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RAPPORT DE SYNTHESE
305-1192-12a
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Sommaire
SOMMAIRE........................................................................................................ 1
1 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
2 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
3 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Tableau 5 : La demande nouvelle liée aux projets d’aménagements (en Mm3) ........................ 17
Tableau 19 : zones humides, SIBE situés dan la zone d’action de l’ABHBC ................................ 57
Tableau 22: Plan de financement de la protection contre les inondations (MDh) .................... 65
4 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Figure 2 : Carte du réseau hydrographique et des principales nappes de la zone d’action ....... 13
5 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Synthèse du PDAIRE
Le potentiel global en eau des bassins du Bouregreg et de la Chaouia a été estimé à 927 Mm3
répartis entre les eaux de surface (852 Mm3) et les eaux souterraines (75 Mm3). Le potentiel en
eaux de surface est généré à 80% dans le bassin du Bouregreg qui occupe 50% des
20.470km² constituant la surface totale de la zone du PDAIRE.
La demande en eau d'irrigation pour la création de grands périmètres dans les zones côtières
ou dans la Chaouia est liée directement à la faisabilité des projets de réutilisation des eaux
usées des villes de Casablanca et de Rabat, et à la faisabilité du projet de transfert d'eau des
bassins du Nord. Cette demande est estimée à 345 Mm3 répartis entre 160 Mm3 à fournir par
la réutilisation et 185 Mm3 par le projet du transfert.
La possibilité de satisfaire ne serait-ce que la demande en eau potable à partir des ressources
propres du bassin du Bouregeg et de la Chaouia a été examinée à l'aide de simulations sur un
modèle de planification, avec la capacité augmentée du barrage SMBA à prés de 1 milliards de
m3, et en supposant que le transfert existant actuellement à partir du bassin de l'ouml Erbia
persisterait avec une capacité maximale de 120Mm3.
Cette simulation a clairement montré qu'avec une demande en eau de l'horizon 2030, si les
volumes des apports enregistrés sur les 20 ans entre 1982 et 2002 se répétaient, on
observerait des déficits de fourniture de l'eau potable sur 16 années qui atteindraient 70% lors
des années les plus sèches.
Ces déficits pourraient être légèrement atténués par la réalisation de deux grands barrages à
l'amont du SMBA (Tiddas et Boukhmiss), qui augmenteraient les fournitures en moyenne de 30
Mm3, mais ne suffiraient pas à combler l'énorme gap entre la demande et les fournitures.
6 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Il devient donc clair que des solutions non conventionnelles devraient être réalisées pour
satisfaire la demande en eau potable, et éventuellement améliorer les fournitures pour
l'irrigation.
Lors des différentes simulations effectuées dans le cadre de l'étude d'élaboration de ce Pdaire,
il a été démontré que la réalisation de ces solutions pourrait satisfaire d'une manière sécuritaire
la demande en eau potable et fournirait des volumes supplémentaires pour la réalisation de
périmètres d'irrigation importants dans la Chaouia.
- En agriculture :
7 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
En plus des projets déjà initiés : Benslimane, Settat, Berrechid et Bouznika, des autres sont en
cours d’études : Had Soualem et Deroua, Skhirat et Mediouna. L’objectif de réutilisation vise en
particulier les villes côtières qui présentent le plus grand potentiel. A l’horizon 2025, cet objectif
est fixé à:
Sous réserve d’un coût admissible des traitements rendant cette réutilisation possible.
Il s’agit de la réalisation des barrages de Sidi Amar (Khenifra), Sidi Omar (Khemisset),
Khanoussa (Khemisset) et Cherrat (Benslimane).
Pour Tiddas et Boukhemis (Khemisset), leur opportunité doit être validée par des études
spécifiques de protection contre les inondations de la vallée du Bouregreg et l’amélioration de la
souplesse de gestion de SMBA lors des crues.
L’aménagement concerne en priorité le bassin de l’Oued Malleh. Ce projet élaboré et piloté par
le HCEFLD est actuellement en cours de réalisation.
- Dépollution domestique : les centres prioritaires sont au nombre de 35, dont : Tiddas,
Rommani, Ben Ahmed (extension), Médiouna, Mâaziz et Sidi Allal Bahraoui,
8 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
• le bassin versant de l’oued Bouregreg (10 210 km²) qui est le plus important ;
• les bassins côtiers atlantiques entre les oueds Bou Regreg et Oum Er Rbia, dont. les
principaux sont ceux des oueds Yquem, Cherrat, Nfefikh et Mellah, et qui se jettent
dans l’océan atlantique entre Rabat et Casablanca (5 415 km²) ;
La zone d’étude comprend les deux capitales administrative et économique du Maroc. C’est
une zone qui connaît une importante dynamique urbaine et concentre la grande partie des
activités économiques. Outre les capitales Rabat et Casablanca, les principales agglomérations
sont : Salé, Témara, Ben Slimane, Settat, Berrechid et Mohammedia.
La population de la zone d’étude a été évaluée à environ 6.9 millions d’habitants (RGPH 2004),
dont 82% est concentrée au niveau des 2 régions : le Grand-Casablanca et Rabat-Salé-
Zemmour-Zaer. Les projections, effectuées dans le cadre du Pdaire, estiment que la population
atteindra 9 millions en 2020 et 10.2 millions en 2030.
9 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
10 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Le bassin Hydraulique du Bouregreg comprend l’oued Bouregreg et ses affluents ainsi que les oueds
côtiers notamment N’Fifikh, Malleh, Cherrat, Ykem, etc
La moyenne des apports totaux sur la période 1939-2009 s’est élevée à environ 850 hm3/an dont
675 hm3 pour le seul bassin du Bouregreg, le reste des apports provenant essentiellement des petits
bassins côtiers.
On notera en particulier la baisse sensible des apports observée depuis le fin des années 70 (la moyenne
sur la période 72-2005 étant de 25% inférieure à la moyenne de la période 39-2005) : ce phénomène est
tout à fait analogue et du même ordre de grandeur que celui du bassin voisin de l’Oum Er Rbia.
11 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Ces bilans sont effectués à partir des prélèvements estimés qui sont, dans le cas de nappes
surexploitées, inférieurs aux besoins actuels d’irrigation.
12 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
13 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les besoins en eau potable augmentent significativement de 2005 à 2030. Ils passent de
3
307 Mm³ à 602 Mm .
3
Tableau 4 : Evolution de la demande en eau AEPI globale (Mm /an)
La demande en eau urbaine a été estimée sur la base des hypothèses rappelées ci-dessous :
Quand à la demande en eau rurale, elle a été évaluée sur la base des hypothèses suivantes :
• Dotations :
Catégorie Dotations (l/hab/j)
Population branchée 50
Population non branchée 20
Population non desservie 10
Administrative 3
Industrielle 3
14 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
5 zones d'affectation des ressources en eau sont distinguées en fonction de l’origine de l’eau :
- la zone côtière de Salé-Rabat jusqu’à Mohammedia qui n’est alimentée que par le
barrage SMBA
- la zone du Grand Casablanca qui peut être alimentée à la fois par SMBA et par l’Oum
Er Rbia (Daourat ou Sidi Maachou)
- la zone de Settat et Berrechid qui n’est alimentée que par l’Oum er Rbia (Daourat)
- la petite zone qui sera desservie par le barrage de Tamesnat (El Gara et Ben Ahmed),
actuellement alimentée par les eaux souterraines
- enfin toute la zone intérieure du Bouregreg, alimentée à partir des ressources locales
(nappes, sources, barrages locaux….) et regroupant certains centres de Khemisset et
Khénifra.
L’affectation des demandes aux différentes ressources est donnée dans le tableau ci-dessous.
