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Application numérique

L’objectif de cette étude de cas est le dimensionnement de la station d’épuration des eaux
usées de la commune urbaine de Meknes. Cette future STEP effectuera une épuration de
l’ensemble des eaux usées collectées afin de protéger le milieu récepteur.
La dépollution des eaux usées urbaines nécessite une succession d’étapes faisant appel à
des traitements physiques, physico-chimiques et biologiques. L’épuration doit permettre,
au minimum, d’éliminer la majeure partie de la pollution carbonée.

I. Détermination de données de base :

I.1. Calcul des débits et des charges polluantes :


a. Estimation des débits rejetés des eaux usée :
La dotation moyenne journalière par habitant pour la commune de Meknes est
estimée 200 l/hab/j. Le nombre des habitant en 2014 était de 525092, le taux de
croissance est estimé à 1.5%. On désire mettre en place une station d’épuration qui
répond aux besoins jusqu’à l’horizon 2040

Le coefficient de rejet R par les habitants est estimé à 80% de la dotation


d’approvisionnement en eau potable (AEP).
Il s’agit de déterminer :
- La consommation C journalière en (m3/j)
- Le débit journalier des eaux usées (Qj) (m3/j)
- L’équivalent habitant Eq/hab à l’horizon 2040
- Le débit moyen horaire (Qm) (m3/h)
- Le débit de pointe (Qpts) / temps sec
- Le débit diurne (Qd)
- Le débit de pointe Qptp par temps de pluie, donné par la formule suivants :
Qptp= Qpts+ αQpts α coefficient de dilution en général égal à 2

b. Calcul des charges polluantes:

Selon le cahier des charges établi, les dotations des charges polluantes d’un rejet
domestique de la municipalité de Meknes:

1
- DBO5 = 50g/hab/j
- MES = 70g/hab/j

Il sagit de calculer les charges polluantes en DBO5 et en MES, et leurs concentrations.

Le tableau 1 caractérise l’estimation des débits et des charges polluantes


nécessaires au dimensionnement :

Tableau 1 : Caractérisation de rejet liquide de la ville de Meknes.


Données de base Unité Valeur

Type de réseau unitaire

Horizon 2040

Population hab ………

Equivalent habitant Eq/hab ………

Débit journalier m3/j ………

Débit moyen horaire m3/h ………

Débit diurne m3/h ………


Débits de pointe en temps sec m3/h ………
Débit de pointe par temps de pluie m3/h
………

Charges polluantes
La teneur en DBO5 g/hab/j 50

La teneur en MES g/hab/j 70

Charge en DBO5 kg/j ………

La concentration en DBO5 mg/l ………

Charge en MES kg/j ………

La concentration en MES mg/l ………

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II. Prétraitements :

Les prétraitements sont constitués par une série d’opération physique ou mécanique. Ils
éliminent les matières les plus grossières susceptible d’endommager les équipements
mécaniques ou de perturber l’efficacité des étapes ultérieures d’épuration.

Les principales opérations des prétraitements sont :

Le dégrillage.
Le dessablage.
Le déshuilage-dégraissage.

II.1 dégrillage :

L’opération de dégrillage permet :


 De protéger la station contre l’arrivée des gros objets susceptibles de provoquer des
bouchages au niveau de différentes unités de l’installation.
 D’éliminer les matières volumineuses charriées par l’eau brute, qui pourraient nuire à
l’efficacité des traitements ultérieures.

En fonction de l’espacement des barreaux on peut distinguer :

Le dégrilleur fin : écartement de 3 à 10 mm


Le dégrilleur moyen : écartement de 10 à 45mm.
Le dégrilleur grossier : écartement de 50 à 100 mm

Dégrillage grossier

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Dégrillage fin

a. Dimensionnement

L'objectif du dimensionnement est de déterminer la surface de la grille nécessaire à


l'élimination des matières volumineuses, ainsi que la largeur associée. Il faut
ensuite s'assurer que la perte de charge à travers la grille reste acceptable. Le dégrilleur doit être
dimensionné par rapport au débit de pointe instantané par temps sec de manière à garantir que
la grille ne sera pas inondée lors des conditions de pointe. De plus, dans les installations de
dégrillage, il est important de s’assurer que les vitesses sont suffisamment grandes pour éviter
le dépôt de sédiments.

