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GUEYE
A – POUSSEES ET BUTEES
4.1 Généralités
4.2 Equilibre limite de RANKINE
4.3 Calcul des forces de poussées et de butée par la méthode de
RANKINE
4.4 Calcul des forces de poussées et de butées par la méthode de
COULOMB
Méthode graphique de CULMANN (méthode de COULOMB)
B – OUVRAGES DE SOUTENEMENT
1
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
A – POUSSEES ET BUTEES
4.1 – Généralités
4.1.1. Définition
Fa
W
Fp
En dehors des forces de pesanteur, représentées par le poids W du mur, s’exercent sur
toutes les faces du mur, en contact avec le sol, trois (3) forces dont la connaissance est du
ressort de la mécanique des sols.
i) Sur la face amont du mur, généralement verticale, le sol retenu exerce des efforts
ayant tendance soit à renverser le mur, soit à le déplacer horizontalement la
résultante générale de ses efforts est une force dont la composante principale est
horizontale. On l’appelle force de poussée (ou encore poussée) et on la note « Fa »
l’indice précisant qu’il s’agit d’une force active ;
ii) Sur la face aval du mur, dont la partie enterrée est souvent faible, le sol exerce : des
efforts qui ont tendance à retenir. Leur résultante générale est une force dont la
composante principale est horizontale et opposée à la composante horizontale de
2
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
« Fa ». On appelle cette résultant force de butée (ou encore butée) et on la note par
« Fp », l’indice « p » précisant qu’il s’agit d’une force passive ;
iii) Sur la base du mur, le sol de fondation exerce des efforts dont la résultante générale
est une force inclinée par rapport à la verticale. Sa composante verticale, notée
« N », est appelée force portante, tandis que la composante horizontale, notée
« T » est appelée force de résistance au glissement, car elle s’oppose au
glissement du mur sur la base sous l’action de la force de poussée.
Des expériences simples, sur modèles réduits, montrent que les valeurs des forces latérales
précédemment introduites (forces de poussée et de butée) dépendent essentiellement des
déplacements horizontaux de soutènement.
On suppose par exemple que l’on encastre légèrement à la surface horizontale d’un massif
de sable un écran vertical parfaitement lisse et que l’on remblaie progressivement derrière
l’écran, en appliquant à ce dernier des efforts de résultante générale « F » tels qu’il n’y ait
aucun déplacement de l’écran (fig. 4.2.a). Ce dernier étant parfaitement lisse, la force « F »
est horizontale (pas de frottement entre l’écran et le massif)
Après remblaiement horizontal, la valeur de la force F est F0. Si l’on effectue une translation
horizontale de l’écran vers l’intérieur du remblai, la force F croit en fonction du déplacement,
ε, jusqu’à un maximum Fp qui correspond à la mobilisation totale de la butée (fig. 4.2. b). La
valeur Fp est de 3 à 4 fois la valeur totale de la force initiale F0.
Inversement, si l’on effectue une translation horizontale de l’écran vers l’extérieur du remblai,
la force F diminue jusqu’à une valeur minimale Fa qui correspond à l’état de poussée. La
valeur de Fa de l’ordre de la moitié de celle de F0.
3
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
0
ε Fp
Butée
ε
H
F
Poussée Fa
εa 0 εp ε
On se place dans un cas géostatique, c'est-à-dire celui d’un massif de sol semi-infini,
homogène et isotrope, à surface horizontale.
Les équations de l’équilibre montrent que la contrainte totale σv s’exerçant sur un plan
horizontal, à la profondeur z est verticale et a pour valeur (fig. 4.3) :
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
σv = γ ⋅ z
z
σv = γ . z
σ h = K0 σ v
Par contre, le calcul de la contrainte totale horizontale σh s’exerçant au même point sur le
plan vertical nécessiterait la connaissance de la loi de comportement du sol. Aussi la
détermine t-on expérimentalement en remarquant que dans un sol en place, sous un
chargement uniforme, il n’y a pas de déplacement horizontal εh = 0, on utilise généralement
un appareil triaxial. Les résultats de ces essais donnent le rapport σh/σv, appelé coefficient de
pression latérale au repos et noté K0 :
K0 = σh / σv
Remarques :
- Le coefficient K0 est généralement inférieur à 1
- Il ne s’applique qu’aux contraintes effectives. Donc dans un sol en place, saturé, K0
devient :
K0 = σ’h / σ’v
Où : σh = u + σ’h et σv = u + σ’v
σ’h = contrainte effective horizontale,
σ’v = contrainte effective verticale,
u = la pression interstitielle.
- Sa valeur varie suivant les types de sols. Elle est donnée de façon approximative au
tableau 2.
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
- Dans le cas des sables et des argiles normalement consolidées, il existe une formule
empirique, due à Jacky, donnant la valeur de Ko en fonction de l’angle de frottement
interne φ’.
K0 = 1 – sin φ’
On vient de voir que, dans le cas où il n’y a pas de déplacement latéral, les contraintes
verticale σv et horizontale σh (fig. 4.4 a) sont égales respectivement à :
σv = γ ⋅ z et σh = K0 γ ⋅ z
Cet état de contrainte est représenté par le cercle de MOHR de diamètre AB sur la figure 4.4
d (OA = σv = γ ⋅ z ; OB = σh = K0 γ ⋅ z).
Si l’on permet au sol une expansion latérale (εεh < 0), la contrainte verticale reste principale,
égale à γ ⋅ z, et la contrainte horizontale diminue. Sur la figure 4.4 d, le point B se déplace
jusqu’au point C pour lequel le cercle de MOHR est tangent aux droites intrinsèques. Il y a
alors rupture du sol et cette rupture a lieu en tout point du massif. On dit aussi que
l’équilibre est limite. Les plans de rupture en chaque point enveloppent un réseau de
surfaces de glissement planes, dont l’inclinaison est déterminée à partir des points de
contact I et G du cercle de MOHR à la rupture avec la courbe intrinsèque et qui font entre
elles l’angle (90 + φ°) égal à l’angle ICG dans le diagramme de MOHR. Cette rupture
correspond à l’état de poussée (fig. 4.4 b). On note σha la contrainte horizontale
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
45° + φ/2 σv = γ z
σv = γ z
z
σ h = K0 σ v σha σha
σv = γ z
45° − φ/2
σhp σhp
Plan de rupture J
Butée
I
Poussée
σha B σ
σv = γ z σhp
Plan de rupture
H
d) Diagramme de MOHR
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Le rapport σ’h / σ’v est appelé coefficient de poussée et noté Ka. Il est également possible de
σh =
provoquer la rupture du sol par compression latérale (εεh > 0). Dans ce cas, le point B (σ
K0 γ z = K0 σv). Sur la fig. 4.4 d le point B se rapproche d’abord du point A correspondant à
σh = σv = γ z).
un état de contrainte isotrope (σ
σ hp 1 + sin φ φ
Kp = = = tan 2 45 +
σ v 1 − sin φ 2
Remarques :
K a =1 / K p
σha = Ka γ z = Ka σv
iv. Dans le cas de la butée, la distribution de la contrainte σhp le long d’une verticale
tracée dans le massif est aussi triangulaire car (fig. 4.5 b) :
σhp = Kp γ z = Kp σv
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Contrainte Contrainte
Sol : γ et φ Sol : γ et φ
σha = Κα γ z σhp = Κπ γ z
z z
a) Etat de poussée dans un sol pulvérulent b) Etat de butée dans un sol pulvérulent
Soit un massif de sol pulvérulent dont la surface fait un angle β avec l’horizontale (fig. 4.6a).
