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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE NATIONALE D’AGRICULTURE (UNA)
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ECOLE D’AQUACULTURE (EAq)
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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
En vue de l’obtention du
DIPLOME DE LICENCE EN SCIENCES AGRONOMIQUES
Superviseur
Dr Diane KPOGUE GANGBAZO
Maitre de Conférences des Universités (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’Ecole d’Aquaculture/UNA
8ème promotion
Année académique : 2022 - 2023
Certification
Je soussigné Dr Diane N. S. KPOGUE GANGBAZO, Maître de Conférence des Universités du
CAMES, Enseignante-Chercheur à l'Ecole d’Aquaculture (EAq) de l’Université Nationale d’Agriculture
(UNA), certifie que ce travail a été conçu et réalisé par l’étudiant Okpè Olouwa Tryphène Marius
OGOUDELE, en fin de formation pour l’obtention de la Licence Professionnelle en Aquaculture.
Superviseur
Examinateur du jury
Mots clés : Mouche soldat noire, substrat, productivité, azote total, humidité.
Key words: Black soldier fly, substrate, productivity, total nitrogen, humidity.
Les espèces de la famille des Stratiomyidae possèdent sur leurs ailes une nervation spécifique
formant une cellule discale petite, grande ou moyenne selon les espèces (Figure 2). Les ailes
présentent également une cellule cubitale longue et toujours fermée avant le bord de l’aile par
la jonction des nervures anales et cubitales (Figure 2). Les pattes sont simples, sans fortes soies
ou épines. Les spécimens de Hermetia illucens peuvent être reconnus par des caractères
morphologiques très distincts. Ils possèdent des ailes nettement enfumées et des antennes très
longues du fait de l’allongement exceptionnel du dernier article du flagellum. Leur abdomen
présente sur son deuxième segment une paire de taches translucides (Gougbedji, 2022).
Certains auteurs ont retracé les origines de H. illucens par l’identification de cluster génétiques
à base de marqueurs microsatellites (Kaya et al., 2021) ou la détection d’haplo types à partir du
gène CO1 (Guilliet et al., 2021). Selon ces études, l’origine probable de H. illucens se trouve
en Amérique du Sud dans la mesure où la plus grande diversité génétique enregistrée provient
de cette zone. La localisation géographique précise reste encore nébuleuse. L’espèce a ensuite
colonisé des régions de l’Amérique du Nord, de l’Europe, de l’Asie, de l’Océanie et de
l’Afrique grâce à de multiples introductions, probablement favorisé par le transport maritime
(Guilliet et al., 2021). En Afrique, l’espèce est principalement signalée dans le Sud-Est, une
partie de l’Ouest dont le Bénin et une partie de l’Est (Figure 3). Par contre, elle n’a pas été
rapportée dans l’Afrique centrale et dans l’Afrique du Nord.
Ko-Koumolou
2.4. Méthodes
2.4.1. Production des larves de mouches soldats noires
2.4.1.1. Matières premières et sources d’approvisionnement
Pour la réalisation de l’essai, six matières premières ont été utilisées pour constituer le substrat
de production (Figure 7 à 12) à savoir la drêche de brasserie, le tourteau de palmiste, le tchakiti
TD (%) = (Msi - Mrs) / Msi x 100 où Msi est la Masse de substrat initiale et Mrs est la Masse
du substrat restant
Gain Moyen Quotidien (GMQ)
GMQ (g/j) = (Pmf - Pmi) / T où Bi est la Biomasse initiale (en g), Bf est la Biomasse finale (en
g), T est la durée de l’expérimentation (en jour).
Taux de Survie des larves (TS)
L’évolution des paramètres physico-chimiques des substrats de production des larves est illustrée par les
figures ci-dessous.
45
40
Température (°C)
35
30
25 T1
20 T2
15
T3
10
5 T4
0
J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 J13 J14
Temps (en jour)
0 T4
J1 J3 J5 J7 J9 J11 J13
Temps (en jour)
8,05
Niveau pH
8
7,95
7,9
T1
T2
T3
T4
Traitements
Paramètres T1 T2 T3 T4
Bi (g) 1875,57±336,45a 1943,56±34,62 a 2083,70±277,29 a 2174,96±299,27 a
Pmi (mg) 27±0,01 a 28±0,00 a 30±0,01 a 31±0,01 a
Bf (g) 2321,42±137,25 a 2046,92±179,78 a 2835,78±268,16 a 3872,45±493,92 a
Pmf (mg) 34±0,01 a 31±0,01 a 43±0,01 a 56±0,02 a
GP (mg) 7±0,01a 3±0,00a 13±0,00a 25±0,00a
GMQ (mg/j) 31850±14,23 a 7380±15,31ab 53720±1,03ab 121250±13,90 a
TS (%) 96,15±2,56 a 94,46±3,48 a 95,88±1,77a 99,17±0,85a
TD (%) 16,08±4,96 a 13,45±2,08 a 13,37±0,56a 19,63±1,66a
Les valeurs sont exprimées en moyenne ± écart type. Les valeurs d’une même ligne ayant une
lettre en commun ne sont pas significativement différentes (p>0,05).
