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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique

Université Kasdi Merbah -Ouargla-

Faculté des hydrocarbures, des énergies renouvelables et science de la


terre et de l’univers
Département de production des hydrocarbures

MEMOIRE

Pour obtenir le Diplôme de licence


Option: Production Professionnelle

THEME-

Etude de déposition des sulfates de baryum et leur prévention par la


séparation sélective au niveau
(Champs de TFT, In Aménas)

Présenté Par:

Mebarki Sabrine Bennoui Aymen Bouhous Oussama

Encadreur: Mr. Med Elhadi Atili Univ.Ouargla

Année universitaire: 2022 / 2023


REMMERCIMENT

En premier lieu nous tenons à remercier notre dieu qui nous a donné la puissance et terminer
ce travail.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire.
Nous remercions très chaleureusement et spécialement notre Encadreur, Mr. Med Elhadi
Atili qui accepté de suivre ce travail, pour sa disponibilité, sa guidance, son écoute et ses conseils
précieux grâce à lesquelles nous avons pu préserver et rester toujours motivés. Aussi Nous
remercions également Melle BOUFADES Djamila et Mr. ARBAOUI Mohamed Ali pour sa
disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribués à alimenter notre réflexion.
Nos remerciements s’adressent également à tous les enseignants qui nous ont enseignés
tout le long de notre parcours universitaire et à toute l’équipe Pédagogique de la faculté des
hydrocarbures, des énergies renouvelables et de la science de la terre et de l’univers et en
particulier celle du département de production.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail avant tous :
À mes chers mon père et ma mère
Qui m’ont toujours Poussé et motivé dans mes études.
Ce travail représente donc l’aboutissement du soutien et des
encouragements qu’ils m’ont prodigués tout au long de ma scolarité.
Qu’ils en soient remerciés par cette trop modeste dédicace.
C’est un moment de plaisir de dédier cet œuvre, a ma famille
A mes amis proche Ikram Younes Hamza Skander Moumen Sami
Ayoub Mohamed Walid Mohcen Chakib Hako Ahmed
À tous les membres de ma famille mes parent, mes sœur
À mon encadreur, toutes les enseignantes d’hydrocarbures Surtout Mr.
Arbaoui et Mr. ELHADI Atili.
À La fin je dédie très chaleureusement ce mémoire à mon trinôme
Sabrine et oussama
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :
A ceux qui m’ont donné la vie, à ceux qui m’ont
encouragée le long de mes études :
Ma très chère mère Rabai Hakima et mon père Farid, que
le dieu me les protège et me les gardes ;
A tout ma famille, et spécialement ma sœur Louiza;
Et très chaleureusement à mon ami Oualhci wayl
balkacem;
A tous mes enseignants de la faculté des hydrocarbures ;
A toutes les personnes qui m’ont aidé de proche ou de loin
pour réaliser ce travail.
Dédicaces
SOMMAIRE :

Introduction générale......................................................................................................................................... 1

CHAPITRE 1 : Généralités sur l’endommagement .............................................................................. 2


1-1 Introduction : ...................................................................................................................................................... 3
1-2 Définition de l’endommagement : ...................................................................................................................... 3
1-2-1 Localisation de l’endommagement : ....................................................................................... 3
1-2-2 Accumulations de particules : ................................................................................................. 4
1-2-3 Les différentes causes de l’endommagement : ........................................................................ 5
1-3 Les différents dépôts rencontrés dans les champs Pétroliers :................................................... 8

Chapitre 2 : Déposition et traitement des sulfates de baryum ............................................................. 2


2-1 Introduction : .......................................................................................................................................................... 3
2-2 Les dépôts des Sulfates de Baryum (BaSO4) : ...................................................................................................... 3
2-2-1 L’Origine des sulfates de baryum : ........................................................................................ 5
2-2-2 Caractéristiques des sulfates de baryum : ............................................................................... 5
2-3 Déposition des sulfates de baryum : ........................................................................................... 9
2-4 Traitement des sulfates de baryum : ......................................................................................... 15
2-4 Conclusion : .............................................................................................................................. 23

Chapitre 3 : Analyses et Traitement de l’eau par la séparation sélective dans les champs de TFT–
Ain Amenas ........................................................................................................................................... 2
3-1 Présentation de champs TFT : ............................................................................................................................... 4
Introduction : ..................................................................................................................................... 4
3 -1-1 Situation et historique de la région de TFT : .......................................................................... 4
3-1-2 Situation géologique :.............................................................................................................. 7
3-1-3 La structure de la région de TFT : ........................................................................................... 8
3-2 Analyses et Traitement de l’eau par la séparation sélective : ................................................................................. 9
Introduction : ..................................................................................................................................... 9
3-2-1 Traitement de BaSO4 au niveau de TFT : .............................................................................. 9

Conclusion générale ............................................................................................................................. 3


Bibliographie : .................................................................................................................................. 2
Listes des figures :

Fig1-1: l’envahissement d’un réservoir par le fluide de forage [4]

Fig1-2 : Dépôt asphaltène [6]

Fig1-3 : Dépôt de paraffines [7]

Fig1-4 : Cristal du chlorure de sodium [7]

Fig1-5 : Dépôt de carbonate de calcium [7]

Fig1-6 : Dépôt de Sulfate de calcium (CaSO4) [6]

Fig1-7 : Sulfate de strontium (SrSO4) [6]

Fig1-8 : cristaux de sulfates de baryum [6]

Fig2-1 : dépôt de Sulfates de baryum (BaSO4) [12]

Fig2-2: Baryum Sulfates minéral [12]

Fig. 2-3: Structure cristalline de sulfate de baryum par SEM [11]

Fig2.4 : Les emplacements possibles de déposition de sulfate de baryum [9]

Fig2-5: Outil de milling [11]

Fig2-6: Broche [30]

Fig2-7: Sterling Beda

Fig. 2-8: Jet Blaster [6]

Fig. 2-9: L’inhibiteur de dépôt AD32 [12]

Fig. 2-10 : Propriétés des membranes de chaque processus

Fig.2-11 : Schéma du principe de l’osmose et l’osmose inverse [43]

Fig. 3.1 : Situation géographique de Tin Fouyé Tabankort [44

Fig.3.2 : Coupe stratigraphique du champ de TFT [44].

Fig. 3.3: Schéma simplifie du principe de séparation sélective au niveau des centres de séparation [47]
Fig.3.4 : Unité pilote de traitement d’eau au niveau de site TAM à TFT

Fig. 3.5: La séparation sélective au niveau de CS1

Fig. 3.6 : Schéma technique simplifie des composants de l’unité de traitement [45]
Tables des tableaux :

Tableau 1.1 : Comparaison des solubilités [10]

Tableau 2.1 : La solubilité de BaSO4 [15].

Tableau 2 .2 : la quantité de BaSO4 exprimée en mg dans 100 cm3 d’eau [15].

Tableau 2.3 : Les propriétés physique-chimiques d’inhibiteur AD32 [39]

Tableau 3 .1 : Les dates de découverte de champs de Tin Fouye Tabankort [44]

Tableau 3.2 : Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de la station d’injection CS2 [46]

Tableau 3.3 : Résultats d’analyses physico-chimiques de l’eau du réservoir ordovicien [46]

Tableau 3.4 : Résultats d’analyses des mélanges des eaux des deux réservoirs [46]
Liste des Abréviations :

TFT Tin fouyé tabankourt

AD32 Anti-dépôts

NF Nano filtration

RO Osmose inverse (reverse osmose)

Ppm Partie par million

SR Rapport de saturation du tartre

Pi Le produit ionique

IS Indice de saturation

CS Centre de séparation

MAP Manque à produire

CPC TFT Centre principale collecte tin fouyé tabankourt

MIC Concentration minimale de l’inhibition

CEOR Chemical enhanced oil recovery


NOMENCLATURE :

Kps Produit solubilité mol2 * l-2

C Concentration ppm

S Solubilité g/l au mol/l

o
T Température C

V Volume L

Q Débit m3/jour

P Pression bar
Résumé :

Le dépôt de sulfate de baryum est l'un des problèmes majeurs et les plus graves dans les champs
pétrolifères, en particulier dans le TFT.
La formation de ces dépôts est le résultat de l'incompatibilité des eaux entre l'eau d'injection,
riche en anions soufre, et l'eau souterraine qui contient des cations de baryum. Pour résoudre ce
problème, notre travail repose sur le traitement de l'eau d'injection par séparation sélective et
inhibiteurs chimiques, mais le travail avec les inhibiteurs n'a pas donné d'efficacité en raison de
la forte concentration en BaSO4

Mots clé : sulfate de baryum, dépôts, l'incompatibilité, l'eau d'injection, anions soufre, l'eau
souterraine, cations de baryum, séparation sélective, inhibiteurs chimiques.