La résolution partielle des équations d’équilibre de la mécanique des milieux continus montre
que, sur le plan parallèle à la surface et situé à la profondeur z, la contrainte « f » est
verticale et égale γ z cos β. On cherche à déterminer la contrainte « p » qui s’exerce sur un
plan vertical à la profondeur z dans l’état de poussée ou l’état de butée. Dans le plan des
cercles de MOHR (fig. 4. 6d) la contrainte verticale f est représentée par le vecteur OA
que A, sur la droite OA. Il en résulte que la contrainte p 1 et p 2 qui s’exercent sur un plan
vertical en M sont représentées par les points B1 et B2 sur la droite symétrique de OA par
rapport à l’axe des σ (P1 B1 et P2 B2 verticales) cela montre que :
a) La contrainte p est toujours parallèle à la surface du sol, quelque soit l’état des
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
f σ1
M 45° − φ/2
p
b) poussée, expansion
a) surface inclinée
σ1 contrainte principale majeure)
(σ
45° − φ/2
σ1
c) butée, compression
σ1 contrainte principale majeure)
(σ
τ τ = σ tan φ
Verticale φ
H
P2
E
A
P1
Poussée
β θ2
θ1
D σ
B1 Butée
B2
F Verticale
θ1 θ2
Plan de rupture G
OB1 = P1 OB2 = P2
Plan de rupture
d) Diagramme de MOHR
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Remarques :
1 − sin φ
i) - Si β = 0 : Poussée : p1 = γ.z
1 + sin φ
1 + sin φ
Butée : p2 = γ.z
1 − sin φ
ii) - Si β = φ : K a (β ) = K p (β ) = 1
iii) Dans le cas de la poussée, les plans de rupture enveloppent un réseau de surface
de glissement planes dont l’inclinaison est déterminée à partir des points de
contact E et F du cercle de MOHR à la rupture avec la courbe intrinsèque et qui
font entre elles l’angle (90°+ Ф) égal à l’angle Ep1F dans le diagramme de MOHR.
De plus les plans de glissement font des angles θ1 et θ2 avec la verticale p1 B1 (fig.
4.6d). Les valeurs de ces angles θ1 et θ2 sont données par les expressions
suivantes :
θ1 =
1
(90 − φ ) + 1 (ε − β )
2 2
θ2 =
1
(90 − φ ) − 1 (ε − β )
2 2
Avec : sin ε =sin β /sin φ et (θ1 + θ2) = 90 - φ
11
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
La contrainte σha n’est pas une contrainte principale : La distribution de σha le long
d’une verticale tracée dans le massif est triangulaire car :
iv) Dans le cas de la butée, les plans de glissement font entre eux un angle de (90 - φ)
égal à l’angle Hp2G dans le diagramme de MOHR (fig. 4.6d). Dans ce cas les
angles θ1 et θ2 par rapport à la verticale p2 B2 sont donnés par les expressions
suivantes :
θ1 =
1
(90 + φ ) − 1 (ε + β )
2 2
θ2 =
1
(90 + φ ) + 1 (ε + β )
2 2
La contrainte σhp n’est pas une contrainte principale et elle est parallèle à la pente du massif.
La distribution de σhp le long de la verticale dans le massif est triangulaire car :
σ hp = γ .z cos β . K p (β ) .
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Dans le cas d’un sol cohérent, la courbe intrinsèque est représentée par la droite de
COULOMB. L’équation de cette droite est donnée par l’expression suivante :
Sur cette figure, l’état de pressions des terres au repos est représenté par le cercle de
diamètre égal à AB. La distance OA = σv = γ.z et la distance OB = K0 σv = K0 γ.z. Les
équilibres limites de poussée et de butée peuvent être atteint de la façon déjà décrite en
4.2.1. La distance OC représente la contrainte de poussée, tandis que la distance OD
représente la contrainte de butée. A partir de l’équation de la droite de COULOMB, on peut
déterminer les contraintes σha et σhp.
1
1 − sin φ 1 − sin φ 2
σ ha = × σ v − 2c
1 + sin φ 1 + sin φ
1
1 − sin φ 1 − sin φ 2
σ ha = × γz − 2c
1 + sin φ 1 + sin φ
Ou encore : σ ha = γz . K a − 2c Ka
La distribution des contraintes horizontales de poussée est indiquée à la fig. 4.8 ci-dessous.
On constate que jusqu’à la distance ht de la surface définie par :
2c 2c φ
ht = = tau 45 +
γ Ka γ 2
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
τ = σ tan φ + c
Plan de rupture
τ J
Butée
I
45° − φ/2
φ c 45° + φ/2 D
A
c C σha B σ
σv = γ z
σha
c cotan φ σhp
Poussée G
Plan de rupture H
− 2c Ka
Contrainte
2c
ht =
γ Ka
Hc = 2 h t tension
compression
14
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
4c 4c φ
Hc = = tau 45 +
γ Ka γ 2
Cette formule donne des valeurs considérables, ainsi pour c = cu = 30 kPa ; γ = 20 KN/m3 et
φ = 0, on a Hc = 6 m.
Cette hauteur libre n’est possible qu’à très court terme. Très rapidement l’argile dans les
zones voisines des parois de la tranchée se déforme. D’où des fissures à la partie
supérieure fig.4.9 ; le retrait en période sèche, accentue celles-ci, les pluies créant ensuite
des forces de percolations détruisant l’équilibre à court terme.
Fissures
Tranchée
Paroi verticale
1 + sin φ 1 + sin φ
σ hp = . σ v + 2c
1 − sin φ 1 − sin φ
σ hp = K p .σ v + 2c K p
La distribution des contraintes de butée σhp est indiquée à la figure 4.10. On constate d’après
l’équation ci-dessus que le massif de sol exerce toujours des contraintes de compression.
