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DÉPARTEMENT DE GÉNIE DE L'ENVIRONNEMENT

DUT DE GÉNIE DE L'ENVIRONNEMENT


OPTION : GESTION DE L'ENVIRONNEMENT

Rapport de stage de fin d’études

Séchage des boues d'épuration La Station d’Epuration et de


Réutilisation des Eaux Usées de Marrakech

Réaliser par : ABDERRAZAQ BAKIA Encadré par : Pr……


Mr. Bissi Yassine

Soutenu : Le …/06/2023 devant le jury composé de :


• Pr. …… : Professeur à l’école supérieure de Technologie
khenifra-USMS

• Pr. … : Professeur à l’école supérieure de Technologie


khenifra-USMS

• Pr. ……… : Professeur à l’école supérieure de Technologie


khenifra-USMS

Année Universitaire : 2022-2023


Remerciements

Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il m’apparait


opportun de commencer ce rapport de stage par exprimer ma gratitude envers tous ceux
qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage et même ceux qui ont eu la gentillesse de
faire de ce stage un moment très profitable.

En premier lieu, je tiens à exprimer mon remerciement et gratitude à M. BISSI


Yassine Chef de division STEP et réutilisation de la station d'épuration des eaux usées de
Marrakech RADEEMA mon tuteure de stage qui a déployé tous les efforts nécessaires
pour la réussite de mon stage ainsi que pour son soutien tout au long de ma période de
stage.

Plus spécialement, mes remerciements s’adressent à M. Bouattane Mahmoud de la


RADEEMA d’avoir me profiter de sa large expérience durant ma période de stage avec
beaucoup de patience et des conseils afin de mener à bien mon stage.

M. DRIOUCH Abdelouahid Technicien de la RADEEMA, Je tiens à te remercie


chaleureusement pour ton aide, et pour ton effort pour me bien expliquer les processus de
la STEP.

A tous nos chers Professeurs

Du département de génie de l’environnement sans aucune exception et à tous ceux


qui ont contribué à notre formation.

Aussi, je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma


reconnaissance aux employeurs de la STEP, pour l’expérience enrichissante et pleine
d’intérêt qu’elles m’ont fait vivre durant ces deux mois au sein de la STEP :
Listes des Figures

Listes des tableaux


Listes des photos
Listes des abréviations
• RADEEMA : Régie Autonome De Distribution d'Eau Et d'Electricité De Marrakech
• STEP : Station D’épuration Des Eaux Usées
• MES : La Matière En Suspension
• DBO5 : La Demande Biologique En Oxygène
• DCO : La Demande Chimique En Oxygène
• NTK : L’azote
• PT : Le Phosphore
• UV : Ultra-Violet
• MVS : Matières Volatiles Sèches
• HPA : Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques
• PCB : Polychlorobiphényles
• MO : Matière Organique
• FAB : Les Filtres A Bande
• C/N : Un Rapport Carbone Sur Azote
• CEC : Capacité D’échange Cationique
• AGV : Des Acides Gras Volatils
• CHON : Carbone Hydrogène Oxygène Azote
• PCI : Le Pouvoir Calorifique Inférieur
• ORMVAH : L'Office Régional De Mise En Valeur Agricole Du Haouz
Table de matière
Remerciements ............................................................................................................................2
Table de matière ..........................................................................................................................6
Liste des abréviations.............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Liste des figures : .........................................................................................................................8
Liste des tableaux ...................................................................................................................... 10
Résumé...................................................................................................................................... 11
Introduction.................................................................................................................................1
Présentation du la société d’accueille ...................................................... Erreur ! Signet non défini.
1. Les différentes taches de l’entreprise ............................................ Erreur ! Signet non défini.
2. Organigramme de l’exploitation de Marrakech ............................. Erreur ! Signet non défini.
GENERALITES .......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1. Localisation de l’ancienne décharge de Harbil ............................... Erreur ! Signet non défini.
2. Localisation du centre d’élimination et de valorisation (CEV) de M’nabha Erreur ! Signet non
défini.
3. Centre d’élimination et de valorisation des déchets ménagers et assimilés ..... Erreur ! Signet
non défini.
4. Classe de la décharge contrôlée et nature des déchets acceptés : .. Erreur ! Signet non défini.
5. Moyens matériels ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
MODALITE D’EXPLOITATION :.................................................................. Erreur ! Signet non défini.
1. Evolution par nature : ................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Evolution par origine :................................................................... Erreur ! Signet non défini.
3. Densité : ....................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
MODE D’EXPLOITATION : ........................................................................ Erreur ! Signet non défini.
1. Gestion des entrées : .................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Gestion de la zone d’enfouissement et phasage d’exploitation : .... Erreur ! Signet non défini.
3. Compactage des déchets : ............................................................. Erreur ! Signet non défini.
4. Couverture journalière et intermédiaire : ......................................... Erreur ! Signet non défini.
5. Captation du biogaz : ...................................................................... Erreur ! Signet non défini.
5.1. Nouvelle décharge : .................................................................... Erreur ! Signet non défini.
5.2. Ancienne décharge : ................................................................... Erreur ! Signet non défini.
MISSIONS DU CENTRE : ........................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1. Collecte : ...................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Pesage : ........................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
3. Stockage : ..................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
4. Pré tri : ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
5. Tri : ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
6. Enfouissement : ............................................................................ Erreur ! Signet non défini.
7. Traitement du lixiviat : .................................................................. Erreur ! Signet non défini.
L’étude de répartition des tonnages pendant 2021 /2022 : ...................... Erreur ! Signet non défini.
1. Tonnage apporté par commune Année 2021/2022 : ...................... Erreur ! Signet non défini.
2. La composition entre le tonnage de tri manuelle et tri mécanique : ......... Erreur ! Signet non
défini.
Conclusion .............................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Liste des figures :

Fig.1 : plan de situation de l’ancienne décharge

Fig.2 : plan de situation du centre d’élimination et de valorisation

Fig.3 : vue panoramique sur le CEV

Fig.4 : proportion des déchets traités en 2021 par nature

Fig.5 : proportion des déchets traités en 2021 par origine

Fig.6 : neuvième phase d’exploitation (casier C3-2, cote finale 563 ngm)

Fig.7 : compactage des déchets au niveau de la zone D’enfouissement

Fig.8 : la mise en place de la couverture journalière sur les déchets

Fig.9 : la mise en place de la couverture intermédiaire

Fig.10 : les réseaux de biogaz (nappe horizontale et verticale)

Fig.11 : unité de traitement et valorisation du biogaz

Fig.12 : Collecte des déchets

Fig.13 : Le Pont de bascule

Fig.14 : Stockage des déchets

Fig.15 : le déchiqueteur

Fig.16 : La salle de pré tri

Fig.17 : le trommel pour le tamisage

Fig.18 : La salle de tri

Fig.19 : Combustible solide de récupération (CSR)


Fig.20 : le pressage de bouteilles de plastiques

Fig.21 : L’enfouissement

Fig.22 : Bassin de lixiviat

Fig.23 : bassin de Concentrat

Fig.24 : bassin de Perméat

Fig.25 : L’évaporation du lixiviat


Liste des tableaux

Tableau 1 : Moyens matériels de l’exploitation

Tableau 2 : les paramètres physico chimiques de lixiviat

Tableau 3 : Tonnage apporté par commune année 2021

Tableau 4 : Tonnage apporté par commune année 2022

Tableau 5 : La comparaison entre le tonnage des déchets valorisé de tri


manuelle et tri mécanique
Résumé

Le site minier ECOMED situé à 40 km de Marrakech génère avec ses services et

ateliers une quantité importante de déchets qui peuvent avoir des conséquences très

néfastes pour l’environnement s’ils sont mal gérés. En plus, chaque catégorie de

déchets suit des procédures de traçabilité qui imposent une gestion à la fois stricte et

lourde. D’où l’importance de prendre en charge ces déchets de manière responsable

et respectueuse à l’environnement.

