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Novembre 2021 Cours géotechnique UTC 104 1

I. Rupture des sols – Critère de Mohr-Coulomb

II. Mesure des caractéristiques de rupture du sol

III. Contrainte sur un écran – Etat limite de poussé et de butée

IV. Stabilité de pentes

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Considérons un massif de sol chargé et les
contraintes qui résultent de ces charges en un point M
du massif. En augmentant les charges, on augmente
les contraintes, ces dernières ne peuvent augmenter
indéfiniment: en effet les contraintes de cisaillements
atteindront sur certaines faces dites surfaces de
glissement ou surface de rupture une limite au-delà de
laquelle les particules de sol glisseront les unes sur
les autres.
Dans les sols, la rupture se produit par glissement
relatif des grains les uns sur par rapport aux autres et
non par rupture des grains eux-mêmes.
La rupture d’un sol est donc caractérisée par:
- Le glissement des particules de sol les unes par
rapport aux autres;
- Le mouvement relatif des grains sur des surfaces
de glissement.
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Le vecteur contrainte T s’exerçant en M sur
une facette dS se décompose suivant la normale Mn à
la facette et suivant le plan de la facette en une
composante normale et une composante tangentielle.

Le tenseur des contraintes en un point M est


l’ensemble des contraintes en ce point, obtenu en
donnant à la facette (c’est-à-dire à sa normale) toutes
les orientations possibles.

Il existe en tout point M, 3 plans privilégiés


pour lesquels la contrainte se réduit à une contrainte
normale s. Ces plans sont appelés plans principaux,
leurs normales directions principales et les
contraintes correspondantes, contraintes principales
(majeure, intermédiaire et mineure) notées σ1 , σ2 et
σ3 par convention on pose σ1 ≥ σ2 ≥ σ3.

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Pour l’étude de l’état de contrainte autour d’un
point, le tenseur de contrainte est représenté dans un
système d’axes (t, s) appelé plan de Mohr. Dans ce
plan, on observe que lorsque la facette tourne autour
de M, le point figuratif des contraintes décrit un cercle
appelé cercle de Mohr.

- En 3D, on obtient 3 cercles délimités par s1, s2 et s3.

- En 2D, on la représentation graphique de Mohr se


réduit à 1 seul cercle contenant s1 et s3 et
perpendiculaire au plan de s2. Ce cercle a pour
diamètre (s1-s3), le centre ayant pour coordonnées
((s1+s3)/2;0).

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La courbe intrinsèque d'un matériaux est
l'enveloppe des cercles de Mohr correspondant à
l'état de rupture pour des valeurs de contraintes
variables. A l'intérieur de la courbe intrinsèque, le
matériaux est stable; à l'extérieur, le matériaux est
à l'état de rupture. Dans le plan de Mohr, la courbe
intrinsèque, sépare la zone des états de contraintes
possibles de la zones des états de contraintes
impossibles à développer dans le matériaux.
Lorsqu’un cercle de Mohr est tangent à la courbe
intrinsèque, l’écoulement se produit par glissement
suivant la direction de la facette qui correspond au
point de contact entre le cercle et la courbe.
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Expérimentalement, il a été démontré
que la courbe intrinsèque d’un sol est
constituée par deux demi-droites symétriques
par rapport à l’axe (Os), appelées Droites de
Coulomb. L’équation des demi-droite est
donnée la formule ci-dessous:

Avec
C: Cohésion du sol
f: Angle de frottement interne du sol.

On note que C = 0 pour les sols pulvérulents.

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Mouvement sur un plan incliné:
Soit un corps A posé sur un plan B mobile incliné de a.
Il existe une valeur limite f de a à partir de laquelle le
corps A glisse sur B. Ainsi:
Si a < f état d’équilibre fixe
Si a = f état d’équilibre limite
Si a > f glissement de A sur B.
Si A et B sont constitués du même matériau alors, f est
l’angle de frottement interne du matériau.

Exemple du déversement d’un sol


Un sable déversé d’une certaine hauteur forme un tas
dont la pente a ne peut dépasser f .
En effet, si a atteint la valeur f alors toute quantité
supplémentaire de sable roule vers le bas. f est donc
(approximativement) l’angle maximal du tas de sable.

