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Dédicaces

En guise de reconnaissance, je dédie ce mémoire :


À ma très chère Mère Fadima BERETE, ma raison d’être, la lanterne qui
éclaire mon chemin pour son dévouement, son amour, et son soutien surtout
pendant les moments difficiles durant toutes ces années d’études, sans qui je ne
serais pas là. Puisse Allah vous garder très longtemps avec moi avec toutes ses
grâces. Amine !
Merci…………………………………..Merci et encore merci Mère pour tout !
À la mémoire de mon Père biologique Böh Lancinet et de son Frère Bourema
MAGASSOUBA, en signe d’amour, de reconnaissance, et de gratitude pour tous
les sacrifices dont ils ont fait preuve à mon égard, pour les valeurs qu’ils m’ont
transmises ainsi que pour l’homme qu’ils ont fait de moi. Puisse Allah le
Miséricordieux pardonner vos imperfections et fasse en sorte que son paradis
éternel soit votre dernière demeure. Amine !
À mes frères et sœurs qui ne cessent de me combler de leur amour, aucun mot ne
pourra décrire leur implication dans mon épanouissement et ma réussite.
Qu’Allah solidifie nos liens avec Ses Saintes Paroles sur la Famille. Amine !
À tous les membres de ma famille pour leur patience, leurs conseils et leur
soutien affectif qu’ils n’ont jamais cessé de me témoigner.
À mes ami(e)s en témoignage d’amour, de l’amitié sincère et du soutien
inébranlable que vous m’avez apporté durant ces années universitaires et
également pour les moments passés ensemble ainsi que ceux à venir.

Lancine
Thème : « Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son 2021-2022
itinéraire technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

AVANT-PROPOS
L'approvisionnement des élevages en alevins constitue un véritable goulet d'étranglement pour de
nombreuses espèces d'intérêt aquacole qui ne se reproduisent pas spontanément en captivité. C'est le cas
par exemple de tous les poissons-chats actuellement utilisés en pisciculture africaine et le Clarias
gariepinus plus spécifiquement. La collecte de juvéniles en milieu naturel est une alternative susceptible
de surmonter cet obstacle. Cette méthode présente cependant de nombreux désavantages qui sont entre
autres la variabilité interannuelle des captures, le risque de mélange de plusieurs espèces aux
performances de croissance inégales, l’impossibilité d'amélioration génétique, la difficulté de trouver
des lots d’alevins de taille homogène, etc. C’est pour faire face à ces contraintes que des écloseries ont
été mises en place dans la préfecture de Siguiri, mais il s’avère cependant que ces dernières se heurtent
à des difficultés liées à l’étude prospective, à l’installation et à la gestion limitant ainsi le développement
du dit sous-secteur. Ce qui pousse dans la plupart des cas, les investisseurs à importer des quantités
d’alevins, de géniteurs accompagnés d’aliments et autres intrants piscicoles pour enfin, rien en-tirer
comme profit. Décrire ces écloseries pour mettre au clair comment elles sont installées, comment elles
fonctionnement et les difficultés auxquelles elles sont confrontées s’avère être une nécessité. C’est
pourquoi, nous avons à la fin de nos études supérieures, choisi et traité ce thème de mémoire intitulé :
« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire technique pour la
production : Étude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
Au cours de sa réalisation, nous avons rencontré des difficultés liées à l’insuffisance de nos moyens
financiers et matériels, à notre jeune expérience en matière de recherche scientifique et à la réticence de
certains pisciculteurs face aux enquêtes. Nous espérons tout de même qu’après les apports de nos chers
membres de jury, ce document servira de manuel pour les acteurs de la pisciculture et de guide pour les
futurs chercheurs qui s’intéresseront à ce champ de recherche.
Ce travail est le fruit de la collaboration de plusieurs personnes physiques et morales sans lesquels il
n’aurait pas abouti. C’est donc pour moi un agréable devoir et une occasion favorable de leur exprimer
ma sincère gratitude. Il s’agit en premier lieu de l’ISSMV de Dalaba pour sa collaboration avec ses
partenaires notamment l’ANAG et le Projet PisCoFam dans le cadre de la promotion de ses sortants et
par le même biais, le Projet PisCoFam pour la formulation de ce thème et leur apport financier et
scientifique à travers M. Joris COLMAN et M. Gbamon THEA respectivement Assistant Technique et
Coordinateur Technique de la Composante 1 et 2 dudit Projet.
Nous remercions également nos chers consultants Pr. Mohamed KEYRA, M. Yamoussa BANGOURA
et M. Samba MAGASSOUBA respectivement Enseignant-Chercheur, Chef du Département Pêche et
Aquaculture au sein de l’ISSMV de Dalaba et Technicien, Chef de Production de l’Entreprise Agro
Pisciculture Guinée à Siguiri pour leur encadrement, apport technique et soutien financier tout au long
de ce travail ainsi que nos chers relecteurs M. Kerfalla CISSE et M. Aboubacar Mabinty CAMARA
pour leurs remarques et suggestions.
Le Candidat
Lancine MAGASSOUBA P.A/ISSMV  : (00224)620651041/660806283 : lancinemagassouba00@gmail.com
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Thème : « Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son 2021-2022
itinéraire technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

RESUME
La ferme piscicole de l’entreprise Agro Pisciculture Guinée a abrité nos travaux de recherches
portants sur le thème : « Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de
son itinéraire technique pour la production : Étude de cas d’une écloserie existante à Siguiri »
de la période allant du 04 octobre 2021 au 08 février 2022. L’objectif visé par ce thème était de
décrire l’installation et le fonctionnement d’une écloserie semi-moderne existante à Siguiri et
les étapes suivies pour la production des alevins de silure en vue de contribuer à
l’autonomisation des pisciculteurs de la préfecture. Pour sa réalisation, la méthodologie adoptée
consistait à mener des enquêtes auprès des cadres de la DPPEM de Siguiri et auprès des
pisciculteurs ; à décrire et à schématiser l’écloserie ; à estimer son coût de mise en place ; à
expérimenter deux (2) techniques de reproduction artificielle du silure ; à effectuer le suivi
larvaire et évaluer des performances zootechniques des frais ; et enfin à analyser quelques
indices économiques liés à la production après la liquidation. Un lot de géniteurs de Clarias
gariepinus Burchell, 1822 constitué de 15 individus dont 07 mâles a été utilisé pour les
expériences.
Les enquêtes auprès des cadres et des pisciculteurs ont montré que ces derniers sont plus
concentrés dans la Commune Urbaine que dans la zone péri-urbaine soit 76,92% contre 23,07%.
Les 57,14% des pisciculteurs achètent les alevins de silures, les 42,85% captent dans la nature,
et les restes à des proportions égales de 14,28%, effectuent l’autoproduction ou les obtiennent
par don. Seulement 25% d’entre eux n’ont pas connaissance de l’existence de l’écloserie dans
la zone, 37,5% n’entretiennent aucun rapport avec elle et l’échange, le commerce libre et le
partenariat font à des proportions égales, un total de 37,5%.
Dans la description de l’écloserie, il est ressorti qu’elle s’étend sur une surface de 557 m2 et le
bâtiment proprement dit sur 98,55 m2. Elle comprend 2 compartiments autonomes avec un
circuit ouvert et un système d’électrification solaire permanent. Son coût estimatif de mise en
place s’élève à environ 246 747 000 GNF pour un objectif annuel de production de 200 000
alevins et pour cela, elle emploie 2 Ingénieurs diplômés en Pêche et Aquaculture sortants de
l’ISSMV de Dalaba à temps-plein.
À l’issue des expérimentations, il a été obtenu une moyenne de température de 25,55°C ± 3,13
et un pH moyen de 7,1 ± 0,57. Après 60 jours de suivi post-éclosion, le poids moyen final était
de 4,6g ± 1,69 pour les sujets normaux et de 13,1g ± 6,85 pour les super-croissants et un taux
de survie final de 44,68%. Il a été obtenu un rendement net de 17 796 640 GNF après avoir
vendu les 8022 alevins produits. La demande du marché d’alevins est supérieure à l’objectif
annuel de production de l’écloserie de 17,5%.
Mots-clés : Description ; Écloserie ; Semi-moderne ; Production des alevins ; Silures ;

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Thème : « Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son 2021-2022
itinéraire technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

INTRODUCTION
Pour plus d’un milliard de personnes dans le monde, le poisson est une source alimentaire animale
importante contenant des nutriments essentiels, protéines, acides gras essentiels, minéraux et
vitamines (OMS, 2016).
En Guinée, il reste une source importante de protéines animales pour les populations. Mais la
production de la pêche maritime et continentale diminue considérablement. Sa contribution à la
sécurité alimentaire et nutritionnelle pourrait encore baisser dans les prochaines années en raison
de la croissance démographique et de la combinaison de plusieurs facteurs environnementaux et
sociaux. De ce fait, la pisciculture se présente comme une alternative durable pour répondre à ces
contraintes (Padamhag, 2021).
Ce dit pays dispose depuis une vingtaine d’années, d’une expérience réussie de « pisciculture
d’étangs » en Guinée forestière, grâce à des innovations dans les aménagements de bas-fonds et
un accompagnement technique attractif pour les exploitations familiales, différents milieux
favorables à la pisciculture ont été recensés dans ses quatre régions naturelles. Mais il s’avère que
le développement de l’activité dans ces régions, se heurte à des difficultés notamment liées à
l’alimentation, à la gestion et à l’approvisionnement en alevins de certaines espèces (IRAM, 2016).
Par ailleurs, parmi les espèces de poissons piscicoles, il en est peu qui se reproduisent en captivité.
Chez celles qui peuvent le faire, il n'est pas toujours possible de prédire le moment de la ponte. Il
y a à ce problème deux solutions : la première pratique, consiste au prélèvement d'alevins de
sources naturelles. La seconde consiste à induire la reproduction du poisson en captivité. Cela est
possible en jouant sur les facteurs externes et en fournissant au poisson les stimulis nécessaires au
frai ou par le biais des traitements hormonaux. Les écloseries sont cependant des infrastructures
abritant les opérations concourantes à la maîtrise et à la vulgarisation de cette approche. Dans des
conditions plus ou moins contrôlées, elles fournissent un nombre adéquat d'alevins de tailles
homogènes aux moments désirés durant toute l’année (Fregene B. T. et al., 2020).
La préfecture de Siguiri a dans ces dernières années assisté à l’installation de ces écloseries de
différents niveaux de modernisation chez ses pisciculteurs qui, jusqu’à nos jours n’arrivent pas à
satisfaire les besoins en alevins de leurs exploitations hôtes. C’est dans l’optique de s’enquérir des
informations concernant l’installation et le fonctionnement de ces écloseries que nous avons à la
fin de nos études supérieures, choisi et traité ce thème de mémoire intitulé : « Description détaillée
d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire technique pour la production : Étude
de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
Au cours de sa réalisation, le plan rédactionnel ci-après a été suivi :
CHAPITRE I : REVISION BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

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CHAPITRE I : REVISION BIBLIOGRAPHIQUE


I. Généralité sur la pisciculture
I.1. Définition
La pisciculture est une des branches de l'aquaculture qui désigne l'élevage des poissons en eaux
douces, saumâtres ou salées (Benidiri, R., 2017).
Étymologiquement, ce terme vient du mot latin « Piscis » qui signifie « Poisson » et « Cultura »
qui signifie « Culture ou élevage ». La pisciculture désigne l'ensemble des techniques de
production et d'élevage des poissons (Koua, M., 2003).
I.2. Historique
La pratique de la pisciculture est très ancienne. C’est probablement l’élevage aquacole le plus
ancien. Déjà dans l’antiquité, les Egyptiens et les Romains élevaient les poissons. Depuis
environ 2500 ans avant Jésus-Christ, les Chinois pratiquaient la carpiculture. Ils ont ainsi «créé»
le fameux poisson rouge d’aquarium par une sélection patiente et minutieux aboutissant aux
formes étranges et colorées que nous rencontrons parfois dans des bocaux et aquariums
(Lacroix, E., 2004).
En Afrique, c’est après la seconde guerre mondiale que des tentatives ont été faites pour
introduire l’aquaculture et la développer. Elle connut un début spectaculaire, mais très vite,
après les indépendances, de profonds bouleversements conduisent cette activité à une forte
régression, qui s’explique également par le manque de personnel d’encadrement et la
méconnaissance des espèces élevées. Au cours de ces dernières années, grâce à des résultats
encourageants des recherches effectuées en Afrique sur certaines espèces comme les Tilapia,
Chrysichtys et Clarias, certains gouvernements prennent conscience de l’intérêt de la
pisciculture. Son premier objectif étant d’améliorer les conditions de vie des populations
rurales, on l’envisage aujourd’hui comme une activité commerciale entreprise à l’échelle
artisanale ou semi industrielle (Lacroix, E., 2004).
I.3. Importance
En 2018, la production mondiale piscicole a atteint les 82 millions de tonnes soit 250 milliards
de dollars comme valeur à la première vente (FAO, 2020).
Au cours des trois dernières décennies, la production mondiale de cette activité a été multipliée
par douze avec une progression avoisinant les 8 % par an, faisant de cette production celle qui
connaît le plus fort taux de croissance dans le monde (Mikolasek, O. et al., 2016).
Par ailleurs, en 2016, on estime la production halieutique (maritime, continentale et piscicole)
Guinéenne à 294 436 tonnes représentant entre 2010 et 2016 une progression de 83,9% bien
que la pisciculture ne représente pas une part importante dans ce chiffre (Agvsan, 2018).

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La pisciculture, outre sa contribution à la sécurité alimentaire comme source de protéines


animales de qualité, elle présente un intérêt socio-économique, culturel et environnemental
avéré en matière de développement rural. Elle est l’une des activités de production de la planète
qui affiche la plus grande croissance en chiffre d’affaires dans ces dernières décennies (IRAM,
2016).
I.4. Classification
La revue faite par des différentes terminologies, dont celles de la FAO, pour caractériser les
formes de piscicultures, s’appuie sur cinq grands types de critères : l'origine du capital pour
l'investissement, la main d'œuvre, le type de management, la place de l'autoconsommation et
les modalités d'accès au foncier. Cette typologie (cf. Tableau 1) a été enrichie au niveau des
formes familiales pour distinguer parmi les formes intégrées dans les exploitations familiales,
celles qui ont une vocation commerciale de celles qui ne se sont développées qu'à des fins
d'autoconsommation (Mikolasek, O. et al., 2016).
Tableau 1 : Caractérisation des différentes formes de pisciculture
Pisciculture d’entreprise Pisciculture familiale
Petite
pisciculture
Critères de commerciale
Pisciculture PME de Pisciculture de
classification intégrée dans les
industrielle pisciculture subsistance
exploitations
familiales
(PEPICIEF)
Small and
Large scale
FAO medium-scale Small Scale Aquaculture
commercial
entreprises
Mixte, présence
Travail familial Travail familial
Main d’œuvre Salariés déclarés de salariés
majoritairement majoritairement
permanents
Familial ou
Capital Actionnariat Association Familial
familiale
Financier entre les
administrateurs et le Familial ou Familial
Management Familial
Directeur, technique technique essentiellement
sur la ferme
Contribution à
Sans objet Possible Sensible Exclusive
l’autoconsommation
Concession juridique,
Statut juridique faire valoir indirect Propriété ou faire-valoir indirect, formel ou informel
formel
Source : (Mikolasek, O. et al., 2016).

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Par ailleurs, les types de piscicultures dépendent principalement de l’investissement, de la


production par unité de surface, de la destination des produits ainsi que le degré
d’intensification (Fermon, Y., 2006).
I.5. Systèmes de production piscicole
- Système extensif
Les infrastructures de production caractéristiques de ce type de système sont l’étang en terre et
les plans d'eau naturels. Le pisciculteur possède un faible contrôle sur les paramètres abiotiques
et biotiques. L’investissement est relativement bas comparativement aux autres systèmes et le
rendement par surface exploitée est aussi bas (Benidiri, R., 2017).
- Système semi-intensif
La rentabilité économique de ce type de système est relative à la mise au point d’une formule
alimentaire à moindre coût à base de sous-produits agro-industriels, d’une méthodologie de
nourrissage bien adaptée aux espèces élevées (Kerdchuen, N., 2016).
Une alimentation complémentaire associée à une fertilisation organique et la polyculture sont
des options très favorisantes et occasionnent un rendement par surface cultivée plus élevé par
rapport au système extensif (Koua, M., 2003).
- Système intensif
Ce type de pisciculture se pratique dans des espaces entièrement ou partiellement clos (bassins
en béton ou en plastique, cages géantes flottantes, etc.) en eau douce ou en pleine mer suivant
les espèces. L'aliment est presque entièrement apporté par l'éleveur. L'eau est constamment
renouvelée par le courant (cages), une prise d'eau sur un cours d'eau ou un forage (bassins) ou
encore un recyclage (cas de l'élevage en circuit fermé), ce renouvellement vise à maintenir une
eau riche en oxygène et pauvre en ammoniaque. L'oxygène devient un facteur limitant, des
aérateurs mécaniques ou des systèmes d'injection d'oxygène gazeux pur à base d'oxygène
liquide sont souvent utilisés. Le niveau d'intrants est élevé, et par conséquent le niveau
d’investissement. Résulte alors un rendement par surface productive plus élevée en fonction du
niveau de technicité du personnel. Les risques dans ce type de pisciculture sont cependant plus
élevés, dus à l’augmentation conséquente des charges variables de l’exploitation et à la
sensibilité accrue des poissons aux maladies provoquant ainsi des mortalités importantes
(Benidiri, R., 2017).
- Système super-intensif
Dans ce système d’élevage les poissons exigent un contrôle très minutieux :
- de l’alimentation : qui doit être équilibrée et satisfaisante en quantité et en qualité selon
l’espèce et le stade physiologique des poissons. Pour le faire, on utilise des distributeurs
automatiques après le dressage.