La réalisation d’un inventaire des déchets sera notre but de stage car il fait partie

des objectifs ciblés par le site. Cet inventaire a pour but de faciliter la gestion et de

cartographier les différents types de déchets que ça soit industriels, ménagers ou

miniers afin de proposer des solutions pratiques pour une meilleure gestion.
Introduction
Dans le monde, en 2015, sept à dix milliards de tonnes de déchets urbains ont été
produites. Selon le PNUE, en Asie-Pacifique, 90 % des déchets solides urbains finissent
en décharge sauvage et ils sont une des premières sources de maladies.

À Bombay, plus de 12 % des déchets solides urbains sont brûlés en pleine ville
ou en dépotoirs, polluant gravement l’air et le sol. Dans le monde, 64 millions de
personnes subissent la pollution de cinquante des plus grandes décharges ; en Europe,
la quantité de déchets continue à croître et les experts estiment que le volume de
déchets urbains pourrait encore doubler en Asie et Afrique en 15 à 20 ans. 99 % des
ressources prélevées dans la nature sont reléguées au rang de déchet en moins de 42
jours.

Les déchets ménagers, commerciaux et industriels ne subissent aucun


prétraitement. Le Maroc compte 300 décharges sauvages disséminées autour des
grandes villes, contre seulement 14 décharges contrôlées. Un Plan de traitement des
décharges publiques a été lancé sur la période 2012-2015, pour un investissement de
3,2 Mds EUR. L’objectif est d’accélérer le rythme d’aménagement des décharges
contrôlées, par la création de 44 nouvelles décharges et la reconversion des 300
décharges sauvages. En outre, l’objectif est également d’atteindre un taux de collecte
national de 90 % (actuellement entre 75 % et 100 % selon les villes).

Le ministère de l’Environnement souhaite, aujourd’hui, faire du traitement des


déchets un pôle de développement économique. Comme un exemple on a le centre
d’Élimination et de valorisation des déchets Marrakech (CEV), ce centre d’élimination

1
et de valorisation des déchets solides accueillent environ 900 tonnes de déchets par
jour

2
Partie 1 :
Synthèse bibliographique

3
Chapitre1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ORGANISME D’ACCEUIL

I. Présentation de l’organisme d’accueil :


A. Introduction

La RADEEMA a su confirmer son positionnement comme entreprise citoyenne grâce à une dynamique
volontariste de développement articulée autour des bonnes pratiques de gouvernance répondant à la
charte nationale des bonnes pratiques des entreprises et établissements publics marocains. En effet, la
RADEEMA est prise comme pilote pour la mise en œuvre de ladite charte.

Cette dernière s’est également inscrite dans une perspective de crédibilisation en termes de santé, de
sécurité et de l’environnement, ce qui fut récompensé par une triple certification et la validation d’un
système de management intégré et opérationnel. La RADEEMA a pu également accréditer son laboratoire
d’analyse d’eau potable ce qui représente une reconnaissance de la crédibilité de ladite structure quant à
l’auto surveillance de la potabilité de l’eau.

La régie ne cesse, ainsi, d’œuvre dans différents domaines se relatant à ses domaines d’activités
stratégiques. Cette dernière relève toujours de nouveaux défis et prend de nouveaux engagements
envers ses clients et la société civile.
B. Présentation générale de la RADEEMA
La régie autonome de distribution d’Eau et d’Electricité de Marrakech (RADEEMA) assure la
distribution de l’eau potable, de l’électricité et du service d’assainissement liquide dans la ville de
Marrakech sur un territoire de plus de 24000ha et une population dépassant 1000000 d’habitants. C’est
une régie communale à assise territoriale qui est investie de la mission de service public à caractère
industriel et commercial, caractérisée par les principes de continuité de service, d’adaptabilité aux
évolutions technologiques, économiques et sociales, ainsi que par légalité des usagers.

➢ Cadre juridique
L’assise juridique de cet établissement public à caractère communal, doté de la personnalité civile et de
l’autonomie financière repose principalement sur :

• Le Dahir n°1-59-315 du 23 juin 1960 concernant les collectivités locales


• Le décret n° 2-64-394 du 29 septembre 1964 relatif aux régies communales dotées de la
personnalité civile et de l’autonomie financière
• Le règlement intérieur en date du 31 décembre 1970
• Le Dahir n° 1-03-195 du 11 novembre 2003 portant promulgation de la loi n°69-00 relative au
contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres organismes,
• Le Dahir n°1-02-124 du 13 juin 2002 portant promulgation de la loi n°62-99 formant code des
juridiques financières ;
• Le règlement des marchés de la RADEEMA

4
• Les cahiers des charges d’exploitation des services de distribution d’eau et d’électricité et de
l’assainissement liquide ;
• Le statut du personnel des entreprises de production, transport et distribution d’électricité
• Le décret du 1er ministre 2-89-61 du 10 Rabie II 1410 (10 Novembre 19989) fixant les règles
applicables à la comptabilité des établissements public, BO N° 4023 de 6 jomadah I 1410 (6
décembre 1989)

La régie et administrée par un conseil d’administration présidé par le Wali de la ville de Marrakech et un comité
de direction. L’ensemble des services de la RADEEMA sont gérés par un directeur général.
Le conseil d’administration est composé des élus et des représentants des ministères de l’intérieur et de
l’économie et finances.
➢ Historique

• La société d’électricité de Marrakech est constituée le 27 juin 1922

• Le 17 juillet 1964, la ville de Marrakech a signé un protocole pour le rachat de la concession,


laquelle fut confiée à la société marocaine de distribution (SMD)

• Le 26 Décembre 1970 et suite aux délibérations du conseil communal de la ville de Marrakech, il a


été décidé de créer à partir du premier janvier 1971, la régie autonome de distribution d’eau et
d’électricité de Marrakech, dénommée RADEEMA et ce en vertu du Décret n° 2-64-394 du 29 septembre
1964 relatif aux régies communales.

