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Tableau : Flux annuels des phosphates entrant dans l’Océan (D’après Graham et
Duce, 1979)
Transport par les cours transport Graham et Duce, 1979
d’eau éolien
10
Forme dissoute 170 - 200 x 10 g/an 22 x 1010g/an Geochimica
Forme particulaire 1400 - 2000 x 1010g/an 130 x 1010g/an Cosmochimica Acta
Le matériel biogénique à partir duquel les sels nutritifs sont formés (libérés) au sein
de l’océan est le résultat d’une activité biologique dans les eaux de surface. Le
phytoplancton assimile les sels nutritifs disponibles dans la zone euphotique pendant
la photosynthèse et produit de la matière organique, Production dite Primaire Totale
(PPT).
PPT = PR + PN
3.2) COMPOSITION CHIMIQUE DU MATERIEL BIOGENIQUE
La partie molle est constituée principalement des tissus organiques tels que les
protéines, les lipides, les phospholipides ... ect. Aussi dans cette partie en peut
classer est excrétions des micro-organismes tels que les pelotes fécales ... ect.
La partie dure est constituée de deux espèces minérales principales :
Les tests siliciques formés de l’opale (SiO2, n H2O).
Les tests calcaires de composition chimique (CaCO3). Ils peuvent être de
la calcite ayant un système cristallin Rhomboédrique ou de l’aragonite
ayant un système cristallin orthorhombique.
Il s’introduit à l’océan par l’interaction et l’équilibre air-mer (sous forme gazeuse (N2
et N2O) : > 60 % d’après les expériences de Merlivat et Mimery ) et par l’apport
continental sous d’autres formes organiques et minérales.
La fixation de l’azote moléculaire par les algues se fait dans le cas extrême où les
autres formes de l’azote sont épuisées (NO3-, NO2- et NH4+). Il a été montré que, dans
ces conditions (les zones tropicales, équatoriales ... ), les algues bleues et vertes sont
capables de fixer N2. Les bactéries le font aussi, mais d’une façon moindre.
La concentration de NH4+ dans l’eau de mer ayant des conditions normales varie de 0
à quelques micromoles par litre.
Les nitrites résultent aussi de la réduction des nitrates dans les milieux anoxiques ou
pauvres en oxygène dissous. Cette réduction est opérée par des bactéries
anaérobiques, selon la réaction suivante :
Ces formes se trouvent dans l’eau de mer en très faibles concentrations et sont sans
grande importance.
Dans l’étude du cycle biogéochimique de l’azote dans l’eau de mer, une grande
importance est donnée aux nitrates, aux nitrites, à l’ammonium et dans une moindre
mesure à l’azote moléculaire (N2). En effet, la position de ce dernier, vis à vis du
cycle, est encore mal connue.
V Vmax
½ Vmax
1/2
Km Substrat [S]]
Dans les conditions naturelles normales, deux cas extrêmes peuvent être évoquées :
Cas d’une zone eutrophe : Une zone eutrophe est caractérisée par une richesse en
sels nutritifs (abondance de nitrates). Le phytoplancton dans ce cas consomme d’une
manière intensive les nitrates et produit des quantités importantes de matière
organique (production primaire totale importante). En parallèle, il rejette des nitrites
qu’il ne consomme. D’ailleurs ces zones sont connues par l’existence d’un maximum
significatif en nitrites. Dans le cas d’une zone eutrophe le développement du
phytoplancton est très aisé.
Cas d’une zone oligotrophe : Une zone oligotrophe est caractérisée par sa pauvreté
en en sels nutritifs (absence de nitrates). Le phytoplancton, dans ce cas, se nourrit
difficilement, surtout sur les nitrites rejetés par son organisme. La reproduction est
très faible et la production primaire totale est minimale. Le développement du
phytoplancton, dans ce cas est limité à une subsistance par manque de substrat
chimique nutritionnel.
Le nitrate absorbé par le phytoplancton, malgré que ce soit sa forme préférée, est
d’abord convertit en NH4+. Cette réduction s’opère en quatre étapes :
NO3- + 2H+ + 2e- ⇒ NO2- + H2O
2NO2- + 4H+ + 4e- ⇒ N2O2-- + 2H2O (Formation de l’hyponitrite)
N2O2-- + 6H+ + 4e- ⇒ 2NH2OH (formation de l’hydroxylamine)
2NH2OH + 2H+ + 2e- ⇒ 2NH3 + H2O (formation de l’ammoniac)
→
N i t r i f i c a t i o n
D é n i t r i f i c a t i o n
La décomposition de la matière organique n’est pas totale. Une partie résiste
généralement à l’attaque bactérienne et chute en profondeur sous forme d’humus
néobiogéniques. Dans le sédiment marin, cette fraction continue à se dégrader pour se
transformer en matière minérale. Dans les milieux dépourvus ou pauvres en oxygène,
la transformation de la matière organique (azote organique) s’arrête au niveau de
l’ammonium (NH4+).
