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SOMMAIRE
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DEMANDE EN EAU ET CONCEPTION DES SYSTEMES 2017-2018
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DEMANDE EN EAU ET CONCEPTION DES SYSTEMES 2017-2018
CHAPITRE 1: GENERALITES
1.1. INTRODUCTION.
La plante puise dans le sol, l’eau et les éléments minéreaux tout le nécessaire pour ss
croissance et son dévelopement.
L’eau du sol provient des pluies ou des remontées de nappe ; quand les pluies sont
insuffisantes pour répondre à la capacité de rétention du sol, il y’a pénurie d’eau
disponible pour la plante : l’irrigation a pour but de supprimer cette pénurie. S’il existe
donc de l’eau pour irriguer, la contrainte climatique disparait (hormis celle liée à la
température), mais le sol devient le premier facteur naturel auquel est liée la production.
Il existe donc une relation étroite plante-sol-eau, tant sur le plan quantitatif (combien
d’hectares de terre sont irrigables ? de combien de m3 d’eau dispose t’on ?), que
qualitatif (quelles sont les contraintes poséés par ces sols ?, quelle est la valeur de l’eau
d’irrigation ?, quel est le comportement de telle ou telle culture ?). Comment cette eau
arrive à la plante en fonction de tel ou tel système d’irrigation.
Nous pouvons donc definir l’Irrigation comme étant l’ensemble des techniques
permettant d’apporter à la plante la quantité d’eau nécessaire et suffisa nte pour sa
croissance et son developement à tout moment du cycle de production.
Cet apport peut etre total en saison sèche ou complémentaire en saison pluvieuse.
l'eau de constitution
Elle fait partie intégrante de la plante dont elle represente environ 70 à 95 % du poids
total en fonction du stade végetatif
l’eau de vegetation
Elle ne fait que transiter par la plante. Elle a donc été transpirée à cause des efforts
fournis par la plante lors de la photosynthese nécessaire à la fabrication du materiel
vegetal. Elle constitue plus de 70% de l’eau consommée par la plante tout au long de
son cycle. Il est etablit qu’en fonction des especes, les plantes consomment entre 100 et
1000 kg d’eau de vegetation pour la fabrication d’un kg de matière sèche.
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Plusieurs formules existent dans la littérature pour l’estimation de l’ETP. La plus credible et
la plus complete est la formule de PENMAN. Son application exige trop de données d’où son
inéfficacité. La plus pratique et la plus utilisée est celle dite du BAC A.
Bac Colorado
C’est un recipient en matiere plastique aux dimensions normalisées. Il est semi enterré et rempli
d’eau. Il est de moins en moins utilisé.
Bac de classa A
Il est posé sur un caillibotis d’une cinquantaine de cm de hauteur. Ceci à l’avantage de mieux
uniformiser le pouvoir evaporant de l’air. Ses dimensions normalisées sont : Profondeur P=25,4
cm ; Diamétre 121 cm.
2.2.1.2. Mesures
On rempli le bac jusqu’à 5 à 7,5 cm du bord, on laisse l’eau s’évaporer pendant toute la journée.
On vient verifier le nouveau niveau à la même heure le lendemain. La différence des 2 niveaux
constitue l’évaporation du bac Ev bac (mm)
NB : 1- il est preferable pour une bonne uniformisation de la lecture de réajuster le niveau de
l’eau après chaque lecture.
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ETP= c ( )
c= coefficient à prendre égal à 0,133 si ETP en mm/décade et égal à 0,40 si ETP est en
mm/mois
t= température moyenne de la région en °c
Rg rayonnement solaire en cal/cm²/j
- Cas ou HR ≤ 50%
- ETP= c ( )( )
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∆= ETM-(I+Rs+Pu)
- ∆>0 ; les apports sont insuffisants donc il faut augmenter la dose d’irrigation
- ∆<0 ; les apports d’eau par irrigation on été excessifs donc il y’a eu un drainage profond
D
- ∆=0 ; l’apport par irrigation a été ce qu’il fallait qu’il soit : c’est l’objectif à atteindre.