• Le premier janvier 1998, la RADEEMA a pris en charge la gestion du service de l’assainissement


liquide suite aux délibérations de la communauté urbaine de Marrakech

• Avril 2009, mise en service de la première phase de la station d’épuration des eaux usées

• Le 09 juillet 2010, la RADEEMA est passée au contrôle d’accompagnement en substitution du


contrôle préalable conformément aux dispositions de l’article 18 de la loi 69.00pour un mandat de 2ans
soit 2010-2012

• 29 Décembre 2011, inauguration de la deuxième phase de la station d’épuration des eaux usées de
Marrakech par S.M le roi Mohammed VI

• 2012 : Première triple certification QSE soit, ISO 9001 v 2008, ISO 14001 v 2004, OHSAS 8001 v
2007

• 2013 -2016 : 2eme mandat du contrat de programme avec l’état

• 2016 : Renouvellement de la triple certification QSE dans ses nouvelles versions, soit ISO 9001 v
2015. ISO 14001 v 2015 et OHSAS 18001 v 2007

• 2017 -2019 : 3eme mandat du contrat de programme avec l’état

• 2018 : Mise en exploitation de l’unité de séchage solaire des boues issues de la STEP

• 2020 (Mars) : Covid 19- Gestion de pandémie et généralisation des mesures préventives

• 2020 (Aout) : Signature du nouveau contrat de programme 2020-2022

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➢ Métiers

La RADEEMA assure la distribution de l’eau potable et de l’électricité ainsi que la gestion du service public
d’assainissement liquide au sein du périmètre d’action suivant :

Assainissement Eau Potable Electricité


Population Abonnés Population Abonnés Population Abonnés
domestiques domestiques domestiques
991 081 313 610 991 083 313 610 965 237 277 998

La RADEEMA assure les missions suivantes :

✓ La distribution d’eau potable et d’énergie électrique conformément aux dispositions des cahiers de
charges et des normes en vigueur
✓ Le service d’assainissement liquide conformément aux dispositions des cahiers de charges et des
normes en vigueur
✓ Le traitement des eaux usées collectées notamment dans l’objectif de permettre une réutilisation des
eaux usées aux fins d’irrigation des espaces verts
✓ L’exploitation et l’entretien des réseaux, des équipements et des ouvrages
✓ La réalisation des études et des travaux d’infrastructure, de renouvellement et d’extension
✓ La réalisation des branchements et des raccordements
✓ L’organisation et la gestion des services publics d’eau, d’électricité et d’assainissement sur les plans
technique, administratif, comptable et commercial

C. Organigramme de la RADEEMA

6
Directrice Générale

Département contrôle Département ressources


humaines
permanent

Département qualité, Département audit interne


sécurité et environnement et management des
risques
risques

Direction Direction Direction Direction


ingénierie & administrative &
investissement Exploitation Clientèle
financière

Département
Département Département Département contrôle de
investissement électricité développement gestion
commercial

Département
Département Département Département comptabilité
planification & exploitation clients
programmatio eau particuliers
n Département
Département achats et
Département grands clients stocks
Département assainissement
travaux
remboursables Département
Département
moyens
études clients

Département
système
d’information

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Chapitre2 : Présentation de la station d’épuration

I. Situation géographique :

La station de traitement située sur la route de SAFI, s’étalant sur une superficie de 17ha, a été réalisée en deux
phases. La première phase déroulée sur 2ans (2006-2008) a concerné la construction et la mise en service du
traitement primaire. La deuxième phase a été lancée dès la fin 2008 et a pris fin en septembre 2011 avec la
réalisation des traitements secondaire et tertiaire. La deuxième composante du projet qui est le réseau de
réutilisation comprend 6 stations de pompage situées le long du parcours des conduites du nord vers le sud
de la ville et 80km de conduites reliant la station aux projets golfiques et la palmeraie. La réalisation de ce
projet a nécessité la mobilisation d’expertises nationales et internationales de haut niveau faisant bénéficier
cette station des technologies de pointe. Son financement qui s’élève à 14100MDH, s’intègre dans le cadre
d’un partenariat public privé premier dans son genre caractérisé par la participation de la RADEEMA, l’état et
les promoteurs des projets golfiques.

Par la réalisation de ce projet, la régie aura participé activement à la protection de la santé des citoyens et de
l’environnement ainsi qu’à la préservation des ressources de la région par la mobilisation d’environ 43million
de m3/an d’eau (Soit la moitié du besoin de la ville de Marrakech)

A. Objectifs de la mise en place de la STEP :

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Suite à la hausse demande en eau pour l’irrigation des espaces golfiques et des espaces verts de la ville de
Marrakech, la STEP a été surtout conçue pour cette cause. Donc la réutilisation des eaux épurées de la station
permet de soulager les ressources en eaux naturelles, mobiliser les ressources en eau alternatives. Elle permet
aussi l’amélioration des conditions sanitaires par l’élimination des matières toxiques et nocives contenues dans
l’eau et évite la contamination des eaux souterraines.

B. Critères de choix de site :

Le choix du site de la station s’est basé sur plusieurs facteurs :

• Facteurs climatiques : la station est installée à la sortie au Nord de la ville parallèlement à la


direction du vent pour que les odeurs émises par les eaux au cours du traitement n’aient aucune
nuisance pour la population.
• Facteurs topographiques : la STEP est implantée sur un site dont la côte la plus basse permet la
collecte et le transport gravitaire des eaux usées, et par sa situation très proche de la décharge
publique prévue pour l’évacuation des déchets du prétraitement et des boues déshydratées.

C. Aspects généraux de la station :

La station d’épuration de Marrakech est une station à traitement tertiaire avec stabilisation biologique
des boues. Elle a été conçue pour traiter la totalité des eaux résiduaires (urbaines et industrielles) de la ville de
Marrakech pour les rejeter au niveau de l’Oued Tensift ou pour une utilisation dans l’irrigation des espaces verts
et golfs situés au nord, à l’est et au sud de la ville ainsi que pour la palmeraie de Domaine OULJA au nord de la
ville.
Selon les rapports mensuels de la station, le tableau suivant donne les caractéristiques de l’influent à
l’entrée de la station :

Équivalents habitants 1.310.000


DBO5(Kg/j) 58.100
DCO(Kg/j) 144.600
MES(Kg/j) 53.000
Débit de pointe journalier(m3/j) 184.896
Débit moyen journalier 90.720

D. Performances attendues du traitement :

Les paramètres de qualité de l’eau à l’entrée de la station et à la sortie de chaque étape de traitement sont
indiqués sur le tableau suivant :

9
II. Traitement et réutilisation des eaux de la STEP :

1. Introduction :

Marrakech est la quatrième ville au Maroc. Elle compte plus d’un million d’habitants. Au cours des dernières
décennies, l’accroissement du tourisme a fortement contribué à son développement urbain et démographique.
Jusqu’en 2008, les eaux usées non-traitées de la région de Marrakech-Tensift-El Haouz étaient déversées dans
les oueds, tel l’oued Tensift. La solution étant d’effectuer un traitement biologique intensif, conçu selon le
procédé des boues activées. Elle consiste en une succession d’étapes qui éliminent les indésirables, les matières
en suspension, la pollution carbonée et azotée ainsi que le phosphore (Présentation de la STEP, Waterleau). De
par sa technologie innovante, la station d’épuration des eaux usées de Marrakech a été enregistrée par les
Nations Unies au Mécanisme du Développement Propre (MDP), chargée au titre du protocole de Kyoto de lutter
contre le changement climatique et le réchauffement planétaire. La cogénération d’électricité à partir de boues
permet la réduction de 60 000 tonnes de CO2 par an. La particularité de la STEP de Marrakech étant qu’elle
comporte 4 filières indépendantes de traitement : Filière Eau, Boues, Biogaz.

