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Département :

Génie Bio-industrie et Environnement (GBE)


Filière Licences Professionnelle :
Génie de l’Eau et de l’Environnement
Rapport de Stage de Fin d’Études
Sous le thème de :

Contrôle qualité et analyse bactériologique des eaux


potables

Réalisé par :

SALHI Aymane et OUHAMMOUCHE Mohamed

Encadré par:

Mr. ELHIZAZI Said Mr. ABA-AAKI Rabeh

Soutenu le 19-06-2023 devant le jury composé de :

M. AIT ADDI El Habib : Professeur à l’EST d’Agadir Examinateur


M. ELHIZAZI Said : Professeur à l’EST d’Agadir Encadrant

Année Universitaire : 2022/ 2023


DEDICACES

Nous dédions ce travail avec un grand plaisir :

À nos parents :

Pour tous leurs sacrifices, leur soutien, leur tendresse tout au

Cours de nos longues études. Que Dieu puisse vous donner longue

Vie et beaucoup de bonheur.

À nos professeurs :

Nous dédions ce modeste travail à nos professeurs à l’école

Supérieure de technologie d’Agadir qui nous ont dirigés vers le

Chemin du succès.

Nous espérons qu’il sera à la hauteur de votre soutien, votre

Compréhension et vos conseils.

À nos amis :

Pour tous les bons moments que nous avons passés ensemble.

En fin :

A tous ceux qui nous aiment et à tous ceux qui nous ont facilité la

Tâche pour élaborer ce modeste rapport dans des parfaites et

Meilleures conditions.
REMERCIEMENT

Au terme de ce stage, nous tenons tout d’abord à remercier JOULID Abdesslam, Directeur
de l'Office National de l'Electricité et de l’Eau Potable, de nous avoir donné l’opportunité de
passer le stage au sein du centre.

Nos remerciements les plus profonds à M. AHOUZI Mohamed chef de la division industrielle
et à M. L’HOU Mohamed chef de service contrôle qualité de l’eau.

Nous adressons aussi nos plus vifs remerciements à notre maitre de stage
M. ABA-AAKI Rabeh pour son encadrement fructueux, ses précieux conseils et sa patience
malgré ses multiples obligations.

Nos vifs remerciements vont également à tous le personnel du laboratoire et


spécialement Mme. AIT BRAHIM Fadila, Mme. BIRCH Rajaa et M. DINNE Mohamed
pour leur conseil et leur précieux aide à accomplir notre stage dans les meilleures conditions et
d’avoir eu la gentillesse de nous accueillir parmi eux durant toute la période de stage.

Un grand merci et une profonde gratitude à notre encadrant M. ELHIZAZI Said


pour l’aide précieuse et les conseils pertinents concernant la réalisation de ce rapport, ainsi son
éclaircissement des différentes étapes du rapport.

Nous remercions enfin tous nos amies et tous ceux qui nous ont aidées de près ou de loin pour
la réalisation de ce travail.
LISTE DES FIGURES

Figure 1 Les directions régionales couvertes par l’ONEE. .................................................. 3


Figure 2 : l’organigramme ...................................................................................................... 4
Figure 3: le circuit de l'eau potable ........................................................................................ 7
Figure 4: Escherichia coli ...................................................................................................... 12
Figure 5:Les Bactéries Coliformes ........................................................................................ 12
Figure 6: Les entérocoques intestinaux ................................................................................ 13
Figure 7 : Les microorganismes sulfito-réducteures ........................................................... 13
Figure 8: Filtration sur membrane ....................................................................................... 16
Figure 9: Technique des dilutions. ........................................................................................ 27
Figure 10: Etapes de préparation des dilutions. .................................................................. 28

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Résultats de jour 03/05/2023 des analyses des eaux traitées. ......................... 29
Tableau 2 : Résultats de jour 24/05/2023 des analyses des eaux traitées. ......................... 30
Tableau 3 : Résultats de jour 25/05/2023 des analyses des eaux naturelles. ..................... 30
Tableau 4: Résultats de jour 11/05/2023 des analyses des eaux naturelles. ...................... 31
Tableau 5 : Résultats de contrôle qualité de l’air ambiant. ............................................... 32
Tableau 6 : Résultats de contrôle qualité de surfaces. ........................................................ 33
Tableau 7 : Dénombrement des souches pour essai (données brutes). .............................. 34
Tableau 8 : Les résultats de dénombrement de filtration sur membrane.. ....................... 34
LISTE DES ACRONYMES

 ICP : Inductively Coupled Plasma.


 PCR : Polymerase chain reaction.
 MES : Matières en suspension.
 CCA : Chromogenic Coliform Agar.
 TSA : Gélose Caséine Soja.
 TSC : Gélose de sulfite de fer.
 BHAA : Bctéries hétérotrophes aérobies et anaérobies.
 NPP : Nombre le plus probable.
 PCA : Plat counet agar.
 MCT : Microbial content test.
 TSB : Tryptone soy broth.
 Fd: Facteur de dilution.
 Fm: Facteur da multiplication.
 UFC : Unité formatrice de colonie.
SOMMAIRE :

DEDICACES ..............................................................................................................................
REMERCIEMENT ....................................................................................................................
LISTE DES FIGURES ...............................................................................................................
LISTE DES TABLEAUX ..........................................................................................................
LISTE DES ACRONYMES ......................................................................................................
SOMMAIRE ...............................................................................................................................
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

PRESENTATION DE L'OFFICE NATIONAL L’ÉLECTRICITÉ DE L’EAU


POTABLE - Branche Eau – ................................................................................................... 2
4.1. Présentation : ................................................................................................................. 4
4.2. Moyens humains :.......................................................................................................... 5
4.3. Moyens matériels : ........................................................................................................ 5

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ........................................................... 6


I. Généralité sur L’eau Potable : ..................................................................................... 7
I.1. La composition de l’eau potable :................................................................................. 8
I.2. Les critères de l’eau potable : ....................................................................................... 8
I.3. Traitement de l’eau potable :........................................................................................ 9
I.4. Les germes vivant dans l'eau potable : ...................................................................... 11

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE .................................................................... 14


I. Méthodes d’analyses bactériologiques des eaux potable. ........................................ 15
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................................. 24

I. Le contrôle de qualité du laboratoire bactériologique et les milieux de culture. ...... 25


II. Résultats à la période de stage : ................................................................................... 29
CONCLUSION ....................................................................................................................... 36
INTRODUCTION

L'eau est une ressource naturelle source de vie et une nécessité pour la plupart des
activités économiques humaines. Elle est également rare et constitue de fait une ressource dont
la disponibilité varie remarquablement irrégulièrement dans le temps et dans l'espace. Elle est
finalement extrêmement vulnérable aux effets négatifs de l'activité humaine.