Après l’analyse statistique, nous n’avons pas pu montrer une différence significative entre les données
relevées au niveau de la biomasse initiale, le poids moyen initial, la biomasse finale, le gain de poids, le
poids moyen final, le taux de survie et le taux de dégradation des quatre traitements. Par ailleurs, le Gain
Moyen Quotidien pour les quatre traitements a varié de 7380±15,31 mg/j (T2) à 121250±13,90 mg/j
(T4). On note une différence entre les traitements T1, T4 et les autres traitements (T2 et T3) au seuil de
significativité 5
Traitements T1 T2 T3 T4
pH 4,75±0,02a 4,53±0,05b 4,71±0,01a 4,73±0,02a
Humidité (%) 60,57±2,59b 64,52±1,89ab 65,11±2,26a 64,73±2,01ab
Azote total (en %) 1,88±0,19b 1,87±0,27b 1,70±0,05b 2,66±0,31a
Phosphore assimilable (en ppm) 16,85±0,76a 17,47±0,47a 16,72±0,36a 16,30±1,01a
Potassium (méq/100g) 0,39±0,06ab 0,47±0,04a 0,28±0,07b 0,31±0,18b
Matière sèche (%) 39,43±3,23a 35,48±2,37b 34,89±2,69b 35,27±1,96b
Cendres (%) 4,61±0,39a 4,53±0,22a 4,69±0,13a 4,74±0,21a
Matière organique (%) 95,39±0,41a 95,47±0,35a 95,31±0,57a 95,26±0,13a
Les valeurs sont exprimées en moyenne ± écart type. Les valeurs d’une même ligne ayant une lettre en commun ne sont pas
significativement différentes (p>0,05).
3.2. Discussion
Les variations des paramètres physico-chimiques dans les bacs de grossissement sont dans les limites de
tolérances de Hermetia illucens. Pieterse et Pretorius ont signalé en 2014 que l’exigence écologique de
la mouche soldat noire se situe entre 24°C et 36°C. Les variations de la température moyenne (28,60°C
(T1) à 28,87°C (T3)) observées au cours de cette expérimentation sont dans cette gamme. Ma et al.
(2018) ont démontré que les larves de BSF ont un meilleur taux de survie lorsque le pH est compris entre
6 et 10. Ces valeurs coïncident avec celles relevées dans cette étude (7,97 (T2) à 8,02 (T1)). Warburton
et Hallman (2002) sont arrivés à démontrer que plus les larves de MSN consomment leur substrat
alimentaire, plus de la chaleur est dégagée, dû aux activités microbiennes intenses, et plus la température
du substrat augmente. Cela peut justifier les valeurs maximales de la température obtenues au début de
l’expérimentation dans les bacs. La baisse de la température rencontrée en fin d’essai est fort
probablement attribuable à la réduction de la prise alimentaire lors de l’entrée des larves en pupaison
(Newton et al., 2005 ; Cheng et al., 2017).
A la fin de cette expérimentation, les poids moyens finaux varient de 31±0,01 mg (T2) à 56±0,02 mg
(T4). Ces valeurs corroborent celles trouvées par Ma et al. (2018) après avoir mélangé le son de blé et
la farine de maïs au substrat de grossissement des larves de MSN en variant le pH des substrats. Ma et
al. (2018) ont montré par leur étude réalisée sur l’effet du pH initial du substrat sur la croissance
biologique des larves de MSN que les meilleurs taux de survie (94,46±3,48 (T2) à 99,17±0,85 (T4))
s’observent lorsque le pH est compris entre 6 et 10. Cette étude confirme les pH du substrat et les taux
de survie des larves relevés au cours de cette expérimentation. Aussi, Cheng et al. (2017) en travaillant
sur les effets de la teneur en humidité des déchets alimentaires sur la séparation des résidus, la croissance
et la survie des larves dans la bioconversion de la MSN a trouvé les résultats similaires.
Par ailleurs, l’analyse de la qualité nutritive des substrats de production indique que le type de substrat
utilisé dans les systèmes de production pourrait avoir une influence significative sur la productivité des
larves de MSN. En effet, l’élevage de la mouche soldat noire exige une connaissance des matières
premières disponibles pour constituer son substrat de vie. Ces larves de MSN ont la capacité de dégrader
les déchets organiques comparativement aux autres espèces d’insectes d’élevage (Oonincx et al., 2015 ;