Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
.
GESTION DE L’ECLOSERIE DU POISSON CHAT
AU SUD-OUEST DU NIGERIA
Felix O. Gbolade, Ffs
Résumé
Le présent manuel de gestion de la reproduction du poisson chat africain décrit les phases
essentielles de la reproduction artificielle des alevins du Clarias gariepinus en circuit fermé. l a
été élaboré sur la base des expériences de production aquacole au niveau mondial, africain et du
Nigéria. Les antécédents à la reproduction en système ouvert ont été également pris en compte.
Les étapes essentielles dans la gestion rationnelle d’une écloserie de reproduction du poisson
chat en circuits fermés sont expliquées succinctement, du choix des infrastructures, matériels et
équipement, en passant par la qualité de l’eau, le choix des parentaux, pour aboutir à la
description détaillée de l’ensemble du processus de reproduction artificielle. La manipulation
attentionnée, stratégique et professionnelle des parentaux murs, des œufs et du sperme y sont
présentées en termes pratiques pour la fertilisation efficiente des gamètes femelles (ovules). La
gestion du processus de la croissance des phases d’incubation et larvaire à la croissance des
juvéniles est également expliquée tout en tenant compte du fait qu’elle est capitale pour la survie
des produits finaux (alevins). Les stratégies finales de pré-grossissement en étangs de plein air
est décrite tout en insistant sur l’alimentation après la résorption du sac vitellin. Par ailleurs,
quelques bonnes pratiques en matière d’emballage, de transport, de stockage ainsi qu’en matière
de gestion des stocks de poissons prêts pour la commercialisation y sont également décrites.
Afin, Les programmes de production des poissons marchands et des parentaux sont également
présentés tout en insistant sur les fréquences et les périodes de distribution d’aliment pour une
production efficiente du poisson chat.
Remerciements
L’auteur souligne le bon geste des organisateurs du séminaire de Libreville (Gabon) du 08 au 10
juin 2011. Le soutien de tous les collègues de la Société de Pêche du Nigéria (FISON)
notamment; M. : Mr. Jim Miller, Ffs; Alhaji N.A Atanda, Ffs, and or B.B. Adekoya, est
également apprécié.
.
INTRODUCTION
Contexte Général
La production globale de l’aquaculture a continué à croître, particulièrement après sa
reconnaissance comme l’alternative la plus renouvelable , durable et efficiente au poisson de
capture largement reconnu depuis des années comme en état de surexploitation. Selon la FAO, la
production globale de l’aquaculture était de 53 millions de tonnes en 2008, soit 38% de la
production totale de poisson (0,5% venant de l’Afrique Sub-saharienne et 1,3% de l’Afrique du
Nord) malgré les potentiels existants. La plupart des pays africains dépendent du poisson
comme leur produit essentiel pour la sécurité alimentaire et pour la lutte contre la pauvreté.
Dans beaucoup de pays africains, le poisson est une source de protéine animale pour 50%
environ des populations. Des possibilités (humaines et matérielles) de réalisation de
l’autosuffisance en poisson existent, pour peu qu’une bonne stratégie de développement de
l’aquaculture est mise en place. Au Nigeria, 55% des populations dépendent du poisson comme
principale source de protéine animale. L’aquaculture qui est principalement dominée par le
secteur privé, contribue pour près de 21,58% (206,58 tonnes en 2010 comme part de la
contribution de l’aquaculture au produit intérieur (985,788tonnes), ceci malgré l’existence d’un
déficit entre l’offre et la demande du poisson qui est de 1.219.212 tonnes
Le Centre Aquacole de Felimar de Ijebu-Ode, qui fut créé en 1997, est l’une des fermes
populaires du secteur privé du Sud-Ouest du Nigéria. Il dispose de 120 étangs de pisciculture, 17
unités de reproduction en circuit fermé qui produit annuellement au minimum 200 tonnes de
poisson chat marchand et 6,5 millions d’alevins, sans compter l’assistance technique et la
formation d’au moins 250 acteurs et agents de vulgarisation. Ces services sont rendus au public
comme une partie des œuvres sociales qu’il offre en tant qu’entreprise leader de l’industrie
aquacole au Nigéria.(appendice 2).