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C est la capacité des grains du sol à être “ collés ”
les uns aux autres. C’est la résistance du sol au
cisaillement en l’absence d’effort normal. C mesure
donc l’influence des éléments fins (pâte argileuse).

On distingue les matériaux:


- purement frottants ou encore non cohérents ou
pulvérulents,
- non frottants ou encore purement cohérents,
- frottants et cohérents.

La résistance au cisaillement d’un sol résulte du


cumul des effets de C et de f.

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Milieu réel cohérent et frottant

Un milieu cohérent et frottant est équivalent à (peut


être transformé en) un milieu pulvérulent de même
angle de frottement interne à condition d’appliquer
sur la surface limite du massif une pression
Milieu fictif non cohérent
hydrostatique d’intensité égale à c’/tanf.

Cela revient, dans le plan de Morh à effectuer une


translation de c’/tanf suivant l’axe (Os).

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L’essai consiste à soumettre le sol à un
cisaillement direct et rectiligne suivant un plan
imposé.
Seulement le type Consolidé et Drainé est
Normalisé. Cependant, les cisaillements
rapides sont d’usage courant.

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L’essai est réalisé sur des éprouvettes
cylindriques de sols recouverts d’une gaine
élastique étanche et déformable, placées
dans une cellule remplie d’eau. Des pierres
poreuses saturées placées aux extrémités de
l’éprouvette peuvent être mises en
communication avec l’extérieur de la cellule
afin d’assurer le drainage en cours d’essai.
Elles peuvent également être reliées à un
appareil de mesure de la pression
interstitielle. L’essai comporte deux à trois
phases au cours desquelles l’éprouvette est
soumise à:
-Une pression cellulaire s0
-Une contrainte axiale F/S, appelée le
déviateur noté d qui est superposée à s0
donnant une contrainte axiale totale de sa =
s0 + F/S
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Le système ainsi constitué est à symétrie
axiale. Les contrainte principales sont en
tout point égale à :

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Selon que l’échantillon est consolidé
avant cisaillement ou que le drainage est
permis pendant cette phase on distingue
trois types d’essais :
-L’essai non consolidé non drainé (UU)
-L’essai consolidé non drainé (CU)
-L’essai consolidé et drainé (CD).
A cause de la longue durée de l’essai CD
on réalisé en lieu et place l’essai CU avec
mesure de la pression interstitielle et cet
essai est noté CU+u.

L’essai UD n’est pas envisageable car il


conduit à une consolidation pendant le
cisaillement.

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Essai au scissomètre de chantier
Un moulinet d’acier à quatre pales est foncé dans
le terrain (sans avant-trou) par l’intermédiaire d’un
train de tubes à la profondeur d’essai, l’appareil
est immobilisé pendant un court instant (entre 2 et
5 minutes) puis le moulinet est entraîné en rotation
depuis la surface par l’intermédiaire de tiges
placées à l’intérieur du train de tubes. Durant la
rotation du moulinet, on mesure simultanément le
moment de torsion T nécessaire en fonction de la
rotation θ appliquée. On obtient une courbe dont
l’allure est indiquée sur la figure ci-contre.
Le couple de torsion T est directement relié à la
résistance au cisaillement du sol t par la relation:

m = Coefficient de correction
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Essai pressiométrique
Il s'agit d'un essai contrainte-déformation mené
jusqu'à la rupture pour une configuration
d'application des charges bien précise. Cet essai,
mis au point par MENARD, consiste à mesurer
l'augmentation de volume d'une sonde
cylindrique dilatable, soumis à une augmentation
de pression intérieure, et placé dans un forage
soigneusement calibré à la profondeur à laquelle
on désire tester le sol. Cet essai permet de
déterminer les paramètres suivantes:
-La pression limite Pl
-La pression de fluage Pf
-Le module pressiométrique Em
A partir des Pl des formules empiriques existent
pour la détermination de la cohésion.

