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Cours: Comptabilité Générale

Niveau: Licence

Année universitaire 2022-2023

Pr: A.ERKIAK
PLAN DU COURS
CHAPITRE INTRODUCTIF: CADRE CONCEPTUEL DE LA
COMPTABILITE GENERALE
CHAPITRE I: LA CONSTATATION ET L’ENREGISTREMENT DES
FLUX ECONOMIQUES
CHAPITRE II : LA NOTION DU BILAN
CHAPITRE III: LES COMPTES DE GESTION ET DE RESULTAT
CHAPITRE IV: LES SUPPORTS DE L’ENREGISTREMENT
COMPTABLE

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CHAPITRE INTRODUCTIF: CADRE CONCEPTUEL
DE LA COMPTABILITE GENERALE

Introduction
I. organisation et rôles de la comptabilité
générale
II. les principes comptables

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D’où?
La C.G est à la base de l’enseignement des SEG
Pourquoi?
Elle constitue une donnée brute (matières premières)
pour l’ensemble des éléments de modules:
• Comptabilité analytique ; Analyse et Gestion financière ;
Comptabilité des sociétés et Fiscalité ; Contrôle de
gestion et Audit…
• Pour un traitement fiable de l’information comptable
reflétant une image fidèle de l’entreprise et sert de base
pour la prise de décision.

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La place de la C.G dans l’enseignement
des Sc.G
 L’information comptable et financière joue un
rôle capital(important) dans la vie des
entreprises et dans leurs relations avec
l’environnement (banques, Etat ;clients…etc);
Véritable instrument de communication, la
comptabilité se devait d’utiliser un langage
commun afin de satisfaire les demandes des
agents économiques(ménages, banques,
institutions, extérieure…etc).

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Définition de la comptabilité générale
La CG dans un sens plus large est un système
d'organisation de l'information comptable permettant de
saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et
présenter des états reflétant, à leur date d’arrêté, une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat d'une entité (entreprise, administration,
association…)
L’enregistrement se fait dans des livres comptables ce qui
permet de dresser périodiquement les documents de
synthèse (Bilan, Compte de Produits et de Charges …) et
de faire apparaitre le résultat net de l’exercice.

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Définition de la comptabilité générale
La comptabilité générale est une technique
d’enregistrement chronologique des opérations
effectuées par une entreprise pendant une période
déterminée appelée l’exercice comptable. Cet
enregistrement a pour but la détermination du
résultat (bénéfice ou perte) de ladite période.

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Les livres comprennent, notamment :
- le livre journal qui permet l’enregistrement
chronologique des faits comptables ;
- le grand livre qui présente le report des écritures
comptables dans chaque rubrique appelée compte
(ces livres seront développés dans le chapitre IV).
L’enregistrement doit se faire à partir de pièces
justificatives (facture, ordre de virement, bulletin
de paie, chèque, lettre de change, billet à ordre,
bon de commande, bon de livraison…).

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I. Organisation comptable et rôles de la comptabilité
générale
1. Organisation comptable.
Pour enregistrer l’ensemble des opérations effectuées par
l’entreprise, la comptabilité doit être organisée en un ensemble
de travaux :
-Travaux quotidiens portant sur l’ensemble des opérations
réalisées, notamment, avec les clients et les fournisseurs
(factures et règlements émis et reçues…). Ces opérations sont
comptabilisées chaque jour dans le journal et le grand livre sur
la base d’une pièce justificative (facture, chèque…) ;
-Travaux mensuels : Salaires et TVA ;
-Travaux trimestriels : Charges sociales et TVA ;
-Travaux annuels : Stock, amortissements, provisions,
régularisation des charges et des produits, opérations en
monnaies étrangères ;

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-Etats de synthèses : Les états de synthèses que doit
produire une entreprise sont au nombre de cinq :
• Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs
de l’entreprise ;
• Le C.P.C (Compte de produits et de charges) récapitule
les produits et les charges de l’entreprise, sans qu’il soit
tenu de leur date d’encaissement ou de paiement ;
• L’E.S.G (Etat de Solde de Gestion) décrit la formation du
résultat nette et celle de l’autofinancement ;

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• Le T.F (Tableau de financement) met en évidence
l’évolution financière de l’entreprise au cours de
l’exercice en décrivant les ressources dont elle a
disposé et les emplois qu’elle en a effectué ;
• L’E.T.I.C (Tableau des Informations Complémentaires)
complète et commente l’information donnée par le
bilan, le C.P.C, l’E.S.G et le T.F.

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2. Rôles de la comptabilité générale
La comptabilité a plusieurs rôles :
 Un rôle financier et économique par :
 le suivi de l’évolution de la situation patrimoniale de
l’entreprise c’est-à-dire l’évolution de ses biens, de ses
créances et de ses dettes grâce à un document de synthèse
appelé BILAN ;
 la détermination des causes du résultat de la période
comptable grâce à un document de synthèse appelé
Compte de Produits et Charges (C.P.C) ;
 la connaissance de sa situation économique et financière
à travers des tableaux tels que l’Etat des soldes de Gestion
(E.S.G) et le tableau de financement (T.F).
 Un rôle fiscal en remplissant les obligations fiscales de
l’entreprise par la détermination de l’impôt à payer
notamment ;

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2. Rôles de la comptabilité générale
 Un instrument de gestion en fournissant aux chefs
d’entreprises une partie de l’information pour prendre des
décisions et prévoir l’évolution future de la société ;
 Un moyen de preuve entre commerçants en justice (en cas
de litige avec un client ou un fournisseur…) ;
 Une source d’information pour les différents utilisateurs :
 pour les futurs actionnaires et les banquiers (en cas de crédit)
: bilan et CPC,
 pour l’administration fiscale : déclarations fiscales,
 pour les associés : contrôle de l’usage fait de leurs capitaux,
 pour les dirigeants : mieux prévoir et gérer l’entreprise de
manière rationnelle,
 pour le service juridique : liste des factures impayées…

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La comptabilité générale informe donc l’ensemble
des parties prenantes de l’entreprise et se
présente comme un outil de prévision, de prise
de décision et de contrôle. Il s’agit d’un outil
indispensable à tous les agents économique :
chefs d’entreprises, administration fiscale,
banques, clients, fournisseurs et investisseurs
éventuels.

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II. Les principes comptables

La comptabilité est un moyen de communication fondé


sur un vocabulaire qui lui propre. Le système
comptable est construit sur un certain nombre de
principes généraux; La bonne connaissance de ces
principes est essentiellement car ils conditionnent les
enregistrements comptables et la présentation des
états de synthèse.

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II.Les principes comptables
• Le respect des principes comptables permet
l’élaboration des états de synthèse qui doivent
donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation économique et financière et des résultats de
l’entreprise.
• Le Maroc a promulgué en 1992 une loi comptable
relative aux obligations commerciales des
commerçants. Les règles de fond et de forme
(principes, méthodes et conventions) sont fixées par
le Code Général de Normalisation Comptable
(C.G.N.C) qui met en place le premier plan comptable
marocain.

