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Gérard Blandin

lespédagogiques

lespédagogiques

Pour réussir en Bourse, le bon sens ne suffit pas. Avec la sophistication


croissante des marchés financiers, il est nécessaire de maîtriser les
techniques d’évaluation des sociétés.

Cela suppose de savoir calculer :

- le rendement réel d’une action ;

LA BOURSE

- le rapport cours/bénéfice estimé d’une valeur ;

- la décote sur actif net d’un holding ;

- la prime instantanée d’un bon de souscription

ou d’une obligation convertible.

EN 110

Il est également essentiel de savoir :

- mesurer l’impact sur les cours d’une augmentation

LA BOURSE EN 110 EXERCICES

de capital ;

- évaluer la rentabilité de son portefeuille ;

EXERCICES

- apprécier les termes d’une offre publique d’achat


3e édition

ou d’échange.

En cent dix exercices corrigés, cet ouvrage, qui tient compte des dernières
dispositions fiscales, donne les clés pour investir en toute connaissance de
cause.

En Bourse, en effet, un investisseur averti en vaut deux.

Gérard BLANDIN, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris,


titulaire d'une maîtrise en Sciences Economiques, a été directeur de la
rédaction de plusieurs journaux boursiers.

Gérard Blandin Gérard Blandin

-:HSMITF=U^VV]^:

ISBN : 978-2-895-091-18-9

Gérard Blandin

Prix : 15,00 euros

Couverture Atelier Didier Thimonier

Gérard Blandin

Gérard Blandin

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Pour réussir en Bourse, le bon sens ne suffit pas. Avec la sophistication


croissante des marchés financiers, il est nécessaire de maîtriser les
techniques d’évaluation des sociétés.

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croissante des marchés financiers, il est nécessaire de maîtriser Pour réussir
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- mesurer l’impact sur les cours d’une augmentation

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LA BOURSE EN 110 EXERCICES LA BOURSE EN 110 EXERCICES


- mesurer l’impact sur les cours d’une augmentation

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LA BOURSE EN 110 EXERCICES

3e édition
33

e e édition

édition

de capital ;

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En cent dix exercices corrigés, cet ouvrage, qui tient compte EXERCICES

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des dernières dispositions fiscales, donne les clés pour investir en toute
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ou d’échange.

En cent dix exercices corrigés, cet ouvrage, qui tient compte En Bourse, en
effet, un investisseur averti en vaut deux.

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Gérard BLANDIN, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, En


Bourse, en effet, un investisseur averti en vaut deux.

titulaire d'une maîtrise en Sciences Economiques, a été directeur Gérard


BLANDIN

Gérard BLANDIN , diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris,

, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris,

de la rédaction de plusieurs journaux boursiers.

Gérard BLANDIN, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris,


titulaire d'une maîtrise en Sciences Economiques, a été directeur titulaire
d'une maîtrise en Sciences Economiques, a été directeur titulaire d'une
maîtrise en Sciences Economiques, a été directeur de la rédaction de
plusieurs journaux boursiers

de la rédaction de plusieurs journaux boursiers. .

de la rédaction de plusieurs journaux boursiers.

-:HSMITF=U^VV]^:

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ISBN : 978-2-895-091-18-9

Prix : 15,00 euros

Couverture Atelier Didier Thimonier

Gérard Blandin
-:HSMITF=U^VV]^:

ISBN : 978-2-895-091-18-9

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Prix : 15,00 euros

Prix : 15,00 euros

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Couverture Atelier Didier Thimonier Couverture Atelier Didier Thimonier


Gérard Blandin

Gérard Blandin

Gérard Blandin

© Éditions SÉFI 2009

Tous droits réservés

ISBN 978 2 895 091 18 9

Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2009

Imprimé en France

Société Éducative Financière Internationale (SÉFI) Inc.

155, boulevard Haussmann - 75008 Paris

Tél. : 01 56 59 05 21 - Fax : 01 56 59 05 22

contact@editions-sefi.com

www.editions-sefi.com
369, boulevard de l'Île - Pincourt - J7V 964 - Québec - Canada

Gérard BLANDIN

LA BOURSE

EN 110 EXERCICES

3e édition

La Bourse en 110 exercices

Du même auteur

Les obligations à bons de souscription d’actions, SEFI, 1988 (2e éd.) Dix
proverbes boursiers pour vous enrichir, Peyrat & Courtens, 1993

Questions-Réponses sur la Bourse, Arnaud Franel Editions, 2002

La Bourse Zen, Arnaud Franel Editions, 2003

Delirium Tremens, chroniques satiriques de la vie boursière, Arnaud Franel


Editions, 2003

Dictionnaire de la Gestion Collective, SEFI, 2004

La Bourse ou la vie, Mots & Cie, 2007

Financièrement incorrect, Arnaud Franel Editions, 2009


« Il est possible que les manœuvres ne servent pas à gagner les batailles,
mais les exercices forment le caractère. »

Graham Greene

La puissance et la gloire

Préface

(1ère édition)

Ne passez pas à l’Action sans avoir effectué les exercices que vous propose
Gérard Blandin !

À tous ceux et celles qui envisagent d’opérer en Bourse ou tout simplement


de mieux en saisir les mécanismes, voici l’ouvrage qui leur est
particulièrement dédié.

En effet, il vous est proposé, au travers de questions-réponses et d’exercices


corrigés, d’évaluer vos connaissances des mécanismes économiques,
financiers et boursiers.

Alors vite ! plongez-vous dans ce parcours initiatique que Gérard Blandin


vous propose et qui vous permettra de valoriser efficacement vos
connaissances et votre épargne.

Claude VALLON

Ancien président de la Fédération

Française des Clubs d’Investissement

(FFCI)

avant-ProPos

La Bourse de Paris a connu ces vingt-cinq dernières années un


développement spectaculaire, marqué notamment par un décu-plement du
volume des transactions. On compte désormais plus de 1 000 sociétés à la
cote, tous compartiments confondus (Euronext Paris, Alternext, marché
libre) et environ 7 millions d’actionnaires en France.

Durant cette période, le marché a aussi fait sa mue. La cotation assis-tée en


continu a remplacé la criée et sa célèbre corbeil e. De nouveaux produits
financiers souvent complexes sont apparus, à l’image des bons de
souscription d’actions, des options négociables et des war-rants. De
nouveaux compartiments ont été créés, comme Alternext, permettant
l’introduction de sociétés innovantes à fort potentiel.

Les différentes vagues de privatisation ont permis également d’enrichir la


cote par l’arrivée de valeurs de premier plan. Les fonds de pension anglo-
saxons sont entrés dans le capital des entreprises, allant jusqu’à influer sur
leur gestion. Et, le 1er janvier 1999, l’euro est devenue la monnaie officielle
pour onze places boursières européen-nes, obligeant désormais les
investisseurs à raisonner par secteur et non plus par pays au sein de la zone
euro.

Parallèlement, l’information financière s’est aussi nettement amé-liorée,


grâce à l’action du législateur, aux efforts de la presse spécialisée et à la
volonté des sociétés de se plier aux exigences du corpo-rate governance,
afin de redonner plus de pouvoir aux actionnaires, même si beaucoup reste à
faire dans ce domaine.

Il n’empêche, les actionnaires individuels sont souvent démunis pour gérer


efficacement un portefeuille de valeurs mobilières. Si la Bourse n’est pas
une science exacte – les cours sont le reflet de l’offre et de la demande des
investisseurs – elle nécessite en tout cas de connaître un certain nombre de
mécanismes et de ratios (comme le rendement, le rapport cours sur bénéfice,
la décote d’un holding ou d’un bon de souscription, la prime d’une
obligation convertible…). De même, il apparaît essentiel de pouvoir mesurer
l’impact

10

La Bourse en 110 exercices


sur les cours d’une augmentation de capital en espèces, d’évaluer la
rentabilité de son portefeuille, de calculer l’impôt dû au titre de ses plus-
values, d’apprécier les termes d’une offre publique d’achat ou d’échange…

En onze chapitres et cent dix exercices corrigés, cet ouvrage, le premier du


genre, qui tient compte des nouvelles règles fiscales, donne les clés pour
investir en toute connaissance de cause et augmenter fortement ses chances
de réussite. En Bourse, en effet, un investisseur averti en vaut deux.

sommaire

Préface
...........................................................................................................................
..................................................................... 7

Avant-propos
...........................................................................................................................
................................................ 9

Chapitre 1 La capitalisation boursière


................................................................................... 13

Chapitre 2 Le PER ou rapport cours/bénéfice


............................................................ 25

Chapitre 3 Dividende et rendement


......................................................................................... 37

Chapitre 4 La rentabilité d’un portefeuille


...................................................................... 47

Chapitre 5 Les augmentations de capital


......................................................................... 59

Chapitre 6 Les offres publiques : OPA, OPE et OPR


............................................ 69

Chapitre 7 Holdings et sociétés de portefeuille


..................................................... 77
Chapitre 8 Les obligations
........................................................................................................................
85

Chapitre 9 Les obligations convertibles


.............................................................................. 93

Chapitre 10 Les bons de souscription d’actions


......................................................... 99

Chapitre 11 Fiscalité des valeurs mobilières


................................................................. 105

Index
...........................................................................................................................
................................................................... 115

CHAPITRE 1

La caPitaLisation boursière

EXERCICE 1.1

ÉnonCÉ

Le capital social de la société ALAIn est composé de 1 200 000 actions.

Au 30 décembre, le cours de l’action de cette société s’est établi à 250 euros.


Quel est, à cette date, le montant de la capitalisation boursière de la société
ALAIn, exprimé en millions d’euros ?

CORRIGÉ

La capitalisation boursière d’une société est le produit du nombre d’actions


composant son capital social par le cours de Bourse, lequel dépend de l’offre
et de la demande des investisseurs.

Dans le cas d’ALAIN, la capitalisation (C) est donc égale à : C = 1 200 000
x 250
C = 300 millions d’euros

La capitalisation ne doit pas être confondue avec le montant du capital


social, qui est le produit du nombre d’actions composant le capital par la
valeur nominale de l’action.

EXERCICE 1.2

ÉnonCÉ

La société de services informatiques ALBAn va être introduite dans les


prochains jours sur Alternext. À cette occasion, 10 % du capital seront cédés
au public par le biais d’une offre à prix ferme (oPF) au prix unitaire de 25
euros.

Sachant que le capital de la société ALBAn est composé de 2 200 000


actions, quelle sera la capitalisation boursière de la société ALBAn au prix
d’offre ?

14

La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ

Créé le 17 mai 2005, Alternext est un marché qui s’adresse aux petites et
moyennes entreprises (PME) souhaitant bénéficier d’un accès simplifié à la
Bourse pour financer leur développement. En conséquence, el es ont des
modalités d’admission et de cotation assouplies, adaptées à leur taille et à
leurs enjeux. Toutefois, afin de renforcer l’intérêt de ce nouveau
compartiment, Euronext a rendu obligatoire, outre la diffusion des comptes
annuels, celle des comptes semestriels.

Le fait que 10 % seulement du capital soit introduit en Bourse ne change rien


au calcul. Quel que soit le nombre de titres mis à la disposition du marché, la
capitalisation reste égale au produit du nombre d’actions composant le
capital par le cours de Bourse.
Dans le cas d’ALBAN, la capitalisation (C) sera donc égale à : C = 2 200
000 x 25 = 55 millions d’euros

EXERCICE 1.3

ÉnonCÉ

Le capital d’ALEXAnDRE est composé de 800 000 actions et de 80 000


actions à dividende prioritaire (ADP). L’action cote actuellement 120 euros
et l’ADP 80 euros. Quelle est la capitalisation d’ALEXAnDRE ?

CORRIGÉ

Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote ont été ins-tituées par la
loi du 13 juillet 1978, complétée ensuite par la loi du 3 janvier 1983 sur le
développement des investissements et la protection de l’épargne. Comme
leur nom l’indique, les ADP n’ont pas le droit de vote. Leur titulaire ne peut
donc pas participer aux assemblées générales. Mais, en contrepartie, ces
titres offrent une rémunération supérieure à celle qui est octroyée aux actions
ordinaires.

Les sociétés, qui ont émis des ADP, souhaitaient faire appel public à
l’épargne pour financer à long terme leur développement, tout en conservant
le contrôle de leur capital. Toutefois, si le dividende prioritaire n’est pas
distribué intégralement pendant trois exercices suc-cessifs, les ADP
retrouvent automatiquement le droit de vote.

La capitalisation boursière

15

Les ADP composent donc le capital au même titre que les actions ordinaires.
Et il convient d’en tenir compte dans le calcul de la capitalisation. Dans ces
conditions, la capitalisation boursière (C) de la société ALEXANDRE,
exprimée en millions d’euros, est égale à : C = (800 000 x 120) + (80 000 x
80)

C = 96 + 6,4
C = 102,4 millions d’euros

EXERCICE 1.4

ÉnonCÉ

Le capital de la société ALEXIS est composé de 1 million d’actions et de 100


000 certificats d’investissement (CI). L’action se négocie actuellement à 75
euros, le CI à 50 euros et le certificat de droit de vote à 25 euros.

Quelle est la capitalisation de la société ALEXIS ?

CORRIGÉ

Un certificat d’investissement est une valeur mobilière qui s’appa-rente à


une action sans droit de vote. Ce produit a été créé par la loi du 3 janvier
1983, dite loi Delors. Il résulte du démembrement d’une action ordinaire en
deux parties distinctes : le CI et le droit de vote, matérialisé depuis 1988 par
un certificat de droit de vote.

Le porteur d’un CI ne peut ni participer à l’assemblée, ni y voter, mais il a le


droit, au même titre que l’actionnaire individuel, d’avoir communication des
documents sociaux, comme le rapport annuel.

Le CI confère aussi à son titulaire les droits pécuniaires attachés aux actions,
à savoir le droit au dividende (supérieur à celui perçu par l’actionnaire dans
le cas d’un certificat d’investissement privilégié), les droits de souscription
(en cas d’augmentation de capital en espèces) et d’attribution (en cas de
distribution d’actions gratuites).

Toute société par actions, appartenant au secteur privé ou public, peut


émettre des certificats d’investissement. Mais ces titres, comme les ADP, ne
doivent pas représenter plus du quart du capital social. Au départ, ce sont les
groupes bancaires et industriels nationalisés qui ont recouru à ce type de
produits. Puis des sociétés privées se sont

16

La Bourse en 110 exercices


lancées, avant d’être suivies par des banques mutualistes et coopéra-tives,
notamment les Caisses régionales de crédit agricole, mais sous forme de
certificats coopératifs d’investissement (CCI). À chaque fois, le but a été de
renforcer les fonds propres de l’entreprise sans modifier la répartition du
capital.

La réunion d’un certificat d’investissement et d’un certificat de droit de vote,


négociés séparément, forment une action ordinaire.

Il convient donc d’en tenir compte dans le calcul. La capitalisation boursière


(C) de la société ALEXIS est donc égale à :

C = (1 000 000 x 75) + (100 000 x 50) + (100 000 x 25)

C = 75 + 5 + 2,5

C = 82,5 millions d’euros

EXERCICE 1.5

ÉnonCÉ

La société de construction ALFRED est présente en Bourse par le biais


uniquement de certificats d’investissement, qui cotent chacun 35 euros.

Quelle est la capitalisation exacte d’ALFRED, sachant qu’elle a émise 8


millions de certificats et 80 millions d’actions ordinaires ?

CORRIGÉ

En raison de l’absence de droit de vote (voir exercices précédents), les


certificats d’investissement, comme les actions à dividende prioritaire,
subissent une décote en Bourse. Ce qui se traduit par des cours parfois
inférieurs de 30 à 40 % à ceux de l’action ordinaire.

L’action ALFRED n’étant pas cotée, il est impossible de calculer de manière


précise la capitalisation de la société. À moins de faire une approximation en
fixant arbitrairement une décote pour le CI.
En prenant une décote de 30 %, par exemple, l’action ordinaire (AO) devrait
donc valoir :

CI = AO x 0,70

AO = CI

0,7

La capitalisation boursière

17

35

AO =

0,7

AO = 50 euros

Et la capitalisation boursière (C) d’ALFRED pourrait être estimée à : C =


(80 000 000 x 50) + (8 000 000 x 35)

C = 4 000 + 280

C = 4 280 millions d’euros

EXERCICE 1.6

ÉnonCÉ

La société ALIX, appartenant au secteur agro-alimentaire, a connu un


exercice satisfaisant, en réalisant un chiffre d’affaires de 101 millions
d’euros, en progression de 25 %. Son capital social est composé de 800 000
actions et de 80 000 actions à dividende prioritaire (ADP). L’action cote
actuellement 120 euros et l’ADP 85 euros.

La société AMBROISE, présente dans le même secteur, a connu,


de son côté, un exercice plus décevant, son chiffre d’affaires ayant stagné à
182 millions d’euros. Son capital est composé de 900 000

actions et de 100 000 certificats d’investissement. L’action se négocie à 90


euros, le CI à 70 euros et le certificat de droit de vote à 20 euros.

Quelle est la société qui affiche la capitalisation boursière la plus élevée ?


Comment l’expliquez-vous ?

CORRIGÉ

La capitalisation boursière (C1) de la société ALIX, exprimée en millions


d’euros, est égale à :

C1 = (800 000 x 120) + (80 000 x 85)

C1 = 96 + 6,8

C1 = 102,8 millions d’euros

La capitalisation (C2) de la société AMBROISE, exprimée en millions


d’euros, est égale, de son côté, à :

18

La Bourse en 110 exercices

C2 = (900 000 x 90) + (100 000 x 70) + (100 000 x 20)

C2 = 81 + 7 + 2

C2 = 90 millions d’euros

Au total, la société ALIX affiche une capitalisation boursière (102,8 millions


d’euros) plus élevée que la société AMBROISE (90

millions). Ce qui peut paraître paradoxal au vu des chiffres d’affaires


respectifs des deux sociétés (101 millions pour ALIX, 182 millions pour
AMBROISE). ALIX capitalise ainsi presque une fois son chiffre d’affaires,
tandis que AMBROISE capitalise la moitié du sien (90/182).

Toutefois, ce paradoxe tombe, si ALIX dégage une marge nette

(obtenue en divisant le bénéfice net par le chiffre d’affaires) deux fois plus
élevée que AMBROISE et présente des perspectives de croissance beaucoup
plus prometteuses.

EXERCICE 1.7

ÉnonCÉ

La société AnGÈLE capitalise 1,2 fois son chiffre d’affaires réalisé l’an
dernier (280 millions d’euros). Sachant que son capital est composé de 850
000 actions, quelle est la capitalisation d’AnGÈLE et le montant de son
capital social ?

CORRIGÉ

Le chiffre d’affaires réalisé par ANGÈLE s’est établi à 280 millions d’euros.
La société capitalisant 1,2 fois son chiffre d’affaires, la capitalisation (C)
s’élève à :

C = 280 x 1,2

C = 336 millions d’euros

En revanche, ne connaissant pas la valeur nominale des actions de la société


ANGÈLE, il n’est pas possible de calculer le montant du capital social.

La capitalisation boursière

19

EXERCICE 1.8

ÉnonCÉ
Le capital de la société AnToInE est composé de 4 250 000 actions qui
cotent chacune 185 euros. AnToInE a également émis 120 000 obligations de
762,25 euros nominal, au taux fixe de 6 %, remboursable au pair dans 7 ans.
Chaque obligation cote, sans tenir compte du coupon, 101,94 %, soit 777
euros. Quelle est la capitalisation de la société AnToInE, exprimée en
millions d’euros ?

CORRIGÉ

Les obligations, cotées ou non en Bourse, sont des titres représentatifs d’un
droit de créance sur la société émettrice (l’émetteur pouvant être aussi un
organisme public ou semi-public ou encore l’État). En contrepartie, la
société s’engage doublement. D’abord, à verser une rémunération annuelle
dont le taux d’intérêt et les modalités sont déterminés dans le contrat
d’émission. Ensuite, à rembourser le capital prêté dans des conditions
également fixées au moment de l’émission.

Autrement dit, une obligation est appelée à être remboursée d’ici à


l’échéance de l’emprunt. Elle n’entre donc pas en compte dans le calcul de la
capitalisation boursière, mais entre dans la détermination de la valeur de
l’entreprise.

Dans le cas d’ANTOINE, la capitalisation (C) s’élève donc à : C = 4 250


000 x 185

C = 786,25 millions d’euros

EXERCICE 1.9

ÉnonCÉ

La société ARMAnD a un capital composé de 3 750 000 actions qui cotent


chacune 175 euros. ARMAnD a également émis l’an dernier 120 000
obligations convertibles de 152,45 euros nominal, au taux fixe de 3 %,
remboursable au pair dans 5 ans. Chaque obligation, qui cote 170 euros,
peut être convertie en une action nouvelle ARMAnD. Quelle est la
capitalisation d’ARMAnD, exprimée en millions d’euros ?