15 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
La demande en eau agricole en situation actuelle des périmètres de PMH (1 819 ha) est
3 3
calculée à partir d’une base de 8 000 m /ha, soit une demande actuelle de 14.5 Mm .
En 2 030, la superficie de PMH atteindra environ 9 144 ha (1 819 ha de PMH existante, 200 ha
d’extension du périmètre El Malleh et 7 125 ha par réalisation des nouveaux périmètres
3
alimentés par des barrages existants ou projetés). La demande en eau atteindra 73 Mm .
L’irrigation privée dans la zone d’étude est réalisée essentiellement à partir des eaux
souterraines (29 000 ha). Les nappes sollicitées sont la nappe de Berrechid, de la Chaouia
côtière et celle de Temara ainsi que les eaux souterraines dispersées en milieu discontinu. Les
autres irrigations privées (2 500 ha), prélèvent dans les eaux de surface.
La demande en eau agricole actuelle de l’irrigation privée, estimée sur la base d’un besoin de
3 3 3
6000 m /ha, est de 189 Mm repartie entre les eaux souterraines pour 174 Mm et les eaux
3
de surfaces pour 15 Mm . Pour l’horizon 2030, l’objectif est que les prélèvements ne
3
dépassent pas le potentiel mobilisable (75 Mm ) sur les 4 nappes principales, l’équilibre étant
obtenu par un basculement vers les eaux de surface.
16 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Demande future
Périmètres Source d’alimentation
(Trf +EU)
Total 345
(1) Hypothèse utilisée dans la suite de la présentation. Dans la pratique entre 150 et 300 hm3.
A l’horizon 2030, les prélèvements agricoles pourraient passer de 203.5 à 566 hm3/an, en
particulier, grâce à la réutilisation des eaux usées et au projet de transfert:
17 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
3- AUTRES DEMANDES
3.1Hydroélectricité
3.2Débits sanitaires
Compte tenu de la proximité du barrage SMBA de l’estuaire, aucune obligation de maintien d’un
débit sanitaire n’a été prise en compte. De la même façon, les petits oueds côtiers n’ayant
naturellement pas des écoulements permanents, aucun ne justifie la prise en compte d’un
quelconque débit sanitaire.
18 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les apports moyens sur le bassin sont évalués à 850 hm3/an en moyenne, dont 675 hm3 pour
le seul bassin du Bouregreg.
Apport Apports
Unité (1939-2005) (1972-2005)
Bouregreg 674 498
C Atlantique 155 139
Chaouia 23 24
Total 852 662
Concernant les ressources en eaux souterraines, les volumes exploitables au niveau des
grandes nappes du bassin sont évalués à 75 Mm3.
Ces ressources sont à comparer à la demande dont l’évolution est présentée dans le tableau
suivant.
- La demande liée aux eaux souterraines : elle doit être réduite de 30 Mm3/an pour assurer
l’équilibre des nappes
19 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
- Les demandes nouvelles : elles sont liées à la réalisation des aménagements de REU et du
transfert Nord-Sud.
Pour la demande d’AEPI, il est important de noter qu’actuellement, 96% est liée aux systèmes
de SMBA (75%) et Massira (25%). Pour pouvoir suivre l’évolution de cette demande, le recours
à des projets comme le transfert et/ou le dessalement de l’eau de mer s’impose. Les
paragraphes, qui suivent, présentent l’horizon de saturation du système actuel et le déficit
attendu en 2030 si aucun aménagement n’est réalisé.
400,00
350,00
Fournitures en hm3/an
300,00
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
20 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
On notera qu’il s’agit là d’une approche théorique (en régime de prélèvement permanent, celui
de l’horizon 2017) qui est, en outre, très pénalisante pour le Bouregreg car le prélèvement
moyen sur l’Oum er Rbia est inférieur à 120 hm3. Une autre approche, acceptant un
prélèvement moyen de 120 hm3 et donc un prélèvement maximal sur l’OeR de l’ordre de 130-
140 hm3, aurait fait disparaître ces déficits. Elle ne tient de plus pas compte de l’état actuel de
remplissage du barrage SMBA, très favorable. Cette approche n’est pas appropriée pour
évaluer la date au plus tard de mise en service des aménagements.
Suite aux années pluvieuses de 2009 et 2010, l’état de remplissage du barrage se trouve dans
une situation favorable et mérite d’être prise en compte dans la planification des aménagements
à court et moyen terme. Il faut également tenir compte de l’évolution des prélèvements entre
2010 et l’horizon de saturation pour déterminer la date au plus tard de mise en service des
aménagements.
- Scénario pessimiste, basé sur les apports minimums observés sur x années
successives. L’horizon de saturation serait alors 2018 (les apports minimaux
observés sur 7 ans sont de 222 Mm3/an) ;
- Scénario moins pessimiste, basé sur les apports quinquennaux secs observés.
L’horizon de saturation serait alors 2020 (les apports quinquennaux secs observés
sur 10 ans sont de 418 Mm3/an) ;
21 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
22 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
3- BILAN 2030
Pour évaluer le déficit attendu en 2030 si aucun aménagement n’est réalisé, une simulation a
été effectuée en tenant compte de la demande de cet horizon (sans les aménagements :
transfert et dessalement). De plus, les prélèvements sur l’Oum Er Rbia ont été limités à
120 Mm3/an.
500,00
Fournitures en hm3/an
400,00
300,00
200,00
100,00
0,00
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
47
109
OER
SMBA
Déficit
428
23 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Sur les apports de SMBA, il est important de noter deux séquences sèches :
24 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
- Actions environnementales :
Préservation des nappes
Dépollution des eaux usées domestiques et industrielles
Lutte contre l'érosion des bassins versants
1.1.1En agriculture
Actuellement, le système d’irrigation dominant est le gravitaire. Il occupe environ 100% dans la
PMH et 81 % dans l’irrigation privée.
D’autres parts, les projets de reconversion à l’irrigation localisée, qui concerneront, à terme,
68% de la superficie d’IP (soit 21 500ha), permettront un gain important en termes d’efficience
de l’irrigation.
Ces projets sont, à cours terme, un moyen pour limiter les prélèvements dans la nappe. En
effet, à intensification égale et avec l’hypothèse d’un gain de 25 % d’efficience, ils permettront
une diminution de ces prélèvements d’environ 22 Mm3/an.
25 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
L’échéancier proposé est présenté ci-dessous. Il a été établi sur la base de la cadence prévue
dans le PNEII entre 2008 et 2022. Cette cadence a été prolongée jusqu’à 2 030.
Dans la majorité des centres urbains, les rendements des systèmes de production d’AEPI sont
en général supérieurs à 70 % ; ils sont de l’ordre de 96% au niveau de l’adduction et 72% au
niveau de la distribution.
Les objectifs de rendements retenus dans l’évaluation de la demande urbaine sont :
o Un rendement de 80% à la distribution (échéance maximale 2020)
o Un rendement de 95% au minimum, à la production (échéance maximale 2015). Les
rendements qui dépassent ce score seront maintenus.
L’amélioration des rendements, à ces niveaux, permet une diminution de la demande de 2030
de 50 Mm3 (environ 10%).
Les principales mesures pour améliorer l’efficience technique de la distribution de l’eau sont ;
Tenant compte des ressources propres limitées du bassin, qui ne permettent pas de satisfaire
la demande comme il a été démontré précédemment dans ce rapport, le recours aux projets
tels que le dessalement de l’eau de mer ou le transfert d’eau à partir des bassins extérieur
s’imposent.
La Stratégie Nationale de l'Eau a prévu le recours à la fois au transfert d'eau à partir des
bassins du Nord et au dessalement d'eau de mer qui viendrait compenser le déficit des apports
qui pourrait être engendré par l'aggravation des changements climatiques.