2. Procédé de traitement
Le traitement des eaux usées de la ville de Marrakech comporte trois composantes : le traitement des eaux, le
traitement des boues et le traitement de gaz

10
Le traitement des eaux usées se fait selon quatre étapes essentielles : un prétraitement, un traitement
primaire, un traitement secondaire et un traitement tertiaire. L’objectif de ce traitement est de minimiser la
concentration de certaines substances : DBO5, DCO, NTK, MES, N-NH4+ et NNO3.

11
3. Filières de traitement au niveau de la station d’épuration de Marrakech

3.1 Filière eau


La filière d’eau se fait selon un procédé où quatre étapes sont nécessaires comme le montre le tableau ci-dessous

3.1.1 Prétraitement
Le prétraitement a pour mission de protéger les étapes ultérieures de traitement contre les risques de débouchage
et d’abrasion ou causer des dommages aux équipements, s’ils ne sont pas éliminés. Ces opérations sont : le
dégrillage, le dessablage et le dégraissage.

➢ Dégrillage :

A l’entrée de l’ouvrage de prétraitement, il y a une fosse à bâtards de volume 4,5 m3 qui sert de piège
pour les corps grossiers afin d’alléger la pression sur les éléments en aval. Son curage est fait
manuellement par un opérateur à l’aide d’un grappin. Permet d’éliminer les gros déchets (morceau de
bois, partie d’arbre...).

Photo 1 : Pré-grille (20cm)

12
- Une grille de protection (ou pré-grille) d’un entrefer de 200 mm, inclinée à 60° ; sa largeur
est de 3 m, de nettoyage manuel.

Photo 2 : Dégrillage grossier (80mm)

- Dégrillage moyen vertical ce dégrillage est caractérisé par un entrefer de 80 mm, une largeur
de 1,5 m, une épaisseur de 1 cm, il retient les éléments volumineux, nettoyage automatique.

Photo 3 : Dégrillage fin (10mm)

- Dégrillage fin vertical ce dégrillage est caractérisé par un entrefer de 10 mm, une largeur de
1,5 m, une épaisseur de 1 cm, il retient les éléments les plus fins, nettoyage automatique.

Le nettoyage automatisé des grilles est effectué à l’aide d’un système automate « Cadence Durée » dont la
cadence est réglée par l’équipe process selon la fréquence de colmatage observée.

➢ Déssablage-dégraissage

Il a pour but d’extraire les sables et les particules minérales, pour éviter les dépôts dans les canaux et les
conduites, et protège les pompes et d’autre appareils contre l’abrasion. Les dessaleur-dégraisseur sont de type «
rectangulaire aéré » (photo1, annexe2), il se compose de deux canaux, chacun à section pentagonale identique. D’une
profondeur de 3,50m et 4m de largeur, et avec des parois inclinées à 58° par rapport à l’horizontale dans leur partie
inférieure de telle sorte qu’il ne reste au fond qu’un chenal de 0,60m de large dans lequel les particules décantées se
rassemblent et seront évacuées périodiquement par un émulseur à air. Les Caractéristiques de dessableur-dégraisseur
sont comme suivant :

13
- Longueur : 25 m

- Largeur : 8 m

- Volume : 600 m3

- Surface unitaire : 200 m2

- Surface totale : 400 m²

- Volume total : 1200 m3

Photo 4 : Dessableur-déshuileur

14
3.1.2 Traitement primaire (Décantation primaire)

Le traitement primaire consiste en une décantation primaire. Les eaux prétraitées rejoignent un répartiteur dont la
fonction est de répartir le débit sur les trois décanteurs circulaires (de 39m de diamètre, d’une capacité de 3 500 m3
chacun). La capacité totale des décanteurs est de 12000 m3. Le temps de séjour est de 2 h 30 mn. Les décanteurs
vont, par gravitation, séparer l’eau de la matière en suspension (>1,5 mm). À l’issue de l’unité de décantation
primaire, il y a trois sorties : eaux traitées, boues primaires et graisses.

Les eaux traitées passent par un chenal de sortie (Venturi) avant d’être déchargées vers la deuxième étape.

Rendement épuratoire : 66 % pour MES et 33 % pour DBO5.

Le décanteur est de type circulaire-conique au fond de pente 15°, ils sont de nombre de trois

Photo 5 : Décanteur primaire

Ces ouvrages sont caractérisés par :

- Diamètre unitaire : 39 m

- Surface unitaire : 1195 m²

- Surface totale : 3585 m²

- Volume unitaire : 3500 m 3

- Volume totale : 10 500 m 3

- Longueur de déversoir par décanteur : 123 ml

- Longueur totale : 368 ml

15
3.1.3 Traitement secondaire :
Les eaux provenant des décanteurs sont récupérées par le répartiteur secondaire (chambre1). Le temps de séjour y
est très court ; c’est une fosse destinée au transport de l’influent mélange à la boue recyclée vers le traitement
aérobie. Le débit moyen est de 90 750 m3 Après le sélecteur, l’eau est dirigée vers les bassins biologiques.

➢ Bassins biologiques (bassins d’aérations) :

Le traitement biologique des eaux usées dépend des activités biologiques, par les procédés des boues activées qui
ont lieu dans des bassins d’aération. Le bassin d’aération comporte quatre chenaux, dans lesquels circule le liquide
mixte. Son aération est assurée par des suppresseurs.

Photo 6 : Le bassin d’aération (ou bassin biologique)

Les bactéries présentes dans les eaux usées jouent un rôle dans la dégradation de la matière polluante dissoute dans
l’eau. Pour accélérer cette opération on doit créer les conditions de vie convenables pour leur prolifération.

Deux procédés sont adoptés pour l’élimination de l’azote à la STEP de Marrakech : la nitrification et la
dénitrification.

- La nitrification : c’est l’oxydation de l’azote ammoniacal en nitrite puis en nitrate. Elle


s’effectue en deux étapes par des micro-organismes autotrophes :

• Oxydation de NH4 + en NO2 - : c’est l’œuvre essentiellement des germes


Nitrosomonas,

• Oxydation de NO2 - en NO3 - : les bactéries responsables de cette deuxième réaction,


appartiennent principalement au genre Nitrobacter.