Abstract:

Barium sulphate deposition is one of the major and most serious problems in oilfields,
particularly in the TFT.The formation of these Barium sulphate deposits is the result of water
incompatibility between injection water, rich in sulphur anions, and groundwater, which
contains barium cations. To solve this problem, our work is based on the treatment of injection
water by selective separation and chemical inhibitors, but the work with inhibitors did not give
any efficiency because of the high concentration of BaSO4.

Keywords: Barium sulphate, deposits, incompatibility, injection water, sulphur anions,


groundwater, barium cations, selective separation, chemical inhibitors.
Introduction générale

1
Depuis 1980 et dans le champ de TFT, l’injection de l’’eau a été mise en œuvre dans
le but d’améliorer la récupération d’huile par le maintien de pression dans le réservoir,
cette opération pose le problème des dépôts de sulfates de baryum en contact avec l’eau
de gisement En général, les types de dépôts de ``tartres minéraux`` les plus fréquents dans
les gisements de pétrole sont les carbonates et les sulfates. Les différents changements
des conditions d`exploitation des gisements pétroliers sont à l`origine, ou tout au moins,
favorables à la formation des dépôts de carbonates et de sulfates.

Le dépôt de sulfates, quant à lui, se produit par suite du mélange d`eaux incompatibles,
une eau de formation (gisement) contenant des ions baryum, calcium et/ou strontium avec
une eau d`injection sulfatée, comme une saumure de type eau de mer.

Ces derniers provoquent le bouchage des puits et autres canalisations d`évacuation et


complication supplémentaire, ils résistent aux traitements chimiques et mécaniques qui
sont des techniques traditionnellement utilisées pour supprimer les tartres.

Ces dépôts se forment en concrétions très dures, qui au niveau des puits, réduisent le flux
d`huile aux abords et bouchent les perforations.

2
Chapitre 01

CHAPITRE 1 :

Généralités sur
l’endommagement

2
Chapitre 01

1-1 Introduction :

Dans le champ pétrolier, la production de pétrole est exposée à de nombreux


problèmes au fil du temps à cause de la déplétion naturelle ou à la suite d’un éventuel
endommagement de la couche productrice aux abords et intérieur du puits qui provoque
la diminution de la productivité du puits.

La récupération secondaire est assistée par l’injection d’eau pour le maintien de


pression de gisement et dissoudre les sels provoquant des dépôts sur les parois au fond
du puits.

1-2 Définition de l’endommagement :

Un endommagement indique la détérioration des qualités pétro-physiques par des


dépôts minérales ou organiques pouvant altérer la liaison couche-trou ainsi que
l’obturation des perforations [3].

1-2-1 Localisation de l’endommagement :

L’endommagement est défini comme étant un obstacle empêchant l’écoulement des


fluides du réservoir vers le puits, le schéma ci-dessous (Fig1.1) illustre parfaitement les
zones de localisation de l’endommagement tenant compte de la configuration du puits.
Au fond du puits [4].

Généralement, on trouve des dépôts constitués par des sédiments d`origine diverses
(particules issues de la formation, produits de corrosion des équipements) ou des
précipités (Sels, paraffines, asphaltènes…) a la paroi du puits [3].

1-2-1-1 Cake externe (zone 1) :

Le cake externe est formé de particules solides minérales ou organiques déposées


lors du forage sur la paroi du trou, consolide la paroi du puits, réduit l’infiltration de la
boue dans la formation. Son élimination se fait mécaniquement par grattage ou
chimiquement par lavage aux solvants ou aux acides. Aux abords du puits [4].

3
Chapitre 01

1-2-1-2 Le cake interne (zone 2) :

Le cake interne est constitué par de fines particules solides provenant de la boue, du
ciment et des fluides de complétions, se localise dans une très mince couronne aux
abords immédiats du puits et bloque les pores, rendant le milieu peu perméable [3].

1-2-1-3 La zone envahie (zone 3) :

Au-delà du cake interne se trouve la zone envahie par les filtrats de la boue et du
ciment, qui vont modifier l’environnement naturel du milieu poreux. On peut ainsi
observer : Changement de mouillabilité ; Formation d’émulsions ; Gonflement et /ou
délitage des argiles ; Précipitations diverses (minérales et parfois organiques) en cas
d’incompatibilité d’un filtrat avec les fluides en place [4].

1-2-2 Accumulations de particules :

Divers types de particules organiques résultant des modifications des conditions


thermodynamiques liées à la production, peuvent être la cause de colmatage du
réservoir [3]

Fig. 1.1: l’envahissement d’un réservoir par le fluide de forage [4].

Zone 1 : cake « externe » tapissant les parois du puits.

Zone 2 : cake « interne » : solides ayant pénétrés dans le milieu poreux.

Zone 3 : zone envahie par le filtrat.

Zone 4 : zone vierge où la perméabilité n’est pas affectée.

4
Chapitre 01

1-2-3 Les différentes causes de l’endommagement :

Le diagnostic de l’origine et du type de l’endommagement est vital pour le choix


d’un bon traitement. Plusieurs causes sont à l’origine de l’endommagement empêchant
ainsi les puits de produire avec un potentiel optimum.

Ces facteurs peuvent être soit apparentés à la production même, soit aux opérations
d'intervention (Work-Over, Snubbing…) et les opérations de forage [4].

1-2-3-1 Broyage de la roche réservoir :

Cette action peut bloquer certains réservoirs en effet, la pulvérisation de nombreuses


particules permet à ces dernières de boucher les pores. Ce phénomène touche
principalement les roches carbonatées ou tendres [4].

1-2-3-2 Invasion par la boue :

L’endommagement par la boue de forage peut être causé par :

 Un effet physique :

Les particules solides de la boue ont entraîné par le filtrat vont causer l’obturation des
pores et une réduction de la perméabilité.

 Un effet chimique :

Il se traduit par des émulsions de fortes viscosités entre les fluides de forage et ceux du
gisement ce qui cause une baisse notable de productivité [3].

1-2-3-3 Cimentation du casing :

Le filtrat aqueux du laitier du ciment peut provoquer des endommagements


similaires à ceux des fluides de forage.

Un squeeze directe sans trop de précautions sur l’injectivité et l’utilisation d’un fluide
inadéquat dont la capacité de colmatage peut endommager la couche et provoquer une
baisse de production [3].

5
Chapitre 01

1-2-3-4 Gonflement des argiles :

Le gonflement des argiles est un autre type d’endommagement. Ce dernier est dû à


l’invasion du filtrat à base d’eau des forages, de Work-Over et les fluides de
complétion, ce qui peut troubler l’équilibre entre l’eau de formation et les argiles, qui
se gonflent et réduisent ainsi sévèrement la perméabilité, et peut causer des coincements
des outils d'intervention ou de forage……etc [5 ].

1-2-3-5 Endommagement dû aux opérations sur puits :

En générale, Pour des normes de sécurité la plupart des opérations d'interventions


sont exécutées en tuant le puits et ceci en utilisant une boue à base d’huile qui peut
provoquer un endommagement sévère [3].

 Colmatage des perforations :

Au cours des opérations de Work-Over ou de Snubbing, un filtre cake se forme toujours


dans les perforations [3].

 Changement de mouillabilité :

La mouillabilité est l’aptitude de la roche à être recouverte préférentiellement d’un film


d’huile ou d’eau.

Les solvants et les tensioactifs présents surtout dans le filtrat des boues à émulsion
inverse, peuvent altérer la mouillabilité de la roche, la formation devient donc
mouillable à l’huile ce qui diminue la perméabilité relative à l’huile [5].

 Formation d’une émulsion :

Une émulsion est le résultat d’un mélange intime entre deux fluides non miscibles, à
savoir ici :

 L’eau de filtrat de boue avec le brut de réservoir.


 Le filtrat d’une boue à l’huile avec l’eau de réservoir.

Une émulsion est caractérisée par leur forte viscosité. Elle peut même réduire
considérablement la productivité des puits qui lui est inversement proportionnelle. Elle
peut être dissociée par l’injection des agents tensioactifs afin de diminuer leur tension

6
Chapitre 01

interfaciale et de la casser [3].

1-2-3-6 Endommagement dû à la Stimulation :

a) Acidification :

L’acidification dont le rôle premier est d’éliminer les conséquences d’un colmatage aux
abords du puits (soit en attaquant la matrice proprement dite pour contourner le
colmatage, soit en détruisant les agents générant le colmatage), mais aussi peut générer
des nombreux problèmes tels que :

Une attaque du ciment inter-granulaire libérant des particules fines ou des grains de
sable.

Des réactions secondaires pouvant conduire à la formation de précipités ou de


produits visqueux d’où bouchage des pores et augmentation de la viscosité [5].

b) Fracturation :

Le risque majeur est dans le développement vertical de la fracture qui est capable
de mettre le puits en communication avec une zone contenant un fluide que l’on ne
souhaite pas produire (fluide indésirable), à noter ici encore l’importance d’avoir une
cimentation étanche pour ne pas initier une fracture dans une zone indésirable [5].