4.2.4.1) Eau oxyques (riche en oxygène dissous) : Dans les conditions normales de
l’eau de mer (eau oxyque), la réduction des nitrates en nitrite est un phénomène
écologique et régulateur suivant la composition chimique moyenne de l’eau de mer et
des micro-organismes dominants dans le milieu in situ. Il s’opère aussi par le
phytoplancton dans les milieux riche en nitrates. Ceci par l’assimilation intensive des
nitrates et l’excrétion des nitrites. Ce phénomène est beaucoup plus prononcé à des
intensités lumineuses faibles (à la base de la zone euphotique).
4.2.4.2) Eaux en état d’anoxie : Dans les eaux pauvres ou dépourvues d’oxygène, la
dénitrification prend place et les nitrates seront réduits en libérant les nitrites,
l’ammonium et des gaz tels que N2, N2O ... ect. Le phénomène est aussi écologique et
s’opère par les bactéries anaérobies. Ces bactéries, par manque d’oxygène, utilisent
les ions NO3- comme capteurs d’électrons au lieu de l’oxygène pour l’oxydation de la
matière organique.
La réaction stoechiométrique de Redfield pour l’oxydation de la matière organique
utilise les ions nitrates comme oxydant au lieu de l’oxygène.
Le rapport N/P très perturbé et une mauvaise corrélation entre les nitrates et
les phosphates.
Dans les eaux profondes, la variation de la concentration des nitrates est très faible et
ne se fait qu’à grande échelle de temps. Pour la concentration des nitrates on trouve
des différences remarquables entre les eaux profondes des différents bassins
océaniques. Ceci est valable aussi pour les phosphates, la silice et le carbone dissous.
Il dépend du temps de résidence, de l’âge relatif des masses d’eaux profondes et de
l’importance de l’activité biologique en surface. D’une manière générale, on trouve
que :
Mer Méditerranée < Océan Atlantique < Océan Indien < Océan Pacifique
Nitrates (µmole/l)
0 5 10 15 20 25
0
500
1000
Profondeur (m)
1500
2000
2500
3000
3500
1000 1000
2000 2000
Profondeur (m)
3000 3000
4000 4000
5000 5000
6000 6000
170 180 190 200 210 220 230 240 250
Oxygène (µmol/l)
Profils des Nitrates et de l'oxygène dissous das l'Océan Indien (Programme
INDIGO Sta. 3)
1000
2000
Profondeur
3000
4000
5000
6000
Profils d'Oxygène dissous et UAO (µmole/l) dans l'océan Indien
(Programme INDIGO Sta. 3)
UAO (µmole/l)
0 20 40 60 80 100
0
1000
Profondeur (m)
2000
3000
4000
Profil de l'UAO
1000
1000
Profondeur (m)
2000
Profondeur (m)
2000
3000
3000
4000
4000
5000
Les ions orthophosphates dans l’eau de mer peuvent être complexés par des
cations métalliques ou non métalliques notamment les ions Ca++ et Mg++. Kester et
pytkowicz (1959) estiment que 99,6 % des ions PO4--- et 44 % des ions HPO4-- sont
complexés avec des cations formant des paires d’ions.
De leur côté Dyrssen et Wedborg (....) trouvent :
MHPO4° = 68,4 % MHPO4-- = 16,5 %
MHPO4- = 14,4 % PO4--- = 0,023 %
Ca5 (PO4)3 X
En solution solide :
le calcium peut être substitué par : Na, Sr, Mn, Mg, Lanthanides (Terres
rares).
L’ion orthophosphate quant à lui, il peut être substitué par : CO3 --, SO4-- ou
SiO4----.
C’est l’exemple de la francolite (Ca5 (PO4, CO3)3 (OH) et de la dahllite
(Ca5(PO4,CO3) 3(F)).
Dans les eaux superficielles des eaux littorales des régions tempérées on observe une
variation importante des teneurs en phosphore organique et inorganique.
Les eaux superficielles des zones équatoriales présentent moins de variation (activité
biologique continue). Cependant les eaux côtières peuvent avoir des apports plus ou
moins importants à partir du continent : par les cours d’eau (fertilisants ... ect) et par
le rejet d’eau usée des unités urbaines et industrielles (détergents ... ect). Ces apports
peuvent provoquer une prolifération rapide du phytoplancton. Il semble que le
phosphore est la cause principale d’un tel résultat, car si l’azote manque, les algues
peuvent fixer l’azote moléculaire dissous dans l’eau de mer. Ceci peut avoir une
conséquence importante sur l’oxygène dissous qui sera épuisé par la régénération.