En d’autres termes, la dose idéale d’apport en irrigation est I=ETM-Rs-Pu
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- Le repiquage (cas du semis indirect) : les jeunes plants des pepinieres sont arrachés pour
être repiquées en tas de 2 ou 3
- Le tallage : c’est la multiplication des tiges de riz en un seul endroit. Cette opération a
de meilleurs resultats dans le cas du semis indirect. Il correspond au Kc le plus élevé du
riz.
- La montaison : les tiges de riz formées au niveau du tallage croissent.
- La floraison ou épiaison : les tiges de riz déjà développées dont des épis
- La maturation : les épis murissent
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Nettoyage du terrain
Par defrichage manuel ou mecanique suivi de l’abattage et dessouchement des grands arbres
Etudes topographiques
On obtient un plan topographique faisant clairement ressortir les courbes de niveuax. Les
echelles les plus indiquées vont de 1/2000e à 1/5000e.
Etudes pédologiques
Elles visent à établir les aptitudes et les potentialités agronomiques du sol. on doit entre autre
produire une carte d’aptitude à l’irrigation ou l’on fait ressortir les différentes vitesses
d’infiltration de l’eau dans le sol, les textures et les structures etc.
Etudes géotechniques
Il faut avoir une idée sur la portance generale des sols qui devront supporter les ouvrages de
genie civil à mettre en place (reservoir, barrage etc).
4.1.1.2. Données agroclimatologiques
Leur objectif est d’estimer les besoins en eau necessires aux cultures envisagées
Données climatiques
Il faut entre autre collecter les données sur la température, la pluviométrie, l’évapotranspiration
potentielle.
Données agronomiques
Coefficients culturaux Kc, cycle végetatif, techniques culturales.
4.1.1.3. Données sur la ressource en eau
La ressource en eau peut être souterraine ou superficielle
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Eaux de surface
Deux types d’études s’imposeront :
- Etudes hydrologiques
Il faudra déterminer:
pour un cours d’eau, le débit d’étiage qui devra satisfaire aux besoins de pointes,
le débit de crue auquel les ouvrages de prise doivent pouvoir resister, le niveu
des plus hautes eaux PHE pour éviter la noyade des ouvrages de genie civil et
enfin le niveau des plus basses eaux PBE pour eviter que les pompes aspirent le
vide.
Pour une retenue (lorsque le débit du fleuve est insuffisant pour les cultures, on
établira une retenue ceci surtout en année seche), estimer les cures, determiner la
nature des sols, établir les courbes hauteur-volume et hauteur-surface.
- Etudes qualitatives
Analyse des échantillones en période de crue et en période d’étiage pour voir comment varient
les parametres. Antre autre, on devrait analyser la concentration totale en sel, la toxicité, la SAR
(Sodium Absorption Ratio).
Eaux souterrainnes
- Etudes hydrogéologiques
On determine le niveau statique des nappes, le rabattement et la productivité des nappes à partir
des essais de débits
- Etudes qualitatives
On recherche les mêmes paramètres évoqués plus haut.
On doit analyser :
- L’enveloppe financiere mobilisable
- Le marché potentiel (est ce que la production sera facilement écoulée)
- Les habitudes alimentires
- L’organisqtion sociale, les us et coutumes
- L’interêt des benéficiaires pour le projet.
4.1.1.5. Données environnementales
- Rythme de déforestation
- Regéneration des nappes
- Changement des habitudes et deplacement des populations etc.
4.1.1.6. Données socio-agronomiques
- Sytèmes et spécificités culturales en place avant le projet
- Calendrier cultural
- Analyse des spécificités envisagées et des potentialités des sols en place.
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Irrigation gravitaire
T varie de 8 à 20 h/jr
Irrigation localisée
T est supérieur à 20 h/jr.
4.2.2.3. Débit fictif continu DFC
A l’étude du projet
Il s’agit d’une valeur fictive correspodant au débit qu’on vehiculerait si l’irrigation se faisait de
façon continue sans intérruption en une période donnée.