1-2-3-7 Endommagement dû à l'exploitation :

Cet endommagement est la cause principale d’abaissement de la productivité des puits,


il est caractérisé par deux importants paramètres, sa composition et sa localisation. La
maîtrise de ces derniers représente la clef de la réussite d’un traitement choisie ; par le
choix des fluides appropriés et les méthodes de placement. Dans le domaine pétrolier on
retrouve plusieurs types d’endommagement plus ou moins difficile à enlever par le
procédé d’acidification ou frac acide ou autre [3].

7
Chapitre 01

1-3 Les différents dépôts rencontrés dans les champs Pétroliers :

Dans la production du pétrole, plusieurs dépôts (organiques et minéraux) de


différentes compositions sont encore rencontrés, en particulier sur les parois des
installations de fond, et aux abords du puits causant ainsi des perturbations dans la
production. La formation de ces dépôts est due de la déplétion naturelle ou
l’incompatibilité entre l’eau d’injection (utilisé pour la récupération de pétrole ou pour
dessalage) et l’eau de gisement [6].

1.3.1 Les dépôts organiques :

Les hydrocarbures sont en condition supercritique dans le réservoir. Leur évacuation


vers la surface provoque alors une sursaturation des alcanes les plus lourds. Il existe
différents types de dépôts organiques (asphaltene, résine, paraffine, cire …etc.), les
quatre sont des composés naturels contenus dans la plupart des pétroles brutes. Face à
ces problèmes, il faut procéder au traitement d'une manière propre à chaque dépôt [1].

1-3-1-1 Les dépôts d’asphaltènes :

Les asphaltènes sont des composés foncés (brun noir), durs et cassants constituant la
partie lourde du pétrole. Ils peuvent se déposer partout (matrice, les perforations,
tubing) à cause du changement des conditions thermodynamiques (température ou/et
pression) Ils sont insolubles dans le pentane normal, heptane normale et solubles dans
les solvants aromatiques (benzène, toluène…etc.). Ils sont définis comme étant des
hydrocarbures à base aromatique de structure amorphe. Ils sont présents dans le pétrole
brut sous forme de particules colloïdales dispersées [5].

Fig1.2: Dépôt asphaltene [6].

8
Chapitre 01

1-3-1-2 Les dépôts de paraffines :

Ce sont des précipités des hydrocarbures lourds, ils sont généralement rencontrés dans
l’ensemble du puits y compris le tubing et les perforations. Ainsi leurs conditions de
formation dépendent de:

✓ La teneur en éléments lourds dans le puits.

✓ L’abaissement de température et de pression.

✓ Pompage d’un fluide froid par rapport aux éléments lourds du brut.

En général, Les paraffines sont des alcanes, à savoir des molécules linéaires
d'hydrocarbures saturés à chaîne droite (de formule brute CnH2n+2) [7].

On distingue principalement:

• Paraffine solide : cires (n = 20 à 40).

•Paraffine liquide (n = 8 à 19).

Fig1.3 Dépôt de paraffines [7].

9
Chapitre 01

1-3-2 Les différents dépôts minéraux :

Les eaux des gisements pétrolifères sont généralement très chargées en sels et voir
même saturées. Le sel prédominant et le chlorure de sodium, mais il est toujours
accompagné, en quantités très variables de sels de calcium, potassium, magnésium,
baryum, strontium, sous forme de sulfates, carbonates, bicarbonates, chlorures, iodures
et bromures [8].

1-3-2-1 Phénomène de formation des dépôts minéraux :

Dans le puits, avant forage, les minéraux des eaux d’injection sont dissous et en
équilibre avec ceux qui constituent la roche réservoir. Ce n'est qu'au moment du forage
et de l'exploitation du puits qu'ils risquent de précipiter dans le réservoir (sous forme des
dépôts ou tartre), du fait des modifications des conditions thermodynamiques (T, P et
PH).

La précipitation est considérée comme la production par réaction chimique, d’une


espèce peu soluble dans le solvant où se produit la réaction. Elle ne se produit que si la
sursaturation (concentration en soluté supérieur à sa solubilité) est très importante [8].

1-3-2-2 Les sels rencontrés dans les puits pétroliers :

La composition des dépôts varie suivant la nature d’eau produite, les principaux
dépôts connus et communs aux champs pétroliers sont établis comme suit :

1-3-2-2-1 Les sels solubles :

1-3-2-2-1-1 Chlorure de sodium (NaCl) :

Le chlorure de sodium est le sel qui se trouve en plus grande quantité que les autres.
Dans certaines eaux de formation la concentration en chlorure de sodium peuvent en
contenir jusqu’à 350 g/l, donc proche de la sursaturation qu’une très faible variation de
température évaporation d’eau due à la chute de pression (à 0°C et la concentration est
de l’ordre de 357g/l), provoque une précipitation importante de NaCl

10
Chapitre 01

Na+ + Cl- → NaCl (1.1)

C’est toutefois le dépôt de sel le moins gênant pour le producteur et une simple
injection d’eau douce suffi pour empêcher ces dépôts de se former [9].

Fig1.4: Cristal du chlorure de sodium [7].

1-3-2-2-2 Les sels peu solubles :

1-3-2-2-2-1 Carbonates de calcium CaCO3 :

Les carbonates de calcium, sont des sels qui se forment suivant une réaction de
précipitation par la combinaison des ions calcium avec les ions carbonates ou
bicarbonates selon les deux réactions suivantes :

Ca+2 + CO3-2 → CaCo3 (1.2)

Ca+2 + 2HCO3- → CaCo3 + CO2 + H2O (1.3)

Pour lutter contre les dépôts de carbonate de calcium les producteurs utilisent :

 L’acidification qui est le moyen plus pratiqué mais il faut se prévenir contre les
problèmes de corrosion qui risquent de se présenter
 L’inhibition par les poly-phosphates (produits anti-dépôts) [9].

11
Chapitre 01

Fig1.5 : Dépôt de carbonate de calcium [7].

1-3-2-2-3 Les sels insolubles :

1-3-2-2-3-1 Dépôts de sulfates :

Les dépôts sulfates sont les résultats d'un mélange de deux eaux. L'une avec des
ions alcalino-terreux (baryum, strontium, calcium) et l'autre avec des ions sulfates
(SO4-2). Le dépôt se constitue donc au moment du mélange et une de ses
caractéristiques principales est une cinétique de formation immédiate On les retrouve
dans la formation (à cause de l'injection d'eau), et le risque principal est donc de
colmater des zones de drainage ou de venir modifier les conditions de production aux
environs du puits (perfos, liaison couche trou, etc.) [5].

a) Sulfate de calcium (CaSO4) :

Le dépôt de sel de Sulfate de Calcium est l’un des dépôts courants rencontré lors de
l’exploitation des gisements pétroliers dont l’origine principale est l’incompatibilité des
eaux extraites des nappes phréatiques, Une des causes majeures de la formation des
dépôts de sulfate de calcium est la baisse de pression que l’effluent subit le long du
puits. L’évaporation partielle de l’eau de gisement peut conduire aussi à la sursaturation
donc une précipitation rapide.

C’est un sel relativement soluble (environ 2 g/l) mais il suffit qu’il se trouve à une
concentration voisine de sa limite de solubilité pour provoquer des dépôts durs et
incrustants [4].

12
Chapitre 01

Ca+2 + SO4-2 → CaSO4 (1.4)

Fig1.6 : Dépôt de Sulfate de calcium (CaSO4) [6].

b) Le sulfate de strontium(SrSO4) :

Sa précipitation peut se produire par évaporation de l’eau, l’élévation de


température, ou mélange d’eau non compatible selon la réaction :

Sr+2 + SO4-2 → SrSo4 (1.5)

Il est beaucoup moins soluble que le sulfate de calcium et présente comme lui une
diminution de la solubilité en fonction de la température [8].

Les dépôts de SrSO4 sont pratiquement inattaquables, mêmes par les acides [9].

Fig1.7: Sulfate de strontium (SrSO4) [6]

13
Chapitre 01

c) Le sulfate de baryum (BaSO4):

C’est le dépôt le plus gênant car il est dur et compact ainsi que ses limites de
solubilité sont très basses. Sa formation se déroule selon la réaction :

Ba+2 + SO4-2 → BaSO4 (1.6)

Fig1.8: cristaux de sulfates de baryum [6].

1-3-2-2-3 Comparaison entre les trois dépôts :

A titre de comparaison, la solubilité du BaSO4 dans l’eau douce est de 2 mg/l, c’est-
adire 10 fois inférieur à celle du CaCO3, 100 fois inférieur à celle du SrSO4 et mille fois
inférieur à celle du CaSO4. Mais sa solubilité augmente avec la force ionique de l’eau et
on peut trouver dans une eau de gisement jusqu’à 50 mg/l de sulfates dissous. D’autres
parts, la taille des cristaux est d’autant plus grande que la sursaturation de la solution est
faible Le tableau ci-dessus donne une comparaison des solubilités du sulfate de baryum
et de sulfate de calcium, donc ce tableau montre que le premier qui se forme c’est le
BaSO4 [10].

