Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le Maroc compte 22 ports de pêche (dont 6 en Méditerranée et 16 sur l’Atlantique), et environ 150 sites
de débarquement pour la pêche artisanale (dont 73 en Méditerranée), répartis sur près de 3 500 km de
côtes (500 km en Méditerranée et 3 000 km sur l’Atlantique).[6]. Il dispose d’un potentiel halieutique
important, bénéficiant de conditions hydro climatiques favorables conférant aux eaux marocaines une
diversité et une richesse biologique marine reconnue. Grâce à ces atouts, le Maroc est un pays à vocation
halieutique, situé selon les dernières données de 2014 de la FAO au premier rang des producteurs
africains et au 18ème à l’échelle mondiale.
Le secteur de la pêche représente 1% des emplois de la côte Méditerranéenne du Maroc. Ce secteur est
caractérisé par une productivité relativement limitée de par la combinaison d’une pêche industrielle et
d’une pêche artisanale (qui représente 47% des pêcheurs). Sur 2703 bateaux enregistrés, on compte en
effet 2393 très petits bateaux. Les produits de la pêche représentent environ 23 000 tonnes par an. [Etude
d’Evaluation Socio-économique des activités de la Mer et du Littoral Méditerranéen au Maroc
Décembre 2014 Rapport final 5]
Le secteur de la pêche apporte à l’économie du Maroc une contribution évaluée à 2% du PIB, avec des
exportations en produits de la pêche qui représentent environ 9% des exportations totales du pays. Les
autorités considèrent le secteur de la pêche comme un levier de croissance et ont adopté pour la période
2007-2020 une stratégie de développement du secteur qui vise notamment à tripler la contribution du
secteur au PIB dans des conditions qui préservent la durabilité de l’exploitation. [6]. Le secteur offre
660 000 emplois directs et indirects environ, fait vivre quelque 3 millions de personnes. Il a généré en
2013, plus de 15,7 milliards de DHS à l’export. L’Union Européenne reste la première destination des
exportations avec, en valeur, une part de marché de 64%, suivie de l’Afrique (15%) et de l’Asie (11%).
Le secteur représente 8,5 % dans les exportations totales et 44% dans les exportations
agroalimentaires.[1]
3. Production halieutique nationale :
Au terme de l’année 2018, la production halieutique nationale, toutes espèces confondues, a totalisé un
volume d’un million 372 mille tonnes pour un chiffre d’affaires de 11,6 MMDH, soit une baisse de 1%
en volume et de 4% en valeur par rapport à l’année 2017. Le repli des captures est dû particulièrement
à la diminution des débarquements des céphalopodes de 23 mille tonnes (-26%) en raison du report d’un
mois de la campagne poulpière de l’hiver 2019 (qui a débuté le 5 janvier 2019). Cette baisse des
débarquements des céphalopodes a eu pour conséquence un recul du chiffre d’affaires de ce groupe
d’espèces de 693 MDH (-11%), causant ainsi la diminution de la valeur de la production halieutique
nationale de 1% (-522 MDH). Malgré la baisse enregistrée en volume, la tendance reste positive sur la
période 2010-2018avec une hausse annuelle moyenne de 2,3% en volume et 7,2% en valeur.[2]
Figure 4: Volume et Valeur de la production Halieutique en 2018 par type de pêche [2]
La flotte de pêche marocaine compte environ 20 000 unités avec une production évaluée à 1,3 millions
de tonnes pour une valeur proche du milliard d’euros. La flotte de pêche marocaine est dominée par des
unités artisanales (85% de l’effectif), avec des unités de pêche côtière (13%) et environ 500 chalutiers
hauturiers (2% des effectifs). La production des flottes de pêche marocaines est dominée en poids par
les petits pélagiques (sardines) qui représentent 84% des captures nationales. En valeur, les
céphalopodes dominent en représentant 48% du montant des ventes, devant les petits pélagiques (26%).
Les indicateurs montrent une progression des captures et du chiffre d’affaires des flottes et des industries
de transformation sur ces cinq dernières années. [6]
Trois segments de la pêche exploitent les ressources de la mer :
La pêche artisanale : constituée de canots généralement en bois, cette activité cible les espèces
localisées à de faibles profondeurs et occupant des fonds rocheux, sableux ou coralliens
(généralement des poissons dits « nobles ») ;
La pêche côtière (senneurs, chalutiers et palangriers) : les senneurs effectuent des sorties en mer
de courte durée ne dépassant pas les 24 heures et ciblent les petits pélagiques. Cette pêche
approvisionne essentiellement les usines de traitement et de valorisation des produits de la
pêche. Les chalutiers font des sorties ne dépassant pas une semaine et exploitent les poissons de
fond. Les palangriers ciblent les espèces de fond et les grands pélagiques à haute valeur
marchande ;
La pêche hauturière est pratiquée par une flotte de bateaux congélateurs modernes qui ciblent
les Céphalopodes, les crevettes et les petits pélagiques. [1]
4. Activités halio-industrielles :
Au niveau de l’industrie halio-industrielle sont canalisés plus de 60% de la production de la pêche
maritime, majoritairement des petits pélagiques. Les principaux avantages auxquels cette industrie
pourrait bénéficier sont liés à la disponibilité des matières premières, du savoir-faire, de la main-d’œuvre
bon marché et de la demande, potentiellement importante, du marché extérieur.
Le nombre d’établissements de transformation et de valorisation des produits halieutiques s’est élevé
379 unités en 2015. Ces établissements se répartissent entre les industries de la conserve (48 unités),
semi-conserve (37 unités), congélation à terre (186 unités), conditionnement des poissons frais (49
unités), farine et huile de poisson (22 unités) et autres unités de traitement, notamment d’algues et de
coquillages (37 unités). Géographiquement, 86% de ces établissements sont installés dans les villes
côtières situées sur la côte Atlantique. La région Nord Atlantique englobe 31% de l’ensemble des unités,
la région centrale 25% et la région Sud 29%.[3]
Ainsi, le secteur de la pêche assure 8,2% des exportations totales et 38,6% de ses
exportations agroalimentaires en 2018. [2].
Figure 6:Evolution des exportations des produits de la mer de 2010 à 2018[2].
Les exportations Marocaine des produits de la mer en 2017 indique que le marché Européenne
représenté par l’Espagne a plus de 7.500 MDH et Italie 2.337 MDH. Les autres clients sont présidés par
le Japon, France et la Turquie [11].
Figure 7:Top 5 clients en valeur des exportations des produits de la mer (en MDH) [11].