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CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POLYTECHNIQUES D’OBALA

(POLYTECH D’OBALA)
Ctble N° : M12131680444K

CONSTRUCTION ET POSE DES


OUVRAGES ET EQUIPEMENTS
HYDRAULIQUE

Notes de cours rédigées par :


BILOA Gatien, Ingénieur général Hors Echelle du Génie Rural Septembre 2022
Avec spécialisation certifiées en aménagements hydro-agricoles

Autorisation de création n° s12/020866/MINESUP/SG/DDES du 23 Novembre 2012 et d’ouverture n° 13/0589/MINESUP du 02


Décembre 2013
Tel : (+237) 679 976 827/677 54 74 03 Courriel : ciepo2012@yahoo.com

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PRESENTATION DU COURS DE
«CONSTRUCTION ET POSE DES OUVRAGES ET EQUIPEMENTS HYDRAULIQUES»

I. CONTEXTE PEDAGOGIQUE.

La présente séquence est déroulée aux apprenants du CIEPO en phase terminale de leur formation.
C’est une séquence strictement professionnelle dont les principaux prérequis techniques sont :
l’hydraulique générale (lois sur les écoulements en charge et à surface libre), le fonctionnement et les
bases de dimensionnement hydraulique des ouvrages, le béton armé, la mécanique des terrains, etc.

II. CONTEXTE PROFESSIONNEL

Les compétences acquises dans le cadre de cette séquence permettront aux apprenants dans leur vie
professionnelle de pouvoir efficacement élaborer les projets et conduire les travaux de construction et
de pose des principales infrastructures et équipements hydrauliques.

III. OBJECTIFS DU COURS

A la fin de la séquence, les apprenants seront capables de maitriser :

 Les procédés de constructions des infrastructures ;


 Les règles de pré dimensionnement des principaux ouvrages desdites infrastructures ainsi que
le calcul de leurs armatures et du façonnage des aciers ;
 Les techniques de pose des conduites sous pression.

IV.CONTENUS
1. Chap.1 : Généralités
1. Intérêt de la séquence
2. Typologie des ouvrages et équipements
2. Chap. 2 : Ouvrages de Mobilisation des Ressources en Eau
1. Barrages
2. Puits et forages
3. Prises d’eau
3. Chap. 3 : Ouvrages et équipements de transport de l’eau
1. Les canaux et leurs ouvrages ponctuels
2. Pose des conduites sous pression et leurs accessoires
Chap. 4 : Ouvrages de stockage d’eau
1. Les bâches

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2. Les réservoirs et Châteaux d’eau


4. Chap. 5 : Les Ouvrages d’hydrauliques routières
1. les buses et dalots
2. les radiers et ponts submersibles.
IV. METHODES PEDAGOGIQUES PRECONISEES
- Face à face pédagogique : exposés du formateur, échanges avec les apprenants et TD
- Sorties académique (si possible)
- évaluation

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CHAPITRE 1 : GENERALITES

I. INTERET DE LA SEQUENCE
Les différentes séquences déroulées sur les ouvrages hydrauliques insistent sur leur
dimensionnement hydraulique et sur leur fonctionnement. Les compétences y acquises ont
essentiellement permis de déterminer par exemple :
a- En Hydraulique en Charge,
Pour chaque tronçon :
 la nature et le diamètre de conduite les plus adaptés aux débits véhiculés et ;
 le niveau des pressions dans lesdites conduites et ;
 la côte piézométrique nécessaire au début du réseau.

b- en hydraulique à surface libre,


les dimensions géométriques :
 des canaux en fonction des débits véhiculés, de leurs pentes longitudinales et de la qualité de
leurs revêtements ;
 les différents ouvrages  ponctuels : déversions, pertuis, prises, partiteurs etc.

c- En AEP et en Irrigation sous pression,


 les diamètres des canalisations en fonction de leurs natures et des débits, véhiculés ;
 les pressions aux différents points de prélèvement de l’eau ;
 les côtés de calages des châteaux d’eau et leurs volumes utiles ;

d- En Irrigation Gravitaire,
 les dimensions géométriques de canaux ainsi que les côtes de calage de leurs fonds, en fonction
des débits véhiculés et de la topographie des parcelles agricoles ;
 les dimensions (longueur, largeur, diamètres, hauteurs etc.) de leurs différents ouvrages
ponctuels.

e- En Hydraulique Routière
 les dimensions géométriques des fossés routiers ;

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 les dimensions géométriques des petits ouvrages de franchissement (buses et dalot) et leurs
pentes de pose ;
 les hauteurs de calage et les longueurs des points et ponceaux.