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
2c K p
Contrainte
σhp = σv.Kp + 2c Kp
compression
D’autre part, dans le cas soit de la poussée soit de la butée, pour un massif de sol à surface
horizontale β = 0, les contraintes σha et σhp sont des contraintes principales.
On considère un massif cohérent indéfini, limité par un plan faisant un angle β avec le plan
horizontal. On suppose qu’aucune surcharge n’existe sur le plan limitant le massif et ce
dernier n’est donc pas sollicité que par son propre poids, dû aux terres, dont le poids
volumique est . Soit (fig.4.11) à l’intérieur du massif un point M, à la profondeur Z. On
suppose que le massif étant indéfini et en équilibre, qu’en chaque point de la verticale
comprise entre le point M et la surface libre, la direction conjuguée de cette verticale est
orienté parallèlement au plan limitant le massif.
Dans ces conditions, la contrainte au point M sur la facette parallèle à la surface libre vaut :
f = γ .z cos β .
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
τ = σ tan φ + c
τ
Butée
P2
P1
φ
c
β D
O’ O c B1 σha σ
c cotan φ/
Poussée
B2
f = OA = γ .z cos β
Dans ces conditions, il est nécessaire de discuter les diverses solutions que donne le cercle
de MOHR lorsque la profondeur du point M varie et lorsque l’inclinaison β , du plan limitant le
massif, est plus ou moins grand.
Cette discussion étant fort complexe et en dehors du cadre de ce présent cours, il devient
nécessaire de noter uniquement que, comme dans le cas précédent où β = 0°, l’on trouve ici
aussi une profondeur ht dans laquelle le sol se trouve en traction. Cette profondeur vaut :
2c φ
ht = tan 45 +
γ 2
On pourra donc, théoriquement, creuser des tranchées en parois verticales jusqu’au moins
cette profondeur. L’apparition de fissures de traction aura comme effet de réduire la hauteur
d’excavation.
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
4.3.1. Principe
σv = γ z
z z σv
β β
f
z
z f
M
p M
Ainsi, sur un plan parallèle à la surface du massif du sol, la contrainte reste verticale et égale
à γ.z cos β . De plus, à la rupture, les contraintes de poussée et de butée, σha et σhp, restent
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
parallèles à la surface du sol. L’inconvénient d’une pareille hypothèse est d’imposer, en tout
point du mur, la direction de la contrainte qui s’exerce sur le mur, et donc de ne pas tenir
compte de la valeur du frottement entre le sol et le mur (c'est-à-dire la rugosité de l’écran).
Ainsi, dans le cas d’un sol à surface horizontale et d’un mur à paroi verticale, la
théorie de RANKINE suppose que le frottement entre le mur et le sol est nul, puisque
la contrainte est horizontale.
Cette méthode conduit à une répartition triangulaire des contraintes de poussée et de butée
sur l’écran et permet d’obtenir le point d’application de la force correspondante. On examine
ci-après trois exemples d’application.
Soit un mur à parement vertical supportant un massif à surface horizontal, constitué d’un sol
pulvérulent sec (fig. 4.13). Si le sol est en état de rupture de poussée, la contrainte qui
s’exerce sur le mur est horizontale, principale et a pour expression :
1 − sin φ
σ ha = γ .z K a = γ .z
1 + sin φ
Sol : γ et φ
σha
H Fra
Mur
H/3
La répartition est linéaire, et la force de poussée horizontale Fra est appliquée au tiers (H/3)
de la hauteur à partir de la base. Elle a pour expression :
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
1
Fra = ∫ O σ ha . dz = ∫ O γ .z. K a . dz = γ .z 2 K a ∫ O
H H H
2
1
Où : Fra = γ .H 2 K a
2
Exemple 1 : H=10 m, φ = 30°, γ = 20 kN/m3.
1 − sin φ
Solution : Ka = = 0.333
1 + sin φ
1 1
Fra = γ H 2 K a = 20 ×10 2 × 0.333 = 333 KN / m linéaire de mur
2 2
Fra est appliqué à 3.33 m de la base du mur.
b) Présence de la nappe
Soit un mur à parement vertical supportant un massif à surface horizontale, constitué d’un
sol pulvérulent dont la partie inférieure est saturée (fig. 4.14). Si le sol est en état d’équilibre
limite de poussée, la contrainte qui s’exerce sur le mur est horizontale, principale, et a pour
expression dans la partie saturée :
σha = u + Ka σ’v
a
σ'ha
Hw σ'ha = Hw γ Ka
N. P.
b
H
Mur Sol : γ, γsat, φ σeau = u
+
c
σ'ha = [Hw γ + (H – Hw) γ’]Ka σh eau = u = γeau (H - Hw)
Fig. 4.14 : Force de poussée exercée sur un mur dans un massif pulvérulent
partiellement saturé
γ H w.Ka
[γ H w K a + γ ' (H − H w ) K a + γ H w K a ] × (H − H w ) + γ w (H − H w )
2
1
Fra = Hw +
2 2 2
20
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Exemple 2
H = 10 m H w = 3m γ = 18 kN / m 3
γ sat = 20 kN / m 3
γ eau = 10 kN / m 3
φ = 30°
Po int a : σ ha = o
Po int b : σ ha = K a . γ z = 0.33 ×18 × 3 × 3 = 18 kN / m 2
σ heau = 0
Po int c : σ ha = p ' 0 K a = [18 × 3 + (20 − 10) 7] K a
3m
γ = 18 kN / m 3
N. P.
b γ sat = 20 kN / m 3
Sable
10 m γ eau = 10 kN / m 3
φ = 30 °
3m
Fra1
1
1m
18 18
10 m
+ = 2 3
Fra2 Fra
Fra3
7/2 m 2.96 m
7/3 m
41.33 70 111.3
111.3
21
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
+ 18 × 7 + (111.33 − 18)×
3 7
Fra = Fra1 + Fra 2 + Fra 3 = 18 ×
2 2
= 27 + 126 + 326.66 = 479.66 kN / m
⇒ Fra = 479.66 kN / m
Point d’application : ∑ M c = 0
7
479 . 66 × Z = 27 × 8 + 126 × 3 . 5 + 326 . 66 ×
3
= 216 . 0 + 441 . 0 + 762 . 21
= 1419 . 21
1419 . 21
⇒ Z = = 2 . 96 m
479 . 66
Déterminer la force de poussée sur le mur ci-dessous. Trouver le point d’application de cette
force.