500
1000
Profondeur (m)
1500
2000
2500
3000
3500
Phosphaye (µmole/l)
0 1 2 3
0 0
1000 1000
2000 2000
Profondeur (m)
Profondeur (m)
3000 3000
4000 4000
5000 5000
6000 6000
150 175 200 225 250
Oxygène dissous (µmole/l)
Profils des phosphates et de l'oxygène dissous dans l'océan Indien
(Programme INDIGO, Sta. )
0,0 0,5 1,0 (µmole/l)
Phosphates 1,5 2,0
0
1000
Profondeur (m)
2000
3000
4000
5000
Profile des Phosphates (Océan Atlantique)
Programme Topogulf (Sta 43,44,45)
Nitrates (µmole/l)
0 10 20 30 40
0
1000
2000
Profondeur (m)
3000
4000
5000
6000
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Phosphate (µmole/l)
Profils des phosphates et de l'oxygène dissous dans l'océan Indien
(Programme INDIGO, Sta. )
20
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6) LE RAPPORT N/P
22
6.1) VARIATION SAISONNIERE ET REGIONALE DU RAPPORT N/P :
Le rapport N/P varie avec les saisons et selon les région dans de très
larges limites, entre environ 3 et 40.
Cependant, pour l’océan global, ce rapport a été admis comme constant et égale à
environ 16 jusqu’à il y a deux décennies.
23
24
7) LE SILICIUM DISSOUS DANS L’EAU DE MER
Elle est introduite dans l’eau de mer par plusieurs agents sous forme
dissoute et particulaire:
• Rivières et estuaires
• Aérosols
• Diffusion à partir du sédiment marin
• Volcanisme sous marin
• Erosion des côtes ...
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7.3) BALANCE DE LA SILICE DANS L’EAU DE MER
Les principales sources de la silice dissoute dans l’océan sont les eaux
fluviatiles (2 * 1014 g/an) et l’érosion des roche par les glaces dans
l’antarctique (4 à 5 * 1014 g/an). La croissance du phytoplancton à test
silicique et leur sédimentation au fond de l’océan est le principal facteur
enlevant la silice dissoute dans l’eau de mer. Cette extraction s’élève à 1
à 1,4 * 1014 g/an.
Total 6 à 7 1 à 1,4
Différence Environ 5 à 6
27
7.4) ASSIMILATION DE LA SILICE DISSOUTE DANS L’EAU
DE MER :
28
7.5) DISTRIBUTION DE LA SILICE DISSOUTE :
Dans les eaux littorales et côtières, la concentration de la silice est
généralement élevée par l’apport continental et l’interaction des eaux
avec les côtes.
Là où il y a un développement phytoplanctonique (diatomées) important,
les variations saisonnières de la concentration de la silice sont très
marquées. Le déclenchement intensif de l’activité biologique en
printemps conduit à une chute rapide et importante des teneurs de la
silice. La régénération commence en fin d’été et atteint son maximum
en début d’hiver.
Dans les eaux de surface la concentration de la silice dissoute est, en
général, faible ou nulle (sauf dans le cas des zones à remontées d’eau
profonde ou de convergence). Cette concentration augmente
progressivement avec la profondeur pour atteindre un maximum
généralement au fond. Cette distribution diffère de celle des nitrates et
des phosphates et varie d’un bassin océanique à un autre.
La distribution de la silice à l’échelle globale laisse penser qu’elle est
contrôlée par les processus biologiques que par les processus non
biologiques tels que la réaction avec les minéraux aluminosilicatés.
Silice (µmol/l)
0 5 10 15 20 25 30
0
500
1000
Profondeur (m)
1500
2000
2500
3000
3500
Profile de la Silice
(Programme Topogulf Sta 67, Atlantique)
29
0,00 50,00 Silice (µmole/l) 100,00 150,00
0
1000
2000
Profondeu (m)
3000
4000
5000
6000
Profile de la Silice
(Programme INDIGO I Sta 3, Indien)
30
Cycle de la Silice dans l’eau de mer (inespéré de Jacques et
Tréguer, 1986). Les flux ont pour unité 1012 gSi /an.
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Titre : LES SELS NUTRITIFS DANS L’OCEAN
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Auteur : KODEX
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Date de création : 19/12/2006 22:57:00
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Dernier enregistr. le : 19/12/2006 22:57:00
Dernier enregistrement par : BOULAHDID Mostefa
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Dernière impression sur : 19/12/2006 22:57:00
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