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Les principes comptables fondamentaux retenus
sont au nombre de sept (7).
1) Le principe de continuité d’exploitation;
2) Le Principe d’indépendance des exercices
3) Le Principe de prudence;
4) Le Principe de permanence des méthodes ;
5) Le Principe des coûts historiques ;
6) Le principe de clarté;
7) Le principe d’importance significative.

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1. Principe de continuité d’exploitation
• L’entreprise doit enregistrer ses opérations et établir ses
états de synthèse dans une hypothèse de continuation de
son activité sans modification, avec le même modèle et
avec la même présentation. Elle est sensée le faire sans
l’intention ou l’obligation de se mettre en liquidation ou
de réduire son activité.

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• Exemple: Une cimenterie a construit un four
supplémentaire d’une capacité de 600 000 tonnes
par an dans la perspective d’un doublement de sa
capacité de production. Une fois la construction
achevée, le marché du ciment de l’entreprise s’est
effondré du fait de la concurrence étrangère et de la
stagnation du marché national du ciment. Aucune
perspective d’utilisation de ce four n’est envisageable
même à long terme. Dans le cas d’espèce, le four ne
doit pas être amorti sur sa durée probable
d’utilisation(ou de vie) mais il doit être évalué à sa
valeur actuelle (valeur de cession ou de liquidation)

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2. Principe d’indépendance des exercices
• Ce principe renvoie au rattachement des
charges et des produits à l’exercice les
concernant. Les produits sont de ce fait
comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont
acquis, et les charges lorsqu’elles sont
probables sans aucune référence aux dates
d’encaissement ou de paiement.

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3. Principe de prudence
• L’entreprise doit prendre en compte les risques et
apprécier les faits économiques de façon raisonnable
afin d’éviter de transférer sur l’avenir les incertitudes
connues par elle et pouvant avoir un impact négatif
sur sa situation financière. Ainsi les charges doivent
être prises en considération et enregistrées dès
qu’elles sont prévisibles et probables par le biais des
provisions /amortissements ; alors que les produits ne
doivent être comptabilisés que s’ils sont certains et
définitivement acquis à l’entreprise .En revanche les
plus values potentielles ne seront pas prises en
compte.

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Exemple: Une entreprise a acquis un terrain en 1990 à 500
000 DHS. Elle arrête son bilan au 31/12/1990.
1 er cas: la valeur actuelle du terrain au 31/12/1990 est de
1000 000 DHS. Dans ce cas, la valeur d’entrée est
maintenue à 500 000 DHS. Aucun produit ne doit être
comptabilisé car la plus-value sur terrain à un caractère
latent ( non réalisée).
Deuxième cas : la valeur actuelle du terrain au 31/12/1990
est de 400 000 DHS. Dans ce cas, l’entreprise doit constater
une dépréciation sous forme de charge, de 100 000 DHS
même si cette dépréciation n’est pas définitivement subie
par l’entreprise( possibilité de hausse ultérieure de la valeur
actuelle du terrain )

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4. Principe de permanence des méthodes
• L’entreprise doit conserver les mêmes
méthodes d’évaluation et de présentation
d’un exercice sur l’autre ce qui permet la
cohérence des comparaisons dans le temps.
Exemple : un changement de méthode de
valorisation des stocks ou de constitution de
provisions peut très bien dissimuler une
détérioration du résultat.

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Exemple:
• Si un stock de produits finis est évalué l’année
N selon la méthode du coût complet, puis
l’année N+1 selon la méthode du coût direct,
la comparaison entre des montants de ce
stock entre ces deux exercices perd toute
signification , il en est de même de tous les
calculs faisant intervenir ces stocks ( ratios,
besoin en fonds de roulement…)

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5. Principe des coûts historiques
La valeur d’entrée d’un bien au bilan est
intangible, c’est à dire qu’un bien reste inscrit
au bilan pour son montant initial en dirhams
courants exprimant, au moment de son entrée
au patrimoine :
-Soit le coût d’acquisition pour les biens
acquis à titre onéreux (biens coûteux) ;
-Soit le coût de production pour les biens crées
par l’entreprise ;
-Soit la valeur actuelle pour les biens reçus à
titre gratuit.

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Ce principe renvoie à la non prise en
considération de l’inflation et au respect de la
règle de prudence en cas, notamment de la
diminution de la valeur d’un bien inscrit au
bilan .Ainsi, les variations qui peuvent
modifier la valeur d’entrée font et peuvent
faire l’objet d’un enregistrement comptable
spécifique (amortissement, provision).

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Par dérogation à ce principe, l’entreprise peut
décider de procéder la réévaluation de
l’ensemble de ses immobilisations corporelles et
financières.
Exemple:
• Un terrain acheté à 200.000 DHS en 1960 reste
inscrit à la même valeur d’entrée dans le bilan
au 31/12/2012. La valeur actuelle du terrain est
estimé à 2 500 000 DHS

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6. Principe de clarté
Ce principe porte sur la clarté de l’information
pour une grande transparence des comptes ;
deux corollaires s’en suivent :
- la non compensation des postes d’actif et de
passif du bilan ou entre les postes de produits
et de charges du C.P.C,
-L’indication et la précision avec clarté des
méthodes utilisées dans le cas où elles
relèvent d’options autorisées par le C.G.N.C ou
lorsqu’elles constituent des dérogations à
caractère exceptionnel.

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7. Principe d’importance significative
Les états de synthèse doivent révéler tous les
éléments nécessaires et dont l’importance
peut avoir une incidence sur le patrimoine, le
résultat et la situation financière de
l’entreprise.

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Exemple: L’Ordre des Experts Comptables
(Français) donne à titre indicatif les seuils de
significations suivantes: Tout redressement qui,
seul ou ajouté à d’autres modifié le résultat
précédemment pris en considération de plus de
10%; Tout reclassement qui, seul ou ajouté à
d’autres modifié le montant du poste concerné de
plus de 10%.

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CHAPITRE I. LA CONSTATATION ET
L’ENREGISTREMENT DES FLUX ECONOMIQUES
I- L’entreprise et l’activité économique
II. La notion de flux économique
III- La constatation des flux économiques : les pièces
comptables justificatives
IV- L’enregistrement comptable des flux économiques : le
compte et le principe de la partie double
V- Présentations du compte

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I- L’entreprise et l’activité économique:
1.Définition
Une entreprise est un organisme financièrement
indépendant, produisant pour le marché des biens ou des
services en vue de réaliser des bénéfices.
Trois aspects essentiels dans cette définition:
L’entreprise produit: c’est-à-dire qu’elle crée (ou transforme) des
biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des
individus, des autres entreprises ou des collectivités diverses;
L’entreprise produit pour le marché: c’est-à dire qu’elle vend les
biens ou les services produits sur le marché à un prix supérieur
au coût de revient pour réaliser des bénéfices.
L’entreprise est financièrement indépendante: c’est-à-dire
qu’elle produit et vend des a propre autorité, sous sa
responsabilité et à ses risques.

