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Master / Chaire UNESCO sur Gestion Intégrée et Développement Durable du Littoral Ouest Africain
Plan
I. Introduction et présentation du Delta du Saloum
II. Ecotourisme et tourisme dans le Delta du Saloum
III. Limites à l’émergence du secteur, perspectives de
développement et conclusion
Références bibliographiques
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
Master / Chaire UNESCO sur Gestion Intégrée et Développement Durable du Littoral Ouest Africain
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récente des années 80 apparue suite à la prise de conscience générale des impacts sur
l’environnement des activités humaines et s’entend des formes de tourisme ayant les
caractéristiques suivantes : « toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans
lesquelles la principale motivation du touriste est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que
les cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles. Il comporte une part
d’éducation et d’interprétation » (www.unwto.org). Ainsi, le Delta du Saloum de par son
caractère de territoire hybride accueille les deux formes de tourisme.
Dans un Sénégal où le secteur du tourisme balnéaire demeure le second pourvoyeur de
recettes en devises après la pêche (Diombéra, 2012), le Delta du Saloum représente l’une des
plus importantes zones touristiques au Sénégal. C’est une région naturelle qui accueille
chaque année de milliers de visiteurs du monde entier venant observer ses paysages, sa faune
et sa flore mais aussi ses habitants. En effet, sur le site s’observent des canaux d'eau saumâtre
et près de 200 îles et îlots, des mangroves, un environnement maritime dû à l’Océan
Atlantique et une zone boisée sèche. Le tourisme dans le Delta du Saloum porte également
sur l’observation d’un bien particulier appelé amas coquilliers». Accumulations de coquilles
de mollusques, résultant des déchets culinaires d’anciens pêcheurs-collecteurs, très souvent
associés à des restes d’os de vertébrés, des sépultures, des poteries, des bijoux, des vestiges
d’habitation » dont les plus anciens remontent au paléolithique (Camara et al, 2017) Ainsi,
environ 218 amas coquilliers sont présents dans le Delta du Saloum, dont certains font
plusieurs centaines de mètres de long, qui résultent de l'activité humaine au cours des
millénaires. Cela témoigne d'une tradition culturelle très importante dont les guides
touristiques peuvent décrire le déroulement.
Selon Camara et al. en 2017, le delta du Saloum héberge « un patrimoine archéologique
réutilisé par les populations d’aujourd’hui pour leurs espaces peuplés de baobabs (Adonsonia
digitata) comme des « forêts ou bois sacrés » pour des libations et des sacrifices à faible
distance des villages actuels ; un patrimoine naturel avec des amas devenus des niches, des
refuges pour la faune en particulier les oiseaux et la flore ; un paysage culturel d’une tradition
millénaire toujours vivante privilégiant un mode de vie basé sur la cueillette des coquillages
et sur la pêche, dans un milieu naturel fragile d’une grande biodiversité et l’un des rares
endroits au monde où les pratiques de collecte des coquillages survivent ».
De plus, dans un environnement marqué par une mangrove dense, de bolons et de lagunes
400 variétés d’oiseaux dont la plus grande colonie nidificatrice de sternes royales au monde
et pas moins de 114 espèces de poissons (barracudas, mérous, carpes, huîtres, etc.) y ont
trouvé refuge de même que des communautés de reptiles (crocodiles, serpents, varans, etc.) et
divers mammifères (singes, phacochères, etc.) (www.tourisme.gouv.sn).
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impliquant le gouvernement, les élus locaux, le secteur privé et la société civile pour
développer l’écotourisme dans le delta du Saloum ». Selon lui, ces concertations porteraient
également « sur le mécanisme d’incitation et surtout tous les aspects légaux, financiers et
fiscaux pour assoir une politique d’écotourisme digne de ce nom dans le delta du Saloum et
instaurer un mécanisme d’évaluation régulièrement pour voir ce qui a marché ou non dans
l’écotourisme du Sénégal en général » (La Rédac, 2017).
Le tourisme et l’écotourisme dans le Delta du Saloum, bien plus qu’une activité génératrice
de revenus, sont un moyen de préservation d’une nature et de reconnaissance d’une culture
qui ont su transcender les siècles et constituent une richesse incommensurable qu’il est
impératif de léguer aux générations futures.
Références bibliographiques
BENGA, A. G. F. 2006. Potentiel et production(s) : anadara senilis l. (1758) dans la réserve
de biosphère du delta du Saloum. Perspectives d’exploitation rationnelle. 408pp. Thèse de 3e
cycle U.C.A.D, Dakar.
CAMARA, A., HARDY, K., DIOH, E., GUEYE, M., PIQUE, R., CARRE, M., SALL, M.,
DIOUF, M.W. 2017. Amas et sites coquilliers du delta du Saloum (Sénégal) : Passé et
présent Shellfish and Shell Midden Sites in the Saloum Delta (Sénégal): Past and Present .
L'Anthropologie Volume 121, Issues 1–2. Pp 204-214.
DIOMBERA, M. 2012. Le tourisme sénégalais à la recherche d’une nouvelle identité. pp. 21-
30
La Rédac. 2017. Ecotourisme dans le Delta du Saloum : un expert plaide une politique
concertée
https://audeltadusaloum.wixsite.com/website/%C3%A0-propos
http://www.tourisme.gouv.sn/fr/content/sine-saloum
https://www.unwto.org/fr/sustainable-development/ecotourism-and-protected-areas