Les projets de transfert et de dessalement font l’objet d’études spécifiques à l’échelle nationale
qui ne sont pas encore achevées. Les décisions sur les modalités de réalisation et de
fonctionnement ne sont pas encore figées. Nous présenterons pour les différentes options
possibles les impacts sur les fournitures au niveau du bassin.
26 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
27 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Pour les trois bassins déficitaires que constitue le Bouregreg, l’Oum Er Rbia et le Tensift, les
missions antérieures ont permis de démontrer que la solution « Transfert » pourrait, malgré les
augmentations prévues de la demande en eau potable à l’horizon 2030, garantir que ces
augmentations ne se feraient pas au détriment de l’agriculture et même de permettre une
amélioration des fournitures agricoles.
Il est prévu de réaliser le projet de transfert en 2 phases nécessitant chacune 5 ans de travaux.
Les montants des 2 phases sont respectivement de 14.7 et 13.9 milliards de dirhams hors
taxes.
2.2 Le dessalement
Les simulations ont montré que de telles installations venant s’ajouter au projet de transfert et
desservant les mêmes zones géographiques ne se justifient que par les changements
climatiques à l'état actuel des prévisions de ces changements.
Les barrages existants ont été pris en compte avec les caractéristiques présentées dans les
paragraphes suivants.
Grands barrages
28 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
- Le barrage Sidi Mohammed Ben Abdallah, mis en service en 1974 et surélevé en 2005, a
aujourd’hui une capacité de stockage de 974 Mm3 pour un volume utile de 875 Mm3. Le taux
d'envasement moyen est estimé à 2.8 Mm3/an.
- Le lac de plaisance sur l’oued El Malleh qui a une capacité de 35 Mm3 à la RN (110 Mm3
au niveau du PHE). Il a pour objectif principal : la protection de la ville de Mohammedia contre
les inondations.
Volume
Apport Volume
Nom barrage Oued Province (Mm3) RN (Mm3) But
Rouidat Rouidat Skhirate 6 2.9 PCI, Irr
Aïn Koreima Akreuch Rabat - Salé 5.7 1.3 Irr, Chep
Oued Hessar Oued Hessar Mohammedia 2.5 2 PCI, Irr
Temara -
Aïn Kwachia Khellata 17 10.5 Irr
Skhirat
El Himmer El Himmer Settat 8 14 PCI, Alim nappe
Mazer Mazer Settat 3 13 PCI, Alim nappe
Tamedrost Tamedrost Settat 3,4 0,7 PCI, Alim nappe
Tamedrost et Settat
Koudiat El Garn son affluent 2 33 PCI, Alim nappe
gauche
Barrages collinaires
Le volume de stockage de l’ensemble des barrages collinaires (une petite dizaine de barrages)
3
réalisés au niveau de la zone d’action de l’Agence est de l’ordre de 5 Mm .
29 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Deux retenues structurantes ont été envisagées dans les études de scénarios, toutes les 2
situées à l’amont de la retenue SMBA. Il s’agit des retenues de Tiddas et Boukhmis envisagées
pour des volumes respectifs de 285 et 200 hm3. Avec SMBA surélevé et le projet de transfert,
l’amélioration des fournitures permise par ces 2 retenues est marginale (inférieure à 20 hm3/an
en moyenne). Sans le transfert, la contribution de ces deux barrages augmente légèrement
pour atteindre 30 Mm3/an, mais sans impact significatif sur la satisfaction de la demande en
eau potable. Il n’est par conséquent pas justifié de réaliser ces retenues juste pour améliorer la
mobilisation des ressources en eau du bassin. Par contre, ils peuvent jouer un rôle important
dans la gestion des risques de pollution accidentelle des eaux de SMBA et aussi dans la
gestion des crues du bassin : possibilité d’augmenter le creux dans SMBA, plus de souplesse
dans sa gestion, etc. Des études spécifiques doivent être réalisées pour analyser ce rôle et
optimiser leur dimensionnement. Le volume régularisé par ces deux ouvrages peut être affecté
pour la création d'un périmètre irrigué à l'aval. Cette option n'aura pas d'impact, en cas de
réalisation du grand projet du transfert d’eau du nord vers le sud.
Volume Volume
Nom barrage Oued Province Apport RN But Coût MDh
3
(Mm3) (Mm )
Cherrat Cherrat Ben Slimane 15.4 7 Irr 70
Les fournitures d'eau escomptées à partir de ces barrages seront développées plus loin dans
ce rapport (voir §2.6- Résultats escomptés sur les fournitures d’eau).
Il est important de noter que les demandes liées aux barrages Sidi Amar et Sidi Omar
3 3
(8 Mm /an pour chaque barrage), en plus de celle d’AEPI (moins de 3 Mm /an) ne justifient pas
les tailles proposées pour ces barrages ; Ces tailles devront être revues à la baisse lors des
études détaillées de ces barrages.
30 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
31 mars 2012
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
L’objectif de réutilisation vise en particulier les villes côtières qui présentent le plus grand
potentiel. A l’horizon 2025, cet objectif est fixé à:
• 110 hm3/an pour l’irrigation, de la Chaouïa Côtière, à partir des eaux traitées du Grand
Casablanca et de Mohammedia
• et 50 hm3/an pour l’irrigation, de la zone Côtière du Sud de Rabat, à partir des eaux
traitées de Salé-Rabat-Temara,
Le montant des travaux à réaliser, pour le supplément de traitement, est approximativement le
suivant ;
- Casablanca Nord : 2,5 milliards de dh
- Casablanca Sud : 2,5 milliards de dh
- Rabat-Salé-Temara : 1 milliards de dh
A ces coûts viendraient s'ajouter les coûts d’adduction vers les lieux de réutilisation. Compte
tenu du fait que les effluents collectés sur le secteur de Casablanca Nord contiennent beaucoup
d’effluents industriels impropres à la réutilisation, il est urgent de lancer au plus tôt les études de
faisabilité correspondantes qui porteront à la fois sur la définition des traitements
complémentaires nécessaires en fonction des réutilisations envisagées mais surtout sur la
recherche d’utilisateurs potentiels, leur localisation, leurs exigences en matière de qualité et la
détermination du prix auquel ils accepteraient de payer l’eau.
Au niveau des autres villes de la zone d’action de l’ABHBC, des projets ont déjà été initiés :
Benslimane, Settat et Berrechid, d’autres sont en cours d’études : Had Soualem, Deroua, Rabat
(20 Mm3 pour l’arrosage des espaces verts, du golf, du zoo et le nettoyage et lavage des
voies), Médiouna …etc.
NOVEC 32
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Le planning de réalisation des ouvrages, des actions d’économie d’eau, des aménagements de
bassins versants proposé et des opérations de réutilisation des eaux usées est donné par le
tableau suivant :
Durée de Investis
Nom de l'aménagement réalisation MDh 2010-2014 2015-2019 2020-2024 2025-2029
Ouvrages structurants
Les résultats des simulations qui sont les fournitures d'eau sont regroupées selon des
ensembles géographiques pour les eaux superficielles :
• « Côtier » pour les bassins côtiers amont transfert : Khannoussa, Sidi Amar, Sidi Omar
et Tamesna,
NOVEC 33
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les graphiques suivants illustrent les résultats des simulations des horizons 2010 et 2030.
2.6.1.1Situation actuelle
AEP
Fournitures annuelles
300,00
250,00
Fournitures en hm3/an
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
Les besoins AEPi alimentés à partir SMBA / Oum Er Rbia sont toujours satisfaits. Le
prélèvement sur l’Oum Er Rbia est de 90 hm3/an en moyenne.