Sable : γ = 20 kN/m
3
3m Fra1
φ = 30°
1m
14.3
20
Gravier : γ = 22 kN/m
3
Fra3
z = 3.4 m
7/3 m
z 50.7
Solution :
1 − sin φ
Couche de sable : φ = 30° → K a = = 0.333
1 + sin φ
1 − sin φ
Couche de gravier : φ = 38° → K a = = 0.238
1 + sin φ
22
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Profondeur :
Sable : z = 3 m : σ ha = γ z . K a = 20 × 0.333 = 20.0 kPa
Gravier : z = 3m : σ ha = γ z. K a = 20 × 3 × 0.238 = 14.3 kPa
z = 10 m : σ ha = γ z K a = (3 × 20 + 7 × 22 ) 0.238 = 50.7 kPa
× 20 × 3 + (14.3 + 50.7 )× 7
1 1
Fra =
2 2
= 30 + 227.5 = 257.5 kN / m linéaire de mur
Point d’application :
Soit un écran vertical appliqué sur un massif pulvérulent dont la surface libre est inclinée à
β sur l’horizontal (fig.4.14). Si l’on met le sol en rupture de poussée, la force de poussée
La contrainte σha exercée sur le sol est inclinée à l’angle β sur l’horizontale et a pour
valeur :
σ ha = γ z cos β . K a
Sol : γ, φ
H/3
σ'ha = γ H cos β . Ka
23
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
1
D’où : Fra = γ H 2 cos β . Ka
2
Exemple 4 :
β = 20°
Sol : γ = 20 kN/m
3
2.67 m
σha = 66.3 kPa
Solution :
1 1
Fra = γ H 2 K a cos β = 20 × 8 2 × 0.441× 0.940 = 265.3 kN / m
2 2
Soit un mur à parement vertical supportant un massif cohérent à surface horizontale (fig.
4.15) et d’angle de frottement φ et de cohésion c. Si le sol est en état de rupture, de
poussée, la contrainte qui s’exerce sur le mur est horizontale, principale et a pour
expression :
24
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
σ ha = γ z . K a − 2c K a
d ' où : Fra = ∫0 σ ha dz = ∫0 γ z.K a dz − ∫O 2c K a dz
H A H
1
soit Fra = γ H 2 K a − 2c K a . H
2
− 2c Ka
tension
ht
Hc = 2 h t
Sol : γ, c et φ
H σ ha = γ z . K a − 2c K a
compression
Exemple 5 :
Déterminer la force de poussée sur le mur illustré ci-dessous. Trouver le point d’application
de la résultante.
- 12.7 kPa
σha
ht = 1.57 m
Sol : γ = 20 kN/m
3
c = 10 kPa
H = 10 m
φ = 25°
Fra = 278 kN/m
1 − sin φ
Ka = = 0.405 Z = 2.57 m
1 + sin φ
68.3 kPa
25
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Solution :
1
Fra = γ H 2 K a − 2c K a H = 20 × 10 2 × 0.405 − 12.7 × 10
2
= 405 − 127 = 278 kN / m de mur
La force de poussée Fra aurait pu être calculée en faisant la somme des surfaces de la
distribution, soit :
Remarques
i. Vu l’impossibilité pour la plupart des sols de résister aux contraintes de
traction, la partie en extension de la répartition des contraintes est souvent
négligée. Dans ce cas, on aurait Fra = 288 kN/m.
Exemple 6 :
26
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
- 12.3 kPa
3m ht = 1.81 m
1.19 m
8 kPa
γω = 10 kN/m
3
+
c’ = 10 kPa
φ = 27° sol eau
Solution :
− Sols : Fra = − ×12.3 ×1.81 + ×1.19 × 8 + (8 + 34.3)× 7 = 11.1 + 4.8 + 148.1 = 141.8 kN / m
1 1 1
2 2 2
1
− Eau : Feau = 70 × 7 = 245 kN / m
2
− Force totale = Fra + Feau = 141.8 + 245.0 = 386.8 kN / m
7
− 111× 7 + 1.19 + ×1.81 + 4.8 7 + ×1.19 + (8.0 ) 7.0 +
2 1
3 3 2
27
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Mise au point par COULOMB en 1773, cette méthode permet de déterminer les forces de
poussée et de butée s’exerçant derrière un écran ou un mur quelconque sans
considération de l’état des contraintes exerçant dans le sol derrière le mur.
Le sol se rompt suivant une surface plane passant par le pied de l’écran.
La force agissant sur l’écran à une direction connue. En d’autres termes, cela
signifie que l’angle de frottement entre l’écran (ou le mur) et le sol est connu.
Ces deux (2) hypothèses faites, la force agissant sur le mur est calculée par simples
considérations d’équilibre statique. Le calcul sera d’abord conduit dans le cas des sols
pulvérulents, puis étendu au cas des sols cohérents.
4.4.1 – Principe
que la surface de rupture est le plan AC faisant l’angle ρ avec l’horizontale (fig. 4.16) En
chaque point M du plan de rupture s’exerce une contrainte Τ faisant l’angle φ avec la
normale au plan. Donc, la réaction R du sol sur ce plan de rupture fait avec la normale à ce
plan l’angle φ . Le principe consiste à écrire l’équilibre statique du coin de sol ABC entraîné
dans la rupture sous l’action des forces qui lui sont appliquées et qui sont :
- Son poids W
- La force Fca ou la force de poussée de COULOMB
On détermine ainsi la valeur de la force Fca en fonction de l’angle ρ que fait le plan de rupture
avec l’horizontale.
28
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
C β
θ=α−δ
B
τ Fca
W M θ
φ ψ
H Plan de rupture R W
δ
Mur
ψ =ρ−φ
Fca α ρ φ
R
A
a) Prisme de rupture b) Polygone des forces
Remarque : Cette théorie ne permet pas de déterminer le point d’application de la force Fca.
On suppose la répartition des contraintes triangulaire et le point d’application de la force
résultante est ainsi au tiers (H/3) inférieure de la hauteur.