Les étapes de calcul sont présentées sur la figure ci dessous :

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Le coefficient de colmatage varie de 0,10 à 0,30 pour une grille manuelle et de 0,40 à 0,50 pour
une grille automatique. Plus ce coefficient est faible, plus la surface de la grille est importante.
Ce coefficient est normalement renseigné par les constructeurs des dégrilleurs.

1. Calculer le coefficient de vide de la grille θ

a. Nous prenons pour un dégrillage grossier d=2 cm et e= 8 cm.


b. On prend pour un dégrillage fin d=1 cm et e=1 cm.

2. Calculer la surface de la grille S pour une grille grossière et une grille fine

La vitesse de passage à travers la grille est de l’ordre de 0,6 à 1 m/s. Nous prenons: V =1 m/s

C : coefficient de colmatage de la grille. Il est de 0.5 pour un dégrillage automatique et de


0.25 pour un dégrillage manuel.

3. Déduire la largeur de la grille L dans les 2 cas et pour chaque type de grille

Nous fixons une hauteur admissible sur une grille t = hmax=0.8 m. H = L0 et α = 60°

Conclusion :
Afin d’avoir une souplesse dans l’exploitation et l’entretien, il faut prévoir deux dégrilleurs
fonctionnant en parallèle ; un dégrilleur manuel grossier à l’entrée de la station, et en
parallèle un dégrilleur automatique fin.

4. Calcul des pertes de charges Δh

𝟒
𝒅 𝟑 𝑽𝟐
Δh = 𝜷 ∗ ( ) ∗ ∗ 𝒔𝒊𝒏(𝜶)
𝒆 𝟐𝒈

𝛽 : coefficient de forme des barreaux circulaire = 1,79

d : épaisseur des barreaux (m)

e : espace libre entre les barreaux (m), (écartement)

V : vitesse moyenne d’arrivée de l’eau

g : Accélération de pesanteur (m/s2),g=9,81 m/s2.

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b. Refus du dégrillage :
La figure suivante donne des valeurs indicatives de la quantité de refus en fonction de
l'espacement entre les barreaux.

Q : Calculer les volumes des déchets retenus Vmoy (𝒎𝟑 /𝒋) et Vmax (𝒎𝟑 /𝒋)

Tableau 2 : Les résultats du dimensionnement des dégrilleurs la ville de Meknès.


Type de grille

Les résultats du
dimensionnement du
grilleur Grossière Fine
d = 2cm , e = 8cm, d = 1cm , e = 1cm, hmax=0.8
hmax=0.8 m, α=60°, m, α=60°, V= 1m/s
V= 1m/s
Manuel Automatique Manuel Automatique

Largeur
Pertes de charge

Refus des grilles Vmoy (𝒎𝟑 /𝒋)

Vmax (𝒎𝟑 /𝒋)

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II.2/ Dessablage/ Dégraissage :

a. Dessableur

Il a pour but d’extraire les sables et les particules minérales : sable, graviers, des
matières abrasives et d’autres particules lourdes. Ils sont récupérés du fond du bassin
par raclage. Ceci permet d’éviter les dépôts dans les canalisations et les installations
en aval qui risquent de perturber les autres étapes de traitement.

b. Déshuilage / Dégraissage

Elle consiste à injecter de fines bulles d’air pour remonter les graisses et les huiles,
emportées par les eaux usées à la surface d’aération et de sédimentation. Elles sont
ensuite raclées puis refoulées vers les installations de traitement des boues pour les
épaississeurs. Le dessablage et le déshuilage sont combinés et s’effectuent dans les
mêmes bassins.