14
Chapitre 01

Tableau 1-1 : Comparaison des solubilités [10] :

Elément BaSO4 SrSO4 CaSO4

Produit de 1.1 * 10-10 2.8 * 10-7 6.1 * 10-5


solubilité kps

La solubilité S 1.05 * 10-5 5.3 * 10-4 7.8 * 10-3

(mol/l)

15
Chapitre 02

Chapitre 2 :

Déposition et traitement des


sulfates de baryum

2
Chapitre 02

2-1 Introduction :

Les dépôts de BaSO4 posent un problème difficile en raison de la faible solubilité du


BaSO4 dans la plupart des types de fluides. En outre, la plupart des acides ont une
faible réactivité proportionnelle au tartre de BaSO4. Le dépôt continu de BaSO4 sur la
surface des tubes de production n'exposait que très peu de surface pour le traitement
chimique et, par conséquent, ce tartre était presque impossible à éliminer une fois qu'il
était déposé [11].

Cette introduction bibliographique est très générale et s'appuie sur des illustrations
issues de la littérature sur la présence du sulfate de baryum, la première partie de ce
chapitre donnant un aperçu général du sulfate de baryum, son origine, ses propriétés
physico-chimiques et chimiques indique des informations importantes. La partie traite
du dépôt de sulfate de baryum et de l'effet des conditions de dépôt sur sa formation.
Enfin, nous présentons les techniques techniques utilisées, qu'elles soient curatives ou
préventives.

2-2 Les dépôts des Sulfates de Baryum (BaSO4) :

Ce sont des dépôts les plus incrustants et les plus dangereux parmi les autres dépôts
existants dans les champs pétroliers, ces dépôts forment des bouchons imperméables,
colmatant, inattaquables à l’acide et aux basses bases.

En générale, les problèmes posés par les dépôts de sulfates de baryum BaSO4 à cause
de l'incompatibilité des deux eaux, l’une de ces eaux (eau de gisement) contiennent des
sels de baryum Ba2+ en solution. Et l’autre c’est une eau riche en sulfates SO4-2 souvent
appelés des eaux sulfatées eau d’injection.

Ce contact peut se produire lors d'un lavage continu pour éliminer les dépôts de sel, ou
lors de l’injection d’eau dans le gisement pour maintenir la pression de réservoir. L'eau
injectée atteint finalement le puits de production, le contact avec l’eau de formation

3
Chapitre 02

provoque la précipitation de sulfates de baryum, ces cristaux généralement se collent aux


parois de tubing des puits formant un dépôt insoluble et très dense (très compact).

La solubilité de sulfates de baryum dans l’eau douce est de 2 mg/l, c’est-à-dire dix fois
inférieure à celle du carbonate de calcium, cent fois inférieur à celle du sulfate de
strontium et mille fois inférieur à celle du sulfate de calcium.

Le BaSO4 est insoluble dans l’eau et dans l’éthanol, presque insoluble dans les acides
et les solvants organiques. Il est peut-être dissout dans l’acide sulfurique concentré à
chaud, la température de décomposition de sulfate de baryum est de 1580-1600°C [12].

Il se forme suivant les réactions :

Ba+2 + SO4-2 → BaSO4↓ (2-1)

BaCl2 + Na2SO4 → BaSO4 + 2NaCl (2-2)

Fig2-1: dépôt de Sulfates de baryum (BaSO4) [12].

4
Chapitre 02

2-2-1 L’Origine des sulfates de baryum :

Les dépôts des sulfates de baryum se forment après l'interaction de l'eau de réservoir
(l'eau de gisement qui contient du baryum Ba+2) et de l'eau injectée (l'eau d’injection
riche en sulfate SO4−2), cette formation à des effets nuisibles sur les équipements
utilisés dans le processus de dessalage par exemple : le colmatage des puits et la
corrosion des installations. Ces deux phénomènes affectent fortement le procédé de
récupération du brut [13].

2-2-2 Caractéristiques des sulfates de baryum :

2-2-2-1 Propriétés physico-chimiques des sulfates de baryum :

Les sulfates de baryum BaSO4. Il s'agit de cristaux orthorhombiques incolores ou


blancs ayant une masse moléculaire relative de 233,4 une densité relative de 4,5 (15 °C),
un point de fusion de 1580 °C et un indice de réfraction de 1,637. Il est presque insoluble
dans l'eau avec une solubilité de 0,00022 à 18 °C et de 0,0041 à 100 °C [14].

Il est légèrement soluble dans l'acide sulfurique concentré et soluble dans une solution
de carbonate de métal alcalin dans laquelle il est converti en carbonate de baryum il est
insoluble dans d'autres types d'acides ou de bases. Dans la nature, il existe sous la forme
minérale de baryte [12] .

Fig. 2.2: Baryum Sulfates minéral [12]

5
Chapitre 02

2-2-2-2 Structure cristalline des sulfates de baryum :

Les cristaux de BaSO4 comme ceux du SrSO4 sont, d’une part, orthorhombiques
mailles très voisines, d’autre part, ils sont de nature poreuse avec tendance à absorber
les ions étrangers qui peuvent Co-précipiter. Par contre le CaSO4 est orthorhombique,
monoclinique à mailles très différentes de celles du BaSO4 et du SrSO4.

Le sulfate de baryum cristallise dans le système orthorhombique. Ses paramètres de


maille varient selon les auteurs. Obtient :

a = 8.88 Å ; b = 5.46 Å ; c = 7.16 Å

Fig. 2.3: Structure cristalline de sulfate de baryum par SEM [11].

2-2-2-3 Solubilité du BaSO4 :

Le BaSO4 est le sel qui possède la plus faible solubilité. A 25 °C, Rosseinsky 1958
mesure par conductimétrie et il a trouvé une solubilité égale à 1,04 ˟ 10-5 mol/l soit 2,5
mg/l [12].

6
Chapitre 02

Sohnel et al ont trouvé que Le produit de solubilité du BaSO4 à 25°C est égal à
1,10.10-10 [15].

La solubilité de BaSO4 dans l’acide sulfurique concentré (densité 1,853) est de 15.89
g dans 100g de solution saturée à 25 °C. La solubilité chute rapidement quand la
solution d’acide sulfurique est diluée (0,05 g par 100 g de solution diluée contenant 83
% d’acide concentré) [16].

La solubilité de sulfate de baryum exprimée en mg de sel pour 100 cm3 d’eau est la
suivante :

Tableau 2-1 : La solubilité de BaSO4 [15].

T(C°)
0.77 3.35 18 26.75
34

BaSO4 0.291
0.171 0.207 0.230 0.266
(mg/100ml)

Les valeurs de solubilité ne varient pas beaucoup d’un autre à l’autre [12].

Tableau 2-2 : la quantité de BaSO4 exprimée en mg dans 100 cm3 d’eau [15].

T(C°) 0 10 50
18 30

BaSO4 0.115 0.20 0.226 0.285 0.336


(mg/100ml)

7
Chapitre 02

 Le produit de solubilité :
Le produit de solubilité est la constante d'équilibre correspondant à la dissolution
d’un solide dans un solvant

Soit par exemple la dissolution du solide ionique de formule Xa Yb. La dissolution


est décrite par la réaction suivante [15] :

Xa Yb (solide) ↔ aXβ+ (aqueux) + βYα- (aqueux) (2-3)

Le produit de solubilité est :

Ks= [Xβ+]. [Yα-] β (2-4)

 Le produit ionique :
Le produit ionique (Pi) est le produit de concentrations d'espèces ioniques dans une
solution saturée ou non saturée. Lorsque seules les solutions saturées sont prises en
compte, le produit ionique est appelé produit de solubilité. Le terme produit ionique est
applicable à tous les types de solutions [17].

- Conditions de précipitation :
 Si Pi < Kps → pas de précipitation.
 Si Pi > Kps → existante de précipitation
 Si Pi = Kps → limite de précipitation (apparition du précipité)
Par exemple Le produit de solubilité du sulfate de baryum est de :

Kps = [Ba++]*[SO4--]=1.10-10

 Taux de saturation :
L’aptitude à précipiter peut-être mesurée dans un certain nombre de formes indice de
saturation (SI), sursaturation (S) et taux de saturation (SR). Le modèle de prévision
thermodynamique de multiples dépôts, utilisé dans cette étude, se base sur les taux de
saturation définis par l'équation :

(𝑩𝒂+𝟐) (𝑺𝑶𝟒−𝟐)
𝑺𝑹 = (2-5)
𝑲𝒑𝒔 (𝑻,𝑷)

8
Chapitre 02

[Ba2+]: Concentration initiale d'ion baryum (mol/l)

[SO42-]: Concentration initiale de l'ion sulfate (mol/l)

Ksp: Produit de solubilité de sulfate de baryum, dépend de la température T, du pH et


des forces ioniques. SR: dépend d'un certain nombre de conditions expérimentales, y
compris le mélange eau d’injection et de formation, la température (T), le pH et la force
ionique des espèces en solution [18].