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La vie économique de l’entreprise est faite de
multiples opérations d’investissement,
d’exploitation et de financement.
Ces opérations peuvent être décomposées en
flux économiques;
Un flux économique est défini comme un
mouvement de valeurs homogènes;

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2. Le plan comptable marocain

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3. Le code générale de normalisation Comptable

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II. La notion de flux économique
1.Définition et typologie des flux économiques
• Un flux économique est un mouvement de biens
(marchandises, mobilier, matériel..), de services
(transport, publicité…) ou de monnaie (chèque,
argent, lettre de change…) entre les agents
économiques (clients, fournisseurs, Etat…).
• Tout flux économique a un sens c’est-à-dire une
origine et une destination.

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Les flux économiques se classent en deux
catégories :
• Externe réalisé avec un partenaire extérieur à
l’entreprise
• Interne réalisé à l’intérieur de l’entreprise
• Flux Réel ou quasi- réel qui porte sur un bien
(réel) ou un service (quasi réel)
• Financier ou monétaire qui porte sur un
moyen de règlement (caisse, banque...),
une créance ou une dette (lorsque le
règlement n’est pas au comptant c.à.d. à
crédit).
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2. Interprétation des flux
• L’origine du flux implique une ressources (moyen
ayant permis de réaliser l’opération) et sa
destination implique un emploi de valeur égale
c'est-à-dire l’utilisation qui est faite de la ressource.
Emploi ressource
• Lorsqu’une entreprise effectue une opération
d’achat (biens, marchandises, service), cela
constitue pour elle un emploi et le mode de
paiement une ressource. Par contre, lorsqu’elle
vend des biens, des marchandises ou des services,
cela constitue pour elle une ressource et le flux
financier qu’elle reçoit immédiatement ou après,
constitue un emploi.

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D’une manière générale, chaque fois
qu’une entreprise obtient ou va obtenir,
c’est un emploi. Et chaque fois qu’elle
donne ou va donner, c’est une ressource.

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III- La constatation des flux économiques : les pièces
comptables justificatives
• Tout flux économique représente un certain
montant et doit être matérialisé sur le plan
comptable par un document comptable. Celui-ci
constitue le support de flux, la pièce justificative
pour l’enregistrement comptable.
• Le législateur Marocain oblige les entreprises
présentant une comptabilité de l'appuyer de pièces
comptables justificatives. Ces pièces concernent
aussi bien les achats, que les ventes ou encore les
frais généraux et les stocks.

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1. Constatation des flux réels et quasi réels
• Les pièces justificatives peuvent être établies au
sein de l’entreprise (bulletin de paie par exemple)
ou établies par des tiers (extraits bancaires,
factures fournisseurs, quittances d'eau.).
• La constatation des flux porte aussi bien sur les
flux réels, quasi réels et financiers.

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2. Constatation des opérations portant sur les
marchandises (flux réels)
La constatation de ces opérations se fait à l’aide
de plusieurs documents notamment le bon de
commande (BC), le bon de livraison (BL), le bon
de réception (BR), la facture doit et la facture
d’avoir.

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2.1. La facture de Doit
• La facture de doit est un document établi par le
fournisseur et adressé au client. Elle mentionne
en général le montant que le client doit au
fournisseur sans oublier les conditions de la vente
des marchandises ou des prestations de services
rendus (réductions, transport, emballage..). Il
s’agit de la première facture (facture initiale sans
modification).

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2.2. La facture Avoir
• La facture d’avoir est établie par le fournisseur et
adressée au client pour un retour de
marchandises non conformes à la commande ou
pour une réduction commerciale ou financière
supplémentaire.
• La facture d’avoir est donc un document qui
modifie la première facture

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3. Constatation des services consommés par
l’entreprise (flux quasi-réels)

Il s’agit du bulletin de paie qui constate le travail


fourni par le salarié à l’entreprise et autres
documents constatant des services consommés
tel la quittance d’eau, d’électricité ou de loyer, la
note de téléphone, fax…

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4.Constatation des flux financiers
Les flux financiers portent, notamment, sur les
chèques bancaires, l’espèce, les effets de
commerce (lettre de change et billet à ordre). Ces
documents constituent des moyens de paiement.
1. Le chèque bancaire
• C’est un écrit par lequel une personne appelée
tireur donne l’ordre a une autre personne appelée
tiré (la banque) de payer une somme déterminée
soit à elle-même soit à une autre personne
appelée bénéficiaire.

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4.1. La lettre de change
• C’est un document établi par le créancier
(fournisseur /vendeur) appelé Tireur par lequel
ce dernier donne l’ordre à son débiteur (client)
appelé Tiré de payer à une certaine échéance
une somme déterminée. Pour que cette lettre
soit valable, elle doit être acceptée et signée par
le débiteur (le client).
• La lettre de change est à la fois un moyen de
paiement et un moyen de crédit

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4.2. Le billet à ordre
• Alors que la lettre de change est créée a l’initiative
du créancier (le fournisseur), le billet à ordre l’est
à l’initiative du débiteur (le client). Celui-ci
reconnait sa dette envers le créancier et s’engage
à payer à l’échéance (une date donnée) la somme
qu’il doit a son bénéficiaire.
• Le billet à ordre est a la fois un moyen de
paiement et un moyen de crédit

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IV- L’enregistrement comptable des flux
économiques : le compte et le principe de la
partie double

• L’enregistrement des flux économiques qui est


une obligation pour les entreprises se fait
dans les comptes.

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1. Définition du compte
• Un compte est un tableau divisé en deux parties
destinées à l’enregistrement des différents flux. Il
permet d’enregistrer et de regrouper tous les flux
économiques de même nature. Exemple : les
entrées et les sorties d’espèces s’enregistrent dans
le compte caisse
• Le compte est un tableau utilisé pour
l’enregistrement momentané des opérations
réalisées par l'entreprise. II permet de calculer à
tout instant le montant du compte correspondant
et de suivre ainsi son évolution.

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1. Définition du compte
Le compte comporte deux parties :
• La partie gauche : appelée DEBIT enregistre les emplois
• La partie droite : appelée CREDIT enregistre les
ressources
Débit Nom du compte Crédit

Emplois Ressources

Donc, pour enregistrer une opération, il faut tous d’abord, répondre


à deux questions :
Quel est la ressource qui rend cette opération possible ?
Quel est l'emploi de cette ressource ?

