Vous êtes sur la page 1sur 8

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Département des

pour un monde libéré de la faim pêches et de l'aquaculture

Vue générale du secteur aquacole national


Sénégal

I. Caractéristiques, Structure Et Ressources Du IV. Tendances, Questions Et


Secteur Développement
a. Résumé V. Références
b. Historique Et Aperçu Général
a. Bibliographie
c. Ressources Humaines
b. Liens Utiles
d. Distribution Et Caractéristiques Des Systèmes D'élevage
e. Espèces Cultivées
f. Pratiques Et Systèmes D'élevage
II. Performance Du Secteur
a. Production
b. Marché Et Commerce
c. Contribution À L'économie
III. Promotion Et Gestion Du Secteur
a. Cadre Institutionnel
b. Règlements En Vigueur
c. Recherche Appliquée, Éducation Et Formation

Caractéristiques, structure et ressources du secteur

Résumé

Le Sénégal est situé à l’ouest du continent africain. Avec une superficie de 196 722 km2 , sa population estimée
en 2012 à 13 208 millions d’habitants est inégalement répartie, passant d’une densité de 9 habitants/km2 à l’est,
à 2 710 habitants/km2 à l’ouest. Le climat tropical sec est caractérisé par deux saisons : une saison sèche de
novembre à juin et une saison des pluies de juillet à octobre. Les principales activités sont l’agriculture, la
pêche et l’industrie.
Pour ce qui est de l’aquaculture elle est très modeste, moins de 1 500 tonnes même si le pays dispose de
grandes potentialités pour son développement. Le Sénégal dispose d’un réseau hydrographique composé du
fleuve Sénégal (1 700 km), de plans d’eau saumâtres constitués par les fleuves Casamance, Sine Saloum et
Gambie, des plans d’eaux intérieures dont le Lac de Guiers, la vallée du Ferlo, la rivière du Kayanka avec
l’Anambé et d’importantes ressources en eaux souterraines, le tout estimé à 35 milliards de m3 en plus de 700
Km de côte marine. La pêche de capture enregistre une baisse assez conséquente liée à une modification de la
productivité des écosystèmes aquatiques Elle emploie environ 600 000 personnes et contribue à hauteur de 1,8
pour cent du PIB en 2013.
Le Gouvernement du Sénégal, conscient du rôle stratégique de l’aquaculture pour pallier au gap des pêches de
capture, s’est engagé à développer ce sous-secteur avec la création en 2006 de l’Agence Nationale de
l’Aquaculture (ANA) en charge de conduire la mise en œuvre de la politique aquacole au Sénégal. A cet effet,
avec l’appui de la FAO, l’ANA s’est dotée d’outils de planification (Plan Stratégique Opérationnel (PSO);
Plan d’Investissement (PI) pour les PME aquacole, cadre juridique et fiscal propice au développement de
l’aquaculture nécessaires à la conduite d’activités aquacoles durables sur toute l’étendue du pays.
Pour illustrer davantage la volonté de l’Etat du Sénégal, on note l’inscription de l’aquaculture parmi les 6
secteurs prioritaires et dans les 27 projets phares moteurs de création d’emplois et de richesses, capables
d’impulser la croissance du pays du Plan Sénégal Émergent (PSE). Ce Plan est aujourd’hui le seul document
de référence en matière de développement économique et social du Sénégal à l’horizon 2035. Il a pour objectif
FAO Fisheries and Aquaculture Department
de produire 30 000 tonnes avant 2018 et 50 000 tonnes avant 2023.
Historique et aperçu général

Le Sénégal est un pays de longue tradition de pêche avec des captures moyennes de produits halieutiques de
400 000 tonnes par an et a créé 600 000 directs et indirects. La pêche continentale produit aujourd’hui moins
de 20 000 tonnes par an.
Pour ce qui est de l’aquaculture, les premiers essais ont été réellement enregistrés pendant les années 80 au
niveau de la vallée du fleuve Sénégal. Les principaux acteurs étaient les villageois encadrés par les volontaire
américains dans le cadre de la coopération avec les Etats Unis. Cependant il est bien de noter que des initiatives
sur l’ostréiculture ont été notées depuis les années 1900 et la pisciculture extensive au sud du Sénégal intégrée
aux activités rizicoles des paysans. Ces nombreuses initiatives n’ont connu de succès à cause de problèmes
technique, de priorité nationale, de commercialisation, etc.