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- des différents paramètres de l’eau (PH, température, oxygénation…), avec un renouvellement


fréquent.
II. Aperçu sur les écloseries
II.1. Définition
Une écloserie est une structure intérieure ou extérieure qui est construite pour la reproduction
des poissons. C'est un sanctuaire pour la production et l'élevage de poissons pendant leurs
premiers stades de vie avant d’être transférés dans des infrastructures de grossissement ou dans
des exploitations spécialisées dans la production de poissons marchands (Fregene B. T. et al.,
2020).
II.2. Caractéristiques
Les écloseries sont caractérisées par leur rôle d’approvisionnement régulier des pisciculteurs
en alevins ou au contraire par la limitation de la prolifération excessive de certaines espèces
invasives par la maîtrise de la physiologie de leur reproduction (Senthilkumaran, B. et al.,
2021).
Elles jouent un rôle primordial dans la vulgarisation et le maintien de l'élevage des espèces
aquacoles comme les silures. Elles permettent une reproduction contrôlée qui fournit le nombre
adéquat d'œufs et d'alevins pour l’exploitation et évite les problèmes de capture des géniteurs
ou de récolte d'alevins dans la nature. La reproduction contrôlée fournit des semences aux
moments désirés et non pas seulement pendant les quelques mois de l'année que dure le frayage
naturel. Ensuite, un lot d’alevins produits dans une écloserie est caractérisé par son homogénéité
de taille après calibrage et sa possibilité de traçabilité. (Hilbrands, A et al., 2004).
En écloserie, diverses manipulations sont possibles en condition contrôlées comme
l’hybridation interspécifique, induction de la gynogenèse, etc. et elle assure un taux de survie
plus grand comparativement au frayage naturel (Lévêque, C. et al., 1999).
Une écloserie peut être construite pour la production d’alevins destinés à mettre en charge les
étangs du producteur. Elle peut également être employée comme centre de production d’alevins
à vendre à d'autres pisciculteurs. Ces alevins peuvent être utilisés aussi pour le re-
empoissonnement des réserves d’eau naturelles ou tout simplement pour augmenter leur
production ichthyofaunique (Phelps, R., 2010).
Le personnel travaillant dans une écloserie doit être formé, informé et très habile, il doit
également être compréhensif et respectueux à l’égard des mesures de biosécurité ;
L’écloserie doit de façon efficace gérer ses déchets pour assurer la santé de son environnement ;
L’écloserie doit être équipée de matériels et de consommables permettant au minimum de
mener à bien au moins un cycle de production. Il s’agit en premier lieu de biomatériel, de
matériels de prélèvement des paramètres physico-chimiques de l’eau, de filtres adaptés à la

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qualité de l’eau, de matériel de reproduction, de matériel de suivi larvaire et de bon stock de


désinfectants de différentes qualités ;
L’aliment et ses différents calibres pour tous les stades de vie de l’espèce élevée ;
Les géniteurs utilisés doivent être fertiles, d’origine traçable et en bon état physiologique ;
La qualité de l’eau doit être physiquement ou chimiquement non polluée, adaptée aux exigences
de l’espèce élevée (Fregene B. T. et al., 2020).
Le manque d'oxygène est à éviter. Des aérateurs automatiques ou mécaniques devront alors être
en marche (Hilbrands, A et al,. 2004).
II.3. Classification
En général, selon la volonté du concepteur, la conception des écloseries est très flexible, et est
souvent adaptée aux exigences du site, des espèces produites, de l'emplacement géographique,
du financement et des préférences personnelles (FAO, 2004).
En effet, il existe plusieurs critères de classification des écloseries fonctionnant en eau douce,
parmi ces critères nous avons ce qui suit :
a. Selon le modèle d’écloserie
- Écloserie spécialisée : où l'on ne traite qu'une seule espèce de poisson (IDEE, 2007).
- Écloserie polyvalente : capable de produire des juvéniles de deux ou plusieurs espèces
aquacoles. La tendance actuelle penche plutôt pour ces modèles d’écloseries, en accord avec
l'orientation moderne vers l'élevage mixte, ou polyculture, d'espèces à habitudes alimentaires
différentes, qui permet d'utiliser toutes les ressources nutritives du bassin pour en tirer le
meilleur rendement (IDEE, 2007).
b. Selon l’espèce à produire
- Écloserie pour silures : Pour la production d’alevins des différents genres de siluriformes
élevés (Clarias, Heterobranchus, Chrysichthys, Pangasius, etc.) (Britz, P., 1988).
- Écloserie pour Tilapia : Pour la production des alevins du genre Tilapia (Oreochromis et
toutes ses souches élevées). Souvent en installations simples (happas, cages, etc.) en étroite
relation avec les sources d’eau naturelles ou en étangs pour assurer plus de survie (IDEE,
2007).
- Écloserie pour carpes : Pour la production des alevins de carpes en générale comme la
carpe commune (IDEE, 2007).
c. Selon le système de production
- Écloserie artisanale : Dans les zones rurales, dans des conditions où les infrastructures et
les équipements de travail sont de type rudimentaire. Caractérisée par la non-maîtrise de la
plupart des paramètres pouvant influencer la production (Ewoukem, T., 2009).

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- Écloserie semi-moderne : De façon un peu plus contrôlée et maîtrisée, ce type d’écloserie


permet la production avec un taux de survie plus élevé. Les paramètres comme l’accès à
l’électricité, l’éclairage, l’orientation, et le débit d’eau peuvent être contrôlés et les
paramètres physico-chimiques de l’eau peuvent être prélevés et donc prévenir des problèmes
(Ueberschär, B., et al., 2019).
- Écloserie moderne : Tous les paramètres susmentionnés sont contrôlés et maîtrisés de façon
automatique. L’accent est beaucoup mis sur la capacité de renouvellement d’eau, que le
système soit à circuit ouvert ou fermé. La densité de mise en charge des infrastructures est
plus élevée, et l’utilisation de probiotiques et de produits médicamenteux est souvent une
tâche quotidienne dans la production (Ueberschär, B., et al., 2019).
d. Selon le but de la mise en place
- Écloserie d’autoproduction : Une écloserie est qualifiée ainsi, lorsque le but de la
production est d’empoissonner les autres infrastructures du même site. C’est le cas des
grandes fermes qui nécessitent des milliers d’alevins pour être pleinement fonctionnelle. On
parle d’aquaculture verticalisée (IDEE, 2007).
- Écloserie commerciale : Ce type d’écloserie est mise en place pour produire des alevins et
les vendre aux pisciculteurs de la localité. En accord avec le gouvernement ou les institutions
internationales, ces derniers peuvent l’acheter de grand nombre d’alevins pour empoissonner
les étendues d’eau communautaires, restaurer l’ichthyofaune de certains milieux aquatiques,
ou simplement pour promouvoir la pêche sportive (Yacouba, E. S et al., 2014)
- Écloserie Étatique : Des infrastructures mises en place par l’Etat à travers des institutions
spécialisées et les inaugurer en des centres de recherches dans le cadre de la recherche et
développement en aquaculture, approvisionner pisciculteurs en alevins souvent par don dans
le but de promouvoir le secteur et améliorer ainsi la sécurité alimentaire de ses populations
(IDEE, 2007).
II.4. Alimentation en eau
La qualité d'eau requise pour une écloserie est une eau de source naturelle (utilisée après
traitement) ou du forage (après filtration) dépourvue de toute sorte de pollution (physique,
chimique et microbiologique). La quantité d'eau influencera la capacité de production de
l’écloserie et sur le déroulement des activités connexes que le circuit soit ouvert ou fermé. L’eau
est aussi utile pour évacuer des excréments et d’autres saletés ainsi que pour la propreté de
l’écloserie (Ueberschär, B., et al., 2019).

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II.5. Biosécurité
La biosécurité est une méthode élémentaire de prévention qui vise à éviter toute forme de
contact entre animaux et agents pathogènes. Son but est d’empêcher l’introduction et la
propagation de ces derniers dans l’exploitation (CP, 2020).
La pratique est bénéfique dans toutes les écloseries et n’engendre pas de dépenses excessives.
En revanche, l’absence de mesures de biosécurité est plus coûteuse, en temps et en argent, car
elle impose de lutter contre les maladies résultant de l’introduction et de la propagation de
pathogènes. Les mesures de biosécurité applicables aux écloseries de poissons sont simples et
souvent dépourvues de coût, et permettent de tenir les pathogènes (bactéries, parasites,
champignons et virus) à distance des poissons et inversement (CP, 2020).
C’est un concept fondamental pour prévenir et contrôler l'apparition et la propagation des
maladies infectieuses, et elle doit être intégrée aux règlements gouvernementaux ainsi qu'aux
plans opérationnels des exploitations agricoles. Elle est également un acteur majeur du concept
« One Health » visant à réduire la résistance aux antimicrobiens et les maladies zoonotiques
des animaux aquatiques d'élevage et de leur environnement (Cifaa, 2019).
Désinfecter des
œufs et des larves
Eliminer les poissons
Surveillance de l’eau morts/moribonds

Aliments de qualité Contrôler des


travailleurs et visiteurs
Écloserie
Plan de l’écloserie
Éliminer des déchets et
des eaux usées
Entretenir le matériel
Former le personnel
Environnement de
travail propre

Figure 1 : Mesures élémentaires de biosécurité applicables aux écloseries


Source: (CP, 2020).
D’une manière générale, le poisson et les produits de la pêche présentent un bilan positif en
matière de sécurité sanitaire, et une grande partie des maladies d’origine alimentaire qui leur
sont liées résultent de l’absence de bonnes pratiques d’hygiène et de manipulation après la
récolte (OMS, 2016).
Les principales sources de contamination d’une écloserie sont :
a. Nouveaux poissons : L’arrivée de poissons vivants (à tous les stades biologiques) de source
extérieure à l’écloserie peut être responsable de l’introduction et de la propagation de
pathogènes et provoquer une flambée parmi les poissons déjà présents dans l’écloserie. Les
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poissons porteurs d’organismes pathogènes ne présentent pas toujours de signes cliniques


(Fregene B. T. et al., 2020).
b. Eau contaminée : De l’eau contaminée provenant de l’extérieur de l’écloserie peut y
introduire des organismes pathogènes (CP, 2020).
c. Aliments : Les aliments peuvent contenir des organismes pathogènes aquatiques susceptibles
de s’introduire dans l’écloserie (CP, 2020).
d. Équipement contaminé : L’équipement utilisé dans l’écloserie peut transporter des
organismes pathogènes entre les différents compartiments de l’écloserie (Fregene B. T. et al.,
2020).
e. Véhicules : Des véhicules non contrôlés peuvent introduire des organismes pathogènes dans
l’écloserie (CP, 2020).
f. Personnel de l’écloserie : Le personnel peut introduire involontairement des pathogènes dans
l’écloserie. Surtout lorsqu’il ambule entre les zones de quarantaine et les zone de production
sans prendre les précautions nécessaires. Ensuite lorsqu’il ambule entre les exploitations
aquacoles (Fregene B. T. et al., 2020).
g. Visiteurs non contrôlés : Des visiteurs non contrôlés peuvent introduire et propager des
organismes pathogènes dans l’écloserie (CP, 2020).
h. Vecteurs : Des vecteurs comme les rongeurs, les reptiles, les sauve-souries ou autres oiseaux,
et les facteurs liés aux intempéries de la nature (vents violents, inondation, etc.) (CP, 2020).
Les mesures prophylactiques en écloserie sont conçues pour prévenir les infections des poissons
et maladies, et de contrôler les maladies lorsqu'elles se produisent. Une fois que les poissons
tombent malades, les secourir est très difficile. La gestion commence par la prévention des
maladies plutôt qu'un traitement. Prévenir les maladies des poissons est accompli grâce à une
bonne qualité de l'eau, la gestion, la nutrition et l’assainissement du local. Observer le
comportement des poissons et leur alimentation quotidiennement aide à détecter les problèmes
de santé tôt afin qu’un diagnostic puisse être posé avant que la majorité de la population tombe
malade. Les traitements sont réussis s'ils sont mis en œuvre tôt après l'apparition d'une maladie
pendant que le stock de poisson n’est pas gravement infecté (Fregene B. T. et al., 2020).
Les mêmes auteurs terminent en ajoutant que la méconnaissance des maladies des poissons en
aquaculture peut conduire à des pertes économiques substantielles et à une réduction de la
valeur marchande du poisson. Les épidémies peuvent augmenter les coûts de production en
raison de la mortalité, coût du traitement et diminution de la croissance pendant la récupération.

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Figure 2 : Classification des facteurs influençant la santé des poissons


Source :(Fregene B. T. et al., 2020)
II.6. Fonctionnement
Quel qu’en soit le système d’installation, une écloserie a toujours besoin d’un personnel
technique pour son fonctionnement. En général, après les analyses primaires pour la mise en
place, l’attention est portée sur les consommables. Il est très important de prêter attention à ces
facteurs susmentionnés, car ils déterminent la productivité de l’écloserie. Pour la production
des alevins, le processus commence par la sélection des géniteurs, et il se termine par le dernier
calibrage des juvéniles après l’obtention de quelques grammes comme poids corporel par la
quasi-totalité des sujets, c’est-à-dire à partir du 45ème jour de l’éclosion (Gilles, S. et al., 2001).

III. Biologie des silures


III.1. Généralités
De nos jours, les siluriformes constituent un groupe de poissons de grande importance tant sur
les plans de la diversité spécifique et biogéographique que sur le plan économique. Ils
représentent près du tiers des poissons d’eau douce connus dans le monde avec 34 familles
(dont deux fossiles) comprenant 437 genres et plus de 2700 espèces (Chikou, A., 2006).
Certaines espèces de silures ou poissons-chats peuvent atteindre des tailles énormes présentant
ainsi un intérêt remarquable pour la pêche et la pisciculture. En Afrique de nos jours, il est
signalé 10 familles (dont 2 vivants dans les eaux marines : les Ariidae et les Plotosidae)
comprenant 102 genres et près de 747 espèces. Pour l’Afrique de l’Ouest, 8 familles comprenant
24 genres et 124 espèces (Chikou, A., 2006).

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Quant à la famille des Clariidae, elle se distingue des autres Siluriformes par l’absence d’épines
à la nageoire dorsale, la présence des nageoires dorsale et anale très longues, le corps de type
anguilliforme, la présence de quatre paires de barbillons et d’un organe supra-branchial. Cet
organe est formé par des évaginations du deuxième et du quatrième arc branchial, permettant
aux poissons de pratiquer une respiration aérienne. Elle est composée de 12 genres comprenant
74 espèces sont connues d’Afrique (Boukera Abaci, C. et al., 2020).
III.2. Cas spécifique du Clarias gariepinus (Burchell, 1822)
L’espèce Clarias gariepinus (Burchell, 1822) autrement appelée C. lazera dans la région
orientale, C. senegalensis dans la partie occidentale, et C. mossambicus dans la partie
méridionale d’après la révision de la systématique du genre réalisée par Teugels, en 1996, est
une espèce d’origine Africaine ayant une forte potentialité en aquaculture due à sa large valence
écologique (Okenda, E. D., 2019).
Du fait de son origine Africaine, du nombre de ses barbillons et leurs dispositions, cette espèce
est communément appelée ‘Poisson-chat africain’.
a. Systématique
Règne : Animal
Embranchement : Chordae
Sous-embranchement : Vertébrés
Super-classe : Ostéichtyens
Classe : Actinoptérygiens
Ordre : Siluriformes
Famille : Clariidae
Genre : Clarias
Espèce : Clarias gariepinus (Géoffroy, E. O. et al., 2019).
C’est une espèce ayant une distribution Africaine, s’étendant du Nil en Afrique occidentale et
de l’Algérie en Afrique australe (Lushimba, I. et al., 2019).
Elle est caractérisée par les atouts aquacoles suivants :
- Alimentation omnivore à tendance carnivore ;
- Bonne adaptation au climat tropical ;
- Tolérance au large spectre des températures et à des niveaux de salinités élevés ;
- Grande tolérance à des faibles taux d’oxygène dans l’eau ;
- Peu fragile et résistant aux manipulations ;
- Résistance aux maladies ;
- Rusticité avérée ;
- Acceptation de la densité élevée dans un milieu ;
- Croissance rapide selon les conditions du milieu.
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- Chair appréciée des populations (Zungatipay, E. D., 2014).


Par ailleurs, le Clarias gariepinus est la seule espèce de la famille des Clariidae dont les aspects
de sa biologie ont été abondamment étudiés. De ces études, les connaissances biologiques
acquises ont été utilisées pour développer l’élevage des autres espèces de la même famille
comme Clarias anguillaris et des autres genres comme Heterobranchus longifilis, H. Isopterus,
H. bidorsalis (Lassina, D., 2010).

Figure 3 : Clarias gariepinus Burchell, 1822


Source: (Lévêque, C. et al., 1984.)
Ce poisson a un corps cylindrique allongé avec les nageoires dorsale et anale extrêmement
longues (atteignant ou presqu’atteignant la nageoire caudale). Le rayon pectoral externe a la
forme d'une épine et la nageoire pelvienne a normalement six plateaux mous. La tête est aplatie,
fortement ossifiée, les os du crâne (au-dessus et sur les côtés) formant un casque et le corps est
recouvert d'une peau lisse couverte de mucus et sans écailles. Cette peau est pigmentée de noir
sur la partie dorsale et latérale du corps et lorsqu'il est exposé à la lumière, il devient plus clair.
Stressé, il montre une coloration en forme de mosaïque : des taches foncées et claires (Paugy,
D. et al., 2017).
Ils ont quatre paires de barbillons non ramifiés ayant pour fonction principale, la détection des
proies. Dans ces quatre paires, y a une paire nasale, une paire maxillaire (la plus longue et la
plus mobile) sur le vomer et deux mandibulaires (interne et externe) sur la mâchoire. Des
plaques dentaires sont présentes sur les mâchoires ainsi que sur le vomer (Guillaume, M., 2012).
L’orifice urogénital se situe juste derrière l’anus pour les deux sexes. On peut distinguer l’adulte
mâle de la femelle par la forme de sa papille : elle est allongée et protubérante, dirigée vers la
queue. Chez la femelle, la papille a une forme ovale ou arrondie (Carballo E. et al., 2008).
Le poisson-chat possède cinq arcs branchiaux sur lesquels sont fixés des organes arborescents.
Pour la respiration, l'eau est prise en bouche, passe sur les branchies pour les échanges gazeux
et est ensuite expulsée par les ouvertures operculaires. De l'air est périodiquement pris par la
bouche, spécialement lorsque la teneur de l'eau en oxygène dissous est déficitaire, ou si le

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poisson est hors de l'eau. Les échanges gazeux sont réalisés au moyen des organes arborescents,
dans des chambres situées au-dessus des branchies. L'air est également expulsé par les
ouvertures operculaires. Étant donné sa capacité de respirer l'air atmosphérique, ce poisson est
capable de vivre dans la boue pendant la saison sèche et il peut même survivre hors de l'eau
pendant quelques heures, suivant l'humidité de l'environnement. Les branchiospines, longues
et fines, situées le long du bord antérieur concave des arcs branchiaux, servent principalement
de filtres pour l'alimentation à base de petites matières végétales et d'invertébrés (Lacroix, E.,
2004).
b. Alimentation
La large bouche du Clarias gariepinus lui donne accès à une grande variété de nourriture,
depuis des organismes minuscules du zooplancton, jusqu'aux poissons. Il est capable d'aspirer
le benthos du fond, de déchirer des morceaux d'animaux morts au moyen des petites dents
maxillaires et d'avaler des proies telles que des poissons entiers. La circonférence de la bouche
de ce prédateur, dont l'ouverture buccale est limitée, correspond à environ le quart de sa
longueur totale ; cette circonférence détermine la taille maximum des proies. Un Clarias
gariepinus de 30 cm (environ 200 g) a une circonférence buccale d'environ 7,5 cm, ce qui
correspond à la circonférence du corps de petits Oreochromis niloticus de 8 à 10 cm. Le Clarias
gariepinus, comme la majeure partie des espèces de la même famille des Clariidae est donc un
excellent prédateur pour contrôler la surpopulation des tilapias en étangs (Lacroix, E., 2004).
c. Reproduction
Les poissons-chats subissent également un cycle de reproduction saisonnier caractérisé par des
stades distincts dans les pays subtropicaux, contrôlés par une voie de régulation hormonale
impliquant principalement l'hormone de libération des gonadotrophines (GnRH), l'hormone
lutéinisante (LH), l'hormone de stimulation folliculaire (FSH), l'hormone de croissance, la
mélatonine et les hormones stéroïdes sexuelles. Ainsi, une poussée de gonadotrophine (GTH)
facilite généralement la maturation spontanée des ovocytes, l'ovulation ou la spermiation dans
la nature (Senthilkumaran, B. et al., 2021).
Après une parade nuptiale, qui peut durer plusieurs heures, pendant laquelle mâles et femelles
se courtisent et s’enlacent, la ponte s’effectue (généralement pendant la nuit) à des endroits où
l’eau est peu profonde, dans les herbes inondées. Les femelles lâchent des paquets d’ovules que
les mâles fécondent aussitôt en émettant leur sperme sur les paquets d’ovules matures. Aussitôt
les œufs fécondés, ceux-ci développent à leur surface un petit disque adhésif qui leur permet de
se coller sur divers substrats (branchages, jacinthes d’eau, herbes diverses) ce qui évite une
concentration qui leur serait fatale. Leur dispersion dans les herbiers est favorisée par l’agitation
sexuelle des géniteurs qui, à grands coups de nageoires caudales, les projettent aux alentours

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du lieu de ponte et de fécondation. Malgré cela, le taux de survie en milieu naturel est très faible
et atteint seulement 5% (Prodefa, 2013).
C’est une espèce ovipare. La taille de première maturation du Clarias gariepinus se situe entre
40 et 45 cm pour les femelles et entre 35 et 40cm pour les mâles. Les femelles matures peuvent
porter jusqu’à 160 000 ovules par kilogramme de poids vif (Fermon, Y., 2006).