20
La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ

Les obligations convertibles sont des obligations qui peuvent être


transformées à tout moment, selon des modalités définies par le contrat
d’émission, contre des actions nouvelles à émettre.

Lorsqu’une obligation est convertie, il y a donc augmentation de capital à


due proportion (pour plus de détails, se reporter au chapitre consacré aux
obligations convertibles).

Dans le cas d’ARMAND, chaque obligation convertible peut être échangée à


tout moment contre une action nouvelle à émettre. Il y a donc
potentiellement 120 000 actions à créer, augmentant le capital à due
proportion. Mais la conversion d’une obligation reste toujours aléatoire et
dépend principalement du cours de Bourse de la société émettrice. Tant que
la conversion n’a pas eu lieu effectivement, elle n’est donc pas prise en
compte dans le calcul de la capitalisation.

La capitalisation (C) d’ARMAND s’élève donc à :

C = 3 750 000 x 175

C = 656,25 millions d’euros

EXERCICE 1.10

ÉnonCÉ

Le capital de la société ARnAUD est composé de 15 500 000 actions qui


cotent chacune 84 euros. ARnAUD a également émis, il y a deux ans, 300
000 bons de souscription d’actions. Chaque bon, qui cote 9,6 euros, donne
le droit de souscrire à une action nouvelle ARnAUD au prix de 76 euros.
Quelle est la capitalisation boursière d’ARnAUD, exprimée en millions
d’euros ?

CORRIGÉ
A l’image d’une action ou d’une obligation, un bon de souscription d’actions
est avant tout une valeur mobilière. C’est-à-dire un titre négociable
représentatif d’un droit. Un bon donne, en effet, la faculté, mais non
l’obligation, de souscrire une ou plusieurs actions à un prix fixé à l’avance et
pendant une durée déterminée (pour plus de détails se reporter au chapitre
consacré aux bons de souscription).

La capitalisation boursière

21

Les bons se caractérisent ainsi par leur prix d’exercice (le prix à payer pour
acquérir l’action nouvelle), leur parité de souscription (c’est-à-dire le
nombre d’actions auquel donne droit un bon : par exemple, un bon pour une
action, trois bons pour deux actions…) et leur durée de vie (après l’émission,
elle excède rarement cinq ans). Lorsqu’un bon est exercé, il y a donc
augmentation de capital.

Dans le cas d’ARNAUD, chaque bon permet de souscrire à une action


nouvelle. Il y a donc potentiellement 300 000 actions à créer.

Mais, à l’instar des obligations convertibles, l’exercice d’un bon reste


toujours aléatoire et dépend principalement du cours de Bourse de la société
émettrice. Tant que l’exercice du bon de souscription n’a pas eu lieu
effectivement, les actions potentielles n’ont pas à être prises en compte dans
le calcul de la capitalisation.

La capitalisation boursière (C) d’ARNAUD s’élève donc à :

C = 15 500 000 x 84

C = 1 302 millions d’euros

EXERCICE 1.11

ÉnonCÉ

La société AUBIn a émis 1,5 million d’obligations remboursables en actions


qui arrivent prochainement à échéance. Sachant que le capital d’AUBIn est
composé de 16,5 millions d’actions cotant chacune 190 euros et que les oRA
sont remboursables à raison d’une action nouvelle pour une obligation,
quelle sera la capitalisation boursière après l’échéance de l’emprunt au
cours actuel ?

CORRIGÉ

Les obligations remboursables en actions sont avant tout des obligations


ordinaires. Toutefois, à la différence des obligations classiques, ces titres ne
sont pas remboursés en espèces, mais en actions de la société émettrice (ou
en certificats d’investissement).

Différence essentielle avec les convertibles : l’opération d’échange ou de


conversion se réalise à l’échéance finale de l’emprunt (ou à

22

La Bourse en 110 exercices

une période fixée au gré de l’émetteur), et non pas à tout moment sur
décision de l’investisseur. La société émettrice a donc la certi-tude de
réaliser une augmentation de capital au plus tard à la date d’amortissement.

Après l’échéance de l’emprunt d’AUBIN, les obligations auront été


remboursées en actions nouvelles, à raison d’une pour une. Le capital (K)
sera donc composé de :

K = 16,5 + 1,5

K = 18 millions d’actions

Au cours de 190 euros, la capitalisation (C) d’AUBIN s’établirait à : C = 18


x 190

C = 3 420 millions d’euros

EXERCICE 1.12

ÉnonCÉ
Les quarante valeurs composant l’indice CAC 40, le baromètre vedette de la
Bourse de Paris, affichent ensemble, à une date donnée, une capitalisation
boursière de 1 100 milliards d’euros. Sachant que la plus grosse valeur
«pèse» 12 % de l’indice, quelle est sa capitalisation ?

CORRIGÉ

Comme son nom l’indique, l’indice CAC 40 est calculé à partir d’un
échantillon de quarante valeurs cotées parmi les plus actives d’Euronext,
pondérées par leur capitalisation boursière.

Dans cet exemple, la plus grosse valeur a une pondération de 12 % dans


l’indice. Sa capitalisation (C) s’élève donc, à un instant donné, à :

C = 1 100 x 12 %

C = 132 milliards d’euros

La capitalisation boursière

23

EXERCICE 1.13

ÉnonCÉ

Par hypothèse, un groupe coté affiche une pondération de 6 % dans l’indice


CAC 40. En supposant que le cours de son action progresse de 5 %

en l’espace d’une séance et que ceux des 39 autres valeurs restent stables,
quelle sera la variation du CAC 40 au cours de cette séance ?

CORRIGÉ

Pour le déterminer, il suffit d’appliquer la hausse du titre (5 %) à sa


pondération (6 %) dans l’indice CAC 40. La variation (V) sera donc de : V =
6%x5%

V = 0,3 %
Toutes choses égales par ailleurs, si cette valeur progresse de 5 %

au cours d’une séance, l’indice CAC 40 progressera de 0,3 %.

EXERCICE 1.14

ÉnonCÉ

La Bourse de Paris affiche une capitalisation supérieure à celle de Madrid.


Doit-on en conclure qu’il y a plus de sociétés cotées sur la place de Paris
qu’à Madrid ?

CORRIGÉ

La capitalisation boursière d’une place financière s’obtient en additionnant


les capitalisations de toutes les sociétés nationales qui y sont cotées. On ne
peut donc pas en conclure qu’il y a plus de sociétés cotées à Paris qu’à
Madrid, même si c’est le cas en l’occurrence.

Tout dépend en fait de la valeur boursière des différentes sociétés.

Au 31 décembre 2008, les cinq principales places mondiales, en termes de


capitalisation (en milliards de dollars), étaient les suivantes :

24

La Bourse en 110 exercices

Place

Capitalisation

Nombre de sociétés **

New York *

12 348

5 294
Tokyo

3 102

2 350

Londres

2 204

2 311

NYSE Euronext (Europe)

2 263

1 002

Francfort

1 132

729

* en additionnant le New York Stock Exchange (NYSE) et le NASDAQ

** sociétés nationales

Source : World Federation of Exchanges. En milliards de dollars, au 31 mai


2009.

CHAPITRE 2

Le Per ou raPPort cours/bénéfice

EXERCICE 2.1

ÉnonCÉ
La société de confection BARBARA a réalisé l’an dernier un chiffre
d’affaires de 72 millions d’euros et dégagé un bénéfice net de 3,6 millions
d’euros. Quelle est la marge nette dégagée par BARBARA ?

CORRIGÉ

La marge nette (M) est le rapport, exprimé en pourcentage, entre le bénéfice


net et le chiffre d’affaires. Elle mesure la rentabilité de la société. Plus le
chiffre est élevé, plus la rentabilité est forte.

M = bénéfice net x 100

chiffre d’affaires

La société BARBARA affiche donc une marge nette (M) de :

3,6

M=

x 100

M = 0,05 x 100

M=5%

72

EXERCICE 2.2

ÉnonCÉ

La société chimique BARnARD a accusé l’an dernier une perte nette de 30


millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 900 millions. Quelle est la
marge nette dégagée par BARnARD ?

CORRIGÉ

La société BARNARD ayant accusé une perte, la marge nette ne


peut être calculée.

26

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 2.3

ÉnonCÉ

L’équipementier automobile BASILE affiche une marge nette de 3 %, sur la


base d’un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros. Son capital est composé
de 500 000 actions. Quel est le bénéfice net par action de la société BASILE
?

CORRIGÉ

La société BASILE dégage une marge nette de 3 %. Son bénéfice net (BN)
s’établit donc à :

BN = chiffre d’affaires x marge nette

BN = 850 x 0,03

BN = 25,5 millions d’euros

Le bénéfice net par action est le bénéfice net de la société divisé par le
nombre total d’actions composant son capital social.

bénéfice net

BNPA =

nombre d’actions

25,5

BNPA =

0,5
Dans le cas présent, le BNPA de BASILE s’élève donc à :

BNPA = 51 euros

EXERCICE 2.4

ÉnonCÉ

La société de construction mécanique BAUDoUIn devrait réaliser pour


l’exercice en cours un résultat net en hausse de 20 %. Sachant que son
bénéfice net s’est établi à 45 millions d’euros l’an dernier et que son capital
est composé de 1 600 000 actions, quel est le bénéfice net par action estimé
pour l’exercice en cours de BAUDoUIn ?

CORRIGÉ

Le bénéfice net (BN) de BAUDOUIN pour l’exercice en cours devrait


progresser de 20 %, soit un montant de :

La capitalisation boursière

27

BN = 45 x 1,2

BN = 54 millions d’euros

Dans ces conditions, le bénéfice net par action (BNPA) estimé de


BAUDOUIN s’élève donc à :

54

BNPA =

1,6

BNPA = 33,75 euros

EXERCICE 2.5
ÉnonCÉ

Le groupe BEnJAMIn a réalisé l’an dernier un bénéfice net de 80 millions


d’euros. Pour l’exercice en cours, les analystes prévoient une nouvelle
croissance des profits de 15 %. Toutefois, pour financer son développement,
BEnJAMIn a décidé de lever des fonds sur le marché en augmentant son
capital de 160 millions d’euros par l’émission de 800 000

actions nouvelles au prix unitaire de 200 euros. Sachant que le capital de


BEnJAMIn est composé de 8 000 000 actions, quel sera le bénéfice net par
action de BEnJAMIn prévu pour l’année en cours ? À quel niveau sera-t-il
après l’augmentation de capital ?

CORRIGÉ

Selon les analystes, le bénéfice net (BN) de l’année en cours augmentera de


15 %. Il devrait donc s’élever à :

BN = 80 x 1,15

BN = 92 millions d’euros

Le bénéfice net par action (BNPA) sera donc de :

92

BNPA =

BNPA = 11,50 euros

A l’issue de l’appel au marché, le capital social (K) sera composé de : K = 8


000 000 + 800 000

K = 8,8 millions d’actions

28
La Bourse en 110 exercices

Le bénéfice net prévisionnel étant déterminé, le bénéfice net par action après
l’augmentation de capital sera donc ramené à :

92

BNPA =

8,8

BNPA = 10,45 euros

Toutes choses égales par ailleurs, avec l’émission des nouvelles actions en
numéraire, le bénéfice net par action baissera de : 10,45 – 11,50

B=

11,50

B = - 9,1 %

Dans le jargon financier, on dira que l’augmentation de capital a un effet


dilutif de 9,1 % sur le bénéfice net par action ou encore que la dilution du
BNPA s’élèvera à 9,1 %.

EXERCICE 2.6

ÉnonCÉ

La société BEnoIT, spécialisée dans la grande distribution, devrait annoncer


cette année un bénéfice net de 95 millions d’euros. Son capital social est
composé de 1 900 000 actions. L’action cote 625 euros. Quel est le PER ou
multiple de capitalisation des résultats estimés de BEnoIT pour l’année en
cours ?

CORRIGÉ
Le multiple ou coefficient de capitalisation des résultats – appelé Price
Earning Ratio (PER) sur les marchés anglo-saxons – est le rapport entre le
cours de Bourse et le bénéfice net par action (BNPA) estimé ou non.

Cours

PER =

BNPA

Pour calculer le PER de BENOIT, il convient donc, au préalable, de calculer


le bénéfice net par action estimé :

BNPA = 95

1,9

BNPA = 50 euros

La capitalisation boursière

29

Sur cette base, le PER s’établit à :

625

PER =

50

PER = 12,5

Au cours de 625 euros, l’action BENOIT affiche donc un multiple de 12,5.


Autrement dit, la société capitalise 12,5 fois son bénéfice net estimé pour
l’année en cours.

Le coefficient de capitalisation des résultats reflète la croissance des


bénéfices espérée par les investisseurs. Il est donc un indicateur très utile
pour apprécier la cherté relative d’une action. Toutes choses égales par
ailleurs, plus le PER d’une valeur est élevé, plus la valeur apparaît chère. Et
plus il est faible, plus l’action semble bon marché.

Mais, pour être parfaitement pertinent, le PER d’une valeur doit être
comparé à celui des sociétés appartenant au même secteur et relativisé en
fonction du taux de croissance prévisible des profits, d’autant qu’entre le
bénéfice estimé et le résultat réalisé, il peut y avoir des différences sensibles.
Surtout, le PER n’est qu’un critère d’appréciation parmi d’autres. Il doit
donc être complété par une analyse des perspectives de la société.

EXERCICE 2.7

ÉnonCÉ

La société de distribution électrique BÉRAnGER affiche une capitalisation


boursière de 1 575 millions d’euros. Son bénéfice net pour l’exercice en
cours est estimé à 150 millions d’euros. Quel est le rapport cours/

bénéfice de BÉRAnGER pour l’exercice en cours ?

CORRIGÉ

Le PER étant le résultat de la division du cours de Bourse par le bénéfice net


par action, il peut également s’obtenir directement en divisant la
capitalisation boursière par le bénéfice net total.

PER = capitalisation boursière

bénéfice net

Dans le cas de la société BÉRANGER, le PER s’élève donc à :

PER = 1 575

150

PER = 10,5

30
La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 2.8

ÉnonCÉ

À la suite de charges exceptionnelles non prévues, la société BERnARD


devrait accuser cette année une perte nette de 5 millions d’euros.

Son capital est composé de 800 000 actions. Quelle est la perte nette par
action. Et quel est le multiple de capitalisation de l’action BERnARD ?

CORRIGÉ

La perte nette de la société BERNARD devrait s’établir cette année à 5


millions d’euros. Compte tenu du nombre d’actions composant le capital, la
perte nette par action (PNPA) sera de :

PNPA = 5

0,8

PNPA = 6,25 euros

Le PER ne s’applique qu’aux entreprises bénéficiaires. Dès lors, le calcul


d’un multiple pour BERNARD n’a aucun sens.

EXERCICE 2.9

ÉnonCÉ

Après avoir achevé sa restructuration industrielle, la société BERnARDIn


est prête pour profiter de la reprise dans le bâtiment, secteur dans lequel elle
réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires. L’an dernier, elle a dégagé un
bénéfice net de 45 millions d’euros et prévoit pour cette année d’augmenter
de 30 % ce résultat. Son capital est composé de 1 560 000 actions. Quel est,
au cours de 900 euros, le multiple estimé de BERnARDIn pour cette année.
Sachant que le PER moyen estimé du secteur du bâtiment est de 12, le ratio
de BERnARDIn vous semble-t-il élevé ? Pourquoi ? Quelles conclusions en
tirez-vous ?

CORRIGÉ

La société BERNARDIN a dégagé un bénéfice net de 45 millions

d’euros. La prévision de bénéfice pour l’année en cours s’établit à : B = 45 x


1,30

B = 58,5 millions d’euros

Le PER ou rapport cours / bénéfice

31

D’où un bénéfice net par action de :

BNPA = 58,5

1,56

BNPA = 37,50 euros

PER = 900

37,50

Au cours actuel, le PER estimé de la valeur s’établit donc à : PER = 24

Sur cette base, BERNARDIN affiche donc un multiple largement

supérieur à celui du secteur (12) auquel elle appartient. Certes, la société sort
d’une phase de restructuration et peut donc légitime-ment recueillir les fruits
de la reprise. Mais la croissance attendue de 30 % des bénéfices ne justifie
pas un PER du double de celui des autres valeurs du secteur. Autrement dit,
toutes choses égales par ailleurs et en l’état des informations disponibles, il
vaut mieux faire preuve de prudence à l’égard de ce titre.

EXERCICE 2.10
ÉnonCÉ

Le 30 juin, un cabinet d’analyse financière publie une étude appro-fondie


sur la société BERTHE dans laquelle elle prévoit, pour l’année en cours, un
bénéfice net par action de 76 euros. L’action, qui cote à ce moment 684
euros, est recommandée à l’achat. Deux semaines après la sortie de l’étude,
et conformément à ce qu’avait annoncé la société, la valeur nominale des
actions BERTHE est divisée par dix. À l’issue de cette opération, l’action
cède quelques fractions et s’échange à 60,80 euros.

Quel est désormais le PER pour l’année en cours de la société ? Cela


change-t-il le conseil du cabinet d’analyse ?

CORRIGÉ

Pour rendre leurs titres plus accessibles et élargir ainsi la base de leur
actionnariat, les sociétés cotées ont fréquemment recours à la division du
nominal de leurs actions, appelée « split » sur les marchés anglo-saxons. À
l’issue d’une telle opération, il est donc nécessaire d’ajuster le bénéfice net
par action, si l’on veut calculer le PER.

32

La Bourse en 110 exercices

La valeur nominale de l’action BERTHE ayant été divisée par dix, le


bénéfice net par action doit l’être également par ce chiffre.

BNPA = 76

10

BNPA = 7,6 euros

Au cours de 60,80 euros, le PER estimé de BERTHE s’élève donc à : PER =


60,80

7,6
PER = 8

Cette opération purement comptable ne change rien au conseil

de l’analyste financier. Les estimations de bénéfice n’ayant pas varié, l’achat


de la valeur est d’autant plus recommandé, si l’on suit l’avis du cabinet,
qu’elle a cédé en Bourse quelque 11 %.

EXERCICE 2.11

ÉnonCÉ

La société BERTILLE vient d’augmenter son capital à raison d’une action


nouvel e pour six anciennes. Avant l’opération, le capital de BERTILLE était
composé de 12 millions d’actions. Le bénéfice net attendu par les analystes
est évalué à 98 millions d’euros. Quel est le bénéfice net par action de
BERTILLE à l’issue de l’opération ? Et quel est son PER au cours de 105
euros ?

CORRIGÉ

L’augmentation de capital ayant été réalisée à raison d’une action nouvelle


pour six anciennes, il y a donc eu création de 2 millions d’actions (12 : 6).
Le capital (K) est donc composé de :

K = 12 + 2

K = 14 millions d’actions

BNPA = 98

14

Après l’opération, le bénéfice net par action sera de :

BNPA = 7 euros

Le PER ou rapport cours / bénéfice


33

Au cours de 105 euros, le PER de BERTILLE s’élèvera donc à :

PER = 105

PER = 15

EXERCICE 2.12

ÉnonCÉ

Le laboratoire BERTRAnD devrait annoncer un bénéfice net de 150 millions


d’euros pour l’exercice qui vient de s’achever. Son capital est composé de
3,3 millions d’actions, cotant 650 euros. BERTRAnD a émis 120 000
obligations convertibles (chacune pouvant être convertie à tout moment en
une action nouvel e) et 45 000 bons de souscription (chacun permettant de
souscrire une nouvelle action). Quel est le bénéfice net par action totalement
dilué des obligations convertibles et des bons de souscription d’actions ? Et
quel est le PER de l’action BERTRAnD sur cette base ?

CORRIGÉ

Le bénéfice net de BERTRAND devrait s’établir à 150 millions d’euros. Le


bénéfice par action totalement dilué est le bénéfice qui tient compte de la
conversion de la totalité des obligations convertibles et de l’exercice de la
totalité des bons de souscription.

BNPA =

150 000 000

3 300 000 + 120 000 + 45 000

BNPA = 150 000 000

3 465 000
BNPA = 43,29 euros

Le BNPA totalement dilué des obligations convertibles et des bons de


souscription s’élevant à 43,29 euros, le PER de BERTILLE, au cours actuel
de 650 euros, s’établit en conséquence à :

PER = 650

43,29

PER = 15

Il est important de noter que la conversion des obligations convertibles a un


impact positif sur le résultat net, car elle diminue à due proportion le
montant des frais financiers.

