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Université de Ghardaïa

Faculté des sciences de la nature et de la vie


Département d’Agronomie
Niveau : L2 / sciences agronomiques

Notes de cours
Physiologie Animale

Responsable du module : Dr. BOUTMEDJET Ahmed

Année universitaire 2021/2022

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En bref, l'anatomie est l'étude de la structure et de l'identité des parties du corps,
tandis que la physiologie est l'étude de la façon dont ces parties fonctionnent et sont
liées les unes aux autres

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La respiration

Nous pouvons dire qu’un être vivant respire lorsqu’il prélève du dioxygène
(O2) dans son milieu de vie et qu’il y rejette le dioxyde de carbone (CO2) et
CH4, NH3 que son organisme produit. Ces échanges de gaz, dioxygène
contre dioxyde de carbone, sont appelés échanges respiratoires. Un
mécanisme qui se déroule à travers un tissu respiratoire (épithélium
respiratoire).

Les êtres vivants peuvent absorber du dioxygène dans l'air qui nous entoure
puisque celui-ci est composé principalement de 2 gaz : le dioxygène (environ
20 %) et le diazote (environ 80 %). Les êtres vivants qui prélèvent le
dioxygène dans l'air ont une respiration appelée respiration aérienne.
De même, l’eau contient aussi du dioxygène sous forme dissoute qui peut
être prélevé par les êtres vivants. Ces êtres vivants ont une respiration dite
aquatique.

Selon leur milieu de respiration, les animaux sont dotés de différents


organes respiratoires. On en rencontre principalement trois dans la nature:
le poumon la branchie et les trachées.
Poumon et trachées permettent de respirer de l'air; la branchie sert à
respirer de l'eau.

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Mécanismes respiratoires :

1. Diffusion : mécanisme passif qui s’appuie sur la différence de potentialité


des gaz entre deux milieux.

2. Ventilation : alternance de deux mécanismes ; inspiration : remplissage par


l’air des voies respiratoires par l’augmentation du volume respiratoire,
expiration : vidange d’air des voies respiratoires par la diminution du
volume respiratoire.

3. Pouvoir oxyphorique : capacité de fixer et de transporter l’oxygène.

4. Augmentation de la surface respiratoire : augmentation obtenue par la


ramification et la superposition de l’épithélium respiratoire plissé.

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Différents types de la respiration :
 Trachéenne ;
 Branchial ;
 Cutanée ;
 Pulmonaire.

1. Respiration trachéenne :
Repose sur un stigmate qui s’ouvre et se ferme par un diaphragme, continue par une
trachée primaire que se ramifie en trachée secondaire et tertiaire en présence des sacs
aériens. Les ramifications de la trachée aboutissent directement aux cellules à travers les
trachéoles. Le sang ne joue aucun rôle dans ce type de respiration. Cette respiration
primitive est observée chez les insectes et les arachnides.
Les Arachnides sont pourvus, en plus d’un système trachéen, de deux poumons
différenciés avec un épithélium respiratoire

Système trachéen chez les insectes

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Schéma d’un stigmate avec diaphragme (membrane) à droite, ramification
de la trachée primaire à gauche

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Araignée, face ventrale montre deux systèmes respiratoires : orifice
respiratoire en bas et deux poumons en haut

Coupe transversale d’une araignée montrant les différents organes.


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2. Respiration branchiale :
Repose sur des branchies ; des organes respiratoires aquatiques. Les branchies filtrent
l’oxygène dissous dans l’eau par des filaments branchiaux équipés par des lamelles
branchiales a épithélium très mince pourvu par des vaisseaux efférent qui conduisent le sang
riche en oxygène et afférents qui apportent le sang riche en CO2 (le sang joue un rôle très
important). La ventilation est assurée par les mouvements de la paroi operculaire. La
respiration branchiale concerne des espèces aquatiques invertébrées ; Crustacés, Mollusques,
et Vertébrées : les poissons et amphibiens.

Des organes respiratoires permettent ces échanges gazeux entre le milieu et le


sang (poumons, branchies, trachée, peau).

Comme les animaux terrestres, les mammifères marins (dauphins, baleines et


phoques) et les tortues marines prélèvent le dioxygène de l’air. Mais la
plupart des animaux aquatiques prélèvent le dioxygène dissous dans l’eau

L’air que nous inspirons contient environ 20 % de dioxygène. Les eaux les
plus oxygénées ne contiennent pas plus de 1% de ce gaz dissous.

Cette dissolution est favorisée par l’agitation de l’eau. Les eaux les plus
brassées en contiennent 8 à 10 mg/litre et les plus pauvres environ 2mg par
litre. La quantité maximale de dioxygène dissous dépend de la température
de cette eau, plus elle est froide et plus elle en contient.