(𝑩𝒂+𝟐)(𝑺𝑶𝟒−𝟐)
𝑺𝑰 = 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎(𝑺𝑹) = 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 (2-6)
𝑲𝒑𝒔(𝑻.𝑷)

- Si le (SI) calculé est nulle, la solution est en équilibre, et l’eau ne peut pas contenir
plus du minéral en solution pour une température et une pression donnée

- Si (SI < 0) la solution est sous-saturée et l’eau a une capacité d’avoir une dissolution
de plus du minéral mais la précipitation n’est pas possible.

- Si (SI > 0) la solution est sursaturée donc le minéral peut se précipiter que la
concentration en solution atteigne l'équilibre [19].

2-3 Déposition des sulfates de baryum :

2-3-1 Mécanisme de formation des dépôts :

Le dépôt de tartre peut se produire à partir d'un type d'eau en raison d'une
sursaturation en sels formant le tartre, attribué à des changements dans les conditions
physiques dans lesquelles l'eau existe. Le tartre se dépose également dans les pompes de
fond de puits, les tubes, les conduites d'écoulement du tubage, les dispositifs de
chauffage, les dispositifs de traitement, les réservoirs et autres équipements et
installations de production [11].

Le tartre peut se produire à proximité en aval de tout point du système de production


où une sursaturation est générée. La sursaturation peut être générée dans l'eau en
modifiant les conditions de pression et de Température ou en mélangeant deux eaux
incompatibles. Les dépôts les plus courants dans les champs pétroliers sont les
carbonates de calcium, les sulfates de calcium, et les sulfates de baryum [20].

9
Chapitre 02

La précipitation ne se produit que si la sursaturation est très importante et elle est


accélérée par la présence de points spécifique permettant d'initier la première étape de
précipitation du dépôt :

La nucléation, formation du premier germe solide dans la solution. Suivent alors les
étapes de germination puis croissance du dépôt, tant que les conditions
thermodynamiques sont favorables [21].

 Nucléation :
La nucléation est un processus complexe qui correspond à la phase initiale de
formation du cristal plus précisément une interaction entre des ions puis entre les
molécules ce qui forment un amas qui construit un noyau stable autrement dit le centre
de cristallisation. La nucléation peut-être spontanée ou provoquée par des conditions
externes [22].

 Période de germination :
La germination est la période nécessaire pour regrouper des ions ou des molécules à
l'intérieur d'un espace supposé sphérique caractériser par un rayon. La précipitation
commence par la formation de germes ou de pont sous forme déterminée et qui
caractérisent progressivement. Ils sont constitués par l'association de quelques ions. Par
exemple Ba+2 et SO4 -2, ces germes grossissent par fixation (adsorption) de nouveaux
ions de Ba+2 et SO4 -2 le cristal grossit [17].

 Période de croissance cristalline :


Après le processus de nucléation l’étape suivante nécessite la croissance des particules
pour obtenir des particules plus grandes. Ce processus est connu sous le nom de
croissance cristalline et il est décrit par trois théories : la théorie de la couche
d'adsorption et la théorie de la dislocation de la vis. La théorie des dislocations à vis et
l’énergie de surface.

 Agglomération et agrégation :
Des cristaux peuvent s’associer pour former un ensemble homogène et cohérent. Selon
la nature des forces qui lient les cristaux on distingue :

10
Chapitre 02

 La coagulation ou floculation qui mettent en jeu des forces faibles de type


vander Waals.

 L’agrégation qui consiste en un assemblage rigide de particules cristallines


individuelles. Les liaisons entre les particules sont alors des ponts
cristallins.

 L’agglomération qui est un assemblage plus ou moins lâche de particules.

 L’agglomération peut intervenir en l’absence de sursaturation, ce


mécanisme concerne plus particulièrement les particules de tailles
inférieures [8].

2-3-2 Les principales causes de formation des dépôts :

Les principales causes de formation des dépôts dans les champs pétroliers sont [12] :

2-3-2-1 Chute de pression :

Pendant le processus de la production, l’eau de formation est soumise à la réduction


continue de pression, Lorsque la pression est suffisamment réduite certains gaz dissous
s’échappent, La diminution de la concentration d’un de ces gaz provoque la formation
de certains dépôts. Par exemple la diminution de dioxyde de carbone CO2 perturbe
l’équilibre de bicarbonate-carbonate ce qui augmente la probabilité de formation des
dépôts de carbonate de calcium [12].

2-3-2-2Changement de température :

Les surfaces d'un équipement chaud tel qu'un moteur ou un échangeur de chaleur
pour une pompe conduisent à la formation de dépôts, la chaleur provoque un entartrage
[23].

Des études ont montré que la solubilité du BaSO4 augmente avec l'augmentation de
la température (20-100 ° C) et Il y a donc moins de précipitations à des températures
plus élevées [24].

En commun, une augmentation de la température de 40° à 90° C provoque une


augmentation de la solubilité de BaSO4 et une diminution de la solubilité de CaSO4 et
SrSO4 [25].

11
Chapitre 02

2-3-2-3 Changement des caractéristiques minérales :

Un changement dans les caractéristiques minérales des eaux, pourrait conduire à la


formation de dépôts en raison du changement des forces ioniques des ions en solution,
d’où La concentration totale des sels contenus dans l'eau constitue un facteur important
[15]
.

2-3-2-4 Mélange des eaux incompatibles :

Lors de la récupération secondaire, l’eau des puits de production, contenant divers


minéraux, mélangée après la percée, à de l’eau d’injection provoque un changement
dans les caractéristiques minérales en raison de l’incompatibilité des deux eaux qui
conduit à la formation de dépôt.

Dans notre cas, l’instabilité par rapport au sulfate de baryum est une conséquence
directe de cet amalgame comme il est souvent le cas dans les champs d’hydrocarbures
de la mer du Nord. En effet, lorsque deux eaux incompatibles, eau de formation
contenant des ions de baryum et l’eau de mer contenant des ions sulfates sont
mélangées, le dépôt de sulfate de baryum est formé [26].

2-3-3 Effet des paramètres sur la formation de BaSO4 :

Le dépôt peut se produire en amont ou en aval à n'importe quel point du système de


production où se produit la sursaturation, cette dernière peut être créée dans une seule
eau par une modification des conditions (la pression et la température) ou en
mélangeant deux substances incompatibles. Les Changements de température, pression,
pH et la salinité peuvent également contribuer à la précipitation des dépôts [2].

•Influence de température :

En 1960 une étude sur la solubilité de BaS04 dans des solutions de chlorure de
sodium à 25 "C et à des molalités de chlorure de sodium réalisée par Templeton prouve
qu’a une force ionique constante, la solubilité de BaS04 augmente avec l'augmentation
de la température, par contre le CaSO4 réagisse à l’inverse [6].

12
Chapitre 02

La solubilité du sulfate de baryum augmente avec l'augmentation de la force ionique


de la saumure et avec la pression mais la précipitation de sulfate de baryum est
fortement plus affectée par la température [12].

Aussi une étude de Jacques et Borland en 1960 concernant la solubilité du sulfate de


strontium dans une saumure de chlorure de sodium montre que la solubilité de SrSO4
augmente avec la force ionique et diminue avec la température [12].

•Influence de pression :

Les variations de pression provoquent des variations de concentration des gaz


dissout, et dans ce cas, des déplacements d’équilibre susceptibles de modifier les
conditions de précipitation. En effet les grandes variations de pression ont lieu au cours
de la remontée des effluents en surface dans les puits producteurs, ce qui provoque une
évaporation partielle de l’eau conduisant à une précipitation rapide de BaSO4 et CaSO4,
par contre la diminution de la pression favorise la formation des dépôts de CaCO3 [14].

Les sulfates de calcium, de baryum et de strontium sont plus solubles à des


pressions plus élevées. Par conséquent, l'eau de formation va souvent précipiter un
dépôt de sulfate lorsque la pression est réduite pendant la production. Le tartre peut se
déposer autour du puits, au niveau des perforations dans le puits. Ou dans la pompe de
fond en aval (si elle est utilisée). Le sulfate de baryum est courant au niveau des
perforations ou en aval des chokes, où la pression est considérablement réduite. Une
chute de pression peut provoquer un dépôt de sulfate de calcium. La raison est tout à fait
différente de celle pour le carbonate de calcium. La présence ou l'absence de CO2 en
solution n'a pas grand-chose à voir avec la solubilité du sulfate de calcium. La solubilité
de la formation de tartre dans un système biphasé augmente avec l'augmentation de la
pression pour deux raisons [27].

13
Chapitre 02

•Influence de PH :

La concentration de CO2 dans l’eau affecte le pH et la solubilité de CaCO3, la


probabilité de précipitation est réduite à l’inverse plus le pH est élevé la précipitation est
plus probable [27].

En effet en présence d’un pH acide le H+ est fortement actif, elle attaque facilement
les dépôts inversement en présence d’un pH basique provoque la formation des oxydes
qui augmente la masse des dépôts et diminue la solubilité [14].