DFC =
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Calcul et exploitation
- A l’étude
Pour chaque phase ou pas de temps choisi, on a
DMP =
DMP en l/s/ha
BB = besoins bruts de la période (m3/ha)
N’j = nombre reel de jours d’irrigation
t = durée jounalière d’irrigation (h/jr)
Dans le cadre d’un APS, on prend N’j ≤ 22 jours/mois.
On choisit la valeur maximale des DMP obtenus pour le pas de temps choisi et c’est sur cette
base qu’on dimensionnera le réseau.
- A l’exploitation d’un projet
DMP =
Typologie
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- Pour le riz
1- La dose d’humectation Dh 100 mm
2- Dose de mise en eau avant le repiquage Me 150 mm
3- Dose d’entretien De
La bonne lame d’eau doit être comprise entre 50 et 150 mm.
Donc De = 150 – 50= 100 mm en théorie.
Ordre de grandeur
- En submersion m varie entre 20 et 30 l/s.
- Pour les autres types d’irrigation m varie entre 10 et 15 l/s voire 20.
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L’eau est mise à la disposition de tous les quartiers hydrauliques à la fois. C’est le mode de
distribution le plus simple dans l’organisation. Le débit à mobiliser en tête de réseau est Q=
DMP x S (S = surface totale de l’exploitation).
L’inconvenient majeur est le surdimensionnement de la partie amont du reseau. Ce mode est à
éviter sauf dans le cas de petites exploitations (S≤ 50 ha)
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5.1. GENERALITES
Ce mode d’irrigation se caractérise par le fait que l’eau est apportée en tête de parcelles
grâce aux canaux à ciel ouvert où l’écoulement est gravitaire.
5.1.1. Criteres de choix
5.1.1.1. Aspects pédologiques
Preméabilité du sol K
- Cas idéal 5 x 10-6m/s ≤ K ≤ 5 x 10-5 m/s
- Quand 10-6m/s ≤ K ≤ 5 x 10-6 m/s, il faut irriguer avec precaution, apporter des doses
faibles
- Quand K< 10-6 m/s, n’envisager la submersion que sur sol très plats
- Pour K> 5 x 10-5 m/s, sols trop permeables pour l’irrigation gravitaire.
Salinité du sol
Quand on a des sols salés, il faut prévoir des doses supplementaires d’irrigation en fin de
campagne pour le drainage profond des sols
Texture du sol
Sols à eviter :
- (Argileux, argilo-limoneux, argileux lourds) qui provoquent une croutte de battance
empêchant l’infiltration des eaux.
- Sols sabloneux qui presentent une vitesse d’infiltration trop élevée et qui favorisent la
percolation profonde.
Les meilleurs sols sont les sols legers (limoneux argilo sableux)
5.1.1.2. Aspects topographiques
Les terres agricoles ne doivent être ni trop pentues, ni trop plats
- La pente ideale pour l’irrigation est I= 0,5 %
- La pente minimum à admettre est I≥ 0,1 % (sauf pour la submerssion où on peut
admettre des pentes plus petites)
- La pente maximum a admettre est Imax≤ 2%
Sinon il faut prevoir des aménagements spécifiques
a- Terrasses : si les sols sont profonds (80 cm), la profondeur restante après le terrassement
doit être supérieure à la profondeur racinaire
b- Les diguettes (pour tous sols)
5.1.1.3. Aspects agronomiques et sociaux
- Certaines spécificités imposent la technique d’irrigation gravitaire (le riz)
- Les techniques culturales peuvent imposer cette méthode d’irrigation. Il en va de même
des habitudes locales de gestion de l’eau
5.1.2. Les techniques d’irrigation gravitaire
Il existe 3 techniques d’arrosage qu’on classe dans la méthode d’irrigation gravitaire :
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5.1.2.1. Le ruissellement
L’eau en ruissellant à travers les rigoles (sillons) humecte lateralement les zones racinaires des
cultures plantées sur des bourrelets de terre (billons)
5.1.2.2. La submersion
L’eau transite rapidement vers la plante et forme une lame immobile autour de celle-ci pour
s’infiltrer progressivement.