Aujourd’hui avec la prise en compte de l’aquaculture dans les politiques de développement socioéconomique
du pays, la Direction de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture (DPCA) a été créée en 2000. Par souci
d’efficacité, l’Etat du Sénégal a créé l’Agence pour la Promotion de l’Aquaculture (APA) en 2006 devenue
l’ANA en 2011.
Avec l’appui de la FAO, l’ANA s’est de documents de base pour le développement de l’aquaculture au
Sénégal à savoir des directives techniques, un plan stratégique opérationnel, un modèle d’investissement pour
les PME aquacoles, un cadre juridique, réglementaire, fiscal et douanier. Aujourd’hui la production aquacole
du Sénégal est passée de 334 tonnes en 2011 à 1095 tonnes en 2014. Cette production concerne le tilapias du
nil, saumâtre, le clarias, les crocodiles, les moules, les huitres, les micro et macro algues. La majorité de la
production vient de la pisciculture avec 69,4 pour cent du total de la production dont 51 pour cent sont
produites en étang. Les élevages de type semi intensif sont les plus s utilisé est semi intensif.

Ressources humaines

Le nombre total de personnes impliquées dans le sous-secteur de l’aquaculture de manière directes et indirect
est estimée à 524. Dans ce total on dénombre au sein de l’ANA, 20 encadreurs dont 13 cadres de niveau
ingénieur et 7 techniciens. En plus de ces biologistes, il existe deux économistes, 1 docteur vétérinaire, 2
techniciens aménagistes en aquaculture et des ouvriers aquacoles. Il est bien de noter qu’il existe d’autres
compétences diverses (niveau agent technique à docteur) au moins 40 au niveau national dans le domaine de
l’aquaculture répartie dans certains services de l’Etat, programmes et projets aquacoles. Parallèlement, près de
418 diplômés en pêche et aquaculture issus des universités et écoles sont à la recherche d’emploi. Concernant
le genre, les hommes représentent au moins 90 pour cent par rapport aux femmes.

Distribution et caractéristiques des systèmes d'élevage

Pour assurer un encadrement rapproché des populations et exploiter au meiux les potentialités du Sénégal en
matière d’aqauculture, l’ANA a entrepris un programme de déconcentration au niveau national avec la création
de 4 antennes (Antenne Nord, Centre, Est et Sud) et des bureaux régionaux (Richard Toll, Matam, Sédhiou,
Bakel et Kédougou). La zone nord est la plus importante en termes de superfice suivie de la zone Est , de la
zone centre et de la zone sud. Chaque antenne est dirigée par un ingénieur en aqauculture secondé par un
technicien et les bureaux régionaux soint dirigés par des techniciens supérieurs en pêche et aqauculture.

Plus de la moitié de la prodution piscicole du Sénégal est issue de la zone nord grâce à sa station piscicole qui
assure l’essentielle de la production d’alevins en plus de la présence du plus grand fleuve du Sénégal avec une
longuer de 1 100 km. Elle est suivie de la zone sud qui regorge d’énormes potentialités en aqauculture d’eau
saumâtre. Par rapport aux huitres la zone centre domine suivie de la zone sud qui represente 35 pour cent de la
prodcution ostréicole du Sénégal, 232 tonnes. Les systèmes de production sont en majorité constitués des
étangs qui sont plus concentrés au nord du pays.

Espèces cultivées

FAO Fisheries and Aquaculture Department


Les principales espèces élevées au Sénégal sont la tilapia du Nil (Oreochromis niloticus), la tilapia du
Mozambique Oreochromis mossambicus, les clarias, les crocodiles, les mollusques, les crustacés, les micro et
macro algues. Des recherches sont en cours sur des espèces comme la daurade et les espèces ornamentales. Les
huitres sont les premières espèces élevées au Sénégal suivie du Tilapia d’eau douce et saumâtre. Les algues et
les crocodiles constituent les dernières espèces enregistrées. Quant aux crevettes, hormis le petit projet de
recherche avec le Macrobrachium Vollenhovenii pour lutter contre la bilharziose au Sénégal, il n’existe pas de
crevetticulture même si des projets de crevettes ont vu le jour vers les années 80 et 2005. Actuellement des
souches améliorées d’huitres triploïdes sont élevées au centre du Sénégal à Somone. Dans le cadre de la
coopération avec le Royaume de la Thailande, le Sénégal dispose d’un stock de 2 000 géniteurs de tilapias du
Nil amélioré en 2010. Cette souche est stockée au niveau de la station piscicole de Richard Toll (première au
Sénégal) pour sa reproduction et les alevins sont uniquement destinés aux fermes en bassins pour un meilleur
contrôle. Pour ce qui est du repeuplement, seuls les tilapias sont utilisés dans les plans d’eau intérieurs.