•Influence de salinité :

Une augmentation de la concentration des électrolytes, accélère la vitesse de


formation des dépôts .Dans le cas des solutions diluées, les activités des différents ions
en présence peuvent être assimilées à leurs concentrations. Pour des eaux chargées en
sels, ces ions sont assez rapprochés pour exercer entre eux des interactions
électrostatiques non négligeables , l’effet est d’autant plus prononcé que le nombre et
les charges des ions en présence sont importantes, il est caractérisé par la force ionique
qui est la demi somme des concentrations de chacun des ions multipliées par les carrés
de leurs charges. Les ions sont d’autant plus marqués que la force ionique de solution
est importante, il résulte de ceci que la solubilité d’un sel est augmentée par addition
d’un autre sel pour peu que les deux cohabitant ne comportent pas d’ions communs [14].

2-3-4 Localisation des dépôts de sulfate baryum :

La précipitation de sulfate baryum (BaSO4) généralement se produire dans plusieurs


endroits dans les champs pétroliers tels que :

- dans les réservoirs des hydrocarbures.

- dans le fond du puits, tubing.

- dans les installations de surface.

- les équipements de la raffinerie pour le traitement du pétrole brut [28].

14
Chapitre 02

Fig2.4 : Les emplacements possibles de déposition de sulfate de baryum [9].

2-4 Traitement des sulfates de baryum :

2-4-1 Traitement curatif :

2-4-1-1 Miling :

Il s’effectue par partage mécanique à l’aide de racleur, Il est utilisé pour gratter les
parois sur lesquels déposé le sulfate de baryum mais il peut causer des fissures au
niveau de tubing au cours de l’opération. Cette opération est réalisée par les unités Wire
lien, Work Over, snubbing [18].

a. Work Over :
Le Work Over est un terme anglais désigne reconditionnement d’un puits, toute
opération pratique sur un puits soit de réparation ou d’équipement ou d’entretien pour
améliorer ou rectifier leur production, ces opérations nécessitent la mise en œuvre
d’appareil et des équipements devers tel que (appareil de forage…) [29].

15
Chapitre 02

b. Les objectifs du Work Over :


- Élimination des dépôts de fond (sédiments)
- Renouvellement des équipements de fond et de surface (packeranchor- seal, tubing,
tête de puits) [3].

Fig2.5: Outil de milling [11].

2-4-1-2 Broach:

Une broche est un outil de fond monté sur un câble mécanique utilisé pour éliminer
le tartre au niveau de partie supérieure de tubing dans le but d’augmenté le diamètre
interne ce qui permet au câble d’atteindre les parties plus profondes. L’utilisation des
broches consiste à faire des multi passages de haut en bas avec des broches de diamètres
extérieurs croissants pour éliminer tous l'accumulation de tartre sur la paroi du tubing
[22]
.

Fig2.6 : Broche [30].

16
Chapitre 02

2-4-1-3 Scale Blaster :

Scale Blaster est un traitement mécanique par l’unité coiled tubing employé
principalement pour le nettoyage des dépôts de sulfate de baryum au niveau des
perforations et des obstructions à l'intérieur de tubing, il consiste à utiliser un fluide
visqueux avec un sable à haute pression [31].

Scale Blaster = Jet Blaster + gel + sable artificiel (Sterling Beads) ling Beads) [12].

Les propriétés de Sterling Beads :

 N'est pas abrasive


 Très efficace sur, les dépôts très durs et les bouchons de ciment
 Élimination des dépôts durs (enlever les dépôts), et inertes tels que BaSO4
 Nettoyage positif et par un seul passage.
 Technique sécurisée [12].

Fig2.7: Sterling Beads [31].

2-4-1-4 Jett Blaster:

Les outils pour l'opération Scale Blast se compose d'un nozzle en tête qui assure leur
passage, deux (2) nozzles latérale qui provoquent la rotation et la dérive de l'outil pour
le contrôle du nettoyage [32].

17
Chapitre 02

Une surveillance à 360 degrés du puits est assurée par une rotation
commandée de l’axe.
L'axe est rempli de fluide visqueux briseur.
Fournit une puissance hydraulique puissante aux Jetting nozzles.
Nettoyage unique (un seul passage positif).
Contrôler la taille des éléments coupants (incisives) [32].

Fig : 2-8 : Jet Blaster [6]

2-3-2 Traitement préventif :

2-4-2-1 Traitement de BaSO4 par Inhibition :

 Inhibiteurs de dépôt :
Les inhibiteurs sont des produits chimiques spéciaux utilisés principalement pour
ralentir ou prévenir la formation du tartre au niveau des systèmes d’eau [33].

Parmi ses inhibiteurs on peut citer l’Acide Ethylène Diamino-tétra-acétique (EDTA) qui
est l’agent de contrôle des ions métalliques le plus utilisée pour lutter contre la
formation du BaSO4 [34].

Il existe deux types d’inhibiteurs : inhibiteurs organiques et inorganiques

Ces derniers (les inhibiteurs inorganiques) ont une très bonne efficacité mais leurs
applications peuvent être limitées par une faible solubilité ou une stabilité thermique
inférieure à celle des inhibiteurs à base de phosphonate [35].

Leur potentiel d’inhibition est significativement affecté par l’augmentation de


température [36].

D’autre part le poly (acide acrylique) (PAA), l'acide phosphinocarboxylique, les


polymères sulfonés et les phosphonates sont les inhibiteurs organiques disponibles [37].

18
Chapitre 02

 L’Inhibiteur AD32 :
L’inhibiteur AD32 est un inhibiteur de dépôt utilisé pour le traitement des circuits
D’eau afin d’éviter la précipitation des sels de calcium, de strontium, de baryum, de fer
et D’autres cations en association avec des sulfates, des carbonates et des oxydes.
L’inhibiteur AD32 est particulièrement recommandé pour les lignes de pétrole brut et
pour les circuits D’injection d’eau afin de contrôler l’entartage du tubing, des pompes,
des Conduites [38].

Fig. 2-9: L’inhibiteur de dépôt AD32 [12]

19
Chapitre 02

Tableau 2-3 : Les propriétés physique-chimiques d’inhibiteur AD32 [39].

Nature Phosphonate

Aspect Liquide

Température de solidification -5 °C

PH 6–8

Matière active 25%

Point d'éclair 100°C (NF T 60-103)

Masse volumique 1230-1280 Kg/m3

Viscosité 10 m Pa/s

2-4-2-2 Traitement par désulfatation des eaux d’injection :

La filtration membranaire est de plus en plus utilisée comme procédé de


séparation dans de nombreux domaines, notamment dans les cycles de l'eau
(potabilisation, traitement des eaux usées, réutilisation de l'eau, adoucissement,
dessalement, etc.). Elle est basée sur l'application de différence de pression qui permet
le transfert du solvant à travers des membranes de la taille des pores qui assurent la
rétention du soluté [2].

Dans certains cas, et selon les caractéristiques géologiques du réservoir, les sulfates
Doivent être éliminés, notamment lorsque l’eau de formation est riche en ions Sr+2 et
Ba+2. Cela permet d’éviter la précipitation du sulfate de baryum et donc le colmatage
des roches poreuses du gisement [40]. Les opérations de la filtration membranaire sont
classées selon la section des pores, on peut citer, la microfiltration, l’ultrafiltration, la

20
Chapitre 02

nano filtration et l’osmose inverse. Ces procédés sont matures technologiquement mais
encore en plein développement industriel.

Fig. 2-10 : Propriétés des membranes de chaque processus [41]

2-4-2-3 La Nano filtration (NF) :

Les nano filtrés sont mis en œuvres selon le principe de la filtration tangentielle avec
un Transfert de matière à travers la membrane dû à un gradient de pression pouvant
varier de 10 à 40 bars. La couche active de ces nano filtres est constituée d'un matériau
organique ou Inorganique présentant une structure microporeuse avec des diamètres de
pores de l'ordre du nanomètre [42].

21
Chapitre 02

2-4-2-4 Osmose Inverse :

Les membranes d'osmose inverse ont des pores d'environ 0,0001 micron (0,1
nanomètre). Lorsque l'eau passe à travers le filtre à osmose inverse, elle devient
essentiellement de l'eau pure. En plus d'éliminer toutes les molécules organiques et les
virus, l'osmose inverse élimine également la plupart des minéraux présents dans l'eau.
Elle Élimine les ions monovalents. C'est-à-dire dessaler l'eau [2].

Pour comprendre le principe de fonctionnement de l’osmose inverse il est utile de


comprendre le principe d’osmose [12].

L’osmose, se produit naturellement lorsque la membrane semi-perméable sépare


deux solutions salines de concentrations différentes par la migration de l'eau d'une
solution à faible concentration vers une solution à forte concentration, jusqu'au point
d'équilibre des deux concentrations. C-à-dire des concentrations égales [2].

Les membranes semi-perméables de l’osmose ont une propriété de laisser l’eau passer à
travers les pores mais non pas les sels [12].

Fig.2-11 : Schéma du principe de l’osmose et l’osmose inverse [43].