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Exemple
• Une entreprise a acquis contre chèque bancaire un
véhicule à 100 000 dhs.
• L'opération d'acquisition du véhicule est une
opération d’échange qui se constitue de deux flux de
même valeur, mais de sens opposés.
-La ressource qui a permis à l'entreprise d'acquérir ce
véhicule est le chèque bancaire qu'elle a émis ; donc,
on utilise le compte: « 5141 : Banque ».
-L’emploi qui est fait de cette ressource est
l'acquisition d'un véhicule; d'où l’ouverture du
compte : « 2340 : Matériel de transport ». NB :
Ressources = Emplois

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• Le solde débiteur représente un emploi. Il
existe deux types d’emploi : les emplois
définitifs (CHARGES) et les emplois
intermédiaires (ACTIF) ;
• Le solde créditeur représente une ressource. Il
existe deux types de ressources : les
ressources internes (PASSIF) et les ressources
externes (PRODUITS) ;

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Les emplois définitifs (CHARGES) : ce sont des
consommations nécessaires pour réaliser l’activité
de l’entreprise. Ces dépenses définitives
disparaissent du fait de l’usage : fournitures,
services consommées, loyer, publicité…La charge
est définitive et ne peut se transformer en
ressources. Ces emplois augmentent au débit (on
obtient) et diminuent au crédit ;

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Les emplois intermédiaires (ACTIF) portent sur
les biens existant au sein de l’entreprise
(patrimoine ou biens détenus par l’entreprise et
dans sa propriété). Ces biens subsistent et
peuvent se transformer en ressources. Ces
emplois augmentent au débit (on obtient) et
diminuent au crédit (on donne et on règle) ;

73
• Les ressources externes (PASSIF) revoient aux
ressources reçues des tiers (banques,
fournisseurs…) et qui seront restituées et
remboursées (sauf le capital). Ces ressources
augmentent au crédit et diminuent au débit;
• Les ressources internes (PRODUITS)
proviennent de l’activité de l’entreprise ,
notamment, avec la vente de marchandises…
Ces ressources augmentent au crédit et
diminuent au débit.

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V- Présentations du compte

• Dans la pratique et afin de présenter une


comptabilité fiable, tout enregistrement
comptable doit permettre d’identifier, non
seulement la somme, mais également la date
de l’opération et la référence de la pièce
justificative. Le compte se présente sous
d’autres formes plus « professionnelles ».

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Donc, pour enregistrer une opération, il faut
tous d’abord, répondre à deux questions :
• Quel est la ressource qui rend cette opération
possible ?
• Quel est l'emploi de cette ressource ?

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Exemple
Une entreprise a acquis contre chèque bancaire un
véhicule à 100 000 dh.
L'opération d'acquisition du véhicule est une
opération d’échange qui se constitue de deux flux de
même valeur, mais de sens opposés.
• -La ressource qui a permis à l'entreprise d'acquérir ce
véhicule est le chèque bancaire qu'elle a émis ; donc,
on utilise le compte: « 5141 : Banque ».
• -L’emploi qui est fait de cette ressource est
l'acquisition d'un véhicule; d'où l’ouverture du
compte : « 2340 : Matériel de transport ». NB :
Ressources = Emplois
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1.Fonctionnement du compte

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L’utilisation des comptes fait appel au lexique suivant :
• Ouvrir un compte c’est intituler une fiche et
éventuellement porter le solde initiale :
* au débit s’il est débiteur *au crédit s’il est créditeur
• Débiter un compte c’est inscrire une opération au débit
de ce compte ;
• Créditer un compte c’est inscrire une opération au
crédit de ce compte ;
• Solder un compte c’est dégager la différence entre le
total du débit et le total du crédit (ou inversement) ;

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La différence entre le débit et le crédit s'appelle
SOLDE ;
• L’inscription d’une somme au débit ou au crédit
d’un compte est appelée : imputation
• Arrêter un compte c’est calculer son solde. Trois
cas peuvent se présenter :
• Total débit > total crédit solde débiteur
• Total débit < total crédit solde créditeur
• Total débit = total crédit solde nul*
*on parle alors d’un compte soldé)

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• Le solde débiteur représente un emploi. Il
existe deux types d’emploi : les emplois
définitifs (CHARGES) et les emplois
intermédiaires (ACTIF) ;
• Le solde créditeur représente une ressource. Il
existe deux types de ressources : les
ressources internes (PASSIF) et les ressources
externes (PRODUITS) ;

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• Les emplois définitifs (CHARGES) : ce sont des
consommations nécessaires pour réaliser
l’activité de l’entreprise. Ces dépenses
définitives disparaissent du fait de l’usage :
fournitures, services consommées, loyer,
publicité…La charge est définitive et ne peut
se transformer en ressources. Ces emplois
augmentent au débit (on obtient) et
diminuent au crédit ;

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• Les emplois intermédiaires (ACTIF) portent
sur les biens existant au sein de l’entreprise
(patrimoine ou biens détenus par l’entreprise
et dans sa propriété). Ces biens subsistent et
peuvent se transformer en ressources. Ces
emplois augmentent au débit (on obtient) et
diminuent au crédit (on donne et on règle) ;

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• Les ressources externes (PASSIF) revoient aux
ressources reçues des tiers (banques,
fournisseurs…) et qui seront restituées et
remboursées (sauf le capital). Ces ressources
augmentent au crédit et diminuent au débit;
• Les ressources internes (PRODUITS)
proviennent de l’activité de l’entreprise ,
notamment, avec la vente de marchandises…
Ces ressources augmentent au crédit et
diminuent au débit.

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2. Présentations du compte

• Dans la pratique et afin de présenter une


comptabilité fiable, tout enregistrement
comptable doit permettre d’identifier, non
seulement la somme, mais également la date
de l’opération et la référence de la pièce
justificative. Le compte se présente sous
d’autres formes plus « professionnelles ».

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Tracé classique (ou compte à colonnes séparées)

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Exercice d’application 01 : Sachant que Monsieur HASSSANI avait en caisse le
27 décembre 2021 le montant 6 545,25 DH, déterminer son avoir au 28
décembre N.
• PIÈCES DE CAISSE N° 1
Dépenses Journée du 28/12/N : timbres fiscaux 250 DH ; timbres postaux 200
DH.
• PIÈCES DE CAISSE N° 2
Dépenses Journée du 28/12/N : petites fournitures de bureau 320 DH ; achat
d'un matériel de bureau 4 500 DH.
• PIÈCES DE CAISSE N° 3
Dépenses Journée du 28/12/N : achat de marchandises 3 000 DH ; achat
d'emballages 500 DH.
• PIÈCES DE CAISSE N° 4
Recettes Journée du 28/12/N : ventes de marchandises (facture n° 8) 4 500 DH.
• PIÈCES DE CAISSE N° 5
Dépenses Journée du 28/12/N : don 100 DH ; Frais de port 200 DH.
• PIÈCES DE CAISSE N° 6
Recettes Journée du 28/12/N : ventes de marchandises (facture n° 9) 2 000 DH
; ventes d'emballages (facture n° 10) 300 DH.