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Court terme: C’est la phase initiale, de chantier, pendant laquelle le sol est soumis à des sollicitations
sans drainage, c’est-à-dire à volume constant: Court terme = régime non drainé
Long terme: C’est la phase finale après établissement du régime hydraulique final: Long terme =
régime hydraulique final. Le temps nécessaire pour passer du court au long terme dépend
essentiellement de la perméabilité du milieu.
Cas des sols grenus: la perméabilité est telle que toute surpression interstitielle locale se dissipe
instantanément vis-à-vis des cadences de chantier. Les calculs des contraintes sont faits en contraintes
effectives (C’ et f’).
Cas des sols fins: le temps de passage du court au long terme peut durer plusieurs mois, voire
plusieurs années. Il faut donc considérer deux régimes:
-À court terme: les calculs de contraintes sont faits en contraintes totales (Cu et fu)
-À long terme: les calculs de contraintes sont faits en contraintes effective (C’ et f’)
Les calculs de stabilité des ouvrages sont faits pour ces deux situations en contraintes totale.
C’ et f’ sont des paramètres intrinsèques . Cependant Cu n’est pas une caractéristique intrinsèque du
sol mais un paramètre de comportement en régime non drainé.

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En dehors des forces de pesanteur W, sur un ouvrage de
soutènement simple retenant un massif de sol, s’exercent sur les
faces du mur trois forces dont la connaissance relève de la
mécanique des sols:
 Sur la face amont du mur, le massif de sol retenu exerce des
efforts ayant tendance soit à renverser le mur soit à le déplacer
horizontalement. La résultante générale de ces forces est appelée
Force de poussée (ou encore Poussée) et noté Fa, (Force active)
Sur la face aval du mur (partie enterrée) le sol exerce des efforts
qui ont tendance à retenir le mur. Leur résultante générale est
appelée Force de butée ( ou encore Butée) et noté Fp (Force
passive).
Sur la base du mur, le sol de fondation exerce des efforts de
résultante générale inclinée. Sa composante verticale, notée N, est
appelée force portante, tandis que la composante horizontale,
notée T, est appelée force de résistance au glissement.
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Supposons un écran vertical parfaitement lisse légèrement encastré à la
surface d’un massif de sable. L’arrière de l’écran est remblayé
progressivement et horizontalement sans aucun déplacement de
l’écran. L’écran étant parfaitement lisse la poussée F du massif sur
l’écran est horizontale. Cette poussé est appelée poussée au repos F0.
Si l’on effectue une translation horizontale de l’écran vers l’intérieur du
remblai, F croît en fonction du déplacement D jusqu’à un maximum Fp
correspondant à la mobilisation totale de la butée.
Inversement, si l’on effectue une translation horizontale de l’écran
vers l’extérieur du remblai, la force F diminue jusqu’à une valeur
minimale Fa qui correspond à l’état complet de poussée.
 La valeur Fp de est de l’ordre de 3 à 4 fois celle de F0
 La valeur de Fa est de l’ordre de la moitié de celle de F0
Si H est la hauteur hors fiche de l’écran, les déplacements nécessaires
à la mobilisation de ces forces sont de l’ordre de :

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Les équation d’équilibre de la mécanique montre que la contrainte totale
sv s’exerçant sur un plan horizontal à la profondeur z est verticale et a
pour valeur sv = gz avec g le poids volumique du sol.
Par contre le calcul de la contrainte totale horizontale sh s’exerçant au
même point nécessite la connaissance de la loi de comportement du sol.
En remarquant que dans un sol en place, sous chargement uniforme, il
n’y a pas de déplacement latéral (Dh = 0) un essai réalisé à l’appareil
triaxial permet d’établir une proportionnalité entre sv et sh. Le rapport
sh/sv est appelé Coefficient de pression latérale des terres et noté K0 :
K0 = sh / sv.
-K0 est généralement inférieur à 1 mais peut atteindre des valeurs
supérieures à 1 pour des sols consolidés.
-K0 ne s’applique qu’aux contraintes effectives. Dans un sol en place
saturé, K0 s’exprime par: K0 = s’h/s’v avec sh = u + s’h et sv = u + s’v
- K0 peut être estimé par des formules empirique notamment:
- Formule de Jaky pour les sable: K0 = 1 – sin f
- Formule de Jaky extrapolée pour les argiles normalement
consolidés: K0 = 1 – sin f’
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sv restant principale, la
rupture du sol à partir de l’état de
de repos (Dh=0), peut se faire :
-Par expansion latérale (Dh>0),
sh diminue jusqu’à la valeur (sh)a à
la rupture correspondant à l’état
complet de Poussée;
-Par compression latérale
(Dh<0), sh augmente jusqu’à la
valeur (sh)p à la rupture
correspondant à la mobilisation
totale de la Butée. Ces états de
poussée et de butée sont
caractérisés respectivement par
les rapports (sh)a/sv = Ka et
(sh)p/sv = Kp. Ka et Kp sont
appelés respectivement
Coefficient de Poussée et
Coefficient de Butée.
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Hypothèses de Rankine: Sol isotrope et la présence de discontinuité
(écran, mur) ne modifie pas la répartition verticale des contraintes.