Ces compétences, quoiqu’indispensables, ne peuvent malheureusement pas permettre aux


apprenants dans leur future vie professionnelle d’élaborer totalement et/ou de conduire les
travaux de construction et de pose de ses différents ouvrages et équipements.
En effet, à l’état actuel des compétences listées ci-dessus, ces apprenants dans leur future
vie professionnelle peuvent être butés dans les calculs de ses ouvrages, volet structure ainsi que
dans leurs procédés de construction.
La présente séquence se propose donc de combler ces lacunes, à l’effet de mieux performer
les apprenants.

II. TYPOLOGIE DES OUVRAGES ET ESPACEMENT HYDRAULIQUES


Plusieurs critères peuvent permettre de définir les grands types d’ouvrage et équipements
hydrauliques.
Dans le cadre de la présente séquence, il sera pris en compte le critère lié à leurs rôles.
Quatre grands types d’ouvrages et équipements sont donc ainsi recensés : Mobilisation
des Ressources en Eau, transport de l’eau, stockage de l’eau, franchissement et assainissement
routiers.

II.1 Infrastructures de Mobilisation des Ressources en Eau.


Dans cette catégorie, il s’agit essentiellement :
- des barrages,
- des bouliers ;
- des prises d’eau ;
- des puits et forages.
La plupart de ses infrastructures ayant été abordées dans leur globalité à travers des
séquences particulières, elles ne sont qu’évoquées qu’à titre de rappel dans la présente
séquence.

II.2 Infrastructure de transport d’eau


Dans cette catégorie, il s’agit essentiellement :
- des canaux et leurs ouvrages ponctuels : procédés de construction et dimensionnement des
structures
- des conduites sous pression et leurs accessoires : techniques de pose

II.3 Infrastructures de Stockage de l’Eau


Dans cette catégorie, il s’agit essentiellement :

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- des bâches enterrées, semi-enterrées ou posée à même le sol ;


- des châteaux d’eau
Seuls les aspects liés aux bases de dimensionnement de leurs structures et à leurs procédés de
construction sont abordés dans la présente séquence
II.4 Les infrastructures d’hydraulique routières
Dans cette catégorie il s’agit essentiellement :
- des fossés routiers ;
- des buses et dalots ;
- des radiers et ponts submersibles ;
- des ponts et ponceaux
Des fossés routiers étant assimilables aux canaux à cet ouvert ne seront plus explicitement
abordés. Quant aux autres infrastructures (buses et dalots, radiers et ponts submersibles,
ponts et ponceaux), elles ne seront évoquées dans la présente séquence qu’à titre de
rappel, étant entendu qu’elles ont été abordées dans leur globalité dans les séquences
destinées aux
routes et ouvrages d’art routiers.

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CHAPITRE 3 : LES OUVRAGES DE MOBILISATION DES


RESSOURCES EN EAU

I- LES BARRAGES POIDS


Un barrage comporte entre autre :
- une digue principale, parfois en terre ;
- un évacuateur de crues le plus souvent revêtu ;
- des ouvrages de prises et de vidange d’eau.

I.1 Bases de dimensionnement des différents ouvrages


I.1.1 la digue en terre
Son dimensionnement consiste essentiellement à assurer la stabilité tant au glissement qu’au
renversement.
a-stabilité au glissement
Il est établi que le poids propre P de la digue devrait remplir les conditions suivantes :
P  ≥ C.F/0.42
1 2
F : résultantes des poussées de l’eau= ω y (ω= poids volumique de l’eau et y= tirant d’eau
2
C : coefficient de sécurité à prendre au moins égal à 1,5.
On peut donc, connaissant le poids volumique du sol à mettre en place, déterminer le volume
minimum de terre à apporter.
b-stabilité au renversement
Elle est assurée quand la somme des moments stabilisants est supérieure à la somme des moments dus
aux poussées de l’eau et aux sous-pressions.
- Moment stabilisants Ms
Si le centre de gravité G de la digue en terre se trouve à une distance horizontale d par rapport au point
aval le plus éloigné de la digue, on peut établir que Ms = P.d ou P =poids de la digue.