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un bon nombre d’animaux marins dispose de branchies, organes spécialisés
dans la respiration et permettant de prélever le dioxygène dissous dans l’eau
(crustacés, mollusques, vers, poissons). Chez les « poissons osseux », les
branchies sont placées de chaque côté de la tête et sont recouvertes par un
opercule.

Chez les requins et les raies, les branchies sont séparées par des cloisons et
communiquent avec l’extérieur par une série de fentes branchiales.

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Pour certaines espèces, des systèmes complémentaires permettent d’utiliser le
dioxygène de l’air lorsque les échanges avec l’eau au niveau des branchies
sont insuffisants. C’est le cas de l’anguille qui lorsqu’elle se déplace à terre, a
une respiration cutanée.

Fonctionnement du système respiratoire branchial chez les poissons

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3. Respiration cutanée
Repose sur les échanges de gaz par diffusion à travers une peau très mince et uni-
stratifiée, richement vascularisé et humidifier par les cellules glandulaires produisant du
mucus.
Le sang joue un rôle très important. Le ver de terre respire par sa peau, la chauvesouris
respire avec les ailes au cours du vol, les amphibiens respirent avec la peau.

Les Lombrics apprécient tout particulièrement la terre humide et fraîche; dès que la
sécheresse frappe, ils s'enfoncent profondément dans le sol, là où l'humidité est plus
importante et les températures plus basses. Un tel comportement n'est évidemment pas dû
au hasard: c'est que les lombrics doivent conserver une peau humide; pourquoi? Pour leur
permettre de respirer !
En effet, la peau des lombrics, toujours très humide, contient de très nombreux vaisseaux
capillaires ; les échanges gazeux respiratoires se font donc à travers la peau, qui sert donc
d'organe respiratoire.
On retrouve le même processus chez les grenouilles, par exemple, lorsqu'elles doivent
séjourner longuement dans l'eau – certaines espèces hibernent au fond de l'eau ! Dans ce
dernier cas, la respiration aérienne pulmoné est évidemment impossible ; Comme, en
hibernation, l'animal, inactif, à de faibles besoins en oxygène, les échanges gazeux
respiratoires se font, là aussi, à travers la peau.

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Système respiratoire chez lombric

La grenouille a 2 modes de respiration: une respiration pulmonaire et une respiration


cutanée au niveau de la peau.
Les échanges ont lieu entre l'oxygène de l'air et le gaz carbonique du sang

4. Respiration pulmonaire

L’air pénètre par les narines, arrive aux poumons puis ressort par les narines Mouvements
respiratoires chez les vertébrés à respiration pulmonaire
La respiration pulmonaire se traduit par une augmentation du volume de la cage
thoracique qui correspond à une pénétration de l'air dans les poumons: c'est l'inspiration.
Puis par la diminution de ce volume qui correspond à la sortie de l'air: C'est l'expiration.
- L'air inspiré est riche en oxygène.
- L'air expiré est riche en gaz carbonique et en vapeur d'eau

Comment se réalise la respiration pulmonaire ?


Les poumons sont des organes ayant une paroi mince, ils sont riches en vaisseau sanguin,
les échanges de gaz se font entre l'air contenue dans les poumons et le sang contenu dans
les vaisseaux sanguins.
Au niveau des poumons le sang abandonne le gaz carbonique et s'enrichit en oxygène de
l'air.

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Respiration pulmonaire chez les animaux

Inspiration et expiration
Grâce aux mouvements respiratoires (inspiration et expiration), l'oxygène parvient avec
l'air inhalé dans les alvéoles pulmonaires (ventilation). Les échanges gazeux ont lieu au
niveau des alvéoles. Trachée, bronches et bronchioles ne font que acheminés l’air à la fin
de l’expiration. Ces tubes sont remplis d’air ‘’usé’’ venant des poumons, lequel est ramené
dans les poumons à l’inspiration suivante avant que l’air y pénètre à son tour. La
respiration se fait en deux temps :
- L’expiration : correspond à la contraction des muscles abdominaux et des muscles lisses
des poumons provoquant l’expiration, en fin d’expiration il reste chez un homme 2.9 litre
d’air dans les poumons.

- L’inspiration correspond à l’expansion de la cage thoracique due à la contraction des


muscles intercostaux provoquant l’augmentation du volume des poumons donc une
baisse de la pression à l’intérieur et un appel d’air pour arriver à une pression égale à la
pression atmosphérique.