Cette réaction se fait dans le bassin d’aération dans des conditions aérobies. L’oxygène étant ajouté
par les surpresseurs. La nitrification se fait selon la réaction suivante :

NH4 + + 2O2 ½ N2 + 3H2O

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- La dénitrification : est le processus par lequel les nitrates (NO3 -) sont convertis en azote
gazeux (N2) et en oxygène (O2) dans des conditions anoxiques (sans oxygène). Dans le
processus de dénitrification, les organismes responsables de la libération du carbone peuvent
utiliser les nitrates (NO3 -) et les nitrites (NO2 -) comme source d’oxygène. Une masse active
d’organismes qui consomme et concentre de la matière organique est appelée boue activée.
Elle est recirculée vers le réacteur biologique. Le mélange composé du retour des boues et des
eaux usées est appelé liquide mixte. La dénitrification se fait selon la réaction suivante :

N03 - + 6H+ +5e - ½ N2 + 3H2O

Le bassin d’aération est de type carrousel, ils sont au nombre de quatre avec un réseau de diffuseurs de type
tubulaire (1152 paires au total)

Ces ouvrages sont caractérisés par :

Matériaux : béton

Dimensions :

- Volume actif : 16034 m³

- Longueur : 76,6 m

- Largeur : 38 m

- Surface : 2620 m²

- Niveau d’eau : 6,12 m

Inclus par bassin :

- Deux transmetteurs potentiel redox, deux transmetteurs oxygène dissous, 1152 pairs des diffuseurs
tubulaires (aération aux bulles fines).

Ensuite les eaux vont être dirigées vers un bassin plus calme qui va leurs permettre de se stabiliser afin que les
gaz piégés entre les particules puissent s’échappé.

Après le dégazage, les eaux sont récupérées par le répartiteur secondaire (chambre 2) qui va le distribué vers les
bassins de décantation secondaire (clarificateur).

17
➢ Clarification (décantation secondaire) :

L’eau prévenant des bassins biologiques va être clarifié et séparé des boues par simple décantation. Il s'agit de
quatre clarificateurs qui reçoivent chacun la même quantité d’eau. L’eau purifiée est suffisamment propre pour être
renvoyé dans le milieu naturel mais ça ne concerne qu’une partie de l’eau, pour l’autre partie qui est destinée à
l’irrigation des golfs de la région les critères de pureté de ces eaux son alors plus sévères l’eau est envoyée vers le
traitement tertiaire.

Les caractéristiques des clarificateurs :

gu
Matériaux : béton

Nombre : n = 4

Dimensions :

- Volume actif : 10100 m³

- Diamètre : 56,7 m

- Surface : 2525 m² Photo 7 : Clarificateur

- Niveau d’eau : 4,00 m

3.1.4 Traitement tertiaire :


Vu les dépenses supplémentaires qu’engendre le traitement tertiaire, la STEP de Marrakech ne procède à ce
traitement qu’en cas de demande pour l’irrigation des golfs. Ce traitement consiste en une coagulation, floculation,
suivies d’une filtration sur des lits de sables puis une désinfection à l’UV.

➢ Filtration par filtre à sable :

C’est une méthode d'épuration biologique qui consiste à faire passer l'eau à traiter à travers des filtres à sable
(Photo 9). Ces lits sont au nombre de 20 est d’une capacité unitaire de 27,5m3. Au cours de ce passage, la qualité de
l'eau est améliorée considérablement par la diminution du nombre de microorganismes (bactéries, virus, kystes), par
l'élimination de matières en suspension et colloïdales et par des changements dans sa composition chimique. A la
surface du lit se forme une mince couche appelée "membrane biologique". Cette mince couche superficielle est
essentielle, car c'est là que le processus d'épuration se déroule.

18
Photo 9 : Le filtre à sable

➢ Désinfection à l’Ultra-violet :

Le traitement par la lumière ultraviolette (UV) est une technologie établie de désinfection de l'eau en raison de sa
très grande capacité à tuer ou à inactiver de nombreuses espèces de micro-organismes pathogènes. La désinfection par
rayonnement ultraviolet est efficace contre les bactéries, les parasites protozoaires, et à fortes doses, peut aussi être
efficace contre la plupart des virus.

Les systèmes types de désinfection par traitement UV comprennent la circulation de l'eau à travers 2 canaux ayant
2 bancs chacun et contenant 256 lampes UV. Durant le passage de l'eau dans le récipient, les micro-organismes sont
exposés à une énergie lumineuse ultraviolette dont la puissance est de 250W qui endommage les molécules
génétiques, et empêchent les micro-organismes de se multiplier.

Photo 10 : Désinfection ultra-violet

19
➢ Chloration :

Le chlore est un agent oxydant fort qui réagit facilement avec plusieurs substances organiques et inorganiques
trouvées dans les eaux usées. Il est particulièrement efficace pour détruire les bactéries. Le chlore est utilisé sous la
forme suivante : chlore gazeux contenus dans 16 tanks est de 800 litres chacune, l’injection se fait par deux rampes.

3.2 Filière boue :

3.2.1 Origine des boues :


Les traitements réalisés en station d’épuration consistent à dégrader et séparer les pollutions de l’eau (particules,
substances dissouts, microorganismes) par des procédés physiques, chimiques et biologique. Le résultat de ces
opérations est la production de boues qui est le principal sous-produit du cycle de traitement de l’eau. On distingue :

Boue primaire :

Désigne une boue qui provient de la décantation primaire, composée principalement de matière
organique. Il s'agit de boues fraiches, c’est-à-dire non stabilisées (forte teneur en matière organique) et
fortement fermentescibles.

Boue secondaire :

Ce sont des boues activées issues d’un traitement secondaire, essentiellement composées de biomasse
présente en excès dans le système et par la matière réfractaire à l’épuration biologique. Elles sont
récupérées après la décantation secondaire (clarificateur), ce sont des boues fraiches biologiques, sous
forme de flocs de bactéries. Leur pouvoir fermentescible dépend du temps de séjour dans le système
d’aération-décanteur secondaire.

Boue mixte :

Constituer d’un mélange de boues primaires et secondaires, leur composition est dépendante de la
quantité de boues primaires et secondaires produites. Très fermentescibles, ces boues subissent un
traitement de stabilisation

20
3.2.2. Epaississeur (boues primaires) :

Les boues primaires extraites des décanteurs primaires est envoyée par une tuyauterie commune alimentant la
bâche de répartition des épaississeurs gravitaires de boues primaires.

La répartition est assurée par deux déversoirs et deux batardeaux permettent l’isolement de chaque épaississeur.

Ces boues primaires sont épaissies selon le principe de la décantation pendant une durée de 3h pour augmenter leur
concentration à une moyenne de 70 g/l et elles sont dirigées vers le centre de l’épaississeur par un raclage au fond
pour les extraire vers le digesteur. La surverse des eaux s’écoule vers le poste toutes eaux

La STEP est équipée par deux ouvrages d’épaississeurs de type gravitaire, chacun est composé de :

uu

Ces ouvrages sont caractérisés par :

- Diamètre : 15 m
- Surface unitaire : 177 m²
- Volume unitaire : 600 m3
- Hauteur cylindrique : 3,5 m

Photo 11 : Épaisseur

21
3.2.3 Flottateur (boues secondaire) :
L’épaississement des boues biologiques est réalisé par deux flottateurs à pressurisation indirecte. Les boues
préalablement conditionnées avec du polymère (avec une concentration de 2 g/l) sont admis dans le flottateur via une
cheminée centrale assurant le mélange avec de l’eau pressurisée. Les boues flottées s’agglomèrent à la surface du
flottateur jusqu’à former une couche épaisse. Celles-ci sont récupérées via une coupe tournante se déplaçant sur la
périphérie de la cuve.