A : Le mâle (en gris) approche


la femelle ;
B et C : Le mâle enserre la
tête de la femelle et la tient
solidement ;
D : Le sperme et les ovocytes
sont relâchés dans le milieu et
la femelle les disperse par des
mouvements de queue ;
E : Le couple se repose.

Figure 4 : Scène de frayage naturel chez Clarias gariepinus Burchell, 1822


Source : (Fermon, Y., 2006)
Il n’y a pas de soins parentaux si ce n’est le choix du site de ponte. Le développement des œufs
et des larves est rapide et les jeunes sont en nage libre 48 à 72 heures après la fécondation. Les
jeunes restent dans les zones inondées et vont migrer quand ils atteignent 1,5 à 2,5 cm de long.
La fécondité absolue (nombre total d’ovules pondus avant la fécondation par une femelle) chez
les poissons augmente avec la taille (chez la femelle), l’âge, l’alimentation, la saison et la
température du milieu. Chez C. gariepinus, la fécondité absolue est de 39.000 ovocytes pour
une femelle de 500 g. Quant à la fécondité relative (nombre d’ovocytes par unité de poids vif)
la moyenne de cette espèce oscille entre 20.000 et 25.000 ovocytes par kilogramme. C.
gariepinus est caractérisé par un IGS (indice gonado-somatique) allant de 15 à 20% pour les
femelles et n’excède pas 1% pour les mâles (poids des gonades en % du poids corporel)
(Géoffroy, E. O. et al., 2019).
d. Exigences écologiques
En dehors de l’Afrique, elle se retrouve un peu partout où l’aquaculture s’effectue à une
température se trouvant dans sa valence écologique en raison de sa rentabilité économique et la
largesse de sa chaîne de valeur (Hamad, A., 2014).
Durant ses premiers temps de vie, jusqu’à l’âge d’un an, le silure affectionne les zones calmes
et profondes. Ce temps est caractérisée par une vie grégaire, mais il évolue vite vers un

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comportement de plus en plus territorialiste au fur et à mesure de sa croissance, les meilleurs


abris sont occupés par les plus gros spécimens (Guillaume, M., 2012).
Pour les conditions d’élevage, un bon planning de production correspond à un élevage effectué
à une température qui se situe entre 28 et 31°C notamment en ce qui concerne les rations
alimentaires, dépendent du respect de cette fourchette de température. La salinité de l’eau ne
doit pas excéder 2 ppm et un pH de préférence 6,5 à 8,5. En effet les poissons mettent toujours
un certain temps à s'habituer à un nouvel environnement durant lequel leur croissance est
ralentie, voire stoppée c’est pourquoi il est recommandé d’amoindrir au maximum, les
manipulations et les changements d’habitat fréquents (Gilles, S. et al., 2001).
La température est le principal facteur abiotique contrôlant la vitesse de la morphogenèse chez
les poissons. Les œufs de Clarias gariepinus peuvent éclore à une température ambiante de
l'eau comprise entre 20 et 35 °C, toutefois le taux d'éclosion est significativement plus élevé à
30 °C. À 15 °C, les embryons ne survivent pas. La durée de l'incubation est inversement reliée
à la température, de telle manière qu'une éclosion synchrone est favorisée par des températures
élevées dans la gamme de tolérance de l'espèce (Graham, S., et al., 1995).
e. Croissance
La croissance chez les poissons résulte de l’action concomitante de facteurs endogènes
spécifiques (bagage génétique) et de facteurs exogènes que constituent les caractéristiques
abiotiques (température, concentration en oxygène dissous, luminosité, etc.) et biotiques
(disponibilité des ressources alimentaires, compétition alimentaire intra ou interspécifique).
Dans de bonnes conditions d’élevage semi-intensives à intensives une croissance moyenne de
5 gr/jour peut être obtenue sur la durée du cycle (Chikou, A. et al., 2008).
L’élevage en cage flottante de Clarias gariepinus Burchell, 1822, a montré des résultats
encourageants notamment pour la croissance. Dans une expérience de 8 semaines sur la
croissance de Clarias gariepinus de poids initial moyen de 32 g, il a été rapporté que le poids
moyen final a était de 346 g (200 poissons/m3) à 385 g (50 poissons/m3), avec des taux de
survie variant de 85 à 95% et une alimentation en aliments granulé importé (Hengsawat, K. et
al., 1998).
C. gariepinus a une longueur adulte moyenne de 1 à 1,5 mètres, atteignant une longueur
maximale de 170 cm. Il croît rapidement et se nourrit d'une grande variété de sous-produits
agricoles et peut atteindre 29 kg (Edea, O. et al., 2019).
f. Méthode d’élevage
En pisciculture en étangs, nous avons :
f.a. Élevage mixte ou polyculture de C. gariepinus et Oreochromis niloticus : Pour la mise
en charge, il faut des alevins de silures de ± 1 g à 2 individus/m2 et des fingerlings de Tilapia
de ± 10 g à 2–4 individus/m2, pendant 5–6 mois). Ensuite on obtient des silures de 200 à 250 g

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et des Tilapias de 80 à 120 g pour un rendement total par an variant de 8 à 12t.ha -1 en étang à
une échelle semi-intensive (Lacroix, E., 2004).
f.b. Monoculture de C. gariepinus : Des alevins de 1 g à 10/m2 pendant 6 mois, alimentation
équilibrée en granulés. Cette méthode, permet un rendement par surface cultivée plus élevée en
fonction du taux de conversion alimentaire, de la qualité de l’aliment et de la technicité de
gestion du pisciculteur (Lacroix, E., 2004).
IV. Régulation de la fonction de reproduction
La croissance rapide de certaines espèces et leur grande robustesse confèrent aux Clariidae un
intérêt certain pour la pisciculture et leur élevage se développe activement en Afrique depuis
une dizaine d’années. L’information disponible sur la physiologie de la reproduction dans cette
famille est cependant limitée. Le rôle des facteurs internes n’est étudié que depuis peu chez les
espèces africaines, mais quelques études ont aussi été réalisées chez les espèces asiatiques de
Clarias (Legendre, M. et al., 1988).
IV.1. Caractéristiques générales de la gamétogénèse
a. Gamétogénèse
Chez les espèces qui effectuent leur maturation gonadique mais ne se reproduisent pas
spontanément en captivité en général, les hormones nécessaires à la gamétogenèse sont
produites en quantités suffisantes. Cependant, la maturation finale des ovocytes, l'ovulation et
la ponte ne se produisent pas, du fait de l'absence du pic de sécrétion de l'hormone gonadotrope
dont elles dépendent. En aval, au niveau de la gonade, cette décharge de gonadotrophine qui
précède l'ovulation a pour effet de déclencher la synthèse d'un stéroïde inducteur de la
maturation ovocytaire (17 α-hydroxy 20 β-dihydroprogestérone) par les cellules du follicule
(Lévêque, C. et al., 1999).
Si l’ovaire des Clariidae présente une structure typique d’ovaire de téléostéen, l’anatomie du
testicule est plus particulière. Celui-ci est pair, constitué d’une partie antérieure où se déroule
la spermatogénèse (testicule vrai) et d’une partie postérieure glandulaire, non
spermatogénétiques, les vésicules séminales. Ces dernières sont constituées par plusieurs lobes
communiquant avec l’extrémité distale du canal déférent et ne sont développées que durant la
période de reproduction, au cours de laquelle elles présentent une importante activité sécrétrice.
La nature de cette sécrétion, est mal connue. Elle pourrait aider la fécondation en prolongeant
la survie des spermatozoïdes ; les spermatozoïdes pourraient être stockés quelque temps dans
les vésicules séminales, avant leur émission (Legendre, M. et al., 1988).
Chez la femelle, l’ovogénèse conduit à la production d’un nombre important d’ovocytes
(plusieurs dizaines de milliers). Compte tenu de la distribution bimodale des ovocytes dans
l’ovaire et de leur grande rapidité de développement, plusieurs pontes pourraient se produire

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chaque année lorsque l’environnement est favorable au lieu de seulement une. On a également
observé que dans certaines conditions artificielles, plusieurs pontes peuvent être provoquées à
un court intervalle (1 à 6 semaines, ou 2 à 3 mois), par stimulation hormonale chez une même
femelle de C. lazera (Legendre, M. et al., 1988).
b. Rôle des facteurs externes
Les Clariidae ont en général une saison de reproduction limitée à quelques mois dans l’année,
à un moment qui diffère suivant les espèces et la localisation géographique. La période de
reproduction se situe généralement entre les mois d’avril et d’octobre dans l’hémisphère nord
et entre novembre et mars dans l’hémisphère sud, et correspond toujours à la saison des plus
fortes pluies. À ce jour, peu d’études ont été réalisées en conditions expérimentales afin de
définir avec certitude la nature et le rôle exact des facteurs externes contrôlant les différentes
phases de la gamétogénèse et de la fraie. Certains faits ou tendances peuvent toutefois être
dégagés à partir des observations effectuées sur les populations naturelles ou d’élevage. La
reprise de la gamétogénèse peut être associée à l’augmentation de la photopériode et de la
température de l’eau. Dans les conditions artificielles d’élevage, on trouve cependant tout au
long de l’année des individus présentant des gonades développées. Le stimulus final
déclenchant la ponte parait pouvoir être associé à une montée des eaux ou à la présence de
zones inondées (Legendre, M. et al., 1988).
En pisciculture, la simulation de crue dans des étangs préalablement asséchés ou peu profonds
est une méthode répandue pour provoquer la ponte. Dans certaines circonstances climatiques
particulières, lorsque les pluies interviennent tardivement, le C. gariepinus, parvenu à maturité,
peut se maintenir plusieurs mois dans cet état, dans l’attente de conditions favorables pour la
ponte qui se produit avec les premières fortes pluies ou crues. Par ailleurs le délai mesuré entre
une forte pluie ou crue et la ponte dans le milieu naturel (8 à 36 h) est similaire à celui observé
lorsque la ponte est provoquée par traitement hormonal (8 à 32 h), il apparaît donc qu’un (ou
plusieurs) facteur (s) associé (s) aux pluies ou aux crues a un important effet stimulateur sur la
ponte. La nature exacte de ce (ou ces) facteurs n’est cependant pas connue avec précision. Mais
la vérité est que c’est la combinaison de divers facteurs (variations du niveau et des
caractéristiques physico-chimiques de l’eau, force du courant, accès à des sites de ponte
favorables, etc.) qui pourrait être responsable des migrations vers les sites de ponte et du
déclenchement de la ponte. L’existence possible d’une communication sonore, visuelle, tactile
ou phéromonale dans les comportements de masse liés à la reproduction (migration, agrégation
des poissons) et à l’accouplement a été évoquée. Cependant aucune étude n’a cherché à mettre

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en évidence le rôle exact et l’importance relative de ces différents stimulus dans la reproduction
des Clarias (Legendre, M. et al., 1988).
c. Rôle des facteurs internes
Le traitement par HCG pour provoquer la maturation et l’ovulation fait apparaître cette activité
dans la granulosa en l’espace d’une dizaine d’heures en fonction de la température. Cette
activité se maintient jusqu’à l’ovulation et décroît ensuite pour disparaître des follicules post-
ovulatoires 30 heures après l’ovulation. Corrélativement se manifeste la potentialité de l’ovaire
à métaboliser de façon transitoire la prégnénolone en 17 α-hydroxy 20 β-dihydroprogestérone,
connu comme médiateur de la maturation ovocytaire chez d’autres poissons (Legendre, M. et
al., 1988).
V. Induction du frai
La possibilité de provoquer l'ovulation par injection d'hormones stéroïdes a été démontrée
expérimentalement chez Clarias gariepinus par l’utilisation d’hormones hypothalamiques. Il
s'agit des analogues du LH-RHa mammalien (Luteinising Hormone-Realising Hormone) ou du
sGnRH (Salmon Gonadotropin Releasing Hormone) (Harvey, B., et al., 1993).
A ces hormones, il est nécessaire d’associer d'autres substances, telles que le Pimozide ou le
Dompéridone. En plus de l'action stimulante du LH-RHa, ces substances permettent de lever
l'inhibition exercée par la dopamine sur la libération de la gonadotrophine par l'hypophyse
(Lévêque, C. et al., 1999).
Des solutions prêtes à injecter et contenant les deux types de produits en mélange sont
maintenant disponibles dans le commerce, ce qui facilite grandement leur utilisation comme
Ovaprim (Syndel), Wova-FH, Ovatide, Ovulin, Gonopro, etc. (Akankali, J. et al., 2011).
V.1. Typologie des techniques d’induction du frai
En Afrique, la reproduction artificielle utilisée depuis beaucoup d’années dans plusieurs études,
présente encore quelques difficultés non surmontées, surtout en ce qui concerne les
disponibilités en spermatozoïdes, la stimulation de la spermiation, la récolte de sperme et les
conditions optimales de reproduction artificielle. A tous cela s’ajoutent les difficultés liées au
suivi larvaire et à l’alimentation (Mabruki-Monsengo, F. et al., 2017).
Il y a trois méthodes de reproduction chez les Clariidae et plus particulièrement chez le Clarias
gariepinus à nos jours :
a. Reproduction semi-artificielle
Consiste simplement à mettre quelques géniteurs femelles matures de type prêt-à-frayer dans
un bassin de grande surface dans lequel se trouve plusieurs mâles matures et agir sur les
paramètres environnementaux comme l’élévation du niveau d’eau, l’abaissement de la
conductivité de l’eau et changement de photopériode (Prodefa, 2013).

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Stimulus environnementaux

Cerveau
Connexions
neurales

Hypothalamus

Hormone
libérante

Hypophyse

Hormone(e)
gonadotrope(s)

Gonades
Hormones
sexuelles

Maturation et libération des gamètes

Figure 5 : Principaux maillons de la chaîne physiologique de la reproduction chez les


Teléostéen
Source: (Harvey, B & Hoar, W.S., 1980).
b. Reproduction induite
Quand les phases d’extraction d’hypophyse et de stimulation de la reproduction par injection
d’extraits hypophysaires sont contrôlées par l’homme. La reproduction, provoquée par
l’injection dans ce dernier cas se déroule naturellement dans un étang de ponte où sont installés
des supports de pontes naturels ou artificiels qu’il suffit de déplacer vers un étang protégé
(Prodefa, 2013).
c. Reproduction artificielle
Lorsque toutes les phases de la reproduction sont gérées par l’homme. À commencer par la
sélection des géniteurs jusqu’à la collecte des larves après l’éclosion dans des conditions
contrôlées.
Pour le faire, il y a deux manières de procéder :
- Induction par les extraits hypophysaires

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Consiste à extraire l’hypophyse du mâle, préparer un sérum physiologique à travers puis injecter
la femelle dans le but d’assurer la maturation finale des ovules de cette dernière.
Après cette maturation, un stripping est alors effectué sur la femelle et les ovules obtenus sont
alors fécondés par les extraits des testicules du mâle (Prodefa, 2013).
- Induction par les hormones synthétiques
Consiste à injecter la femelle par des hormones prévues à cet effet pour induire la maturation
finale des ovules à une dose en rapport avec son poids brut et après la ponte par le stripping, les
testicules du mâle sont usés pour la fécondation. L’incubation est effectuée à une température
optimale et une bonne qualité de l’eau. De 20 heures jusqu’à 57 heures en fonction de la
température, les œufs donnent naissance à des larves (Prodefa, 2013).

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CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES


A. MATERIEL
I. Étude monographique de la préfecture de Siguiri
1. Situation géographique et population
Appartenant à la région naturelle de la Haute Guinée la préfecture de Siguiri est une partie de
la Région Administrative de Kankan, située au Nord-Est de la République de Guinée. Elle est
comprise entre 10°52' et 12°36' de latitude Nord et entre 8°11' et 10°11' de longitude Ouest.
Elle couvre une superficie de 15 500 km2 et sa population est de 724 631 d'habitants, soit une
densité de 46,75 habitants au kilomètre carré (PDLG, 2021).
La préfecture de Siguiri est limitée :
- à l’est par la République du Mali et la préfecture de Mandiana ;
- à l’ouest par les préfectures de Kouroussa et de Dinguiraye ;
- au nord-est par la République du Mali ;
- au sud par les préfecture de Kankan et de Kouroussa.