Malgré tous, les problèmes de l’eau s’aggravent de plus en plus dans de nombreuses
régions, même dans certaines zones des pays développés où l’eau est pourtant relativement
abondante. La raison est que très souvent, les problèmes tendant à être d’ordre plutôt qualitatif
que quantitatif. D’une façon générale, les problèmes de l’eau sont peu nombreux, mais
fondamentaux : répartition dans l’espace (trop ou trop peu) ; répartition dans le temps (trop en
certaines saisons ou en certaines années et trop peu en d’autres) ; qualité chimique (trop forte
minéralisation ; absence de minéraux utiles à l’organisme ; présence de minéraux utiles à
l’organisme ; présence de minéraux nuisibles à la santé) ; pollution.

Au Maroc, la consommation d'eau dans le secteur de l'eau potable a considérablement


augmenté au cours des dernières décennies. Le Maroc compte 128 grands barrages d'une
capacité de stockage de 17 milliards de mètres cubes, dépassant le débit annuel de toutes les
eaux de surface. Les ressources en eau du Maroc s'élèvent en moyenne à environ 22 milliards
de mètres cubes par an. L'utilisation de l'eau est répartie comme suit : 83 % pour l'agriculture
et 17 % pour l'industrie et l'eau potable. Le Maroc compte sept grands fleuves et plusieurs petits
fleuves et sept grands bassins versants. Les sept bassins principaux sont les bassins du Loukkos,
de la Moulouya, du Sebou, du Bourgreg, de l'Oum Er-Rbia, du Tensift et du Souss-Massa. Tous
ces cours d'eau prennent leur source dans l'Atlas, à l'exception du Loukkos.

En milieu rural, selon un recensement de 2002, 53% du système d'approvisionnement


en eau potable est alimenté par des puits. Suite à la création de l'ONEP, d'importantes
infrastructures ont été construites et l'approvisionnement en eau potable a considérablement
augmenté.

1
PRESENTATION DE L'OFFICE NATIONAL
L’ÉLECTRICITÉ DE L’EAU POTABLE
- Branche Eau –

1. Historique de l’ONEE-Branche Eau :

L'Office National de l'Electricité et de l'Eau - Branche Eau -est un établissement public


au Maroc, réglementé par le Ministère de l’équipement et de l'Eau (M.E.E), à caractère
industriel et commercial. Personnalité civile et autonomie financière Créé en 1972, l'ONEE -
Branche Eau - est un acteur majeur du secteur de l'eau potable et de l'assainissement au Maroc,
assurant la planification, la production et la distribution des ressources en eau du pays.
L'ONEE - Branche Eau - assure ensuite la production d'eau et la revend aux services
publics et aux opérateurs privés. Il fournit également des installations sanitaires dans une
soixantaine de villes.
ONEE - Branche Eau - Produit 80% de l'eau potable du Maroc. L'eau produite est
vendue à des prix fixés par l'État aux services publics et aux concessionnaires, ou directement
aux utilisateurs dans les centres de distribution d'eau.
L'ONEE - Branche Eau - fournit également de l'eau potable à un tiers de la population
rurale. Les réseaux d'hydraulique rurale gérés par l'ONEE - Branche Eau - sont situés à
proximité de l'ONEE - Branche Eau - des conduites d'adduction d'eau potable, alimentées par
le réseau de distribution.

Au niveau opérationnel, les responsabilités sont réparties entre 3 exploitants privés, 12


régies municipales et l’ONEE - Branche Eau -. En plus de ces institutions, 9 agences de bassin
hydraulique (ABH) ces derniers sont sous la tutelle du Système d’Evaluation de l’Etat des Eaux
(SEEE) sont chargées de la gestion de la ressource.
Après plusieurs années d’études, L’ONE et l’ONEP fusionnent sous la bannière de
l’ONEE Le projet de loi no 40-09 concernant cette fusion a été adopté à l’unanimité par la
Chambre des Conseillers, Les deux offices sont placés sous la bannière d’une nouvelle entité
publique baptisée l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

2
2. Missions des laboratoires de l’ONEE - Branche Eau :

Le laboratoire central et le réseau décentralisé de laboratoires de l'ONEE ont un rôle


important dans le contrôle de la qualité des ressources en eau ainsi que de la qualité de l'eau
potable qu'il distribue.
Ils s'assurent que l'eau potable est exempte de toute substance nocive ou toxique ou
bactérie pathogène et vérifie qu'elle est conforme aux normes d'eau potable (NM 03.7.001).

De plus, le laboratoire s'implique dans l'assainissement et la protection de


l'environnement en veillant au respect de la réglementation en vigueur qui fixe des limites
précises pour les émissions domestiques. (Arrêté n° 1607-06) et la qualité des eaux usées
traitées pour l'irrigation (Arrêté n° 1276-01).

Pour accomplir cette tâche, le laboratoire dispose d'outils d'analyse et de contrôle


performants dont la fiabilité est garantie par un système d'assurance qualité analytique.

Figure 1 Les directions régionales couvertes par l’ONEE.

3
3. L’organigramme :

Figure 2 : l’organigramme

4. Historique du laboratoire régional de l’ONEE-Branche Eau -


d’Agadir :

4.1. Présentation :

Le laboratoire de contrôle de la qualité de l’ONEE-Branche Eau- d’Agadir a été


construit en 1986, il est chargé de contrôler la qualité de l’eau distribuée en milieu urbain en
accord avec les régies et dans quelques municipalités rurales. Il planifie et gère le contrôle de
la qualité de l’eau de boisson de la production jusqu’au consommateur.
Depuis, grâce à l’équipement progressif du laboratoire en matériel, produits chimiques
et verrerie et surtout grâce à la solide expérience acquise durant les années, les tâches du
laboratoire se sont diversifiées pour être étendues à toutes les activités liées à la mission de
l’ONEE-Branche Eau.

4
4.2. Moyens humains :

L’équipe chargée du contrôle qualité des eaux au laboratoire se compose de :


 Un chef de service contrôle qualité.
 Des cadres et des techniciens qui s’occupent des analyses physico-chimiques et
bactériologiques des eaux.

4.3. Moyens matériels :

Le laboratoire dispose du matériel et réactifs nécessaire pour réaliser les analyses


physico-chimiques et bactériologiques des eaux. Le laboratoire est composé de 9 salles :
 Des bureaux pour le travail administratif du laboratoire
 Trois grandes salles équipées de paillasses murales destinées aux analyses physico-
chimiques.
 Sept salles équipées de paillasses destinées aux analyses bactériologiques des eaux.
 Une salle réservée à l’analyse des métaux en traces par ICP.
 Un espace pour la réception des échantillons.
 Un laboratoire d’assainissement au sous-sol .