Photo d'un dessaleurs/déshuileur

Dessableur rectangulaire : ces ouvrages permettent de traiter des débits importants


pouvant aller jusqu'à 15000 m3/h. Un système d'insufflation peut être installé sur
toute la longueur de l'ouvrage. L'air insufflé permet une séparation des matières
organiques déposées sur les particules de sables et permet également une séparation
des matières flottantes. L'extraction du sable s'effectue de plusieurs façons: par
raclage ou par pompe suceuse.

c. Dimensionnement du Dessableur/ Déshuileur :

Pour qu’il y ait sédimentation des particules il faut que l’inégalité suivante soit vérifiée :

𝑳 𝒗𝑯

𝑯 𝒗𝒔

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Où :
𝒗𝑯 : La vitesse horizontale (vitesse d’écoulement)
𝒗𝒔 : Vitesse de sédimentation.
L : Longueur de bassin.
H : Profondeur du bassin. H= 1 à 2,5
𝑳
Le dessableur doit être dimensionné selon le rapport suivant 𝟏𝟎 ≤ ≤ 𝟏𝟓
𝑯

Pour Qpts = 𝟖𝟎𝟕𝟑 m3/h, nous prenons 𝒗𝒔 = 𝟏𝟓𝒎/𝒉 et 𝐇 = 𝟐𝐦

On vous demande de calculer :


i. Section horizontale Sh
𝐋
ii. La longueur du dessableur L en considérant 𝐇 = 𝟏𝟓
iii. La largeur du dessableur l
iv. Le volume du bassin
v. Le temps de séjour dans le bassin

d. Volume d’air à souffler dans le dessableur/Deshuileur :

Pour assurer la remonté des huiles, la quantité d’air insuffler varie de 1 à 1.5 m3 d’air /m3 ,
calculer le volume d’air nécessaire :

qair = Qp 𝐱 𝐕𝐚𝐢𝐫

e. Quantité de matières éliminées


Le dessableur élimine 70% de la matière minérale existante dans les eaux usées. La
matière minérale représente 30% de la charge en matière en suspension (MES), les 70%
restants, représentent les matières volatiles en suspension (MVS).
Partant de ces hypothèses, calculer en kg/j :
 Les matières minérales totales
 Les matières minérales éliminées par le dessableur
 Les matières minérales restantes
 MES sortant du dessableur

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Récapitulatif des résultats.

Désignations Unité Dessableur


rectangulaire
Horizon 2040

Débit de pointe en temps sec m3/h 8073

Vitesse de sédimentation m/h 15

Section horizontale/unité m² ……….

Longueur m ……….

Largeur/unité m ……….

Hauteur m 2

Temps de séjour mn ……….

Débit d’air à insuffler m3/h ……….

Quantité de MM éliminée kg/j ……….

Quantité de MES sortant des dessableurs kg/j ……….

Le sable déposé au fond de l’ouvrage est relevé jusqu’à une trémie par l’utilisation d’une
pompe à sable. Les huiles sont récupérées en surface dans une zone de tranquillisation et sont
déversées dans un puisard à graisse.
Les eaux prétraitées sont évacuées subissent par la suite une décantation primaire.

II.3./ Décantation primaire

Les eaux usées prétraitées arrivent à un premier ouvrage où les particules lourdes et les
matières en suspension se déposent et subissent donc une décantation primaire.

L’objectif est d'éliminer les particules dont la densité est supérieure à celle de l'eau par gravité.
La vitesse de décantation est en fonction de la vitesse de chute des particules, qui elle-même
est en fonction de divers autres paramètres parmi lesquels : grosseur et densité des particules
Ceci se passe dans des décanteurs primaires qui éliminent 30% de la DBO5 et 95% de la
matière minérale. Elles se déposent au fond du bassin où elles constituent les boues primaires.
Elles sont ensuite récupérées par raclage au fond du bassin puis envoyées dans des
épaississeurs qui assurent le tassement des boues pour y être traitées.

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a. Dimensionnement :

Calculer :
i. La surface du décanteur SD , le taux de débordement (τ ) égale à 2 m3/h/m2
ii. Le volume du décanteur VD , le temps de rétention (Tr ) égale à 2 h
iii. Le diamètre du décanteur D et la hauteur H

Coupe longitudinale d’un décanteur

b. Les charges polluantes ;


Calculer les charges polluantes

Dimensions de chaque décanteur


Désignation Unité Valeur
Volume m3 ………..