Irrigation
Fournitures annuelles
Bouregreg Côtier EU Bouregreg
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
A nnées
NOVEC 34
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
2.6.1.2Situation 2030
AEP
Fournitures annuelles
250,00
Fournitures en hm3/an
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
Les besoins AEPi sont satisfaits sans aucune défaillance. L’optimisation des fournitures, en
dehors des 250 Mm3/an du dessalement, donne les résultats suivants:
3
• Les fournitures moyennes à partir de SMBA sont de 252 Mm /an
3
• Les fournitures moyennes à partir de Massira sont de 82 Mm /an
3
• Les fournitures moyennes à partir de Tamesna sont de 3 Mm /an
Dans cette option, le dessalement n’est pas suffisant et le recours aux eaux de transfert pour
l’alimentation de l’AEPI s’impose notamment pour compenser les prélèvements sur El Massira,
et en particulier aux cours des séquences sèches que connaît le bassin : 80 à 85 avec
54 Mm3/an en moyenne et 90 à 95 avec 70 Mm3/an en moyenne (Ces valeurs ont été estimés
sur la base du déficit constaté avec la simulation d’un scénario 2030, basé sur l’aménagement
du dessalement sans le transfert).
NOVEC 35
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Irrigation
Fournitures annuelles
Bouregreg Côtier EU Bouregreg
250,00
200,00
Fournitures en Mm3/an
150,00
100,00
50,00
0,00
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
3
Les fournitures d’irrigation à partir des eaux superficielles atteignent 205 hm /an sur le
3 3
« Bouregreg », 35 hm /an sur le « Côtier » et 160 hm /an sur l’ensemble « EU Bouregreg ».
Le graphe suivant montre les chroniques de fournitures à partir des moyens barrages
alimentant les périmètres de PMH.
7
Fournitures en Mm3/an
0
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
NOVEC 36
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
10
Fournitures en Mm3/an
0
1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
Les paragraphes qui suivent montrent comment dans le cas d’une gestion intégré du transfert et
du dessalement, pourrait se faire le recours au dessalement, avec une quantification de son
fonctionnement.
Les résultats sont présentés dans le tableau qui suit à travers les transferts nets et les
dessalements. Les transferts nets sont le bilan des transferts entrants et de transferts sortants.
NOVEC 37
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les simulations ont également été faites avec une série de 58 années supposées être
représentatives des conditions climatiques en 2050. Les apports dans cette série ont été
diminués de façon à reproduire les changements climatiques tels que
L’analyse des résultats montre, qu’avec le changement climatique, les transferts depuis le Nord
ont tendance à augmenter, de même que le dessalement bien sûr. Les résultats sont encore
plus probants si l’analyse se fait sur la période sèche, représentée par les années 1 983-2002.
A l’horizon 2030, le fonctionnement moyen de l’usine de dessalement (capacité de 250 hm3/an)
est sur la période sèche représentée par les 20 dernières années de 194 hm3 : l’usine
fonctionne quasiment à plein régime 17 années sur 20 ; elle est en revanche à l’arrêt les 3
années restantes.
- Les volumes moyens dessalés selon les simulations avec la série officielle : la moyenne sur
la série 1945 à 2002 (SO 45-02) et la moyenne sur la série 1983 à 2002 (SO 83-02)
- Les volumes moyens dessalés selon les simulations avec la série 2050 : la moyenne sur la
série 1945 à 2002 (S2050 45-02) et la moyenne sur la série 1983 à 2002 (S2050 83-02)
SO 45-02
Les volumes moyens dessalés SO 83-02
S2050 45-02
250 S2050 83-02
200
Volume
150
100
50
0
2017 2022 2027 2030
Horizon
NOVEC 38
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
AEP
Fournitures annuelles
350,00
300,00
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
-50,001940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Années
Les besoins AEPi sont satisfaits sans aucune défaillance. L’optimisation des fournitures
donne les résultats suivants:
3
• Les fournitures moyennes à partir de SMBA (y/c transfert) sont de 451 Mm /an
• Les fournitures moyennes à partir de Massira (sachant qu'un Volume équivalent est
3
restitué par le transfert) sont de 107 Mm /an
3
• Les fournitures moyennes à partir de Tamesna sont de 3 Mm /an
• Du fait de l’augmentation des besoins, les usines de dessalement sont un peu plus
sollicitées en cas d’option dessalement d’appoint (7 années de fonctionnement sur 58
3
pour un volume moyen produit de 26 hm ).
Irrigation
Les fournitures d’eau d’irrigation sont les mêmes que pour l’option 1.
2.6.3Synthèse
2.6.3.1 AEPi
NOVEC 39
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Dans les deux options analysées, la fréquence de défaillance AEP (il s’agit du nombre de fois
où l’on n’a pas pu fournir la dotation annuelle prévue) est nulle.
2.6.3.2Irrigation
• les fournitures sur le Bouregreg augmentent avec la mise en service des 2 tranches du
transfert. Mais, à partir de 2022, ces fournitures moyennes n’évoluent plus.
• le déficit global maximal : sur les bassins côtiers, les déficits maximaux sont de l’ordre
de 30% des volumes moyens fournis.
• la fréquence de défaillance IRR: il s’agit du nombre de fois où l’on n’a pas pu fournir la
dotation minimale annuelle (Dmin). Dans le cas de l’irrigation dite Bouregreg, cette
fréquence de défaillance devient nulle dès lors que le transfert est en service (horizon
2017), le transfert résolvant au passage les problèmes de l’Yquem et du N’Fifikh. Elle
est en revanche nulle pour les parties de bassin non dominées par le transfert, dite
Côtier.
• la fréquence du déficit Irrigation: il s’agit du nombre de fois où l’on n’a pas pu fournir la
dotation maximale. Cette fréquence est voisine d’une année sur 10 sur la partie
dominée par le transfert mais elle est de 20% sur les parties non dominées, confirmant
la garantie à 80 % des dotations.
NOVEC 40
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Le tableau ci après présente les fournitures moyennes, en eau d’irrigation, par unité de
prélèvements.
Avec la série 2050, avant mise en service du transfert, les risques de défaillances AEPi
atteignent 16% en 2012 ; par la suite, sans être nul, ils reviennent à des valeurs admissibles (2
ou 3%). Quant aux fournitures moyennes d’irrigation, elles baissent très légèrement. Par contre
les risques de défaillance par rapport à Dmin atteignent quasiment 10% à l’horizon 2030
(malgré l’unité de dessalement qui a permis de réduire les prélèvements de l’AEPi sur les eaux
superficielles).
NOVEC 41
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les simulations de ces deux options montrent que les fournitures d’irrigation au niveau du
Bouregreg et au niveau l’Oum Er Rbia n’augmentent pas avec le fonctionnement à pleine
capacité du dessalement.
Le choix entre les options : dessalement de base ou dessalement d’appoint doit tenir compte
d’autres paramètres, notamment :
…etc.
Une étude spécifique intégrant ces volets doit être faite pour statuer sur l’option à retenir.
3
• La réalisation d’unité(s) de dessalement d’une capacité de 250 Mm /an pour l’eau
potable nécessitera à l’horizon 2030 un appoint indirect par le transfert pour combler le
déficit;
NOVEC 42
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Au vu de tous ces éléments, il convient de conclure que la demande en eau potable du bassin
du Bouregreg et de la Chaouia sera satisfaite au même niveau dans le cas des deux options
analysées précédemment, avec des fournitures pour l’irrigation qui restent elles aussi
inchangées.
2.7Analyse Coût-Avantage
ème
- dans un 2 temps, la rentabilité des aménagements spécifiques du Bouregreg, par
rapport à un scénario de base (la stratégie nationale), est évaluée.