La préfecture de Siguiri est située à 761 km de la capitale Conakry et compte douze sous-
préfectures qui sont : Bankon, Doko, Didi, Franwalia, Kinièbakoura, Kintinian, Maléa, Naboun,
Niagassola, Niandankoro, Norassoba, Nounkounkan, Siguirini et 129 districts. À cause de la
ruée vers l'or renforcée par l'arrivée des entreprises minières et la singularité de son hospitalité,
elle abrite de nos jours toutes les catégories d'ethnies du pays et même des ethnies de la sous-

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région. On y trouve, par exemple, des Malinkés, des Peulhs, des Djalonkés, des Soussous, etc.
Cependant, l'ethnie malinké, considérée comme les héritiers des fondateurs de la région,
constitue la plus dominante (Cissé, F. B., 2019).
Siguiri est l’une des préfectures bénéficiaires du Projet pour l’Agriculture Familiale, Résilience
et Marché en Haute et Moyenne Guinée (AgriFARM). Un projet gouvernemental financé par
la FIDA ayant pour objectif de promouvoir la production Agricole dans les zones rurales. Ce
qui a en effet poussé groupements d’agriculteurs (femmes et hommes), opérateurs économiques
et particuliers à se lancer dans l’agropastoral (maraîchage, sylviculture, pisciculture,
l’aviculture, etc.) (FIDA, 2018).
2. Relief
La préfecture de Siguiri présente un relief assez plat et monotone, formé essentiellement de
plaines et de plateaux. La monotonie n’est dérangée que par quelques collines. Ce type de relief
en rapport avec la qualité du sol pourrait permettre l’implantation de grandes exploitations
piscicoles dans la préfecture d’où un marché idéal à ravitailler en alevins (Cissé, F. B., 2019).
3. Climat
Son climat est tropical de type sud-soudanien, caractérisé par l’alternance de deux (2) saisons :
une pluvieuse (de juin à mi-octobre) et une saison sèche (de Novembre à Avril). Il est agréable
en Janvier, en Février, en Juin et de Septembre à Décembre. Ce facteur peut jouer le double
rôle de facilitateur et d’inhibiteur des activités piscicoles due aux variations de paramètres
caractéristiques de ces deux saisons (PDLG, 2021).
3.1. Température
Du point de vue température, les maximas s’observent en Mars-Avril (37-40°c) et les minimas
(17-24°c) en Décembre-janvier défavorable pour les activités piscicoles en zone tropicale en
général, mais pour l’activité en écloserie en particulier. La moyenne de température mentionnée
en 2019 dans la préfecture est de 28°C. Cette température correspond à la température optimale
de croissance du Clarias gariepinus (Cissé, F. B., 2019).
3.2. Vent
A Siguiri, l’harmattan souffle généralement de novembre à janvier, période pendant laquelle ce
vent froid et sec entraîne une baisse de température comprise entre 40°C à 25°C. Quant à la
saison hivernale, elle commence généralement pendant le mois de mai et s'accompagne de
nombreuses tornades causant parfois des dégâts matériels importants. L’étude prospective de
la mise en place de l’écloserie doit prêter attention à cet aspect et respecter l’inclinaison requise
(Cissé, F. B., 2019).
3.3. Pluviométrie
La moyenne pluviométrique annuelle est de 1103 mm3 par an. Les minimas sont obtenus en
décembre et les maximas en août (224mm). Ce paramètre est en rapport direct avec la

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température et les saisons donc, pourrait aussi influencer les activités en écloserie si des
précautions relatives ne sont pas prises par le personnel (PDLG, 2021).
4. Sols
Les principaux types de sols que l’on rencontre à Siguiri sont : les sols ferrugineux tropicaux,
les sols ferralitiques, les sols hydromorphes, les sols gravillonnaires et les sols alluvionnaires
(PDLG, 2021).
La nature du sol de Siguiri répond aussi à la préoccupation de ses populations, ce qui fait que
la majorité écrasante sont des agriculteurs et des orpailleurs (Cissé, F. B., 2019).
5. Hydrographie
L'hydrographie de la région est très abondante et ses principaux cours d'eau sont le Tinkisso, le
Niger et ses sous-affluents. Il dispose également de plusieurs marigots et rivières, dont les
principaux sont : Foyin et Ynan dans la sous-préfecture de Norassoba, Kada dans Nyandankoro,
Koba et Nounoun dans la sous-préfecture de Doko et Kéerékoro dans la Commune Urbaine de
Siguiri. Cet important flux hydrographique pourrait être un véritable contributeur au
développement des activités piscicoles notamment pour les écloseries qui pourront produire des
alevins pour approvisionner les pisciculteurs et empoissonner les retenues d’eaux
communautaires ou simplement dans ces cours d’eau pour développer la pisciculture en cages
flottantes et la pêche sportive (Cissé, F. B., 2019).
6. Activités socio-économiques
6.1. Agriculture et élevage
Malgré son rendement par surface cultivable relativement faible, l'agriculture représente l'un
des principaux secteurs d'activité de la population. Les principales cultures vivrières de la
région sont : le riz, le maïs, le manioc, l’arachide, la patates douce, 1'igname, le fonio, le sésame
etc. La préfecture de Siguiri produit d'importantes quantités de coton. L'agriculture est
considérée, au même titre que les ressources minières, comme un secteur de croissance
prioritaire (FIDA, 2018).
Le sous-secteur de l’élevage est dominé par l’aviculture et la pisciculture. Ce sont les deux
filières enregistrant les plus hauts chiffres d’affaire dans la préfecture. À ceux-ci s’ajoutent
l’élevage des bovins, des petits ruminants, et des équidés par des paysans pour la plupart, et des
entreprises de professionnelles sont aussi rencontrées (Cissé, F. B., 2019).
Dans ces dernières années, la filière piscicole s’est doté d’infrastructures de production
d’alevins, d’aliments et de personnels spécialistes du domaine. Cette redynamisation a eu pour
effet d’augmenter le nombre de pisciculteurs dans la zone, mais sur le plan de production, et de
rendement, les résultats ne sont pas encore encourageants en raison des difficultés de gestion
des exploitations et d’approvisionnement en alevins malgré la présence des écloseries sur
certaines de ces dernières (DPPEM-Siguiri, 2021).

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6.2. Pêche
Pour ce qui est de la pêche, même si elle n'est pas comparable aux autres secteurs d'activités
(mines et agricultures) relativement à sa valeur commerciale, elle est avant tout une activité
socioculturelle pour une part importante de la population. Elle est pratiquée généralement par
les communautés vivant le long du fleuve Niger. Pour les mares communautaires, la pêche se
pratique une fois de façon collective par an pendant la saison sèche. Les cours d’eau sont d’une
diversité ichtyologique assez variée. Les Cichlidae, les Clariidae, les Mormyridae, les
Alestidae, les Mockokidae et les Cyprinidae sont les familles les plus abondantes (DPPEM-
Siguiri, 2021).
6.3. Commerce
Le commerce dans la préfecture de Siguiri est dominé par le négoce de l’or et la
commercialisation des produits d’origine agricole bruts ou transformés. La préfecture de Siguiri
compte au moins 13 marchés (un marché par collectivité) dont cinq (5) sont des marchés
hebdomadaires importants qui structurent l’espace économique préfectoral et assurent la
collecte des produits vivriers, de cueillette, d’exportation et d’approvisionnement des
populations locales en produits manufacturés. Il s’agit notamment des marchés de Siguiri
centre, Norassoba, Franwalia, Kintinian, Kobèdara (Maleah), et Tomboko (Doko). Les marchés
animent le réseau des échanges au niveau de la préfecture avec des flux (aller/retour) en
direction des autres préfectures de la région de Kankan (Kankan, Kouroussa, Kérouané,
Mandiana), d’autres régions de la Guinée (Conakry, Région Forestière) et des pays voisins
(Mali et Côte d’Ivoire). Grâce à son importante frontière avec le Mali, la préfecture de Siguiri
constitue un relais des flux commerciaux de la Guinée avec la République du Mali. Quant à la
vente des produits de la pisciculture, elle est assurée par les femmes Somonos qui viennent
s’approvisionner de façon directe sur le site (PDLG, 2012).
II. Présentation de la Commune Urbaine de Siguiri
La Commune Urbaine de Siguiri est le chef-lieu de la préfecture du même nom. Elle est limitée :
- à l’est par la sous-préfecture de Bankon et la préfecture de Mandiana ;
- à l’ouest par la sous-préfecture de Kintinian et de Niandankoro ;
- au nord par la sous-préfecture de Doko et de Kintinian ;
- au sud et sud-est par la sous-préfecture de Kinièbakoura et la préfecture de Mandiana.

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Elle couvre 1 515 km2 de superficie et compte 217 492 habitants (143,55 hbts/km2). Cette
population est repartie entre 16 quartiers urbains et 26 districts ruraux comprenant 107 villages
et hameaux.
De par son relief, la Commune Urbaine de Siguiri présente trois (3) zones :
• Une zone de plaine avec une altitude de 400 m ;
• Une zone de plateau (550 m d’altitude) ;
• Une zone de montagne (800 m d’altitude).
Ces différentes zones ont des particularités agronomiques qui déterminent la prédominance de
certaines cultures par rapport à d’autres.
La Commune Urbaine de Siguiri est arrosée par de nombreux cours d’eaux dont les principaux
sont le Niger et ses affluents (Tinkisso, Koba, Bandonko) le Bakoye et ses affluents (Kokoro,
Kanko, Djinko, Nounou) (PDLG, 2021).
III. Présentation du site d'expérimentation
La ferme piscicole de l’Agro Pisciculture à Djissoumakö appartient à l’entreprise Agro
Pisciculture Guinée. Située dans le secteur Djissoumakö dans le quartier Siguiri-koura 2 à
environ 7km de la place des martyrs de Siguiri, elle s’étend sur une superficie de 0,7ha
(Archives d’Agro Pisciculture, 2021).
Elle est limitée :
- à l’est par le secteur Foulah bou ;
- à l’ouest par le secteur Djissoumakö ;

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- au nord par des anciens champs agricoles de Djissoumakö ;


- au sud par le district Bouaria ;

La ferme dispose de :
- 40 bassins en béton de forme rectangulaire et de dimensions 7mx3mx1,5m (31,5m3) et
9mx3mx1,5m (40,5m3) soit 20 bassins de chaque qualité ;
- 4 tanks circulaires dont 2 de 200m3, 1 de 260m3 et 1 de 9m de diamètre soit 330 m3 ;
- Un bassin de récupération des eaux usées de dimensions 15mx14mx2m (420m3) ;
- Un magasin pour le stockage des aliments pour les poissons ;
- Un bâtiment d’hygiène et de biosécurité composé d'une salle de désinfection et de lavage ;
- Une unité de production d’aliments pour poissons ;
- Une écloserie semi-moderne pour la production des alevins de silures ;
- Un logement pour l’équipe technique ;
- Une cabine pour le groupe électrogène ;
- Un château d’eau sur lequel sont posés deux cubitainers ;
IV. Matériels utilisés
Le tableau ci-après illustre de façon qualitative et quantitative les matériels utilisés tout au long
de ce travail.

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Tableau 2 : Matériels utilisés


N° Désignation Description Quantité
MATERIELS BIOLOGIQUES
Mâles 7
1 Géniteurs
Femelles 8
MATERIELS BIOCHIMIQUES
1 Ovaprim Flacon de 10ml 1
2 Sérum physiologique Bouteille de 1l 1
3 Chlore En poudre 2kg
MATERIELS DE REPRODUCTION
1 Boîte à dissection Coffret 1
2 Seringue 0,6 mm/3cm 4
3 Sécateur Dents tranchantes 1
4 Incubateur à tamis Maille 1mm 10
5 Incubateur à cadre Maille 0.5mm 4
6 Torchon 0,5mx0,75m 5
7 Couteau tranchant Type local 1
8 Bol 2l 4
9 Louche 0,5l 4
10 Balance électronique 0,5kg/0.01g 1
11 Balance électronique 40Kg/0,002Kg 1
12 Bâche plastique Polyester (largeur 1m) 20m
13 Tasse en verre Broyage de l’hypophyse 2
14 Épuisette pour géniteurs 10mm 1
15 Aérateur mécanique 6 orifices 1
16 Aérateur mécanique 4 orifices 1
17 Pierres à oxygène Toutes les tailles 13
18 Filet senne 10mx1mx20mm 1
19 Bassine 60l 2
20 Pacquet de gants Biosécurité 1
21 Bavette Biosécurité 2
22 Marqueur Noir 1
23 Balance électronique 0,5kg/0.01g 1
24 Épuisettes 0,5mm ; 1mm ; 10mm ; 5
25 Bassine 40l 2
26 Seau transparent 20l 2
27 Siphon 2m 2
28 Bol 5l 1
MATERIELS TECHNIQUES
1 Thermomètre à immersion Température en °C 1
2 TDS/EC/Temp-936 Taux de matières dissoutes 1
3 Multi-paramètre Tetra Test (pH) Papiers Test 6in (Boîte) 1
4 Coffret d’analyse swimming pool Solution de Phénol roure/red 1
MATERIELS INFORMATIQUES ET SCHEMATIQUES
1 Microsoft Visio Professionnel Version 2019 -
2 GPS essential Version 4.4.64 -
3 Google Earth Pro Landsat/Copernicus -
CONSOMMABLES
Koudijs en kg 20
1 Aliment pour géniteurs Bioma en kg 10

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LP200 μm en kg 0,03
LP300 μm en kg 0,2
2 Aliments pour larves & alevins LP400 μm en kg 2,7
LP500 μm en kg 5,73
Bioma 2mm en kg 4
AUTRES MATERIELS
1 Fiches d’enquête auprès des cadres Façon collective 1
2 Fiches d’enquête auprès des pisciculteurs Séparément (une fiche/pisciculteur) 8
3 Appareil photo - 1
4 Moto Pour les démarches 1

B. METHODES
L’objectif général de ce thème était de décrire l’installation et le fonctionnement d’une écloserie
semi-moderne existante à Siguiri et les étapes suivies pour la production des alevins de silure
en vue de contribuer à l’autonomisation des pisciculteurs de la préfecture.
Pour atteindre cet objectif, l’approche méthodologique a été la suivante :
1. Consultation des cadres et analyse des archives ;
2. Enquête auprès des pisciculteurs ;
3. Description de l’écloserie ;
4. Estimation du coût de mise en place de l’écloserie ;
5. Expérimentation de deux (2) techniques de reproduction artificielle du silure ;
6. Suivi larvaire et évaluation des performances zootechniques ;
7. Évaluation de quelques indices économiques.
1. Consultation des cadres et analyse des archives
Cette enquête a été la première étape de ce travail. Elle a été réalisée auprès des cadres de la
Direction Préfectorale de la Pêche et de l’Économie Maritime de Siguiri.
Des fiches d’enquêtes préétablies sur lesquelles étaient inscrites des questions ont été utilisées
pour la collecte des informations sur la situation de la pisciculture et des pisciculteurs
notamment leur répartition dans la préfecture, les exploitations possédant des écloseries, leur
statut de fonctionnement, la quantité produite, les espèces élevées, les contraintes de l’activité
en général et particulièrement leurs sources d’approvisionnement en alevins de silures.
À la fin de notre enquête, les archives ont été exploitées afin d’obtenir des données chiffrées et
des informations sur les sources d’approvisionnement en produits halieutiques de la préfecture.
2. Enquête auprès des pisciculteurs
Dans le but de se renseigner sur la situation dans laquelle ils se trouvent, une enquête a été
menée à l’aide d’une fiche d’enquête préconçue dans laquelle figuraient des questions sur les
espèces élevées, la situation spécifique des silures et notamment Clarias gariepinus, les sources
d’approvisionnement en alevins de silures, le lien qu’ils ont avec l’écloserie de l’Agro
Pisciculture et leurs besoins chiffrés en alevins au cas où il y aura disponibilité.

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Ensuite, il a été incluses certaines questions sur ces fiches qui nous ont permis de mener l’étude
du marché des alevins de silure dans la préfecture et de récolter des données de géoréférence
sur l’emplacement des sites enquêtées. Enfin, une carte a été produite et distribuée aux
pisciculteurs dans le but de leur permettre de localiser facilement l’écloserie de l’Agro
Pisciculture Guinée pour l’achat des alevins et autres besoins qui y sont liés. Cette carte ensuite
permettra au personnel de l’écloserie de se situer sur l’emplacement exact du site des clients
pisciculteurs, donc à relativiser la densité des alevins vendus pendant le transport et les astuces
techniques qui y sont liés.
Description
Description
3. de l’écloserie
de l’écloserie

Après un entretien avec le personnel travaillant à l’écloserie, une observation minutieuse a été
effectuée à l’intérieur et à l’extérieur en prêtant attention aux aspects suivants : la
compartimentation, les salles se trouvant dans chacun des compartiments, les bassins, les cuves,
les aquariums et leurs volumes, la disposition des paillasses de travail, la situation énergétique
et leurs rôles respectifs ainsi que ceux de tout le matériel de travail. Enfin, nous avons tenu à
mentionner le flux de circulation de l’eau dans toute l’écloserie, en commençant par l’entrée
d’eau dans les cubitainers du château jusqu’au tuyau principal d’évacuation d’eaux usées.
L’écloserie a été schématisée sous une vue de dessus à 90° en premier lieu sur papier RAM
format A4. Ensuite, ces données ont été numérisées à travers le logiciel Microsoft Visio
Professionnel version 2019.
4. Estimation du coût de mise en place de l’écloserie
Pour nous informer sur le coût estimatif de la mise en place de l’écloserie, nous avons conçu
un tableau qualitatif et quantitatif commençant par le bâtiment proprement dit, l’installation
interne (bassins et plomberie), l’électricité, les matériels et équipements entrant dans la
production vue que l’entreprise avait une insuffisance d’archives concernant cet aspect de notre
étude au sein de l’entreprise.
Pour le remplissage de ce tableau, nous avons enquêté le personnel travaillant, l’ingénieur qui
a fait la conception de l’écloserie, le maçon constructeur, le plombier, le carreleur et
l’électricien. Chacun interrogé suivant l’aspect qui le concerne afin de compiler les données
pouvant permettre l’estimation du coût global de l’écloserie.

5. Expérimentation
Expérimentation de deuxde
(2)deux (2) techniques
techniques de reproduction
de reproduction artificielle du silure
artificielle du silure

Dans l’objectif de mettre main sur la feuille de route de l’écloserie pour produire des alevins,
nous avons envisagé d’expérimenter les deux moyens de reproduction artificielle du silure à
savoir par induction aux extraits hypophysaires et à une hormone synthétique dont les étapes
communes sont les suivantes :

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Thème : « Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son 2021-2022
itinéraire technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

5.1. Prophylaxie
L’écloserie a été préparée en la nettoyant et en la désinfectant avec du chlore (40g/m3). Le local
et tout le matériel s’y trouvant ont été soumis à ces processus avant que les géniteurs n’y soient
introduits après la préparation relative à ces derniers. Les cuves d’alimentation de l’écloserie
en eau ont été remplies également, les filtres rincés et les paramètres physico-chimiques de
l’eau contrôlés.
Au total, 15 géniteurs dont 7 mâles ont été scindés en 4 lots répartis comme indiqué dans ce
tableau ci-après :
Tableau 3 : Quelques données concernant les géniteurs
Poids Age en Quantité d’hormone
Désignation Moyen d’induction Genre Quantité
en g mois injectée en ml
Lot 1 1646 09 -
M 2
766 06 -
Hormone Ovaprim 510 Inconnu 0,09
F 3 202 Inconnu 0,1
168 Inconnu 0,2
Lot 2 Extraits M 1 1496 Inconnu 0,2
hypophysaires F 1 1930 09 0,77
Lot 3 Extraits M 1 1700 08 -
hypophysaires F 1 1700 08 0,68
Lot 4 1900 18 -
M 3 1200 18 -
800 07 -
Hormone Ovaprim
730 07 0,36
F 3 600 07 0,3
600 07 0,3

5.2. Sélection des géniteurs


Une séance de pêche à la senne a été effectuée pour sélectionner les géniteurs potentiels du jour.
Ils sont sélectionnés généralement en se basant sur les critères suivants : leur vivacité
(synonyme de bon état physiologique), et leur présentation morphologique (sans aucune
déformation ou malformation apparente sur le corps ni de blessures).
Les femelles sont choisies par la rondeur et la mollesse de leur ventre, la qualité des ovules et
le diamètre de ceci après essai de stripping. Leur orifice urogénital est sous forme d’un sillon
léger, couleur rosâtre. Les femelles réunissant tous ces critères sont qualifiées de ‘matures’.
Les mâles sont choisis par leur corpulence en tenant compte des critères de sélection de base
que nous venons d’élucider ci-haut sur les géniteurs.
Une fois dans l’écloserie, les géniteurs sont pesés puis mis dans des bassins de stabulation, ainsi
commence la mise à jeun qui va durer au moins 12 heures.