Le laboratoire de la bactériologie se compose de six salles ou six unités, qui offrent un


éclairage et des conditions environnementales qui facilitent la bonne exécution de l'analyse.
Les laboratoires sont supervisés et contrôlés conformément aux exigences
réglementaires, et l'accès et l'utilisation des unités sont réglementés.
 Salle de réception.
 Salle de la préparation des milieux cultures.
 Salle des analyses des eaux potables.
 Salle d’incubation.
 Salle de confirmation.
 Salle de lavage.
 Salle de décontamination.
 Salle PCR.

5
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

6
I. Généralité sur L’eau Potable :

L’eau potable est une eau que l’on peut boire ou utiliser à des fins domestiques et
industrielles sans risque pour la santé. Elle peut être distribuée sous forme d’eau en bouteille,
d’eau courante ou encore dans des citernes pour un usage industriel.
62 % de l'eau du robinet provient des eaux souterraines (eaux de surface et souterraines
profondes) et les 38 % restants proviennent des eaux de surface (rivières, rivières et lacs). L'eau
provient d'un forage ou d'un puits. En tant que filtre naturel, le sol assure une bonne qualité de
l'eau.

Cependant, un traitement est nécessaire pour obtenir une eau potable parfaitement
propre. Il transite par une installation de traitement pour être décontaminé et est acheminé par
des conduites souterraines vers des réservoirs de stockage ou des châteaux d'eau. Les pompes
permettent de stocker l'eau à haute altitude et de la distribuer dans toute la maison. L'eau est
ensuite utilisée pour la consommation humaine. Les eaux usées après utilisation sont envoyées
vers une station d'épuration pour y être épurées.

L'eau épurée est libérée naturellement, puis retourne dans le cycle domestique
(absorption, traitement, distribution, épuration) puis retourne dans la nature.

Figure 3: le circuit de l'eau potable

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I.1. La composition de l’eau potable :

Contrairement à l'eau de source, qui est généralement potable directement du robinet, la


majeure partie de l'eau que nous consommons contient des minéraux et des composés
organiques à l'état brut, dont certains peuvent être nocifs pour notre santé.

Ces substances proviennent des roches et des couches de sédiments d'une part et des
émissions causées par les activités humaines et la décomposition de la biomasse d'autre part.

Pour être considérée comme potable, l'eau doit être exempte de substances nocives :

 Agents pathogènes tels que les bactéries et les virus micro-organismes parasites
 Produits chimiques indésirables tels que les nitrates, les phosphates, les métaux lourds,
les hydrocarbures et les pesticides

A l'inverse, certaines substances essentielles à l'organisme et naturellement présentes


dans l'eau doivent être conservées dans l'eau que nous buvons :

 Sels minéraux tels que calcium, magnésium, potassium, chlore…


 Des oligo-éléments tels que le fluor, le cuivre, le fer, le silicium, le manganèse, le zinc...

I.2. Les critères de l’eau potable :

Pour pouvoir être consommée en toute sécurité, l`eau doit répondre à des critères de
potabilité très strictes dictés par le Ministère de la Santé et le Conseil Supérieur du secteur
d`Hygiène Publique. Ces normes varient en fonction de la législation en vigueur et selon qu`il
s`agit d`une eau destinée à la consommation humaine ou d`une eau industrielle.

A ce jour, il existe 63 critères de potabilité de l`eau, que l`on peut regrouper en 5 grands
paramètres :

 Les paramètres physico-chimiques : ils correspondent aux caractéristiques de l`eau


tels que le pH, la température, la conductivité ou la dureté de l`eau et délimitent les
quantités maximales à ne pas dépasser pour certains composants comme les ions, les
chlorures, le potassium et les sulfates. Exemples :

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 La teneur en sulfate doit être inférieure à 400 mg/l
 La teneur en chlorures doit être inférieure à 750 mg/l
 La teneur en potassium doit être inférieure à 12 mg/l
 Le pH de l`eau doit être compris entre 6,5 et 8,5
 Le TH soit la dureté de l`eau, qui correspond à la mesure de la teneur d`une eau en ions
calcium et magnésium, doit être supérieur à 15 degrés français. Autrement dit, une eau
ne doit pas posséder moins de 60 mg/l de calcium ou 36 mg/l de magnésium, sinon elle
sera jugée trop douce : pour ne pas corroder les canalisations, elle devra faire l`objet de
minéralisation et/ou de neutralisation pour retrouver un équilibre calco-carbonique.
Paramètres sensoriels : liés à la couleur, au goût et à l'odeur de l'eau. L'eau doit être
potable, claire et inodore. Ces paramètres sont liés au confort du consommateur et n'ont
donc pas de valeur sanitaire directe.
 Paramètres microbiologiques : Vous pouvez être sûr que votre eau est exempte
d'agents pathogènes tels que des virus, des bactéries et des parasites qui peuvent
provoquer des maladies et même des épidémies.
 Paramètres liés aux substances indésirables : Il s'agit de substances telles que les
nitrates, les nitrites et les pesticides. La teneur en nitrate ne doit pas dépasser 50 mg/l
La teneur en fluor doit être inférieure à 1,5 mg/l
 Paramètres liés aux substances toxiques : Les contaminants traces tels que l'arsenic,
le cyanure, le chrome, le nickel, le sélénium et certains hydrocarbures sont soumis à des
normes très strictes en raison de leur toxicité. La teneur autorisée est de l'ordre d'un
millionième de gramme.

I.3. Traitement de l’eau potable :

L’eau puisée à l’état naturel doit subir plusieurs traitements avant d’être acheminée dans
les circuits de distribution pour arriver enfin jusqu’à nos robinets.

Les traitements dépendent de la qualité de l’eau puisée. C’est pourquoi, elle est
systématiquement contrôlée au moment de son captage de manière à lui appliquer le traitement
de potabilisation adapté.