GESTION DE LA REPRODUCTION DU POISSON CHAT AFRICAIN
Les premières versions des écloseries des poissons chat ont opéré dans la période 1970-2000
dans les agences gouvernementales pionnières et quelques fermes aquacoles du secteur privé où
les incubations en circuits fermés étaient généralement réalisées dans des bassins en plastique ou
en fibre de verre renforcée en utilisant des bassins et des tubes connectés à des châteaux d’eau
en fûts en plus de certains bassins d’eau et des étangs de dérivations qui étaient aussi utilisés.
Avec ces systèmes, les succès de la production et la survie des poissons étaient limités.
Initialement, des aérateurs étaient utilisés pour améliorer les capacités de production de ces
premiers incubateurs en circuits fermés. Entre 1995-2000, l’utilisation des circuits fermés ayant
un dispositif bio filtrant, des systèmes de pompage et d’aération sont devenus primordiale pour
une production soutenue à grande échelle et le stockage à forte densité d’alevins.
L’eau nécessaire à une bonne reproduction peut venir des sources suivantes:
- un forage connecté à un château équipé d’une motopompe;
- un puits d’eau abondant connecté par l’intermédiaire d’une motopompe à un château
d’eau placé en surélévation;
- un ruisseau disposant d’une eau assez claire et d’un dispositif de pompage et de
filtration.
L’eau est une ressource vitale pour les poissons. La qualité de l’eau de reproduction doit être
régulièrement maintenue dans les normes (tableau 1) pour permettre une bonne éclosion et
croissance des juvéniles. Une eau de mauvaise qualité (souvent causée par une alimentation
excessive et d’autres contaminants) contient un faible taux d’oxygène dissout (OD), des niveaux
élevés d’ammoniaque, de nitrites et de gaz carbonique. Ceux-ci rendent les poissons plus
stressés, plus vulnérables aux maladies et à une mortalité élevée.
Les parentaux
Les parentaux ou géniteurs sont des poissons génétiquement améliorés pour être utilisés comme
stock de parentaux desquels sont extraits des ovules (œufs non fécondés) ou du sperme pour la
reproduction artificielle du poisson. Les parentaux (mâles et femelles) sont gardés dans de
bonnes conditions d’élevage à 25°C dans les bacs de stockage ou dans les étangs des parentaux.
Ils sont nourris avec un aliment riche refermant 56% de protéine.
La femelle destinée à la reproduction doit également avoir un an d’âge au minimum, elle doit
avoir au moins un poids de 1kg pour être sélectionnée pour la reproduction. Les aspects majeurs
à prendre en compte pour un succès de la reproduction artificielle sont les suivants :
a) le poisson doit avoir au moins un an d’âge ;
b) il ne doit pas être nourris le jour de l’incubation ou avant l’extraction des ovules pour ne
pas perturber la maturité des œufs ;
c) les œufs extraits des femelles ne doivent pas être souillés par le sang pour ne pas inhiber
la fertilisation.
Les caractéristiques générales de bons ovules pour la fertilisation sont les suivantes :
a) les œufs doivent avoir des tailles et des formes semblables;
b) les œufs ne doivent pas s’agglutiner ensemble et chaque œuf doit être libre dans l’eau de
reproduction ;
c) les œufs doivent avoir une couleur brune verdâtre signe d’une bonne maturité ;
d) chaque œuf doit avoir un large micropyle au microscope signe précurseur d’une bonne
fertilisation
Préparation de l’incubation
Le bac d’incubation est préparé pour utilisation au moins 24 heures avant la sélection et
l’injection des femelles matures de la façon suivante:
a) on fait venir ou on verse l’eau dans les bassins d’incubation continuellement pour booster
la teneur en oxygène du milieu d’incubation;
b) les paramètres physico-chimiques et plus spécifiquement le pH, l’oxygène dissout et la
température de l’eau sont mesurés afin de s’assurer qu’ils sont dans les normes ;
c) les grilles (Kakabans) d’incubation sont placées sur la surface de l’eau du bac d’incubation
en prenant soin qu’ils ne plongent pas trop dans l’eau.