22
Chapitre 02

2-4 Conclusion :

En conclusion de ce chapitre de l'étude bibliographique du dépôt de sulfate de


baryum, notamment de la cause de son dépôt et de son traitement, nous pouvons
affirmer que bien que diverses méthodes de traitement aient été utilisées, le problème
persiste en raison de l'incompatibilité des injections et des eaux de formation, le sulfate
de baryum se dépose dans la fosse ou en surface.

23
Chapitre 03

Chapitre 3 :

Analyses et Traitement
de l’eau par la
séparation sélective
dans les champs de
TFT–Ain Amenas

2
Chapitre 03

3
Chapitre 03

3-1 Présentation de champs TFT :

Introduction :

Dans cette partie nous présentons la situation géographique de la région TFT, la


Direction Régionale de Tin Fouyé Tabankort (TFT) fait partie de la Division Production
de Sonatrach Exploration-Production. Elle est chargée de la production des
hydrocarbures (pétrole et gaz sur les périmètres TFT)

Fig : 3.1Situation géographique de Tin Fouyé Tabankort [44]

3 -1-1 Situation et historique de la région de TFT :


La région de Tin Fouyé Tabankort est située dans la partie Nord-Ouest du bassin
d’Illizi, plus précisément à 300 Km au Nord-Ouest d’In-Amenas, à 500 km au Sud-Est
de Hassi Messaoud sur la route national N°3, à 1300 km d’Alger et dépend
administrativement de la W, d’Illizi.

4
Chapitre 03

La région se trouve sur une altitude de 432 m avec une température ambiante qui varie
entre 0°C et 45°C durant l’année La région de TFT se trouve sur la partie ouest du
plateau de Tin-Hert.

L’ordovicien est le principal réservoir de la région, il a été découvert en 1967, ce


réservoir s’étend sur 7 à 15 km du Nord au Sud et 25 km d’Est à l’Ouest, il est d’une
profondeur de 2200 m en moyenne [44].

La production du secteur Nord est traitée par 5 centres de séparation (gaz, huile, eau)
dénommés CS1, CS2, CS3, CS4 et CS5 ainsi que les centres de TAMENDJELT,
AMASSAK, DJOUA et un centre de stockage principal de collecte et d’expédition
d’huile (CPC TFT). La production du secteur Sud est traitée par les centres de
séparation (gaz, huile, eau) dénommés MF1, 2, 3, 4 et 5 ainsi que les centres de CTFN,
HMZ Sud, HMZ Nord ; HMZB et un centre de stockage principal de collecte et
d’expédition d’huile (CPC TFY) [44].

La découverte des champs et leurs mises en production sont présentées dans le tableau
suivant:

5
Chapitre 03

Tableau 3-1 : Les dates de découverte de champs de Tin Fouye Tabankort [44].

CHAMPS Date de Date de mise en


découverte production

TIN FOUYE 1961 1963

HASSI MAZOULA 1963 1966


SUD

HASSI MAZOULA B 1966 1966


Secteur

Sud TIN FOUYE NORD 1966 1967

HASSIMAZOULA 1959 1963


NORD

TFT PUITS 100 1966 1967

DJOUA OUEST 1966 1968

TFT ORDOVICIEN 1967 1968

Secteur
TFT ZONE EST 1968 1968
nord

TAMENDJELT 1970 1974

AMASSAK 1970 1974

6
Chapitre 03

3-1-2 Situation géologique :


La coupe géologique établie sur l’axe allant du nord de la région de TFT jusqu’aux
dunes de sables de Mazoula, montre les différentes couches géologiques appartenant au
crétacé (affleurant en surface et disparaissant au Sud) [44].

Selon l’ordre chronologique de ces couches du plus récent au plus ancien sont :

• Le sénonien : composé d’argile à gypse, de dolomie, de calcaire gréseux, et d’une


couche de marne.
• Le cénomanien (200 m d’épaisseur) : Il est constitué :
- De 0 à 200 m: c’est des calcaires de couleur blanc-jaunâtre a beige durs et de marnes
plastique.
- De 100 à 200 m: de calcaire argilo-gréseux grisâtre, beige ou blanchâtre et des argiles
plastique bariolées avec intercalation de banc de gypse blanc fibreux.
• L’albien (zone aquifère à 70 m d’épaisseur) : Il est constitué d’alternation de grès fins
à moyen, d’argile verte plastique et de sable grossier mal classé.
• Le barrémien (zone aquifère de 160 m d’épaisseur) : Il est constitué de sable
translucide à opaque, à grain fins à grossiers avec intercalation d’argile bariolée, brun,
rouge ou verte avec une passe des grès fins.

7
Chapitre 03

Fig3-2 : Coupe stratigraphique du champ de TFT [44].

3-1-3 La structure de la région de TFT :


La direction régionale de Tin Fouyé Tabankort (TFT), fait partie de la division
production de l’entreprise SONATRACH. Elle est chargée de la production du pétrole
du champ de TFT et de la gestion de toutes les divisions qui lui sont rattachées.

La Direction Régionale de TFT est structurée en plusieurs divisions qui prennent en


charge chacune une partie du l’activité qui lui dévolue [44].

Ces structures sont :

 Division Engineering production


 Division Personnel
 Division Exploitation
 Division Approvisionnement et Transport

8
Chapitre 03

 Division Maintenance
 Division Intendance
 Division Réalisation
 Division Finance - Division Sécurité

3-2 Analyses et Traitement de l’eau par la séparation sélective :

Introduction :

Au niveau de champs de TFT le problème des dépôts de sulfates de baryum posent


un problème majeur, des méthodes de traitement ont été appliquées pour minimiser la
déposition de BaSO4 comme la séparation sélective et l’utilisation des inhibiteurs.

Pour résoudre ce problème, il est nécessaire de connaitre la nature et la composition


chimique des deux eaux (Lias, Ordovicien), pour cela, un suivi des analyses
physicochimiques a été réalisé au niveau de laboratoire de DP TFT, afin de trouver la
technique adéquate pour le traitement.

Les résultats d’analyses physico-chimiques des échantillons d’eau prélevés au


niveau du champ de TFT ont été interprétés.

3-2-1 Traitement de BaSO4 au niveau de TFT :


3-2-1-1 Traitement par des inhibiteurs chimiques :
Pour faire face au problème de dépôts au niveau des installations de la région
TFT, plusieurs études ont été faites :

● Réalisation de tests de sélection des inhibiteurs de dépôts sur les eaux dans les
conditions de surface (Température ambiante et pression atmosphérique) et
conditions de fond (T=80 ~ 85°C et pression=120 bars).
● 33 produits ont été testés à différentes concentrations sur un taux de mélange
critique qui est de 60% eau de gisement et 40% eau d’injection (précipitation
maximale du BaSO4)

9
Chapitre 03

● Sur toute la gamme de produits testés, seul l’AQUAPROX MD1000 (à base des
phosphonates) a donné une efficacité relative de 45% après 6 heures de contact avec
un dosage de 200 ppm des BaSO4.
● Il est noté que la présence de l’ion Fe2+ en grande quantité dans l’eau de gisement
(200mg/l) perturbe fortement l’efficacité de l’inhibiteur en fonction du temps.
L’inhibiteur réagi avec le fer en le complexant, ce qui entraîne un surdosage de
l’inhibiteur d’où un surcoût.
● La solution d’inhibiteurs chimique a été abandonnée pour des raisons liées au coût
et à la difficulté de mise en œuvre technique [48].

3-2-1-2La séparation sélective :

En 1996, pour résoudre le problème du BaSO4 dans les installations de


surface, une séparation sélective a été adoptée en séparant les puits producteurs d’huile
sulfatés (atteints par l’injection d’eau) des puits producteurs d’huile barytés (non atteints
par l’eau d’injection) et qui produisent de l’eau de l’aquifère pour éviter le mélange en
surface des deux eaux incompatibles, et cela en créant une ligne sélective dans les
manifolds principaux et une batterie de séparateurs sélectifs [47]. La solution de
séparation sélective consistant à séparer physiquement les puits barytés et sulfatés.