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N.B : cette analyse peut être faite par mètre de longueurs de la digue.
- Moments des poussées de l’eau, des dépôts solides et des sous-pressions

Si la résultante Q des poussées de l’eau se trouve à une distance d0 du fond,


-la résultante Q1 des dépôts solides se trouve à une profondeur d1 du fond et,
-la résultante des sous-pressions Q’ se trouve à une distance d’ du point le plus avancé de l’amont de la
digue,
La somme des moments des poussées
Md= Q.d+Q1.d1+Q’.d’
-la stabilité au renversement est assurée à Ms/Ms ≥ 2
Des simples dispositions constructives permettent de garantir la stabilité au renversement.
Hauteur de la digue (m) Pente minimale des talus
Amont aval
≤5 1/2 à 1/3 1/2
5 à 10 m 1/2 à 1/3 1/2 à 1/2,5

A plus d’une hauteur de 10 m, la vérification des moments évoqués plus haut s’impose.
EXERCICE
Déterminer la section minimum d’une digue en terre de densité 1.8T/m 3 de 4,5 m de hauteur
supportant un tirant d’eau de 3.5 m et de poids volumique 1.1T/m3
En faire une coupe schématique si on prend la largeur de la crête= 2m

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I.1.2 l’évacuateur des crues : déversoir


a- déversoir en béton simple, en maçonnerie ou en gabions
Il est calculé textuellement comme un mur poids, à l’instar de la digue en terre. Les masses volumiques
à prendre en compte sont respectivement de :
*2.5T/m3 (soit un poids volumique de 25KN/m3) pour le béton ;
*2.2T/m3 (soit un poids volumique de 22KN/m3) pour la maçonnerie et ;
* T/m3 (soit un poids volumique de KN/m3) pour le gabionnage.

b- déversoir en béton armé


Il est calculé comme un voile
I.2 procédés de construction
I.2.1 digue en terre
Plusieurs tâches et étapes pouvant le cas échéant se dérouler en parallèle ou de façon itérative, sont à
envisager.
a-recherche et identification des matériaux
Ils sont à rechercher à proximité du site dans un rayon ne devant pas dépassé quelque km. Les
meilleures terre devraient être argilo-limoneuses. Dans tous les cas il faudrait éviter des terres
renfermant moins de 20% d’argile.
b-construction d’un batardeau et déviation du cours d’eau.
c-implantation
Elle consiste une fois le site exact choisi à :
- repérer l’axe avec les bornes et des piquets
- tracer la base de la digue
C’est ainsi qu’à partir du fond topographique et des plans de la digue, il sera possible de
déterminer la hauteur des remblais au niveau de chaque point piqueté.
d- préparation des fondations
- cas des sols meubles
Il est procédé au décapage de l’emprise de la digue jusqu'à l’obtention d’un sol bien consolidé dont la
perméabilité devrait être testée. Pour une vitesse d’infiltration de plus de 10-5m/s, il faudrait en plus
prévoir un écran d’étanchéité en argile jusqu'à l’atteinte de la zone imperméable.
- cas des sols rocheux
Il faudrait veiller que la surface de contact du sol rocheux/remblais soit bien imperméable.