34

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 2.13

ÉnonCÉ

BRIAnD est un groupe japonais, coté à la Bourse de Paris, spécialisé dans


les composants électroniques. Pour l’exercice en cours, les dirigeants de la
société tablent sur un bénéfice net de 800 millions de yen (100 yen valant,
par hypothèse, 0,8 euro), en hausse de 15 % par rapport à l’an dernier.
Sachant que le capital est composé de 4 millions d’actions, quel est le PER
estimé du groupe BRIAnD au cours actuel de 72 euros ?

Quelle conclusion boursière en tirez-vous ?

CORRIGÉ

100 yen valant 0,8 euro, 1 yen vaut 0,008 euro. Sur la base des prévisions
des dirigeants (800 millions de yen), le bénéfice net en euros devrait s’établir
à:
B = 800 x 0,008

B = 6,4 millions d’euros

Soit un bénéfice net par action de :

BNPA = 6,4

BNPA = 1,6 euro

Au cours actuel, le PER de BRIAND s’élève donc à :

PER = 72

1,6

PER = 45

Compte tenu du taux de croissance prévisible des bénéfices (15 %), le PER
de BRIAND semble anormalement élevé. Il est donc tentant de
recommander de vendre le titre ou de rester à l’écart. Mais BRIAND, à
l’instar des autres groupes nippons, n’utilise pas les normes occidentales. Ce
qui change sensiblement l’évaluation.

Au Japon, en effet, nombre de groupes ne consolident pas leurs résultats (les


bénéfices des filiales ne sont donc pas pris en compte). De plus, le rythme
d’amortissement est beaucoup plus rapide qu’en France.

Au lieu d’être amortis sur 5 ou 10 ans, les investissements peuvent l’être


totalement en deux ou trois ans. Ce qui minore d’autant les résultats nets
publiés, qui n’ont qu’une valeur indicative. Dans ce cas précis, un PER de 45
n’est donc pas forcément le signe d’une surévaluation.

Le PER ou rapport cours / bénéfice

35
EXERCICE 2.14

ÉnonCÉ

Au cours actuel de 500 euros, la société BRIGITTE affiche un PER de 12.


Quel est le PER relatif de BRIGITTE, sachant que le PER du marché s’élève
actuellement à 15 ?

CORRIGÉ

Le PER relatif d’une valeur est le rapport entre son PER et celui de la
moyenne du marché ou de son secteur.

PER relatif = PER de la valeur

PER du marché

PER relatif = 12

15

Le PER relatif de BRIGITTE est donc de :

PER relatif = 0,8

Plus que le chiffre brut (0,8), c’est son évolution dans le temps qui est
significatif. Par exemple, une valeur dont le PER relatif a toujours été
supérieur à 1 au cours des dernières années et qui tombe à 0,8 peut présenter
un signe de sous-évaluation. Mais ce type de donnée n’est,
malheureusement, pas toujours disponible.

EXERCICE 2.15

ÉnonCÉ

Le groupe BRUno devrait dégager cette année une capacité


d’autofinancement de 500 millions d’euros. Sachant que le capital de
BRUno est composé de 40 millions d’actions, quelle est la capacité
d’autofinancement estimée par action ? Et quel est le rapport cours sur
capacité d’autofinancement de BRUno qui cote 75 euros ?

CORRIGÉ

La capacité d’autofinancement (CAF) d’une société, également appelée


cash-flow, est égale au résultat net augmenté des dotations aux
amortissements et aux provisions. Cet indicateur donne une bonne mesure
des ressources financières générées chaque année par l’entreprise, le résultat
net étant souvent minoré par des provisions à caractère exceptionnel ou
majoré par des plus-values de cession d’actifs.

36

La Bourse en 110 exercices

CAF = résultat net + dotation aux amortissements et aux provisions La


capacité d’autofinancement par action (CAFPA) est donc la division de la
CAF par le nombre d’actions composant le capital : CAFPA = 500

40

CAFPA = 12,50 euros

Le rapport cours/CAFPA de BRUNO s’établit donc à :

C/CAFPA = 75

12,5

C/CAFPA = 6

Toutes choses égales par ailleurs, plus ce ratio est élevé, plus la valeur est
chère. À l’inverse, plus il est bas, plus elle apparaît bon marché. Mais, pour
être pertinent, comme dans le cas du PER, il faut comparer ce ratio avec
celui des sociétés appartenant au même secteur.

EXERCICE 2.16
ÉnonCÉ

Un cabinet d’analyse financière prévoit que le bénéfice des valeurs


composant l’indice CAC 40 devrait croître globalement de 10 % cette année.
Sachant que la capitalisation totale des valeurs du CAC 40 s’élève à 1 078
milliards d’euros et qu’elles ont dégagé l’an dernier un bénéfice de 70
milliards d’euros, quel est le PER du CAC 40 ?

CORRIGÉ

Que ce soit pour une valeur ou un marché, le mode de calcul du PER est
identique. Le bénéfice des valeurs composant le CAC 40

devrait progresser de 10 % cette année. Il devrait donc s’établir à : B = 70 x


1,10

B = 77 milliards d’euros

Au niveau actuel des quarante valeurs vedettes de la Bourse de Paris


(capitalisation boursière de 1 078 milliards d’euros), le PER de l’indice CAC
40 s’élève à :

PER = 1 078

77

PER = 14

CHAPITRE 3

DiviDenDe et renDement

EXERCICE 3.1

ÉnonCÉ

La société CARoLE a enregistré pour son dernier exercice un bénéfice net


de 145 millions d’euros. Comme chaque année, elle va distribuer 40 % de
son bénéfice net à ses actionnaires. Sachant que son capital est composé de
4 millions d’actions, quel sera le montant du dividende qui sera distribué à
chaque action ?

CORRIGÉ

Le dividende est la part du bénéfice net qu’une société distribue à ses


actionnaires. Il est donc variable en fonction des résultats dégagés. D’où
l’appellation de valeurs à revenu variable pour les actions, par opposition
aux valeurs à revenu fixe (les obligations).

Le résultat de CAROLE s’élevant à 145 millions d’euros, la somme totale


(S), qui sera distribuée, sera donc égale à :

S = 145 x 40 %

S = 58 millions d’euros

En conséquence, le dividende (D) par action CAROLE s’établira à : DN =


58

D = 14,50 euros

Le dividende constitue la rémunération de l’actionnaire. Son montant est


proposé par le conseil d’administration et approuvé par l’assemblée générale
ordinaire qui ratifie les comptes de l’exercice clos. Le dividende est payable
dans un délai de neuf mois après la

38

La Bourse en 110 exercices

clôture de l’exercice. Mais, dans la pratique, les dividendes des sociétés


cotées en Bourse sont le plus souvent payés de mai à juin (parfois avec un
acompte versé en début d’année). Important : le dividende est généralement
payé en numéraire, mais il peut aussi être payé en actions nouvelles, si
l’assemblée générale approuve cette option.
EXERCICE 3.2

ÉnonCÉ

La société CASIMIR, leader dans les services informatiques, a décidé de


distribuer au titre de l’exercice précédent un dividende net de 35 euros.

Quel sera le montant du dividende brut ou global de CASIMIR ?

CORRIGÉ

Jusqu’en 2004, le dividende brut ou global était le dividende net assorti d’un
avoir fiscal, qui représentait 50 % du dividende net. Ce crédit d’impôt était
accordé aux actionnaires qui percevaient des dividendes par des sociétés
passibles de l’impôt sur les sociétés. Ce mécanisme avait pour objectif
d’atténuer la double imposition sup-portée par les revenus distribués, liée à
l’application successive de l’IS au niveau de la société distributrice, puis de
l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés au niveau de l’actionnaire. L’avoir
fiscal a été sup-primé pour les dividendes distribués à compter du 1er janvier
2005.

Désormais, le nouveau régime associe une réfaction ou abattement de 40 %


(voir Chapitre 11) et un crédit d’impôt. Mais ce dernier est plafonné à 115
euros pour les personnes seules et à 230 euros pour les couples mariés.

Dans le cas de la société CASIMIR, le montant du dividende brut est égal au


montant du dividende net, soit 35 euros.

EXERCICE 3.3

ÉnonCÉ

Le conseil d’administration de la société CÉLInE, numéro un de la vente par


correspondance, a décidé de distribuer 30 millions d’euros

Dividende et rendement

39
sous forme de dividendes à ses actionnaires au titre du dernier exercice.

Sachant que CÉLInE a dégagé un profit net de 120 millions d’euros, quel est
le « pay out » de CÉLInE ?

CORRIGÉ

Le « pay out » (PO) d’une société est la part du bénéfice réalisé, exprimée en
pourcentage, qu’elle distribue à ses actionnaires sous forme de dividendes.

dividendes

PO =

x 100

bénéfice

Dans le cas de CÉLINE, le « pay out » sera donc de :

PO = 30 x 100

120

PO = 25 %

Plus ce ratio est élevé, plus la société est généreuse à l’égard de ses
actionnaires (il se situe, en moyenne, entre 20 et 40 % pour les valeurs
françaises qui disposent d’un historique d’activité). Mais un ratio très faible
n’est pas forcément un signe négatif pour les actionnaires. Il signifie, en
effet, que la société privilégie avant tout l’autofinancement de ses
investissements.

EXERCICE 3.4

ÉnonCÉ

L’assemblée générale des actionnaires du holding CHARLES vient


d’approuver les comptes de l’exercice, ainsi que la mise en paiement d’un
dividende de 15 euros. Au cours de 625 euros, quel est le rendement de
l’action CHARLES ?

CORRIGÉ

Le rendement (R) d’une action est le rapport, exprimé en pourcentage, entre


le dividende et le cours de Bourse. C’est donc le revenu annuel à l’instant « t
» que procure une action à son détenteur, en supposant que le dividende soit
maintenu :

R = dividende x 100

cours

40

La Bourse en 110 exercices

Le rendement, exprimé en pourcentage, s’obtient en divisant le dividende


par le cours de la valeur.

Dans le cas présent, le rendement (R) de CHARLES s’élève à :

R = 15 x 100

625

R = 2,4 %

Le rendement est un critère d’appréciation important sur les marchés


financiers. Il donne, en effet, une mesure de la rentabilité d’une valeur. Mais
si un rendement élevé (c’est-à-dire supérieur à la moyenne du marché ou à
celui de l’OAT à dix ans) constitue une protection pour l’actionnaire
individuel, il ne donne pas forcément un signal d’achat.

Tout dépend en fait des perspectives de croissance bénéficiaire de la société


et de sa capacité à dégager chaque année un résultat par action en
progression. D’autant qu’une société cotée peut très bien puiser dans ses
réserves ou distribuer un dividende exceptionnel qui ne sera pas reconduit
l’année suivante, alors qu’une autre ne distribuera qu’un montant
symbolique, privilégiant l’autofinancement de ses investissements.

Le mieux, d’ailleurs, est de calculer le rendement sur la base du dividende


prévisionnel, mais cela n’est pas toujours chose aisée, faute d’informations
en ce sens.

EXERCICE 3.5

ÉnonCÉ

Le conseil d’administration du groupe CHARLoTTE a décidé la mise en


paiement, le 15 novembre, d’un acompte de 6 euros sur le dividende au titre
de l’exercice en cours. À 400 euros, quel est le rendement de l’action
CHARLoTTE ?

CORRIGÉ

Un acompte est une avance sur le dividende avant l’approbation des


comptes. Mais ce montant ne préjuge pas du dividende qui sera distribué au
titre de l’exercice en cours. À partir du seul acompte, il n’est donc pas
possible de calculer le rendement.

Dividende et rendement

41

EXERCICE 3.6

ÉnonCÉ

Le 5 juil et dernier, la société CHLoÉ, spécialiste des arts de la table, a


distribué un coupon de 40 euros. Le 15 juillet, la société a divisé le nominal
de ses actions par dix pour améliorer la liquidité de son titre en Bourse. Au
cours de 120 euros, le 18 juillet, quel est le rendement du titre CHLoÉ ?

CORRIGÉ
La valeur nominale des actions CHLOÉ ayant été divisée par dix, le
dividende par action doit l’être également par ce chiffre.

D = 40

10

D = 4 euros

Au cours de 120 euros, le rendement s’élève donc à :

R=4

120

R = 3,3 %

EXERCICE 3.7

ÉnonCÉ

L’action de la société de construction mécanique CLAIRE cote actuellement


160 euros sur le compartiment C d’Euronext Paris (capitalisation inférieure
à 150 millions d’euros). Son dernier dividende a été distribué il y a trois ans.
Il s’élevait alors à 8 euros. Quel est le rendement de l’action CLAIRE ?

CORRIGÉ

La distribution du dernier dividende remonte à trois ans. Depuis cette date, la


société a donc traversé une passe difficile, qui s’est tra-duite soit par des
pertes, soit par des bénéfices d’un montant ne permettant pas de rémunérer
ses actionnaires. En conséquence, le calcul du rendement sur la base de ce
dividende n’a aucune signification.

42

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 3.8
ÉnonCÉ

La société CLAUDE, spécialisé dans le petit électroménager, va distribuer


un dividende majoré de 10 % aux actionnaires qui détiennent son titre
depuis au moins deux ans, comme l’autorise la loi du 12 juillet 1994.

Sachant que le dividende normal est de 15 euros et que l’action cote


actuellement 500 euros, quel sera le rendement de l’action sur la base du
dividende majoré ? Quelle conclusion en tirez-vous ?

CORRIGÉ

Sous certaines conditions, les sociétés cotées peuvent verser à leurs


actionnaires une « prime de fidélité » sous la forme d’une majoration de
dividende. La clause instituant cette majoration doit figurer dans les statuts,
étant entendu que la fixation, la modification ou la suppression de cette
prime relève de la compétence d’une assemblée générale extraordinaire.

Le dividende majoré peut être attribué à tout actionnaire qui justifie, à la


clôture de l’exercice, d’une inscription nominative de ses titres depuis au
moins deux ans. Toutefois, afin de ne pas réduire excessivement le bénéfice
distribué, la loi a plafonné la majoration à 10 % du montant du dividende
normalement versé.

Dans le cas de CLAUDE, le dividende majoré (DM) est de :

DM = 15 x 1,1

DM = 16,50 euros

D’où un rendement (R) de :

R = 16,50 x 100

500

R = 3,3 %
L’intérêt financier de cette « prime de fidélité » apparaît limité en raison du
montant modeste de la majoration (le dividende majoré de CLAUDE
représente quelque 0,3 % du cours de Bourse). Un effet significatif ne peut
donc être attendu sur un portefeuille qu’à long terme et sur une quantité
significative de titres.

Dividende et rendement

43

EXERCICE 3.9

ÉNONCÉ

La société CLÉMEnT a décidé de proposer le paiement du dividende en


actions. Sachant que le dividende a été fixé à 5 euros et que la moyenne des
cours précédant le jour de la décision de l’assemblée générale s’élève à 250
euros, quel sera le prix minimal de l’action nouvelle ?

CORRIGÉ

Depuis la loi du 8 janvier 1983, les sociétés peuvent proposer le paiement du


dividende en actions. Si l’assemblée générale l’approuve, les actionnaires
ont donc la faculté de choisir entre un paiement de leur dividende en espèces
ou en actions. Dans ce dernier cas, le prix est fixé selon les dispositions
légales et la décision de l’assemblée générale.

Il est au moins égal à 90 % de la moyenne des premiers cours cotés aux


vingt séances de Bourse précédant le jour de la décision de l’assemblée,
moyenne diminuée du montant net du dividende. Si la moyenne des cours
s’est établi à 250 euros et que le montant net du dividende est de 5 euros, le
prix d’émission minimal de l’action nouvelle (PE) sera donc de :

PE = 225 – 5

PE = 220 euros

Cette possibilité offerte aux entreprises n’est pas toujours utili-sée, compte
tenu de l’effet de dilution (diminution du bénéfice par action) qu’elle
engendre.

EXERCICE 3.10

ÉnonCÉ

CLoTILDE et CoLETTE sont deux PME de haute technologie cotées en


Bourse. La première, CLoTILDE, a détaché au mois de juillet un dividende
de 0,5 euro. Son cours, qui a gagné 75 % depuis le début de l’année, s’élève
aujourd’hui à 125 euros. La seconde, CoLETTE, a détaché en juin un
dividende de 2 euros. Son cours a perdu, en revanche, 50 % pour s’établir à
80 euros. Quelle est la société qui offre le meilleur rendement ?

Quelles conclusions en tirez-vous ?

44

La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ

CLOTILDE ayant distribué un dividende de 0,5 euro, son rende-

ment (R) s’établit à :

R = 0,5 x 100

125

R = 0,4 %

COLETTE ayant distribué, quant à elle, un dividende de 2 euros, son


rendement s’établit à :

R = 2 x 100

80

R = 2,5 %
Aux cours actuels, COLETTE offre un meilleur rendement que celui de
CLOTILDE. Faut-il alors en conclure que l’action COLETTE est plus
attractive ? Non. D’abord, parce que le secteur de la haute technologie est
très hétérogène, allant de l’informatique aux biotechnologies, en passant par
l’électronique et les services Internet. Difficile donc de comparer ce type de
valeurs à l’aide de ce seul ratio. D’autant que ces sociétés investissent
beaucoup de capitaux au départ et distribuent peu aux actionnaires dans les
premières années de leur carrière.

Une analyse des perspectives de résultats semble plus judicieuse.

Les marchés de ces sociétés sont-il porteurs ? Ne dépendent-elles pas d’un


seul client ? Ont-elles les moyens pour assurer leur développement ?
D’ailleurs, au vu des parcours des deux titres, il semble bien que le marché
s’est fait, en partie, son opinion. À moins qu’il ait été déçu par des
prévisions non tenues…

EXERCICE 3.11

ÉnonCÉ

Le groupe américain de tabacs CYRILLE, coté sur le compartiment des


actions internationales de l’Eurolist, a distribué un dividende de 5 dollars
(par hypothèse, un dollar = 1,30 euro). Au cours de 500 euros, quels sont les
rendements net et brut de l’action CYRILLE ?

Dividende et rendement

45

CORRIGÉ

Si vous êtes actionnaire d’entreprises cotées ayant leur siège à l’étranger


(EADS et Euronext aux Pays-Bas, par exemple), vous avez droit, selon les
conventions fiscales en vigueur, à un crédit d’impôt des-tiné à compenser la
retenue à la source pratiquée par le pays concerné.

Ce crédit d’impôt est variable selon les pays et dépend des conventions
passées avec la France. Pour les Etats-Unis, il s’élève à 15 %.
Le groupe CYRILLE ayant distribué un dividende de 5 dollars, son
rendement brut (RB) s’élève, pour un résident français, à :

RB = 5 x 1,30 x 100

500

RB = 1,3 %

Et son rendement net (RN) s’établit à :

RN = 1,3 % x 0,85

RN = 1,1 %

CHAPITRE 4

La rentabiLité D’un PortefeuiLLe

EXERCICE 4.1

ÉnonCÉ

Vous avez décidé d’acquérir 25 actions du laboratoire DAMIEn, coté au


compartiment A d’Euronext. Pour ce faire, vous passez un ordre d’achat au
cours limité de 255 euros. Votre ordre est finalement exécuté au prix de 250
euros. Sachant que les frais de courtage TTC s’élèvent à 1 %, quel sera le
prix de revient unitaire et le prix de revient global de vos titres DAMIEn ?

CORRIGÉ

Le prix de revient est le prix réel d’achat déduction faite des frais de
transactions (à savoir la commission de l’intermédiaire et la TVA).

Votre ordre d’achat a été exécuté au prix de 250 euros. Il convient donc d’y
ajouter les frais de courtage (1 %) pour déterminer le prix de revient (PR) de
vos titres :

PR = 250 + (250 x 1 %)
PR = 250 + 2,50

PR = 252,50 euros

ou

PR = 250 x 101 %

PR = 252,50 euros

Le prix de revient global (PRG) s’établit donc à :

PRG = 252,50 x 25

PRG = 6 312,50 euros

48

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 4.2

ÉnonCÉ

Vous voulez acquérir 50 actions de la société DAnIEL, cotées 450 euros sur
Alternext. Mais, par souci de prudence et pour pouvoir profiter de toute
opportunité, vous désirez garder un volant de liquidités d’un montant de 10
000 euros. Sachant que votre trésorerie s’élève actuellement à 30 000 euros
et que les frais de courtage sont fixés à 1 %, pouvez-vous réaliser cet achat ?

CORRIGÉ

Vos possibilités d’investissement (I) sont égales au montant de la trésorerie


disponible diminuée du volant de liquidités que vous désirez conserver, soit :

I = 30 000 – 10 000

I = 20 000 euros
Au cours de 450 euros, le prix de revient des titres s’établit à : PR = 450 x
101 %

PR = 454,50 euros

Le maximum de titres (M) que vous pouvez acheter est donc de : 20 000

M=

454,50

M = 44 actions

Vous ne pouvez acheter 50 titres et garder une trésorerie de 10 000 euros. En


conséquence, soit vous limitez votre achat à 44 actions, soit vous diminuez
votre trésorerie disponible pour acquérir les 50 titres.