Dans le cas de la butée, la force Fcp a pour expression : (voir aussi fig. 4.17)
1
Fcp = γ H 2 K cp
2
29
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
sin 2 (α − φ )
Avec : K cp = 2
sin (φ + δ ) sin (φ + β )
sin 2 α sin (α + δ ) 1 −
sin (α + δ ) sin (α + β )
C β
Fcp θ=α+ρ
W
Fca
Plan de rupture
δ R θ
H
ψ W
Mur
φ
α ρ
R
ψ=ρ+φ
A
a) Prisme de rupture b) Polygone des forces
30
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
β = 20°
γ = 20 kN/m
3
Kca = 0.470
φ = 30° Fca = ½ γ H Kca
2
H=8m β = 20° 2
= ½ 20 x 8 x 0.470
Mur
Mur δ = 15° Fca = 300.8 kN/m
3
α = 85°
3
B Fca = 300.8 kN/m
Normale à AB
Z = 2.67 m 15°
α = 85° σha = [γγ H Kca ]/sin 85°
= [20 x 8 x 0.470]/sin 85° = 75.5 kPa
A
B β
AB sin (α + β)
α Plan de rupture
W
Mur
H
δ R φ
Fca α
Parallèle à AB
A
31
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Dans le cas de la fig. 4.18, le coin ABC est toujours soumis à trois forces R , Fca et W , mais
au lieu des poids W’ des terres, il faut maintenant prendre en considération le poids des
W = W ' + q . BC
Soit : W =
1
2
[ ]
γ AB sin (α + β ) + 2q . BC
γ 1 . AB sin (α + β ). BC
1
W=
2
Que l’on peut écrire :
2q
avec γ 1 = γ + = densité équivalente
AB sin (α + β )
Autrement dit, tout se passe comme si le coin était chargé mais avec un poids volumique
fictif γ 1 . On trouvera par conséquent la même position de la ligne de glissement réelle et la
même expression pour la poussée. On aura poussée totale :
1
Fca = γ H 2 K ca
2
1 sin α
Soit : Fca = γ H 2 K ca + q . H . K ca
2 sin (α + β )
1 2H '
ou encore : Fca = γ H 2 K ca 1 +
2 H
q sin γ
la hauteur : H ' = est appelée hauteur fictive ou équivalente
γ sin (α + β )
32
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
q H Kca /sin (α + β)
β (surcharge)
B β
Fca
α
½ γ H Kca (sols)
2
δ
H/2 σha = (γ H sin α) . Kca
α H/3
q = 100 kPa
959 kN/m
γ = 20 kN/m
3
φ = 30°
472 kN/m (sols)
α = 85°
H = 10 m
δ = 20°
β = 20°
H/2 σha = 94.0 kPa (sols)
α - Kca = 0.472 4.18 H/3
1 sin α
Solution : Fca = γ H 2 K ca + q.H . K ca
2 sin (α + β )
1 0.996
soit : Fca = 20 × 10 2 × 0.472 + 100 × 10 × 0.472 ×
2 0.966
= 472 + 487 = 959 kN / m
33
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
10 10
959 × Z = 472 × + 487 × = 1573 + 2435 = 4008
3 2
Z = 4008 / 959 = 4.18 m de la base du mur
Cette méthode consiste à calculer la force de poussée exercée sur le mur pour différentes
valeurs d’inclinaison du plan de rupture. En reportant ces valeurs sur un graphique, on
détermine, à partir de la courbe obtenue, le maximum qui correspond à la valeur de la force
de poussée Fca.
La figure 4.20 suivante donne les éléments de la démonstration, l’écran AB, la surface libre
BT, la ligne de glissement hypothétique AC faisant l’angle µ avec la verticale, une ligne
auxiliaire AD qui fait avec l’horizontale l’angle φ, une AS appelée ligne de position définie par
l’angle φ = α − δ qu’elle fait avec AD, θ étant l’angle que fait Fca avec la verticale.
Par un point C1 choisi, traçons la parallèle à AB, elle coupe AD en d1 ; par d1 traçons la
parallèle à AS, elle coupe AC1 en e1. Le triangle Ad1 e1 est semblable au triangle des forces
(fig. 4. 20 b) ; ou encore on passe du triangle des forces au triangle Ad1e1 par une rotation
(90° + φ) tel qu’indiquée à la figure 4.20c. On a :
Fca e1 d 1 1 1 Bc1
= Comme w = γ L BC Fca = γL × e1 d 1
w Ad1 2 1231 2 Ad 1
Aire du triangle
34
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
T
C2
C1 direction parallèle à AB
Ci D
e2
B
(a)
ligne de position
horizontale S
Fcai
φ + µι
Ri
Ri
Wi φ
θ ei
90° + φ µι
Fcai Wi θ X
e1 µ1
(b) Polygone des forces (c) Rotation Wi
di
Ci µ2
Fca e2
W1
d1
B
horizontale direction faisant avec
l’horizonle l’angle φ + µ
µι W2
d2
Ri direction parallèle à Fcai
φ
µι
La direction de Ri fait l’angle
φ + µi) avec l’horizontale
(φ
A D
(e) (d)
35
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Or quand c varie, le rapport BC1/Ad1 reste constant, donc Fca est directement proportionnelle
à e1d1, le maximum de Fca sera aussi celui de eidi.
Quand Ci décrit la surface libre du massif, le point ei décrit la courbe Aei appelée courbe de
CULMANN. La valeur maximale eidi atteinte, correspond au point ei pour lequel la tangente à
la courbe de CULMANN est parallèle à AD. La tangente à la courbe de CULMANN permet
donc de trouver une valeur minimale pour eidi, donc de trouver la valeur de Fca.
1
D’autre part, le rapport BCi/Adi étant constant et Wi = γ L BC i , donc Adi est directement
2
proportionnel à W i. On pourra adopter pour la fig. 4.20a, une échelle des longueurs
définissant l’échelle des forces sur AD avec W ABCi = Adi. Pour chaque position de Ci on aura
Adi = W i. Etant donné que Fcai = diei, on pourra mesurer selon l’échelle des forces imposée,
pour trouver Fcai.
D’une autre manière, on peut conserver les directions d’action de W , Fca et R tel que
montre à la fig. 4. 20d. Ceci équivaut à une rotation de (90 + φ ) de la fig. 4 20a. Soit D la
verticale et la ligne d’action des W i, on peut alors choisir sur AD une échelle des forces
arbitraire. W i correspondant au coin défini par µi et W i = Adi (fig. 4.20d). La ligne d’action que
R fait l’angle (µi + φ) avec l’horizontale (fig. 4.20e) ; la ligne d’action de Fca fait l’angle
(α − δ ) avec la verticale. Traçons (fig. 4.20 d) ces deux droites respectivement par A et di,
elles se coupent en ei, diei représente Fcai. Il est intéressant de tracer la droite AX inclinée de
φ par rapport à l’horizontale ; à partir de cette droite, ou devra simplement prendre chaque
coin ABCi considéré, la droite faisant avec AX l’angle µi. La courbe de CULMANN étant
trouvée, la valeur maximale de diei donne Fca qui correspond au point ei pour lequel la
tangente à la courbe est parallèle à la droite AD.