Hauteur m ………..

Diamètre m ………..

Temps de rétention h 2
Charges à l’entrée
- DBO5 kg/j ……….
- MM .………

Charge éliminée
DBO5 kg/j ……….
MM .………
Charge à la sortie
DBO5 kg/j ……….
MM .………
c. Calculer le volume des boues par jour

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III. Traitement biologique (Traitement secondaire) :
Dans un bassin d’aération, la matière organique est dégradée par des microorganismes qui
sont des bactéries floculées dans un milieu appelé ‘’ boues activées ‘’.
Le principe de traitement biologique consiste à réaliser par voie biologique l’élimination de
la pollution dissoute contenue dans les eaux usées. Pour cela, les microorganismes sont mis
en contact et de l’eau à traiter.

1. Etude de la variante à moyenne charge :

Parmi les paramètres de fonctionnement d’une station a boue activée, quatre ont une
importance fondamentale : la charge massique, l’âge des boues, l’indice de décantabilité des
boues et l’aération.

D’après le cahier de charges, le choix de dimensionnement de la station est par Les procèdes
conventionnelles : les plus utilisés dans la pratique, ils fonctionnent avec une charge moyenne
généralement comprise entre [0.2 et 0.5 kg DBO5/kg MEST/j] pour la charge massique et entre
[0.6 et 1.5 kg DBO5 / m3/ j] pour la charge volumique.
Pour assurer les objectifs classiques appliqués aux stations d’épuration à boues activées, le
dimensionnement du bassin d’aération prendra généralement en compte les paramètres suivants :

- Une charge massique : 0,2  Cm  0,5 kg DBO5 / kg MVS J


- Une charge volumique : 0,6  Cv  1,5 kg DBO5 / m J
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- Largeur / hauteur =2,5 et une hauteur du bassin d’aération comprise entre 3 et 5m.
- La concentration en DBO5 à la sortie doit être inférieure à 30mg /l (normes de rejets
établies par l’OMS).

Calculer :

 La concentration en DBO5 à l’entrée de l’aérateur


 La charge polluante éliminée
 Le rendement d’élimination

2. Dimensionnement du bassin d’aération:

Le bassin sera de forme rectangulaire, de longueur L et de largeur l et de hauteur H

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Calculer :

 Le volume du bassin V avec Cv  1,5 kg DBO5 / m J


3

 La surface horizontale du bassin Sa avec H = 5m


 La largeur du bassin l
 La longueur du bassin L
 La masse de boues Xa avec Cm = 0,4 kg DBO5/ kg MVS j
 La concentration de boues [Xa ]
 Le temps de séjour

3. Besoin en oxygène :

Lorsque la matière organique biodégradable est consommée par une masse de


micro-organismes en milieu aérobie, il y a :

 d’une part, consommation d’oxygène par ces micro-organismes pour leurs besoins
énergétiques, leur reproduction par division cellulaire (synthèse de la matière vivante)
et leur respiration endogène (auto-oxydation de leur masse cellulaire) ;

 d’autre part, production d’un excédent de matière vivante et de matière inerte


appelé boues en excès.

Pour favoriser la réaction aérobie qui est plus rapide que la fermentation anaérobie, il faut
que le milieu contienne une concentration suffisante en oxygène. On admet que les micro-
organismes aérobies n’utilisent pas directement l’oxygène mais il doit être dissous dans l’eau.

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Schéma simplifié d’un système à boues activées

La quantité théorique d’oxygène est la somme de celle nécessaire à la synthèse et celle


nécessaire à la respiration endogène

Elle est donnée par la relation :

qO2= a' Le + b' Xa


Avec :

• Le [kg DBO5/ j] est la quantité de la pollution à éliminer.

• Xa [kg MVS] est la quantité de matières volatiles dans le bassin.

