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Sommaire
1. INTRODUCTION ______________________________________________________ 1
2. DEFINITION DU PROFIT ECONOMIQUE ________________________________ 2
3. LA MESURE DU RENDEMENT DES CAPITAUX INVESTIS _________________ 4
4. LA MESURE DU COUT DES CAPITAUX INVESTIS ________________________ 8
5. CONCLUSION________________________________________________________ 11
1. INTRODUCTION
Il doit donc être clair que toutes les entreprises à un instant donné ne
peuvent pas être en situation de profit économique.
Par contre, une entreprise qui n’est pas, à certains moments de son
histoire en situation de profit économique, sera inévitablement condamnée à
disparaître.
Partant d’un constat intuitif qui est qu’une entreprise ne peut survivre
durablement que lorsque le rendement des capitaux est supérieur au coût de ceux-
ci, nous allons voir qu’apparaissent rapidement deux séries de difficultés :
o le numérateur car les flux de liquidités dégagés supposent que l’on utilise un
tableau de financement sur plusieurs exercices afin de lisser les
investissements,
o sur le dénominateur car le montant du capital investi ne peut être défini que
par l’observation des durées de vie économique des actifs employés. Les
actifs employés peuvent être estimés :
1
CCEF : Compagnie des Conseils et Experts Financiers
L’approche économique :
+ Dividendes versés
Ce qui revient à dire que le taux de rotation du capital est aussi important
que la marge sur chiffre d’affaires. Cette évidence a longtemps été oubliée dans les
systèmes de pilotage des entreprises. C’est certainement ici que se situe l’impact
pratique le plus significatif de la création de valeur sur la gestion des entreprises
depuis quelques années. La gestion par la valeur (Value Based Management pour
les anglo-saxons) revient à introduire à tous les niveaux de l’entreprise l’idée que la
performance se mesure non par la marge sur chiffre d’affaires mais par la marge sur
capital employé. Réduire celui-ci peut s’obtenir par de nombreux moyens :
puis calculer le coût moyen des ressources employées par l’entreprise à la fois
dettes financières et fonds propres.
L’estimation du coût des fonds propres a fait depuis quarante ans l’objet de
nombreuses recherches. Le modèle dominant est actuellement le Modèle d’Equilibre
des Actifs Financiers. Ce modèle fait l’objet de nombreuses critiques :
les unes portant sur l’instabilité des bêtas et leur difficulté d’évaluation pour des
firmes non cotées en bourse,
les autres portent sur la prime de risque. Ce que les chercheurs nomment
l’énigme de la prime de risque est la difficulté d’explication de son niveau élevé
tout au long du XXème siècle ainsi que sa baisse apparente depuis une vingtaine
d’années.
Il reste que, pour l’instant, les praticiens ne disposent pas d’autre modèle
reconnu pour évaluer le coût des fonds propres.
Après avoir rappelé que le coût des fonds propres dépend notamment du
niveau d’endettement, nous nous heurtons au problème du Coût Moyen du Capital.
Celui-ci est en apparence tout à fait élémentaire.
Exemple :
Dettes financières : 40
Supposons que les fonds propres ont un coût de 15 % (estimé par le MEDAF) et la
dette un coût net de 4 %.
(1) Modigliani et Miller : The cost of capital, corporation finance and the theory of
investment - American Economic Review – June 1958
Ceci n’est pas gênant pour une entreprise cotée où la valeur des actions est fixée
quotidiennement par le marché. Il en va autrement dans les sociétés non cotées où
l’analyste doit d’abord procéder à une évaluation des titres avant de calculer le
CMPC.
la part des coûts fixes dans la structure de coûts. Plus celle-ci est élevée, plus
une variation de chiffre d’affaires se verra amplifiée dans la variation des
résultats,
On voit bien ici que tous les facteurs évoqués n’ont rien de strictement
financier et portent sur des choix stratégiques. Réduire le niveau d’intégration d’une
entreprise abaisse plus certainement le coût du capital que toute technique
sophistiquée d’endettement. De même, localiser les actifs et les dettes dans des
entités non consolidées n’est qu’un artifice que la réalité économique dévoile tôt ou
tard. Créer de la valeur ne s’obtient que par des choix stratégiques et non par des
techniques financières.
5. CONCLUSION