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5.3. Préparation à l’induction


5.3.a. Extraction de l’hypophyse : Le géniteur mâle est tué quand on veut juste commencer
l’opération. La tête est coupée puis placée sur sa partie crânienne sur la paillasse. La mâchoire
inférieure est enlevée ainsi que tous les muscles couvrant le palais du crâne ; puis à l’aide du
sécateur, on casse l’os principal menant à la place des organes arborescents. L’hypophyse ou
glande pituitaire est le tissu ou petit organe de forme ronde blanchâtre placé sur la face ventrale
du cerveau.
À l’aide d’une pincette, on extrait l’hypophyse et le placer dans un verre contenant 2 ml de
sérum physiologique puis broyer avec précaution à travers la base de la pincette et enfin
prélever la suspension dans une seringue. Le dosage est de 0,4 ml.kg-1 de poids corporel de la
femelle.
5.3.b. Dosage de l’hormone : L’hormone synthétique que nous avons utilisée est l’Ovaprim
(Syndel International Inc. Canada). Pour l’utiliser, il s’agit de suivre les instructions du
fabricant puis de vérifier la date d’expiration avant de prélever avec la seringue à la dose de 0,5
ml.kg-1 de femelle.
5.4. Injection des géniteurs
Après avoir prélevé la dose requise pour chaque femelle, en fonction de leur poids, on procède
à l’injection dans son muscle dorsal en dirigeant la seringue vers la tête ou vers la queue.
Après l’injection, la femelle est immédiatement mise dans une bassine d’eau qui sera totalement
couverte par une bâche. L’injection des mâles se fait de la même manière. L’instant d’injection
marque le début du temps de latence. La température de l’eau est prise et on programme ainsi
l’heure du stripping. À 28°C, il faut attendre 08heures avant de procéder au stripping. Et
pendant ce temps d’attente, on installe les incubateurs dans les bassins d’incubation.
5.5. Récolte de la laitance
Pour commencer, les géniteurs mâles sur lesquels l’hypophyse a été extrait pour la maturation
finale des ovocytes des femelles du lot 1 et 3 ont été disséqués. Les testicules y ont été extraits
et conservés dans un bol sec à l’ombre pendant le temps de latence qui nous séparait du moment
de la fécondation.
Pour l’extraction des testicules, nous procédons comme suit :
À l’aide du couteau, on ouvre le ventre du géniteur mâle en commençant par son orifice anal.
On l’éviscère et les testicules sont deux sacs lobés aplatis de couleur jaunâtre virant au blanc
crème collés sur les deux flancs de la ligne latérale. On les extrait et les dans un bol sec jusqu’à
ce que l’on soit prêt pour la fertilisation.

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5.6. Extraction manuelle des ovules ou stripping


Une fois le temps arrivé, la femelle est pêchée à l’aide d’une épuisette puis à l’aide d’un torchon,
on couvre la tête. Une personne attrape la partie caudale avec un autre torchon, puis on essuie
l’orifice urogénital et ainsi, la femelle est prête pour le stripping.
Si l’induction a marchée sur elle, les ovules sortent aisément une fois que nous massons avec
le doigt le long des flancs gauche et droite de la ligne latérale en partant de l’abdomen vers
l’orifice urogénitale.
On recueille les ovules dans un bol sec et continue le stripping jusqu’à ce qu’on constate la
présence du sang. On pèse immédiatement la production avant de passer à la prochaine étape.
Le nombre total d'ovules produits par femelle de C. gariepinus se calcule par l’expression :
No = 103 ± (27 × poids des femelles en g) (FAO, 1990).
5.7. Fécondation artificielle ou fertilisation
À l’aide d’une pincette, on écrase les gonades en distribuant uniformément le contenu sur les
ovules contenus dans le bol. On broie les restes dans le verre en ajoutant 2 ml de sérum
physiologique puis on ajoute la suspension au mélange.
Maintenant, on remue le bol d’un mouvement continu tout en mélangeant avec la louche. On
ajoute un volume d’eau au mélange pour activer les spermatozoïdes. On continue ainsi à remuer
le bol pendant une minute.
5.8. Incubation des œufs
À la fin de la minute d’homogénéisation du mélange, nous versons en mince couche sur les
incubateurs. Lorsque les ovules sont fécondés, ils sont brun verdâtre ou grisâtre virant à la
transparence. Ils absorbent de l’eau et deviennent collant dans les minutes qui suivent, c’est
pourquoi il a été impératif de procéder à l’incubation au plus vite possible. Nous avons par la
suite régulé le débit d’eau puis avons couvert les bassins avec une bâche noire pour limiter leur
échange d’énergie avec le milieu extérieur. Ensuite, la température a été prélevée.
5.9. Soins aux femelles après la ponte
Après avoir mis les œufs en incubation, les géniteurs femelles sont transportés vers leurs tanks
habituels. Les mâles sacrifiés sont conditionnés puis consommés.
Nous nettoyons et désinfectons les bassins de stabulation et les mettons à sec. Nous faisons de
même avec le matériel utilisé puis les arranger sur les paillasses de travail. Ils y resteront
jusqu’aux prochaines séances de reproduction.
5.10. Paramètres évalués
a-) Taux d’éclosion TE :
Poids d′œufs restant (g)
TE= x100 (Zango, P., et al., 2016)
Poids total d′œufs incubés (g)

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b-) Taux de survie TS :


Nombre d′alevins récoltés
TS=
Nombre total de larves éclos
x100 (Toko, I. I. et al., 2020)
6. Suivi larvaire et évaluation des performances zootechniques
1-) Suivi des larves
Après l’éclosion, les larves sont suivies pendant 60 jours. La fin de cette période a trouvé que
les larves sont maintenant des alevins de taille marchande.
Les paramètres influençant l’élevage larvaire auxquels nous nous sommes intéressés sont :
a-) La température : Elle était prélevée chaque jour à 07h avant le siphonnage, à midi et le
soir à 19h à l’aide d’un thermomètre à immersion.
b-) Le pH : C’est un élément important de l’élevage et plus particulièrement pour le Clarias
gariepinus. La norme est dans l’intervalle de 6,5 à 8,5, c’est pourquoi, il a été prélevé chaque 5
jours pour nous assurer de la qualité de l’eau. Le multi-paramètres Tetra test 6in, et le coffret
swimming pool accessories (fonctionnant avec la solution de Phenol roure/red) nous ont permis
d’effectuer ces prélèvements et avoir des résultats plus sûrs.
c-) Le TDS : Les matières solides dissoutes totales de l’eau étaient prélevés chaque jour le
matin et le soir à travers le TDS/EC/TEMP-936.
d-) Le débit d’eau : Le renouvellement de l’eau est resté continu durant toute la durée des
expériences. L’oxygénation était assurée par le fonctionnement en permanence d’un aérateur.
Le débit était prélevé chaque matin et la formule suivante nous a permis de calculer le débit
d’eau à la sortie du bassin :

1l x 60 secondes
Le débit d’eau (D)= (l/min)
Temps en secondes mis pour avoir 1litre

*Légende : l : litre ; min : minute ; D : débit d’eau


Dans l’élevage larvaire, des tâches quotidiennes concourent à son bon déroulement, parmi elles
nous avons :
1- Le nourrissage :
Au lot 1 et 2, il a été proposé 2 régimes alimentaires à base du jaune d’œuf de poule pondeuse
obtenu localement et de la farine de poisson à des proportions égales ;
Au lot 3 et 4, 5 régimes alimentaires ont été proposés. C’était le Larviva prostart, un aliment
composé de démarrage fabriqué par la société Bioma avec une teneur en protéine de 67%. Le
tableau 4 illustre la période durant laquelle chaque régime a été appliqué à son lot. Il convient
d’ajouter que le mode de nourrissage était direct et le processus continuait jusqu’à la satiété
apparente pendant toute la durée de l’expérience.

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Tableau 4 : Nourrissage des sujets durant l’expérience.


Désignation Aliment Période Fréquence
J3 - J7 4
Lot 1 & Lot 2 Jaune d’œuf+Farine de poisson
J8 - J15 3
LP200 μm J3 - J5 5
LP300 μm J6 - J14 4
Lot 3 & Lot 4 LP400 μm J15 - J29 4
LP500 μm J30 - J45 4
Bioma 1mm J46 - J60 3
* LP : Larviva Prostart ; μm : Micromètre ; J : Jour.
2- Le siphonnage : C’est une opération qui consiste à enlever les dépôts de déchets et les larves
mortes se trouvant sur le fond du bassin ainsi que ceux se trouvant en suspension dans son eau.
Il est fait chaque matin avant le premier nourrissage et se fait à l’aide d’un siphon, d’un seau
transparent, d’une bassine, un bol et un coupon de tamis.
Pour le faire, on met le bout du siphon dans l’eau du bassin contenant les larves, aspirer l’eau
par l’autre bout et le mettre sur le fond de la bassine qui se trouvera placée un peu en basse
altitude par rapport au bassin ;
On guide ainsi le bout se trouvant dans le bassin vers les dépôts de déchets et ceux en suspension
tout en évitant du mieux d’aspirer les larves avec. Continuer jusqu’à ce que le fond du bassin
et l’eau soient totalement dépourvus de déchets.
Après avoir laissé la bassine pendant quelques minutes pour que les déchets se sédimentent au
fond, on utilise le siphon pour aspirer ces déchets vers le seau puis on verse le reste de l’eau de
la bassine dans l’épuisette à main et enfin on immerge l’épuisette dans l’eau du bassin puis on
l’immobilise.
2-) Élevage des alevins
Le premier calibrage a commencé depuis le premier jour de siphonnage (3ème jour), et il a
consisté à transférer les individus du fond vers les deux bassins d’incubation libres qui ont été
soigneusement préparés à la veille. D’ici la fin de la 2ème semaine, l’hétérogénéité des individus
dans le bassin n’était pas encore accentuée, mais le problème de densité se manifestait.
En effet, un bassin de pré-grossissement de 48m2 de surface a été nettoyé, désinfecté et mis en
eau. Il a été ajouté 10kg de fiente de poule à l’eau pour déclencher ainsi le processus de
fertilisation une semaine avant l’empoissonnement. Ensuite, 45% de la surface du bassin a été
ombragée à travers une couche de paille sur laquelle une bâche a été étendue et 3 pierres à
oxygènes ont été mises dans l’eau.

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Après une semaine de fertilisation du bassin de pré-grossissement, les sujets ont été calibrés en
2 ensembles distincts : les moyens ou les normaux étaient constitués de sujets ayant une
croissance moyenne et les chutes ; l’ensemble des super-croissants était constitué des sujets
ayant une croissance exponentielle. Ces derniers, étant moins nombreux sont restés dans
l’écloserie.
Il convient de mentionner qu’après la sortie des post-larves de l’écloserie, le local, les bassins
(excepté celui des super-croissants), tout le matériel et équipements utilisés ont été désinfectés
à l’eau chlorée, lavés puis asséchés avant d’ouvrir grandement portes et fenêtres pendant une
journée. Ainsi commençait la période de vide sanitaire.
3-) Paramètres évalués
a-) Indice de conversion d’aliments :
Quantité totale d′aliment distribué
IC= (Hyppolite, A., et al., 2014)
Poids total frais final
b-) Gain de masse quotidien :
Poids moyen final (g)−Poids moyen initial (g)
GMQ= (Kerdchuen, 1996)
Durée d′élevage(j)

c-) Taux de croissance spécifique :


(𝐿𝑛𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙−𝐿𝑛 𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙)
TCS=100 𝑥 (Kerdchuen, 1996).
𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑑 ′é𝑙𝑒𝑣𝑎𝑔𝑒(𝑗)

7. Evaluation de quelques indices économiques


A l’issue de la production, quelques indices économiques liées à celle-ci ont été évaluées après
la vente des sujets.
Les paramètres évalués ont été les suivants :
a-) Coût de production lié à l’aliment :
Coût aliment utilisé (GNF)
CX°al= (Martinie-cousty, E. et al., 2017)
Quantité de poisson produit (Kg)

b-) Coûts variables globaux :


CVG =ΣToutes les charges liées à un cycle de production
c-) Chiffre d’affaire de production :
CAX° =Nombre d′ alevins produits x Prix moyen de vente(GNF/Kg)
d-) Bénéfice net :
Bnet =Chiffre d′ affaire de la production (GNF) − Charges variables (GNF)
e-) Amortissement par production
Amortissement annuel (GNF)
A=
Nombre de cycle de production dans l′année

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CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION


1. Consultation des cadres et analyse des archives
À l’issu de l’enquête auprès des cadres de la Direction Préfectorale de la Pêche et de l’Économie
Maritime de Siguiri, nous étions situés sur la situation de la pisciculture notamment sur
l’emplacement des exploitations et sur leur statut de fonctionnement. Il s’est avéré que la
pisciculture est confrontée à une problématique générale liée premièrement à
l’approvisionnement des pisciculteurs en alevins de silures de bonne qualité, et à l’insuffisance
d’accès aux ressources financières de la part des institutions de microfinances.
Il est ressorti de l’exploitation des archives que l’approvisionnement de la population en
produits halieutiques est assuré en majeure partie par la Basse-Guinée, vient ensuite le Sénégal
puis la pêche continentale. Quant à la production piscicole, elle s’élevait à 1974 Kg en 2020
dans la préfecture et représente une part très mineure dans le total qui était de 117 250 Kg en
2021.
Le tableau 5 illustre la répartition des pisciculteurs en fonction de leurs zones d’installation
dans la préfecture et leur statut de fonctionnement.
Tableau 5 : Situation des sites piscicoles recensés de la préfecture de Siguiri
N° Désignation Emplacement Statut
1 Fadakolon Commune Urbaine En construction
2 Tiguibiry Commune Urbaine En fonctionnement
3 Energie Commune Urbaine En construction
4 Bollibana II Commune Urbaine En construction
5 Fodela Commune Urbaine En fonctionnement
6 Siguiri-koura n°I Commune Urbaine En fonctionnement
7 Siguiri-koura n°II Commune Urbaine En fonctionnement
8 Bafinda n°I Commune Urbaine En construction
9 Bafinda n°II Commune Urbaine En construction
10 Site SAG Commune Rurale En fonctionnement
11 Agro Pisciculture Guinée Commune Rurale En fonctionnement
12 Agro Business Djoliba Commune Rurale En fonctionnement
13 Mairie Franwalia Commune Rurale En fonctionnement

De ce tableau, il ressort que dans la préfecture de Siguiri, 13 sites piscicoles sont recensés dont
11 dans la Commune Urbaine et dans cet ensemble, 5 sont en construction. La prédominance
des sites piscicoles dans la Commune Urbaine serait dû au fait que la majeure partie d’entre eux
font la pisciculture comme une activité connexe en plus d’autres activités comme le commerce,

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l’agriculture et l’orpaillage. En plus, les exploitations en activité occupent 61,53% du total


contre 38,46% pour celles qui sont en construction. Cet état de fait pourrait s’expliquer par le
fait que les pisciculteurs ne laissent pas chômer leurs exploitations malgré leur faible niveau de
production.
Ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés par(Tiogué, C. T. et al., 2020)qui mentionnent que
seulement 26,39% des 144 exploitations dénombrées sont actifs dans le Département du Mbam-
et-Inoubou au Cameroun. La supériorité de nos résultats s’expliquerait par le fait qu’à Siguiri,
la pisciculture est considérée comme une activité génératrice de revenus à laquelle, les gens
commencent à s’intéresser dans ces dernières années, ce qui fait que malgré sa faible
production, la faiblesse des revenus et le faible niveau de connaissance, les pisciculteurs
maintiennent toujours leurs exploitations en activité. En plus, les arrêts de fonctionnement des
exploitations pourraient être associés à plusieurs facteurs techniques du domaine tels que : la
prospection du site, la pénurie d’intrants, après le passage d’un problème sanitaire, le vol ou
une cause zootechnique.
2. Enquête auprès des pisciculteurs
2.a. Principales espèces aquacoles élevées
Dans le but d’avoir des informations sur les principales espèces aquacoles élevées par les
pisciculteurs de la préfecture, les données récoltées à l’enquête ont été traitées et la figure 6
représente les résultats auxquels nous avons abouti.
100,0%

90,0%
87,5%

80,0% 75,0%
% de pisciculteurs

70,0%

60,0%

50,0%

40,0%
37,5%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
Clarias gariepinus Oreochromis niloticus Autres
Autres
Clarias gariepinus Oreochromis niloticus Autres
Figure 6 : Principales espèces de poissons élevées
De cette figure, nous remarquons que 87,5% des pisciculteurs enquêtés de la préfecture de
Siguiri élèvent Clarias gariepinus, 75% élèvent Oreochromis niloticus et des espèces comme
Heterotis niloticus, Clarias anguillaris, Heterobranchus longifilis, Chrysichthys nigrodigitatus

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et Chrysichthys auratus sont rencontrées chez les 37,5%. La présence du Clarias gariepinus
chez la quasi-totalité des pisciculteurs de la préfecture serait due à son adaptabilité à toutes les
infrastructures d’élevages rencontrées à savoir les bassins, les étangs dans le sol, les viviers
mobiles et tanks circulaires, à sa facilité de gestion et à son alimentation. Ces résultats comparés
à ceux trouvés par(Kifufu, J., 2019)après son étude socioéconomique sur les pisciculteurs du
territoire de Bagata en RD Congo montrent une divergence en raison du fait que 65% des
pisciculteurs élèvent Oreochromis niloticus, 20% élèvent le Clarias gariepinus et 15% pour les
autres espèces comme Parachana insignis et Heterotis niloticus. Les raisons de cette
divergence seraient dues à la non-spécialisation des nos pisciculteurs enquêtés, et l’attention
particulière qu’ils accordent à l’élevage de silures malgré les difficultés rencontrées pour
l’approvisionnement en alevins. Mais(Kinekinda, R. T., 2014)mentionne que 0% des
pisciculteurs de Kamina au RDC élèvent le Clarias gariepinus en raison de sa difficulté
d’acquisition. Cette discordance de résultats s’expliquerait par le fait qu’à Siguiri, ce poisson
est très apprécié par les consommateurs surtout lorsqu’il est fumé et la relative facilité
d’approvisionnement des pisciculteurs en jeunes sujets par rapport à ceux de Kamina d’où
l’abandon de son élevage par les pisciculteurs.
2.b. Principales sources d’approvisionnement des pisciculteurs en alevins de silure
Dans l’optique de connaître les différentes sources d’approvisionnement des pisciculteurs en
alevins de silures dans la préfecture, une enquête a été menée. La figure 7 présente les résultats
que nous avons obtenus.