- de prix économiques des investissements déduits des prix dits financiers par application
des coefficients de conversion ;
- d’hypothèses sur la durée de vie des investissements et sur le coût de leur frais fixe
d’entretien.
NOVEC 43
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Il s’agit essentiellement des projets de petits et moyens barrages situés sur les bassins côtiers
atlantiques (Cherrat sur l’Oued du même nom et Aïn Ksob sur l’oued N’Fifikh) et barrages sur
les affluents du Bouregreg : Khanoussa, Sidi Amar et Sidi Omar.
Sur la base d’une fourniture exclusive à l’irrigation de 23.8 hm3, le taux de rentabilité interne
varie en fonction de la valorisation de la façon suivante :
- si la valorisation est de 2dh/m3, alors le TRI est de 7%
- si la valorisation est de 3dh/m3, alors le TRI est de 10%
- si la valorisation est de 4dh/m3, alors le TRI est de 13%.
Même si l’eau est utilisée pour arroser des céréales, le taux de rentabilité de ces petits projets
est bon.
NOVEC 44
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Dans cette partie sont traités les impacts des barrages projetés dans le cadre du présent
PDAIRE. En premier lieu, les effets positifs attendus du plan comprennent l'amélioration et la
garantie de la desserte en eau potable, l'amélioration de l'agriculture irriguée par une meilleure
satisfaction des besoins en eau sur les superficies existantes et dans la mesure du possible une
extension des surfaces irriguées.
Néanmoins, la mise en place du Plan pourrait avoir également des effets négatifs pouvant
résulter des impacts mal connus ou mal contrôlés de certains aménagements ou d'une
mauvaise gestion des nouvelles ressources en eau mobilisées par ces aménagements.
Cependant, toute action de mobilisation de l'eau dans ce bassin, perturbe l'équilibre existant,
aussi bien sur le plan social que dans le domaine de l'environnement.
2.8.1Impacts positifs
La réalisation des barrages permettra entre autres l’amélioration locale des rendements de
l'agriculture irriguée, le renforcement local des besoins en eau potable et la protection contre les
inondations :
L'impact positif est indéniable, mais il est difficile de traduire ces chiffres en termes
d'accroissement des revenus ou de création d'emplois.
b. La reconstitution des lacs artificiels permettant la création des masses d’eau attractives de
l’avifaune.
c. La protection contre les crues, par les barrages retenus dans le Plan et par les opérations de
protection de berges.
2.8.2Impacts négatifs
NOVEC 45
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Cherrat Investigations Impact nul (pas Perte de 4 ha de La retenue du barrage Impact négatif faible
préliminaires d’habitation) terres bours est parcourue par 3
lignes électriques
Sidi Amar Investigations Inondation de Perte de 4 ha de Impact nul Impact négatif faible
préliminaires 5 habitations terres bours
2.9Plan de financement
NOVEC 46
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
2.9.2Programme de la reconversion
Tous les projets d’investissement dans l’économie d’eau en irrigation puiseront dans le PNEEI
et s’inscriront dans son cadre.
Il s’agit ici d’un programme d’investissement à long terme. Les sources de financement que
l’Etat pourrait envisager dépendront des opportunités qui se présenteront avec les bailleurs de
fonds (BM, BIRD, BAD, BEI, FADES, coopérations internationales bilatérales et multilatérales,
etc).
NOVEC 47
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
3- ACTIONS ENVIRONNEMENTALES
Sur la période 2015-2020, les mesures prises commencent à faire leur effet : les opérations de
ère
réutilisation des eaux usées et de la mise en service de la 1 tranche du transfert permettent
de réduire les prélèvements aux environs de 160 hm3.
A partir de 2020, l’objectif pour chaque nappe et d’atteindre une situation d’équilibre, ce qui
signifie que les prélèvements moyens d’irrigation sont ramenés à 146 hm3 (y compris les
prélèvements sur les sources).
NOVEC 48
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
L’analyse de la qualité des ressources en eau de surface, faite dans les missions précédentes,
fait ressortir qu’elle est globalement bonne, à l’exception de certains points situés en aval de
rejets urbains en période d’étiage, en particulier: Tiddas, Rommani et Médiouna. De plus, les
rejets des villes de Berrechid (zones industrielles), de Nouacer et de Médiouna sont situés dans
une zone où la nappe de Berrechid est vulnérable.
D’autre part, les populations non branchées des villes côtières rejettent les eaux usées dans
des puits perdus ou en surface sur le sol, affectant la qualité des eaux souterraines des nappes
locales : nappe de Témara, nappe de Sehoul et nappe de la Chaouia côtière.
Il est important de signaler que 90% des eaux usées produites par les populations branchées
dans la zone d’action de l’Agence sont rejetés en mer. Les impacts potentiels de ces rejets sont
le dégagement des odeurs, destruction de la faune et de la flore aquatique du littoral, impact
négatif sur la santé et l’hygiène des riverains des rejets, impact négatif sur l’esthétique et sur le
tourisme.
Les objectifs de qualité des ressources en eau au niveau de la zone d’étude visent :
• A rétablir la qualité des ressources en eau là où elles sont déjà dégradées par la
pollution rejetée ;
NOVEC 49
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les simulations faites de la qualité des eaux du bassin du Bouregreg ont permis d’apprécier
l’impact de la pollution à l’horizon 2030. Il en ressort que s’il n’y a pas d’action d’épuration des
rejets, certains tronçons de cours d’eau du Bouregreg connaîtront une qualité mauvaise à
l’horizon 2030 et particulièrement pendant les années sèches.
Le maintien de l’état de qualité des ressources en eau à son niveau actuel, nécessite la
réduction de 50% de la pollution, alors que l’amélioration et le maintien durable de la qualité des
ressources en eau à un niveau satisfaisant, nécessitent de prendre des mesures urgentes et
plus consistantes qui sont d’ordre réglementaire, technique et financière. Ces mesures
concernent :
La mise en œuvre du plan d’action nécessite la conjugaison des efforts en vue de mobiliser les
financements nécessaires, et ce à travers la participation de l’Etat, des Collectivités Locales,
des usagers et des Agences de Bassins. En plus, sa réalisation est tributaire de certains
préalables à savoir la réhabilitation et l’extension des réseaux d’assainissement. A cet effet,
plusieurs programmes d’assainissement et d’épuration des eaux usées ont été élaborés par
différents organismes et départements. Les plus importants sont ceux élaborés au niveau
National par l’ONEP (3 phases) et par le Ministère de l’Intérieur et du SEEE (2 phases).
Les projets de dépollution suivi ou/et cofinancé par l’Agence de Bassin dans sa zone d’action
concernent 13 Projets dont 9 sont déjà réalisés ou en cours de réalisation et 2 seront mis en
service avant 2012. Le coût global de réalisation dépassera les 200 Million de Dhs pour lequel
l’Agence aura participé avec un montant de 10 Million de Dhs. La population concernée est de
l’ordre de 450 000 habitants. Les projets sont gérés à hauteur de 7 par l’ONEP, 4 par la
RAADEC, 1 par la Lydec et 1 par la REDAL.
De plus, en 2010, l’Agence a lancé un marché qui a pour objet la réalisation de l’étude
d’Assainissement Liquide des eaux usées en milieu rural dans la zone d’action de l’Agence du
Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia. L’élaboration d’une telle étude constitue
une première étape. Il s’agit de délimiter les zones d’assainissement collectif et les zones
d’assainissement non collectif pour chaque commune et de définir pour chaque zone identifiée
les solutions techniques les mieux adaptées à la gestion des eaux usées d’origine domestique.