10
Chapitre 03

Fig3-3:Schéma simplifie du principe de séparation sélective au niveau des centres de séparation [47]

Fig3-4 : Unité pilote de traitement d’eau au niveau de site TAM à TFT

11
Chapitre 03

Fig3-5 : La séparation sélective au niveau de CS1

Fig3-6 : Schéma technique simplifie des composants de l’unité de traitement [45]

12
Chapitre 03

3-2-2 Analyse physico-chimique des eaux :

Le prélèvement des échantillons des eaux d’injection et celle de formation ont


été effectué au niveau de CS2 et des puits (TFT ordo -223, TFT ordo-263),
respectivement. Les résultats sont représentés dans les Tableaux ci-dessous :

Tableau 3-2 : Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de la station d’injection


CS2 [46] :

Echantillo CS2 CS2 Arrivée CS2 CS2


n Arrivée TAM Collecteur Sortie station
Paramètr TFNE
e

PH à 20o 8.1 8.1 8.2 7.9


C

Cations Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l

Ca++ 304.6 15.23 190.38 9.51 138.27 6.91 252.5 12.62

Mg++ 88.76 7.3 51.07 4.2 75.39 6.2 88.76 7.3

Na+ 1284.52 55.84 955.6 41.54 906.72 39.42 982.28 42.7

K+ 43.94 1.12 32.38 0.83 34.69 0.88 43.94 1.12

Sr++ 4.22 0.09 2.92 0.06 2.9 0.06 3.5 0.08


9 6

Ba++ 0 0 0 0 0 0 0 0

Fe++ Tr Tr Tr Tr Tr Tr Tr T
r

Total 79.58 56.14 53.47 63.82

Anions Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l

Cl- 1627.47 45.89 918.33 25.89 953.78 25.89 1343.82 37.89

13
Chapitre 03

CO3- 0 0 0 0 0 0 0 0

HCO3- 159.21 2.61 208.62 3.42 195.98 3.18 186.05 3.05

SO4 1439.36 29.98 1260.98 26.27 1296.3 27 1336.92 27.85


-

Total 78.48 55.58 57.07 68.79

Extrait 5060 3940 3680 4280


sec (mg/l)

MES 11 14 13 12
(mg/l)

Conductivit 6.91 4.82 4.86 5.99


é

(ms/cm)

Turbidité 13.9 9.4 15 19.6


(NTU)

Tableau 3-3 : Résultats d’analyses physico-chimiques de l’eau du réservoir ordovicien [46] :

 Interprétation des résultats d’analyses des eaux :

14
Chapitre 03
Echantillons TFT Ordo-223 TFT Ordo-263

Paramètres

PH (à 25,3oC) 4.5 4.5

Cations Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l

Ca++ 34388.64 1719.43 35270.4 1763.52

Mg++ 2504.96 206 2918.4 240

Na+ 37927.77 1649.03 40214.44 1748.45

K+ 1547.04 39.67 1895.09 26.63

Sr++ 1065 24.31 1123 18.89

Ba++ 1049.56 15.29 1120.04 16.31

Fe++ 2859.52 102.42 422.26 151.23

Total 3756.15 3993.73

Anions Mg/l Méq/l Mg/l Méq/l

Cl- 138849.61 3916 144664.56 4080

CO3- 0 0 0 0

HCO3- 0 0 0 0

SO4- 0 0 0 0

Total 78.48 243600

Extrait sec (mg/l) 225050 243600

MES (mg/l) 562 /

Conductivité 197.3 207

15
Chapitre 03

D’après les résultats obtenus par les analyses physico-chimiques effectuées sur l’eau du
Lias, qui sont représenté dans le tableau 04 on remarque ce qui suit :

 Les eaux des stations de production d’eau TAM et TFNE, et d’injection CS2 analysées
sont caractérisées par un pH de l’ordre de 8
 La concentration des anions sulfates (SO4-2) est supérieure à 1250 ppm dans l’eau
sortante de la station d’injection. Cette quantité importante de sulfate peut engendrer des
dépôts durs en se combinant avec des cations de baryum, de calcium, ou de strontium
 L’absence des cations de baryum
 L’absence des anions de carbonates dans toutes les eaux.

D’après les résultats indiqués dans le tableau 05, qui représente les analyses de
l’eau du réservoir Ordovicien, on peut conclure que :

 Cette eau est caractérisée par un pH acide de l’ordre de 4


 La concentration des cations de baryum (Ba+) est supérieure à 1000 ppm, celle de
strontium (Sr+) atteint les 1800 ppm. Cette quantité importante va engendrer des dépôts
durs en se combinant avec des anions sulfates.

On constate aussi :

- L’absence des anions sulfates, carbonates et bicarbonates


- La conductivité très élevée de cette eau car elle est trop chargée en sels.

3-2-3 La précipitation critique :

Après faire des analyses physico-chimiques des deux eaux et pour évaluer le
risque de dépôt de sulfate de baryum, un suivi de précipitation des BaSO4 et de
strontium a été réalisé afin d’identifier la quantité de BaSO4 précipité en fonction de
différents ratios de mélange et en conséquence le seuil de risque pour TFT-Ordovicien.

Les résultats confirment qu'il y a une tendance élevée pour la formation du dépôt de
sulfate de Baryum, comme réellement expérimenté sur champ. Ces résultats montrent
également qu'il y a une tendance pour la déposition de carbonate de calcium, et des
légères tendances pour dépôts de sulfate de strontium et de sulfate de calcium. Mais, le
sulfate de baryum reste le plus important à cause de la présence des concentrations très
élevées des ions de sulfates dans l’eau d’injection et des ions de Ba dans l’eau de
formation.

16
Chapitre 03

Les échantillons des eaux choisis pour connaitre la précipitation critique sont :

Eaux de formation (Ordovicien, TFT 263) :

[Ba+2] = 1120 mg/l et [Sr2+] = 1123 mg/l.

Eaux d’injection (Arrivée TAM CS2) :

[SO4-2] =1260,98 mg/l.

Les résultats du suivi de la précipitation sont représentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3-4 : Résultats d’analyses des mélanges des eaux des deux réservoirs [46].

Mélange Lias-Ordo Quantité de Quantité


sulfate de sulfate
Lias (%) Ordo (%)
de baryum de
formé strontium

(mg/l) formée
(mg/l)

0 100 / /

1 99 25 /

2 98 50 /

3 97 75 /

5 95 126 /

10 90 225 /

15 85 386 /

20 80 520 /

25 75 657 /

17
Chapitre 03

30 70 796 /

40 60 991 /

50 50 847 /

60 40 692 59.6

70 30 530 84.5

75 25 446 82.8

80 20 360 72.3

85 15 273 53.9

90 10 184 28.5

95 5 93 /

97 3 56 /

98 2 37 /

99 1 19 /

100 0 / /

18
Chapitre 03

Fig. 3-7 : résultats de sulfates de baryum formé pour chaque mélange [46].

D’après le graphe, on peut constater que, si on verse 10ml d’eau de Lias (1%) dans 990
ml d’eau de l’Ordovicien (99%) on aura déjà formation de 25mg de BaSO4

Le rapport 40% Lias-60% Ordo représente le point critique, dans lequel on obtient la
plus grande quantité de dépôt de sulfate de baryum, dans les conditions de surface, qui
est de l’ordre de 991 ppm.

En se basant également sur le suivi de la précipitation engendrée à différents ratios on


peut conclure que :

Les eaux du Lias et de l’Ordovicien sont clairement incompatibles et représentent un


risque très élevé de précipitation de sulfate de baryum BaSO4 et de sulfates de
strontium SrSO4avec de très grandes quantités.

19
Chapitre 03

Conclusion :

Après les analyses physico-chimiques de l’eau d’injection, il a été trouvé que cette
eau contient une concentration importante des ions de sulfates, afin d’éliminer ces ions,
deux techniques membranaires ont été proposées (Nano filtration et Osmose inverse),
ces méthodes sont basées sur la taille nanométrique des pores des membranes
polymériques qui constituent, pour cela l’objectif de projet SWCTT, LSWF est triple à
savoir :

1. la désulfation d’eau d’injection et l’élimination de sulfates dans le but de prévenir la


formation de dépôts de sulfatés et dans notre cas le sulfate de baryum BaSO4.

2. l’Adoucissement (élimination des cations divalents Ca2+ et Mg2+).

3. Le maintien d’un bon niveau de TDS (dans le but du maintien d’une bonne injectivité
du Slug ASP ou SP (Alcalin-Surfactants-Polymère ou Surfactant-Polymère) ainsi
qu’une bonne performance des agents chimiques a le long terme. Car La qualité de l’eau
de formulation en termes de composition et concentration des ions joue un très grand
rôle dans l’efficacité du processus CEOR. La qualité de l’eau définie en conséquence la
nature et le type et la concentration des agents chimiques [45].

20
Conclusion générale

2
Conclusion générale

Conclusion générale

3
Conclusion générale

L'objectif de ce travail est d'étudier les méthodes de traitement des dépôts de


sulfates de baryum appliqués sur le champ TFT par la séparation sélective afin de
désulfater l'eau d'injection qui assure la réduction de la formation des dépôts de BaSO4.

Ce mémoire comporte trois chapitres. Le premier chapitre est consacré à une étude
généralités sur la l’endommagement, la définition de de l'endommagement, ainsi les
différentes dépôts rencontrés dans les champs pétroliers.

Le deuxième chapitre présente la déposition, l’origine, les caractéristiques et le


traitement de sulfate de baryum. Le troisième chapitre présent la situation géographique
de champs de TFT est consacré tout d'abord aux analyses physico chimiques des eaux
de LIAS et ORDOVICIEN de champs de TFT dans laboratoire de DP TFT. On présente
ensuite le traitement de l'eau sulfatée par les inhibiteurs chimique et les raisons
d’inefficacité sur la précipitation des sulfates de baryum. et interprétation de la
séparation sélective et leur efficacités. Afin de les comparer de point de vue technique.

4
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Vous aimerez peut-être aussi