36
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
(a) C3 Ci C4 (b)
A
φ
C1 C2
e1
B
µ4 µ1 X
θ
µ3 e2 µ2
W1
µ2 di e3
φ µ3
µ1 Ri
d2
µ4
Surface réelle trouvée W2
d3
Fcai e4
W3
A
W4
d4 direction de R s’appliquant
sur le plan de rupture
(b)
(a) C4 A
Q (kN/m) φ
C3
e1
C2 X
C1 µ1
B e2 µ2
µ4 W1 di eq µ3
µ3 e’2
µ2 d2 µ4
e3
µ1 W2
Ri dq Fca
φ
W2 + q e4
Surface de rupture
réelle trouvée
A
W3 d3
direction de R sur le
plan de rupture trouvée
W4 d4
37
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
(b)
(a) A
Q2
Q1 φ
e1
Q1 = q L1
µ1
X
Q2 = q L2 L2 q (kPa) C5 e2 µ2
L1
C4 W1 di e3 µ3
µ4
C3
C2
B C1 W2 d2 e4 µ5
µ( Fca
µ∋ W3 d3
µ3
e5
µ2
µ1 φ
Ri W4 d4
direction de R sur le
Surface de rupture plan de rupture trouvée
réelle trouvée W5 d5
A
38
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
C3
C’3
C2
C’2
C1
C’1
B
B
H/3
P1
B2
B2
H/3 P1
P2 – 2P1
B1 P2 – 2P1
B1
H/3
P – 2(P2 – P1)
A A
H/3
2P1
H/3
2(P2 – 2P1)
P – 2(P2 – P1)
H/3
H/9
+ 2 (P2 − 2 P1 )× [P − 2 (P2 − P1 )]
2H H H
* P . Z = 2 P1 ×
3 3 9
2 2 2 P
* P .Z = H P2 − + P1 + H
3 9 9 9
4 2 1
H P2 + P1 + P
9 9 9
Soit Z=
P
Ou encore Z =
H
[2 P1 + 4 P2 + P ]
9P
39
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Dans le cas des sols cohérents, le problème est plus complexe sur le plan de rupture, les
contraintes tangentielles τ et normales σ sont, en effet, liées par la relation de COULOMB.
τ = c + σ tan φ
d’adhérence C a . Ces deux (2) forces doivent être ajoutées à W , Fca et R , ce qui rend le
problème assez complexe. Cette méthode est illustrée à la fig. 4.25 ci-dessous.
(a) (b)
φ
fissures
Ht
µι
X
B Fcai
Ci
B1
Ca µι Ca
H C
δ
Fcai
φ C direction de R sur le
A
Ri Wi
plan de rupture trouvée
Ca = AB1 . adhésion
C = ACi × cohésion
40
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
La théorie de RANKINE (ou de COULOMB) est très simple, mais ses applications pratiques
sont parfois limitées. Ainsi les lignes de glissement que l’on observe sur place ne sont pas
habituellement rectilignes. De plus les massifs sont souvent limités par des parois, murs ou
écrans et l’on constate que la rugosité de ces écrans joue un rôle important, l’équilibre de
RANKINE (ou de COULOMB) ne permet pas d’en tenir compte. La fig. 4. 27a donne un
exemple dans le cas de la poussée. On constate que les lignes de glissement diffèrent peu
des lignes droites, c’est un résultat assez général surtout lorsque l’écran est proche de la
verticale. Il n’en va plus de même pour la butée, où les lignes de glissement sont courbes
comme le montre la fig. 4. 27b.
Plan de rupture
Plan de rupture
41
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
4.6.1. – Comparaison
a) RANKINE : basée sur toute une zone de rupture, elle présente l’inconvénient
d’imposer à priori la valeur du frottement entre le sol et le mur
c) BOUSSINESQ : c’est la plus satisfaisante des trois (3) méthodes compte tenu
des hypothèses faites.
Dans le calcul des forces de poussée et de butée, le choix d’une méthode dépend
également de la géométrie de l’ouvrage.
42
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
B – OUVRAGES DE SOUTENEMENT
Le rôle des ouvrages de soutènement est de retenir un massif de terre. Il existe en grande
variété, chacun des types ou presque nécessitant une méthode spécifique d’étude et de
contrôle du dimensionnement assurant la stabilité. Tous ces ouvrages ont en commun la
force de poussée exercée par le massif de terre retenu. Par contre, c’est principalement la
manière dont cet effort de poussée est repris qui sépare les différents types d’ouvrages.
Trois modes peuvent être distingués :
Le tableau 3 ci-dessous montre les divers types d’ouvrages de soutènement classés d’après
la distinction précédente.
i. Le type d’ouvrage le plus classique et le plus ancien est le mur poids en béton
ou en maçonnerie. Ce sont des ouvrages rigides qui supportent très mal les
tassements différentiels.
ii. Les murs en terre armée sont des ouvrages souples qui supportent assez
bien les tassements différentiels du sol.
iii. Les ouvrages cellulaires utilisés principalement dans les travaux maritimes
forment également des ouvrages souples.
i. Le mur cantilever en béton armé qui, doté d’une base élargie encastrée à la
partie supérieure du sol, fonctionne sous l’effet du poids du remblai ; un mur
cantilever peut d’ailleurs être considéré comme un ouvrage poids si l’on y
inclut le poids du remblai compris entre le mur et la verticale (1) passant par
l’extrémité arrière de la semelle (fig. 4.28), les murs cantilever sont également
des ouvrages rigides.
43
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
ii. Les murs en parois moulés qui fonctionnent également par encastrement, en
totalité ou en partie.
iii. Les rideaux de palplanches, encastrés dans le sol de fondation : ce sont des
ouvrages de soutènement flexibles, où l’interaction structure - remblai a une
influence prépondérante sur le comportement de l’ouvrage.
Mode de
reprise de la Ouvrages de soutènement
poussée
Poids de
l’ouvrage
Encastrement
Mur cantilever en
béton armé Paroi moulée Rideau de palplanches
Ancrage
44
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
C
B
Fa
Fa = Force de poussée
A
4.7.3 : Cas où la poussée est reprise en totalité ou en partie par les ouvrages
Dans les ouvrages de soutènement en déblai, l’effort de poussée est fréquemment repris en
partie par des ancrages (murs et parois moulées ancrés). Il en est de même pour les rideaux
de palplanches, lorsque le sol de fondation est trop résistant et ne permet pas d’enfoncer les
palplanches à une profondeur suffisante.
Dimensionner un mur poids consiste à déterminer sa géométrie et sa structure pour qu’il soit
stable sans l’action des forces qui lui sont appliquées à savoir (fig. 4.28) :
- le poids du mur W
- la force de poussée Fa
- la force de butée F p
- la réaction du sol R
Ν.Β : γsat sera utilisé pour le calcul de la force la poussée s’il n’y a pas de protection, si
pas de nappe (infiltration par exemple).
