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Module : FOG « Fondations et ouvrages géotechniques »

Destiné à la 3ème année licence option : génie civil

Dans cette matière, l’étudiant aura l’occasion d’acquérir des connaissances sur les

fondations et les ouvrages en géotechnique. Il sera capable de calculer et de vérifier la

stabilité de certains ouvrages, tels que : les ouvrages de soutènement, les fondations et les

talus.

Contenu de la matière:

Chapitre 1. Etats d’équilibre limite

Equilibres limites inférieur et supérieur de Rankine (Coefficients de poussée et de butée

des terres),Equilibre de Boussinesq (cas général), Equilibre de Prandtl (Poussée due aux

surcharges).Détermination des plans de rupture à l’aide du cercle de Mohr dans les cas de

poussée et de butée.

Chapitre 2. Ouvrages de soutènement

Définition et classification des ouvrages de soutènement; Actions des terres: poussées et

butées ;Stabilité des murs de soutènement.

Chapitre 3. Fondations superficielles

Définition et classification des fondations; Théorie et calcul de la capacité portante des

fondations superficielles.

Chapitre 4. Stabilité des pentes

Introduction et notions générales sur les méthodes de calcul de stabilité des pentes

(Notions de coefficient de sécurité).

Références bibliographiques

1. J. Costet ; G. Sanglerat, "Cours pratique de Mécanique des sols", Tome 2, Dunod,1981.

2. G. Sanglerat; B. Cambou, G. Olivari, "Problèmes pratiques de Mécanique des sols,

Tome 2, Dunod, 1983.

3. G. Phillipponat, B. Hubert "Fondations et ouvrages en terre", Edition Eyrolles, 1997

4. F. Schlosser, "Elément de Mécanique des sols",2e Ed., Presses des Ponts, 1997

5. F. Schlosser, "Exercices de Mécanique des sols", 2e Ed., Presses des Ponts, 1989

7. Schlosser F., 1988, "Éléments de mécanique des sols", Presses de l'Ecole Nationale

des Ponts et Chaussées

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Chapitre I. Etats d’équilibre limite

Etat des sols au repos


A la profondeur z sous un remblai indéfini (figure 1 ):

La contrainte effective verticale (sur une facette horizontale) est σ'v = γ'.z
la contrainte horizontale (sur une facette verticale), s'il n'y a pas de déplacement latéral est :

σ'h = K0 . σ'v

K0 étant, par définition, le coefficient des terres au repos.

Exemples:

Pour un sable, K0 = 1 – sin φ.


K0 = 1.
Pour les argiles molles et les vases,
Pour les argiles normalement consolidées, K0 ≈ 0,5.

Figure 1 – contraintes au repos.

Notion de poussée et de butée

Imaginons un écran mince vertical lisse dans un massif de sable. Il est soumis par définition à la
poussée au repos.

En supprimant le demi massif de gauche, et en déplaçant l'écran parallèlement à lui même vers la
droite, il se produit un équilibre dit de butée (ou passif).

En le déplaçant vers la gauche, il se produit un équilibre de poussée (ou actif).

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La figure 2 représente la force horizontale F à appliquer à cet écran pour le déplacer d'une longueur
ε.

Figure 2 – Principe de la poussée et de la butée.

Théorie de Coulomb

Cette théorie, déjà ancienne, permet la détermination de la force de poussée s'exerçant sur un
écran d’orientation verticale ou inclinée (figure 3 ).

Hypothèses :

Le sol est homogène et isotrope;


Le mur est rigide;
La surface de rupture est plane;
l'angle de frottement δ entre le mur et le sol est connu (δ est l'angle entre la résultante des forces
de poussée et la perpendiculaire au mur) ; - la cohésion n'est pas prise en compte.

Figure 3 – Poussée sur un mur selon Coulomb.

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où Ka coefficient de poussée

Théorie de Rankine :

Hypothèses :
- le sol est isotrope ;
- le mur ne modifie pas la répartition des contraintes verticales :
σv = γ.h pour un sol à surface horizontale ;
σv = γ.h.cosβ pour un sol à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale.
Nous considérerons seulement le cas d'un écran vertical.

Pour les sols pulvérulents (c = 0) et à surface horizontale.


La contrainte de poussée (active) est :

avec :

de même, La contrainte de butée (passive) est :

avec : où: Kp = 1/Ka

Remarque
Les contraintes actives et passives auront alors comme formules générales (φ et C ≠ 0):

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Equilibre de Caquot – Kérisel

Caquot et Kérisel ont introduit un élément supplémentaire non pris en compte par Rankine : le
frottement sol-écran.
En effet, le sol en particulier sous l’effet du tassement va frotter contre la paroi interne de
l’écran et générer un effort vertical descendant non négligeable.

L’effort F décrit précédemment subsiste mais fait maintenant un angle δ avec la


perpendiculaire à la surface de l’écran.

δ est l’angle de frottement sol-écran. Par contre, les coefficients de poussée Ka et de


butée Kp fournis par Rankine sous forme d’équation ne sont plus valables et doivent être
remplacés par les tables de Caquot et Kérisel.

Dans le cas général, on prend : (avec φ : angle interne de frottement).

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TA
LU
S
NA

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TUREL – ANGLE DE FROTTEMENT INTERNE


Considérons un talus faisant un angle α avec l'horizontale. Soit M une particule appartenant
à La surface extérieure du talus considéré.

• Le poids P de cette particule peut être décomposé suivant une composante normale N
(N=Pcosα) et une composante tangentielle T (T=Psin α).
Cette dernière composante tend à faire glisser la particule sur le talus.

• Lorsque l'on augmente α, il arrivera un moment ou la particule glissera sur le talus. A ce


moment, α = φ qui est l'angle de frottement interne. Cet angle est aussi l'angle maximum que
l'on peut donner au talus, d'où l'appellation également utilisée d'angle de talus naturel.

• Donc, juste lorsque le glissement est sur le point de se produire, on a:

T =N tg φ et en considérant un élément de surface dS, on a: τ = σ tg φ

• La relation τ = σ tg φ est vraie lorsque le matériau constitutif du talus n'a pas de


cohésion, c'est-a-dire lorsque le massif est pulvérulent (cas du sable sec).

Si le matériau présente une certaine cohésion, c'est-a-dire lorsque le massif est cohérent
(cas de l'argile), on en tiendra compte et la relation liant τ à σ, juste lorsque le glissement
est sur Le point de se produire s'exprimera par la relation:

Cette dernière relation connue sous le nom de loi de Coulomb est la plus générale
avec c ≠ 0 pour un matériau cohérent et c = 0 pour un matériau pulvérulent.
La détermination de N et de T permet de tracer la courbe τ=c+σ tg φ (σ=N/S, τ=T/S) et
permet de déterminer c et φ.
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