Pratiques et systèmes d'élevage

L’aquaculture est considérée par plusieurs couches de la population comme moyen de lutte contre l’insécurité
alimentaire, création d’emplois et augmentation de revenus. Actuellement, les types des systèmes aquacoles
pratiqués au Sénégal sont:

La pisciculture extensive au niveau des plans d’eau naturels (bassins de rétentions, marres, barrages, etc.)
cette forme de pisciculture vient en appoint à la pêche continentale et aide les communautés rurale
d’avoir accès aux poissons.
La pisciculture semi-intensive pratiquée au niveau des fermes communautaires et privées (PME en cages,
enclos, étangs et/ou bassins).
L’ostréiculture artisanale est progressivement en modernisation avec un grossissement en pochons et en
lanternes qui donnent des produits de meilleure qualité.
La culture de la spiruline est exploitée en bassins et les macroalgue extraites dans l’océan Atlantique au
niveau de la capitale.
L’approvisionnement en aliment des fermes piscicoles est assuré par l’importation et les fabrications
locales d’aliment à partir des sous-produits agricoles locaux. Ces dernières années la fabrication
d’aliment local avec de petites unités achetées par l’ANA assurent l’approvisionnement des fermes. Une
unité industrielle sera installée en 2015 dans la cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à l’emploi
des jeunes et des femmes financés par la Banque Africaine de Développement (BAD).
L’essentiel du matériel d’exploitation est acheté au niveau local au prés de fournisseurs.
Les aménagements des infrastructures aquacoles sont mises en place par des entreprises spécialisées de
plus en plus dans le domaine.

Performance du secteur

Production

L’évolution de la production du Sénégal entre 2011 et 2014 est consignée dans le tableau suivant:
Filières de production Production (Tonnes)
Production (tonnes) 2011 2012 2013 2014
1. Poissons de consommation 193,3 176,1 495 761
·Etangs 11 80 237 393
·Cages 8,5 40,9 98 8
·Bassins en béton 0,6 3 21 8
·Enclos 0,1 3 9 12
·Stations 2,7 27 62 86
·Bassins de rétention 170,4 22,2 68 254
FAO Fisheries and Aquaculture Department
2. Poissons ornementaux 23 27 20 2
3. Huîtres 118,2 168,2 161,6 232
4. Moules 28 14
5. Algue macro avec des cordes 67
Micro algue en bassins 3
6. Crocodile bassins 16
Total 334,5 371,3 704,6 1 095
La production enregistrée en 2014 est de 1 095 tonnes contre 704,6 en 2013 soit une augmentation de 55, 4
pour cent. Le concours des efforts entrepris par l’agence (augmentation des moyens d’intervention des
antennes et bureaux régionaux, développement du partenariat, diversification des espèces, appui à la recherche,
formation des acteurs) a permis d’accroitre significativement la production.

Le graphique ci-dessous indique la production totale de l'aquaculture au Sénégal (d'après les statistiques de la
FAO):

Marché et commerce

Les produits aquacoles sont vendus sur le marché local qui aspire la totalité de la production actuellement.
Toute la production aquacole est consommée au frais et elle est trop négligeable par rapport à la pêche de
capture. Si la production devient plus importante, le marché sous régional et l’export sont envisagés. Il est
important de mentionner que la commercialisation n’est bien maitrisée par les fermiers. Ils sont souvent venus
en aide par l’ANA faute de moyens de transport ou limité en termes de sens de business en aquaculture.
Toutefois, il existe de plus en plus des promoteurs privés positionnés pour la vente des produits aquacoles.
Dans la nouvelle stratégie de commercialisation qui sera mise place, les coopératives de commercialisation
seront chargées de faire le « marketing » et la prospection des marchés les plus intéressants. En effet,
l’expérience montre que la qualité des produits aquacoles donne de réelles possibilités de franchir les circuits de
vente habituels du poisson (marchés centraux, marchés de demi-gros) et de pénétrer directement de nouveaux
circuits comme les super marchés en misant sur leurs exigences de qualité. L’ANA est entrain de faire des
démarches pour la certification des produits en plus des études sont en cours pour la caractérisation des zones
de production des coquillages.