On peut :
- Soit submerger toute la parcelle qui devient ainsi un bassin de submerssion (riziculture)
- Soit ne submerger que les abords immediats des cultures (vergers)
5.1.2.3. L’irrigation mixte
Elle est la combinaison des 2 précedents et est adaptée aux cultures à enracinement profond.
5.2. LE RUISSELLEMENT
Il existe 2 grandes variantes dans le ruissellement :
- Les rigoles ou sillons
- Les plans inclinés
5.2.1. Les rigoles d’écoulement
L’architecture générale est donc la suivante :
- Dans le reseau (canal d’amené)
- A l’intérieur du quartier hydraulique (rigole de repartition-rigole de distribution-sous
parcelles-colatures)
Cette technique simple à la mise en œuvre exige cependant une main d’œuvre abondante. Elle
génère malheuresement beaucoup de pertes d’eau de sorte que l’efficience à la parcelle Ep= 50
à 70%. L’éfficience globale dépasse rarement les 50%.
5.2.1.1. Canal d’amené
Il s’agit du canal du dernier ordre du réseau d’irrigation. C’est lui en effet qui alimente tout le
quartier hydraulique
5.2.1.2. Rigole de repartition
Son rôle est de repartir l’eau entre les rigoles de distribution. On peut s’en passer dans les petits
quartiers hydrauliques dont la longueur ne depasse pas L≤80 m
En fait, l’équidistance entre les rigoles de repartition est de 50 à 80 m.
Ce sont des fossés rectangulaires qui au pif ont les dimensions (largeur au plafond b≥25 à 30
cm ; hauteur h≥15 cm).
Leur longueur totale est compatible avec la largeur des quartiers hydrauliques dont le maximum
à prendre ne doit pas depasser 200m.
5.2.1.3. Les rigoles de distribution (sillons)
- Section rectangulaire, tracée à la main avec une largeur b 20 cm et une hauteur h = 10
à 15 cm
- La pente longitudinale I doit avoir le même ordre de grandeur que la pente du terrain
naturel dans le sens de l’écoulement.
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Schéma
Technologie générale
- La longueur de la sous parcelle (plan incliné) est compatible avec la largeur du quartier
hydraulique et doit etre ≤ 100 m
- La largeur du plan incliné doit être ≤ 20 m
- La pente d’inclinaison doit être de 0,5 % et peut osciller entre 0,3 et 0,7 %
- La rigole de deversement doit avoir une pente longitudinale tres faible (I )
- Les collatures doivent avoir au contraire des pentes pouvant aller jusqu’à 2%.
N.B : ce système utilise une main d’œuvre importante et a une mauvaise éfficience à la parcelle
(Ep = 0,50 à 0,70).
5.2.2.2. Estimation du débit en tête du plan incliné
L’estimation du débit en tête du plan incliné se fait à partir de l’abaque de CRIDDLE.
Pour I 0,5%, il faut corriger qolue pour avoir qo. qo= (1,5 – I) qolue (I= pente en %)
5.3. LA SUBMERSION
Elle renferme 2 variantes : les bassins et les cuvettes
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NB : si par des contraintes d’aménagement, l= largeur du bassin doit être de loin supérieur à la
valeur théorique calculée, alors on met en place des diguettes intermédiaires.
L’application par excellence de ce type d’irrigation est la riziculture innondée.
5.3.1.2. Cas particuliers de l’irrigation du riz
Technique et phases usuelles
La meilleure technique culturale consiste à mettre en place des pépinières dont on va repiquer
les plants dans les rizières préalablement préparées. Les différentes phases sont :
- Sémis en pépinière S
On arrache les plants quand ils ont a peu près 15 à 20 cm de taille pour aller les repiquer dans
les rizières
- Repiquage R, à S+ 15 à 20 jrs
Les semis sont repiqués 2 à 2 à des espacements déterminés
- Tallage T à R+ 15 à 20 jts ; il s’agit de la multiplication des tiges
- Montaison à partir de R+15 à R+45 jrs
Le riz commence à croitre
- Epiaison à partir de R+ 40 à R+ 60 jrs
Les épis commencent à être formés
- Maturation à partir de R+60 à 100 jrs voire 150 jours
Les épis murissent.