La femelle sélectionnée pour la reproduction est injectée pour induire l’ovulation de la façon
suivante:
a) peser la femelle sur une balance dont le curseur est déjà remis à zéro (mise à zéro) ;
b) saisir la femelle fermement sur une surface solide et humide avec une serviette humide afin
de s’assurer de la stabilité de l’animale au cours de l’ingestion d’hormone ;
c) injecter la femelle reproductrice avec la quantité recommandée d’hormone (0,5 ml/kg pour
l’ovaprime ou l’extrait de la glande hypophysaire de carpe ou de l’ovatide (0,25ml/kg); par
exemple, 1,1 ml d’ovaprime est injecté à une femelle de 2,2kg. L’injection se fait entre la
nageoire dorsale et la ligne latérale.
d) masser doucement le point d’entrée de la seringue pour empêcher le retour et la perte
d’hormone injectée;
e) placer doucement le poisson injecté dans un bassin à moitié rempli pour faciliter le retrait
de la femelle le jour suivant afin d’empêcher l’éparpillement et la perte des œufs ;
f) s’assurer qu’on a respecté une période de latence ou de gestation de 8 à10 heures du moment
de l’injection jusqu’au moment de l’extraction des œufs. L’injection est faite à 22 heures de
la soirée si on veut procéder à l’extraction des œufs entre 6 heures et 8heures le matin du
jour suivant ;
g) s’assurer que l’assiette utilisée pour recueillir les œufs n’est pas humide, il faut éviter de
souiller les œufs de sang pour empêcher l’inhibition de la fertilisation des œufs ;
L’intervalle de temps entre l’injection et l’extraction ou temps de latence du poisson chat est
fonction de la température de l’eau si l’utilise l’hypophyse de carpe. D’autres types d’hormone
peuvent avoir des temps de latence différents.
Température de l’eau en 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
°C
Remarque: la température optimum de conservation des femelles injectées est de 28°C, avec des
températures fluctuantes et en particulier lorsque les températures diurnes sont élevées, il est
souvent difficile d’établir la température moyenne actuelle. Ceci peut entrainer l’extraction
précoce des œufs, ce qui conduit souvent à des taux d’éclosion trop faibles (moins de 5%). Les
œufs qui sont extraits trop tôt ont une consistance durs et sortent avec difficulté. Si les œufs sont
extraits trop tard, ils sortent en jets.
Il est toujours préférable de procéder à l’extraction des œufs un peu plus tard que précocement.
Si on le fait trop tôt, on peut perdre tous ses œufs. Si par contre on le fait plus tardivement, l’on
perdra moins d’œufs. Les œufs sortent facilement s’ils sont extraits au moment approprié.
L’extraction des œufs d’une femelle injectée commence 8 à 10 heures après l’injection de
l’hormone. L’extraction des œufs se passe de la façon suivante:
a) une personne arrête la tête de la femelle avec une serviette, une autre personne tient la
queue de la femelle avec une autre serviette et une troisième personne tient en entre les
mains un bocal sec pour recueillir les œufs extirpés ;
b) la première personne qui tient la tête du poisson doit presser souplement l’abdomen avec
le pouce de la nageoire pectorale vers la papille urogénitale ;
c) il faut permettre aux ovules matures de sortir librement en un jet épais de la papille
génitale vers l’assiette en plastique.
d) sécher proprement le corps du poisson pour éviter l’introduction non souhaitable des
gouttelettes d’eau dans le bocal en plastique où sont recueillis les œufs.
e) éviter de forcer la sortie des œufs par une manipulation maladroite qui peut détruire les
œufs dans l’ovaire de la femelle ; .
f) Ne pas extraire tous les œufs afin d’éviter des blessures internes qui peuvent souiller les
œufs de sang entrainant ainsi l’inhibition de la fertilisation;
g) peser les œufs extraits sur une balance à haute sensibilité de préférence électronique. une
femelle gravide peut donner 15 à 20% de son poids vif (par exemple, une femelle gravide
de 2,2kg peut donner 330à 440 mg d’œufs matures).