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Voici les différentes étapes de potabilisation de l’eau :

 Le captage : l’eau est prélevée par captage dans un forage ou un puit. Le sol servant de
filtre naturel permet d’assurer une bonne qualité de l’eau. Mais un traitement s’impose
pour offrir une eau potable, totalement débarrassée de ses impuretés. Pour ce faire, l’eau
est conduite dans une usine de production.
 Le dégrillage : à son entrée dans l’usine, l’eau transite par des grillages (dont les
interstices mesurent environ 5 cm) qui la débarrassent des plus gros déchets (cailloux,
plastiques, branches, feuilles…).
 Le tamisage : l’eau passe ensuite par un tamis avec des grilles nettement serrées,
permettant de retenir les petits déchets (petits cailloux, mégots de cigarettes,
brindilles…).
 La floculation-coagulation (ou décantation) : cette étape consiste à verser un produit
coagulant dans l’eau afin que les impuretés se regroupent en grappes puis coulent au
fond du bassin de décantation. L’eau est alors plus claire.
 La filtration sur sable : l’eau passe à travers un filtre composé d’une épaisse couche
de sable qui intercepte les dernières petites particules visibles.
 L’ozonation : les impuretés invisibles sont quant à elles éliminées par un gaz, l’ozone.
En oxydant toutes les substances organiques, l’ozone inactive les bactéries et les micro-
organismes pathogènes.
 La filtration : l’eau ainsi clarifiée passe à travers un filtre composé de grains de charbon
actif. Ces grains contiennent des particules qui éliminent les composants toxiques par
absorption.
 La chloration : l’eau de distribution est désinfectée par du chlore afin de garantir sa
qualité durant son parcours dans les canalisations de l’usine jusqu’aux consommateurs.
En France, la quantité de chlore utilisée pour la désinfection n’est pas fixée par une
norme européenne, le critère à respecter est défini par « l’absence d’odeur ou de saveur
anormale et pas de changement anormal ».
 Le contrôle qualité et le contrôle sanitaire : au terme de toutes ces étapes, l’eau traitée
est contrôlée par le Service des eaux suivant des normes de qualité et de sécurité
sanitaire pour la consommation humaine.

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I.4. Les germes vivant dans l'eau potable :

L'eau, nutriment essentiel pour les animaux et les humains, est souvent un vecteur de
transmission des microbes intestinaux. Les matières fécales peuvent accidentellement atteindre
la source. La forme la plus courante est l'empiètement des systèmes de puits qui ne
reconnaissent pas les aquifères profonds.

De manière générale, la réglementation stipule que l'eau est propre à la consommation


si elle ne contient pas de microorganismes pathogènes d'origine intestinale ou de parasites
intestinaux. Ils transmettent des maladies telles que la salmonellose, shigélose, choléra, et
l'amibiase (Entamoeba histolytica), maladies gastro-intestinales (Aeromonas mésophiles,
Helicobacter pylori, Campylobacter) Giardiase Ramziaria cristosporidiose Schistosomiase à
Cristosporidium Schistosomiase maladie du foie (virus de l'hépatite), etc.

La présence de micro-organismes pathogènes dans l'eau potable présente un risque accru


dans les périphéries densément peuplées et les zones sans eau potable.

La connaissance que l'eau contaminée peut provoquer des maladies a créé un besoin de
contrôler systématiquement la qualité microbiologique des échantillons provenant de diverses
sources.

En raison de la grande variété d'agents pathogènes cultivés, de la complexité des tests


d'isolement et de la présence de faibles concentrations de micro-organismes, il est difficile de
contrôler systématiquement tous les risques potentiels pour la santé des organismes aquatiques.

Plusieurs espèces dangereuses, bien qu'aucun ordre de préférence ne soit donné.

Pour cette raison, l'analyse bactériologique vise à découvrir des micro-organismes


indicateurs de contamination fécale et jouant un rôle central dans la quantification des
coliformes. Ce groupe est constitué de la famille des Enterobacteriaceae, Escherichia coli,
contamination fécale universelle.

Il suffit donc de prouver qu’une eau a reçu une souillure fécale pour qu’on soit amené à
penser qu’elle présente un risque d’être contaminée par un micro-organisme pathogène
dangereux et de la déclarer impropre à la consommation humaine.

Les micro-organismes témoins de contaminations fécales les plus représentatifs sont :

11
 L’Escherichia coli : Les Escherichia coli sont des bactéries coliformes, espèces
bactériennes de la famille des Enterobacteriaceae. Les bactéries coliformes sont des
bactéries lactose-positives pouvant former des colonies en aérobiose à 36±2° C sur un
milieu de culture lactose sélectif et différentiel avec production d’acide dans les 21± 3
heures. Les Escherichia coli sont capables de produire de l’indole à partir du tryptophane
dans les 21±3 heures à 44±0 ,5°C.

Figure 4: Escherichia coli

 Les Bactéries Coliformes : Les bactéries coliformes sont des bactéries lactose-
positives pouvant former des colonies en aérobiose à 36±2°C sur un milieu de culture
lactose sélective et différentiel avec production d’acide dans les 44± 4heures. Ce sont
des micro-organismes aérobies et anaérobies facultatifs. En forme de bâtonnets, gram
négatif, non sporogènes. De plus les bactéries coliformes produisent une réaction
négative à l’épreuve du cytochrome-oxydase.

Figure 5:Les Bactéries Coliformes

12
 Les entérocoques intestinaux : Les entérocoques intestinaux sont des bactéries en
forme de cocci, à Gram positif, formant généralement des chaînes, ne possédant pas de
catalase, capables de réduire le chlorure de 2, 3,5-triphényl-tétrazoliumen formazan et
d’hydrolyser l’esculine à 44°C sur les milieux de Slanetz et Bartley et la gélose à la bile,
à l’azoture, possédant l’antigène du groupe D de lancefieled et faisant partie de la flore
intestinale normale de l’homme ou d’autres animaux à sang chaud.

Figure 6: Les entérocoques intestinaux

 Les microorganismes sulfito-réducteures (clostridium) : Les bactéries anaérobies


sulfito-réducteures (ASR) est un groupe de bactéries se développant uniquement en
absence d’oxygène et qui possèdent des caractéristiques biochimiques particulières,
notamment la production de sulfure d’hydrogène. Dans ce groupe on retrouve
principalement Clostridium perfringens mais également le groupe des Clostridium.

Figure 7 : Les microorganismes sulfito-réducteures

13
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODE

14
I. Méthodes d’analyses bactériologiques des eaux potable.

Parmi tous les critères Physiques, Chimiques et Microbiologiques qui permettent de


juger si une eau est potable, les critères Bactériologiques sont essentiels. Les micro-organismes
pathogènes pour l’homme susceptible de souiller l’eau de boisson (salmonelle, E. coli,
entérovirus, kystes amibiens, etc.) sont difficiles à mettre en évidence dans l’eau parce qu’ils
sont peu nombreux et parce que la souillure n’est le plus souvent qu’intermittente. Cependant,
ces agents pathogènes sont presque toujours d’origine fécale.

Il suffit donc de prouver qu’une eau a reçu une souillure fécale pour qu’on soit amené à
penser qu’elle présente un risque d’être contaminée par un micro-organisme pathogène
dangereux et de la déclarer impropre à la consommation humaine.