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A cet effet il est conseillé :


 de ragréer les surfaces rocheuses lisses et de colmater au préalable les éventuelles fissures sur
les roches
 d’éliminer les éventuelles parties rocheuses altérées ainsi que les poches de terre végétales.
e-remblai de terre
Les remblais se font en couches successives de 20 à 40 cm compactées conformément aux
résultats des essais géotechniques (essai Proctor) un drain de pied (cf I.2.7 ci-dessous) peut être prévu
lors du remblaiement.
Le matériau doit à cet effet être convenablement choisi, sur la base des critères évoqués ci
avant. Les remblais doivent être supérieurs d’au moins 25 cm par rapport à la cote de la crête prévue, a
l’effet de prévenir des tassements futurs.
Des bulldozers, pelles chargeuses, camions benne, citernes d’eau, compacteurs etc. sont utilisés
à cet effet.
f - le talus
Les talus sont effectués au fur et à mesure que les remblais évoluent. Un moto gradeur à pelle
réglable peut être utilisé à cet effet.
g-travaux complémentaires
- drain vertical ou drain de pied
Il est réalisé en même temps que la digue. On encastre à cet effet une couche de matériaux
filtrants (sables-gravillons) d’une épaisseur d’environ 1m. On a la relie à un fossé de pieds à l’aval de
la digue des barbacanes.
- fossé de pieds
Il longe tout l’aval de la digue et évacue les eaux de ruissellement vers un talweg devant les
conduire au cours d’eau aval. Ils doivent être creusés avec une pente longitudinale comprise entre 1%
et 5%.
- protection des talus
 talus amont
En fonction des moyens et de l’importance de la retenue il peut être envisagé.
- les enrochements en vrac : roches de 20 cm à 30 cm e granulométrie posés en double sur
une couche de pose en sable-gravier de 5 à 10 cm d’épaisseur
- des perrés maçonnés
 talus aval
Leur meilleur protection est l’engagement ou les enrochements en vrac.
I.2.2 évaluateurs de crues
a-implantation

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Son implantation se fait en même temps que celle de la digue et suivant les mêmes procédés
b-préparations des fondations
- les fouilles
 la profondeur des fouilles est déterminée par les études géotechniques. Il est en effet prudent de
ne pas poser l’ouvrage sur le sol dont la contrainte est de moins de 2.5 bars.
 la largeur des fouilles correspond à la largeur en base de l’évacuateur majorée éventuellement
des sur largeurs des débords.
- béton de propreté
Une couches d’environ 5 cm de béton est dosé à 150kg/m3 devrait être coulée sur un matelas
d’environ 5 cm de sable préalablement étalé sur toute la fouille
- béton de fondation
Le béton de fondation dosé à 350kg/m3 est par la suite coulé sur le béton de propreté jusqu’au
niveau « zéro » de l’évacuateur.
c-élévation de l’évacuateur
- cas fréquent des évacuateurs en béton
 coffrage
Il est exécuté suivant les plans préalablement établis. Il pleut être en bois, métallique ou en tout
autre matériau. Il est peut être préfabriqué ou monté sur place. Des coffreurs professionnels sont requis
à cet effet.
 façonnage des aciers (en cas d’évacuateur en béton armé)
On fait exécuter par les ferrailleurs professionnels suivant les croquis de ferraillage préalablement
élaborés.
 coulage du béton
L’idéal est de le couler en un seul tour. Un matériel adapté devrait être mobilisé à cet effet :
bétonnière, camions bennes.
 décoffrage
Il doit être fait aussitôt après la prise du béton.
- autres types d’évacuateurs ; maçonnerie et gabions
Les travaux dans ces cas sont faits suivants les règles usuelles de gabionnage et de pose des
agglomères pleins.
d-travaux supplémentaires éventuels
Il s’agit principalement, dans le cas des évacuateurs latéraux, du creusage d’un cheval
d’évacuation permettant que les eu rejoignent le lit naturel du cours d’eau à l’aval. Ce creusage peur
être manuel pour les petites retenues et est forcément mécanique pour les grand cours d’eau.
Il doit en plus être gabionné si les sols en place sont trop meubles.