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Le principe de la partie double
• Pour chaque opération enregistrée, on ouvre au
moins deux comptes, dont l'un est débité et l'autre
est crédité du même montant. Cet enregistrement
répond à un principe comptable fondamental :
principe de la partie double. Ce principe suggère qu'à
chaque fois qu'on débite un compte d'un certain
montant, on doit obligatoirement créditer au moins
un autre compte du même montant et vice versa.
• Le principe de la partie double implique qu’après
chaque enregistrement comptable :
• Total débits = Total crédits

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Exercices d’application
Ex 02: Au cours de la première semaine du mois d’avril 2020, le compte caisse de
l’entreprise BRICOMA a connu les mouvements suivant :

• 01-04 :Existant en caisse 4000 DH


• 02-04 :Retrait de la banque pour alimenter la caisse 1000 DH ( pièce de caisse
n°D40)
• 03-04 :Règlement d’un fournisseur en espèce 2000 DH ( pièce de caisse n° C25)
• 04-04 :Encaissement d’une créance client en espèce 3000 DH ( pièce de caisse n°
D41)
• 06-04 :Paiement du salaire d’un employé en espèce 4000 DH ( pièce de caisse n°
C26)
• 07-04: Recettes dues aux ventes de marchandises (facture n° 9) 4000 DH ; ventes
d'emballages (facture n° 10) 1000 DH
• 07-04: Dépenses dues à l’achat de marchandises 5000DH

95
Ex 03 : Sachant que l’entreprise TEXOMA avait en caisse le 01 juin 2021 un montant de
20000 DH, déterminer son avoir au 30 juin 2021
• 02-06 :Règlement d’un fournisseur en espèce 3500 DH ( pièce de caisse n° 01)
• 03-06 :Retrait de la banque pour alimenter la caisse 5000 DH ( pièce de caisse n°11)
• 04-06 :Encaissement d’une créance client par chèque 3000 DH
• 06-06 :Paiement du salaire d’un employé par chèque 5000 DH
• 07-06: dépenses timbres fiscaux 150 DH ; timbres postaux 250 DH.
• 10-06: Dépenses dues à l’achat des fournitures de bureau 3000 DH ; achat d'un
matériel de bureau 3200 DH.
• 12-06: Dépenses dues à l’achat de marchandises 3500DH (facture n° 7) ; achat
d'emballages 1500 DH.
• 15-06: Recettes dues aux ventes de marchandises (facture n° 8) 4 500 DH.
• 16-06: dépenses don 500 DH ; Frais de port 1000 DH.
• 18-06: Retrait de la caisse pour alimenter compte bancaire 5000 DH ( pièce de
chèque n°142552231)
• 20-06: Recettes dues aux ventes de marchandises (facture n° 9) 5000 DH ; ventes
d'emballages (facture n° 10) 2500 DH.

96
CHAPITRE II. Le BILAN

97
I. Définition du bilan
Le bilan est un document de synthèse divisé en deux
parties : On enregistre du coté gauche du bilan
appelé ACTIF les emplois de fonds et on enregistre
du coté droite du bilan appelé PASSIF l’origine des
fonds (les ressources). Les emplois de fonds,
figurant à l’actif, comprennent ce que l’entreprise
possède (biens matériels, stocks, créances ou argent
en banque ou en caisse), l’origine des fonds (les
ressources) figurant au passif, comprend l’ensemble
des dettes de l’entreprise (le capital étant une dette
de l’entreprise envers son propriétaire mais non
remboursable).

98
• Ainsi, le passif renseigne sur les ressources mises à
la disposition de l’entreprise, et l’actif nous indique
quel emploi a été fait de ces ressources.
• Le bilan décrit la situation active et passive de
l’entreprise en début et en fin de l’exercice
comptable (bilan initial-bilan final). Sa
caractéristique fondamentale étant l’égalité entre
ses deux parties : l’actif et le passif.
• Total de l’actif du bilan = Total du passif du bilan
• Donc : Capital = Total de l’actif – Total des dettes

99
Sur le Plan juridique, le Bilan traduit la situation
patrimoniale de l’entreprise. Le patrimoine est
constitué de biens, créances et disponibilités
financières (ACTIF) d’une part et de dettes
d’autre part (PASSIF).
• Valeur du patrimoine = montant des Biens et des
avoirs – montant des Dettes

Valeur du patrimoine = montant des Biens et des avoirs – montant des Dettes

100
• En somme, le bilan est un tableau qui visualise et
reflète le patrimoine de l’entreprise à une date
donnée. C’est une photographie du patrimoine de
l’entreprise à un instant donné.
• A signaler que le C.G.N.C retient la règle de
l’intangibilité du bilan, selon laquelle le bilan
d’ouverture d’un exercice est le bilan de clôture
de l’exercice précédent.

101
II. Structure du bilan : ACTIF et PASSIF
• Un compte du bilan ne figure que par son solde. Si
celui-ci est débiteur, il est porté à l’actif du bilan. Par
contre, s’il est créditeur, il est porté au passif.
• Les éléments regroupés dans le bilan sont appelés
postes du bilan. Et tous les comptes qui relèvent du
bilan sont appelés comptes de situation. En effet, le
bilan est établi à partir des comptes de situation
arrêtés à la fin de l’exercice, après passation des
écritures d’inventaires ; il reprend, au passif, le
résultat net de l’exercice (bénéfice ou perte),
déterminé dans le C.P.C.

102
• L’actif se décompose en :
• Actif immobilisé (classe 2)
• Actif circulant hors trésorerie (classe 3)
• Trésorerie-actif (classe 5)
• Le passif se décompose en :
• Financement permanent (classe 1)
• Passif circulant hors trésorerie (classe 4)
• Trésorerie-passif (classe 5)

103
104
1. Actif du bilan
Il regroupe les emplois c'est-à-dire, les
immobilisations, les créances et les disponibilités.
1.1. Les masses de l’actif
1.1.1. L’actif immobilisé
L’actif immobilisé regroupe les biens destinés à
servir de façon durable à l’activité de l’entreprise :
brevets, fond de commerce, terrain, construction,
installation technique et outillage, transport,
mobilier et matériel de bureau, prêts immobilisés,
titres de participation, dépôt et cautionnement…

105
• Il s’agit d’actifs durables de l’entreprise destinés
à rester employées dans l’entreprise pendant
une durée supérieure à 1an, et ils ont pour
fonction de permettre la production ou la vente
d’autres biens.
• L’actif immobilisé regroupe aussi une rubrique
intitulée immobilisations en non valeurs et qui
correspond à ce qu’on peut appeler l’actif fictif :
frais préliminaires, charges à répartir sur
plusieurs exercices…

106
La masse actif immobilisé regroupe les comptes
appartenant à la classe 2 (deux) du plan
comptable, et elle est répartie en 5 (cinq)
rubriques :
• -Immobilisations en non valeurs (rubrique 21) ;
• -Immobilisations incorporelles (rubrique 22) ;
• -Immobilisations corporelles (rubrique 23) ;
• -Immobilisations financières (rubrique 24 /25) ;
• -Ecarts de conversion actif (rubrique 27).