I.1. Analyse des eaux traitées :


I.1.1 Filtration sur membrane :

La technique par filtration n’est pas appropriée pour des eaux usées brutes à cause de la
charge bactérienne très élevée et de la teneur excessive en matières en suspension (MES)
pouvant provoquer le colmatage de la membrane. Elle convient plutôt aux eaux très peu
chargées en matières particulaires telles que les eaux potables. La méthode dite de la membrane
filtrante consiste à filtrer un volume donné de l’échantillon sur membrane qui est déposée sur
un milieu sélectif avant incubation. La prise d’essai maximale est fonction de la filtrabilité de
l’eau et de la porosité des membranes utilisées. En général, une prise de 100 ml est suffisante
avec une membrane dont les pores ont un diamètre moyen de 0.45 µm. Cette méthode peut
comporter deux étapes : le test présomptif et le test confirmatif.

15
Figure 8: Filtration sur membrane

Analyse des coliformes et des E. Coli :

Test présomptif pour l’analyse des coliformes et des E. Coli :

 Filtrer 100 ml de l’échantillon sur une membrane de 0.45 µm de porosité


 Mettre la membrane sur une boite de pétri contenant le milieu Chromogenic Coliform
Agar (CCA)
 Incuber la boite à 36°C±2 pendant 21h±3h
 Considérer toute colonies rose à rouge comme bactéries coliforme suspect et doit être
confirmer par un test oxydase et toute colonie bleu foncé à violette comme des E. Coli.

Test confirmatif pour la recherche des coliformes :

 Pour un nombre de colonie rose à rouge supérieure à 10, faire la confirmation


uniquement de 10 colonies puis on effectue la règle de trois pour avoir le nombre exact.
Pour un nombre inférieur à 10 colonies, on réalise la confirmation de toutes les colonies
 Isolement des colonies sur TSA (Gélose Caséine Soja)
 Incubation des boites de TSA à 36°C±2°C pendant 24h
 Verser 2 à 3 gouttes de réactif oxydase sur le papier filtre et étaler avec un ensemenceur
une partie de la culture bactérienne.
 Une coloration violette dans 30 secondes montre la présence d’une oxydase, considérer
toutes les colonies ayons une oxydase négative comme bactéries coliformes. Le nombre
des coliformes est la somme des colonies roses à rouges négative à l’oxydase et les
colonies bleu foncé à violettes.

16
Analyse des Entérocoques Intestinaux :

Test présomptif pour l’analyse des Entérocoques Intestinaux :

 Filtrer 100 ml de l’échantillon sur une membrane de 0.45 µm de porosité


 Mettre la membrane sur une boite de pétri contenant le milieu de Slanetz et Bartley
 Incuber la boite à 36°C±2 pendant 44h±4h
 Dénombrer les colonies rouge, marron ou roses.

Test confirmatif pour l’analyse des Entérocoques Intestinaux :

 Transférer sans retournement la membrane contenant les colonies dans une boite de pétri
contient le milieu de culture BEA (Bile à l’esculine à l’azoture)
 Incubation à 44°C ±0.5°C pendant 2 heures.
 Considérer toute colonies brunes à noir comme Entérocoques Intestinaux.

Analyse des micro-organismes anaérobies sulfito-réducteures (Clostridium) :

Méthode d’analyse des micro-organismes anaérobies sulfito-réducteures :

 Prendre un volume de 100 ml, détruire les bactéries végétatives par chauffage à 75°C
pendant 15 minutes.
 Refroidir les flacons pour avoir un choc thermique
 Filtrer 100 ml de l’échantillon sur une membrane de 0.2 µm de porosité
 Mettre la membrane sur une boite de pétri contenant le milieu de gélose de sulfite de fer
(TSC)
 Mettre la boite dans une Jarre contenant un adsorbant d’oxygène pour assurer
l’anaérobioses
 Incuber la boite à 37°C±1°C pendant 44h±4h
 Dénombrer les colonies noires et les considérer comme des Clostridiums.

17
I.1.2. Incorporation sur gélose (Eau traitée) :

Cette méthode d’analyse permet de dénombrer les bactéries hétérotrophes aérobies et


anaérobies (BHAA) facultatives présentes dans un échantillon d’eau. Elle est une mesure
quantitative des bactéries viables sur un milieu de culture déterminé. Les bactéries dénombrées
requièrent de la matière organique comme source de carbone (hétérotrophes) et sont cultivées
à des températures optimales situées entre 20 °C et 45 °C (mésophiles) avec ou sans présence
d’oxygène (aérobies et anaérobies facultatives). Cette méthode permet d’isoler et de dénombrer
un groupe relativement varié d’espèces de bactéries sans égard à leur étiologie (pathogénicité).

La méthode fréquemment utilisée (bactéries aérobies revivifiables) consiste à mélanger


dans deux boîtes de Pétri de 90 à 100 mm de diamètre, 1 ml d’échantillon et 15 ml de milieu
gélosé, fondu et ramené l’une des boites à une température de 36°C±2°C pendant 48 heures et
l’autre à une température de 22 °C±2°C pendant 72 heures.

Recherche et dénombrement des microorganismes revivifiables à 22°C et à 36°C

Mode opératoire :

 Pipeter l’échantillon et le mettre dans deux boites de pétri de 90 mm (1ml par boite)
 Verser un volume de 15 à 20 ml de la gélose à extrait de levure liquéfiée non chaude
(gélose a une température de 44,5°C±1,5°C) dans chaque boite.
 Laisser les boites pour qu’elles se solidifies
 Incuber une boite à 36°C±2°C pendant 48h et l’autre boite à 22°C±2°C pendant 72h
 Dénombrer les colonies observées sur chaque boite.

18
I.2. Analyse des eaux naturelles (Eaux brutes) :
I.2.1. Méthode NPP :

On entend par eaux naturelles ou eaux brutes, les eaux qui non subit aucune étape de
désinfection, elles sont caractérisées en général par une forte charge en bactéries, raison pour
laquelle lors de l’analyse bactériologique de ces eaux on utilise la méthode du nombre le plus
probable (NPP).

La méthode NPP (Nombre le plus probable) est une méthode de dénombrement des
Escherichia coli, des bactéries coliformes et Entérocoques Intestinaux dans l'eau brute. La
méthode est basée sur la croissance d'organismes cibles dans un milieu liquide et sur le calcul
du « Nombre le plus probable » d'organismes en fonction de tables NPP appelés table de MAC
CRADY. Le principe de la méthode NPP basé sur deux tests, le premier test est un test
présomptif, qualitative permet de conclure seulement la présence ou l’absence des
microorganismes dans la prise d’essai. Il consiste à ensemencer de nombreuses prises d’essai
d’un même échantillon et/ou de dilutions de celui-ci dans des tubes des milieux de culture
liquides. Les prises d’essai de l’échantillon ou des dilutions, sont donc incorporées dans une
première série de tubes de milieu non véritablement sélectif.

Le deuxième test est confirmatif où on ensemence une deuxième série de tubes de milieu
plus sélectif en repiquant les tubes ayant donné un résultat positif dans le premier test.