EXERCICE 4.3

ÉnonCÉ

Conséquence de l’annonce de résultats en forte hausse, l’action DAVID

a progressé de 25 % depuis le début de l’année. Par prudence, vous décidez


de prendre une partie de vos bénéfices en vendant la moitié de vos titres.

Votre ordre de vente, portant sur 25 actions au cours de 500 euros, est
exécuté dès sa réception. Quelle est la somme qui figurera au crédit de votre

La rentabilité d’un portefeuille

49

compte, sachant que les frais de courtage TTC s’élèvent à 1 % ?

CORRIGÉ

L’ordre de vente a été exécuté au prix de 500 euros. Il convient donc d’y
retrancher les frais de courtage (1 %) pour déterminer le montant du crédit
(C) qui sera porté au compte.
Par action, le crédit sera de :

C = 500 – (500 x 1 %)

C = 500 – 5

C = 495 euros

ou

C = 500 x 99 %

C = 495 euros

Soit un crédit total (CT) pour 25 actions de :

CT = 495 x 25

CT = 12 375 euros

EXERCICE 4.4

ÉnonCÉ

Vous avez acquis, l’an dernier, 50 actions DEnIS au prix unitaire de 300
euros. Les titres de ce groupe de distribution ayant fortement progressé à la
Bourse de Paris, vous décidez de prendre la totalité de vos bénéfices. Votre
ordre de vente à cours limité est exécuté à 450 euros.

Sachant que les frais d’achat comme les frais de vente sont de 1 % TTC,
quel est le montant de la plus-value nette réalisée ?

CORRIGÉ

La plus-value nette se calcule par différence entre le prix de vente et le prix


d’achat, déduction faite des frais de courtage :

Plus-value nette = Prix de vente net – Prix d’achat net


Dans le cas de DENIS, la plus-value (PV) par action s’élève donc à : PV =
(450 x 0,99) – (300 x 1,01)

PV = 445,50 – 303

PV = 142,50 euros

Soit une plus-value nette globale (PVG) de :

50

La Bourse en 110 exercices

PVG = 142,50 x 50

PVG = 7 125 euros

EXERCICE 4.5

ÉnonCÉ

Vous avez participé à l’offre à prix ferme de DEnISE, PME de haute


technologie qui s’introduit sur Alternext, en souscrivant 50 actions au prix
unitaire de 25 euros. Mais, compte tenu du succès de l’introduction, vous
n’avez pu obtenir que 2 titres, les demandes ayant été réduites dans une
proportion de 1 pour 25. Trois mois après l’oPF, l’action a gagné 40 %, à 35
euros. Vous décidez alors de vendre vos deux titres. Quel est la plus-value
réalisée, en euros et en pourcentage, sachant que les frais de courtage qui
sont libres en France s’établissent à 2 % avec un minimum de 10 euros TTC
par ordre ? À partir de quel niveau de cours, la position en actions DEnISE
devient perdante ?

CORRIGÉ

Les sociétés qui veulent s’introduire en Bourse ont le choix entre plusieurs
procédures : offre à prix ferme, offre à prix minimal, cotation directe ou
offre à prix ouvert. L’OPF constitue la procédure la plus courante. Elle
consiste à mettre à la disposition du marché une quantité de titres (le plus
souvent 10 % du capital) à un prix déterminé à l’avance. Seuls les ordres
d’achat limités à ce prix sont recevables. En fonction du succès de
l’introduction, une réduction proportionnelle des ordres peut être décidée.
Les titres sont alors répartis suivant un rapport entre le nombre de titres
offerts et demandés (10 %, 20 %…).

Par hypothèse, les actions souscrites dans ce cadre ne supportent pas de frais
de courtage. Le prix de revient ressort donc à 25 euros. La vente des deux
titres DENISE supportera, en revanche, des frais (F) : F = 35 x 2 x 2 %

F = 1,4 euro

Dans le cas présent, c’est donc le forfait qui s’appliquera au don-neur


d’ordre lors de la transaction, soit 10 euros TTC. La plus-value

La rentabilité d’un portefeuille

51

(PV), en euros, s’élèvera donc à :

PV = produit net de la vente – prix de revient

PV = ((35 x 2) – 10) – (25 x 2)

PV = (70 – 10) – 50

PV = 60 – 50

PV = 10 euros

Par rapport à la mise initiale, la plus-value, en pourcentage, s’établit alors à :

PV = 20 %

Compte tenu du prix de revient total (50 euros) et des frais de courtage
élevés (10 euros), la position en actions DENISE devient perdante en
dessous de 60 euros, soit 30 euros par action. Autrement dit, si la
progression de l’action DENISE est inférieure à 20 %, la ligne est perdante.
D’où l’utilité de passer un ordre complémentaire le ou les jours suivants
pour compléter la ligne si vous croyez au potentiel de la valeur.

EXERCICE 4.6

ÉnonCÉ

A la suite d’une remontée des taux d’intérêt, les actions DIDIER que vous
détenez en portefeuille baissent de 25 % en l’espace de quelques séances.
n’ayant pas d’inquiétudes sur les perspectives de croissance de cette société
de distribution alimentaire, par ailleurs peu endettée, vous décidez de faire
une moyenne en baisse, c’est-à-dire de racheter d’autres actions DIDIER
pour en diminuer le prix de revient. Après avoir acquis 30

titres à 240 euros, vous en rachetez 30 à 180 euros. Six mois plus tard, vous
revendez tous vos titres à 250 euros. Quel est le montant de la plus-value, en
euros et en pourcentage (à une décimale près), sachant que les frais de
courtage s’élèvent à 2 % ?

CORRIGÉ

Pour déterminer le montant de la plus-value, il convient d’abord de calculer


le prix de revient (PR) des titres DIDIER :

52

La Bourse en 110 exercices

PR = (30 x 240 x 1,02) + (30 x 180 x 1,02)

PR = 7 344 + 5 508

PR = 12 852 euros

La plus-value (PV) s’élèvera donc à :

PV = (60 x 250 x 0,98) – 12 852

PV = 14 700 – 12 852
PV = 1 848 euros

Par rapport à la mise initiale, la plus-value, en pourcentage, s’établit alors à :

1 848

PV =

x 100

12 852

PV = 14,4 %

EXERCICE 4.7

ÉnonCÉ

Vous avez acquis, il y a environ un an, 10 actions de la banque régionale


DoMInIQUE au cours de 220 euros. Aujourd’hui, l’action s’établit à 242
euros, soit une hausse de 10 %, après avoir détaché un dividende de 13,20
euros par action. Quelle est la rentabilité de cette ligne de votre portefeuille,
sachant que les frais de courtage s’élèvent à 1 % ?

CORRIGÉ

Le prix de revient (PR) des titres DOMINIQUE s’établit à :

PR = 10 x 220 x 1,01

PR = 2 222 euros

Sachant que l’action DOMINIQUE cote 242 euros et a distribué un


dividende de 13,20 euros, cette ligne (L) vaut actuellement : L = (10 x 242)
+ (10 x 13,20)

L = 2 420 + 132

L = 2 552 euros
La rentabilité d’un portefeuille

53

La rentabilité brute s’élève donc à :

PV = 2 552 – 2 222

PV = 330 euros

Soit une rentabilité de :

330

R=

x 100

2 222

R = 14,85 %

EXERCICE 4.8

ÉnonCÉ

Attiré par un rendement élevé, vous avez acquis 20 actions de la banque


familiale DonATIEn au cours de 650 euros. Un an plus tard, vous avez
certes bénéficié d’un dividende de 52 euros. Mais le cours de l’action a
reculé à 572 euros, soit une baisse de 12 %. Avec des frais de transactions
de 1 %, quelle est la rentabilité de cette ligne d’actions ?

CORRIGÉ

Le prix de revient (PR) des titres DONATIEN s’établit à :

PR = 20 x 650 x 1,01

PR = 13 130 euros
Sachant que l’action DONATIEN a distribué un dividende net de 52 euros,
cette ligne (L) vaut actuellement :

L = (20 x 572) + (20 x 52)

L = 11 440 + 1 040

L = 12 480 euros

La rentabilité brute s’élève donc à :

MV = 12 480 – 13 130

MV = – 650 euros

Soit une rentabilité négative de :

54

La Bourse en 110 exercices

– 650

R=

x 100

13 130

R = – 4,95 %

EXERCICE 4.9

ÉnonCÉ

Vous avez participé à une privatisation, réalisée sous forme d’offre à prix
ferme, en souscrivant 20 actions au prix de 15 euros. Puis, au bout de dix-
huit mois, vous avez bénéficié d’une action gratuite pour dix détenues.
Sachant que l’action cote 14 euros, soit en dessous de son prix d’oPF, quelle
est la rentabilité de cette ligne ?
CORRIGÉ

Les actions souscrites dans le cadre d’une OPF ne supportent pas de frais de
courtage. Le prix de revient unitaire ressort donc à 15 euros. Soit, pour 20
titres, la somme de :

PR = 20 x 15

PR = 300 euros

Compte tenu de la distribution d’actions gratuites, vous détenez 22 titres qui


valent (V) :

V = 22 x 14

V = 308 euros

Soit une plus-value de :

PV = 308 – 300

PV = 8 euros

La rentabilité (R) s’élève alors à :

R=

x 100

300

R = 2,7 %

Les actions gratuites ont permis de compenser la baisse du titre.

La rentabilité d’un portefeuille

55
EXERCICE 4.10

ÉnonCÉ

Vous avez acheté 15 actions du groupe pharmaceutique DoRIAn sur le


compartiment B d’Euronext au cours de 210 euros. Avant la liquidation
(l’échéance mensuelle des opérations sur le SRD), le cours évolue autour de
195 euros. Ce niveau ne vous donnant pas satisfaction, vous décidez alors de
faire reporter votre position. C’est-à-dire de bénéficier d’un nouveau mois
de crédit pour espérer retirer un gain de votre position. Sachant que le cours
de compensation s’établit à 195 euros et que le report s’élève à 1 euro par
titre, quel sera votre nouveau cours d’achat (en négligeant les frais de
courtage) ? Et quelle sera la perte latente enregistrée à la liquidation ?

CORRIGÉ

Sur le service de règlement différé de la Bourse de Paris, il est possible de


faire reporter sa position, c’est-à-dire de proroger sur la liquidation suivante
son engagement venu à échéance. À la liquidation, le compte sera crédité ou
débité de la différence entre le cours de compensation (égal au premier cours
coté le jour de la liquidation) et le cours d’achat.

Le nouveau prix d’achat (PA) de l’action DORIAN sera de :

PA = 195 + 1

PA = 196 euros

Et la perte latente (P) enregistrée à la liquidation sera de : P = cours de


compensation – cours d’achat

P = 196 – 210

P = 14 euros

Soit une perte totale latente (PT) de :

PT = 14 x 15
PT = 210 euros

On peut aussi raisonner en ajoutant la perte réalisée au prix d’achat initial.


Dans ce cas, le nouveau prix d’achat est de 224 euros (210 + 14). Ce qui
montre que le fait de faire reporter rend de plus en plus difficile la réalisation
d’un gain.

56

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 4.11

ÉnonCÉ

Vous avez vendu à découvert 25 actions DoRIS, via le service de règlement


différé (SRD), à 550 euros. Comme vous l’attendiez, au cours de la
liquidation, les actions reculent brusquement pour s’établir à 420 euros.

A ce prix, vous rachetez les titres, liquidant ainsi votre position. Sachant que
les frais de courtage s’élèvent à 1 %, quel sera le montant de la plus-value
totale dégagée ?

CORRIGÉ

Avec le service de règlement différé, il est possible également de vendre à


découvert. C’est-à-dire de vendre des actions que l’on ne détient pas, dans
l’espoir de les racheter à un prix plus bas avant la prochaine liquidation.
Mais, attention, cette opération demeure beaucoup plus risquée que « l’achat
à découvert ». Si la baisse permet effectivement de racheter les titres moins
cher, et de dégager une plus-value, la perte potentielle, dans le cas d’une
hausse, est à la mesure de l’appréciation du titre… En tout état de cause,
cette opération nécessite l’aval de votre intermédiaire financier qui exigera
une couverture en espèces ou en titres.

Quoi qu’il en soit, le calcul de la plus-value nette ne change pas.

Il se calcule toujours par différence entre le prix de vente et le prix d’achat,


déduction faite des prix de courtage. Dans le cas de DORIS, la plus-value
(PV) par action s’élève donc à :

PV = (550 x 99 %) – (420 x 1,01 %)

PV = 544,50 – 424,20

PV = 120,30 euros

Soit une plus-value nette globale (PVG) de :

PVG = 120,30 x 25

PVG = 3 007,50 euros

La rentabilité d’un portefeuille

57

EXERCICE 4.12

ÉnonCÉ

Vous avez vendu à découvert 35 actions DoRoTHÉE via le service de


règlement différé (SRD) au cours de 550 euros. Avant la liquidation, le cours
évolue autour de 600 euros. Ce niveau ne vous donnant pas satisfaction,
vous décidez alors de reporter votre position. C’est-à-dire de bénéficier d’un
nouveau mois de crédit pour espérer retirer un gain de votre position.
Sachant que le cours de compensation s’établit à 600 euros et que le report,
qui est déterminé chaque mois en fonction de l’offre et de la demande,
s’élève à 2 euros par titre, quel sera votre nouveau cours de vente (en
négligeant les frais de courtage) ? Et quelle sera la perte enregistrée à la
liquidation ?

CORRIGÉ

Avec le service de règlement différé de la Bourse de Paris, il est également


possible de reporter une vente, c’est-à-dire de proroger sur la liquidation
suivante son engagement venu à échéance. À la liquidation, le compte sera
crédité ou débité de la différence entre le prix de vente et le cours de
compensation (égal au premier cours coté le jour de la liquidation).

Le report étant payé au vendeur, le nouveau prix de vente (PV) de l’action


DORIS sera de :

PV = 600 – 2

PV = 598 euros

Et la perte (P) enregistrée à la liquidation sera de :

P = cours de vente – cours de compensation

P = 550 – 598

P = 48 euros

Soit une perte totale (PT) de :

PT = 48 x 35

PT = 1 680 euros

On peut aussi raisonner en retranchant la perte réalisée du prix de vente


initial. Dans ce cas, le nouveau prix de vente est de 502 euros (550 – 48). Ce
qui montre que le fait de reporter rend de plus en plus difficile la réalisation
d’un gain

CHAPITRE 5

Les augmentations De caPitaL

EXERCICE 5.1

ÉnonCÉ

Au 31 décembre, le passif du bilan de la société EDITH (en millions d’euros)


se présente de la manière suivante :
Capital social ................................ 500 M€

Primes d’émission .................. 400 M€

Réserves ............................................... 400 M€

Bénéfice net .................................... 150 M€

Dettes financières .................. 300 M€

Dettes fournisseurs .................. 50 M€

Total ..................................................... 1 800 M€

Quel est le montant des capitaux propres ou fonds propres de la société


EDITH ? Sachant que le capital social est composé de 2,5 millions
d’actions, à combien s’élèvent les fonds propres par action ?

CORRIGÉ

Le bilan, photographie patrimoniale d’une entreprise, comporte deux parties


distinctes : l’actif et le passif. Au passif, figurent les sources de financement
(capitaux propres, dettes auprès des banques, des fournisseurs…). À l’actif,
figurent les emplois de fonds sous forme d’immobilisations (usines,
machines, brevets…), d’actifs circulants (stocks et créances sur la clientèle)
et de disponibilités de trésorerie (argent en caisse ou placé en Bourse, bons
du Trésor et titres monétaires). Le bilan permet ainsi d’apprécier la solidité
et la solvabilité financières de l’entreprise.

60

La Bourse en 110 exercices

Pour calculer les capitaux propres (le montant est toujours indi-qué dans les
bilans), il suffit d’additionner les montants figurant aux postes « capital
social », « primes d’émission », « réserves » et « résultat net ». Dans le cas
d’EDITH, les fonds propres (FP) s’élèvent à : FP = 500 + 400 + 400 + 150

FP = 1 450 millions d’euros


Le capital étant composé de 2,5 millions d’actions, les fonds propres par
action (FPA) s’établissent à :

1 450

FPA =

2,5

FPA = 580 euros

EXERCICE 5.2

ÉnonCÉ

Au 31 décembre, le groupe de textile EDMonD présente le bilan simplifié


suivant :

ACTIF

PASSIF

Immobilisations ......................... 2 400 M€ Capital


............................................................ 700 M€

Stocks ............................................................. 600 M€ Réserves


........................................................ 400 M€

Créances ..................................................... 500 M€ Résultat


......................................................... 100 M€

Disponibilités ...................................... 100 M€ Dettes financières


..................... 1 900 M€

Dettes fournisseurs ....................... 500 M€

Total ............................................................. 3 600 M€ Total


............................................................. 3 600 M€
Quel est le montant des fonds propres d’EDMonD ? En le rapportant à
l’endettement net, quelle conclusion en tirez-vous ?

CORRIGÉ

Le montant des fonds propres d’EDMOND s’établit à :

FP = 700 + 400 + 100

FP = 1 200 millions d’euros

Les augmentations de capital

61

Pour mesurer si une société n’est pas trop endettée et dispose des fonds
suffisants, on établit le rapport entre l’endettement financier net (diminué
des disponibilités à l’actif) et les fonds propres.

L’endettement net s’élevant à 1 800 millions (1 900 – 100), le rapport


endettement net sur fonds propres s’élève à :

1 800

E / FP =

1 200

E / FP = 1,5

En général, pour une société industrielle, ce rapport (également appelé «


gearing ») ne doit pas excéder 0,6. Au-delà de 1, c’est le signe d’une
situation financière déséquilibrée. Dans le cas d’EDMOND, si sa capacité
bénéficiaire se révèle insuffisante, la société devra se résou-dre à céder des
actifs non stratégiques pour résorber son endettement ou à procéder à une
augmentation de capital.

EXERCICE 5.3
ÉnonCÉ

Pour renforcer sa structure financière, la société industrielle EDoUARD

décide d’augmenter son capital, en émettant 250 000 actions nouvelles de 10


euros nominal au prix unitaire de 90 euros, alors que son cours s’établit à
120 euros. Pourquoi les nouvelles actions sont-elles moins chères que les
anciennes ? Quel est le montant brut de l’opération ? Comment se répartira-
t-il au bilan d’EDoUARD ?

CORRIGÉ

Une société cotée qui désire se procurer de l’argent frais, pour financer sa
croissance ou réduire son endettement, va réaliser une augmentation de
capital en numéraire. Les nouvelles actions auront la même valeur nominale
que les anciennes, mais le prix d’émission sera différent du cours de Bourse.
En tout état de cause, il est au moins égal au nominal des actions anciennes
(car une émission au-dessous du pair est interdite) et, logiquement, il sera
inférieur au cours de Bourse pour être attractif, sinon aucun investisseur ne
souscrirait.

62

La Bourse en 110 exercices

Le montant brut (M) est égal au produit du nombre d’actions émises par le
prix d’émission. Soit, dans le cas d’EDOUARD, un montant de : M = 250
000 x 90

M = 22,5 millions d’euros

Au passif du bilan, ce montant se répartira en deux postes distincts : Capital


social

2,5 M€ { (nombre d’actions émises x nominal)

(soit 250 000 x 10)


Prime d’émission* 20 M€ { (nombre d’actions x (prix – nominal) (soit (250
000 x (90 – 10))

EXERCICE 5.4

ÉnonCÉ

La société EDWIGE décide d’augmenter son capital en émettant 1,2 million


d’actions à bons de souscription d’actions (ABSA) au prix de 250 euros. À
chaque action nouvelle est attaché un bon qui permet de souscrire une
nouvelle action au prix de 300 euros au cours des trois ans à venir. Quel
sera le montant de l’augmentation de capital en cas d’exercice de la totalité
des bons de souscription ?

CORRIGÉ

Certaines sociétés lancent des augmentations de capital en émettant des


actions assorties de bons de souscription d’actions (ABSA). Si les bons de
souscription sont exercés d’ici à l’échéance, l’émetteur aura réalisé deux
augmentations de capital successives à prix croissants.

Dans le cas d’EDWIGE, la première augmentation de capital est de : K1 =


1,2 x 250

K1 = 300 millions d’euros

Si les bons étaient exercés en totalité, EDWIGE récolterait : K2 = 1,2 x 300

K2 = 360 millions d’euros

Soit, au total, un montant de 660 millions d’euros.

*La prime d’émission est la différence entre le prix d’émission et la valeur


nominale.

Les augmentations de capital

63
EXERCICE 5.5

ÉnonCÉ

Après avoir réalisé deux acquisitions importantes au cours de ces six


derniers mois, la société ELISABETH décide de renforcer ses capitaux
propres.