NOVEC 50
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Même si leur financement est du domaine privé, il ne faut pas oublier les principales actions de
dépollution en cours de réalisation sur la zone d’action de l’ABHBC et qui sont menées par :
Le montant des travaux restant à réaliser par les concessionnaires se chiffre en milliards de
dirhams, non compris le traitement des eaux usées à des fins de réutilisation.
NOVEC 51
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Ag
SALE en
ce
RABAT Sehoul
Sehoul Nappe du Sehoul
Sidi Allal Bahraoui
du
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: Zones industrielles
Figure 5 : Carte de situation des zones industrielles
Les zones industrielles les plus importants dans le bassin du Bouregreg et de la Chaouia et leur
milieu récepteur sont donnés ci-après :
NOVEC 52
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
• L’exigence de réaliser des installations et des systèmes d’épuration est intégrée dans
les projets dès leur conception.
Pour la a mise à niveau des unités industrielles et la prise en considération des aspects
environnementaux dans les projets, les actions suivantes doivent être entreprises:
Actions curatives : Traitement des effluents (pollution organique et toxique et qui présente
un impact majeur sur les ressources en eau)
Actions incitatives : participation financière au traitement des effluents (taux de 20%, qui
peut être revu à la hausse ou à la baisse selon les budgets de l’Agence et l’impact du projet
de dépollution sur les ressources en eau).
Le programme d’action de l’Agence vise à inciter les industriels existants à réaliser les projets
de dépollution. Dans un premier temps on va admettre :
NOVEC 53
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
une participation moyenne de l’Agence 1 MDh TTC, par projet de dépollution estimé sur
la base de l’expérience de l’Agence lors de sa participation dans des projets similaires
et suite à l’examen des études techniques de dépollution ;
orienter les actions de dépollutions vers les zones industrielles déjà identifiées ;
participer occasionnellement dans des projets hors zones industrielles (isolés) qui
présentent un intérêt local ou un caractère social ;
Montant de
Objectif et horizon de dépollution en terme de
Projet Nombre d’unité participation de
débit ou de charge polluante
l’agence (MDh)
Z.I. de Berrechid 14 14 80% à l’horizon 2012 95 % à l’horizon 2020
Z.I. de Settat 8 8 75% à l’horizon 2013 95 % à l’horizon 2020
Z.I. de Sahel 8 8 50% à l’horizon 2014 95 % à l’horizon 2020
Z.I. d’Ain Atig 4 4 50% à l’horizon 2014 95 % à l’horizon 2020
Z.I. isolés 20 20 70 % à l’horizon 2020
5% du montant
communication 2.7 En continue jusqu’à l’horizon 2020
global
Total 44 56.7 80% à l’horizon 2020
Au titre de ce Programme, 350 villes et centres urbains seront dotés de décharges contrôlées,
300 décharges non contrôlées seront réhabilitées et 300 communes bénéficieront de
l’amélioration des services de collecte et de nettoiement à travers la délégation de la gestion de
ces services à des opérateurs professionnels. Le coût du PNDM est estimé à 37 Mrds de DH
sur 15 ans.
Ce programme est déjà déclenché, dans les limites de l’Agence du bassin, par la réalisation des
activités en termes d’étude et de projets nouveaux de décharge ou de réhabilitation des
anciennes décharges.
NOVEC 54
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
3.2.6.1Dispositions réglementaires
• des dispositions générales sur la lutte contre la pollution de l’eau prévues dans le
chapitre VI de la loi 10-95 sur l'eau.
• Des zones de protection à établir autour des captages d'alimentation publique, prévus
dans le chapitre VII relatif aux eaux à usage alimentaire.
Cette pollution constitue une menace essentiellement pour les ressources en eau souterraines
vulnérables, notamment la nappe de Berrechid.
Les actions à mener pour lutter contre ce type de pollution de nature diffuse sont à caractère
préventif et devront être conduites en étroite collaboration avec les services du Ministère de
l'Agriculture. Ils concernent l'amélioration des pratiques culturales des agriculteurs, tel que :
Utilisation de dispositifs appropriés pour le stockage du fumier dans les aires des
nappes vulnérables ;
NOVEC 55
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Dans les zones de protection immédiate des champs captant, il conviendrait d’utiliser
des inhibiteurs de nitrification qui permettent d’éviter la conversion de l’ammonium en
nitrates ;
La pollution accidentelle constitue également une menace pour la qualité des ressources en
eau, notamment de surface. Une attention particulière doit être accordée à la menace par la
pollution accidentelle visant une meilleure organisation des acteurs concernés au niveau
régional et local pour préparer un plan d’intervention coordonné.
Le but de cette organisation est la mise en place des procédures d’intervention coordonnées
visant surtout l’amélioration de la capacité à intervenir rapidement et efficacement, en cas de
pollution accidentelle, notamment en cas de déversement de substances toxiques dans le
réseau hydrographique, notamment à proximité des retenues des barrages.
Ce plan doit être établi, en priorité, pour le bassin versant du bassin du barrage SMBA, vu le
rôle qu’il joue dans l’alimentation en AEP de la zone côtière.
Au niveau du bassin de Bouregreg Chaouia les zones humides ainsi que l’ensemble des sites
d’intérêts biologiques et écologiques (SIBE) inventoriés sont récapitulées dans le tableau ci-
dessous.
NOVEC 56
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Le Maroc a élaboré une étude nationale sur les aires protégées entre 1992 et 1996. Cette étude
trace les grandes lignes de la stratégie nationale en matière de gestion des aires protégées y
compris les zones humides qui font partie des parcs nationaux ou qui sont classées Sites
d'intérêt Biologique et Ecologique.
Pour faire suite à cette stratégie, un plan d’action doit être établi à l’échelle de la zone de
l’ABHBC. Il aura pour objectif :
- développer des outils robustes pour une gestion gagnant-gagnant des zones humides
NOVEC 57
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
NOVEC 58
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
La priorité doit être donnée à Dayet Roumi, où l’étude de délimitation du périmètre d’interdiction
des prélèvements, doit être lancée en urgence pour la sauvegarde de ce plan d’eau.
Le programme qui est conçu et piloté par le Haut Commissariat aux Eaux et Forets et à la Lutte
contre la Désertification comprend les actions suivantes :
- Zone priorité 1 (aménagement à prévoir à court terme) : il s’agit des sous bassins versants
des oueds de Bas Bouregreg, de Moyen Bouregreg, de Tabahhart et une partie du sous
bassin versant de l’oued Ksikssou. Cette zone contribue à près de 90% de l’envasement de
SMBA.
Afin de subvenir aux besoins en financement de cet important programme, une rationalisation
des mécanismes de financement disponibles (tarification et emprunts) est préconisée, ainsi que
la contribution de l’Etat, selon le processus suivant :
Le budget général de l’Etat.
NOVEC 59
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en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Seule la participation de l’agence a pu être évaluée. Le montant à mobiliser est de 56.7 MDh
pendant la phase 2010 – 2020.
Le reste doit être supporté par les industriels eux même, avec des possibilités de ponctuelles du
FODEP à hauteur de 40 % pour les projets à très haut impact négatif sur l’environnement.
Le plan de financement suivrait la répartition retenue par National des Déchets Ménagers et
assimilés (PNDM).
Il est à rappeler que la Banque Mondiale a contribué, dans le programme national, par un
premier Prêt de Politique de Développement du secteur des déchets solides avec un montant
de 100 Millions d’Euros.
NOVEC 60
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Dans le cadre du Plan Directeur de Protection contre les inondations, un diagnostic du cadre
institutionnel qui régit cette problématique a été établi. Nous rappelons ci-après ses principales
conclusions.