107
a. LES IMMOBILISATIONS EN NON-VALEURS (21)
• Comme leur nom l’indique il ne s’agit pas de
véritables immobilisations. Elles sont des charges
d’exploitation que l’entreprise peut immobiliser
et porter à l’actif, mais dont le montant ne peut
être rapporté à des productions de biens et de
services déterminés.

108
• Il s’agit de dépenses faites par l’entreprise lors de
sa constitution ou de son extension, mais ne
correspondent pas véritablement à une valeur
économique, d’où leur appellation de non valeurs.
Leur inscription à l’actif permet en procédant à leur
amortissement d’en étaler les charges sur plusieurs
exercices. Ainsi ces charges provisoires et non
récurrentes sont appelées à disparaitre par le biais
des amortissements.
• Exemple : frais de constitution, frais
d’augmentation du capital, charges à répartir sur
plusieurs exercices…
109
b. LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (22)
• Ce sont des biens non palpables (intangibles) et
sans substance physique. Exemple : fonds
commercial, brevet (droit exclusif d’exploiter un
procédé de fabrication sur une longue durée),
marque, licence (droit de vendre certains
produits).

110
c. LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES (23)
• Il s’agit de biens palpables (tangibles) et avec
une substance physique. Exemple : terrain,
construction, installation technique et
outillage, transport, mobilier et matériel de
bureau…

111
d. LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES (24/25)
• Ce sont des actifs monétaires destinés à être
conservés durablement. Elles comprennent :
• - D’une part les titres donnant un droit de créance
à l’entreprise par exemple prêts au personnel
(argent prêté à des salariés) et dépôts et
cautionnement versés (sommes versées à titre de
garantie et qui restent indispensables jusqu’à la
réalisation d’un événement déterminé. Exemple :
loyer d’avance, les cautionnements versés sur
l’eau, l’électricité et le téléphone…) ;

112
• - D’autre part les titres donnant un droit de
propriété à l’entreprise par exemple les titres de
participation : actions ou parts de sociétés
achetées dans le but de faire un bon placement à
long terme et exercer une influence ou un
contrôle sur la société émettrice.

113
e. LES ECARTS DE CONVERSION ACTIF (27)
• Cette rubrique correspond à la différence de
conversion entre le Dirham et les monnaies
étrangères du fait de la dépréciation du
Dirham par apport à ces monnaies. Il s’agit
d’un écart négatif constaté entre la valeur
d’une créance ou d’une dette libellées en
devise étrangère.

114
1.1.2. L’actif circulant (HT)
• Les valeurs de l’actif circulant sont la
conséquence directe de l’exploitation de
l’entreprise et doivent être transformées assez
rapidement en liquidités. Elles sont destinées à
rester dans l’entreprise pour une durée inferieure
à un (1). C’est le cas des stocks de marchandises,
des créances sur les clients (sommes dues par les
clients), des titres et valeurs de placement…

115
• -Les marchandises sont des biens que l’entreprise
achète dans le but de les revendre en l’état.
• -Les matières premières sont des biens qui
constituent un élément de base à la fabrication
d’un produit fini.
• -Les créances clients : Lors de la vente des
marchandises ou de produits finis, l’entreprise
accorde des délais de paiement à ses clients.
L’argent n’est pas encore rentré dans la société,
mais il lui appartient dans la mesure où le bien a
été livré au client.

116
• -Les titres et valeurs de placement : ce sont
des actions ou parts de société achetées par
l’entreprise dans le but de spéculer. Il s’agit
d’un placement à court terme c'est-à-dire
moins d’un an par opposition aux titres de
participation (plus d’un an).

117
La masse actif circulant regroupe les comptes
appartenant à la classe 3 (trois) du plan comptable,
et elle est répartie en 4 (quatre) rubriques :
• -Les stocks (rubrique 31) ;
• -Les créances de l’actif circulant (rubrique 34) ;
• -Les titres et valeurs de placement (rubrique 35) ;
• -Les écarts de conversion actif (des éléments
circulants) (rubrique 37).

118
1.1. 3. Trésorerie-Actif (rubrique 51)
• Elle regroupe les disponibilités et les liquidités
immédiates, c'est-à-dire l’argent disponible
immédiatement, soit :
• -Les comptes bancaires positifs, c’est à dire
l’argent en banque déposé sur un compte. Il
s’agit du compte « BANQUES » ;
• -L’argent liquide en caisse (les espèces) que
l’on classe dans le compte « CAISSES… ».

119
1.2. Le classement des masses de l’actif
• Les comptes sont classés dans l’actif en dix
(10) rubriques regroupées en trois (3) masses
à savoir : l’actif immobilisé, l’actif circulant
hors trésorerie et la trésorerie actif. Ces
masses sont classées par ordre de liquidité
croissante, c'est-à-dire les éléments de l’actif
les moins liquides sont classés en haut de
l’actif (actif immobilisé) et les éléments les
plus liquides sont classés en bas dudit actif (la
trésorerie-actif).

120
Or la liquidité renvoie à l’aptitude (la possibilité) d’un bien
ou d’une créance du patrimoine à être transformée en
espèce (argent liquide).
Les masses peuvent être également classées selon leur
fonction au sein de l’entreprise :
• -L’actif immobilisé nécessaire à l’activité de l’entreprise
(cycle d’investissement) ;
• -L’actif circulant qui est la conséquence de l’exploitation
de l’entreprise (cycle d’exploitation) ;
• -La trésorerie-actif qui représente des moyens liquides
(liquidités /disponibilités), c'est-à-dire, des sommes
d’argent à la disposition de l’entreprise.

121
2.PASSIF DU BILAN
Le passif représente les ressources de l’entreprise
c'est à dire les capitaux et les dettes (ce que
l’entreprise doit).
Les comptes sont classés dans le passif en 9
(neuf) rubriques regroupées en 3 (trois) masses :
• -Financement Permanent (classe 1) ;
• -Passif Circulant hors trésorerie (classe 4) ;
• -Trésorerie- Passif (classe 5).

122
2.1.Les masses du passif
2.1.1. Financement Permanent
Cette masse regroupe l’ensemble des comptes
représentant les moyens financiers mis à la disposition de
l’entreprise pour une durée supérieure à un (1) an. Ce
sont donc des ressources stables mis à la disposition de
l’entreprise soit par les associés ou l’exploitant (capital
social), soit par des tiers sous forme de crédit (emprunts
auprès des établissements de crédit, fournisseurs
d’immobilisation…).