Photo 8: extraction du sperme d’un mâle reproducteur avec une seringue et une aiguille
Photo 9: le mâle reproducteur suturé après l’extraction du sperme
k) mettre le mâle reproducteur dans de l’eau fraîche dans un bac séparé pour le réanimer
après la suture ;
l) arrêter d’alimenter ces mâles pendant deux semaines afin d’empêcher l’abdomen suturé
de s’ouvrir sous la pression des aliments ;
m) Changer l’eau du bassin chaque jour et appliquer des antibiotiques fraîches comme
l’oxytétracycline pour prévenir les infestions ;
Un mâle opéré peut être réutilisé 4 mois environ et à un rythme de 4 fois tous les deux ans.
La fertilisation des œufs avec le lait de sperme extrait doit se faire avec précision et à temps pour
avoir des résultats satisfaisants. Le lait de sperme doit seulement être extrait des testicules
quand les œufs ont été extraits avec succès et conservés dans un bocal propre et sec. Le lait est
utilisé avec un effet optimum une minute après son extraction. Il est recommandé de ne jamais
exposer le lait de sperme à l’eau ou à une atmosphère trop humide pour des raisons de salubrité.
Le lait de sperme peut quand même être préservé pour 24 heures si nécessaire en mettant 15 ml
de solution saline (0,9%) (eau physiologique) dans un petit flacon tout en y versant le sperme
immédiatement après l’extraction. L’ensemble est conservé au réfrigérateur et pas dans le
congélateur pour une durée de 24 heures et avoir encore des résultats satisfaisants.
a) utiliser 1ml de lait pour 200mg de poids d’œufs. Ceci peut également être appliqué avec une
certaine flexibilité, 2ml de lait peut être utilisé pour 300mg d’œufs ou 2,5 à 3.0ml de lait
peut être utilisé pour 500mg d’œufs ;
b) asperger le lait de sperme au-dessus des œufs et s’assurer que la fécondation a
effectivement eu lieu. Cette vérification doit se faire avec précaution pour éviter une pression
non souhaitée qui peut endommager les œufs ;
c) mixer intimement les œufs et le sperme et ensuite appliquer une petite quantité de liquide
physiologique (0,9% de solution de sel) au mélange obtenu ;
d) étaler ensuite le mélange œufs/lait/eau physiologique sur la grille d’incubation placé sur l’eau
dans le bac d’incubation qu’on avait préalablement préparé.
L’incubation des œufs après une fertilisation réussie doit se passer de la façon suivante :
a) utiliser une cuillère en plastique pour étaler uniformément et en une seule couche le mélange
œufs/lait/eau physiologique sur le grillage du Kakaban ;
b) éviter d’obtenir la formation de doubles couches d’œufs afin de faciliter la tombée livre des
larves dans l’eau d’incubation du bac. A ce stade, les larves tomberont après éclosion pour
laisser les œufs morts et les enveloppes des œufs éclos sur la grille du kakaban.
c) provoquer le réchauffage de l’enceinte l’écloserie en fermant les portes et les fenêtres ainsi
que les battants extérieurs des fenêtres ;
d) Maintenir l’intérieur de l’écloserie sombre afin d’empêcher des interférences avec les rayons
solaires ;
e) attendre patiemment que les œufs éclosent dans les 24 heures après le début de l’incubation
Photo 10: l’aspersion des œufs fertilisés sur les grilles d’incubation
Photo 11: bassin prévu pour le mixage des œufs avec lait de sperme
a) retirer la grille d’incubation le jour suivant, lorsque les oeufs auront tous éclos et libéré
des larves au bout de 24 heures ;
b) éclairer le back et la grille d’incubation avec une ampoule pendant 5 heures (de 8
heures à 1 heure de l’après-midi du même jour) afin de séparer les larves des œufs
morts ;
c) retirer la grille d’incubation et le nettoyer à grande eau;
d) Faire venir circuler l’eau librement et continuellement dans le bac d’incubation après le
retrait du kakaban afin de prévenir l’infection par les champignons qui peut entraîner une
mortalité massive des larves.