Les acteurs actuellement impliqués par la loi sont au nombre de trois ; il s’agit d’institution dont
la compétence en matière de prévention contre les inondations est explicitée par la loi :
• L'Agence de Bassin qui est chargée, par la loi sur l'eau de 1995, de proposer et
d'exécuter les mesures adéquates pour prévenir les risques d'inondation.
• Les collectivités locales qui, selon la loi sur l'eau, bénéficient du concours de l'agence
de bassin lorsqu'elles entreprennent la réalisation des infrastructures nécessaires à la
protection contre les inondations.
D’autres administrations, qui ne sont pas citées dans la loi de 95, jouent un rôle important dans
la protection contre les inondations :
• L’agence urbaine,
• La météorologie nationale,
La protection et la lutte contre les inondations revêtent un intérêt particulier et une grande
importance dans le bassin, le rôle de l’ABH serait essentiellement d’apporter l’appui technique
et de sensibiliser les différents intervenants sur les risques d’inondations et les impératifs de
protection et lutte contre ces inondations. Son apport serait aussi, d’établir une stratégie et un
plan d’action de protection et de lutte contre ces inondations dans le bassin et d’amener dans
un cadre concerté, les différents intervenants à s’inscrire à terme dans la mise en œuvre de
cette stratégie. Les actions de protection contre les inondations, doivent être entamées dans le
cadre d’un partenariat entre l’ABH et les autres acteurs locaux intervenant dans le domaine de
la prévention du risque d’inondation.
NOVEC 61
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
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Aménagements réalisés
o L’étude de 20 sites,
o La réalisation d’une partie des travaux prévus sur d’autres sites ; ils ont en partie concernés
les zones les plus importantes : Mohammedia, plaine de Berrechid, vallée de Bouregerg,
Ville de Bouznika centre de Sidi Yahia Zaer, centre Deroua, centre de Bouhssoussene et
ville de Mrirt.
Le montant des investissements correspondant aux aménagements réalisés sur les cours d’eau
est de 433 MDH.
L’ensemble des stations hydrologiques et la quasi-totalité des barrages ont été dotés du
système de télémesure : 28 postes de télémesure.
L’Agence projette de faire évoluer ce dispositif vers un outil de prévision des inondations. Les
sous bassins les plus prioritaires sont :
NOVEC 62
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Il est important de noter que ce programme n’est pas exhaustif et sera complété au fur et à
mesure de l’avancement des études.
NOVEC 63
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
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Les barrages réalisés dans l’objectif de protection contre les inondations sont récapitulés ci-
dessous:
o Barrage Ain Kwachia sur l’oued Khellata (Centre de Sidi Yahia Zaer)
Les mesures non structurelles ont pour objectif de réduire le risque par la maîtrise de la
vulnérabilité. Les actions correspondantes concernent essentiellement la réglementation de
l’occupation du sol en zone inondable afin d’enrayer la tendance à l’urbanisation des zones
inondables ; ceci suppose une bonne connaissance du risque afin de localiser correctement ces
zones et d’apprécier le niveau de risque qui les concerne.
D’autre part, il persiste dans toute situation un risque résiduel plus ou moins élevé selon les
situations qu’il convient de réduire par une meilleure préparation à la gestion de la crise dans le
cadre d’une réflexion qui concerne la pré-crise, la crise elle-même et la post-crise.
Pour les mesures non structurelles, le ratio retenu au niveau du PNI sera adopté. Leur coût
représente 20% de l'ensemble des investissements (sans compter les barrages) soit un coût
supplémentaire d’environ 685 MDh.
NOVEC 64
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1.1.3Echéancier de réalisation
Intervention
sur les cours Retenues de Mesures non
Phase d'eau barrages structurelles Total
2010 – 2015 1 958 440 207 2 604
2015 – 2020 228 - 207 435
2020 - 2030 740 1 300 207 2 247
Total (*) 2 926 1 740 620 5 286
(*) hors investissement sur l’oued Bouskoura
Vu le type des aménagements, l’Etat contribuera par un budget d’au moins 75%, les 25%
restant proviendront des opérateurs sectoriels du domaine de l’eau (20%) et des promoteurs
(5%).
NOVEC 65
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
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2.1.1Allocation annuelle/semestrielle
La détermination des allocations en eau doit être effectuée au minimum une fois par an, en
début d’année hydrologique, afin que les usagers agricoles puissent mettre en place
l’organisation des cultures d’hiver. Pour une gestion globale optimale, il est préférable de
réajuster les allocations en Février – Mars, en fonction des apports naturels hivernaux du bassin
et le remplissage des retenues. Cela permet d’adapter la mise en place des cultures de
printemps et d’été.
Il faut distinguer les situations avant et après transfert. Dans les 2 cas, les côtiers non dominés
par le transfert (Mellah et N’Fifikh) ont une gestion propre. En revanche, après mise en service
du transfert, la gestion du Bouregreg dominé par le transfert devient indissociable de celle de
l’Oum Er Rbia à l’aval de Massira également dominée par le même transfert.
Dot (t,t+1) =
V(t) + A (F, 0, 1) − E ( 0 ,1 ) − b
1 + a
Où :
- [t,t+1] représente l’intervalle temporel de l’année AA considérée
- Dot(t,t+1) qu’on peut aussi noté Dot(AA) est la dotation annuelle du SEDOT considéré
- A(F,0,1)- E(0,1) représente les apports nets escomptés sur la période (t,t+1)
- a et b sont 2 coefficients convenablement choisi.
Les paramètres des règles de gestion préconisées pour l’ensemble Bouregreg-Oum Er Rbia
aval sont les suivants :
NOVEC 66
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Du fait des baisses observées des apports, il est préconisé de prendre en compte une baisse
du terme A(F,0,1)-E(0,1) au fil du temps . Grâce au transfert, cette baisse n’est que de
0.6%/an.
2.1.2.1Rappels théoriques
Une utilisation optimale des ressources consiste à valoriser les apports intermédiaires (apports
naturels ou retours d’irrigation) de façon préférentielle pour la satisfaction des besoins, en vue
d’optimiser les lâchers et de limiter les excédents perdus à l’aval du système.
A un instant donné, le caractère déficitaire d’un réservoir est quantifié par la valeur marginale du
m3 stocké et les transferts entre réservoirs visent à égaliser les valeurs marginales. De façon
plus concrète, cela revient à minimiser le risque de défaillance locale sur le système causé par
la vidange complète d’une retenue et cela signifie qu’à taux de remplissage identique la valeur
marginale du m3 stocké sur une retenue amont va être supérieure à celui d’une retenue aval.
NOVEC 67
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en eau du Bassin du Bouregreg et de la Chaouia
Les règles définies dans les 3 paragraphes précédents régissent la gestion des ressources
superficielles au pas de temps annuels et mensuels. Une dernière composante de la gestion ne
doit pas être négligée. Il s’agit de la commande des différentes vannes et turbines à un pas de
temps journalier avec le double objectif :
- de bien gérer les déversements et le laminage des crues à l’aval des barrages.
2.1.4 Divers
L’amélioration de la gestion passe aussi par une meilleure connaissance des prélèvements. A
cet effet, il faut distinguer les prélèvements importants qui doivent être connus en temps réel
grâce à au système de télégestion à mettre en place. Quant aux autres prélèvements (PMH ou
irrigations privées), il faut aussi être en mesure de mettre en œuvre un système de mesure
permettant au moins de connaître le volume annuel prélevé.
Les ressources exploitables sont évaluées à partir de leur niveau d’exploitation actuel et des
répercussions que celui-ci peut avoir sur la ressource en termes d’évolution des niveaux et de
la salinité. Le tableau ci-dessous résume les volumes exploitables par nappes :
L’analyse des effets de l’exploitation par pompage dans les nappes permet à nouveau d’attirer
l’attention sur le fait que plus de la moitié des unités aquifères répertoriées sont touchées, à des
degrés divers, par la surex ploitation (une trentaine de millions de m3 par rapport à un volume
prélevable de 75 hm3/an).