123
La dite masse regroupe les comptes appartenant à
la classe 1 du plan comptable et se répartie en
cinq rubriques :
• -Capitaux propres : (rubrique 11)
• -Capitaux propres assimilés (rubrique 13)
• -Dettes de financement (rubrique 14)
• -Provisions durables pour risques et charges
(rubrique 15)
• -Ecart de conversion passif (rubrique 17)

124
2.1.2. Passif circulant hors trésorerie
• Les ressources inscrites dans cette masse sont destinées
à rester dans l’entreprise pour une durée inferieure à un
(1) an. Elles sont la conséquence directe de l’exploitation
de l’entreprise.
• La masse passif circulant hors trésorerie regroupe
l’ensemble des dettes de l’entreprise dont la durée
d’exigibilité (date d’échéance) est inferieure à un (1) an.
Ce sont les sommes dues aux fournisseurs, aux
organismes sociaux (CNSS…), à l’Etat (dettes fiscales),
etc.…Ces ressources externes ont permis donc le
financement des besoins liés à l’exploitation.

125
• Les dettes du passif circulant concernent les
crédits auprès des fournisseurs (échéance tardive
de paiement permettant à l’entreprise d’utiliser
un bien alors que le paiement se fait en différé),
les avances des clients, les dettes envers l’Etat
(impôt non encore réglé), les dettes envers les
organismes sociaux sans oublier les dettes sur
acquisition des immobilisations (moins un an).

126
La dite masse regroupe les comptes
appartenant à la classe 4 (quatre) du plan
comptable et elle est répartie en 3 (trois)
rubriques :
• -Dettes du passif circulant (rubrique 44)
• -Autres provisions pour risques et charges
(rubrique 45)
• -Ecart de conversion Passif (circulant) (rubrique
47)

127
2.1.3.Trésorerie Passif
Cette masse regroupe les comptes de
trésorerie dont le compte est créditeur : crédit
d’escompte, crédit de trésorerie, banque solde
créditeur.

128
2.2. Le classement des masses du passif
Les éléments du passif sont classés, d’abord, selon leurs
fonctions économique et financière, c'est-à-dire selon
qu’elles permettent le financement de l’actif immobilisé
(l’investissement) ou l’actif circulant (l’exploitation). En
suite, ils sont classés par ordre croissant d’exigibilité,
c'est-à-dire les ressources et les dettes les moins
exigibles sont classées en haut du passif (ressources les
plus stables de longue durée) et les dettes les plus
exigibles en bas du tableau (trésorerie -passif).

129
• Les capitaux sont normalement laissés à la
disposition de l’entreprise qui n’a pas à les
rembourser. Ainsi, on les considère comme
des ressources non exigibles, ce qui n’est pas
le cas des dettes de financement.

130
• Exemple:
Le 1/1/99 Dhimane décide de créer son
entreprise, il apporte une somme globale de
400000 dh dont 280000 dh déposée en caisse et
le reste en banque
a) Quelles sont les ressources et les emplois ?

131
b) Présenter le bilan au 1/1/99

132
Exercice d’application
Les éléments constituants une maison de commerce se
présentent ainsi au 1/1/98
- Ressources : Emprunt auprès des établissements de
crédit :200 000 dh
Capital ?
- Emplois : Matériel : 3000 000 dh
- Marchandises : 200 000 dh En banque : 1 800 000dh
- En caisse : 300 000 dh
Travail à faire
Présenter le Bilan de cette maison de commerce et
calculer le montant de son capital ?
133
134
Exercice d’application
Le 15/10/92 un commerçant a crée son entreprise en
apportant 100.000 de fond propre et en empruntant
60.000 supplémentaire , il a déposé 140.000 en
banque et le reste en caisse.
T.A.F :Présenter le Bilan au 15/10/92 de ce
commerçant
Le 15/11/92 ce commerçant achète un fond
commercial à 60000 dh, du mobilier à 8000 dh, des
marchandises à 30000 dh pour payer tous ces achats
, le commerçant retire l’argent de la banque
Travail demandé : Présenter le Bilan au 15/11/92

135
SOLUTION

136
Commentaire:
Les postes fonds de commerce , mobilier,
marchandises apparaissent à l’actif du bilan
mais le poste banque diminue de 60000dh,
8000dh,30000dh soit un total de 98000 dh et le
montant de la banque devient :140000—98000
= 42000 dh

137
Exercice d’application n°3
Ce commerçant juge que son capital initial est
insuffisant pour accroître l’activité de son
affaire. Il effectue un second apport de capital
de 50000 dh en espèces au 20/12/92
Travail demandé : Présenter le nouveau bilan
après cette augmentation du capital

138
Solution:

139
Commentaire
Au passif , le montant du capital a augmenté
de 50000 dh, en contre partie , à l’actif le
montant de l’actif le montant de la caisse a
augmenté de 50000 dh

140
Détermination du résultat
• Le résultat de l'exercice est égal au total d'actif –
total du passif
• le résultat est bénéfice :si le total d'actif est
supérieur au total du passif en d'autres termes le
total des biens est supérieur au total des dettes
• Le résultat est perte si le total de passif est
supérieur au total d'actif ou le total du capital et
des dettes est supérieur au total des biens

141
• Si le résultat est bénéfice il s'ajoute au total du
financement permanent( sous le capital)
• Si le résultat est négatif il se retranche du total
du financement permanent( -) sous le capital

142
Exercice d’application n°:04
• Le 1/1/2020 le bilan d’une entreprise
comprend les éléments suivants :
• Matériel : 30000 dh , mobilier : 4000 dh ,
marchandises : 3000 dh , banque : 2000 dh ,
caisse :5000 dh,capital : ? , fournisseur : 10000
dh

143
T.A.F: Présenter le bilan au 1/1/20
• Le 31/12/2020 le bilan de cette même
entreprise comporte les éléments suivants :
Matériel : 25000 dh, mobilier : 3800 dh ,
marchandises : 5000 dh clients : 4000 dh,
banque : 2000 dh,
caisse : 34000 dh , fournisseurs :9000 dh ,
emprunt : 8000 dh.
• Présenter le bilan de clôture au 31/12/20

144
Solution
Bilan d’ouverture: 01-01- 20

145
Bilan de clôture : 31-12- 20

146
• TOTAL d’actif :42800
• TOTAL du passif :51000
• Passif > à l’actif d’ou le résultat est une perte

147
Chapitre III : Le compte de produits et
de charges
1. Définition du CPC :
Le CPC est un état de synthèse qui décrit en
termes de produits et de charges les
composantes du résultat final de l’entreprise.
Le C.P.C constitue, en quelque sorte, le film de
l’activité de l’entreprise pendant une période
donnée : l’exercice comptable. Le CPC est le
second état de synthèse prévu par le C.G.N.C .