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I.3 surveillance et entretien


Sans être exhaustif, les aspects ci-après doivent être pris en compte.
I.3.1 contrôle du tassement
Les tassements proviennent du réarrangement des grains de matériaux des fondations ou des
remblais ; ils se soldent par un affaissement des remblais visibles en surface. La cote de la crête doit
être contrôlée chaque année à l’aide d’un niveau et a partir des repères posés lors de la construction.
Les tassements excessifs peuvent avoir pour effet le déversement par-dessus la digue ce qui va
endommager celle-ci. Si le tassement est trop important, il est nécessaire de surélever la digue pour
retrouver sa cote en crête initiale. Les tassements peuvent se produire de façon inégales (tassement
différentiel) ceci est très dangereux car des fissures peuvent apparaitre et constitue des voies propices
pour les fuites.
I.3.2 contrôle des infiltrations
Les infiltrations à travers et sous la digue peuvent provoquer le phénomène de renard
hydraulique et entrainer la destruction du barrage. Une surveillance attentive des suintements à la base
du talus aval permettra de vérifier qu’il n’y a pas d’augmentation du débit ou de transport de
matériaux. On peut réduire les infiltrations en mettant en place un tapis étanche à l’amont. On peut
aussi réaliser une tranchée de drainage à la base de la digue à l’aval afin d’assurer le bon drainage et
éviter le transport des matériaux.
I.3.3 entretien des talus.
Il dépend du revêtement de protection mis en place
a- sur les talus enherbé, l’herbe doit être coupée chaque année après qu’elle a produit des graine
b-sur les talus revêtus de pierre ou de moellons, vérifier que les moellons sont bien en place et faire les
corrections nécessaires.
c- les arbustes et les arbres doivent être déracinés sur les talus amont et aval.
I.3.4 entretien des structures annexes
a- prise d’eau : il faut régulièrement nettoyer l’entrée de la prise d’eau pour éviter qu’elle soit obstruée
par des branches, des objets flottants ou des sédiments.
b- évacuateur des crues : il faut régulièrement nettoyer l’entrée de l’évacuateur pour éviter qu’elle soit
obstruer par des branches ou des objets flottants.
c- il faut aussi vérifier et réparer les éventuels affouillements a l’aval du déversoir et des seuils.
d-comblement de la retenue par des sédiments : sous l’effet de l’érosion du bassin, la retenue peut se
combler de sédiments et perdre da capacité de stockage. Il existe plusieurs méthodes pour faire face à
ce problème :
- le dragage de la retenue c'est-à-dire l’enlèvement des sédiments : cette méthode qui implique
l’utilisation d’engins de terrassement est très onéreuse.

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- le rehaussement de la digue qui est la méthode la plus économique.

II- BOULIS OU MARES ARTIFICIELLES

II.1 Généralités
II.1.1 définition
Un bouli est un réservoir (mare artificielle) creusé dans le sol, de forme et de dimension variable,
destiné à recueillir les eaux de ruissellement en saison de pluies. Les principaux éléments du boulis
sont :
- le chenal d’alimentation
- le bassin de sédimentation
- le seuil
- le réservoir (bassin)
- la digue de protection
II.1.2 intérêt
Il est utilisé pour la satisfaction des besoins domestiques :
- cultures vivrières et fourrages
- pépinières et reboisement
- abreuvage des animaux (abreuvoir hors zone grillagée)
- autres usages domestiques.
II.2 procédé de construction
II.2.1 études préliminaires
a- enquête socioéconomique  : à l’effet de se rassurer de l’intérêt réel des bénéficiaire, à ce type
d’ouvrage et donc de sa pérennisation.
b-études techniques
- les levées topographiques : plans topographique de la zone d’implantation permettant :
 de choisir le meilleur itinéraire du chenal
 d’estimer le volume approximatif de stockage du bassin de stockage
- exploitations des données hydrologiques afin entre autre d’évaluer les apports en saison
pluvieuse et particulièrement le débit du marigot affluents.
- reconnaissance géologique des sols en place pour en apprécier la perméabilité et d’autres
aspects.
II.2.2 conduite des travaux