La STEP est équipé par deux flottateurs, chacun est composé de :

Ces ouvrages sont caractérisés par : Dimensions :

- Volume actif : 282 m³


- Diamètre : 10,7 m
- Profondeur : 3.67 m
- Surface : 90 m²
- Niveau d’eau : 3,14 m

Photo 12 : Flottateur

3.2.4 Digesteurs (boues mixte) :

22
Les boues mixtes (boues primaires + boues secondaire) arrivant au digesteur vont subir une digestion anaérobie à une
température de 35°C pendant une durée de 21 jours, selon quatre phénomènes :

- Hydrolyse : la boue épaissie composée des polymères vont subir une hydrolyse qui va casser leurs
liaisons pour devenir des monomères.

- Acidogènes : c’est dans cette étape où les acidogènes (type de bactéries) forment les AGV (Acide Gras
Volatile) et les alcools à partir des monomères.

- Acétogenèse : les a cétogènes (type de bactéries) prennent ces AGV et les transformés en acétates.

- Méthanogènes : les méthanogènes (type de bactérie) prennent ces acétates et les transformer en biogaz,
composé de CH4 , CO2 , H2S et N2.

La STEP est équipé par deux ouvrages de digestion anaérobie de type mésophile, chaque digesteur est
composé de :

Ces ouvrages sont caractérisés par :

- Volume unitaire : 6000 m3

- Volume total : 12000 m3

- Diamètre : 24 m

- Hauteur cylindrique : 12,25 m

Photo 13 : Digesteur

3.2.5 Stockeur :
La boue digérée s’écoule gravitairement des digesteurs vers un stockage de boues digérées de forme circulaire, de
volume de 850 m3 , non couvert et équipé de trois agitateurs submersibles assurant l’homogénéité de la boue digérée
afin d’éviter leur fermentation.

23
Le réservoir joue également le rôle de stockage intermédiaire avant la déshydratation. Un local de pompage est
installé à proximité dans lequel se trouvent les pompes d’alimentation des filtres à bande.

3.2.6 Déshydratation :
La boue digérée stockée sera envoyée vers trois filtre-à-bande pour la déshydratation. L’unité de déshydratation
est équipée de trois filtres à bandes (2 en service et 1 de secours), ils ont la fonction de presser la boue passant à
travers leurs bandes afin de la sécher. L’objectif du filtrage est d’augmenter la siccité des boues en la faisant passer de
3 à 30 % (valeur requise par le CPS) afin de faciliter son transport, et éviter les problèmes qu’elles peuvent engendrer
dans l’état liquide. Cependant, cette valeur est difficile à atteindre à l’usage des filtres seuls, c’est pour cela qu’une
unité d’ajout de polymère a été mise en service en amont des filtres pour faciliter le séchage. Les boues son enfin
acheminées vers la décharge.

Photo 14 : Filtre-à-bande Photo 15 : boue destinée à la décharge

3.3 Filière biogaz :


Le digesteur constitue l'étape initiale de la formation du biogaz. La fermentation de la boue mixte permet la
formation du gaz qui occupe 1/3 du volume du digesteur, une partie du biogaz sera comprimée et reviendra vers le
digesteur par les 16 cannes de brassage pour permettre le mélange entre la biomasse et la matière organique tandis que
l'autre moitié se dirigera vers le désulfure.

Le biogaz produit au sein de la station a une composition hétérogène, il comporte :

- CH4 : 70% (±5%)

- CO2 : 30% (±5%)

- H2S : 3000 ppm

- N2 : < 1 % V

➢ Désulfurisation :

Le biogaz (CH4, CO2, H2S) formé dans le digesteur par les bactéries est envoyé vers la désulfurisation pour le
désulfurisé.

24
Le gaz H2S est un gaz corrosif, vu la grande teneur du biogaz produit en H2S (une concentration de 1000 ppm
conduit à une mort très rapide), il est indispensable d’abattre les concentrations en sulfure d’hydrogène à une
concentration acceptable (250 ppm). Pour ce traitement de l’H2S est effectué par :

- L’ajout du chlorure ferrique au sein des digesteurs afin d’inhiber la production du H2S

- Un lavage du biogaz produit à l’aide d’un laveur : THIOPAQ®

Grâce aux bonnes performances du traitement obtenu par le laveur THIOPAQ® la première unité est en arrêt.

Procédé THIOPAQ® désulfuration du biogaz :

L’unité Thiopaq est une solution durable, fiable et économique, d’élimination de l’H2S. Cette technologie
intègre une régénération biologique du réactif d’absorption pour permettre de maitriser les consommations pour les
années à venir.

- Etapes de lavage à la soude et de régénération de la soude séparées :

- Qualité du biogaz maintenue (pas d’addition d’air)

Pas de risque de colmatage du laveur par développement d’un biofilm

• Elimination complète des sulfures (Abattement >99%)

• Conversion directe des sulfures en soufre élémentaire solide valorisable (engrais, compostage...)

L’unité de traitement peut être considérée comme un lavage à la soude couplé à un bioréacteur permettant de
régénérer la soude. Le principe est le suivant :

25
Le biogaz est désulfuré dans la tour de lavage par contact avec une solution de soude. Le liquide de lavage est
envoyé dans le bioréacteur pour oxyder le soufre capté et régénérer la soude. Le séparateur de soufre permet de
décanter et concentrer le soufre à récupérer tout en recyclant la solution de soude.

Photo 16 : Désulfurisation

➢ Cogénération :

Après désulfurisation, le biogaz épuré envoyé vers la cogénération pour le transformer en énergie électriques et
énergie thermique (chaleur). Le schéma suivant montre le processus de la cogénération :

26
L’énergie thermique produite par la cogénération est récupérée pour assurer le réchauffement des boues du digesteur
via les échangeurs de chaleur.

L’unité de cogénération comporte de deux ouvrages principaux :

• Gazomètres : Le gazomètre est un ouvrage de stockage de biogaz épuré dans le cas où il y un excès de
production de biogaz et un déficit de consommation de ce biogaz par la cogénération.

• Torchère : Est utilisé dans le cas où il y a un excès de biogaz épuré dans le gazomètre (dépasse la capacité de
stockage), dans ce cas le biogaz est brulé et libérée dans l’atmosphère. Pour des raisons de sécurité, cette
torchère permet de bruler l’ensemble de la production de biogaz de la station, soit 750 m3 /h.

Photo 17 : Les cogénérateurs Photo 18 : Gazomètre

27
Photo 19 : Les torchères

28
Partie 2 :
Séchage solaire des boues
de la station d’épuration
de la ville de Marrakech

29
Introduction

Les boues résiduaires de la station d’épuration de la ville de Marrakech sont considérées comme étant
des déchets. Une quantité de 150t par jour de boues déshydratées est produite par la station est déposée
dans la décharge de la ville. La décharge est caractérisée de point de vue géologique par un socle
perméable (schiste et granite altérés), ce qui accélère l’infiltration des métaux lourds des boues et par
conséquence la contamination des eaux souterraines et celle d’oued Tensift situé près de la décharge. Et
Pour ce qui concerne la pollution atmosphérique Les boues jetées dans la décharge constituent une source
de pollution due aux échappements des gaz nocifs et surtout à effet de serre. La solution de la mise en
décharge a perdue progressivement de son intérêt et se retrouve actuellement interdite pour des raisons
financières et pour des problèmes environnementaux tels que les odeurs nauséabondes, pullulation de
moustiques, entraînement d’éléments fertilisants (nitrates, phosphates) et de produits toxiques par les eaux
superficielles et contamination des nappes d'eaux souterraines par le lixiviat. C’est pour cela qu’on est
recommandé de faire une étude analytique des boues pour diminuer ou débarrasser son impact et par
conséquent protéger les réserves naturelles du phénomène contre la pollution (eau, sols et atmosphère).