• a' coefficient déterminant la fraction d'oxygène consommé pour fournir l'énergie du système
de la matière Vivante

• b' : coefficient cinétique de respiration endogène b' = 0,13 𝐂𝐦−0,05

N.B : Les coefficients a' et b' peuvent être déterminés en laboratoire

Calculer :

 La quantité d’oxygène journalière


 La quantité d’oxygène horaire
 La quantité d’oxygène nécessaire pour un 1 m3 du bassin

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4. Bilan de boues

a. Calcul de la quantité des boues en excès

La production de boues biologiques fait intervenir deux facteurs :

 la production de biomasse lors des réactions de synthèse ;


 la consommation d’une partie de cette biomasse lors des réactions de respiration
endogène.

La biomasse produite lors de la synthèse est exprimée par : 𝒂𝒎 x DBO éliminée.

La respiration endogène quant à elle consomme : b · masse de MV

La quantité de boues en excès est déterminée par la relation suivante :

𝜟𝑿 = 𝑿𝑴𝑴 + 𝑿𝒅𝒖𝒓 + 𝒂𝒎 𝑳𝒆 − 𝒃𝑿𝒂

Avec :
𝜟𝑿: La quantité de boues en excès.

𝑿𝑴𝑴 : Boues minérales.

𝑿𝒅𝒖𝒓 : Boues difficilement biodégradables (appelées matières dures), elles représentent 0,3 à
0,35 de MVS

𝒂𝒎 : Coefficient de rendement cellulaire (g cellulaires formées/g DBO éliminées) il est de


0,55(en moyenne) puisque 0,53 <a <0,56

𝑳𝒆 : Quantité de DBO5 à éliminer (Kg/j)

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b : Fraction de la masse cellulaire éliminée par jour en respiration endogène appelée aussi
𝐛′
constante de décès 𝒃 = 𝟏,𝟒𝟐

𝑿𝒂 : Masse totale de MVS dans le bassin (Kg)

b. Age des boues

L'âge des boues (A) est un paramètre important de suivi des stations d'épuration par boues
activées, car il est directement lié au rendement d'épuration du réacteur.

L’Age des boues représente le temps de séjour des boues dans le bassin d’aération : celui-ci est
plus important que le temps de séjour de l’eau à traiter du fait de la recirculation des boues
décantées. Il correspond au rapport de la quantité de boues présentes, en kg MS., dans le bassin
d’aération (S) sur la quantité de boues en excès (E) à évacuer par jour, en kg MS/j.

𝑿𝒂
𝑨=
𝚫𝐗

c. Concentration de boues en excès :

Elle est déterminée par la formule


𝟏𝟐𝟎𝟎
𝑿𝒎 =
𝑰𝒎
Avec :
𝑿𝒎 : Concentration de boues en excès.

𝑰𝒎 : L’indice de Mohlman il indique la bonne décantabilité des boues s’il se trouve dans la
fourchette : (100 à 150). Cet indice représente le volume occupé par un gramme de poids sec
de boues après décantation d’une demi-heure dans une éprouvette de 1 litre.
Nous prenons : 𝑰𝒎 =120 ml/g

d. Le débit de boues en excès ;


Il est donné par la formule

𝚫𝐗
𝑸𝑬 =
𝑿𝒎

e. Le débit spécifique
Ce débit est donné par
𝚫𝐗
𝑸𝑺𝒑 =
𝐕

f. Le débit des boues recyclées

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La recirculation des boues se fait par pompage. Elle consiste à extraire les boues activées du
fond du clarificateur et les envoyer en tête du bassin d’aération, afin de réensemencer celui-ci
et d’y maintenir une concentration sensiblement constante en micro-organismes épurateurs

 Le taux de recyclage
[𝑿𝒂 ]
𝑻𝑹 =
𝑿𝒎 − [𝑿𝒂 ]

 Le débit des boues recyclées


𝑸𝑹 = 𝑻𝑹 𝐱 𝑸𝒋

5. Dimensionnement du clarificateur

C’est la dernière étape de l’épuration de l’eau. Elle consiste à laisser reposer l’eau
pendant 2 heures 30 mn pour que les dernières impuretés se déposent au fond de l’eau.
Il y a ainsi séparation de l’eau des boues ou des résidus secondaires issus de la
dégradation des matières organiques. Cette décantation est opérée dans des bassins
spéciaux appelés clarificateurs

Les boues biologiques de déposent au fond du bassin, ou elles sont raclées et évacuées.