Toutes les nappes doivent faire l’objet d’un suivi très strict et très régulier des autorisations de
pompages, des prélèvements et des niveaux piézométriques. Les nappes touchées à des
degrés divers par une surexploitation devront systématiquement faire l’objet de contrats de
nappe prévoyant les moyens de revenir à l’équilibre (c'est-à-dire de réduire les prélèvements) à
l’horizon 2020.
NOVEC 68
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Les impacts croissants des changements climatiques imposent que la sécheresse soit
examinée non seulement comme un événement naturel qu'il faut subir, mais aussi comme un
phénomène qu'il convient d'expliquer, de connaître, et qu'il faut, lorsqu'il intervient, gérer avec
l'efficacité nécessaire pour en atténuer les impacts.
Par ailleurs, il convient d’insister sur le fait que le scénario « Transfert+Dessalement » retenu
par la stratégie nationale du secteur de l’eau trouve l’essentiel de sa justification dans le souci
de se prémunir contre les épisodes secs tels ceux que la région a connu au début des années
90 et des années 2 000.
L’état actuel de la qualité des ressources en eau de surface du Bouregreg n’est pas inquiétant,
dans l’ensemble. Néanmoins, un programme de dépollution conséquent devrait être mis en
œuvre pour éviter que la situation ne se dégrade.
De plus, il est important de mettre en place un service d’assistance technique (et de contrôle)
du fonctionnement des stations d’épuration ; en effet, il est souvent constaté que les stations
d’épuration marchent mal.
En France par exemple, les SATESE assurent le suivi des stations dépuration. Ces services
font un contrôle ponctuel une fois par mois et par un bilan complet des stations une fois par an.
Ce qui permet d’évaluer les rendements épuratoires. La redevance « Assainissement » perçue
par l’Agence est modulée en fonction de ces résultats.
Quant au réseau de suivi de la Qualité, il paraît aujourd’hui suffisant : un effort doit toutefois être
fait dans la fréquence des mesures mais aussi dans une mise à jour plus rapide des données
dans les bases adéquates qui demeurent souvent un peu vides. La mise à disposition de ces
données sur des sites WEB mériterait également d’être envisagée.
NOVEC 69
Plan directeur d’Aménagement Intégré des Ressources Note de synthèse
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En matière de gestion des eaux superficielles, les hypothèses de base retenues pour la gestion
des eaux superficielles sont les suivantes :
De plus, une meilleure gestion passe par une définition précise de la responsabilité de chacun.
Les limites de responsabilité entre Offices diverses et Agence voire entre l’Agence et
l’administration centrale de l’Hydraulique sont techniquement floues. Mais clarification des
responsabilités ne signifie pas que chacun doit travailler de façon isolée. Au contraire, il faut
améliorer et institutionnaliser les structures de concertation. Pour faire comprendre et partager
les décisions prise en matière de gestion et aussi en contrôler (a posteriori) le bon
fonctionnement, il faudrait idéalement mettre en place une commission de concertation par
bassin (Bouregreg amont, Yquem, Cherrat, N’Fifikh, Mellah et d’une commission commune
ère
avec l’Oum er Rbia aval une fois réalisé la 1 tranche du projet de transfert). En effet, même si
l’information parvient aux usagers et aux élus via le conseil d’administration et les comités de
l’Agence, il faut également prévoir un cadre où les échanges puissent se faire sans passer par
des intermédiaires. Ces commissions comprendraient, outre les représentants de l’Agence et
de ces partenaires institutionnels (ONEP, ORMVA, administrations locales…..) des
représentants des usagers, voire des collectivités locales. Ces commissions peuvent être aussi
réunies en cas de crise grave.
Cette information nécessaire concerne à la fois les ressources en eau, les prélèvements et les
besoins futurs.
L’Agence dispose théoriquement de son propre système de collecte des informations de débit
en rivière, de l’état de remplissage des barrages et même d’un réseau de mesure
pluviométrique. Toutefois, la collecte de l’information est le plus souvent encore faite dans
l’optique de l’élaboration d’annuaires hydrométriques que dans le souci de mise en œuvre
d’une véritable gestion opérationnelle. Cette dernière suppose de disposer en temps réels de
ces informations grâce à un système de télétransmission.
En ce qui concerne les nappes, le suivi au pas de temps mensuel d’un certain nombre de
piézomètres représentatifs pour chaque nappe du bassin doit aussi être conforté.
NOVEC 70
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- Concernant les prélèvements, l’information doit être de même qualité que celle
concernant les ressources en eau (connue en temps réel).
- Concernant les demandes, grâce à Internet, il est possible d’envisager que
l’information soit saisie par le demandeur sur un site approprié et directement prise
en compte par l’Agence.
2.5.2.3Partage de l’information
Cette information commune doit être partagée par le biais d’un site WEB bien adapté. La mise à
disposition de cette information commune évite les problèmes de communication et les pertes
de temps.
Une condition préalable doit être remplie : l’Agence doit se donner les moyens humains et
financiers pour le faire marcher. La mise en place d’un tel système repose sur :
- la télémesure
NOVEC 71
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- La limitation des prélèvements dans les nappes qui souffrent de la surexploitation. Il s’agit,
notamment, de la nappe de la Chaouia côtière et de la nappe de Berrechid où les déficits
3 3
sont respectivement de 10 millions de m et de 20millions de m . A cet effet et afin
d’atteindre l’objectif fixé par le PDAIRE d’équilibrer ces nappes, il est impératif, d’une part,
d’interdire tout prélèvement supplémentaire, donc toute extension des superficies irriguées
en mettant en œuvre les dispositions des articles 86 et 88 de la loi sur l’eau. Cela peut se
faire dans le cadre d’un plan à court terme, négocié et contractuel avec les services en
charge de l’agriculture, de reconversion des systèmes d’irrigation et aussi à long terme
dans le cadre du projet d’alimentation à partir des eaux de surface (liée à la REU pour la
nappe côtière et au transfert pour la nappe de Berrechid).
L'Agence doit préparer des contrats de nappes en priorité pour la nappe de Berrechid et
pour la nappe de la Chaouia côtière.
Les nappes de Temara et Tanoubart ayant un équilibre fragile doivent être soumises
également à la limitation des prélèvements notamment ceux destinés à l'extension ou la
création de nouveaux projets.
- L’objectif de développement de la réutilisation des eaux usées domestiques et industrielles,
ne peut être atteint par l’unique approche incitative, mais doit être un impératif et rendu
obligatoire, quand les conditions hydrauliques et environnementales l’imposent comme
alternative incontournable pour le développement des ressources en eau. L'Agence doit
accompagner le programme de dépollution par les aides techniques et financières à fournir
aux différents acteurs procédant aux traitements de leurs rejets.
- La mise en application des zones de protection à établir autour des zones humides pour
assurer leur pérennité ; la priorité doit être donnée à Dayet Roumi, où l’étude de délimitation
du périmètre d’interdiction des prélèvements, doit être lancée en urgence pour la
sauvegarde de ce plan d’eau.
- La gestion du littoral, en particulier, les déversements d’eau usés et les prélèvements d’eau
de mer devrait être réglementée, à l’instar du DPH.
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- Vu les difficultés de fixer les valeurs limites spécifiques, de rejet, à chaque branches
industrielles, il est recommandé, dans un premier temps, de promulguer des valeurs limites
générales pour toutes les branches industrielles. Et cela pour permettre aux agences
d’appliquer pleinement la loi sur l’eau.
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Chapitre V– ANNEXES
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