60,00% 57,14%

50,00%
42,85%
% des pisciculteurs

40,00%

30,00%

20,00%
14,28% 14,28%

10,00%

0,00%
Achat Source naturelle Don Autoproduction
Achat Source naturelle Don Autoproduction

Figure 7 : Principales sources d’approvisionnement des pisciculteurs en alevins de silures

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Il ressort de cette figure que l’achat des alevins est le principal moyen d’approvisionnement en
alevins pour les 57,14% des pisciculteurs que nous avons enquêtés ; viennent ensuite ceux qui
les obtiennent de sources naturelles 42,85% et à des proportions égales de 14,28%, les
pisciculteurs s’en approvisionnent par autoproduction ou par don de la part des amis
pisciculteurs du Mali. La forte proportion de l’achat des alevins est motivée par la disponibilité
des alevins dans les écloseries des pisciculteurs au Mali à un prix abordable si on omet les
charges et conditions de transport. L’écloserie de l’Agro pisciculture de Djissoumakö est la
seule fonctionnelle des 3 sites qui en possèdent ce qui justifie la faiblesse du taux de
pisciculteurs effectuant l’autoproduction. Le prélèvement dans la nature est moyennement
effectué due à sa périodicité et le fait qu’il concerne le plus souvent Clarias anguillaris et
Heterobranchus longifilis. Nos résultats ne concordent pas avec ceux de l’étude menée
par(Tiogué, C. T. et al., 2020) selon laquelle, les alevins des pisciculteurs du Département
Mbam-et-Inoubou proviennent à 52,50% des projets et des centres d’alevinage, 37,5% viennent
d’auprès d’autres centres de production commerciales hors du Département, et le reste viennent
de la captation dans la nature mais qu’aucune exploitation n’effectue la reproduction naturelle.
La disponibilité des alevins fait que les pisciculteurs ont pour la plupart stoppé le prélèvement
dans la nature. Mais pour la présence des écloseries dans la zone, nos résultats sont très
inférieurs aux 15 écloseries modernes à but commercial mentionné par(Lazard J., 2014,)au
Nigeria et par (Khan, A. et al., 2007)dans le district de Chandpur au Bangladesh. Cela pourrait
être dû au développement de la filière piscicole dans ces zones grâce à l’intéressement des
entreprises privées sans doute motivée par la demande du marché et l’implication de
gouvernement dans l’accompagnement et dans la promotion de la production de ces acteurs.
2.c. Demande en alevins de silures dans la préfecture
À l’issue de l’enquête, il a été recueilli des informations sur les besoins chiffrés en alevins de
silure. Après avoir comparé l’offre possible à cette demande, la figure 8 illustre le résultat qui
y est issu.

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240 000
235 000

Nombre d'alevins 230 000

220 000

210 000

200 000
200 000

190 000

180 000
Offre Demande
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Figure 8 : Marché des alevins de silures dans la préfecture


Cette figure nous fait comprendre que dans la préfecture de Siguiri, la demande en alevins de
silures est supérieure à l’offre mais elle pourrait être satisfaite à 85,10% si l’écloserie d’Agro
Pisciculture Guinée atteint son objectif de production de 200 000 alevins par an. (Njououkou,
S. et al., 2014)après leur enquête auprès des pisciculteurs dans la vallée Ribeira de l’Etat de
Santa Catarina au Brésil ont trouvé que les pisciculteurs ont 2 écloseries qui produisent environ
8 000 000 d’alevins par an couvrant l’ensemble des besoins de tous les pisciculteurs de la
région. Cet écart considérable de capacité de production avec l’écloserie d’Agro Pisciculture
s’explique par le fait qu’elle a été construite à titre privée avec pour principale vocation la
production d’alevins pour empoissonner les bassins et tanks de grossissement de l’exploitation
puis vendre les excédents aux autres pisciculteurs tandis que les pisciculteurs de la vallée de
Ribeira bénéficient de l’accompagnement de projets et du gouvernement notamment en
techniques et en intrants.

2.d. Liens entre les pisciculteurs et l’écloserie de l’Agro Pisciculture Guinée


Pour connaitre les liens entre les exploitations piscicoles existantes et l’écloserie d’Agro
Pisciculture, l’enquête menée nous a conduit à ces résultats représentés dans la figure 9 ci-après.

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Thème : « Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son 2021-2022
itinéraire technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

40,0% 37,5%

35,0%

30,0%
25,0%
% des pisciculteurs

25,0%

20,0%

15,0% 12,5% 12,5% 12,5%

10,0%

5,0%

0,0%
Aucun rapport Pas Echange Commerce Partenariat
connaissance libre
Aucun rapport Pas connaissance Echange Commerce libre Partenariat

Figure 9 : Liens entre les pisciculteurs et l’écloserie de l’Agro Pisciculture Guinée


De cette figure, il ressort que les 37,5% des pisciculteurs actifs enquêtés de la préfecture de
Siguiri, n’entretiennent aucun rapport avec l’écloserie de la ferme piscicole de l’Agro
Pisciculture Guinée à Djissoumakö même s’ils savent qu’elle existe ; suivent ceux qui n’ont
pas connaissance de son existence à une proportion de 25% ; enfin, les liens sont basés soit sur
l’échange, le commerce libre ou sur le partenariat à des proportions communes de 12,5%. La
prédominance des deux premiers aspects s’expliquerait par la nouveauté de l’écloserie et le fait
qu’il n’y ait pas eu lieu depuis son installation, activité visant à promouvoir son existence. Ces
résultats sont différents de ceux trouvés par(Oswald, M. et al., 2016,)qui mentionnent une
prédominance de 100% du commerce libre entre le Royal Fish Bénin et les pisciculteurs de la
localité ; le même cas pour le SON Fish de l’Ouganda, mais ils notent une relation de
mutualisation entre la compagnie Lake Harvest et les petits pisciculteurs du Zimbabwe
consistant à les ravitailler en alevins et en aliments puis les racheter la production pour la
transformation. Ces différences de résultats peuvent être attribuées en plus de ces raisons
précitées à la non-application d’une stratégie de collaboration de l’entreprise Agro Pisciculture
avec les autres déjà installées dans la localité.

2.e. Carte de répartition des pisciculteurs actifs de la préfecture


Pour permettre à ces pisciculteurs de mieux interagir avec l’écloserie de l’Agro Pisciculture pour
les opportunités futures d’achat des alevins et autres aspects techniques liés au transport et au
démarrage, une carte a été conçue, elle est représentée dans la figure 10 ci-après.

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itinéraire technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

Figure 10 : Carte de répartition des pisciculteurs de la préfecture de Siguiri


De cette carte nous observons une concentration des pisciculteurs dans la Commune Urbaine, ce qui
implique que le transport des alevins ne sera pas difficile vu qu’aucun de ces sites ne montre un
accès difficile. L’écloserie d’Agro pisciculture pourra en effet libérer plus vite les alevins à un prix
plus abordable. Mais dans ce cas, pour ceux qui sont dans les Commune Rurales, l’écloserie sera
obligée de les apporter un accompagnement technique notamment en ce qui concerne le transport
et l’acclimatation des alevins à l’arrivée pour assurer un taux maximum de survie. Nos résultats sont
en accord avec les propos mentionnés par(Lazard, J., 2014)concernant la vente des alevins par les
écloseries aux pisciculteurs du Nigeria. L’auteur mentionne que les écloseries apprennent les codes
de bonne pratique de gestion aux pisciculteurs notamment pour le transport et pour l’acclimatation
à destination tout en prenant en compte les mesures de biosécurité. La raison de l’accord de nos
résultats serait due à la similarité de nos systèmes de production qui est le semi-intensif et au niveau
de formation du personnel travaillant dans ces écloseries.
3. Description de l’écloserie
À l’issue des observations physiques et la récolte des données schématiques, un schéma détaillé
de l’écloserie sous une vue de dessus a été élaborée. Il est représenté dans la figure 11 ci-après.

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Figure 11 : Schéma descriptif de l'écloserie de la ferme piscicole de l'Agro Pisciculture Guinée

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Il ressort de cette figure que la cour de l’écloserie d’Agro Pisciculture s’étend sur une surface
de 557 m2 et le bâtiment proprement dit sur 98,55 m2 subdivisé en deux compartiments.
Le premier s’étend sur une surface de 47,5 m2 et comprend 3 salles dont :
- 1 salle contenant 14 aquariums de 100l chacun, utilisée pour la production de larves ;
- 1 salle contenant 2 bassins (de 2 m3 et de 3m3) pour le pré-grossissement ;
- 1 laboratoire ;
Le deuxième s’étend sur une surface de 51,1 m2 et est composé d’une seule salle qui contient :
- 1 paillasse de travail ;
- 2 viviers mobiles en plastique polyester pour la stabulation des géniteurs ;
- 4 bassins de volume 1m3 chacun ayant pour fonction, l’incubation ;
- 6 bassins de forme rectangulaire de volume 2m3 pour le pré-grossissement des larves après
leur sortie des bassins d’incubation.
Ces résultats sont légèrement supérieurs à ceux trouvés par(Steeby, J., et al., 2005)aux États-
Unis en ce qui concerne la surface sur laquelle s’étend la cour de l’écloserie 542,07 m 2.
Convergents du point de vue compartimentation qui est 2 aussi mais dans 2 bâtiments différents
avec une attribution de rôles spécifiques à chacun. Ces différences pourraient s’expliquer par
la différence de niveau de biosécurité entre ces deux écloseries et le mode de fonctionnement.

Dans le but de se renseigner sur le fonctionnement de l’écloserie, des entrevues et des


observations directes ont été effectuées durant toute la période de l’investigation. A la fin, nous
avons abouti à ces résultats qui sont consignés et discutés avec le modèle d’écloserie de la(CP,
2020)en Nouvelle Calédonie dans le tableau 6.

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2021-2022
« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire technique pour la production :
Étude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
Tableau 6 : Quelques aspects techniques liés au fonctionnement de l’écloserie
N° Désignation Caractéristique chez Agro Pisciculture Caractéristiques chez(CP, 2020)
1 Inclinaison du terrain De l’ordre de 1,5 à 2° ; De l’ordre de 1,5 à 2° ;
2 Interaction avec l’environnement (Circuit) Réduit au strict minimum (Ouvert / eau récupérée) ; Interaction minime (Ouvert / eau libérée après traitement) ;
3 Mode de fonctionnement des compartiments A statut autonome chacun ; A statut synchrone ;
4 Parois des bassins et sol Carrelé ; Carrelé ;
Stabulation ; Incubation ; Pré-grossissement ;
5 Typologie des infrastructures de production Stabulation ; Incubation ; Nourricerie ; Pré-grossissement ;
Laboratoire ;
Solaire de façon permanente et électrogène de façon Solaire de façon permanente et électrogène de façon
6 Électricité
temporaire ; temporaire ;
7 Réserve hydrique 10.000 l dans des cubitainers ; Plus de 30.000l dans des bassins spécifiques ;
8 Alimentation en eau Par gravité ; Par gravité ;
Deux filtres interconnectés par lesquels l’eau passe
9 Système de filtration de l’eau Système de filtration automatiquement lié à la pompe ;
avant d’entrer dans l’écloserie ;
10 Cycle de production par an 5 fois ; 2 mois 15 jours/cycle (Statique) 5 fois ou plus s’il y a demande (variable) ;
Au moins 200.000 alevins pré-grossis/an en fonction de la
11 Objectif annuel de production 200.000 alevins pré-grossis/an ;
demande ;
12 Forage Capacité de 15 m3/heure ; D’un cours d’eau par pompage ;
Matériels, consommables et équipements de En quantité suffisante pour assurer le En quantité suffisante pour assurer le fonctionnement
13
travail fonctionnement pendant au moins un cycle ; pendant au moins une année ;
Portes et fenêtres couvertes par des rideaux de
14 Aération du bâtiment Portes et fenêtres vitrés ;
plastique polyéthylène ;
15 Orientation du bâtiment (plafonnage) Face à l’Est (entièrement plafonné) ; Vue de gauche face à l’Est (salles de production plafonnées);
16 Stabulation des femelles Dans le même bâtiment dans des bassines et bassins; Dans le même bâtiment dans des bassins spécifiques ;
Une salle de désinfection spécifique mais placée
17 Pédiluves A l’entrée de chaque section ;
hors de la cour de l’écloserie ;
18 Traitement prophylactique des géniteurs Un seul traitement ; Continu de façon hebdomadaire pendant 3 semaines ;
19 Clôture Mur simple à 80% et grillage à 20% ; Double clôture (Grillage et mur) ;
20 Emplacement des bureaux de travail Hors de la cour de l’écloserie ; Dans le local de l’écloserie ;
Ampoules toujours éteintes exceptées les heures
21 Eclairage Synchronisée de façon nycthémérale ;
d’entretien de nourrissage ;
22 Hygiène du matériel et de l’écloserie Assurée par le personnel travaillant ; Assurée par des ouvriers spécialistes ;
23 Stockage des aliments Disposition sur des palettes posées sur un sol bétonné. Disposition sur des palettes posées sur un sol bétonné.

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
De ce tableau, il ressort que ces deux modèles d’écloseries, dans les 23 points auxquels nous
nous sommes intéressés, ont seulement 5 en commun soit 21,73% contre 18 existants de part et
d’autre mais de représentation ou d’emplacement différents soit 78,27%. Ces quelques points
communs pourraient être dus à la similarité des modèles de production lors de la prospection et
de l’installation. Mais pour les points de divergence, ils pourraient être dus au fait que
l’écloserie de l’Agro pisciculture est intégrée à un site d’exploitation piscicole tandis que celle
de la CP est une station isolée de production d’alevins, ce qui explique la présence de toutes ces
parties annexes dans la conception de leur modèle et les différences de représentation
enregistrées. Ensuite, les valeurs qu’accordent les concepteurs de modèle d’écloserie aux
mesures biosécuritaires et biosurétaires varient selon les conditions environnementales de la
zone d’implantation, du niveau du système de production et de l’échelle de production visée.
Par ailleurs, pour le fonctionnement de l’écloserie, nous avons les mêmes principes que(Fregene
B. T. et al., 2020)en ce qui concerne le contrôle strict des entrées, l’interdiction d’accès du local
de l’écloserie aux vecteurs animaux (rongeurs, reptiles, oiseaux), le nettoyage et la désinfection
du matériel de l’écloserie avant et après chaque cycle de production, le traitement relatif de
l’eau avant utilisation quel que soit sa source, la récupération des eaux usées, la mise en
quarantaine des nouveaux recrus et leur traitement conséquent et enfin l’environnement de
travail toujours propre. Nos résultats diffèrent lorsqu’ils ajoutent qu’il faut nécessairement
changer de désinfectant de façon régulière, enterrer ou brûler les morts et de continuer
hebdomadairement le traitement prophylactique des nouveaux recrûs de géniteurs pendant 3
semaines. Ces divergences sont dues d’un côté à la nouveauté de l’écloserie de l’Agro
Pisciculture et à la jeune expérience de son personnel travaillant en la matière. Et d’autre part,
les mesures prophylactiques dans les exploitations d’élevage ont tendance à se comprendre et
à être appliquées par le personnel au fur et à mesure de l’intensification de la production et des
difficultés rencontrées. La raison de la non-continuation du traitement des géniteurs chez Agro
pisciculture serait due à la qualité de l’environnement dans lequel ils ont été acheté, les
conditions de transport et à l’efficacité du traitement unique.
Pour le stockage des consommables, nos résultats sont en commun accord avec ceux
de(Thomas, R., 2019.)Cette conformité est due au fait que ces deux modèles appliquent la
même méthode de conservation qui est la disposition sur les paillettes posées sur un sol sec en
béton.
Enfin, nos résultats sont en commun accord avec les recommandations de(Britz, P., 1988)en
Suisse, après son étude sur l’aspect environnemental de la mise en place d’une écloserie pour
poisson-chat. De cette étude, il recommande la perfection du modèle de l’écloserie de telle sorte
que ses interactions avec le milieu extérieur soient minimes sinon négligeables. Cet accord de

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
nos résultats pourrait être dû à la prise en compte des facteurs qui leurs sont relatifs lors de la
conception du modèle par le concepteur.
4. Estimation du coût de mise en place de l’écloserie
Après le remplissage du tableau à la fin des enquêtes et l’exploitation des archives disponibles,
une synthèse a été effectuée et le tableau 7 montre les principaux points sur lesquels l’étude
s’est focalisée.
Tableau 7 : Estimation du coût de mise en place de l’écloserie d’Agro Pisciculture Guinée
N° Désignation Coût total
1 Mise en place du local 150 000 000 GNF
2 Matériel de plomberie 6 425 000 GNF
3 Matériel d'approvisionnement en eau 37 000 000 GNF
4 Matériel de reproduction 5 023 000 GNF
5 Matériel chimique 1 715 000 GNF
6 Matériel technique 2 174 000 GNF
7 Matériel électrique solaire 4 210 000 GNF
8 Matériel biologique 28 000 000 GNF
9 Consommables 12 200 000 GNF
10 Coût global de mise en place 246 747 000 GNF
11 Amortissement annuel 27 746 800 GNF
12 Amortissement par production 5 549 360 GNF

De ce tableau, il ressort qu’il a fallu une somme de 246 747 000 GNF pour que l’écloserie
d’Agro Pisciculture de Djissoumakö soit opérationnelle. Son amortissement annuel global est
de 27 746 800 GNF pour un amortissement par production de 5 549 360 GNF. Dans l’année,
il est prévu 5 cycles de production, et à chaque cycle, il est envisagé une production de 40 000
alevins. Ce coût global de mise en place omet celui de l’achat du terrain, de la mise en place du
forage et celui du groupe électrogène pour la raison qu’ils sont pour l’ensemble de la ferme. Ce
coût de mise en place est justifié par la modernité des infrastructures et équipements de travail,
la hausse du prix d’aliments dans ces derniers temps et les 350 géniteurs de réserve qu’il a fallu
avoir pour le démarrage des activités. Nos résultats sont relativement supérieurs à la somme
93 500 000 GNF trouvés par(Ortiz, A., 2012)pour la mise en place d’une écloserie pour silures
capable de produire 120 000 alevins.an-1 dans une ferme piscicole au Mali. La différence de
nos résultats s’expliquerait par la différence de capacité de production, la réserve de
consommables et la variation du taux d’échange de la monnaie pendant ce temps.
5. Expérimentation de deux (2) techniques de reproduction artificielle du silure
A l’issue des expériences, une récapitulation des données concernant la subdivision des lots de
géniteurs, leurs productions, et leur mode d’induction relatif a été effectuée, les résultats
obtenus sont mentionnés dans le tableau 8.