Et pour résoudre ce problème il est nécessaire de savoir :

• Les caractéristiques physiques et chimiques des boues.

• Définir Les déférentes filières de valorisations de boues.

Actuellement les modes d’élimination des boues de la station de traitement des eaux usées utilisables dans
les pays développés sont :

• La valorisation agronomique

• Les valorisations énergétiques

• L’incinération

Un séchage des boues présente une place très importante dans les filières de valorisation. C’est pour cela
qu’on ne peut pas traiter les domaines de valorisation sans parler de cette étape de séchage.

30
I. LE SÉCHAGE :

Le séchage est un des procédés de traitement des boues qui consiste à éliminer une grande partie ou en totalité l'eau
par évaporation. Cette élimination d’eau se fait soit par voie Solaire ou Thermique

1. Séchage Solaire

Le séchage est l’opération ayant pour but d’éliminer partiellement ou totalement l’eau d’un corps humide par
évaporation de cette eau. Le corps humide mis en jeu peut être solide ou liquide, mais le produit final est solide. Dans
le cas des boues de STEP le séchage solaire est un traitement qui vise à augmenter la siccité des boues grâce à
l’énergie émise par les rayonnements solaires.

1.1 Le principe de séchage des boues par effet de serre

Le séchage solaire consiste à mettre en contact, sous une serre, un air régulièrement renouvelé et une boue
répartie sur une dalle en béton et remuée mécaniquement. Entre l'entrée et la sortie de la serre, l'air se charge de
vapeur d'eau, aux dépens de la boue qui s'assèche. Un système de ventilation assure le renouvellement de l'air dans le
but d'évacuer la vapeur d'eau s'échappant de la boue. La quantité d'eau évaporée dépend toutefois des caractéristiques
de l'air et de celles de la boue. Les étapes de séchage des boues dans la serre sont les suivantes :

❖ 1 ère phase : Réchauffement de la boue

Les boues fraîches introduites dans la serre se réchauffent jusqu’à atteindre la température ambiante de la
serre, cette température est supérieure à celle de l’extérieure en raison l’activité biologique et l’effet de
serre. Cette période est généralement très courte par rapport au temps total de séchage.

❖ 2 -ème phase : Régime superficielle

Le séchage s’effectue par évaporation de l’eau disponible en surface. Cette phase perdure tant que la
surface est alimentée de manière suffisante en eau venant de l’intérieur des boues.

❖ 3 -ème phase : Ralentissement

Cette phase commence quand les boues atteignent leur seuil d’hygroscopicité, c’est-à-dire que l’eau
restante dans les boues ne peut plus remonter en surface.

1.2 Les différents types de serres

1.2.1 Les serres ouvertes

31
La serre ouverte est équipée d‘ouvertures en partie basse et en partie haute afin de favoriser la convection naturelle
c'est-à-dire ventilation naturelle (non contrôlée). Le taux de renouvellement de l’air dans la serre n’est pas maîtrisé
car seule l’action sur l’ouvrant en toiture permet d’accentuer ou de réduire le débit de ventilation dans la serre.

La technique de séchage au niveau des serres ouvertes présente des avantages et inconvénients réassenées dans le
tableau ci-dessous :

Avantages Inconvénients

- Limitation des dépenses énergétiques - Températures intérieures plus basses que dans une
serre fermée
- Si la ventilation est suffisante, la dilution des
odeurs dans l’atmosphère reste constante - Performances de séchage sur l’année moindres et
aléatoires.
- Conception simple.

1.2.2 Les serres fermées

La serre fermée comporte des vantelles (de dimensions précises) sur les parois latérales ou sur un pignon, et des
extracteurs pour la sortie d’air sur le pignon opposé

32
La technique de séchage au niveau des serres fermés présente un avantage et un inconvénient

Avantages Inconvénient

- Maîtrise de la ventilation donc du taux de - consommation énergétique plus importante


Renouvellement

2. Valorisation des boues d'épuration

2.1 Valorisation Agronomique

La valorisation des boues en agriculture par épandage direct ou après traitement spéciale (compostage) .sa justifié
par la présence de matière organique et d’éléments fertilisants (azote, phosphore, potassium et calcium) dans ces
boues.

a) Epandage

L’épandage des boues a pour principal but d’augmenter le rendement des cultures, elles ont la capacité de restituer
au sol des éléments structurants et fertilisants pour améliorer les propriétés physiques et chimiques du sol.

Les boues épandues peuvent être liquides, pâteuses, solides, sèches, selon le degré de la siccité qui présente le
pourcentage massique de matière sèche dans la boue. L’apport de boues augmente :

✓ La compaction du sol, la stabilité, La perméabilité, la conductivité hydrique, la vitesse d’infiltration de


l’eau, d’autres paramètres, tels que la capacité de rétention en eau, la conductivité électrique,

33
✓ De point de vue physique du sol, les boues interfèrent sur la production des espèces herbacées et diminuent,
ainsi, le taux d’érosion.

i. Conditions générales d’épandage

L’épandage de boues ne peut être pratiqué que si celle-ci respectent des règles telles que :

• Innocuité pour l’homme, les animaux, les cultures, les sols et l’eau,

• Il est interdit de pratiquer des épandages à titre de simple décharge

• Les boues doivent subir un traitement approprié,

• L’exploitant doit établir à ses frais une étude préalable

• Une solution alternative d’élimination ou valorisation doit être prévue

• La mise en place d’un dispositif de surveillance de la qualité des boues,

• L’exploitant adresse au préfet une synthèse annuelle des résultats consignés sur le registre

• Le préfet peut faire procéder à des contrôles inopinés des boues ou des sols,

• Des capacités d’entreposage doivent être prévues pour les périodes inappropriés à
l’épandage.

Et pour ce qui concerne les Dispositions techniques d’épandage :

- Les épandages de boues doivent être adaptés aux caractéristiques des sols et aux besoins des
plantes,

- Il ne faudra jamais dépasser les capacités d’absorption, ni de provoquer la stagnation


prolongée, le ruissellement, ou une percolation rapide des sols

- L’épandage est interdit dans les cas suivants :

• Périodes de gel, neige, forte pluviosité

• Terres irrégulièrement travaillées, prairies inexploitées

• Terrains en forte pente

34
• Sur le site d’anciennes carrières

• A l’aide de dispositifs d’aérodispersion produisant des brouillards fins ;

• Des distances minimales doivent être respectées par rapport aux berges des cours
d’eau, lieux de baignade, pisciculture, ainsi par rapport aux habitations et
établissements publics

ii. Modalités pratiques d’épandage

La nature, les caractéristiques et les quantités de boues épandues ainsi que leur utilisation doivent être telles que leur
usage et leur manipulation ne portent pas atteinte, directe ou indirecte, à la santé de l'homme et des animaux, à l'état
phytosanitaire des cultures, à la qualité des sols et des milieux aquatiques.