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Les opérations suivantes sont menées le plus souvent en parallèles à l’effet d’engagé et de
clôturer tous les travaux en une seule saison sèche.
a-construction d’un seuil sur le marigot à l’aval du point de dérivation de l’eau vers la mare, ledit seuil
peut être construit en béton armé ou en gabions ou en maçonnerie, une fois après le tarissement ou la
déviation du marigot.
- seuil en béton armé
Les procédés sont identiques à celles de construction des ouvrages en béton armé à savoir après
l’implantation exacte :
 un bon décapage des fouilles jusqu'à l’atteinte du « bon sol » leur largeur devrait tenir compte
des débords des semelles par rapport à l’épaisseur du seuil.
 le béton de propreté une couche de 5 à 10 cm de béton dosé à 150kg/m 3 devrait être coulé sur
un matelas d’environ 5cm de sable préalablement étalé au fond des fouilles.
 façonnage et mise en place des aciers suivant des croquis de ferraillages
 coffrage suivant les plans pré établis
 coulage du béton : en un tour
- seuil en maçonnerie d’agglomères et/ou de gabionnage.
 fouille et béton de propreté : opération identique à celle décrite ci-dessus
 béton de fondation une couche d’un béton dosé à 300kg/m3 environ est posée sur le béton de
propreté jusqu’au niveau zéro du seuil.
 élévation du seuil : elle se fait suivant les règles de l’art. les agglomères dans ces conditions
devraient être bourrées par un béton dosé a au moins 250kg/m3.
b-aménagement du chenal
Il s’agit d’un petit canal en terre ou renforcé par des enrochements pouvant être creusé soit
manuellement soit mécaniquement (pelle hydraulique). Sa pente longitudinale doit avoir l’ordre de
grandeur de celle du marigot. En cas d’incompatibilité, des chutes peuvent être prévues. Avant son
accession dans le bassin de stockage, il faudrait aménager un bassin de sédimentation de l’eau sur le
chenal. Le chenal peut être rectangulaire ou trapézique.
c-bassin de sédimentation
Il s’agit d’un élargissement et d’un approfondissement du chenal décrit ci-dessus. Il doit être
construit vers sa partie amont ; avoir une contre pente et être forcément renforcé par des enrochements.
Il faudrait songer à le curer le plus régulièrement possible ou tant au moins à chaque étiage.
d-bassin de déstockage d’eau
Il devrait avoir une forme tronconique dont le diamètre à surface libre est supérieur au diamètre
au fond.
On devrait le ceinturé par une petite digue en terre pour le protéger contre l’envahissement des
eaux sauvages. La mise en œuvre, tout en respectant les principes de la digue en terre des barrages est

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moins rigoureuses. Enfin, il faudrait envisager de le curer à des fréquences bien établies. Ce curage est
programmable pendant les périodes d’assèchement du bassin.
e-ouvrages annexes et complémentaires
- clôture en grillage ou en bois à l’effet d’empêcher l’accès incontrôlé des animaux et des enfants
dans le bassin.
- escaliers permettant un accès plus aisé dans le bassin sans dégradé les talus.
- abreuvoir (petites mares) aménagé en dehors de la zone ceinturé et permettant le ravitaillement
en eau du bétail pendant les périodes de crues.
II.3 dimensionnement des principaux ouvrages.
II.2.1 Seuil

a-épaisseur e
- seuil en béton armé
10 cm ≤ e ≤ 20 cm
- seuil en béton simple en maçonnerie d’agglomérées ou en gabions
20 cm≤e≤40 cm
b-hauteur h
Elle est fonction du tirant d’eau du marigot en période des crues.
h ≈ y-10 à 20 cm
c-débords des fondations
d ≥ 15 cm
III.3.2 chenal
Sa section mouillée Sm, calculée à partir des formules hydrauliques est estimé en fonction du
débit q de déviation de l’eau.
Ce débit devrait dans tous les cas ne pas dépasser 50% du débit moyen Q du marigot affluent.
La profondeur totale du chenal est déduite se fixant une revanche de l’ordre de 10 à 20 cm. Cette
profondeur ne devrait pas dépasser 1 m.
III.3.3 bassin de sédimentation
a-Largeur au plafond
b ≈ 3,00 m

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b-Profondeur totale
H≈ 1,5 m
c-Pente des talus
m= 1/1 à 2/1
On peut en déduire la largeur en gueule B
B= b+2mH
d-la longueur L
L≥3à4m
N.B : il est important de construire le bassin en contre pente.
II.3.4 Bassin de stockage d’eau
a-profondeur totale H
H ≤ 4,00 m
Dans tous les cas, l’idéal est d’atteindre un sol bien consolidé
b-diamètre du plafond : d
Aucune dimension n’est imposée. Il est fonction de la topographie.
N.B : le fond n’est pas forcement circulaire
c-pente des talus
m= 2/1 à 3/1
On en déduit les dimensions en gueule du bassin.
II.3.5 Digue de ceinture
a-hauteur h
h ≈ 1 à 2m
b-largeur de la crête l
l ≥ 1,00m
c-pente du talus m
m = 2/1 à 3/1
On en déduit la largeur à la base b
III-Prises d’eau
III.1 procédés de construction
III.1.1 prises dans le fond