Température de l’eauoC) 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Période d’incubation en 57 46 38 33 29 27 25 23 22 21 20
heures
Le processus de siphonage est engagé à partir du 3ème jour lorsque les sacs vitellins des larves
auront disparu. Ces larves se seront transformées en fretins disposant d’un véritable flagelle
(queue). A ce stade, les fretins peuvent être nourris pour faciliter leur développement et leur
survie. L’alimentation ne peut effectivement commencer que lorsque les fretins deviennent
noirâtres et commencent à venir à la surface de l’eau du bac de l’écloserie. Ceci peut permettre
de vérifier si leurs sacs vitellins ont effectivement disparus.
A ce moment, le siphonage peut être enclenché de la façon suivante:
a) siphonner les restes des œufs et les sacs vitellins non absorbés de l’eau de l’écloserie ;
b) resiphonner dans une assiette immédiatement pour prévenir la mortalité des fretins
égarés ;
c) commencer l’alimentation avec des artémias vivant ou décapsulés à partir du 3 ème jour
chaque fois que le besoin se fait sentir ;
d) la distribution d’aliment doit se faire tous les 2 à 3 heures spécialement avec les nuplis
d’artémia ;
e) laver le filtre biologique à la fin de la première semaine, puis chaque semaine, deux fois
par semaine et trois fois par semaine afin de prévenir l’accumulation de l’ammoniac ;
f) transférer les fretins des bacs à trop faible densité dans un seul bac pour fin de rendre
plus efficient la gestion.
L’alimentation des fretins qui avait commencé de façon exploratoire au 3ème jour doit se
poursuivre de la façon suivante:
a) alimenter de façon consistante avec les nauplius d’artémia vivants ou décapsulés pendant
deux semaines à partir du 3ème jour ;
b) alimenter fréquemment 3 fois par jour, puis tous les deux heures ; en tout cas, il faut
réguler l’alimentation pour réduire le nombre de siphonage des déchets ;
c) ajuster de façon appropriée le taux d’alimentation à la population de fretins et leur
appétit afin qu’ils ne soient pas suralimentés ou sous-alimentés. La suralimentation
entrainera la réduction du taux d’oxygène dissout et l’augmentation du taux d’ammoniac
et de la turbidité de l’eau (avec beaucoup de solides en suspension dans l’eau de
l’enceinte de l’écloserie) ;
d) mélanger l’artémia (vivant ou décapsuler) avec 0,2mg d’aliment flottant) à partir de la
2ème semaine et au cours des 3 derniers jours de la deuxième semaine ;
e) calibrer les poissons en retirant les plus gros après la deuxième semaine avec une
épuisette pour qu’ils ne mangent pas les plus petits ;
f) changer l’alimentation complètement pour l’aliment flottant de 0,2mm la troisième
semaine ;
g) continuer avec l’aliment flottant de 0,2mm pour 4 jours sur les 7 jours de la 3ème semaine
et le mélanger à l’aliment flottant de 0,3mm pour les 3 derniers jours.
L’alimentation au cours de la cinquième semaine se fera avec des aliments flottants de 0,5mm.
Le poids moyen des alevins à ce stade doit être de 0,5mg. Les alevins y compris les shooters
doivent être transférés dans les bacs de pré-grossissement pour acclimatation. Cette opération
peut être déjà réalisée à la 4ème semaine si cela est convenable. Les filets entourant les tuyaux
perforés d’évacuation de l’enceinte de l’écloserie doivent être nettoyés tous les 2 à 3 jours ainsi
que le nettoyage des filtres biologiques.