• L'épandage de boues ne peut être pratiqué que si celles-ci présentent un intérêt pour les sols ou pour la
nutrition des cultures et des plantations. Il est interdit de pratiquer des épandages à titre de simple décharge.

• Les épandages sur les sols doivent être conformes aux mesures arrêtées par les préfets dans les zones
vulnérables.

• Les épandages de boues, effectuées sur les parcelles cultivées ou destinées à la culture, doivent être adaptés
aux caractéristiques des sols et aux besoins nutritionnels des plantes

La Norme d’utilisation des boues (NF U 44-095) rendu d’application obligatoire le 18 mars 2004 est une première
d’une série de projets de normes sur les matières fertilisantes contenant des boues (Tab 6 et 7)

35
iii. Analyses des boues de la STEP

Les tableaux suivants résument les résultats d’un échantillon d’analyses faites sur les boues déshydratées de la
STEP

36
Les analyses montrent que ces boues sont relativement alcalines, très riches en matière organique. Et ils sont très
riches en Phosphore total et en Azote. Vis-à-vis des normes, ces boues d’épuration ont un réel intérêt agronomique
pour les sols et les plantes, notamment pour l’azote et le phosphore et aussi pour le calcium

Les analyses des éléments traces métalliques montrent que les teneurs de Cadmium, Zinc, Cuivre et le Plomb dans
la boue ne dépasse pas les valeurs limites considérées comme seuil de tolérance dans les sols. Le chrome par contre
dépasse deux fois les limites tolérées à cause des eaux issues des unités industrielles (Tab.9). Ces teneurs élevées
en chrome rencontrées dans les boues ne favorisent pas leur utilisation en tant que fertilisants car il peut devenir
l'un des contaminants alimentaires pouvant affecter la santé de l’Homme.

b) Compostage

37
Le compostage est un processus de décomposition et de transformation de matières organiques présentes dans les
boues sous l’action de populations microbiennes diversifiées évoluant en milieu aérobie. Grâce à ses caractéristiques
chimiques, le compost peut assurer en même temps la fertilité et l’équilibre du sol. Il combat efficacement l’érosion
et le lessivage des éléments fertilisants en reconstituant la structure de la terre grâce à sa composition riche en humus
qui lui confère à la fois la fonction d’amendement organique et d’engrais minéral.

i. Les différentes étapes de production d’un compost

Dans un premier temps, les boues, sources d’azote, sont mélangées avec des coproduits, sources de carbone
comme par exemple les déchets verts, les écorces, de la sciure, etc. Chaque lot de boues est analysé avant d’être
mélangé pour vérifier sa conformité réglementaire à un usage agricole.

Dans un deuxième temps, il s’agit d’aérer le mélange de manière à favoriser le développement de champignons et
bactéries qui vont dégrader la matière organique. L’aération est assurée soit par aspiration de l’air au travers du
mélange, soit par retournement, soit par les deux simultanément.

La montée en température au sein du mélange témoigne de l’activité biologique intense qui s’y déroule. Ainsi la
température peut atteindre 70 à 80 °C pendant une quinzaine de jours, au cours de la phase de fermentation. Elle
favorise l’hygiénisation du compost et assure la perte d’eau par évaporation.

Le compost est ensuite stabilisé au cours de la phase de maturation, qui peut durer plusieurs mois. Enfin, il peut
être criblé pour éliminer les particules les plus grossières. Le compost est analysé pour caractériser sa valeur
agronomique et vérifier sa conformité réglementaire à un usage agricole

ii. Paramètres du compostage

Les conditions de bon développement des activités microbiologiques doivent être optimisées et leur suivi est
indispensable pour évaluer la bonne conduite du compostage et l’obtention d’un produit final de bonne qualité
(humus).

La composition chimique du substrat à composter doit avoir :

➢ Un rapport carbone sur azote C/N en début de compostage qui se situe dans l’intervalle 20 à 30. Un
rapport élevé lié à une teneur faible en azote conduit à un ralentissement de l’activité ou de la croissance
des populations microbiennes.

➢ Le pH est un paramètre qui intervient essentiellement par son rôle sélectif sur la microflore responsable
de la décomposition des déchets initiaux. Le pH optimal est de 5,5 à 8.

38
Critères microbiologiques et enzymatiques :

L’oxygène est aussi un paramètre important car il intervient au niveau de la respiration des microorganismes et
des réactions d’oxydation. Le taux d’oxygène est directement lié au :

• Pourcentage d’espaces lacunaires (porosité ou vides) dans les matières à composter

• La granulométrie des particules, car une granulométrie trop fine, provoque un « étouffement », mais si
elle est trop grossière elle provoque un dessèchement dû à des circulations d’air importantes

• L’humidité du compost, sachant qu’une teneur en eau trop faible limite le développement microbien, et
dans le cas d’une humidité trop élevée, l’eau sature les espaces lacunaires et étouffe les microorganismes

Récapitulatif des différents critères de stabilité et de maturité d’un compost (Tab.10)

39
Critères physiques Odeur, couleur, aspect (terreau homogène), absence de reste
végétal ou autres débris non bien décomposés), température.

Critères chimiques Rapport C/N, capacité d’échange cationique CEC, NO3,


NO2 rapport NO3/NO4, pH, analyse des substances
facilement biodégradables (sucres, acides aminés, phénols
etc) et des fibres

Critères microbiologiques et Enzymatiques Activité de phosphatase alcaline, indicateurs des


microorganismes : phospholipides, mesure de biomasse,
métabolisme latent évalué par le taux respiratoire et la
capacité d’auto-chauffage.

iii. Avantages du compost de boues

Composter les boues de station d’épuration est une technique qui se développe aujourd’hui, dans la perspective de
pérenniser le recyclage des boues. Les motivations sont autant réglementaires et pratiques que sociales.

Les bonnes raisons de composter les boues sont énumérées ci-dessous :

1) Le compost de boues est un produit stabilisé, qui ne génère pas d’odeurs lors des chantiers d’épandage

2) Le compost de boues est un produit hygiénisé, du fait de la montée en température au cours du procédé de
fabrication (quasi absence de germes pathogènes)

3) Le compost de boues est un fertilisant et un amendement

4) Les calendriers d’interdiction d’épandage sont réglementairement moins contraignants que pour les boues
brutes dont le compost est issu

5) Le compostage permet de traiter simultanément boues et déchets verts des communes

6) Le compostage diminue les volumes de produit à stocker puis à épandre

7) Le compost de boues est un produit facile à manipuler, car déshydraté et homogène

8) Le recyclage agricole de compost de boues est mieux accepté par les concitoyens.

En ce qui concerne la STEP, une expérience de compostage est menée actuellement pour la fertilisation des espaces
verts.

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