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Durant toute la durée des travaux, il est indispensable de disposer d'une pompe d'exhaure à
l'effet d'évacuer en permanence les eaux d'infiltration humectant le site.

Il est en sus souhaitable que tous les travaux envisagés, surtout dans la zone d'eau, soient
exécutés pendant un seul étiage.

a).Cas des cours d'eau

 Déviation du cours d'eau de façon :


 mécanique (dragline, pelle hydraulique, pelle chargeuse, bull etc.) ou ;
 manuelle si le cours d'eau est très modeste ;
 Exécution des travaux dans le lit initial :
 pose de la conduite
 la conduite peut être posée perpendiculairement au sens d'écoulement des eaux ou
légèrement inclinée vers l'amont.
 Pour sa stabilisation. il peut être envisagé :
- sa pose dans une tranchée si le matériau qui le constitue n'est pas
suffisamment lourd à l'instar du PVC
- sa pose sur le lit même, surtout si le matériau qui le constitue est très
lourd à l'instar de la fonte.
 construction du seuil suivant les règles de l'art dans la matière
 Exécution des travaux sur la berge
Il s'agit des travaux de construction soit de la bâche, soit du bassin de dissipation suivant les règles
de l'art.

Ces travaux peuvent se dérouler en même temps que ceux dans le lit du cours d'eau.

b.Cas de la retenue

Les travaux doivent être exécutés en même temps que la construction de la digue en terre et
idéalement, en un seul étiage.

III.1.2 Prises au milieu

Les travaux doivent autant que faire se peut se dérouler en un seul étiage et plusieurs lots peuvent être
exécutés simultanément.
a).Cas d'un cours d'eau
 Travaux dans le lit du cours d'eau :
 Déviation du cours d'eau : elle peut être totale ou partielle ;
 Construction de la tour ;
 Construction ou pose de l'ouvrage de transport ;
 Construction des poteaux devant éventuellement supporter la passerelle ;

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 Remise en état du lit initial du cours d'eau.


 Travaux sur la berge et particulièrement la construction de l'ouvrage de réception ;
 Pose de la passerelle.
b).Cas d'une retenue
Les travaux sont faits simultanément au remblaiement de la digue et les tâches sont similaires à celles
énumérées ci-dessus.
a) Remarque importante
Dans la plupart des cas, les prises au milieu refoulent directement l'eau vers l'ouvrage de réception qui
peut être la station de traitement (cas de l'A.E.P) ou la tête morte du réseau d'irrigation etc.
La conduite de refoulement est alors posée sur la passerelle.
III.1.3 Prises sur la berge

Comme pour les deux autres cas, les travaux doivent, autant que faire se peut être effectue en une seule
saison sèche.
a).Cas des cours d’eau
 Déviation du cours d’eau
Elle peut être totale ou partielle (si le cours d'eau est très important).
 Travaux dans le lit
 Implantation des dégrilleurs et des autres équipements de prétraitement éventuels;
 Construction éventuelle du seuil.
 Travaux sur la berge
 Excavation jusqu'au niveau de pose de la conduite et/ou du dalot;
 Pose de la conduite et/ou du dalot;
 Construction de l'ouvrage de réception ;
 Remblaiement.
 Remise à l'état initial du cours d'eau.
b).Cas des retenues
Tous les équipements énoncés ci-dessus devraient être mis en place parallèlement à la construction de
la digue.
III.2 Calcul des ouvrages

Les principaux ouvrages et équipements rencontrés dans les prises d’eau sont : les seuils ou
déversoirs, les bâches, les bassins de dissipation, les conduites ou les dalots, les pompes etc.

Ces ouvrages et équipements feront l’objet des séquences particulières.

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