Recherche et dénombrement des coliformes et des E. coli :

Test présomptif :

Recherche et dénombrement des coliformes totaux et fécaux dans les eaux naturelles
Par méthode NPP (série de 3 tubes) dans le milieu de culture lauryl sulfate de treptose à double
concentration et à simple concentration.

19
10ml 1ml 0,1ml

Milieu Bouillon Lauryl Sulfate de Treptose

Double C simple C simple C

Incubation dans 37°C pondant 48h

Les tubes présentant un trouble et de gaz sont des tubes positifs

Schéma 1 : Test présomptif de dénombrement des coliformes et E. coli dans l’eau brute

20
Test confirmatif :

Dénombrer les tubes positifs

Choix du triplet

Lecture sur la table de Mac Crady

Nombre le plus probable (NPP)/100 ml

Schéma 2 : Test confirmatif pour les coliformes et des E. coli dans les eaux brutes.

21
Recherche et dénombrement des entérocoques intestinaux :

Test présomptif :

Recherche et dénombrement des streptocoques dans les eaux naturelles Par méthode
NPP (série de 3 tubes) dans le milieu de culture bouillon glucosé à l’Azide de sodium à double
concentration et à simple concentration.

10ml 1ml 0,1ml

Bouillon Glucosé à l’Azide de Sodium

Double C simple C simple C

Incubation à 37°C pendant 48 heures

Dénombrer les tubes positifs : virage du pourpre au rouge et dépôt au fond du tube

Schéma 3 : Test présomptif de dénombrement des entérocoques intestinaux.

22
Test confirmatif :

Tubes positifs

Repiquer les tubes positifs sur le milieu confirmatif BEA (Gélose biliée à l’esculine et à
l’azoture)

Incubation 44°C/48h

Dénombrer les boites positives : coloration foncée à noire des colonies ou du milieu
environnant

Choix de triplet

Lecture sur la table de Mac Crady

Nombre le plus probable (NPP)/100 ml

Schéma 4 : Test confirmatif pour la recherche des entérocoques intestinaux.

23
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

24
I. Le contrôle de qualité du laboratoire de bactériologique et
contrôle des milieux de culture.

I.1. Assurance de qualité :

Avant de pouvoir commencer l’analyse, il faut bien se rassurer de la qualité du matériel


et du milieu de travail. Les analyses bactériologiques ne sont pas exemptes, car le matériel et
les milieux de cultures sont soupçonnés inadéquats jusqu'à la confirmation par contrôle.

 Contrôle de l’air ambiant : C’est un contrôle mensuel, réalisé dans la salle des analyses
bactériologiques, et dans tous les incubateurs et le réfrigérateur qui existe dans la salle,
il consiste à vérifier si l’air du milieu où se réalise l’analyse est adéquat ou non. Les
boites de pétri de 90mm, contenant le milieu de culture PCA (Plat counet agar) sans
couvercles sont exposées à l’air ambiant pendant 17 minutes, puis fermées et incubées
à une température de 37°C pendant trois jours. Si le résultat ne dépasse pas 15unité
formant colonie (UFC) par 1000cm2, le contrôle est conforme.
 Contrôle de surface du travail : l’entretien des surfaces du travail s’effectué par
nettoyage humide. Les surfaces du travail sont aseptisées à l’aide de solution
désinfectante avant et après chaque manipulation, pulvériser les surfaces avec le
désinfectant puis essayer avec un papier à usage unique.
NB : alterner le désinfectant (acide/alcalin). Vérifier mensuellement l’asepsie des
surfaces du travail lord des activités analytiques.
L’échantillonnage est fait à l’endroit désignés par la liste de prélèvement figurant sur
les formulaires de contrôle de qualité bactériologique des surfaces du travail.
 Ecouvillonnage :
o Identifier un tube pour chaque point de prélèvement.
o Plonger un écouvillon stérile dans la solution de rinçage et enlever l’excès de liquide en
pressant l’écouvillon sur le bord de tube.
o Écouvillonner une surface de 25 cm2 délimitée par un cadre de 5cm × 5cm, en évitant
de toucher un cadre. Rincer l’écouvillon dans la solution de rinçage.
o Répéter cette opération pour quatre autres surfaces de 25 cm2 du même endroit de
prélèvement, en ayant soin de rincer l’écouvillon dans le tube de rinçage entre chaque
prélèvement.

25
o Après le cinquième prélèvement, remettre l’écouvillon dans la solution de rinçage et lui
couper la tige avec des ciseaux stériles.
o Refermer le tube et le conserver à 4O C jusqu'à le moment de l’analyse.
o Pour l’analyse agiter rigoureusement le tube contenant l’écouvillon et prélever
aseptiquement 1ml de la solution de rinçage afin de faire le dénombrement par
incorporation à la gélose MCT ;
o Incuber les boites de pétri à 37°C pendant 48 h
o Dénombrer les colonies et calculer le nombre de colonies par ml (UFC/ml)

Sachant que 1.0ml correspond à 10 cm2 de surface évaluée, exprime les résultats ci haut
mentionnés en UFC/25 cm2 en le multipliant par facteur de 2.5. Inscrire les résultats dans le
formulaire. Un résultat ≤ 25UFC/25cm2 est juge satisfaisant .si un résultat ≥ 25UFC/25cm2 est
obtenu, désinfecter la surface faire une reprise du test et avertir le chef de service de
microbiologie.

 Méthode par boite de rodac :


o Identifier les endroits de prélèvement sur les boites de rodac
o Appliquer la gélose sur la surface à prélever
o Refermer la boite
o Incuber à 37°C pendant 48 h.

Dénombrer les colonies sur chaque boite de pétri et rapporter les résultats en UFC/25
cm2. Si la limite est dépassée, une désinfection de la paillasse doit être effectuée et puis
reprendre l’analyse.

 Condition ambiante : noter la température ambiante de toutes les salles de travail


quotidiennement, en début et d’après–midi si possible. La température doit se situer
entre le 16 et 27°C. Si les limites supérieures et inferieures sont dépassées revoir le
système de climatisation de salle.
 Contrôles des pipettes jetables des nouveaux lots réceptionnés : Le contenu d’un
tube en TSB (Tryptone Soy Broth), est pipeté puis réintroduit dans le tube, cette
opération est refaite 3 à 4 fois pour chaque pipette (10 pipettes sont analysées de chaque
lot). 5 tubes sont incubés à 37°C pendant 2 jours, et5 tubes sont incubés à 22°C pendant
3 jours Si :
La solution dans le tube reste limpide = lot de pipettes adéquat ;

26
La solution dans le tube devient trouble = une reprise est effectuée en vérifions chacune
des étapes si encore une fois les critères d’acceptabilités sont dépassés prévenir
immédiatement le chef de service contrôle qualité et en retire le lot concerné du stock.