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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
Tableau 8 : Données concernant les géniteurs et leur production par rapport au moyen
d'induction
Indice gonado-
Production g somatique et
Quantité fécondité
Moyen Poids d’hormone
Désignation Genre
d’induction en g injectée en Indice Indice
Ovocytes Testicules
ml de F GSI
Poids g Poids g % %
Lot 1 1646 -
M - 10,85 - 0,899
766 -
Hormone
510 0,25
Ovaprim
F 202 0,1 136 - 27,755 -
168 0,09
Lot 2 Extraits M 1496 0,2 17,9 - 1,196
hypophysaires F 1930 0,9 228 - 11,813 -
Lot 3 Extraits M 1700 - - 15,81 - 0,93
hypophysaires F 1700 0,85 450 - 26,470 -
Lot 4 1900 -
M 1200 - - 9,23 0,71
Hormone 800 -
Ovaprim 730 0,4
F 600 0,3 170 - 31,875
600 0,3
Moyenne 24,478 0,934
Écart-type ± 8,752 ± 0,200

L’analyse du tableau nous montre que l’indice gonado-somatique chez les mâles utilisés dans
les différents lots variait de 0,71% pour le lot 4 à 1,196% du poids moyen corporel pour le lot
2 pour une moyenne de 0,934 ± 0,2%. L’obtention du plus grand indice chez le mâle du lot 2
serait justifiée par deux raisons qui sont le fait qu’il était de souche sauvage et le fait qu’il avait
reçu une dose préparatoire d’hormone quelques heures avant l’extraction des testicules. Le
faible indice des mâles du lot 4 s’expliquerait par la qualité de l’aliment qui leur était administré.
Cet aliment tendait à l’expiration et les conditions de conservation n’étaient pas optimum. La
moyenne de nos résultats 0,934% est légèrement inférieure à celle retenue par(Géoffroy, E. O.
et al., 2019)lors de leur étude sur la synthèse bibliographique sur les paramètres biologiques et
zootechniques du Clarias gariepinus (Burchell 1822). Selon cette étude, l’indice gonado-
somatique chez les poissons-chats mâles ne dépasse pas 1%. Cette inclusion de notre résultat
dans la norme fixée s’explique par le fait que cette valeur 1% a été retenue après une étude
rétrospective des acquis scientifiques sur cette espèce dans des conditions très différentes des
années 70 à 2017. Le maxima 1,196% du lot 2 corrobore avec les marges maximales définies
par(FAO, 1990)qui sont de 2 à 4% du poids corporel après l’étude menée sur la biologie et la
culture du poisson-chat (Clarias gariepinus).

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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
L’indice de fécondité relative chez les femelles utilisées quant à elle variait de 11,813% du
poids corporel pour le lot 2 à 31,87% pour le lot 4 pour une moyenne de 24,478 ± 8,75%. Cette
moyenne est supérieure à la borne supérieure de l’intervalle définie par(Géoffroy, E. O. et al.,
2019)qui est de 15 à 20%. Cette supériorité de nos résultats se traduit par le fait que la majeure
partie de nos femelles étaient en état prêt à frayer après avoir été nourries avec de l’aliment de
géniteur pendant la majeure partie de leur période de grossissement et la réussite de l’induction
sur elles.
b-) Temps de latence
À la reprise des géniteurs pour le stripping, le temps est marqué. Le temps total de latence est
ainsi calculé. La figure 12 montre la variation de ce temps des différents lots en fonction de la
température.

30 28 28,5
27 27

25
Valeurs des paramètres

20

15

10 8 8,25 8 8,66

0
Lot 1 Lot 2 Lot 3 Lot 4
Température (°C) Temps de latence (H)

Figure 12 : Variation du temps de latence en fonction de la température


* Légende : °C : degré Celsius ; H : Heure.
Pour nos différents lots, le temps de latence a varié de 8 heures pour les lots 1 et 3 à 8,66 heures
pour le lot 4 pour une moyenne de 8,22 ± 0,311 heures avec une variation moyenne de la
température de 27,625 ± 0,75°C. Ce temps est raisonnable du fait de l’état prêt-à-frayer de nos
géniteurs et de l’inhibition de la fluctuation de la température que nous avons effectué dans
l’écloserie durant. Ce qui a fait que la température est restée presque la même pendant les deux
séances. A la séance 1 par exemple où les expériences du lot 1 et 2 se sont effectuées, cette
variation est nulle 27°C. Ce résultat moyen diffère de celui trouvé par(Zango, P., et al., 2016)à
la suite de leur étude sur les performances de reproduction du poisson-chat endogène du
Cameroun Clarias jaensis ( Boulenger , 1909 ) en milieu contrôlé. Cette étude mentionne que

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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
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leur temps de latence au cours des expériences a varié de 13 à 31 heures à une température de
20,5 ± 0,70°C à 28,20 ± 0,15°C. La différence avec notre résultat pourrait être due à la
différence des conditions climatiques de nos zones d’études, à la différence des souches sur
lesquelles les expériences ont été menées et le niveau de maturation des ovules avant
l’induction.
c-) Temps d’incubation
La figure 13 illustre la variation du temps d’incubation des différents lots en fonction de la
température.
35

30 30 29,4
30 29

25 23,58
Valeurs des paramètres

21,33
20,2 20,05
20

15

10

0
Lot 1 Lot 2 Lot 3 Lot 4
Température (°C) Temps d'incubation (H)

Figure 13 : Variation du temps d'incubation en fonction de la température


* Légende : °C : degré Celsius ; H : Heure.
À l’issue des expériences, il s’est avéré que le lot 2 a enregistré le temps d’incubation le plus
bas 20h03min pour une température moyenne de 30°C et que le lot 4 a enregistré le temps
d’incubation le plus élevé 23h35min pour une température moyenne de 29°C.
Les moyennes obtenues sont de 21h17min ± 1min36s et de 29,6 ± 0,5°C respectivement pour
le temps d’incubation et pour la température. Elles sont différentes de celles enregistrées
par(Zango, P., et al., 2016;)22,5 à 59 heures pour une moyenne de température variante de
28,20°C à 20,5°C. Cette différence pourrait s’expliquer par la qualité des œufs et la constance
de la température que nous avons observée dans les bassins d’incubation tout au long de
l’expérience. Ensuite, les facteurs climatiques et les espèces élevées constituent des points de
divergence suffisants pour marquer la différence entre ces deux études.

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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
d-) Taux d’éclosion
Après le retrait des incubateurs, les œufs non-éclos ont été récupérés puis pesés pour déterminer
le taux d’éclosion. Les résultats auxquels ces processus ont abouti sont traités et représentés
dans la figure 14.
40
36,25
35
30 29,69 30 30,66
29,4 29
30 26,94
25
Valeurs

20

15

10

0
Lot 1 Lot 2 Lot 3 Lot 4
Lots
Taux d'éclosion (%) Température (°C)

Figure 14 : Variation du taux d’éclosion en fonction des lots


* Légende : °C : degré Celsius ; H : Heure.
Il ressort de cette figure que le taux d’éclosion, a varié de 26,94% pour le lot 4 pour une
température de 29°C à 36,25% pour le lot 1 à 30°C pour une moyenne de 30,88 ± 3,90% et une
température moyenne de 29,6 ± 0,5°C. Ces chiffres s’expliqueraient par la différence de
température observée entre les lots pendant l’incubation, la qualité des ovules liée à leur état de
maturité et la quantité de laitance utilisable des mâles.(Tiogue, C. T., et al., 2008)ont obtenu un
taux d’éclosion moyen de 27,1% sur une souche aquacole locale du Clarias gariepinus au
Cameroun à une température moyenne de l’eau de 22°C. La supériorité de notre moyenne serait
due à la qualité de nos souches utilisées qui était le type Nigeriane, à la température et le débit
d’eau pendant l’incubation.
6.Suivi larvaire et évaluation des performances zootechniques
1-) Paramètres physico-chimiques de l’eau
Après la récolte des données sur les paramètres physico-chimiques durant toute la période de
l’expérience, ces données ont été traitées par des moyennes hebdomadaires qui sont
représentées dans les figures 15, 16 et 17.

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
9
7,9 7,9
8 7,6
7,2 7,1 7
6,8 6,9
7 6,2 6,4
6
5
Valeur du pH

4
3
2
1
0
Eclosion Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine
1 2 3 4 5 6 7 8 9
pH
Figure 15 : Variation du pH durant les expériences
L’analyse de cette figure montre que le pH, pendant la séance 2 où les expériences du lot 2 et 3
se sont effectuées a varié de 6,2 à 7,9 pour une moyenne de 7,1 ± 0,57. Il a été influencé par la
qualité de l’eau utilisé, de la température et du quotient de CO2 en rapport avec la densité de
mise en charge. A l’éclosion, il était de 6,8, il a conservé une variation moyenne pendant les 4
premières semaines avant de baisser brusquement dans la semaine 5 à 6,2. Des mesures ont été
mises en œuvre notamment au renouvellement de l’eau pour rehaussser cette valeur jusqu’à la
semaine 7 puis une variation moyenne a été conservée jusqu’à la fin de la période de suivi.
L’analyse comparative de la valeur moyenne de notre pH 7,1 ± 0,57 et 7,7 ± 0,2 trouvée
par(Hyppolite, A., et al., 2014) comme moyenne montre une légère similarité. Cela serait dû
aux fluctuations relatives de la température tout au long du cycle et à l’effet de densité.

35
29,33 28,66 29,13
30 27,79
Valeurs de la ,température en °C

26,38
25,37
25 22,96 22,5
21,81 21,59

20

15

10

0
Eclosion Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine
1 2 3 4 5 6 7 8 9

Température en °C

Figure 16 : Variation de la température durant les expériences

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Durant l’expérience, la température moyenne hebdomadaire a varié de 21,81 à 29,33°C pour
une moyenne de 25,55 ± 3,130°C. La valeur minimale a été obtenue en raison des conditions
climatiques de la zone à cette période et le maxima obtenu au début de l’expérience était dû à
la conservation de l’eau de forage dans le cubitainer pendant des heures sous le soleil avant
d’être utlisée. En plus, pendant cette période, l’harmattan ne soufflait pas considérablement ce
qui permettait d’obtenir des températures moyennes journalières élevées. Ces résultats sont
moyennement différents de ceux mentionnés par(Gilles, S. et al., 2001 ;)28 à 31°C pour
l’élevage larvaire et post-larvaire de Heterobranchus longifilis. Cette différence moyenne de
résultats est due d’une part au fait que nos zones d’expérience n’ont pas les mêmes intervalles
de variation de la température et d’autre part, la période de l’année pendant laquelle la plus
grande phase de notre expérience s’est effectuée correspond à la période des basses
températures dans la zone.
140 130 126,57 126,25

120

96
100 92,28
Valeur du TDS en ppm

85,54
77 80,57 78,28
80

60
38
40

20

0
Eclosion Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine
1 2 3 4 5 6 7 8 9
TDS

Figure 17 : Variation du taux de matières solides dissoutes durant les expériences


Cette figure nous fait comprendre que le taux de matières solides dissoutes a variée de 38
pendant la semaine 5 à 130 ppm pendant la semaine 7 pour une moyenne de 93,04 ± 28,51 ppm.
Cette forte variation du TDS a été influencée par la température de façon très active ce qui
explique le fait que les valeurs minimales et maximales ont été obtenues durant les mêmes
périodes. Cette moyenne de nos résultats est largement inférieure à celle trouvée par Balagizi,
D. A. et al., 2019 à la suite de leur étude sur le régime alimentaire de Clarias gariepinus dans
le lac Tanganika. Elle était de 359,50 ± 12.48 ppm à une température de 25,8 ± 0.34°C qui est
presque similaire à la nôtre 25,55 ± 3,130°C. La différence pourrait s’expliquer par l’origine de
notre eau qui était souteraine obenue à l’aide d’un forage, la densité de mise en charge, la qualité
de l’aliment utilisé et le mode de nourrissage.

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2-) Effet comparé des deux techniques de reproduction sur la croissance des sujets
Dans le but de matérialiser l’effet de la technique de reproduction sur la croissance des frais,
nous avons procédé à des séances de pesées hebdomadaires pendant les 3 premières semaines
de vie post-éclosion des sujets. La figure 16 illustre les résultats de ces séances de pesées.

2,5
1,126

2
Poids moyen (g)

1,5
1,09
1

0,5
0,1663
0,002925 0,1551
0 0,002
3ème jour 14ème jour 21ème jour
Lot 3 Moyen Lot 4 Moyen

Figure 18 : Observation de la croissance massique moyenne chez les sujets normaux des deux
lots pendant les 3 premières semaines.
L’observation de cette figure montre que le lot 4 dont les sujets sont issus de l’induction à
l’Ovaprim a enregistré une croissance légèrement plus élevée que chez les sujets du Lot 3 issus
des femelles induites aux extraits hypophysaires pendant les 3 premières semaines de suivi
larvaire avec des poids moyens respectifs de 1,126 ± 0,606g et 1,09 ± 0,588g; La différence de
croissance pourrait être due à la qualité des ovules utilisés dans le lot 4 qui étaient visiblement
plus massiques que ceux des autres lots, donc un stade de maturation plus avancé.
Ces résultats sont différents des poids moyens trouvés par(Tiogue, C. T., et al., 2019)qui,
après les 3 semaines de nourrissage au Artemia Shell Free et au Coppens, les sujets issus du Lot
d’induction hormonale avaient un poids moyen final de 0,230 ± 0,005g et 0,168 ± 0,0048g pour
les sujets issus de l’induction aux extraits hypophysaires en circuit fermé au Cameroun. La
supériorité considérable du poids moyen de nos sujets s’explique par la qualité de l’aliment de
démarrage utilisé, la fréquence de nourrissage, le mode de nourrissage et les facteurs abiotiques
du milieu.
3-) Quelques paramètres zootechniques évalués
Au 60ème jour d’élevage, les alevins ont été pêchés et pesés. Les paramètres ayant été évalués
sont mentionnés dans ce tableau ci-après.

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Tableau 9 : Quelques paramètres zootechniques évalués
Paramètres Lot 1 Lot 2 Lot 3 et Lot 4
Taux de survie final en % 0 0 44,68
Normaux 0 0 0,29
Indice de conversion d’aliments (I.C) Super-croissants 0 0 0,83
Général 0 0 0,32
Normaux 0 0 0,07
Gain de masse quotidien en g.j-1
Super-croissants 0 0 0,21

De ce tableau, il ressort que les lots 1 et 2 n’ont pas atteint la fin de la période de l’expérience
en raison de l’acidité du pH de l’eau utilisée 5,7. Cette acidité du pH est due à une erreur
commise pendant la prospection du site. De ce fait, les séances de reproduction des lots 3 et 4
ont été menées après avoir corrigé ce problème.
À la fin de l’expérience, nous avons enregistré un taux de survie moyen de 44,68%. Ce résultat
comparé au résultat de(Chaudhary, P. et al., 2021)qui est de 31,10%, 57% et 74%
respectivement pour les larves, post-larves et alevins produits dans les écloseries du district de
Dhanusha au Népal pour une moyenne de 56,03%, montre une légère infériorité. Cela serait
due à la précarité dans laquelle le suivi larvaire s’est effectué notamment les difficultés
continues d’obtention d’eau et cet état de fait a conduit à l’apparition d’une maladie bactérienne
dans la biomasse le 42ème jour. En plus, le taux de cannibalisme élevé observé pendant la
dernière semaine dans l’ensemble des normaux est aussi un véritable contributeur à la
régression de ce taux de survie final. Ce résultat est en accord avec les propos mentionnés par
(Hyppolite, A., et al., 2014)à la suite de leur étude sur l’effet de densité initiale de mise en
charge sur la survie et la croissance des larves d’Heterobranchus longifilis élevées en bassins
fertilisés. De cette étude il est ressorti que le cannibalisme a fait chuter le taux de survie de 25%
en 12 jours. Les raisons de cet accord pourraient s’expliquer par le non-respect du calibrage
hebdomadaire au cours de la dernière période du cycle.
Nous avons en effet enregistré un indice de conversion alimentaire plus élevé pour nos sujets
super-croissants 0,83 et plus bas pour les sujets normaux 0,29 et une moyenne générale de 0,32.
Ces valeurs comparées à la moyenne 0,44 ± 0,13 obtenue par(Hyppolite, A., et al.,
2014)montrent que la qualité de nourrissage et les conditions d’élevage chez nos sujets super-
croissants ont été performants. Mais en ce qui concerne les normaux, la faible valeur s’explique
par le fait qu’ils étaient à une plus forte densité et ont enregistré les plus forts taux de mortalité
due à la maladie, au cannibalisme et au stress hydrique.
Quant au gain de masse quotidien, nous avons enregistré une moyenne basse pour nos sujets
normaux de 0,07 g.j-1 et 0,21 g.j-1 pour les super-croissants. Ces moyennes sont relativement

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plus élevée que 0,069 g.j-1 ± 0,031 obtenue par(Tiogue, C. T., et al., 2019)sur des post-larves
de C. gariepinus nourris au Coppens issus d’une induction à l’Ovaprim au village de Essatolo
au sud du Cameroun. La supériorité de nos résultats est due à l’efficience de notre technique de
nourrissage et la qualité de l’aliment. La différence des paramètres climatiques de nos zones
d’expérience et des conditions d’élevage pourraient aussi constituer un point de différence
considérable entre nos résultats.
4-) Croissance moyenne des sujets
Les séances de calibrage en deux ensembles ont commencé depuis lors du premier siphonnage.
C’est ainsi que la biomasse a évolué jusqu’à la fin de l’expérience. La figure ci-après illustre
les croissances que chaque ensemble a enregistré durant la période d’élevage.
14 13,1

12 11,3
Poids moyen (g)

10

8 7,4

6 5 5,2
4,6
4 4
4 3,485
4 3 3
3,1
1,637 3
2 1,05 1,108 2,202

0 0,1607
3ème jour 14ème jour 21ème jour 35ème jour 45ème jour 55ème jour 60ème jour

Fréquence de nourrissage fois/jour Poids moyen des normaux en g Poids moyen des jumpeurs en g

Figure 19 : Évolution de la croissance des sujets suivis.