Contribution à l'économie

La contribution totale de l'aquaculture à l'économie Sénégalaise est très faible voir négligeable. Elle est
différente de la pêche qui contribue environ pour 1,8 pour cent au PIB total du pays et pour 12 pour cent au
PIB du secteur primaire. La plupart des fermiers aquacoles pratiquent des activités à petite échelle. Cependant,
les revenus créés grâce aux activités aquacoles permettent d’augmenter leurs pouvoirs d’achat et lutter contre la
pauvreté. Les revenus additionnels ainsi obtenus permettent l’achat de plus de produits alimentaires variés et
accéder à un aliment équilibré et lutter contre la malnutrition. L’aquaculture au Sénégal est considérée
aujourd’hui comme un moyen la création d’emplois bien rémunérateurs.

Promotion et gestion du secteur

Cadre institutionnel

L’Agence Nationale de l’Aquaculture est chargée de mettre en œuvre la politique nationale de développement
de l’aquaculture au Sénégal. Elle est placée sous la tutelle sous tutelle du Ministère de la pêche et de
l’Economie Maritime et est administrée par 2 organes : le conseil de surveillance et la direction générale qui
comporte 4 directions. L’ANA dans son appui aux privés, réalise les actions suivantes:

FAO Fisheries and Aquaculture Department


Identifier et mettre en valeur des sites favorables à l’aquaculture marine et continentale.
Sensibiliser et encadrer les porteurs de projets d’entreprises dans les différents segments de la filière
aquacole.
Renforcer les capacités de gestion des professionnels de l’aquaculture, notamment aux plans technique,
financier, commercial et organisationnel.
Appuyer à l’aménagement des fermes de productions aquacoles.
Assurer, en partenariat avec les structures spécialisées, les services de contrôle de la qualité requise pour
les entreprises aquacoles.
Rechercher des investisseurs nationaux et étrangers pour la filière aquacole.
Promouvoir la coopération internationale en aquaculture.

Règlements en vigueur

Le sous secteur de l’aquaculture est régi par le projet de code l’aquaculture élaboré depuis 2010 avec l’appui de
la FAO permet de mettre en place un cadre législatif nouveau pour régir les activités aquacoles dans les milieux
marin et continental. Il définit les conditions d’octroi de permis d’exploitation, l’obligation de sauvegarde de
l’environnement, la protection de la biodiversité aquatique, la prévention des risques zoo sanitaires et
phytosanitaires, l’hygiène des produits, les procédures administratives, les infractions et leurs sanctions. Ce
projet de code est déjà passé en conseil des ministres le 3 janvier 2013 à l’issue duquel des observations ont été
apporté par les différents ministres. Le conseil avait décidé d’intégrer les observations avant un nouveau
passage en conseil. Actuellement, le code est à la primature pour un second passage en conseil des ministres
avant vote par l’assemblée et promulgation.

Il est important de noter que la loi n° 98-32 portant Code de la pêche maritime et le décret nº 98-498 fixant les
modalités d'application du Code de la pêche maritime a des dispositions par rapport à l’aquaculture notamment
aux conditions de mise en place d’un établissement d’élevage d’espèces marines.

Pour obtenir davantage d’informations sur la législation en vigueur dans le secteur de l’aquaculture en Sénégal,
veuillez cliquer sur le lien suivant:
Vue générale de la législation nationale sur l'aquaculture - Sénégal.