148
2. Les comptes du CPC
2.1. Les produits :
Les produits sont : Toutes les opérations qui
entraînent un encaissement présent ou futur,
relatif à des ventes de biens et de services
acquis ou produits par l’entreprise dans le cadre
de la réalisation de son activité de l’exercice
Toutes les opérations hors objet social (
financières ou non courantes) qui procurent un
enrichissement de l’entreprise.
149
2.1. Les produits : Les comptes de produits sont en 3
types :
• Produits d’exploitation : ventes de marchandises ;
ventes de biens et services ; immobilisations produites
par l’entreprise pour elle-même; subventions
d’exploitation reçues ; autres produits d’exploitation.
• Produits financiers : produit des titres ; gain de change ;
escomptes obtenus ; intérêts reçus ; autres produits
financiers .
• Produits non courants : produits de cession des
immobilisation ; Dons reçus ; autres produits non
courants.

150
2.2. Les charges :
Les charges sont : Toutes les opérations qui
entraînent un décaissement présent ou futur,
de l’entreprise pour acquérir des biens ou
services qui seront consommés dans le cadre
de la réalisation de son activité de l’exercice.
Toutes les opérations hors objet social
(financières ou non courantes) qui
appauvrissent l’entreprise.

151
Les comptes de charges sont en 3 types :
Charges d’exploitation : Charges d’exploitation : Achats
revendus de marchandises ; achats consommés de
matières et fournitures ; location et charges locatives ;
prime d’assurance ; entretien et réparation ; impôts et
taxes ; charges de personnel ; achat non stockés ( eau,
gaz, électricité ) ; transport et déplacement, frais postaux ;
autres charges d’exploitation.
Charges financières : intérêts des emprunts ; pertes de
change ; escomptes accordés ; autres charges financières.
Charges non courantes : Subventions accordées par
l’entreprise ; dons accordés : pénalités et infractions ;
autres charges non courantes.

152
3. La structure du CPC :
Le CPC est un état de synthèse qui regroupe les
comptes de gestion :
Les comptes de charges (Comptes de la classe 6).
Les comptes de produits (Comptes de la classe 7).
Les comptes de résultats (Comptes de la classe 8).

153
Le CPC se subdivise en 3 parties :

154
155
4. La notion de variation de stocks :
▪ La variation de stocks est calculée selon le plan comptable
comme le stock final diminué du stock initial (SF-SI),
▪ Le stock initial est le stock au 01/01/N, ▪ Le stock final est
le stock au 31/12/N,
▪ La variation de stocks permet de régulariser les charges et
les produits pour respecter le principe de spécialisation
des exercices.
▪ Selon ce principe comptable, les produits et les charges
doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne et à
celui-là seulement,

156
• Toutefois, la valeur des produits et des charges de
l’exercice ne correspond pas au solde d’un compte
déterminé en comptabilité générale,
▪ Par conséquent, la valeur des produits et des
charges de l’exercice doit être calculée à partir des
soldes de plusieurs comptes,
▪ Parmi les comptes qui permettent de déterminer
la valeur des produits et des charges de l’exercice,
figure le compte de stocks.

157
4.1. Produits de l’exercice et variation de stocks de produits
La valeur des produits réalisés au cours de l’exercice N : est égale :
▪ Somme des ventes (Chiffre d’affaires) + Les produits restant en stock
à la fin de l’exercice N (SFN ) – Les produits restant en stock à la fin
de l’exercice N-1 (SFN-1=SIN )
▪ Somme des ventes (Chiffre d’affaires) + Variation de stock de
produits La variation de stock de produits : produits réalisés au
cours de l’exercice N et qui ne sont pas encore vendus (SFN )
diminués des produits réalisés et non vendus au cours de l’exercice
N-1 (SFN-1=SIN )
SF : Les produits restant en stock à la fin de l’exercice N
SI : Les produits restant en stock à la fin de l’exercice N-1 (SFN-1=SIN )

158
159
• Achats revendus de marchandises et variation
des stocks de marchandises :
• Selon le plan comptable, les achats revendus
de marchandises sont calculés de la manière
suivante :
Achats revendus de marchandises = Achats de
marchandises – Variation de stock de
marchandise (SF–SI)

160
161
• 4.3. Les achats consommés de matières et
fournitures et la variation des stocks de matières
et fournitures :
Selon le plan comptable, les achats consommés
de matières et fournitures sont calculés de la
manière suivante :
Achats consommés de matières et fournitures =
Achats de matières et fournitures – Variation de
stock de matières et fournitures ( SF – SI )

162
163
5. Le Bilan et le CPC : Quelle relation?
Le bilan et le CPC sont deux états de synthèse en forte relation :
▪ La relation entre ces deux états de synthèse découle du fait que le
Résultat net de l’exercice calculé par le CPC est un poste du passif
du bilan ;
▪ Les produits représentent une composante positive du résultat net
qui, lui, est un élément de passif (Ressources). Les produits
génèrent des ressources de financement pour l’entreprise.
▪ Les produits sont donc des ressources internes ou un
enrichissement.
▪ Les charges représentent une composante négative du résultat net
qui, lui, est un élément de passif (Ressources). Les charges
entraînent des emplois.
▪ Les charges sont donc des emplois définitifs ou un
appauvrissement.

164
Le bilan et le CPC déterminent ensemble l’équilibre
ressources-emploi au niveau de l’entreprise :
▪ Ressources = Emplois
▪ Passif + Produits = Actif + Charges
Au niveau du bilan : Actif = Passif + (Produits - Charges)
Actif = Passif + (Résultat net) Le bilan est équilibré
grâce au résultat net
Le CPC constate les produits et les charges de l’exercice et
permet de calculer le Résultat net qui est placé dans le
bilan

165
166
167
EXERCICE 01
le 31/12/2021, le cumul des charges et des produits de l’entreprise Globalista dégage
les soldes suivants :
• Achat de marchandises 675.220 DH.
• Achat non stockés des marchandises et de fourniture 12.730 DH.
• Location 32.800 DH/ Entretien et réparation 25.400 DH.
• Assurance 18.600 DH/Transport 8.700 DH.
• Frais de poste et télécommunication 31.400 DH.
• Patente 8.400 DH./Taxe urbaine 3.820 DH.
• Les salaires 396.800 DH/Intérêts sur emprunts 4.240 DH.
• Escomptes accordés 2.750 DH/Pénalités fiscales 4.240 DH.
• Ventes de marchandises 1.420.600 DH./Ventes de produits accessoires 4.750 DH.
• Escompte obtenu 2.340 DH.
• Stock initial 92.500 DH/Stock final 105.400 DH.
• Rentrer sur créances soldées 2.875 DH.

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