Avec ces hypothèses on démontre que:

Pour un massif pesant, non cohérent et non surchargé à surface


horizontale:
 En poussée: s’v = g.z s’h = Ka.g.z avec

 En butée: s’v = g.z s’h = Kp.g.z avec

 Pour un massif pesant, cohérent et surchargé à surface horizontale:

 En poussée: s’h = Ka.(g.z+q) – 2 c’.Ka avec

 En butée: s’h = Kp.(g.z+q) – 2 c’.Kp avec

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Pour un massif à surface inclinée d’un angle b par rapport à l’horizontale on
montre que la contrainte sur une facette parallèle à la surface au point M
reste verticale et égale à: f = g.h.cosb
On démontre que la contrainte p qui s’exerce sur un plan vertical en M est
toujours parallèle à la surface du sol et est donnée par:
Pour un massif pesant, non cohérent et non surchargé:
 En poussée: f = g.h.cosb p = Ka.g.h.cosb

 En butée: f = g.h.cosb p = Kp.g.h.cosb avec Ka = 1/Kp

 Pour un massif pesant, cohérent et surchargé

Exercice: Déterminez les expressions en poussée et en Butée

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Insuffisance de la théorie de Rankine:
-l’angle de la contrainte de poussée avec la normale à l’écran dépend des conditions géométriques du
massif mais n’a pas de la réalité physique d’un angle de frottement Sol-Ecran. L’interaction sol-écran
est négligé.

C’est pourquoi d’autres théories viendrons l’améliorer notamment la théorie de Boussinesq qui
conserve les hypothèses de Rankine mais donne une valeur à l’ange de frottement sol-écran

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Une autre méthode plus ancienne est celle de Coulomb.

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L’instabilité des pentes concerne aussi bien les pentes naturelles qu’artificielle. En cas de
rupture, les pertes en vies humaines et les dégâts matériels sont considérables. Les causes sont
diverses et sont essentiellement dues:
- Soit à une augmentation des sollicitations (surcharges, suppression de la butée de pied,
déboisement, séisme et autres sources de vibration);
- Soit à une modification des caractéristiques mécaniques (perte de résistance par remaniement)
ou hydrauliques (apparition d’un écoulement : eaux pluviales, fonte de neige, eaux de
ruissellement, etc. ; vidange rapide d’une digue en terre) du terrain.
Le géotechnicien est consulté sur un problème de stabilité des pentes pour différents types de missions:
- Versant naturel en mouvement (lent): Prévision d’évolution, stabilisation, adaptation d’un projet en
conséquence, mise en place d’une surveillance;
- Glissement avec rupture consommée: stabilisation et réparation de l’ouvrage endommagé;
- Création de remblais ou de déblais en terrain stable: dimensionnement des talus avec
renforcement éventuel (barrage; remblai sur sol mou); évaluation de la stabilité d’ensemble et
définition du mode de construction;
- Travaux neufs dans un versant stable ou tout juste stable: définition des précautions à prendre
pour ne pas
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L’analyse de la stabilité des pentes des terrains est
basée sur la constatation suivante : lorsqu’il y a glissement de
terrain, il y a séparation d’une masse du sol du reste du massif et
son glissement se fait suivant une surface de rupture. Ayant défini
une surface de rupture « S », on étudie la stabilité de la masse
(1) mobile par rapport au massif (2) qui est fixe.
La sécurité est assurée lorsque la stabilité l’emporte sur les
risques de rupture. Ainsi, selon les auteurs et les commodités de
calcul, on adopte diverses définitions du coefficient de sécurité F.
Glissement plan Glissement circulaire
 
F 
 résis tan tes
f
F 
 Μ /O ( f résis

tan tes )

 f motrices  Μ /O ( f motrices )

De façon plus général, sur la surface de rupture:

Si F > 1, il n’y a pas rupture ; si F = 1, il y a équilibre limite ou


rupture locale.
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Les principales méthode de calcul de la stabilité des talus sont :
- Les méthodes basées sur l’équilibre limite;
- Les méthodes des éléments finis;
- Les méthodes des abaques.
Pour les méthodes basées sur l’équilibre limite, la mise en équation du problème
de l’équilibre d’une masse de sol peut se faire de deux manières:
- Soit on étudie l’équilibre de l’ensemble de la zone de glissement. La ligne
de rupture est ; la plupart du temps supposé circulaire. C’est «la méthode
globale » (Méthode de TAYLOR ; de CAQUOT ; de BIAREZ…..).
- Soit on décompose le talus en tranches dont on étudie d’abord l’équilibre
individuel, avant de globaliser le résultat en faisant intervenir certaines
hypothèses simplificatrices ; c’est «la méthode des tranches » (méthode de
FELLENIUS, méthode de BISHOP…).

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Pour les surfaces de rupture planes on
montre que:
 g .H 
c  g (H  Hw )  g sat.Hw cos2 b  w w .tgf
 1 tgb.tga 
F
g (H  Hw)  g sat.Hw .cosb.sinb
Qui devient:

Talus immergés Talus secs

g  tgf  tg f 
F . F 
g sat tgb tg b
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Méthode de Taylor-Biarez : surface de rupture circulaire

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Méthode de FELLENUIS
- La ligne de glissement est de forme circulaire
- On néglige totalement les efforts inter-tranches
- La seule force agissant sur l’arc AB est le poids W
En faisant le rapport des moments résistant et moteur on
obtient le facteur de sécurité F:

Les paramètres internant dans F sont: bn = largeur des


tranches ; αn = l’angle orienté que fait le rayon du cercle
passant par le milieu de la base de la tranche avec la
verticale et la hauteur de la tranche pour le calcul du
poids Wn.
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Méthode de BISHOP SIMPLIFIEE
- La ligne de glissement est de forme circulaire
- Ls efforts inter-tranches V sont nuls (Vn – Vn+1 = 0)
- La seule force agissant sur l’arc AB est le poids W
En faisant le rapport des moments résistant et moteur on
obtient le facteur de sécurité F:

Les paramètres internant dans F sont: bn = largeur des


tranches ; αn = l’angle orienté que fait le rayon du cercle
passant par le milieu de la base de la tranche avec la
verticale et la hauteur de la tranche pour le calcul du
poids Wn. On procède par itération pour déterminer F
avec comme valeur initiale F de FELLENIUS.
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Face à un problème de stabilité, une première
solution consiste à s’affranchir des mouvements
de la pente instable sans les empêcher :
- implanter ou déplacer l’ouvrage en dehors de
la zone en mouvement, dans un secteur
reconnu comme stable ;
- concevoir l’ouvrage de telle sorte qu’il ne soit
pas endommagé par le mouvement de
terrain : soit en résistant aux efforts apportés
par le mouvement de terrain (solution
réservée aux petits glissements), soit en
adaptant le mode de construction de sorte
que les fondations soient dissociées du sol
en mouvement.
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Lorsqu’il n’est pas retenu une solution qui affranchie l’ouvrage étudié des
mouvements de la pente instable, on est amené à conforter la pente avec l’une des
techniques suivantes:
- Des terrassements (allègement en tête, remblai en pied, purge et reprofilage, substitution
partielle ou totale de la masse instable)
- Mise en place de dispositifs de drainage (Collecte et canalisation des eaux de surface,
tranchées drainantes, drains subhorizontaux, masques et éperons drainants, drains
verticaux, galeries drainantes);
- Introduction d’élément résistants (murs de soutènement, tirants d’ancrage et murs
ancrés, clouage par des barres, des micropieux, rangées de pieux, de barrettes ou
profilés métalliques.
Si les travaux de confortement ne sont pas envisageables, techniquement ou
financièrement, ou qu’ils ne peuvent être réalisés avant un certain temps, une solution de
surveillance peut être choisie. L’objectif est de prévoir la rupture suffisamment à l’avance
pour que des mesures préventives soient prises : mise en place d’un confortement
supplémentaire, évacuation de la zone instable, fermeture d’un tronçon de route, etc.
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Système de surveillance de glissement : Profil avec implantation des capteurs, schéma du système

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