Recherche appliquée, éducation et formation

Les structures nationales de formation en aquaculture du Sénégal sont: l’Institut Universitaire des Pêches et
Aquaculture (IUPA), l’Université Gaston Berger (UGB), le Centre National de Formation des Techniciens des
Pêches et de l’Aquaculture (CNFTPA), etc. mettent à la disposition du sous secteur de l’aquaculture des
professionnels ayant des qualifications de différents niveaux : Agents techniques (BFEM+3), Techniciens
supérieurs (BAC+2), Ingénieurs (BAC+5) et de Docteurs (BAC+8). En plus, il existe des structures exclusives
de recherche dont les activités concernent directement ou indirectement l’aquaculture. Elles sont appuyées par
le gouvernement avec des dotations annuelles et des partenaires techniques et financiers, des ONG sur les
voltes équipements, renforcement de capacités ou des sujets de recherche conjoints

Structures de recherche et de formation


Type de
Nom Diplômes délivrés
structure
Ecole Supérieure polytechniques (ESP) Formation Ingénieurs en génie civil
Centre National de Formation Technique en
Formation Agents techniques et techniciens supérieurs
pêche et Aquaculture (CNFTPA)
Institut Universitaire de Pêche et Formation et Ingénieurs en pêche et aquaculture, Master en
d'Aquaculture (IUPA) Recherche Gestion des écosystèmes aquatiques
Formation et
Université Gaston Berger (UGB) Masters, Licence professionnelle
Recherche
Centre de recherche Océanographique Dakar
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Centre de recherche Océanographique Dakar
Recherche Pas de Diplôme
Thiaroye (CRODT)
Institut Fondamental d'Afrique Noir (IFAN) Recherche Pas de Diplôme
Institut Technologique Alimentaire (ITA) Recherche Pas de Diplôme
Hygiène et Industries des Denrées
Recherche Pas de Diplôme
Alimentaires d'Origine Animales(HIDOAO)
Institut de Recherche pour le Développement
Recherche Pas de Diplôme
(IRD)

Tendances, questions et développement

Depuis quelques années, apparaissent de nouveaux défis auxquels le Sénégal doit faire face à savoir :
l’émergence économique, l’optimisation de la politique énergétique, l’adaptation aux changements climatiques,
la sécurité alimentaire, l’emploi des jeunes, la paix et la sécurité. Ces défis appellent à la formulation et la mise
œuvre d’une Stratégie Economique et Sociale susceptible de pouvoir améliorer les niveaux de croissance
économique et d’inscrire le Sénégal dans une perspective de développement durable. C’est ce qui justifie la
prise en compte de l’aquaculture dans les politiques de développement socioéconomique du pays, la Direction
de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture (DPCA) a été créée en 2000 suivi de la création de l’Agence pour
la Promotion de l’Aquaculture (APA) en 2006 devenue l’ANA en 2011. Avec l’appui de la FAO, l’ANA s’est
de documents de base pour le développement de l’aquaculture au Sénégal à savoir des directives techniques,
un plan stratégique opérationnel, un modèle d’investissement pour les PME aquacoles, un cadre juridique,
réglementaire, fiscal et douanier. On note aussi au niveau politique que l’aquaculture constitue une des grappes
dans la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), considérée comme le premier pilier de la Stratégie Nationale
pour le Développement Economique et Social (SNDES : 2013-2017) qui obéit à la volonté politique d’inscrire
le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence. Elle obéit à la volonté politique d’inscrire le Sénégal sur la
trajectoire de l’émergence et à la nécessaire prise en compte des préoccupations des populations. Cette stratégie
nationale qui se veut réaliste et innovante, est le cadre de référence pour tous les acteurs du développement.
Elle repose sur trois axes stratégiques et l’aquaculture est positionnée dans l’axe 1, « Croissance, productivité et
création de richesses ».

Récemment, dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE), document de référence actuel de l’Etat en matière
de politique de développement économique et social, l’aquaculture, l’aquaculture fait partie des priorités. Ce
document a pour vision d’accélérer la croissance économique du Sénégal avec un fort impact sur le
développement humain et l’un de ses objectifs est d’instaurer une aquaculture commerciale compétitive et en
mesure de nourrir le Sénégal avant 2018. Le PSE ambitionne une production aquacole qui pourrait contribuer à
hauteur de 10 pour cent du volume total des pêches de capture autrement dit près de 40 000 tonnes de produits
halieutiques et la création de 20 000 emplois au Sénégal avant 2023. Au niveau sectoriel, l’aquaculture est
prise en compte dans la lettre de Politique sectoriel de la pêche et de l’aquaculture et de celle du Secteur de
l’Environnement et des Ressources Naturelles (LPSERN), révisée en 2012 lors du passage de l’ANA au
niveau de l’environnement. Par rapport à la production aquacole du Sénégal on note une amélioration car elle
est passée de 334 tonnes en 2011 à 1095 tonnes en 2014. Cette production concerne le tilapias du Nil,
saumâtre, le clarias, les crocodiles, les moules, les huitres, les micro et macro algues. La majorité de la
production vient de la pisciculture avec 69,4 pour cent du total de la production dont 51 pour cent sont
produites en étang. Les élevages de type semi intensif sont les plus s utilisé est semi intensif.