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Types de respirations chez quelques animaux

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La circulation

L’appareil circulatoire, qui comprend l’appareil circulatoire sanguin et l’appareil


circulatoire lymphatique, transporte le sang et la lymphe dans l’organisme vertébré.

L’appareil circulatoire, qui comprend l’appareil circulatoire sanguin et l’appareil


circulatoire lymphatique, transporte le sang et la lymphe dans l’organisme vertébré. Il a
une fonction motrice qui lui permet d’assurer la distribution des métabolites vers les
tissus, le rejet des produits du catabolisme et les échanges gazeux. Cependant, il peut
aussi, par une adaptation de sa structure, participer au déroulement et à la régulation de
ces échanges. Chez les Invertébrés, l’hémolymphe circule dans le même conduit.

1/ Circulation du hémolymphe chez les Invertébrés


Les invertébrés possèdent un appareil circulatoire rudimentaire, formé par un ou
plusieurs cœurs le plus souvent non différenciés, les conduits formés généralement par un
vaisseau dorsal ouvert, dans le cas des Arthropodes, petits Mollusques et Crustacés ou
rarement fermée dans le cas des vers (Annélides).

Chez les Arthropodes qui possèdent un cœur non différencié (une seule chambre), la
circulation est activée par des ondes péristaltiques. Par contre, les Mollusques
possèdent déjà un cœur différencié avec deux chambres

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Coupe transversale schématique d’un criquet (Insecte) montrant les organes, ainsi le
vaisseau dorsal avec cœurs péristaltiques

Schéma d’une coupe longitudinale d’un Escargot montrant l’organisation générale

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Evolution du cloisonnement et de chambres du cœur depuis les Invertébrés vers les
vertébrés

2/ Circulation sanguine des vertébrés


Mécanisme vital qui permet le transport des gaz, nutriment, chaleur, force hydraulique
(pression), hormones déchets par le sang, dans des conduits (vaisseaux), la circulation est
activée par une pompe (coeur).

L'appareil circulatoire et le sang

Les organes de l'appareil circulatoire sont le cœur et les vaisseaux sanguins. Le cœur, qui
se trouve dans la cavité thoracique, est une pompe musculaire qui achemine le sang dans
tout l'organisme.

Les vaisseaux sanguins qui éloignent le sang du cœur sont appelés artères. Le sang
retourne au cœur dans les veines. Les artères sont reliées aux veines par un fin réseau de
petits tubes appelés capillaires. Les capillaires se trouvent dans toutes les parties de

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l'organisme. Quand le cœur bat, ses muscles se contractent et envoient le sang à travers les
artères. Quand le cœur se détend, le sang y pénètre à partir des veines.

Le coeur est l’organe moteur de l’appareil circulatoire (cardio-vasculaire), il permet la


distribution du sang aux organes nécessaire à leurs bons fonctionnements. Il fonctionne
par contraction musculaire indépendant de la volonté (système végétatif). Le cœur
présente deux états (page 21):

- Diastole : un état relâché pendants lequel il y a remplissage des ventricules ;

- Systole est un état contracté où le sang est projeté dans les artères.

Le cœur reçoit par les veines le sang qui a circulé dans les capillaires et le propulse à
nouveau dans les artères. C’est un organe creux, il comporte 4 cavités, 2 oreillettes et 2
ventricules (gauche et droite) séparés par des cloisons (2 cœurs droit et gauche). Le cœur
droit contenant le sang veineux et le cœur gauche contenant le sang artériel.

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Dans quel sens circule le sang ? Comment le sang est-il mis en mouvement ?

Le sang circule à sens unique dans un système clos dans trois types de vaisseaux :

- Les artères qui conduisent le sang du cœur vers les organes.

- Les veines qui conduisent le sang des organes vers le cœur

- Les capillaires sanguins (entre les artères et les veines) au niveau desquels se réalisent les
échanges entre les organes et le sang.

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Comment le dioxygène et les nutriments parviennent-ils jusqu’aux organes ?

Le dioxygène de l’alvéole pulmonaire passe dans le sang des capillaires en traversant la


paroi de l’alvéole.

Les nutriments (comme le glucose) présents dans l’intestin grêle passent dans le sang des
capillaires en traversant la paroi interne de l’intestin grêle.

Après avoir voyagés par le sang, le glucose et le dioxygène, présents dans les capillaires,
passent dans nos cellules et apportent ainsi à nos organes de quoi fonctionner.

Au niveau des alvéoles pulmonaires comme au niveau de l’intestin grêle, trois


caractéristiques facilitent ces passages :

- La paroi des alvéoles et de l’intestin grêle est très fine

- Elle est très riche en capillaires sanguins

- Elle représente une très grande surface

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