NB : l’apport des engrais se fait à la pépinière et entre le tallage et l’épiaison
Conduite de l’irrigation
a- Au niveau des pépinières
Mise en boue humectation)
Labours
Mise en eau suivie d’une bonne planeité et de la mise en place des
carreaux
- Irrigation d’entretien
Pendant les 1ers jours : submerssion avec une lame d’eau ≤ 5cm qu’on vidange
chaque soir pendant 4 à 5 jrs
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CHAPITRE 6: L’ASPERSION
6.1. GENERALITES
L’aspersion est une technique d’irrigation assez recente (depuis 1920) ; elle se définit comme
étant une technique qui consiste a reproduire sur le sol le phénomène naturel de la pluie avec
toutefois le contrôle de l’intensité et de la hauteur de l’averse.
Alors que pour l’irrigation gravitaire, l’eau arrive en tête de chaque quartier hydraulique à
travers des canaux à ciel ouvert, pour l’aspersion, elle y arrive à travers des conduites fermées
et sous pression. Les contraintes d’aménagement sont moins fortes car très peu de terrassement
exigés.
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(Schema d’aménagement)
L’écartement entre 2 rampes e≤ 2 p. avec p= portée du jet d’eau
6.2.2.1. Les rampes fixes
On les mets en place et elles restent immobolles durant l’irrigation. On y trouve plusieurs
perforations dans la moitié supérieure. On a donc sortie simultanée de plusieurs jets d’eau. Elles
generent donc beaucoup de pertes de charges (pdc).
La distance separant deux niveaux de perforations est fonction de l’alignement des cultures
(mobile ou fixe). Ils sont équidistants d’au moins 1 m.
6.2.2.2. Les rampes mobiles
Elles n’ont qu’une seule rangée de perforations. Elle est placée sur un cerceau grâce auquel elle
bascule en alternant le mouvement de la gauche vers la droite. Le pivotement évoqué ci-dessus
est commandé par un vérin placé en tête de rampe.
6.2.2.3. Les arroseurs à tête fixe
On distingue les asperseurs et les canons d’arrosage
A- Presentation generale
Les arroseurs se définissent par certains parametres
- Pression de service
Il y’a des aspersseurs très basse pression (0,1 à 1 bars), basse pression (1 à 2 bars),
moyenne pression (2 à 4 bars) et haute pression (plus de 4 bars)
- Débit nominal
Avec m= coefficient de l’arroseur fonction de la forme de la sortie de l’eau m varie entre 0,35
et 0,40.
S= section de la sortie (fonction du diametre intérieur de la buse)
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NB :
Les valeurs de pluviométries théoriques doivent etre reduites en fonction des penstes de
- 20% pour les pentes comprises entre 5 et 8%
- 40% pour les pentes comprises entre 9 et 12%
- 60% pour les pentes comprises entre 13 et 20%
- 75% pour les pentes > à 20%, mais dans ce cas l’aspersion n’est plus recommandée.
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Adaptées dans les régions où les vents sont faibles v≤ 1m/s. e=l √ avec R= portée de
l’asperseur. Les dispositions pratiques sont 6x6 ; 9x9 ; 12x12 ; 18x18 ; 24x24.
- Mailles rectangulaires
Uniformité de la distribution
Il est evident que plus on s’éloigne de l’asperseur, moins on est ravitaillé. D’où la nécessité
d’avoir des bandes de recoupement, bien que malgré tout, on n’obtienne pas une uniformité
parfaite. Sur le plan agronomique, il est toujours admis qu’à 80% de coefficient d’uniformité
l’irrigation peut être considerée comme homogène.
∑[ ]
D’après Christiansen Cu=( )
5- La hauteur moyenne d’eau recue sur les 50% de la parcelle les moins bien arrosés
Pmin = Hm( ) Cu en (%)
C- Les tuyaux
a- Mise en place
- Ils peuvent être posés à même le sol (surtout les rampes)
- Enterrés à une profondeur ≥ 60 cm (dépend surtout de la profondeur racinaire des
cultures)
b- Mode de gestion
On distingue la couverture mobile et la couverture fixe.