Aujourd’hui avec la baisse des captures de pêche et les effets des changements climatiques la nouvelle
tendance est le développement de l’aquaculture par le secteur privé et les communautés. De nombreux
organismes, service de l’Etat et programmes incluent l’aquaculture dans leurs activités pour d’avantage
contribuer à la sécurité alimentaire et à a création d’emplois. Pour une aquaculture durable et rentable, le
Sénégal est entrains de faire des efforts pour inciter le secteur privé à investir dans le domaine de l’aquaculture.
L’Etat pour sa part attribue de plus en plus des moyens à la structure en charge de l’aquaculture pour une
bonne exécution de sa politique. La politique accorde beaucoup d’importance au repeuplement des plans d’eau
FAO Fisheries and Aquaculture Department
pour redynamiser la pêche continentale qui en déclin. Les différentes écloseries gérées par l’Etat ont des
programmes annuels de valorisation des plans d’eau.

Les ambitions du PSE en matière de développement de l’aquaculture sont réalisables car le Sénégal dispose de
beaucoup d’atouts favorisant diverses opportunités d’investissement dans ce domaine.

Une volonté politique affichée par les autorités politiques par rapport au développement du sous-secteur
aquacole.
L’existence de conditions climatiques favorables et d’un réseau hydrographique dense (fleuves et
affluents, lacs, mares, terres argileuses, terres salinisées impropres à l’agriculture, estuaires à mangrove,
plus de 700 Km de côtes).
L’existence de sous-produits agricoles pour la formulation et fabrication d’aliments de poisson (son de
riz et de mil, tourteau d’arachide, drêches de tomates, farines d’os, de poisson, de sang etc.).
L a présence de marchés national et international.
L’existence d’institutions de formation et de recherche en aquaculture (IUPA, UGB, CNFTPA, UASZ,
EISMV, CRODT, IRD, …).

Les perspectives de l’aquaculture Sénégalaise sont:

Incitation du secteur privé.


Mobilisations des ressources pour atteindre les objectifs du PSE.
Renforcement du partenariat public privé.
Renforcement des services d’encadrement technique, de formation et de recherches.
Adoption du code de l’aquaculture.
Développement de l’aquaculture marine.

Références

Bibliographie

Publications FAO concernant l'aquaculture en Sénégal.


Projet TCP/SEN/3102 : Appui à la formulation des directives techniques et d'un plan d'investissement en
pisciculture pour les petites et moyennes entreprises. FAO, 2008.
Projet TCP/SEN/3103 : Mission de formulation d’un Plan stratégique opérationnel et des cadres juridiques,
fiscal et douanier en matière d’aquaculture. FAO, 2008.
Directives techniques, plan stratégique opérationnel de développement de l’aquaculture, cadre juridique (code
de l’aquaculture) et cadre fiscal et douanier pour le développement des petites et moyennes entreprises
piscicoles. FAO/Sénégal, 2008.
Historique de l’aquaculture au Sénégal. FAO/Sénégal, In. Projet TCP/SEN/3102, 2009.
Projet TCP/SEN/3305. Appui au renforcement des capacités de production d’intrants pour un développement
durable de l’aquaculture en eau douce. FAO, 2012.
Projet TCP/SEN/3307. Appui au renforcement des capacités de production d’intrants pour un développement
durable de l’aquaculture en eau saumâtre. FAO, 2012.
Rapport d’activités ANA 2014

Liens utiles

FAO FishStatJ – Universal software for fishery statistical time series


FAO Fisheries and Aquaculture Department
FAO Fisheries and Aquaculture Department

Vous aimerez peut-être aussi