I.2. Contrôle des milieux de culture :

Cas de milieux CCA :

 Préparation des dilutions contentant l’eau physiologie de 10-1 jusqu’à 10-9.


 Prendre une souche bactérienne d’Escherichia coli et on agripper un échantillon et on le
met par une anse d’inoculation stérile dans la dilution (10-1) préparée.
 Agitation.
 Prendre 1ml de la dilution 10-1 et on le met dans la dilution 10-2, puis 1ml de la dilution
10-2 et on le met dans la dilution 10-3 et on complétera la série comme ceci.

Figure 9: Technique des dilutions.

 Pipeter chaque dilution et le mettre dans une boite de pétri de 90 mm (1ml par boite).
 Verser un volume de 15 à 20 ml de TSA liquéfiée non chaude (gélose a une température
de 44,5°C±1,5°C) dans chaque boite.
 Laisser les boites pour qu’elles se solidifies.
 Incuber une boite à 36°C±2°C pendant 24h.

27
 Dénombrer les colonies observées sur chaque boite.
 Après dénombrement ont choisi la dilution qui a le plus nombre de bactérie calculable.
 On filtre la dilution choisi dans 5 boite en utilisant la filtration sur membrane.
 Incuber les boites à 36°C±2°C pendant 24h.
 Dénombrer les colonies observées sur chaque boite.
 En comparer les résultats observés avec les résultats d’un milieu de référence.
 Les résultats doivent être supérieur à ≥0.70.

Figure 10: Etapes de préparation des dilutions.

28
II. Résultats à la période de stage :

Après le contrôle de l'assurance qualité du secteur bactériologie et après les analyses effectuées
durant 2 mois de notre stage nous avons choisi 2 jours pour donner ses résultats :

II.1. Pour analyse des eaux traitées :

Tableau 1 : Résultats de jour 03/05/2023 des analyses des eaux traitées.


Test présomptif
N°GDAL Date & Microorganismes Microorganismes Coliformes E. coli Entérocoques Colostridia
Heur
22 C° 36 C° 36 C° 44 C° 36 C° 36 C°
939 03/05 0 1 0 0 0 0

940 11.30h 0 16 0 0 0 0

941 0 3 0 0 0 0
Test confirmatif
N°GDAL Date & Microorganismes Microorganismes Coliformes E. coli Entérocoques Colostridia
Heur
22 C° 36 C° 36 C° 44 C° 36 C° 36 C°
939 - 0 1 0 0 0 0

940 - 0 16 0 0 0 0

941 0 3 0 0 0 0

29
Tableau 2 : Résultats de jour 24/05/2023 des analyses des eaux traitées.
Test présomptif
Microorganismes Microorganismes Coliformes E. coli Entérocoques Colostridia
N°GDAL Date & Heur
22 C° 36 C° 36 C° 44 C° 36 C° 36 C°
1154 24/05 0 0 0 0 0 0

1155 15.00h 0 0 0 0 0 0

Test confirmatif
Microorganismes Microorganismes Coliformes E. coli Entérocoques Colostridia
N°GDAL Date & Heur
22 C° 36 C° 36 C° 44 C° 36 C° 36 C°
1154 - 0 0 0 0 0 0

1155 - 0 0 0 0 0 0

II.2. Analyse des eaux naturelles (Eaux brutes) :

Tableau 3 : Résultats de jour 25/05/2023 des analyses des eaux naturelles.


Test présomptif
N°GDAL Date & Heur Coliformes 37 C° / 24-48 h Entérocoques 37 C° / 48h

10 1 0,1 10 1 0,1
1169 25/05 3 3 0 0 0 0

1170 13.00h 0 0 0 0 0 0
Test confirmatif

N°GDAL Date & Heur Coliformes 37 C° Entérocoques 37 C° E. coli 44 C°/ 24h

10 1 0,1 10 1 0,1 10 1 0,1


1169 - 3 3 0 0 0 0 0 0 0

1170 - 0 0 0 0 0 0 0 0 0

30
Tableau 4: Résultats de jour 11/05/2023 des analyses des eaux naturelles.
Test présomptif
N°GDAL Date & Heur Coliformes 37 C° / 24-48 h Entérocoques 37 C° / 48h

10 1 0,1 10 1 0,1
1034 11/05 0 0 0 0 0 0

1035 13.00h 0 0 0 0 0 0
Test confirmatif

N°GDAL Date & Heur Coliformes 37 C° Entérocoques 37 C° E. coli 44 C°/ 24h

10 1 0,1 10 1 0,1 10 1 0,1


1034 - 0 0 0 0 0 0 0 0 0

1035 - 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Le nombre à 3 chiffres le plus grand possible et inférieur à 330 (meilleure répartition entre les
dilutions) doit être choisi qui rapporte 3 tubes de dilution sur la feuille de Mac Grady afin de
trouver le MPN correspondant :
NPP=MPN×Fd×Fm

 NPP: Nombre premier probable.


 Fd: Facteur de dilution.
 Fm: Facteur da multiplication.

Les résultats des analyses bactériologiques sont essentiels pour évaluer la présence et
l'activité des bactéries dans différents échantillons. Ces analyses fournissent des informations
précieuses sur les organismes microbiens présents dans un échantillon donné, alors d’après la
durée de notre stage nous avons trouvé que les échantillons sont conformes au norme
marocaine.

31
II.3. Résultats de contrôle qualité du laboratoire bactériologique
Tableau 5 : Résultats de contrôle qualité de l’air ambiant.

Résultats
Point Date Heure Résultats
bactéries en
Lieux de de de bactéries en Conformité
UFC/1000cm2
contrôle contrôle contrôle UFC/1000cm2
(condition d’asepsie)

Salle n°1 P1 09/05 10h00 1 0 C


Salle n°2 P2 09/05 10h00 0 0 C
Salle n°2 P3 09/05 10h00 1 0 C
Salle n°3 P4 09/05 10h00 1 - C
Salle n°4 P5 09/05 10h00 0 0 C
Salle de
P6 09/05 10h00 1 - C
réception
Étuve GO-
- 09/05 10h00 0 - C
DR1 /N°227
Étuve GO-
- 09/05 10h00 0 - C
DR1 /N°232
Etuve GO-
- 09/05 10h00 1 - C
DR1 /N°002
Étuve GO-
- 09/05 10h00 1 - C
DR1 /N°219
Réfrigérateur
GO- - 09/05 10h00 0 - C
DR1/N°331
Réfrigérateur
GO- - 09/05 10h00 0 - C
DR1/N°74
Réfrigérateur
GO-DR - 09/05 10h00 0 - C
(1 /4) /N°007

Résultats attendus :

 ≤15 UFC/1000cm2= C : Conforme ≥15 UFC/1000cm2 = NC : Non Conforme


 La valeur doit être nul pour les conditions d’asepsie.