- Couverture mobile (ou partielle)
Elle est envisageable pour les petites exploitations surtout lorsque les revenus sont limités pour
l’investissement.
Le principe consiste à :
Acheter 1 ou 2 rampes à demonter et remonter sur un porte rampe ou
Acheter quelques asperseurs à demonter et remonter sur une rampe
L’équipement minimum ici devra etre celui necessaire pour un poste.
- Couverture fixe et/ou intégrale
Couverture fixe
Dans ce cas on dispose de tous les portes rampes et de toutes les rampes. Les asperseurs
peuvent peuvent être en nombre insuffisant
Couverture intégrale ou totale
Si en plus on a tous les asperseurs voulus, la couverture fixe devient intégrale.
- Surface d’un poste de travail S
- S= L x l (L= longueur de la rampe ; l=ecartement des rampes)
Les accessoires
La mise en place des tuyaux nécessite forcement des accessoires
Elements de jxtaposition des tuyaux (joints et raccords), changement de direction (coudes),
branchement d’une conduite a une autre (Tés), maitrise de l’apport d’eau (vannes), contrôle
(barometres et compteurs volumétriques), sécurité (vetouses, clapets, antibeliers…)
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Les tuyaux sont généralement en fonte (portes rampes), en PVC et en acier galvanisé.
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D- Machines d’arrosage
Elles ne sont adaptées qu’à de très grandes exploitations ou en plus les quartiers hydrauliques
ne sont pas tres bien découpés. (Ex champs de canne a sucre). On distingue les enrouleurs et les
rampes pivotantes.
1- Les enrouleurs
Il s’agit d’un canon d’arrosage monté au bout d’une conduite flexible trainée par un chariot. Sur
l’autre extrémité existe une machine au bout de laquelle la conduite flexible s’enroule en
ramenant le canon vers la dite machine. Ils travaillent sur de grandes distances mais sur des
largeurs modestes.
2- Les rampes pivotantes
Il s’agit des rampes très longues (la longueur L≥ 1km) équipées d’asperseurs et pivotant autour
d’une machine. Ces rampes sont placées au dessus des cultures ; cela necessite des
amenagements particuliers en bandes circulaires.
- Contraintes diverses
6.3.2. Données necessaires à l’organisation des données de basse
6.3.2.1. Surface théorique d’un poste d’arrosage S
S= l x L avec L= longueur des rampes compatible avec la largeur du quartier hydraulique ;
l = ecartement entre les rampes
6.3.2.2. Nombre d’asperseurs n à mettre en service par poste
n=
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Dth = ( ( )( )
) pour les rampes.
Dth = ( ( )( )
)
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7.1. GENERALITES
7.1.1. Definitions et caractérisation
L’irrigation localisée est la méthode consistant à apporter de l’eau au niveau de chaque pieds
des cultures à :
- Des debits et doses faibles (l’ordre de grandeur des debits est de 2 à 150 l/h et les doses
varient de 2 à 6 mm/j)
- Des fréquences élévées (tous les jours ou tous les 2 jours)
L’eau a la sortie du distributeur forme un bulbe dont la forme est fonction du type de sol. Il a
tendence à aller en profondeur pour des sols sabloneux ce qui est bon pour des cultures avec un
faible indice folière et une grande profondeur racinaire, il a tendence à aller en largeur pour des
sols à tendence argileuse ; ce qui est bon pour des cultures avec un grand indice foliere et une
petite profondeur racinaire.