45
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
W Fa = force de poussée
Fa
F p = force de butée
R = réaction du sol
W = poids du mur
Fp
Comme pour tout ouvrage de soutènement, le dimensionnement d’un mur comporte les
étapes suivantes :
En premier lieu, il convient de vérifier que les déplacements du mur sont suffisants pour
mobiliser la poussée ou la butée. En fait, le déplacement du pied du mur n’est généralement
pas suffisant pour mobiliser l’état de butée à l’aval ; c’est pourquoi cette force F p ( ) est
rarement prise en compte. Lorsqu’il n’y a pas possibilité de déplacement du mur, comme
cela est le cas pour un pont cadre ou dalot, la force de poussée doit être calculée avec le
coefficient Ko et non avec Ka.
La force de poussée doit, par ailleurs, être calculée en fonction des conditions hydrauliques
probables les plus défavorables derrière le mur. Il faut avoir présent à l’esprit qu’un remblai
horizontal totalement saturé d’eau pousse environ 2.5 fois plus que le même remblai sec. Il
convient donc d’éviter toute saturation du remblai et de prévoir un dispositif de drainage.
46
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Habituellement, pour la plupart des murs poids, les efforts de poussée sont calculés d’après
la théorie de COULOMB (CULMANN inclus).
1
Fca = γ H 2 K ca
2
La sécurité au renversement traduit son équilibre statique par rapport au moment des forces
exercées. Le coefficient de sécurité peut être déterminé en considérant l’équilibre lorsque le
mur se renverse autour de son arête extérieure. Au dessus de la base, le mur est sollicité
par deux types de forces (fig. 4.29)
Fa
W
d2
d1
Σ M stab . W . d 1
FR = = ≥ 1 .5
Σ M renvers. Fa ⋅ d 2
On utilise parfois la règle du tiers central, qui consiste à s’assurer que la réaction R (fig.
4.28) sur la base passe dans le tiers central de la semelle de fondation. Cette règle équivaut
à ce que, dans une distribution linéaire des contraintes verticales sous la semelle, aucune
47
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
zone de cette semelle ne soit pas en traction. Si la résultante est dans le 1/3 central alors
toute la section est en compression.
N R
N
B
Il faut comparer :
C a . B + N tan δ
N = composante normale de R
C a = adhésion ou adhérence
C a . B + N tan δ
FG = ≥ 1 .5
T
48
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
La sécurité vis-à-vis d’une rupture du sol de fondation est obtenue par l’adoption d’un
coefficient de sécurité égal à 3 sur la capacité portante du sol de fondation relative à une
charge excentrée et inclinée (fig. 4.31).
Il y a rupture par grand glissement lorsque la partie du massif de sol glisse en englobant le
mur, la surface de rupture passant alors à l’arrière du mur (fig. 4.32).
Le coefficient de sécurité correspondant est défini comme le rapport du moment des forces
motrices (forces de pesanteur) au moment des forces résistantes mobilisables le long de la
surface de rupture. La valeur du coefficient de sécurité doit être supérieure ou égale à 1.5.
Cette équation est examinée éventuellement en détail dans le chapitre sur la stabilité des
pentes.
49
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Surface de rupture
Il reste à s’assurer que les contraintes dans la maçonnerie restent inférieures aux contraintes
admissibles. C’est un problème de résistance des matériaux. En principe, on ne doit pas
faire travailler de la maçonnerie ou du béton non armé à la traction, il faut donc, dans ce cas,
que la résultante des forces tombe dans le tiers central de chaque section le long du mur.
50
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Il est indiqué à la fig. 4.33 les proportions les plus usuelles d’un mur de soutènement
gravitaire. Ces indications peuvent servir pour dégrossir un avant projet.
t/2 à t
H
½ H à 2/3 H
4.9.1 – Principe
La méthode habituelle dans le cas des murs de type cantilever consiste à calculer la force de
poussée sur le parement fictif (AB) en utilisant les hypothèses de RANKINE. Ce faisant, l’on
assume que les plans de glissement inclinés à θ 1 et θ 2 par rapport à la verticale AB,
puissent se former sans interférence de la part du mur.
51
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
B β
Plan de rupture
θ1 θ2
2
Fra = ½(g AB) [RANKINE]
β
H
AB/3
Les critères de stabilité (renversement, glissement, etc..) sont les mêmes que pour les murs
poids, sauf que l’on permet l’existence des forces de traction dans la voile. Ces forces sont
reprises par les armatures d’acier.
La figure 4.35 résume les dimensions les plus courantes des ouvrages de ce genre.
H/24
H B/3
H/12
H/12
B = H/2 à 2/3 H
52
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
4.10.1 – Généralités
Outre les sécurités classiques d’une rupture par renversement ou grand glissement, la
méthode consiste à vérifier que les déformations du rideau restent en tout point admissibles,
c'est-à-dire que la contrainte maximale dans la palplanche ne dépasse pas le taux de
contrainte admissible pour l’acier, soit (fig. 4. 36)
h
X X
M max
σ max = ≤ σ adm
Z
53
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Dans ce dernier cas, la stabilité est assurée uniquement par les réactions du sol sur la partie
enterrée que l’on appelle la fiche, c’est le cas de la plupart des batardeaux (fig. 4.37)
Eau
Palplanche
D = Fiche
Les rideaux ancrés au contraire doivent une part de leur stabilité à une ou plusieurs lignes de
tirants qui sont reliés à des plaques d’ancrage enterrées dans le sol à quelque distance de la
paroi. Ces tirants sont attachés sur le rideau dans sa moitié supérieure. Les murs de quai en
palplanches sont généralement des rideaux ancrés (fig. 4.38)
ancrage
Palplanche
Remblai Eau
D = Fiche
Sol
Les rideaux ancrés résistent donc à la poussée des terres à la fois grâce aux efforts
d’ancrage et grâce à la butée sur la fiche.
54
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Un rideau ancré, simplement butée en pied correspond à une faible valeur de la fiche, ce qui
permet une rotation du rideau autour de son point d’ancrage et un déplacement du pied
mobilisant la butée maximale. Le diagramme des efforts exercés sur le rideau, dans le cas
d’un sable, est représenté sur la figure 4.39.
a
A T
H
Sable
Fa
Fp D (H + D)/3
D/3
La butée n’est plus entièrement mobilisée du fait des faibles déplacements c’est pourquoi, en
général on prend Kp/2.
55
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
2 2
a ) − ΣM A = 0 ⇒ Fa (D + H ) − a = F p D + H − a
3 3
avec : Fa = γ (H + D ) K a
1 2
2
1
Fp = γ D 2 K p
2
[ ]
donc : 2(K p − K a ) D 3 + 3 (H − a ) K p − 3 (2 H − a ) K a D 2 − 6 H (H − a ) K a D − H 2 (2 H − 3a ) K a = 0 [1]
b ) − Σ FH = 0
donc : T = Fa − F p [ 2]
La valeur de D étant connue (équation [1]), l’équation [2] fournit la valeur de l’effort
d’ancrage T .