Pour ce faire, elle lance une augmentation de capital de 1,5 mil iard d’euros
avec droit préférentiel de souscription. À cette occasion, 2 500 000 actions
nouvel es sont émises au prix unitaire de 600 euros, à raison d’une action
nouvel e pour quatre anciennes. Sachant que l’action cote actuel ement 750
euros, quelle est la valeur théorique du droit de souscription ?

CORRIGÉ

Dans le cas d’une opération importante où le prix d’émission est inférieur au


cours de Bourse, la valeur de l’action après augmentation de capital
diminuera. Pour protéger les intérêts des actionnaires qui ne désireraient pas
souscrire, la société détache un droit préférentiel de souscription, à raison
d’un droit par action. Ceux qui ne désirent pas souscrire peuvent ainsi
vendre ces droits en Bourse, pour compenser la dilution qui résultera de
l’opération.

La valeur théorique d’un droit préférentiel de souscription (DPS), qui est


égale à la différence entre le cours de l’action droit attaché et le cours ex-
droit, s’obtient par la formule suivante :

(C x N) + (P x n)

DPS = C –

N+n

où C est le cours actuel, P le prix d’émission, N le nombre d’actions


anciennes et n le nombre d’actions nouvelles.

Dans le cas d’ELISABETH, la valeur théorique du DPS est égale à : (750 x


4) + (600 x 1)
DPS = 750 –

4+1

3 600

DPS = 750 –

DPS = 750 – 720

DPS = 30 euros

64

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 5.6

ÉnonCÉ

Afin de financer son développement, la société ELLA a décidé de faire appel


au marché sous la forme d’une augmentation de capital. À

cet effet, 800 000 actions nouvelles sont émises au prix unitaire de 250

euros, soit un montant total de 200 millions d’euros. Dans ce cadre, la


société a décidé de réserver la souscription aux actionnaires, au cours d’un
délai de priorité de quinze jours, à raison d’une action nouvelle pour huit
anciennes. L’action cote actuellement 260 euros. Quelle est la valeur
théorique du droit préférentiel de souscription ?

CORRIGÉ

Réunis en assemblée générale, les actionnaires peuvent décider de renoncer


à leur droit préférentiel de souscription. Dans ce cas, lorsque l’augmentation
de capital est lancée, un délai de priorité est mis en place généralement
pendant les dix ou quinze premiers jours de l’émission. Au cours de ce délai,
les anciens actionnaires ont la faculté de souscrire par priorité aux actions
nouvelles et ce, de manière proportionnel e. Mais, contrairement au droit
préférentiel de souscription, ce délai de priorité n’a pas de valeur et n’est
donc pas négociable. Dans le cas d’ELLA, il n’est donc pas possible de
calculer une valeur théorique.

EXERCICE 5.7

ÉnonCÉ

Pour saisir toute opportunité de croissance, la société ÉLoÏSE décide par


anticipation d’augmenter son capital, composé de 3,2 mil ions d’actions. El
e émet donc 800 000 actions nouvelles au prix unitaire de 120 euros.
Sachant que les analystes tablent sur un bénéfice net de 400 millions pour
l’année en cours, quel sera le nouveau BnPA ? Mesurez la dilution (la
diminution) en pourcentage ?

CORRIGÉ

Après l’augmentation de capital, le capital (K) sera composé de : K = 3 200


000 + 800 000

K = 4 millions d’actions

Les augmentations de capital

65

En conséquence, le nouveau bénéfice (BNPA2) s’établira à :

400

BNPA2 =

400

BNPA1 =
3,2

BNPA2 = 100 euros

A comparer à l’ancien BNPA :

BNPA1 = 125 euros

Soit une dilution (D) de :

BNPA2 – BNPA1

D=

x 100

BNPA1

100 – 125

D=

x 100

125

D = 20 %

EXERCICE 5.8

ÉnonCÉ

La société EMMAnUEL décide d’augmenter son capital social par


incorporation de réserves. Elle va donc distribuer une action gratuite pour
cinq anciennes détenues. L’action vaut actuellement 120 euros.

Quelle sera la valeur théorique du droit d’attribution ?

CORRIGÉ
Chaque année, les sociétés, cotées ou non en Bourse, mettent en réserves une
partie de leurs bénéfices, par souci d’épargne, de pré-voyance ou
d’autofinancement. Lorsque ces réserves atteignent un certain niveau, les
sociétés peuvent décider de les incorporer au capital social, pour maintenir
une proportion adéquate entre le capital et le total du bilan. Il s’agit donc
d’une simple écriture comptable, qui ne modifie ni le montant des fonds
propres, ni celui de l’actif de l’entreprise. Dans ce cas, à chaque action
ancienne est attaché un

66

La Bourse en 110 exercices

droit d’attribution. Ces droits peuvent être vendus en Bourse par les
actionnaires qui ne détiennent pas le nombre d’actions nécessaires et être
achetés par ceux qui ne possèdent pas le nombre exact de titres pour
bénéficier de l’attribution gratuite.

Lors d’une distribution d’actions dites gratuites, il est possible de calculer la


valeur théorique d’un droit d’attribution (DA), qui est la différence entre le
cours de l’action ancienne et le cours théorique ex-droit. La formule à
appliquer est la suivante :

Cxn

DA =

N+n

où DA est le droit d’attribution, C le cours de l’action avant l’opération, N le


nombre d’actions anciennes et n le nombre d’actions nouvelles.

Dans le cas d’Emmanuel, la valeur théorique du DA devrait s’établir à : 120


x1

DA =

5+1
DA = 20 euros

EXERCICE 5.9

ÉnonCÉ

La société EMMAnUELLE décide d’augmenter son capital social par


incorporation de réserves et distribue une action nouvelle pour trois actions
détenues. Quel est le coefficient d’ajustement à appliquer pour apprécier les
cours de l’action avant l’opération ? Avant la distribution, l’action cotait
500 euros. Quatre semaines après, elle ne vaut plus que 360 euros. Quelle
est la baisse réelle des cours ?

CORRIGÉ

Lorsqu’une société distribue n actions gratuites pour N actions détenues, le


coefficient d’ajustement (CA) est égal :

CA =

N+n

Dans le cas d’EMMANUELLE, le coefficient s’établit à :

CA =

3+1

CA = 0,75

Les augmentations de capital

67

L’action EMMANUELLE est passée de 500 euros avant la distribution à 360


euros quelque temps après. Pour calculer la variation des cours, il convient
d’abord d’appliquer le coefficient d’ajustement (C) au cours de l’action
avant l’opération, ce qui donne un cours de : C = 0,75 x 500

C = 375 euros

Soit une variation des cours de :

360 – 375

V=

x 100

375

V = – 0,04 x 100

V=–4%

L’action EMMANUELLE n’a donc baissé que de 4 % durant la période


considérée et non de 28 % comme le laissent croire les apparences.

EXERCICE 5.10

ÉnonCÉ

Le groupe ÉRIC au capital composé de 12 mil ions d’actions, cotées 300


euros, augmente son capital en réalisant les deux opérations suivantes :
d’abord une émission de 2 mil ions d’actions nouvel es au prix de 250 euros
et ensuite une incorporation de réserves au capital en répartissant 2 mil ions
d’actions nouvel es. Quel e sera la valeur théorique globale des deux droits
?

CORRIGÉ

Dans un tel cas, à chaque action ancienne sont attachés un droit préférentiel
de souscription et un droit d’attribution. La valeur globale du droit (DPS +
DA) s’obtient par différence entre le cours de l’action ancienne et la valeur
de l’action après l’augmentation de capital.
La valeur de l’action (V) après l’augmentation de capital est de : (C x N) +
(P x n1)

V=

N + n1 + n2

où C est le cours actuel, P le prix d’émission, N le nombre d’actions


anciennes, n1 le nombre d’actions nouvelles par l’augmentation de capital en
numéraire, n2 le nombre d’actions nouvelles par l’incorporation de réserves.

68

La Bourse en 110 exercices

Dans le cas d’ERIC, la valeur est égale à :


(300 x 12) + (250 x 2)

V=

12 + 2 + 2

4 100

V=

16

V = 256,25 euros

Soit une valeur globale des droits de :

D = 300 – 256,25

D = 43,75 euros

EXERCICE 5.11

ÉnonCÉ

Le groupe sidérurgique ÉTIEnnE accuse de lourdes pertes depuis les trois


derniers exercices. Conséquence, les capitaux propres sont devenus négatifs.
Et le cours de l’action (2,50 euros) est passé au-dessous de sa valeur
nominale (5 euros). Pour remédier à cette situation, l’actionnaire
majoritaire propose de réduire le capital, pour apurer les pertes, puis de
l’augmenter pour restaurer sa situation financière. Comment appelle-t-on ce
type d’opération dans le jargon boursier ? Et quelle en est l’utilité ?

CORRIGÉ

Le risque d’un dépôt de bilan survient souvent par la faiblesse ou l’absence


de fonds propres. Ceux-ci peuvent même être négatifs lorsque la société a
accumulé plusieurs années de pertes. Dans ce cas, elle doit rapidement
recevoir les concours financiers nécessaires à la restauration de sa
solvabilité. Dans le jargon boursier, cette opération est appelée « coup
d’accordéon ».

En effet, comme le veut la loi, il est interdit d’émettre de nouvelles actions


en dessous du nominal. Or si ÉTIENNE émet à 5 euros ou plus, personne ne
souscrira. Pour remédier à cette situation, il convient donc au préalable de
réduire le capital en abaissant (ou en divisant) le nominal et d’augmenter
ensuite le capital à un prix plus en rapport avec le cours de Bourse.

CHAPITRE 6

Les offres PubLiques :

oPa, oPe et oPr

EXERCICE 6.1

ÉnonCÉ

Pour accroître ses parts de marché et renforcer son réseau de distribution, le


groupe agroalimentaire FABRICE lance une offre publique d’achat sur la
totalité des actions de la société régionale FÉLIX. Le prix de l’oPA est fixé à
175 euros par action, contre un dernier cours coté de 140 euros. Quelle est
la prime offerte par FABRICE ?

CORRIGÉ

L’offre publique d’achat est une opération par laquelle une personne
physique ou morale (c’est-à-dire une société) annonce publiquement aux
actionnaires son intention d’acquérir tous leurs titres (les actions, mais aussi
les titres donnant accès au capital, comme les obligations convertibles et les
bons de souscription d’action) et ce, durant un certain délai et à un prix fixé
en espèces. L’OPA constitue généralement une bonne affaire pour le
minoritaire, car l’offre est souvent assortie d’une prime par rapport aux
derniers cours de Bourse.

La prime (P) se calcule de la manière suivante :

prix de l’OPA – dernier cours


P=

x 100

dernier cours

L’OPA de FABRICE est lancée au prix de 175 euros par action.

La prime (P) par rapport au dernier cours coté s’établit donc à : 175 – 140

P=

x 100

140

P = 25 %

70

La Bourse en 110 exercices

Selon différentes études publiées, il ressort que la prime moyenne payée par
les acheteurs, dans le cadre d’une OPA, atteint environ 20 %

sur les derniers cours cotés et 25 % sur la moyenne des cours des trois
derniers mois avant l’annonce de l’opération. La prime offerte par FABRICE
se situe donc clairement dans la norme.

EXERCICE 6.2

ÉnonCÉ

Après plusieurs mois de réflexion, la compagnie d’assurances FERDInAnD

s’est résolue à prendre le contrôle de son concurrent direct, la société


FERnAnD.

Elle lance donc une offre publique d’échange à raison d’une action
FERDInAnD, cotée 312 euros, pour une action FERnAnD, cotée 240 euros.
Quelle est, en pourcentage, la prime offerte par rapport au dernier cours
coté ?

CORRIGÉ

L’offre publique d’échange (OPE) est une opération identique à l’OPA à


cette différence que les actionnaires, qui répondent favorablement, sont
payés en titres de la société initiatrice de l’offre et non en espèces. La prime
(P) se calcule de la façon suivante :

cours de l’action – cours de l’action visée

P=

x 100

cours de l’action visée

Dans le cas présent, la compagnie FERDINAND offre une prime de : 312 –


240

P=

x 100

240

72

P=

x 100

240

P = 30 %

EXERCICE 6.3

ÉnonCÉ
La société FLoREnT lance une offre publique d’échange sur la société
FLoREnCE à raison de 5 actions FLoREnT, cotées chacune 136 euros, pour
2 actions FLoREnCE, cotées chacune 272 euros. Quelle est la prime offerte
par rapport aux derniers cours cotés ?

Les offres publiques : oPA, oPE et oPR

71

CORRIGÉ

Pour calculer la prime dans ce cas, il faut tenir compte de la parité


d’échange, soit la formule suivante :

(n x cours action offerte) – (m x cours action visée)

P=

x 100

m x cours action visée

où n est le nombre d’actions offertes et m le nombre d’actions visées.

Dans le cas de l’OPE de FLORENT, la prime s’élève donc à :

(5 x 136) – (2 x 272)

P=

x 100

(2 x 272)

680 – 544

P=

x 100
544

P = 25 %

EXERCICE 6.4

ÉnonCÉ

Le groupe FRAnCIS cherche à acquérir une taille critique dans la grande


distribution. Pour ce faire, il lance une oPA/oPE alternative sur la totalité
des actions de la société FRAnCInE. Les actionnaires peuvent ainsi choisir
entre une oPA à 750 euros, contre un dernier cours de 600 euros, et une oPE
à raison de trois actions FRAnCIS, cotées chacune 512 euros, pour deux
actions FRAnCInE. Quelle est à l’instant « t », toutes choses égales par
ailleurs, l’offre la plus attractive ?

CORRIGÉ

Pour connaître l’offre la plus attractive pour les actionnaires de FRANCINE,


il suffit de comparer les primes offertes dans chaque cas.

En choisissant la solution en numéraire, la prime (P1) s’établit à : 750 – 600

P1 =

x 100

600

P1 = 25 %

En choisissant la solution en titres, la prime (P2) s’élève à :

72

La Bourse en 110 exercices

(3 x 512) – (2 x 600)

P2 =
x 100

(2 x 600)

1 536 – 1 200

P2 =

x 100

1 200

P2 = 28 %

Toutes choses égales par ailleurs, à l’instant « t », l’offre publique d’échange


apparaît plus attractive que l’offre publique d’achat. À la reprise des
cotations, il faut savoir que les cours des actions s’ajustent pour tenir compte
des parités proposées. L’OPA peut alors se révéler plus intéressante.

EXERCICE 6.5

ÉnonCÉ

Le groupe FRAnÇoIS, dont le capital est composé de 32 millions d’actions,


décide de racheter la totalité des actions de la société FRAnÇoISE, dont le
capital est constitué de 8 millions d’actions. Pour le faire, il lance une oPE,
à raison d’une action FRAnÇoIS, coté 336 euros, pour une action
FRAnÇoISE, cotée 280 euros. FRAnÇoIS devrait dégager cette année un
bénéfice net de 896 millions d’euros et FRAnÇoISE un profit net de112
millions. En cas de réussite totale de l’offre, quel sera, pour l’année en
cours, le nouveau bénéfice net par action de FRAnÇoIS. L’offre publique
d’échange sera-t-elle dilutive ? Comment l’expliquez-vous ?

CORRIGÉ

Lorsqu’une société cotée émet de nouvelles actions pour financer une


acquisition, les analystes étudient le risque de dilution du bénéfice net par
action (BNPA). Autrement dit, ils examinent si le résultat attendu du nouvel
ensemble, divisé par le nouveau nombre d’actions composant le capital
social, sera plus élevé que le BNPA prévu anté-rieurement. Si la réponse est
négative, l’opération est dite dilutive : le BNPA sera moins important que
précédemment. Et, toutes choses égales par ailleurs, le rapport
cours/bénéfice sera plus élevé, entraî-nant des ventes de la part
d’investisseurs. Si la réponse est positive, l’opération sera alors «relutive».
Le BNPA sera plus élevé qu’avant et le multiple ou coefficient de
capitalisation plus attractif, ce qui aura un impact positif sur les cours de
Bourse.

Les offres publiques : oPA, oPE et oPR

73

En cas de réussite de l’OPE, FRANÇOIS va créer 8 millions d’actions


nouvelles. Son capital social (K) sera donc composé de :

K = 32 + 8

K = 40 millions d’actions

Le bénéfice net (B) s’élèvera, pour sa part, à :

B = 896 + 112

B = 1 008 millions d’euros

Et son bénéfice net par action (BNPA) à :

1 008

BNPA =

40

BNPA = 25,20 euros

Pour savoir si l’OPE est dilutive, il suffit de comparer ce BNPA à l’ancien


qui était de :
896

BNPA =

32

BNPA = 28 euros

L’opération est donc dilutive à court terme. Cela tient au fait que l’action
FRANÇOIS, qui se négocie à 12 fois ses résultats (336/28), achète une
société sur une base beaucoup plus élevée.

Le BNPA de FRANÇOISE est, en effet, de :

112

BNPA =

BNPA = 14 euros

Et son PER de :

280

PER =

14

PER = 20

74

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 6.6

ÉnonCÉ
Le groupe FRÉDÉRIC décide de prendre le contrôle total de sa filiale
FRÉDÉRIQUE, détenue pour le moment à 75 %. Pour ce faire, il lance une
oPA au prix de 500 euros, contre un dernier cours de 400 euros, soit une
prime de 25 %. Pour l’année en cours, FRÉDÉRIC, dont le capital est
composé de 60 millions d’actions, devrait dégager un bénéfice net de 1,2 mil
iard d’euros. Alors que FRÉDÉRIQUE, dont le capital est constitué de 16
mil ions d’actions, devrait dégager un profit net de 600 mil ions. En cas de
réussite totale de l’oPA et sachant que les fonds nécessaires pour l’oPA sont
en trésorerie et offrent un rendement négligeable, l’opération a-t-el e un effet
dilutif ou relutif sur le bénéfice net par action de FRÉDÉRIC ? Quel sera le
coût de l’opération et le rendement des capitaux investis ?

CORRIGÉ

Avant l’opération, le bénéfice net par action (BNPA) de FRÉDÉRIC

s’établissait à :

1 200

BNPA =

60

BNPA = 20 euros

En cas de réussite totale de l’OPA, FRÉDÉRIC ne consolidera plus 75 %,


mais 100 % des résultats de FRÉDÉRIQUE. Soit un supplément (S) de
profit à court terme de :

S = 600 x 25 %

S = 150 millions d’euros

Après l’opération, le bénéfice net par action s’élèvera donc à : 1 200 + 150

BNPA =

60
BNPA = 22,50 euros

L’opération a donc un effet relutif sur le BNPA. Elle obligera le groupe


FRÉDÉRIC à investir :

I = 16 x 0,25 x 500

I = 2 milliards d’euros

Soit un rendement des capitaux investis de :

Les offres publiques : oPA, oPE et oPR

75

150

R=

x 100

2 000

R = 7,5 %

EXERCICE 6.7

ÉnonCÉ

Vous avez acquis 220 actions de la société de portefeuille FULBERT, qui


cote actuellement 150 euros. Pour utiliser une partie de sa trésorerie,
FULBERT décide de lancer une offre publique de rachat (oPRA) sur 20 %

de ses propres actions en vue de les annuler, au prix unitaire de 180 euros.

Sachant que l’actionnaire de référence, qui détient 60 % du capital, n’ap-


portera pas ses titres à l’offre, combien de titres vous seront rachetés si tous
les minoritaires décident d’en faire autant ? Quelle sera la plus-value
dégagée sur cette opération par rapport au dernier cours coté ?
CORRIGÉ

FULBERT a décidé de racheter 20 % de ses propres actions. Or tous les


actionnaires minoritaires, représentant ensemble 40 % du capital, ont décidé
de répondre favorablement à l’offre. Dans ces conditions, le montant des
ordres sera réduit logiquement de moitié. Dans ce cas, seulement 110 de vos
actions seront concernées par l’OPRA au prix de 180 euros. Soit une plus-
value (PV) pour cette opération de : PV = (180 – 150) x 110

PV = 30 x 110

PV = 3 300 euros

EXERCICE 6.8

ÉnonCÉ

L’actionnaire majoritaire du groupe de luxe FAnnY a décidé de lancer une


offre publique de retrait (oPR), suivi d’un retrait obligatoire, sur la totalité
des actions restant dans le public au prix de 2 016 euros.

À comparer à un dernier cours de 1 920 euros. Quelle est la prime offerte ?

Faut-il répondre favorablement à l’offre ?