32
Tableau 6 : Résultats de contrôle qualité de surfaces.

Point Date Heure Résultats


Méthode
Lieux de de de bactéries en Conformité
utilisée
contrôle contrôle contrôle UFC/25cm2
Salle n°1 P1 09/05 12h00 0 Boite Rodac C
Salle n°2 P2 09/05 12h00 2 Boite Rodac C
Salle n°2 P3 09/05 12h00 0 Boite Rodac C
Salle n°3 P4 09/05 12h00 0 Boite Rodac C
Salle n°4 P5 09/05 12h00 0 Boite Rodac C
Salle de
P6 09/05 12h00 0 Boite Rodac C
réception
Étuve GO-
- 09/05 12h00 0×2 =0 Boite Rodac C
DR1 /N°227
Étuve GO-
- 09/05 12h00 0×2 =0 Écouvillonnage C
DR1 /N°232
Étuve GO-
- 09/05 12h00 0×2 =0 Écouvillonnage C
DR1 /N°002
Étuve GO-
- 09/05 12h00 1×2 =0 Écouvillonnage C
DR1 /N°219
Réfrigérat
eur GO- - 09/05 12h00 0×2 =0 Écouvillonnage C
DR1/N°331
Réfrigérat
eur GO- - 09/05 12h00 0×2 =0 Écouvillonnage C
DR1/N°74
Réfrigérat
eur GO-DR
- 09/05 12h00 0×2 =0 Écouvillonnage C
(1 /4)
/N°007

Résultats attendus :

 ≤25 UFC/25cm2 = C : Conforme


 ≥25UFC/25cm2 = NC : Non Conforme
 La valeur nul doit être pour les conditions d’asepsie

33
Les analyses de contrôle de qualité en laboratoire sont une étape essentielle pour garantir
la fiabilité et la précision des résultats obtenus. Ces analyses visent à évaluer la performance du
laboratoire et à s'assurer que les méthodes utilisées respectent les normes et les protocoles
établis. Différentes mesures de contrôle sont mises en place, telles que l'utilisation de matériaux
de référence certifiés, la réalisation de tests inter-laboratoires, la vérification de la précision des
équipements de mesure, ainsi que la validation régulière des procédures analytiques. Les
résultats des analyses de contrôle de qualité permettent d'identifier les éventuelles variations ou
erreurs dans les processus de laboratoire, et d'entreprendre les actions correctives nécessaires.
Ces analyses assurent donc la crédibilité des résultats produits par le laboratoire, renforce la
confiance des utilisateurs et garantissent la qualité des services offerts

II.4. Résultats de contrôle qualité de milieu de culture :

Tableau 7 : Dénombrement des souches pour essai (données brutes).


Souche bactérienne Dilution
Identification Code WDCM Code ATCC -5 -6 -7 -8 -9
Escherichia coli 25922 >300 >300 >300 94 3
Entérococcus Faecalis 29212 >300 >300 244 38 0
Pseudomonas Aeruginosa 27853 >300 >300 75 11 0

Tableau 8 : Les résultats de dénombrement de filtration sur membrane..


Milieu de culture à tester Milieu de culture de
N° de boites
(Ns) référence (N0)
1 108 114
2 111 105
3 95 102
4 82 98
5 105 100
Total 501 519

34
 Souche bactérienne : Escherichia coli
 Donc essai de productivité (PR=NS /N0)
 Alors : PR = 501/519 = 0.97
 Et dons le critère (PR≥0.70)
 Donc pour conclure ça on dit que ce milieu de culture satisfaisant.

Les analyses de qualité des milieux de culture jouent un rôle crucial dans les domaines
de la microbiologie et de la recherche en laboratoire. Ces analyses visent à évaluer la
composition, la pureté et la performance des milieux de culture utilisés pour la croissance et la
propagation des micro-organismes. Elles comprennent des tests de stérilité pour vérifier
l'absence de contaminants, des évaluations de la composition chimique pour assurer un apport
adéquat en nutriments, ainsi que des tests de performance pour évaluer la capacité des milieux
à soutenir la croissance et la différenciation des micro-organismes. Les résultats de ces analyses
garantissent la fiabilité et la reproductibilité des expériences menées en laboratoire, contribuant
ainsi à la précision des résultats obtenus et à l'avancement de la recherche scientifique

35
CONCLUSION

L'eau potable est une eau considérée comme sécuritaire pour la consommation, la
cuisson et les utilisations domestiques et industrielles, conformément à des normes de qualité
établies. Elle peut être obtenue à partir de bouteilles, du robinet ou de citernes dans l'industrie.
L'eau potable est une eau que les êtres humains peuvent boire sans risque pour leur santé. Il est
important de noter qu'une eau claire et propre ne signifie pas nécessairement qu'elle est potable,
car la présence de micro-organismes et de produits chimiques peut la rendre non potable.

L'eau est essentielle à la vie de tous les êtres vivants, c'est pourquoi il est crucial de la
préserver et de garantir sa disponibilité pour les générations futures. Cela implique de fournir
une quantité suffisante d'eau pour répondre aux besoins humains, tout en assurant une qualité
irréprochable. C'est dans ce contexte que notre étude a été entreprise.

Pour évaluer la potabilité de l'eau de boisson, il est nécessaire de s'assurer qu'elle


respecte les exigences de la norme de potabilité en vigueur. Dans notre pays, nous nous
conformons aux exigences de la norme NM 03.7.001.

Ce stage nous a permis de :

 Améliorer nos compétences en matière de laboratoire de traitement des eaux potables.


 Acquérir une expérience pratique dans le domaine de travail et établir des relations avec
le personnel de l'établissent

36
Références Bibliographiques

 Maurel, 2006, Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres et autres procédés
non conventionnels d’approvisionnement en eau douce, 2e édition TEC&DOC ,286p
 M.Fricke, L. Grunhut, W. Van Der; 2003, Classification of mineral water types and
comparison with drinking water standards. Environmental Geology. 17(2) : 554–563.
 M.Makhoukh, 2011, Contribution à l’étude physico-chimique des eaux superficielles
de l’oued Moulouya. Maroc
 M. Rojsek, analyse des eaux, aspect réglementaire et technique, série science et
technique de l’environnement, Paris ,2002
 J. Hubert, 2010, Quelles eaux de boisson faut-il consommer ?. Progrès en urologie. 20
:806—809. [12] P. Danis, 2003, Dessalement de l'eau de mer, Techniques de
l'Ingénieur, J 2700
 Jean Rodier : l’analyse de l’eau- 9édition page 45 à 47 et 107 à 121.
 Jean Rodier : l’analyse de l’eau- 8édition page 118-119.
 Y. Olivaux, 2007, la nature de l’eau, Ed, Marco Pietteur, France 563p,

37

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