La préparation des étangs pour le stockage et l’acclimatation des alevins à la sortie de l’écloserie
doit se faire de la façon suivante:
a) nettoyer les murs intérieurs des étangs avec un détergeant adéquat ;
b) laver les murs intérieurs des étangs avec de l’eau salée et rincer ensuite avec de l’eau
douce propre ;
c) réaliser la mise en eau de l’étang 24 heures avant le transfert des alevins ;
d) s’assurer ensuite que l’eau est disponible en quantité afin de garantir un taux d’oxygène
dissout adéquat ;
e) garder l’eau dans l’étang jusqu’au jour suivant ;
f) traiter l’étang et l’eau qu’il contient avec des antibiotiques et de préférence 200mg de
tétracycline à 3 ppm ;
g) placer les alevins dans l’étang tôt le matin ou tard dans l’après-midi pour éviter le stress
causé par les rayons solaires ;
h) réduire le niveau d’eau dans l’écloserie pour faciliter la collecte des poissons ;
i) s’assurer lors de l’empoissonnement des étangs que le transfert des poissons se passe de
l’eau à l’eau ;
j) évacuer l’eau de l’écloserie par les tuyaux d’évacuation jusqu’à un niveau raisonnable
pour faciliter le transfert des alevins ;
k) utiliser une épuisette pour transférer les poissons dans un récipient en plastique ou dans
un tube ;
l) recouvrir l’étang avec du filet pour réduire l’ensoleillement et empêcher les oiseaux et
autres prédateurs de s’attaquer au poisson ;
m) calculer la quantité de tétracycline à utiliser sur la base du volume d’eau de l’étang ;
n) transférer les alevins et les shooters dans un étang de pré-grossissement séparé ;
o) .continuer à calibré périodiquement les poissons dans les étangs en prenant soin de
toujours séparer les gros prédateurs des autres alevins ;
p) garder toujours les poissons dans les étangs avec un niveau d’eau élevé pour prévenir la
suffocation en cas de densité de stockage trop élevé.
A 5 semaines::
Les alevins de de 0, 5gm sont nourris avec l’aliment flottant de 0,5mm et sont vendu à N10.00
A 6 semaines:
Les alevins matures de 2,5mg nourris avec un aliment flottant de 1,8 mm sont vendu à N 12 à 13
A 7 semaines:
Les fingerlings de 6mg nourris avec l’aliment flottant de 1,2mm et vendu à N15
A 8 semaines:
Les juvéniles de 10 gm sont nourris avec les aliments flottant de 2mm et sont vendus à N25
Les fingerlings et les juvéniles peuvent être livrés ou vendus utilisant le processus mentionné
dans le tableau (remarque: 150NGN=$1.00
Tableau 3: Programme de livraison des fingerlings et des juvéniles
1. Réduire le niveau d’eau Mettre 500 pour 25 litres d’eau dans sacs Attacher la bouche du sac
les back de d’oxygénés remplis à 60% d’eau et enrichis oxygéné avec une fronde
commercialisation pour d’oxygène d’une bouteille à gaz munie solide et placer le sac
empêche les fuites de d’une jauge de contrôle. polythène contenant les
fingerlings par le tuyau Maintenir la bouche des sacs plastiques poissons dans un grand
ou de l’assiette pleine (polythène) attachées jusqu’à leur carton ou un grand sac
d’eau remplissage d’oxygène. Tordre le haut de polythène.