N.B : Pour tenir compte d’un coefficient de sécurité par rapport à l’équilibre ainsi
calculé, on admet généralement que l’on ne mobilise que la moitié de la butée, ce qui,
dans l’équation déterminant la fiche D, conduit à remplacer Kp par Kp/2.
Exemple 9 :
2m
A T
H=6m
Sable
Fa
Fp D = 2.2 m (H + D)/3
D/3
56
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Solution :
Equation [1] page précédente ⇒
1 1 1 1
⇒ 2 3 − D 3 + 3 × 4 × 3 − 3 ×10 × D 2 − 36 × 4 × D − 36 × 6 × = 0
3 3 3 3
⇒ 16 D + 78 D − 144 D − 216 = 0
3 2
d ' où D = 2.15 m ⇒ H + D ≈ 8 .2 m
La théorie classique considère que le rideau pivote autour d’un axe situé légèrement au
dessus de son extrémité inférieure. Le déplacement du rideau provoque au dessus de l’axe
de rotation la formation de deux zones plastiques correspondant à l’équilibre de RANKINE,
poussée à gauche et butée à droite. (fig. 4.41 a).
Poussée
B
Butée
O
Butée Poussée
A
z
57
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Pour les besoins du calcul, on remplace la distribution des contraintes de la figure 4.42 b par
la distribution plus simple de la figure 4.42 a. Les efforts de contre-butée sont équivalents à
une force horizontale Fc appliquée au niveau du centre de rotation O (fig. 4.42 b). C’est un
H
Sable
Fa
f0 F
D
Fc
O O
z
Fig. 4.42 : Hypothèses admises pour le calcul d’un rideau non ancré
H + f0
Fa = (H + fo ) γ K a + Fp = f 0 γ K p × f 0 / 2
2
Fa = force de poussée F p = force de butée
[ ]
Fc = force de contre − butée = z (H + f 0 ) K p − D K a × γ = Force de butée − poussée
58
Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
On se contentera, dans cette section de donner quelques indications sommaires sur le calcul
du blindages des fouilles (la paroi formant le blindage peut être un rideau de palplanche mais
elle peut être aussi constituée de planches ou de madriers) → La stabilité du blindage est
assurée par des étais horizontaux placés à différents niveaux. (figure 4.43).
Etais
Fond de fouille
Palplanches
Du fait des étais, ce calcul du blindage apparaît à première vue, comme le calcul d’une
poutre continue, reposant sur plusieurs appuis. Il est malheureusement impossible de prévoir
le comportement mécanique du rideau. Les étais sont mis en place les uns après les autres
à mesure que l’excavation progresse, aussi la partie supérieure du blindage a-t-elle déjà subi
des déformations lorsque la partie inférieure est mis en charge, il faudrait en tenir compte
dans le calcul du rideau. De plus la déformation élastique de l’étai est loin d’être la même
pour tous les étais. Le rideau se comporte alors comme une poutre sur appuis dénivelés,
mais la dénivellation est inconnue. Il n’est donc pas possible de calculer le blindage en
assimilant à une poutre continue, il y a trop d’inconnues d’ordre expérimental dont le rôle est
déterminant en raison de la grande hyperstabilité du problème.
Pour des raisons analogues, la répartition théorique le long de la paroi n’est plus facile à
déterminer.
Il est certain, toutefois, que cette répartition ne ressemble à rien à la distribution linéaire
classique, car la déformation de la paroi n’est pas compatible avec l’apparition d’un équilibre
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Dans ces conditions, on conseillera de s’en tenir à une méthode empirique qui découle
principalement des mesures faites par SPILKER, lors de la construction du métro de Berlin
pendant les années 30 et de celles auxquelles à procédé PECK en 1940-1942 à l’occasion
de la réalisation du métro à Chicago.
Cette méthode comporte deux (2) étapes. On choisit d’abord un diagramme de répartition
des contraintes analogues à ceux qui sont dessinées sur la figure 4.45 a, b et c. On admet
ensuite que la paroi est articulée au droit de chacun des étais (sauf ce qui concerne le plus
élevé) ainsi qu’au fond de fouille. On est amené ainsi à calculer une succession de poutres
droites sur appuis simples (fig. 4.45 d). C’est un problème isostatique qui est donc
particulièrement facile à résoudre.
4.11.2 – Instabilités
0.25 H 0.25 H
H H 0.5 H H
0.75 H
0.25 H
(a) Sable (b) Argiles molles à raides (c) Argiles raides très fissurées
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
0.2 γ H à 0.4 γ H
0.25 H
Etais 0.5 H H
0.25 H
Dans les sections précédentes, on a passé sous silence le rôle joué par l’eau. On admet
généralement que l’eau (mur de quai) est en équilibre hydrostatique de part et d’autre du
rideau, même si les niveau sont différents. Dans ces cas, pour obtenir la distribution des
contraintes totales agissant sur la palplanche, il faut simplement ajouter les contraintes
effectives et la pression interstitielle.
Mais en réalité, lorsque le niveau de l’eau n’est pas le même des deux (2) côtés du rideau,
des efforts hydrodynamiques s’ajoutent aux effets hydrostatiques, car il y a un écoulement
d’eau le long de la palplanche et sous la palplanche du niveau amont vers le niveau aval
(fig. 4.45).
N. P.
h
N. P.
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
Dans le cas de la figure 4.46, cet écoulement augmente les contraintes effectives à gauche
du rideau donc accroît la poussée, diminue les contraintes effectives à droite donc réduit la
butée. Cet effet est habituellement négligé si h est faible. Néanmoins si h est important, le
gradient hydraulique risque d’atteindre une valeur voisine de la valeur critique, on peut alors
craindre le phénomène de « RENARD ». Pour éviter ce problème, en pratique on utilise une
longueur de fiche de l’ordre de 0.7 à 1.0 h.
Cette condition est illustrée à la figure 4.46. Si l’excavation est assez profonde, il peut y avoir
rupture. On définit un cœfficient de sécurité par :
c N *c
F= ≥ 1.25
γH+p
Nc*définit au chapitre II (Fondations superficielles)
P = surcharge
Sol : γ et Cu D
BXL
Lorsque l’excavation est faite dans un sol imperméable (argile) et que cette argile est sur une
couche perméable (sable ou gravier), il peut y avoir soulèvement de fond (fig. 4.47). Pour
éviter ce problème, on exige en pratique un coefficient de sécurité d’au moins 1.25. Ce
coefficient est défini par l’expression suivante :
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Géotechnique 1 - Ouvrages de soutènement I. GUEYE
γ sat × hs
F= ≥ 1.25
γ eau × heau
N. P.
Eau Eau
heau
Argile Argile
γsat hs
Sable ou gravier
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