7.1.2. Avantages et limites de la micro irrigation
7.1.2.1. Avantages
- Economie d’eau (Ep>Ep pour l’aspersion)
- Resistance aux vents
- Reduction de l’apparition des mauvaises herbes
- Deruction des pertes de terres
- Fertilisation grace à l’injection des engrais dans la conduite
- Facilité d’automatisation
De facon generale, la micro irrigation est adaptée a des spécifictés à cultures espacées : arbres
fruitiers, pasteques, melon, canne à sucre ; cacao, cafe, palmier
7.1.2.2. Inconvenients ou limites
- Cout élévé des equipements
- Haute technicité réquise pour les acteurs
- Incompatibilité avec les cultures a forte densité
- Risque de colmatage des tuyaux (dus aux engrais)
En gros on distingue :
- Le système d’alimentation en eau
- Les équipements de tête
- Les conduites
- Les distributeurs.
On peut, si cela est necessaire mettre en place un système d’automatisation.
7.2.1. Alimentation en eau
Elle peut être assuré soit
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Classification
- Sur le plan hydraulique
Il existe des goutteurs à circuit long ou capillaire
Les goutteurs à circuits courts
- Sur le plan technologique
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On a les goutteurs montés à dérivation (le goutteur est monté hors de la rampe)
,
Les goutteurs montés en ligne (le goutteur est coincé dans la rampe).
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7.3.2. Hydraulique
La formule la plus adaptée ici est celle de Pernes et Guiyon
7.3.2.1. Rappel de la formule de Pernes et Guiyon
La perte de charge par metre linéaire J se donne par la formule J=
- Cas ou n
Les calculs sont identiques à l’aspersion
( )( ) ( )( )
j=
- Cas ou n
L1=L- √ |( )|
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Dose d’humectation H=10 cm ; mise en eau ME= 150 mm ; Reserve du sol Rs= 0
Drainage profond D= 2mm/j
a- Déterminer la dose d’irrigation I pour un pas de temps mensuel.
b- Si votre exploitation a une efficience globale de 0.75 ; déterminer les besoins en eau
d’irrigation de votre exploitation.
Déterminer :
- Les besoins bruts et le débit fictif continu
- Le débit maximum de pointe
- La rotation du mois de janvier
- La surface du quartier hydraulique
- Le débit à mobiliser en tête du réseau
EXO3 : aspersion
Vous devez mettre en place un réseau d’irrigation par aspersion sur une exploitation agricole.
Les données dont vous disposez sont les suivantes :
- Parcelle rectangulaire L=300 m ; l= 200m
- Pente descendante z=1m
- La borne d’irrigation sera située au milieu du plus petit côté et a une pression Po= 4
bars et un débit Qo à déterminer
- Les équipements sont des arroseurs de P=3 bars et de débit q= 10m3/h en couverture
partielle.
- Données agro pédologiques : Pumax= 13 mm/h ; Dmax= 550 m3/ha= RFU ;
ETM=10mm/j au mois le plus critique ; Ep= 85%
- Données sociologiques : durée d’arrosage T= 10 à 12 h/j ; irrigation de lundi à samedi
- Données météorologiques : vents faibles à modérés.
Calculez l’installation pour une trame carré e=l=12 m et pour une trame rectangulaire e=24 m et
l=30m.
Déterminer : les besoins bruts à la parcelle BBp ; le débit nominal maximum de l’asperseur
qmax et en déduire le débit nominal q ; déterminer la pluviométrie réelle Pu ; la rotation
théorique et déduire la rotation réelle ; déduire la dose d’arrosage réelle Dr ; la durée d’arrosage
et déduire le temps d’arrosage par poste ; la surface d’un poste d’arrosage ; le nombre total de
poste ; le nombre d’asperseurs par poste ; le débit total par poste Q ; le débit utile Qu ; la
fréquence mensuelle d’irrigation ; le nombre total de postes d’irrigation ; le nombre de postes
par jours ; la durée théorique de travail ; le nombre de postes à effectuer en parallèle ; le débit
au niveau de la borne d’irrigation Qo ; la perte de charge théorique le long d’une rampe j ; le
diamètre d’une rampe Фc ; la perte de charge réelle dans une rampe ;la pression nécessaire en
tête de la dernière rampe Po ; la pdc théorique le long du porte rampe j’ ; le diamètre du porte
rampe Ф .
P1 P2
DEMANDE EN EAU ET CONCEPTION DES SYSTEMES 2017-2018
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