76

La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ

L’offre publique de retrait (OPR) est une procédure d’offre publique lancée
généralement par un ou plusieurs actionnaires qui détiennent déjà plus de 95
% du capital d’une société. À l’issue d’une OPR, les titres sont radiés du
marché avant de faire l’objet d’un retrait obligatoire à un prix soumis à
l’Autorité des marchés financiers (AMF) et à un expert indépendant. Vous
n’avez donc pas le choix, malgré le faible niveau de la prime :

2 016 – 1 920
P=

x 100

1 920

P=5%

CHAPITRE 7

HoLDings et sociétés De PortefeuiLLe

EXERCICE 7.1

ÉnonCÉ

Le capital de la société de portefeuille GABIn est composé de 600 000


actions, qui cote chacune 450 euros. Son seul actif est constitué d’une
participation de 30 % dans la société GABRIEL, cotée 240 euros.

Sachant que 5 millions d’actions composent le capital de GABRIEL, quelle


est la valeur d’actif net par action de GABIn ? Et quelle est, au cours actuel,
la décote de l’action ? Est-elle correcte ?

CORRIGÉ

Pour déterminer la valeur d’actif net d’une société de portefeuille, il convient


au préalable de calculer la valeur de ses différentes participations et de
retrancher ensuite le montant des dettes.

Dans le cas présent, le calcul est facilité par le fait que GABIN

détient une seule participation et que celle-ci est cotée en Bourse.

Une fois ce calcul réalisé, il suffit simplement de diviser l’actif net obtenu
par le nombre d’actions composant son capital social.

La participation dans GABRIEL est donc valorisée à :

P = 5 000 000 x 240 x 0,30


P = 360 millions d’euros

En conséquence, l’actif net par action (ANPA) de GABIN s’élève à : 360

ANPA =

0,6

ANPA = 600 euros

78

La Bourse en 110 exercices

La décote (D), en pourcentage, se calcule de la manière suivante : cours –


actif net

D=

x 100

actif net

Si D est négatif, le titre fait l’objet d’une décote. Si D est positif, il fait au
contraire l’objet d’une prime.

Au cours de 450 euros, la décote de l’action (D) s’établit donc à : 450 – 600

D=

x 100

600

– 150

D=

x 100
600

D = – 25 %

La décote par rapport à l’actif net s’établit à 25 %. En général on considère


qu’une décote de l’ordre de 10 à 20 % est normale pour tenir compte des
frais et surtout de la fiscalité sur les plus-values qui frapperaient la société
dans l’hypothèse où elle vendrait tous ses actifs pour en distribuer le prix à
ses actionnaires. A ce niveau de décote, la valeur apparaît donc attrayante.

EXERCICE 7.2

ÉnonCÉ

Le holding GABY détient des participations dans trois sociétés cotées sur
Euronext. Son actif est ainsi constitué des lignes suivantes :

• 35 % de la société informatique GAËLLE, cotée 265 euros

(son capital est composé de 2 200 000 actions),

• 10 % de la société pharmaceutique GALMIER, cotée 750 euros

(son capital est composé de 1 850 000 actions),

• 5 % de la société de cosmétiques GASPARD, cotée 1 240 euros

(son capital est composé de 600 000 actions).

Sachant que la société, au capital de 750 000 actions, dispose par ailleurs
d’une trésorerie de 70 millions d’euros et qu’elle n’est pas endettée, calculez
l’actif net par action de ce holding ? Au cours de 450 euros, la valeur
affiche-t-elle une décote ou une prime ?

Holdings et sociétés de portefeuille

79

CORRIGÉ
Avant de réaliser cet exercice, regardons plus en avant ce qu’est un holding.
Etymologiquement, l’origine du terme holding est bien évi-demment anglo-
saxonne. Elle se trouve dans le verbe « to hold », qui signifie : détenir. Une
société holding est une société qui détient des participations dans le capital
d’autres sociétés. « En cela, expliquent Alain Couret et Didier Martin ( Les
sociétés holdings, PUF), les sociétés se confondent partiellement avec les
sociétés de portefeuille, mais s’en distinguent par leur caractère dynamique.
La société de portefeuille se borne en effet à une détention passive, alors que
la holding intervient au contraire dans la gestion ou exerce une influence sur
les sociétés dont elle détient une fraction des titres ».

Pour déterminer l’actif net de GABY, il convient au préalable de calculer la


valeur de ses différentes participations :

Sociétés

Capital

Nb d’actions

Cours

Valeur

GAËLLE

2,20

0,35

0,77

265

204,05

GALMIER
1,85

0,10

0,185

750

138,75

GASPARD

0,60

0,05

0,03

1 240

37,20

Total

380 M€

GABY disposant en outre d’une trésorerie de 70 millions d’euros, son actif


net (AN) s’établit donc à :

AN = 380 + 70

AN = 450 millions d’euros

Et son actif net par action (ANPA) s’élève à :

450

ANPA =

0,75
ANPA = 600 euros

Au cours actuel, l’action affiche donc une décote de :

450 – 600

D=

x 100

600

D = – 25 %

80

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 7.3

ÉnonCÉ

Après avoir cédé l’ensemble de ses participations, la société GASTon est


devenue une coquille vide, dont l’actif se résume à une trésorerie de 500
millions d’euros. Sachant que son capital est composé de 8 millions
d’actions, quel est l’actif net par action de GASTon ? Au cours de 31,25
euros, calculez la décote du titre ? Qu’en concluez-vous ?

CORRIGÉ

L’actif net de GASTON se limite à une trésorerie de 500 millions d’euros.


Par action, l’actif net (ANPA) de la société s’élève donc à : 500

ANPA =

ANPA = 62,50 euros


Au cours de 31,25 euros, la décote (D) de l’action GASTON s’établit à :
31,25 – 62,50

D=

x 100

62,50

– 31,25

D=

x 100

62,50

D = – 50 %

La décote atteint 50 %. Cela revient à acheter une action de sicav monétaire


à la moitié de son prix. Le titre apparaît donc très attractif, la décote ne
devant pas rester longtemps à ce niveau.

EXERCICE 7.4

ÉnonCÉ

Le holding GATIEn détient deux participations stratégiques dans la


communication.

• 40 % dans la chaîne de télévision GAUTIER, cotée 150 euros

(son capital est composé de 33,75 millions d’actions) ;

• 25 % dans le studio de production GENEST, cotée 180 euros

(son capital est composé de 20 millions d’actions).

Holdings et sociétés de portefeuille


81

Pour constituer sa deuxième participation, GATIEn a dû s’endetter à moyen


terme à hauteur de 600 millions d’euros, portant à 925 millions d’euros son
endettement net total. Son capital est composé de 16 mil ions d’actions. Quel
est l’actif net par action de GATIEn. Au cours de 100 euros, la valeur
affiche-t-elle une décote ou une prime ?

CORRIGÉ

Pour déterminer l’actif net de GATIEN, il convient de calculer la valeur de


ses différentes participations :

Sociétés

Capital

Nb d’actions

Cours

Valeur

GAUTIER

33,75

0,40

13,5

150

2 025

GENEST

20
0,25

180

900

Total

2 925 M€

GATIEN étant endetté à hauteur de 925 millions d’euros, son actif net (AN)
s’élève à :

AN = actifs – dettes

AN = 2 925 – 925

AN = 2 milliards d’euros

Soit un actif net par action (ANPA) :

2 000

ANPA =

16

ANPA = 125 euros

Au cours de 100 euros, la valeur affiche donc une décote (D) de : 100 – 125

D=

x 100

125

D = – 20 %
EXERCICE 7.5

ÉnonCÉ

La société de portefeuille GEnEVIÈVE, dont le capital est constitué de 1,2


million d’actions, détient deux actifs :

82

La Bourse en 110 exercices

• une participation de 15 % dans la foncière GEOFFROY, cotée

550 euros (son capital est composé de 3 millions d’actions) ;

• un patrimoine de 30 000 m2 situés dans une ville de province.

Elle est endettée par ailleurs à hauteur de 32,5 millions d’euros et détient 25
millions d’euros en trésorerie. Sachant que le prix du mètre carré peut être
estimé à 4 000 euros, quel est l’actif net par action de GEnEVIÈVE ? Au
cours de 255 euros, quelle est la décote de l’action.

CORRIGÉ

Pour calculer l’actif net (AN) de la société GENEVIÈVE, il convient de


déterminer la valeur de ses différentes participations, puis retrancher le
montant de l’endettement et ajouter la trésorerie.

Sa participation (P) dans GEOFFROY vaut :

P = 3 x 0,15 x 550

P = 247,5 millions d’euros

Et son patrimoine immobilier (PI) en province est estimé à :

PI = 30 000 x 4 000

PI = 120 millions d’euros


Compte tenu d’une dette (D) de 32,5 millions d’euros et d’une trésorerie (T)
de 25 millions, l’actif net (AN) de GENEVIÈVE s’établit à : AN = P + PI –
D+T

AN = 247,5 + 120 – 32,5 + 25

AN = 360 millions d’euros

Soit un actif net par action (ANPA) de :

360

ANPA =

1,2

ANPA = 300 euros

Au cours de 255 euros, la décote (D) de GENEVIÈVE s’établit donc à : 255


– 300

D=

x 100

300

D = – 15 %

Holdings et sociétés de portefeuille

83

EXERCICE 7.6

ÉnonCÉ

Le holding industriel GÉRARDIn a introduit en Bourse une de ses filiales,


GInETTE, qui figurait dans son bilan pour une valeur nette comptable de 50
millions d’euros. GInETTE est détenue à 80 % par GÉRARDIn et à 20 %
par une autre société qui a été la seule à céder des titres lors de
l’introduction. GInETTE est un groupe de haute technologie, dont le capital
est composé de 29,375 millions d’actions. Son entrée en Bourse a connu un
réel succès, chacune de ses actions cote 20 euros. Avant l’introduction de
cette filiale, l’actif net de GÉRARDIn était estimé à 2,1 milliards d’euros.
Sachant que son capital est composé de 25 millions d’actions, quel est le
nouvel actif net par action du holding GÉRARDIn ? De quel pourcentage a-
t-il progressé ? Si le cours de l’action GÉRARDIn reste stable à 63 euros,
dans quelles proportions se creusera la décote à l’issue de l’introduction ?

CORRIGÉ

Avant l’introduction en Bourse de sa filiale, l’actif net par action (ANPA1)


de GÉRARDIN s’élevait à :

2 100

ANPA1 =

25

ANPA1 = 84 euros

Au cours de 20 euros, la filiale GINETTE affiche une capitalisation


boursière (C) de :

C = 29,375 x 20

C = 587,50 millions d’euros

Les 80 % détenus par GÉRARDIN (P) valent donc :

P = 587,50 x 0,80

P = 470 millions d’euros

D’où une plus-value (PV) potentielle de :

PV = 470 – 50
PV = 420 millions d’euros

84

La Bourse en 110 exercices

Après l’introduction, l’actif net de GÉRARDIN (AN2) s’élève donc à : AN2


= 2 100 + 420

AN2 = 2 520 millions d’euros

Soit un actif net par action (ANPA2) de :

2 520

ANPA2 =

25

ANPA2 = 100,80 euros

L’actif net par action a donc progressé (V) de :

100,8 – 84

V=

x 100

84

V = 20 %

Avant l’introduction de GINETTE, la décote (D1) de l’action GÉRARDIN


s’élevait à :

63 – 84

D1 =
x 100

84

D1 = – 25 %

Après l’opération, si le cours de GÉRARDIN reste stable à 63 euros, la


décote s’élèvera à :

63 – 100,8

D2 =

x 100

100,8

D2 = – 37,5 %

La décote de l’action GÉRARDIN par rapport à l’actif net se creuse-rait de


17,5 points supplémentaires, à 37,5 %.

CHAPITRE 8

Les obLigations

EXERCICE 8.1

ÉnonCÉ

La société HARRY a émis le 1er juillet dernier un emprunt d’un montant de


304,9 millions d’euros composé de 400 000 obligations. Chaque obligation
porte intérêt au taux de 4 % l’an. Quel sera le montant du coupon, en euros,
distribué à chaque obligation le 1er juillet prochain ?

CORRIGÉ

Une obligation est un titre de créance représentant la part d’un emprunt émis
par l’État, une collectivité publique, une entreprise nationale ou une société
privée. Lorsque le titre offre un taux d’intérêt fixe, l’émetteur s’engage à
verser un revenu constant pendant toute la durée de l’emprunt. Pour
déterminer le montant du coupon, il convient d’abord de connaître la valeur
nominale de chaque obligation. Celle-ci est égale au montant de l’emprunt
divisé par le nombre total d’obligations.

304 900 000

VN =

400 000

ou

VN = 304,9

0,4

VN = 762,25 euros

Le montant du coupon, qui sera distribué le 1er juillet prochain (et le 1er
juillet de chaque année jusqu’à l’échéance de l’emprunt), s’élèvera donc à :
C = 762,25 x 4 %

C = 30,49 euros

86

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 8.2

ÉnonCÉ

La compagnie HECToR a émis le 31 mars dernier un emprunt de 2,5


milliards d’euros composé de 2,5 millions d’obligations. Chaque obligation
porte intérêt au taux de 5,5 % l’an. Le coupon est versé le 1er janvier de
chaque année. Quel sera le montant du coupon, en euros, qui sera distribué
le 1er janvier prochain ?
CORRIGÉ

La valeur nominale (VN) de chaque obligation émise par la compagnie


HECTOR est égale à :

2 500

VN =

2,5

VN = 1 000 euros

Le montant du coupon (C) distribué chaque année s’élève à :

C = 1 000 x 5,5 %

C = 55 euros

Le 1er janvier prochain, l’emprunt n’aura que neuf mois de durée de vie, soit
275 jours. Par exception, il convient donc de calculer le coupon prorata
temporis.

55 x 275

C=

365

C = 41,44 euros

EXERCICE 8.3

ÉnonCÉ

Le groupe HEnRI émet un emprunt de 800 millions d’euros, composé de 800


000 obligations de 1 000 euros nominal. Chaque obligation, portant intérêt
au taux de 6 %, est émise à 98 % du nominal. Quel est le prix d’émission en
euros de l’obligation HEnRI 6 % ? Quel est le montant de la prime
d’émission ?
Pourquoi le prix d’émission diffère-t-il du nominal de l’obligation ?

Les obligations

87

CORRIGÉ

Le prix d’émission est le prix à payer pour acquérir une obligation au


moment de son lancement. Dans le cas présent, chaque obligation est émise
à 98 %. Le prix d’émission (PE) est donc égal à : PE = 1 000 x 98 %

PE = 980 euros

La prime d’émission (P) est la différence entre la valeur nominale et le prix


d’émission. Elle s’élève donc à :

P = 1 000 – 980

P = 20 euros

ou encore :

P = 1 000 x (1 – 98 %)

P = 1 000 x 2 %

P = 20 euros

Entre le moment où une entreprise décide de lancer un emprunt et celui où


les obligations sont effectivement émises auprès des investisseurs, les
conditions de marché, c’est-à-dire les taux d’intérêt qui prévalent sur le
marché secondaire, peuvent avoir varié. Un ajustement est donc nécessaire.
Celui-ci ne se fait pas sur le taux facial, mais sur le prix d’émission.

EXERCICE 8.4

ÉnonCÉ
La société HERBERT émet en ce moment 250 000 obligations de 1 000
euros nominal au prix de 99 %. À l’échéance, soit au bout de dix ans,
chaque obligation sera remboursée au prix de 100,50 % de leur valeur
nominale. Quel est le montant de la prime de remboursement ?

CORRIGÉ

La prime de remboursement (PR) est la différence entre le prix de


remboursement à l’échéance et la valeur nominale. Généralement, le
remboursement d’une obligation a lieu au « pair », c’est-à-dire au

88

La Bourse en 110 exercices

nominal, mais il arrive parfois que le prix de remboursement soit différent de


cette valeur. Dans le cas de l’emprunt émis par HERBERT, la prime de
remboursement (PR) s’élève à :

PR = (1 000 x 100,50 %) – 1 000

PR = 1 005 – 1 000

PR = 5 euros

ou

PR = 1 000 x (100,50 % – 100 %)

PR = 1 000 x 0,5 %

PR = 5 euros

EXERCICE 8.5

ÉnonCÉ

Le groupe HERVE a émis il y a deux ans des obligations de 1 000 euros


nominal, portant intérêt au taux de 6,5 %. Elles cotent 102 % de leur
nominal avec un coupon couru de 4,033 %. Quel est le cours en euros des
obligations ?

CORRIGÉ

Sur le marché secondaire, les obligations sont cotées en pourcentage de leur


valeur nominale et « au pied du coupon ». Cette cotation consiste à préciser
la fraction des intérêts nets courus, depuis le dernier détachement du coupon,
séparément du cours même de l’obligation. Pour connaître, à partir d’un
cours exprimé en pourcentage, la valeur en euros d’une obligation avec la
partie du coupon qui lui revient, il suffit donc d’appliquer la formule
suivante :

Cours en euros = nominal x (cours en % + coupon couru en %)

Ainsi, pour une obligation de 1 000 euros nominal, cotée 102 %

avec un coupon couru de 4,033 %, le cours en euros est de :

Cours = 1 000 x (102 % + 4,033 %)

Cours = 1 000 x 106,033 %

Cours = 1 060,33 euros

Ce système de cotation, mis en place en 1974 à la Bourse de Paris, peut


parfois dérouter les particuliers, mais il facilite grandement les comparaisons
entre obligations.

Les obligations

89

EXERCICE 8.6

ÉnonCÉ

Les obligations à taux fixe émises par HoMÈRE, cotant chacune 103,50 %
de leur nominal, ont détaché le 31 janvier dernier un coupon brut de 45,735
euros. Sachant que le nominal s’élève à 762,25 euros, quel est le taux
nominal ou facial de l’obligation HoMÈRE ? Pourquoi ce chiffre diffère-t-il
du taux actuariel évalué à 5,75 % ?

CORRIGÉ

Le taux nominal ou facial (T) est le rapport entre le coupon brut (CB) et la
valeur nominale (VN) d’une obligation.

CB

T=

x 100

VN

Le cours de Bourse n’entre pas en ligne de compte. Les obligations émises


par HOMÈRE offrent donc un taux nominal ou facial de : 45,735

T=

x 100

762,25

T=6%

Ce taux est supérieur au taux actuariel (5,75 %). Car ce dernier tient compte
du coupon payé annuellement, du nominal, de la durée de vie de
l’obligation, du prix d’acquisition (à l’émission ou sur le marché secondaire)
et des conditions et du prix de remboursement. Le taux actuariel mesure
donc à une date précise la rentabilité réelle d’une obligation. Son calcul
s’effectue par la méthode des intérêts composés.

EXERCICE 8.7

ÉnonCÉ
La société HoRACE émet un emprunt de 500 mil ions d’euros composé de
500 000 obligations. Chaque obligation, d’une durée de vie de dix ans, offre
un taux d’intérêt actuariel de 5,9 %. Calculez l’écart de rendement ou

« spread » de cet emprunt par rapport à celui de l’obligation assimilable du


Trésor de même durée, dont le taux s’élève actuel ement à 5,2 % ? Pourquoi
le rendement de l’emprunt HoRACE est-il supérieur à celui de l’oAT ?

90

La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ

L’écart de rendement ou « spread » est la différence de rémunération,


mesurée en points (1 % égal 100 points de base), entre une obligation et un
emprunt d’État de référence (comme une Obligation Assimilable du Trésor)
ayant la même durée.

Le « spread » (S) de l’obligation HORACE par rapport à l’OAT de même


maturité s’élève donc à :

S = 5,9 % – 5,2 %

S = 0,7 %

ou

S = 70 points de base

A la Bourse de Paris, l’État français est considéré comme étant la meilleure


signature, avant les émetteurs du secteur public ou semi-public et ceux du
secteur privé. Il est donc normal que la rémunération offerte par l’État soit
plus faible que celle d’un émetteur privé, dont le risque de non
remboursement de la créance à l’échéance n’est pas théorique.

EXERCICE 8.8

ÉnonCÉ
La société HUBERT a émis un emprunt perpétuel de 250 millions d’euros,
composé de 250 000 obligations de 1 000 euros nominal. Chaque obligation
porte intérêt au taux de 5 %, soit exactement le taux en vigueur actuellement
sur le marché secondaire. Quel serait le cours de l’obligation si les taux
venaient à baisser à 4 % ? Quel serait, dans ce cas, le montant de la plus-
value pour le porteur d’obligation ? Quel serait le cours du titre si les taux
d’intérêt venaient à s’élever à 6 % ? Quel serait alors la moins-value
potentielle pour l’obligataire ?