L’analyse de la figure nous montre que c’est à partir du 14ème jour post-éclosion que le poids
moyen des sujets a commencé à considérablement se faire remarquer ; A partir de ce jour, les
super-croissants ont conservé une croissance normale jusqu’au 21ème jour. Elle est restée
moyenne jusqu’aux environs du 42ème jour avant de diminuer de rythme pendant les 6
prochains. Pendant les 10 derniers, les conditions d’élevage étaient relativement optimums par
rapport aux 30 précédents jours notamment en eau et une température plus élevée ce qui s’est
matérialisé par une croissance plus accentuée. Chez les sujets normaux, la courbe d’évolution
de la croissance est similaire à celle des super-croissants mais à de plus basses amplitudes en
raison de leur densité de mise en charge et les conditions d’élevage notamment liées au
renouvellement de l’eau. (Mabruki Monsengo, F. et al., 2017)après avoir effectué un démarrage

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avec des larves de Clarias gariepinus en happas avec de l’aliment local à base de farine de
poisson pendant 21 jours avec des aliments locaux au R.D Congo ont trouvé un poids moyen
final de 1,40 g. Nos résultats comparés à ces chiffres à cette période montrent une infériorité
pour les normaux 1,108g en raison de leur densité de mise en charge et les conditions
d’élevages ; et une supériorité pour les super-croissants 3,1g en raison de leur faible densité de
mise en charge, leur potentiel de croissance et la qualité de l’aliment utilisé.
Pour le poids moyen final, les sujets normaux ont enregistré un poids moyen final de 4,6 ± 1,69
g tandis que les super-croissants ont enregistré 13,1 ± 6,85 g. Ces poids moyens ont été
fortement influencés par les conditions d’élevage, les aliments utilisés et les fréquences
journalières de nourrissage. Nos résultats ne concordent pas avec ceux trouvés par(Hyppolite,
A., et al., 2014)qui, après avoir suivi les larves de 2 jours post-éclosion de Heterobranchus
longifilis pendant 28 jours à une densité de mise en charge de 600 larves/m3 au Bénin ont obtenu
un poids moyen final de 3,69 ± 0,32 g. Les raisons de la faible croissance de nos sujets
s’expliquent par le fait que pendant la majeure partie de la période de notre expérience, nous
avons enregistré des températures qui ne sont pas optimums pour la croissance du C. gariepinus
surtout pour l’ensemble des normaux. Ensuite, les défaillances continue dans l’obtention de
l’eau n’ont pas permis de maintenir un débit de renouvellement normal. Mais la forte croissance
des sujets de(Hyppolite, A., et al., 2014)a été fortement influencée par le taux de croissance
plus élevé de l’espèce sur laquelle l’expérience a été effectuée, la densité de mise en charge, les
conditions d’élevage et la fréquence de nourrissage.
Les fréquences de nourrissage variaient de 5 fois par jour au démarrage à 3 fois par jour à partir
du 45ème jour. Ces variations sont attribuables à la faible capacité de rétention de l’énergie par
l’organisme des sujets au démarrage et à leur résistance à la faim pendant les dernières phases
d’élevage, c’est pourquoi, le calibre de l’aliment administré a été ajusté au fur et à mesure de
l’évolution de la taille moyenne.(Chaudhary, P. et al., 2021,)mentionnent à la suite de leur étude
que dans les écloseries du district de Dhanusha, en moyenne 53,8 % alimentent les sujets 2 fois
par jour, 30,8 % nourrissaient 1 fois par jour et 15,4 % nourrissaient trois fois par jour. Cette
différence de résultat pourrait être due aux conditions climatiques du milieu, à la qualité du
nourrissage et de l’aliment, le ratio et le taux de survie finale visée par le gestionnaire.
À la fin du cycle, nous avons enregistré un taux de croissance spécifique de 12,55% pour les
normaux et 12,29% pour les super-croissants. Ces résultats sont supérieurs au taux de
croissance spécifique 6,69% trouvé par(Kayuma, M. et al., 2018)après avoir nourris des larves
de C. gariepinus (Burchell 1822) 6 jours post-éclosion avec de l’aliment sec constitué de foie
à une fréquence de 4 fois.j-1 pendant 10 jours au RDC. La supériorité de nos résultats serait due
à la qualité de notre aliment et à la fréquence journalière de nourrissage moyennement plus
élevée.

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7. Evaluation de quelques indices économiques
7.1. Analyse des indices économiques liés à la production
À la fin de la production, les sujets ont été liquidés à un prix raisonnable de 3 000 GNF pour
les normaux et de 15 000 GNF pour les super-croissants. Les quelques paramètres économiques
ayant été évalués sont mentionnés dans le tableau suivant.
Tableau 10 : Quelques indices économiques évaluées après la production
Paramètres Valeur
Coût de production lié à l’aliment 20 674 GNF/KG d’alevins
Quantité d’alevins produits 38,60 KG
Normaux 7822 alevins
Nombre d’alevins produits
Super-croissants 200 alevins
Prix unitaire par alevin normal 3 000 GNF
Prix unitaire par super-croissant 15 000 GNF
Coûts variables globaux 2 950 000 GNF
Amortissement par production 5 549 360 GNF
Chiffre d’affaire de production 26 466 000 GNF
Bénéfice net 17 796 640 GNF

Après analyse de ce tableau, il s’avère que la production, malgré le faible taux de survie a été
rentable avec un bénéfice net de 17 796 640 GNF. Le coût de l’aliment durant le cycle est de
798 000 GNF soit 13,41% des coûts variables globaux et ces chiffres pourraient être dus à
l’efficience que nous avons observé durant la production notamment dans alimentation. Nos
résultats sont inférieurs aux chiffres trouvés par(Martinie-cousty, E. et al., 2017)lorsqu’ils
mentionnent que le coût de l'aliment se situe entre 30 et 50 % des coûts de production. Cette
infériorité serait due à nos conditions d’élevage et au taux de cannibalisme élevé que nous avons
enregistré dans la dernière semaine du cycle d’élevage.
Pour le bénéfice net, ces résultats sont en commun accord avec ceux trouvés par(Siddika, T. et
al., 2016) en premier lieu après leur enquête sur les conditions socioéconomiques des ouvriers
d’écloseries du District de Chancra dans la région du Jessore au Bangladesh lorsqu’ils affirment
que le travail d’écloserie est rentable. Nos résultats diffèrent en effet lorsqu’ils ajoutent que les
ouvriers qui y travaillent vivent dans des conditions socio-économiques pénibles en raison du
bas salaire, du temps de travail et le fait qu’il les empêche de mener autres activités
rémunératrices. Ces différences pourraient être dues au fait que le nombre d’employés à
l’écloserie de l’Agro Pisciculture est raisonnablement limité à 2 Ingénieurs techniciens qui ont
à leur charge la gestion du reste de la ferme.

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CONCLUSION
Au terme de nos travaux de recherche scientifique portant sur le thème : « Description détaillée
d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire technique pour la
production. Étude de cas d’une écloserie existante à Siguiri », il ressort que l’écloserie de la
ferme piscicole de l’Agro Pisciculture Guinée est la seule écloserie fonctionnelle des fermes qui
en possèdent. Elle pourrait être un véritable contributeur à l’autonomisation des pisciculteurs de
la préfecture à cause de la qualité de ses infrastructures, de ses équipements et de son personnel
employé. Ensuite, son coût global de mise en place en rapport avec ces facteurs lui fait valoir le
niveau du système semi-moderne. Mais on constate que la qualité de l’eau dont l’écloserie a
accès pour son fonctionnement est acide et que cela constitue une entrave à la production jusqu’à
ce que soient trouvées des solutions durables pour y faire face.
Les silures, notamment le Clarias gariepinus constituent des espèces aquacoles de choix pour la
majeure partie des pisciculteurs mais quantitativement, leur production est inférieure à celle du
Tilapia du Nil Oreochromis niloticus en raison de la difficulté d’approvisionnement en alevins.
Cette difficulté pourrait s’accentuer une fois que les sites en construction rentrent en production.
À la suite des séances de reproduction artificielle, il a été obtenu un taux de survie moyen qui a
permis d’obtenir un chiffre d’affaire pouvant couvrir largement le coût global de la production
et un bénéfice net prouvant ainsi la rentabilité du travail en écloserie. Toutefois, le travail en
écloserie reste et demeure un travail méthodique et méticuleux nécessitant du temps, de
l’attention et d’une habileté extrême pour être rentable. C’est pourquoi, pour une production à
grande échelle, il est impératif de prendre en compte tous les facteurs techniques inhérents à la
production ainsi que les mesures de biosécurité tout au long de la chaîne.
Pour une pérennisation de l’approvisionnement des pisciculteurs en alevins, nous suggérons :
- A l’entreprise Agro Pisciculture Guinée de continuer à chercher des pistes de solutions pour
faire face au problème lié à la qualité de l’eau de l’écloserie ;
- A la Direction Préfectorale de la Pêche et de l’Economie Maritime de Siguiri de faire l’état des
lieux de la pisciculture dans la préfecture de façon annuelle afin de s’informer des problèmes
auxquels elle est confrontée ;
- Aux pisciculteurs de rehausser leurs niveaux de formation relatifs en pisciculture, et de faciliter
les enquêtes aux étudiants en situation de mémoire ;
- À l’ISSMV de Dalaba de renforcer ses relations avec les acteurs du domaine sur le terrain.
Enfin, nous ne prétendons pas avoir effectué un travail exhaustif mais nous pensons que ce
présent, après validation du jury ouvrira la voie aux futurs chercheurs pour lesquels ce champ de
recherche sera une passion afin d’aboutir à des résultats plus concluants.

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’ Agronomie Laboratoire de Recherche en Aquaculture et Ecotoxicologie Aquatique Productions du
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Introduction to the Operation of the Solar Powered hatchery at the Bunda College Farm. In
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situation de la pisciculture intensive ou semi-intensive le long du fleuve Niger / Décembre 2014. 1‑26.
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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
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ARCHIVES CONSULTEES
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2. DPPEM-Siguiri, (2021). Rapport d’activités annuel de l’année 2021.
3. PDLG, (2021). Plan National de Développement Local - Section : Commune Urbaine de
Siguiri obtenu à la Mairie.

LISTE DES ABBREVIATIONS


ppm Partie prise par million
Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la
Agvsan
Nutrition
ISSMV Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire
No Nombre d’ovules produit par une femelle après stripping
TDS Matières solides dissoutes totales ou taux de matières en suspension (ppm)
HCG Hormone Chorionique Gonadotrophine
C. gariepinus Clarias gariepinus
CP Communaute du pacifique
GnRH Gonadotropin-Releasing Hormone
GtH Hormone gonadotrophine
LP200 μm Larviva prostart 200 micromètres
LP300 μm Larviva prostart 300 micromètres
LP400 μm Larviva prostart 400 micromètres
LP500 μm Larviva prostart 500 micromètres
H. longifilis Heterobranchus longifilis
DPPEM Direction Préfectorale des Pêches et de l’Économie Maritime
Projet d’Appui au Développement de l’Aquaculture en Moyenne et Haute
Padamhag
Guinée
FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FIDA Fonds International de Développement Agricole
IDEE Ichtyo Développement Eau Environnement
IRAM Institut de Recherche et d'Applications des Méthodes de développement
Projet d'appui au Développement de la Filière Aquacole (dans la Région de
Prodefa
Sikasso – Mali)
Cifaa Comité des Pêches Continentales et de l’Aquaculture pour l'Afrique

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Mesures élémentaires de biosécurité applicables aux écloseries ................................. 10
Figure 2 : Classification des facteurs influençant la santé des poissons ...................................... 12
Figure 3 : Clarias gariepinus Burchell, 1822 ............................................................................. 14
Figure 4 : Scène de frayage naturel chez Clarias gariepinus Burchell, 1822 ............................... 16
Figure 5 : Principaux maillons de la chaîne physiologique de la reproduction chez les Teléostéen
.................................................................................................................................................. 21
Figure 6 : Principales espèces de poissons élevées .................................................................... 39
Figure 7 : Principales sources d’approvisionnement des pisciculteurs en alevins de silures ........ 40
Figure 8 : Marché des alevins de silures dans la préfecture ........................................................ 42
Figure 9 : Liens entre les pisciculteurs et l’écloserie de l’Agro Pisciculture Guinée ................... 43
Figure 10 : Carte de répartition des pisciculteurs de la préfecture de Siguiri .............................. 44
Figure 11 : Schéma descriptif de l'écloserie de la ferme piscicole de l'Agro Pisciculture Guinée 45
Figure 12 : Variation du temps de latence en fonction de la température ................................... 51
Figure 13 : Variation du temps d'incubation en fonction de la température ................................ 52
Figure 14 : Variation du taux d’éclosion en fonction des lots .................................................... 53
Figure 15 : Variation du pH durant les expériences ................................................................... 54
Figure 16 : Variation de la température durant les expériences .................................................. 54
Figure 17 : Variation du taux de matières solides dissoutes durant les expériences .................... 55
Figure 18 : Observation de la croissance massique moyenne chez les sujets normaux des deux
lots pendant les 3 premières semaines. ....................................................................................... 56
Figure 19 : Évolution de la croissance des sujets suivis. ............................................................ 58

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Caractérisation des différentes formes de pisciculture ............................................... 5
Tableau 2 : Matériels utilisés .................................................................................................... 29
Tableau 3 : Quelques données concernant les géniteurs ............................................................ 32
Tableau 4 : Nourrissage des sujets durant l’expérience.............................................................. 36
Tableau 5 : Situation des sites piscicoles recensés de la préfecture de Siguiri ............................ 38
Tableau 6 : Quelques aspects techniques liés au fonctionnement de l’écloserie ......................... 47
Tableau 7 : Estimation du coût de mise en place de l’écloserie d’Agro Pisciculture Guinée ...... 49
Tableau 8 : Données concernant les géniteurs et leur production par rapport au moyen d'induction
.................................................................................................................................................. 50
Tableau 9 : Quelques paramètres zootechniques évalués ........................................................... 57
Tableau 10 : Quelques indices économiques évaluées après la production................................. 60

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
TABLE DES MATIERES
AVANT-PROPOS ..................................................................................................................... 1

RESUME .................................................................................................................................... 2

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3

CHAPITRE I : REVISION BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................... 4

I. Généralité sur la pisciculture ................................................................................................. 4

I.1. Définition ............................................................................................................................. 4

I.2. Historique ............................................................................................................................. 4

I.3. Importance ........................................................................................................................... 4

I.4. Classification........................................................................................................................ 5

I.5. Systèmes de production piscicole ........................................................................................ 6

- Système extensif ...................................................................................................................... 6

- Système semi-intensif .............................................................................................................. 6

- Système intensif ....................................................................................................................... 6

- Système super-intensif ............................................................................................................. 6

II. Aperçu sur les écloseries ....................................................................................................... 7

II.1. Définition ............................................................................................................................ 7

II.2. Caractéristiques................................................................................................................... 7

II.3. Classification ...................................................................................................................... 8

II.4. Alimentation en eau ............................................................................................................ 9

II.5. Biosécurité ........................................................................................................................ 10

II.6. Fonctionnement ................................................................................................................ 12

III. Biologie des silures .................................................................................................... 12

III.1. Généralités ....................................................................................................................... 12

III.2. Cas spécifique du Clarias gariepinus (Burchell, 1822) .................................................. 13

a. Systématique......................................................................................................................... 13

b. Alimentation ......................................................................................................................... 15

c. Reproduction ........................................................................................................................ 15

d. Exigences écologiques ......................................................................................................... 16

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
e. Croissance............................................................................................................................. 17

f. Méthode d’élevage ................................................................................................................ 17

IV. Régulation de la fonction de reproduction................................................................. 18

IV.1. Caractéristiques générales de la gamétogénèse .............................................................. 18

a. Gamétogénèse ....................................................................................................................... 18

b. Rôle des facteurs externes .................................................................................................... 19

c. Rôle des facteurs internes ..................................................................................................... 20

V. Induction du frai .................................................................................................................. 20

V.1. Typologie des techniques d’induction du frai .................................................................. 20

- Induction par les extraits hypophysaires ................................................................................ 21

- Induction par les hormones synthétiques ............................................................................... 22

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES ....................................................................... 23

A. MATERIEL ......................................................................................................................... 23

I. Étude monographique de la préfecture de Siguiri ............................................................... 23

1. Situation géographique et population .................................................................................. 23

2. Relief ................................................................................................................................... 24

3. Climat .................................................................................................................................. 24

3.1. Température....................................................................................................................... 24

3.3. Pluviométrie ...................................................................................................................... 24

4. Sols ...................................................................................................................................... 25

5. Hydrographie ....................................................................................................................... 25

6. Activités socio-économiques ............................................................................................... 25

6.1. Agriculture et élevage ....................................................................................................... 25

6.2. Pêche ................................................................................................................................. 26

6.3. Commerce ......................................................................................................................... 26

II. Présentation de la Commune Urbaine de Siguiri................................................................. 26

III. Présentation du site d'expérimentation ...................................................................... 27

IV. Matériels utilisés ........................................................................................................ 28

B. METHODES ....................................................................................................................... 30

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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».
1. Consultation des cadres et analyse des archives .................................................................. 30

2. Enquête auprès des pisciculteurs ......................................................................................... 30

3. Description de l’écloserie ..................................................................................................... 31

4. Estimation du coût de mise en place de l’écloserie ............................................................. 31

5. Expérimentation de deux (2) techniques de reproduction artificielle du silure ................... 31

6. Suivi larvaire et évaluation des performances zootechniques ............................................. 35

7. Evaluation de quelques indices économiques ..................................................................... 37

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................. 38

1. Consultation des cadres et analyse des archives .................................................................. 38

2. Enquête auprès des pisciculteurs ......................................................................................... 39

3. Description de l’écloserie .................................................................................................... 44

4. Estimation du coût de mise en place de l’écloserie ............................................................. 49

5. Expérimentation de deux (2) techniques de reproduction artificielle du silure ................... 49

6. Suivi larvaire et évaluation des performances zootechniques ............................................. 53

7. Evaluation de quelques indices économiques ..................................................................... 60

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 62

LISTE DES ABBREVIATIONS ............................................................................................. 68

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 69

ANNEXE ................................................................................................................................. 73

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

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« Description détaillée d’une écloserie semi-moderne pour silures et de son itinéraire
technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

Enquête auprès d’un cadre de la DPPEM


de Siguiri Exploitation des archives à la DPPEM/S

Vue de face de l’écloserie

Enquête auprès d’un


pisciculteur à Timbo-Tiguibiri

Bassin de récupération d’eaux usées

Système d’alimentation électrique solaire

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

Compartiment 1 : Salle de
Compartiment 2 : Bassins de pré-
pré-grossissement grossissement (gauche et droite),
viviers mobiles (gauche eu fond) et
bassins d’incubation (en face au fond) Entretien du tank de
stockage des géniteurs

Sélection des géniteurs

Lavage et désinfection de quelques


matériels de reproduction
Prélèvement d’une dose
d’hormone (Ovaprim)

Extraction d’hypophyse

Injection d’une femelle

Extraction des testicules Fertilisation

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technique pour la production : Etude de cas d’une écloserie existante à Siguiri ».

Siphonnage : Remise Retrait des incubateurs


Des larves à l’éclosion Prélèvement du pH
des larves dans le bassin

Quelques sujets
super-croissant
Des post-larves au 22ème au J 47 post-
Séance de siphonnage jour post-éclosion éclosion
Mise en charge du bassin
de pré-grossissement

Pesage des sujets


Calibrage des sujets

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