On opte pour un décanteur circulaire à fond incliné, muni d’un pont racleur de fond et de
surface, conduisant les boues dans les fosses d’où elles sont reprises pour le recyclage et
l’extraction de la fraction en excès.
La vitesse ascensionnelle est de l’ordre de : Vasc = 1,2m/ h

Calculer :

- Le volume du décanteur
- La surface du décanteur
- La hauteur du décanteur
- Le diamètre du décanteur

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6. Résumé les dimensions du bassin d’aération et de clarificateur.

Désignation Unité 2040

Données de base

 Débit moyen journalier Qmoy j


m3/j
 Débit moyen horaire Qmoy h m3/h
 Débit de pointe par temps sec Qp m3/h
 Débit diurne Qd m3/h
 Charge polluante à l’entrée du bassin L0 kg/j
 Concentration de l’effluent en DBO5 mg/l
 La charge polluante à la sortie Lf kg DBO5/j
 La charge polluante éliminée Le kg DBO5/j
 Le rendement l’épuration %

Dimensions du bassin d’aération

 Volume d’un bassin V m3


 Hauteur du bassin H m

 Surface horizontale d’un bassin Sh m2


 Largeur du basin l m
 Longueur d’un bassin L m

 La masse de boues dans le bassin Xa Kg

 Concentration de boues dans le bassin [Xa] Kg /m3

 Temps de séjours Ts h

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 Débit de pointe par temps sec m3/h

Besoin en oxygène
 Quantité d’oxygène journalière qO2 Kg O2 /j
 La quantité d’oxygène horaire qO2/24 Kg O2 /h

 La quantité d’oxygène nécessaire pour un m3 du bassin


Kg O2 / m3j
qO2/m3

Bilan de boues
 Calcul de la quantité des boues en excès ΔX Kg / j
 Concentration de boues en excès 𝑿𝒎 Kg / m3
 Le débit de boues en excès QE m3 / j

 Le débit spécifique par m3 de bassin 𝑸𝑺𝒑 Kg / m3

%
 Le taux de boues recyclées 𝑻𝑹
j
 Age des boues A
Dimensionnement du décanteur

 Volume du bassin V m3
 Surface horizontale du décanteur Sh m2
 Hauteur du décanteur H m
 Le diamètre du décanteur D m
 Le temps de séjours TS h

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7. Conclusion :

Les stations par boues activées comportent essentiellement :

 un bassin dit d’aération dans lequel l’eau à épurer est mise en contact avec la
masse bactérienne épuratrice ;

 un clarificateur dans lequel s’effectue la séparation de l’eau épurée et la


concentration de la culture bactérienne ;

 un dispositif de recirculation assurant le retour vers le bassin d’aération des boues


biologiques récupérées dans le clarificateur ;

 un dispositif d’extraction et d’évacuation des boues en excès, c’est-à-dire du


surplus de culture bactérienne synthétisée à partir du substrat ;

 un dispositif de fourniture d’oxygène ;

 un dispositif de brassage de ce même bassin, afin d’assurer au mieux le contact


entre les cellules bactériennes et leur nourriture, de favoriser la diffusion de
l’oxygène partout où il en est besoin et d’éviter les dépôts. Très fréquemment, le
même dispositif est utilisé pour l’aération et le brassage.

Dans les systèmes dits de « réacteur biologique séquentiel » (RBS), les divers stades
: aération – décantation sont effectués par bâchées dans le même ouvrage d’abord
aéré et brassé puis non aéré donc en décantation. Il ne s’agit donc que d’une variante
des boues activées. Cette technologie particulière est décrite en détail à la
section réacteurs biologiques séquentiels.

Une station d’épuration par boues activées est communément caractérisée par
sa charge massique (exprimé en kg DBO5 · kg–1MV · j–1) et celle-ci permet de
classer les différents procédés.

N.B : Parmi les paramètres de fonctionnement d’une station a boue activée, quatre ont une
importance fondamentale : la charge massique, l’âge des boues, l’indice de décantabilité des
boues et l’aération.

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