CORRIGÉ

Dans le cas d’un emprunt perpétuel, c’est-à-dire d’un emprunt sans date
d’échéance, le cours ou prix (P) d’une obligation se détermine de la manière
suivante :

Les obligations

91

P=

où C est le montant du coupon et i le taux d’intérêt qui prévaut sur le marché


secondaire. Dans le cas de HUBERT, le montant du coupon (C) est de :

C = 1 000 x 5 %

C = 50 euros

Soit un cours d’équilibre (P) de :

50

P=

0,05
P = 1 000 euros

Si les taux d’intérêt venaient à baisser jusqu’à 4 %, le prix de l’obligation


perpétuelle s’élèverait donc à :

50

P=

0,04

P = 1 250 euros

D’où une plus-value (PV) pour le porteur d’obligations de :

PV = 1 250 – 1 000

PV = 250 euros

ou

PV = 25 %

Si les taux d’intérêt venaient à remonter à 6 %, le cours de l’obligation


perpétuelle tomberait à :

50

P=

0,06

P = 833,33 euros

D’où une moins-value (MV) pour l’obligataire de :

MV = 833,33 – 1 000

92
La Bourse en 110 exercices

MV = – 166,67 euros

ou

MV = – 16,7 %

On le constate, il y a une relation inverse entre les cours d’une obligation


perpétuelle et les taux d’intérêt. Quand les taux baissent, les cours d’une
obligation perpétuelle montent. Et quand les taux se tendent, les cours
baissent. Cette relation se vérifie également pour une obligation classique à
taux fixe, mais le calcul du cours ou du prix d’équilibre se complique du fait
de l’actualisation des flux monétaires sur une période donnée.

CHAPITRE 9

Les obLigations convertibLes

EXERCICE 9.1

ÉnonCÉ

Le groupe de santé IGoR lance un emprunt obligataire de 287,50 millions


d’euros, composé de 500 000 obligations convertibles. Chaque obligation,
portant intérêt au taux de 5 %, sera convertible en une action nouvelle du
groupe IGoR. Le prix d’émission a été fixé à 575 euros, alors que l’action,
qui offre un rendement de 2,5 %, cote aujourd’hui 500 euros.

Calculez en pourcentage la prime d’émission ? Pourquoi le prix d’émission


est-il supérieur au cours de l’action ?

CORRIGÉ

Une obligation convertible est une obligation ordinaire qui peut à tout
moment être transformée, selon des modalités définies par le contrat
d’émission, contre une ou plusieurs actions nouvelles à émettre. Les
obligations convertibles permettent ainsi de parier sur le développement
d’une société en prenant des risques plus limités qu’en acquérant les actions
équivalentes.

Si le cours de l’action monte, le cours de l’obligation convertible tend à


s’apprécier dans les mêmes proportions. Si le cours de l’action baisse, le
caractère obligataire de la convertible reprend le dessus.

Et son cours s’établit à un prix plancher calculé en fonction du taux de


rendement moyen en vigueur sur le marché obligataire. Le détenteur
d’obligations convertibles est donc mieux protégé en cas de baisse.

S’agissant de la prime d’émission, elle se calcule de la manière suivante :


prix d’émission – cours de l’action

Prime =

x 100

cours de l’action

94

La Bourse en 110 exercices

Dans le cas présent, la prime d’émission s’élève à :

575 – 500

Prime =

x 100

500

75

Prime =

x 100
500

Prime = 15 %

L’obligation convertible présente deux avantages essentiels pour une société


cotée. En premier lieu, c’est un moyen d’obtenir des fonds à un coût
avantageux jusqu’à ce que l’OC soit convertie. En effet, le taux nominal
servi sur ces titres est inférieur à celui des emprunts de même caté-gorie.
C’est donc autant de charges financières en moins chaque année.

En second lieu, c’est un moyen d’émettre des actions à un prix supérieur au


cours de l’action support. En effet, la faculté de conversion ayant une valeur
certaine, le prix d’émission de l’OC est généralement supérieur de 10 % au
cours de l’action. À terme, en cas de conversion des obligations, la société
aura obtenu une rentrée d’argent frais plus importante que si elle avait lancé
une augmentation de capital classique (le prix de l’action nouvelle, dans ce
cas, étant inférieure au cours de Bourse).

EXERCICE 9.2

ÉnonCÉ

La société InES a émis l’an dernier un emprunt convertible de 150 millions


d’euros, composé de 600 000 obligations de 250 euros de nominal. Chaque
obligation est convertible à tout moment en 1,1 action InES. Sachant que
l’obligation cote aujourd’hui 275 euros et que l’action s’échange à 200
euros, calculez la valeur de conversion de l’obligation, puis la prime de
conversion ?

CORRIGÉ

La valeur de conversion d’une obligation convertible se définit comme le


coût d’une action obtenue en achetant l’obligation convertible et en la
convertissant. Mathématiquement, la valeur de conversion (VC) s’obtient en
divisant le cours de l’obligation convertible par la parité de conversion.

Les obligations convertibles

95
cours de l’obligation convertible

VC =

parité

Dans le cas d’INES, la valeur de conversion est égale à :

275

VC =

1,1

VC = 250 euros

La prime de conversion mesure le surcoût d’une action obtenue par la


conversion de l’obligation convertible par rapport à une action achetée sur le
marché. Elle se calcule de la manière suivante : cours de la convertible –
(cours de l’action x parité)

PC =

x 100

cours de l’action x parité

ou, lorsque l’on a calculé au préalable la valeur de conversion : valeur de


conversion – cours de l’action

PC =

x 100

cours de l’action

Dans le cas d’INES, la prime de conversion est donc égale à : 250 – 200

PC =
x 100

200

PC = 25 %.

EXERCICE 9.3

ÉnonCÉ

Le groupe InGRID a émis 500 000 obligations convertibles, cotant chacune


1 300 euros. Chaque obligation est convertible en 2 actions nouvelles du
groupe InGRID, qui cotent chacune 500 euros. Sachant que l’obligation
détache le 30 juin un coupon de 50 euros, calculez au 1er janvier la prime
nette de conversion de l’obligation InGRID ?

CORRIGÉ

La prime nette de conversion (PNC) se calcule de la même manière que la


prime brute de conversion, mais en tenant compte du coupon couru qui est
intégré au cours de la convertible.

96

La Bourse en 110 exercices

(cours de l’OC – coupon) – (cours de l’action x parité)

PNC =

x 100

cours de l’action x parité

Le coupon annuel étant de 50 euros, le coupon couru au 1er janvier s’établira


donc à 25 euros (6/12 x 50). Dans ce cas, la prime nette de conversion
s’élève à :

(1 300 – 25) – (500 x 2)


PNC =

x 100

500 x 2

1 275 – 1 000

PNC =

x 100

1 000

PNC = 27,5 %

EXERCICE 9.4

ÉnonCÉ

La société IRIS a émis des obligations convertibles de 500 euros nominal,


qui figurent dans la cote sous le libellé suivant : IRIS 3,75 % 2005.

À la clôture de la séance du 30 septembre, l’obligation IRIS cotait 625


euros. Quel est le rendement brut de l’obligation IRIS à cette date ?

CORRIGÉ

Comme pour une obligation classique à taux fixe, le coupon brut distribué
chaque année se calcule en appliquant le taux facial à la valeur nominale de
l’obligation. Dans le cas d’IRIS 3,75 % 2005, le coupon (C) s’élève à : C =
500 x 3,75 %

C = 18,75 euros

Au 30 septembre, le rendement (R) de l’obligation IRIS est donc de : 18,75

R=

x 100
625

R=3%

Les obligations convertibles

97

EXERCICE 9.5

ÉnonCÉ

Vous détenez vingt obligations émises par la société ISIDoRE, qui sont
convertibles à raison d’une obligation pour une action nouvelle ISIDoRE.
Pour améliorer la liquidité de ses titres, la société a décidé de diviser le
nominal de ses actions par cinq, quelle sera la parité de conversion de
l’obligation à l’issue de cette opération ?

CORRIGÉ

Avant la division du nominal, chaque obligation était convertible en une


action nouvelle ISIDORE. À l’issue de cette opération, la parité de
conversion sera donc ajustée de façon à respecter les droits des obligataires
prévus dans le contrat d’émission. Les actionnaires détenant cinq fois plus
d’actions pour une valeur globale identique, chaque obligation émise par
ISIDORE pourra donc être convertie en cinq actions nouvelles ISIDORE.

EXERCICE 9.6

ÉnonCÉ

Le groupe IVAn a décidé d’amortir le 1er janvier prochain par anticipation


les obligations convertibles encore en circulation. Chaque obligation, qui
cote 350 euros, est convertible en deux actions nouvel es IVAn, qui cotent
chacune 170 euros. Doit-on accepter le remboursement au prix de 156,25
euros proposé par le groupe IVAn, ou convertir ses obligations ?

CORRIGÉ
Lorsqu’une société décide de rembourser par anticipation ses obligations
convertibles, le porteur a le choix entre deux possibilités : accepter le
remboursement au prix fixé ou convertir ses obligations en actions nouvelles
en respectant la parité de conversion. Pour se décider, il convient donc de
comparer les deux propositions.

98

La Bourse en 110 exercices

Dans le cas d’IVAN, le prix de remboursement a été fixé à 156,25 euros. Si


la valeur de conversion (VC) est inférieure à ce prix, il vaut donc mieux
accepter le remboursement, toutes choses égales par ailleurs. Si la valeur de
conversion est supérieure à ce prix, il convient, en revanche, de convertir ses
titres.

cours de l’OC

VC =

parité

350

VC =

VC = 175 euros

La valeur de conversion est supérieure de 12 % au prix de remboursement


fixé par IVAN (156,25 euros). Dans ce cas, il convient de convertir ses titres
en actions nouvelles IVAN.

CHAPITRE 10

Les bons De souscriPtion D’actions

EXERCICE 10.1
ÉnonCÉ

La société JACInTHE émet des actions à bons de souscription d’actions


pour un montant de 250 millions d’euros, à raison d’une ABSA pour sept
actions anciennes détenues. À chaque action, émise au prix de 250 euros, est
assorti un bon permettant de souscrire une action nouvelle JACInTHE au
prix de 250 euros pendant les quatre ans à venir. Sachant que le capital de la
société est composé de 12,5 millions d’actions, quel sera le nombre de bons
émis à cette occasion ?

CORRIGÉ

A l’image d’une action ou d’une obligation ordinaire, un bon de souscription


d’actions est avant tout une valeur mobilière. C’est-à-dire un titre négociable
représentatif d’un droit. Un bon donne, en effet, la faculté, mais pas
l’obligation, de souscrire une ou plusieurs actions à un prix fixé à l’avance et
pendant une durée déterminée.

Les bons se caractérisent ainsi par leur prix d’exercice (le prix à payer pour
acquérir l’action nouvelle), leur parité de souscription (c’est-à-dire le
nombre d’actions auquel donne droit un bon : par exemple, un bon pour une
action, trois bons pour deux actions…) et leur durée de vie (après l’émission,
elle excède rarement quatre ou cinq ans). Les bons peuvent être attachés
également à des obligations classiques (OBSA), convertibles (OCBSA) ou
être distribués de façon autonome.

Le nombre d’ABSA (N) émises lors de l’augmentation de capital de la


société JACINTHE est de :

250 000 000

N=

250

N = 1 000 000

A chaque action nouvelle est assorti un bon de souscription d’action.


Il y aura donc 1 million de bons émis à l’occasion de cet appel au marché.

100

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 10.2

ÉnonCÉ

Le groupe JACK a émis le 15 avril dernier des bons de souscription


d’actions, qui s’échangent actuellement à 30 euros l’unité. Chaque bon
permet de souscrire une action nouvelle JACK au prix de 150 euros.

Sachant que l’action cote 160 euros, le bon de souscription fait-il appa-
raître une prime ou une décote instantanée ?

CORRIGÉ

Dans le cas d’une parité simple, un bon pour une action, la prime (P), ou la
décote, se calcule de la manière suivante :

(prix d’exercice + cours du bon) – cours de l’action

P=

x 100

cours de l’action

Dans le cas de JACK, la prime (P) du bon s’élève à :

(150 + 30) – 160

P=

x 100

160
20

P=

x 100

160

P = 12,5 %

EXERCICE 10.3

ÉnonCÉ

A l’occasion d’une augmentation de capital, la société JAMES a émis des


bons de souscription permettant de souscrire à de nouvelles actions JAMES,
à raison de trois bons pour deux actions au prix de 111 euros.

Sachant que l’action JAMES cote 70 euros et le bon 12 euros, ce dernier


affiche-t-il une décote ou une prime aux cours actuels ?

CORRIGÉ

Dans le cas d’une parité complexe « n actions pour m bons », la décote ou la


prime (P) se calcule de la manière suivante :

Les bons de souscription d’actions

101

P = (prix d’exercice + (m x cours bon)) – (n x cours action) x 100

(n x cours action)

Dans le cas du bon JAMES, la prime s’élève à :

(111 + (3 x 12)) – (2 x 70)

P=
x 100

(2 x 70)

147 – 140

P=

x 100

140

P=5%

D’une manière générale, les qualités intrinsèques de l’action support sont


primordiales dans toute décision d’investissement. Dans ces conditions, il
peut être dangereux d’acquérir un bon sous le seul prétexte qu’il est décoté
si, parallèlement, la valeur n’offre pas de perspectives intéressantes.

EXERCICE 10.4

ÉnonCÉ

La société JÉRÉMIE, qui a émis récemment des bons de souscription, a


décidé de diviser le nominal de ses actions par quatre. Jusqu’ici, deux bons
donnaient le droit de souscrire une action nouvelle JÉRÉMIE au prix de 340
euros. Quelles seront les nouvelles conditions de souscription du bon après
l’opération ?

CORRIGÉ

Pour tenir compte de l’incidence d’une augmentation de capital, en


numéraire ou par incorporation de réserves, ou d’une division du nominal, le
contrat d’émission des bons peut prévoir un ajustement des conditions de
souscription fixées à l’origine.

Dans le cas de JÉRÉMIE, après la division du nominal des actions, la parité


évoluera ainsi de façon à respecter les droits des porteurs :
• 2 bons donneront droit à souscrire à 4 actions au prix de 85 euros,

ou :

• 1 bon donnera droit à souscrire à 2 actions au prix de 85 euros.

102

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 10.5

ÉnonCÉ

La société JoACHIM a émis il y a trois ans des bons de souscription qui


arrivent à échéance dans trois mois. Chaque bon permet de souscrire une
action nouvel e JoACHIM au prix de 500 euros, à raison de trois bons pour
une action. L’action cote actuel ement 350 euros et le bon 2,50 euros. Quel
est le prix de revient de l’action JoACHIM par le biais de l’exercice des
bons ?

Quelle est la prime instantanée du bon ? De combien l’action doit-elle


progresser pour que le bon puisse être exercé ? Faut-il garder le bon
JoACHIM ?

CORRIGÉ

Le prix de revient (PR) de l’action nouvelle JOACHIM correspond au prix


d’exercice augmenté de la valeur des trois bons, soit : PR = 500 + (3 x 2,50)

PR = 500 + 7,50

PR = 507,50 euros

La prime instantanée (P) du bon JOACHIM s’élève à :

(500 + (3 x 2,5)) – (350)

P=
x 100

350

507,50 – 350

P=

x 100

350

157,50

P=

x 100

350

P = 45 %

Autrement dit, il faut que l’action JOACHIM progresse d’au moins 45 %


pour que les bons puissent être exercés. À trois mois seulement de
l’échéance, cela tient de la gageure. D’autant qu’au fur et à mesure qu’on se
rapproche de la date fatidique, la valeur temps d’un bon se réduit à grande
vitesse. Dès lors, il vaut mieux vendre les bons en Bourse avant qu’ils ne
perdent toute valeur et dégager au passage une moins-value fiscalement
déductible sous réserve que le seuil de cession (25 730 euros en 2009) ait été
franchi.

Les bons de souscription d’actions

103

EXERCICE 10.6

ÉnonCÉ
Le groupe JoSSELIn a émis des bons permettant de souscrire à des actions
nouvelles à raison de quatre bons pour deux actions au prix de 86 euros.
L’action cote 54 euros et le bon 6 euros. Quel est l’effet de levier du bon
JoSSELIn ?

CORRIGÉ

L’effet de levier d’un bon de souscription d’action peut se mesurer par un


ratio simple. Pour une parité de n actions pour m bons, il est égal à : n x
cours de l’action

L=

m x cours du bon

Ce rapport met en évidence la différence entre l’investissement en actions et


celui en bons. Plus le ratio est élevé et plus la somme à investir est faible
comparativement à l’action. Un effet de levier de 6, par exemple, signifie
que si le cours de l’action progresse (baisse) de 5 %, le cours du bon
augmentera (baissera) de 30 %.

Dans le cas du bon JOSSELIN, le levier (L) est de :

2 x 54

L=

4x6

108

L=

24

L = 4,5

EXERCICE 10.7
ÉnonCÉ

Après avoir analysé ses perspectives bénéficiaires, vous êtes persuadé que
les actions du groupe JULIAn sont sous-évaluées. Pour en profiter au
maximum, vous décidez d’acquérir des certificats de valeur garantie émis
par JULIAn, cotés dans la rubrique «Bons de souscription d’actions».

Pourquoi est-ce une erreur ?

104

La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ

À la différence d’un bon de souscription, les certificats de valeur garantie ne


permettent pas de souscrire des actions nouvelles de la société émettrice,
mais de recevoir une somme égale à la différence, si elle est positive, entre
un prix fixé à l’avance (généralement un prix d’OPA) et un cours de
référence à l’échéance. Si le cours de l’action progresse et dépasse le prix à
l’issue de la période considérée, le CVG

n’aura plus aucune valeur. Si, à l’inverse, le cours reste en deçà du prix, le
porteur percevra la différence ou une partie de cette différence. Le CVG
constitue donc un parachute en cas de baisse des cours et non un instrument
pour jouer la hausse d’une action.

CHAPITRE 11

fiscaLité Des vaLeurs mobiLières

EXERCICE 11.1

ÉnonCÉ

Vous avez perçu l’année dernière 1 000 euros de dividendes d’actions.


Sachant que vous êtes célibataire, quel sera le montant de l’impôt à payer
au titre de ces dividendes ?
CORRIGÉ

Les dividendes d’actions françaises ou étrangères (alignés depuis le 1er


janvier 2005 sur le même régime d’imposition) bénéficient d’un abattement
global et annuel de 3 050 euros, pour les couples mariés soumis à une
imposition commune, et d’un abattement de 1 525 euros, pour les personnes
célibataires, veuves, divorcées ou mariées avec une imposition séparée.

Dans le cas présent, les dividendes reçus ne dépassant pas le plafond des 1
525 euros, il n’y aura pas d’impôt à payer. En revanche, il conviendra
d’acquitter les prélèvements sociaux (12,1 % au total, dont la CSG) et ce,
dès le premier euro.

En l’occurrence, l’impôt (I) à payer s’élèvera donc à :

I = 1 000 x 12,1 %

I = 121 euros

nota : depuis la loi de finances pour 2008, les particuliers peuvent opter pour
le prélèvement forfaitaire libératoire, fixé au taux de 30,1 % pour 2009.
Mais, dans ce cas, il n’est plus possible de bénéficier des abattements.

EXERCICE 11.2

ÉnonCÉ

Vous avez perçu, en tant que couple marié, 8 000 euros de dividendes
d’actions françaises, l’an dernier. Sachant que vous êtes imposé sur le
revenu au taux marginal de 40 %, quel sera le montant de l’impôt à payer au
titre de ces dividendes ?

106

La Bourse en 110 exercices

CORRIGÉ
Avec le nouveau régime en vigueur depuis le 1er janvier 2005, les
dividendes restent soumis à l’impôt progressif sur le revenu, mais sur des
bases rénovées : avant application de l’abattement qui exis-tait déjà dans le
système antérieur, ils font désormais l’objet d’une réfaction – ou abattement
– de 40 %. Par ailleurs, ils ouvrent droit à un crédit d’impôt plafonné à 115
euros pour les personnes seules et 230 euros pour les personnes mariées.

Au titre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), vous aurez
ainsi à déclarer la somme suivante (D) :

D = 8 000 euros

Pour calculer le montant de l’impôt, vous appliquez d’abord la réfaction (R)


de 40 % :

R = 8 000 x 0,60 = 4 800 euros

Vous appliquez ensuite l’abattement de 3 050 euros, comme il se doit pour


un contribuable marié :

4 800 – 3 050 = 1 750 euros

L’impôt correspondant (I), avant imputation du crédit d’impôt, sera donc de :

I = 1 750 x 40 % = 700 euros

Après imputation du crédit d’impôt plafonné à 230 euros (couple marié),


l’impôt sur le revenu (IR) à acquitter s’élèvera donc à : IR = 700 – 230 = 470
euros

Il convient d’ajouter les prélèvements sociaux (PS) de 12,1 % qui


s’appliquent au montant perçu, soit 968 euros (8 000 x 12,1 %).

En définitive, l’impôt total (IT) s’élèvera donc à :

IT = 470 + 968 = 1 438 euros.

EXERCICE 11.3
ÉnonCÉ

En vendant 6 000 euros d’actions françaises au cours de l’année, vous avez


dégagé une plus-value nette globale de 1 500 euros. Quel sera le montant de
l’impôt à payer au titre de ces plus-values ?