sacs plastiques pour retenir l’oxygène
2. Réduire le niveau d’eau Mettre 500 pour 25litres d’eau dans sacs Attacher l’ouverture du sac
dans les bacs de d’oxygénés remplis à 60% d’eau et enrichis oxygéné avec une fronde
livraison pour d’oxygène d’une bouteille à gaz munie solide et placer le sac
empêcher la fuite des d’une jauge de contrôle. polythène contenant les
juvéniles par le tuyau Maintenir l’ouverture des sacs polythène poissons dans un grand
ou de l’assiette pleine attachées jusqu’à leur remplissage carton ou un grand sac
d’eau d’oxygène. Tordre le haut de sac polythèner polythène
pour retenir l’oxygène
S/N Age des poissons en Dimension(s) des aliments en Prix de l’aliment par
semaine/mois/ mm Kg de poisson
1 8-11 semaines 3mm d’aliment flottant
2 3-4moiss 4.5mm d’aliment flottant ou un
aliment local plongeant.
3 4mois 6mm d’aliment flottant ou un
aliment local plongeant
4 4-5 mois 6mm-8mm d’aliment flottant ou
un aliment local plongeant
Note: le tri des stocks de poisson doit se faire toutes les deux semaines pour prévenir le
cannibalisme des poissons de petites tailles par les plus gros.
REFERENCES
1. Federal department of Fisheries (2010) In: handbook for propagation of Homestead fish
farming in Fibreglass (GRP) tanks with water flow Through system (WFS). Federal
Ministry of Agriculture and water Resources, Abuja, Nigeria. 27pp.
2. Felimar Aquaculture (2011) “Proposal for the Development of Artisanal fisheries and
Aquaculture Programmes in Lagos State, Nigeria.Felimar Aquaculture centreIjebu-Ode,
Nigeria.
3. Gbolade, F.O. and B.B. Adekoya (2007) “A Review of the Reproductive and Grow-Out
management of the African catfish, clarias gariepinus
4. Ogun state, Nigeria” Invited paper to the International Workshop held by the council for
scientific and Industrial research (Water Research Institute), 5th -9th November, 2007.
Accra, Ghana. 17pp.
APPENDIX 11
UTILISABLES
Matériels et équipement
1. Groupe électrogène de 3,5KVA 15. seaus
2. Équille chirurgical et Thread 16. emballage
3. Séringue et équilles 17. Papier hygiènique
4. Balance de précision pour la 18. Rackettes pour désèchage
pesée 19. Cotton bud (Gauze)
5. Trousseau de dissection 20. Cotton wool
6. Tudes pour siphoner 21. canule (infusion tube)
7. Filet à grosse mail (Fingerlings) 22. grille d’incubation
8. Filet de scoop 23. Table
9. Filet blanc pour tamiser 24. Chaises
10. Géniteurs femelles 25. outils?
11. Géniteurs mâles 26. Éponge et brosse métallique
12. Torche 27. Détergents
13. Grande bassine en plastique 28. Ampoules pour l’éclairage
14. Petite bassine en plastique (pour
tamiser)
APPENDIX 3
Felimar Aquaculture Centre is a private-sector company involved in commercial fish family fish
fingerlings production fish farming equipment/ materials, consultancy, training, fish production
support services, fish feed production, and multivariate technical backstopping services. It was
incorporated in 1997 (RC No. 288928) as a subsiding of Felimar Ventures Nigeria Limited.
The company operates from about 3.0 hectares of farmland at its project site (off Erunwon-Ilese
Road), via Ijebu-Ode, ogun State, Nigeria. The company operates from 120 fish tanks (with sizes
ranging from 4.0m×15.0m to 10.0m ×20.0m.
Felimar Aquaculture Centre produces 200 metric tons of Clarias gariepinus and 6.5 million
fingerlings annually. The company also provides fish fingerlings, fish feed production/ provision,
training, fish farms equipment/materials/procurement and installation, related fish production
services.
Felimar Aquaculture Centre is a wholly Nigeria company owned by two honest, hardworking
diligent and respectable Nigerians as follows:
Names % shareholding
Felimar Aquaculture Centre maintains relevant networking interactions with many local and
international organizations such as: IDBPR, OGADEP, NAFFA, NUFAS, NAFIS, CAFAN,
FISON, FADAMA, IMARD, FDF, FAO, COPPENS, etc.