Fiscalité des valeurs mobilières

107

CORRIGÉ

Les plus-values sur actions sont imposables si le montant annuel des


cessions de titres excède un certain seuil (fixé à 25 730 euros pour l’année
2009). Quand cette limite est dépassée, la plus-value nette globale (c’est-à-
dire la plus-value qui ressort après compensation des gains et des pertes de
l’année) est imposable au taux de 30,1 %, soit un taux de base de 18 %,
augmenté des prélèvements sociaux (12,1 %).

Dans le cas présent, le montant des cessions ne dépassant ce seuil, il n’y aura
aucun impôt à acquitter au titre de ces plus-values.

nota : Reporter une position via le service de règlement différé (SRD) peut
entraîner des conséquences fiscales qu’il ne faut pas négliger. En effet, en
reportant sa position, il est important de savoir que la cession, réalisée à
l’issue de la liquidation, est comptabilisée au même titre que les autres
cessions en Bourse. Dès lors, le « compteur » tourne et peut, le cas échéant,
faire franchir le seuil fatidique.

EXERCICE 11.4

ÉnonCÉ

En vendant 26 000 euros d’actions françaises au cours de l’année, vous avez


dégagé une plus-value nette globale de 3 800 euros. Quel sera le montant de
l’impôt à payer en euros au titre de ces plus-values ?

CORRIGÉ
Vos ventes dépassent le seuil de cessions de 25 730 euros (fixé pour l’année
2009). Dès lors, la plus-value dégagée sera imposée au taux de 30,1 %.

Dans le cas présent, l’impôt (I) sur les plus-values s’élèvera à : I = 3 800 x
30,1 %

I = 1 143,80 euros

EXERCICE 11.5

ÉnonCÉ

Vous avez acquis, il y a trois ans, 100 actions de la société KEVIn au prix
unitaire de 120 euros, puis, un an après, 30 actions KEVIn au prix

108

La Bourse en 110 exercices

de 140 euros. L’an dernier, vous avez de nouveau complété votre ligne en
achetant 50 actions KEVIn à 180 euros. Cette année, vous avez pris une
partie de vos bénéfices en vendant 150 actions KEVIn au prix de 200 euros.
Quel prix devrez-vous retenir pour calculer la plus-value ?

Sachant que vous ne procéderez à aucune autre cession cette année, quel
sera le montant de l’impôt à acquitter en euros ?

CORRIGÉ

Pour les titres de même nature, achetés à des dates et à des prix différents, le
prix d’acquisition à retenir est la valeur moyenne pondérée d’acquisition des
titres.

Dans le cas de KEVIN, ce prix moyen pondéré (PMP) s’établit à : (100 x


120) + (30 x 140) + (50 x 180)

PMP =

100 + 30 + 50
12 000 + 4 200 + 9 000

PMP =

180

PMP = 140 euros

Les ventes (30 000 euros) étant supérieures au seuil de cessions, un impôt
sur les plus-values sera à acquitter. Pour le déterminer, il convient d’abord de
calculer le montant de la plus-value (PV).

PV = (150 x 200) – (150 x 140)

PV = 30 000 – 21 000

PV = 9 000 euros

ou

PV = (200 – 140) x 150

PV = 60 x 150

PV = 9 000 euros

Dès lors, l’impôt (I) sur les plus-values s’élèvera à :

I = 9 000 x 30,1 %

I = 2 709 euros

Fiscalité des valeurs mobilières

109

EXERCICE 11.6

ÉnonCÉ
Grâce à une gestion dynamique de votre portefeuille, vous avez dégagé cette
année une plus-value de 3 650 euros sur un total de cessions de 36 000
euros. Sachant que vous avez franchi l’an dernier le seuil de cessions et
accusé à cette occasion une moins-value nette de 2 300 euros, quel sera
l’impôt à payer au titre des plus-values ?

CORRIGÉ

Les pertes subies au cours d’une année s’imputent sur les gains de même
nature réalisées au cours de la même année ou des dix années suivantes. À
condition que le seuil de cessions ait été franchi l’année où la moins-value a
été subie.

Dans le cas présent, les moins-values s’imputent donc sur les plus-values de
cette année. La plus-value nette (PVN) s’élèvera donc à : PVN = 3 650 – 2
300

PVN = 1 350 euros

L’impôt (I) au titre des plus-values sera donc de :

I = 1 350 x 30,1 %

I = 406,35 euros

EXERCICE 11.7

ÉnonCÉ

Vous avez vendu pour 45 000 euros d’actions françaises au cours de l’année
dans le cadre d’un plan d’épargne en actions ouvert depuis plus de cinq ans.
Quel sera l’impôt à acquitter au titre de ces plus-values ?

CORRIGÉ

Le plan d’épargne en actions est un outil de défiscalisation des plus-values et


des dividendes. Très avantageux au départ, le PEA a perdu une partie de son
attrait au fil des ans, dans la mesure où il subit des prélèvements sociaux
(12,1 %) et où l’avoir fiscal a été sup-
110

La Bourse en 110 exercices

primé. Il permet néanmoins d’échapper à l’imposition des plus-values et des


revenus. Un particulier peut déposer des espèces jusqu’à 132 000 euros et un
couple 264 000 euros (à condition d’ouvrir deux plans distincts). Ces
plafonds ne s’appliquent qu’aux mises initiales. Le capital investi et
capitalisé peut en revanche dépasser ces maxima.

Seule contrainte : il faut conserver le PEA au moins cinq ans. En fait, il faut
distinguer quatre périodes. Avant deux ans, tout retrait, même partiel,
entraîne la clôture du plan. Les plus-values dégagées depuis l’origine sont
alors imposées au taux de 34,6 % (prélèvements sociaux compris) si le seuil
de cessions est franchi. Entre deux et cinq ans, tout retrait déclenche
également la fermeture du plan. Mais les plus-values, dans ce cas, sont
taxables au taux de droit commun, à savoir 30,1 % (prélèvements sociaux
compris), toujours si le seuil fatidique est dépassé. Entre cinq et huit ans,
tout retrait provoque la clôture du plan, mais l’exonération des plus-values,
dividendes et avoirs fiscaux est définitivement acquise. Après huit ans, les
retraits partiels n’entraînent plus la clôture du plan, mais tout versement
ultérieur est prohibé.

Le plan peut cependant continuer à fonctionner. Seul un retrait total ou un


transfert sur un compte titres ordinaire peut mettre fin au PEA.

Dans le cas présent, il n’y a donc aucun impôt à acquitter au titre des plus-
values de cessions d’actions.

EXERCICE 11.8

ÉnonCÉ

Vous avez acheté le 15 avril dernier 100 bons de souscription d’actions à 9


euros l’unité. À quinze jours de l’échéance, ces bons s’échangent à 0,25
euro. Quel est le montant de la perte latente ? Pouvez-vous la déduire de vos
plus-values réalisées par ailleurs ?

CORRIGÉ
La fiscalité applicable aux bons de souscription d’actions est celles des
valeurs mobilières. Les plus-values ne sont taxées que si le montant des
cessions réalisées au cours de l’année dépasse un certain seuil (fixé à 25 730
euros pour 2009). Dès lors, les plus-values sont imposées au taux de 30,1 %
(prélèvements sociaux compris). Quant

Fiscalité des valeurs mobilières

111

aux pertes, elles ne sont prises en considération qu’à la condition que les
bons, quel qu’en soit le cours, aient été revendus avant leur date limite
d’expiration. À défaut de cession, il en résulte une perte en capital ne
pouvant pas entrer en ligne de compte pour le calcul des plus-values
imposables.

Dans le cas présent, la perte de 875 euros ((0,25 – 9) x 100) ne sera


déductible que si les bons sont vendus en Bourse d’ici l’échéance.

EXERCICE 11.9

ÉnonCÉ

Vous avez reçu cette année 1 000 euros de coupons d’obligations françaises.
Sachant que vous êtes imposé sur le revenu au taux marginal de 40 %, quel
sera le montant de l’impôt à acquitter à ce titre ? L’option pour le
prélèvement libératoire est-elle plus intéressante ?

CORRIGÉ

L’abattement sur les revenus de valeurs mobilières a cessé de s’appliquer


aux intérêts d’obligations depuis 1996. Ces derniers sont désormais soumis
soit à l’impôt progressif sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux
(12,1 %), soit, sur option des bénéficiaires, à un prélèvement libératoire au
taux de 30,1 %.

Dans le cas présent, l’impôt (I) à acquitter sera donc de :

I = (1 000 x 40 %) + (1 000 x 12,1%)


I = 521 euros

Si vous décidez d’opter pour le prélèvement libératoire, l’impôt (I) à


acquitter ne s’élèvera plus qu’à :

I = 1 000 x 30,1 %

I = 301 euros

L’option pour le prélèvement libératoire à 30,1 % est donc plus intéressante,


puisqu’elle permet une économie d’impôt de 220 euros (521 – 301).

112

La Bourse en 110 exercices

EXERCICE 11.10

ÉnonCÉ

Vous avez vendu en Bourse au cours de l’année 45 000 euros d’obligations


françaises. Ces cessions vous ont permis de dégager 4 500 euros de plus-
values. Quel sera le montant de l’impôt à acquitter au titre de ces plus-
values ?

CORRIGÉ

En matière d’imposition des plus-values, les actions et les obligations sont


soumises au même régime fiscal. C’est-à-dire que les plus-values ne donnent
lieu à taxation que si le montant total des ventes de titres (actions,
obligations, bons de souscription, actions de sicav, parts de fonds communs
de placement…) réalisées au cours de l’année civile dépasse un certain seuil
(fixé à 25 730 euros pour 2009).

Dans le cas présent, le montant de l’impôt (I) sera donc de : I = 4 500 x 30,1
% = 1 354,50 euros

EXERCICE 11.11
ÉnonCÉ

Dans le cadre d’un club d’investissement dont vous êtes l’un des membres,
vous avez reçu cette année 300 euros de dividendes et dégagé 750 euros de
plus-values sans franchir toutefois le seuil de cessions. Quel sera le montant
de l’impôt à acquitter au titre de ces revenus et plus-values ?

CORRIGÉ

Un club d’investissement est un groupe de personnes physiques qui, pour


s’initier à la gestion boursière, constituent au moyen de versements
échelonnés un portefeuille de valeurs mobilières. Celui-ci est géré
collectivement par les membres du club, qui en partagent les revenus et les
plus-values.

Au regard de l’impôt, la situation des clubistes est la même que s’ils géraient
directement leur portefeuille. Chaque membre doit ainsi déclarer sa quote-
part des produits imposables perçus par le

Fiscalité des valeurs mobilières

113

club et bénéficie des avantages fiscaux attachés aux actions (abattement sur
les dividendes dans la limite de 1 525 euros par personne et 3 050 euros pour
un couple).

Les plus-values réalisées dans le cadre de la gestion du club sont exonérées


d’impôt. Celles réalisées à l’occasion du retrait d’un membre ou de la
dissolution d’un club sont exonérées si le montant des cessions de valeurs
mobilières est inférieur au montant fixé par la loi (25 730 euros pour 2009).
Si le seuil fatidique est franchi, les plus-values sont imposées au taux de 30,1
%. Dans le cas présent, aucun impôt n’est donc à acquitter.

inDex

A
Abattement
............................................................................................................... 38,
105, 106, 111, 113

Acompte
...........................................................................................................................
.................................................. 38, 40

Actif net
...........................................................................................................................
...................................................... 77-84

Actif net par action


...........................................................................................................................
................. 77-84

Actions à dividende prioritaire


........................................................................................... 14, 16, 17

Amortissement
...........................................................................................................................
............................. 22, 34

Attribution
...........................................................................................................................
.................... 15, 65, 66, 67

Augmentation de capital .......... 10, 15, 20, 21, 22, 27, 28, 32, 61, 62, 63, 64,
67, 94, 99, 100, 101

Avoir fiscal
...........................................................................................................................
........................................ 38, 110

Bénéfice net
................................................................................................................. 18,
25-34, 37, 64, 72-74
Bénéfice net par action ..................................................................................
26-29, 31-34, 72-74

Bon de souscription d’action


........................................................................................... 20, 99, 103

Capacité d’autofinancement
............................................................................................................ 35, 36

Capitalisation boursière ................................................................... 13, 15-23,


27, 29, 36, 83

Certificat d’investissement
................................................................................................................... 15,
16

Chiffre d’affaires
.................................................................................................................. 17,
18, 25, 26, 30

Coefficient de capitalisation
.................................................................................................. 28, 29, 72

Coup d’accordéon
...........................................................................................................................
............................... 68

Coupon ............................................................................................... 19, 41,


85, 86, 88, 89, 91, 95, 96

Coupon couru
...........................................................................................................................
.................... 88, 95, 96

Cours ..... 9, 10, 13, 14, 16, 20-23, 25, 28-36, 39-50, 52, 53, 55-57, 61, 63,
66-72, 74, 75, 77-84, 88-96, 98, 100, 101, 103, 104, 111, 119
116

La Bourse en 110 exercices

Décote
...........................................................................................................................
...................... 9, 16, 77-84, 100

Dilution
...........................................................................................................................
................... 28, 43, 63-65, 72

Dividende brut
...........................................................................................................................
......................................... 38

Dividende majoré
...........................................................................................................................
................................ 42

Dividende net
...........................................................................................................................
................................ 38, 53

Droit d’attribution
...........................................................................................................................
.................... 65-67

Droit de souscription
...........................................................................................................................
...................... 63

Échéance ........................... 19, 21, 22, 55, 57, 62, 85, 87, 90, 102, 104, 110,
111
Effet de levier
...........................................................................................................................
.......................................... 103

Emprunt
.................................................................................................................... 19,
21, 22, 85-90, 93, 94

Fiscalité
...........................................................................................................................
................................................. 78, 110

Frais de courtage
...........................................................................................................................
. 47-52, 54-57

Holding
...........................................................................................................................
....................... 9, 39, 78-80, 83

Impôt
...........................................................................................................................
................. 10, 38, 45, 105-113

Impôt sur les plus-values


...........................................................................................................................
..... 108

Introduction
...........................................................................................................................
................... 9, 50, 83, 84

L
Liquidités
...........................................................................................................................
........................................................... 48

Marge nette
...........................................................................................................................
........................... 18, 25, 26

Moins-values
...........................................................................................................................
............................................ 109

Index

117

Nominal ................... 19, 31, 41, 61, 62, 68, 86, 87, 88, 89, 90, 94, 96, 97,
101

Obligation ........... 9, 19, 20, 21, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96,
97, 99

Offre à prix ferme


...........................................................................................................................
......... 13, 50, 54

Offre publique d’achat


.................................................................................................................... 10,
69, 72

Offre publique d’échange


..................................................................................................................... 70,
72
Offre publique de rachat
...........................................................................................................................
.......... 75

Offre publique de retrait


..........................................................................................................................
75, 76

Parité
...........................................................................................................................
................... 21, 71, 94-101, 103

Pay out
...........................................................................................................................
................................................................... 39

PER
...........................................................................................................................
............................................. 25, 28-36, 73

PER relatif
...........................................................................................................................
.......................................................... 35

Plus-value ...................................................................... 49-52, 54, 56, 75, 83,


90, 91, 106-109

Prime ................ 9, 42, 62, 69, 70, 71, 74-76, 78, 81, 86-88, 93-96, 100, 101,
102

Prime de conversion
...........................................................................................................................
............ 94, 95

Prime d’émission
............................................................................................................... 62, 86,
87, 93, 94
Prime de remboursement
..................................................................................................................... 87,
88

Prix d’émission .................................................................................... 43, 61-


63, 67, 86, 87, 93, 94

Prix de remboursement
................................................................................................................. 87-
89, 98

Prix de revient ................................................................................. 47, 48,


50, 51, 52, 53, 54, 102

Prix d’exercice
...........................................................................................................................
.................. 21, 99-102

Rapport ...... 9, 15, 25, 28, 29, 31, 33, 34, 35, 36, 39, 50-52, 61, 68-70, 72,
75, 78, 84, 89, 90, 95, 103

Rendement ................................................................ 9, 37, 39, 40-45, 53, 74,


89, 90, 93, 96

Rendement brut
...........................................................................................................................
......................... 45, 96

118

La Bourse en 110 exercices

Rendement net
...........................................................................................................................
........................................ 45
Rentabilité ....................................................................................... 10, 25,
40, 47, 49, 51-55, 57, 89

Report
...........................................................................................................................
......................................................... 55, 57

Retrait obligatoire
...........................................................................................................................
................... 75, 76

Seuil de cessions ...........................................................................................


107, 108, 109, 110, 112

Société de portefeuille
........................................................................................................ 75, 77, 79,
81

Taux actuariel
...........................................................................................................................
.............................................. 89

Taux d’intérêt
............................................................................................................... 19, 51,
85, 87, 89-92

Trésorerie
................................................................................................................. 48,
59, 74, 75, 78-80, 82

Valeur de conversion
.........................................................................................................................
94, 95, 98
Valeur nominale ............................................ 13, 18, 31, 32, 41, 61, 62, 68,
85-89, 96

autres titres aux éDitions sefi

LES PÉDAGOGIQUES

Bourse en 110 exercices, G. Blandin

Clés du cambisme, 1998, A. Douhane, J. Sigwalt

Droits à polluer, 2005, M. Ruimy

Gestion de portefeuille, 2e éd., Ch. de la Baume

Guide pratique des obligations, 2e éd., 2007, E. Pichet Guide pratique des
options et du MonEP, 6e éd., 2005, E. Pichet Guide pratique des Warrants,
2000, J.A. Lepas, R. Prunier G uide pratique des matières premières et de
l’énergie, 2005, C-A. Houillon Guide pratique du MATIF, 2e éd., E. Pichet

obligations à bons de souscription d’actions, 2e éd., 1994, G. Blandin


Prévisions des cours de Bourse, 1994, G. Hanart

Warrants en 110 exercices, 2006, J.A. Lepas, R. Prunier LES CLASSIQUES

Gagner avec l’analyse technique, P. Cahen

Guide pratique de la Bourse, E. Pichet, 3e éd., nov. 2008

Mémento des marchés monétaires et financiers, 2003, G. Coscas Méthode


d’Elliot, 1991, Ph. Cahen

Pratique de l’analyse technique, Ph. Cahen

Psychologie des marchés financiers, L. Tvede

LES DICTIONNAIRES

Dictionnaire de la Bourse et des termes financiers, 5e éd., 2006, O.


Coispeau LES VADEMECUM
Vademecum de la Bourse et des Marchés financiers, 3e éd., 2005, Collectif
Gérard Blandin

lespédagogiques

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Pour réussir en Bourse, le bon sens ne suffit pas. Avec la sophistication


croissante des marchés financiers, il est nécessaire de maîtriser les
techniques d’évaluation des sociétés.

Cela suppose de savoir calculer :

- le rendement réel d’une action ;

LA BOURSE
- le rapport cours/bénéfice estimé d’une valeur ;

- la décote sur actif net d’un holding ;

- la prime instantanée d’un bon de souscription

ou d’une obligation convertible.

EN 110

Il est également essentiel de savoir :

- mesurer l’impact sur les cours d’une augmentation

LA BOURSE EN 110 EXERCICES

de capital ;

- évaluer la rentabilité de son portefeuille ;

EXERCICES

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En cent dix exercices corrigés, cet ouvrage, qui tient compte des dernières
dispositions fiscales, donne les clés pour investir en toute connaissance de
cause.

En Bourse, en effet, un investisseur averti en vaut deux.

Gérard BLANDIN, diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris,


titulaire d'une maîtrise en Sciences Economiques, a été directeur de la
rédaction de plusieurs journaux boursiers.

Gérard Blandin Gérard Blandin


-:HSMITF=U^VV]^:

ISBN : 978-2-895-091-18-9

Gérard Blandin

Prix : 15,00 euros

Couverture Atelier Didier Thimonier

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Couverture Atelier Didier Thimonier Couverture Atelier Didier Thimonier
Gérard Blandin

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Document Outline
La Bourse en 110 exercices - 3e édition
Préface de la première édition
Avant-propos
Sommaire
Chapitre 1 - La capitalisation boursière
Chapitre 2 - Le PER ou rapport cours/bénéfice
Chapitre 3 - Dividende et rendement
Chapitre 4 - La rentabilité d'un portefeuille
Chapitre 5 - Les augmentations de capital
Chapitre 6 - Les offres publiques : OPA, OPE et OPR
Chapitre 7 - Holdings et sociétés de portefeuille
Chapitre 8 - Les obligations
Chapitre 9 - Les obligations convertibles
Chapitre 10 - Les bons de souscription d'actions
Chapitre 11 - Fiscalité des valeurs mobilières
Index

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