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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE
MINISTRERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MUSTAFA BEN BOULAID BATNA- 2
FACULTE DE TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

Module : MECANIQUE DES SOLS


Mastère I Génie Civil
Option : VOA
ENSEIGNANTE:
Mme ZATAR NASSIMA

I. Introduction :
Tout sol présente une résistance au cisaillement qui est due au frottement inter-granulaire et
aux forces d’attraction entre les particules. L’application de contraintes de cisaillement
excessives sur les sols, conduit inévitablement à des ruptures ; parfois désastreuses ! C’est pour
cette raison que l’étude de la résistance au cisaillement des sols est essentielle dans le domaine
de la géologie de l’ingénieur.
La connaissance de la résistance au cisaillement d’un sol sert pour la résolution d’un grand
nombre de problèmes de Géo-ingénierie tel que : la capacité portante des fondations, la stabilité
des pentes et l’équilibre des ouvrages de soutènement, etc.
Les critères de ruptures sont très utiles dans l’analyse de ces problèmes. Ils varient des lois
linéaires pour le comportement élastique lors des petites déformations aux lois de comportement
élasto-plastique, écrouissable pour les grandes déformations (calcul à la rupture).
Le critère de rupture est généralement représenté par une courbe intrinsèque. Au moment de la
rupture, il y a un glissement entre les particules solides, d’où le terme de résistance au
cisaillement.
On définit aussi la rupture dans un sol à partir des courbes contraintes déformations dans des
essais à déformation contrôlée.
II. Comportement des sols :
01. Sols saturés :
Un sol saturé soumis à des forces, subit une variation de volume. L’eau est
incompressible, alors cette variation a lieu s’il y a mouvement de l’eau (apport ou export).
Les sols grenus, ont une perméabilité élevée, et par conséquent l’écoulement de l’eau est très
rapide. Le comportement de ce sol, de même que sa résistance, ne sont régis que par celui du
squelette solide. Les sols fins saturés, ont une perméabilité très faible, l’écoulement de l’eau
est très lent et le changement de volume se traduit par une surpression (export de l’eau) ou
une dépression (apport d’eau) dans l’eau interstitielle
On considère donc deux comportements extrêmes du sol :
Un comportement à court terme : L’eau n’a pas eu encore le temps de s’évacuer et le sol se
déforme à volume constant. Il s’agit alors d’un comportement non drainé (étude en contraintes
totales).

Un comportement à long terme : Au bout d’un temps assez long , l’eau libre s’est évacuée. Le
comportement du sol est régi uniquement par celui du squelette solide (étude en contraintes
effectives)

02. Sols pulvérulents :

Les sables et graviers étant perméables, il est habituellement considéré qu’il ne s’y
développe pas de pression interstitielle. Il est constaté par l’expérience que la courbe intrinsèque
dans le plan de Mohr peut être correctement assimilée à une droite passant par l’origine. L’angle
υ qu’elle forme avec l’axe des σ est appelé angle de frottement interne du sol.
Il y a début de glissement, et le domaine de la plasticité est atteint lorsque : τ = σ.tanυ. Pour un
sable donné, il a été constaté expérimentalement que tanυ=K/e, où le coefficient
K ≈ 0,45 à 0,55 dépend de la forme des grains et de leur répartition granulométrique.

III. Ruptures par cisaillement :

- Exemples de rupture par cisaillement :


 Les glissements terrains
 Basculement d’ouvrages

Photo 1

 Defaut de stabilite de pente :

Photo 3

 Efforement :
Photo 4

 Tassements de fondations :

Photo 5

IV. Critère de rupture


Lorsqu’on augmente les forces (les contraintes) sur un matériau, on peut expérimentalement
observer que les déformations augmentent. Si les contraintes appliquées deviennent suffisantes,
on peut atteindre la rupture. Les géomatériaux présentent des ruptures de type fragile (cas des
roches, du béton…) ou de type plastique (cas des sols). Il faut cependant noter que le
comportement fragile ou plastique sera très fortement influencé par différents facteurs et
essentiellement par la pression de confinement. Très souvent la rupture est localisée sur un plan
ou une famille de plans parallèles, en réalité il s’agit de deux familles de plans conjugués.

Un critère de rupture s’exprime généralement sous la forme d’une relation entre contraintes.
Mohr (à la suite de Coulomb) l’a exprimé sous la forme d’une relation selon laquelle la
contrainte de cisaillement dans le plan de rupture à la rupture ne dépend que de la contrainte
normale sur ce plan
soit τff = f(σnff)

 où τff est la contrainte de cisaillement à la rupture (limite) dans le plan de rupture ;


 et σnff la contrainte normale à la rupture dans ce même plan.

Figure 1 : contrainte à la rupture

V. Critère de Mohr-Coulomb :
Les théories de la résistance des matériaux ont pour but de prévoir les conditions de rupture d’un
matériau soumis à un système quelconque de contraintes, parmi les nombreuses théories sur la
rupture qui ont été proposées, seul, celle formulée par Mohr (1887) à été utilisée dans le cas des
sols. La théorie de Mohr est basée sur le postulat suivant : Il ya rupture dans un matériau lorsque
la contrainte de cisaillement sur le plan suivant lequel la rupture est supposée se produira ne
dépend que de la contrainte normal agissant sur ce plan.
Cette relation peut être représentée dans le plan des contraintes (fig 2) : elle sépare la zone dans
laquelle les matériaux considérés sont stables de celle ou ils sont instables. Un cercle de Mohr
tangent à cette enveloppe de rupture est à l’équilibre limite.
Figure 2 : Mohr expression graphique

donne le modèle simple de Coulomb qui s’exprime par la relation τ = c + σn tgφ, dans laquelle

 c est la cohésion du matériau ;


 tgφ le coefficient de frottement ( est appelé angle de frottement interne)

Figure 3 : Critère de rupture de coulomb

VI. Détermination des caractéristiques mécaniques de cisaillement au laboratoire :


Pour déterminer les caractéristiques de cisaillement (c la cohésion et 𝜑 l’angle de frottement
interne) deux types d'essais au laboratoire sont utilisés :
 l'appareil de cisaillement direct ou appareil de Casagrande ;
 l'appareil triaxial.
Ou par des essais in-situ (pressiomètre, sissiometre…).
Selon le drainage pendant on distingue trois types d’essais
 Essai non consolidé non drainé (UU) à court terme
 Essai consolidé non drainé (CU) à court terme
 Essai consolidé drainé (CD) à long terme

1. Essai de cisaillement direct :


La réalisation del’essai de cisaillement direct nécessite tout d’abord une remise sous
l’état de contraintes en places (saturation et application de contraintes jusqu’à u=0) suivi
de cisaillement proprement dit. Cet essai est de moins en moins utilisé pour les sols fins,
car peu précis, au bénéfice de l’essai triaxial. L’essai à la boîte de Casagrande est un
essai simple,économique et rapide. L’échantillon de sol, placé dans deux demi-boites
séparées par un plan horizontal qui peuvent glisser l’une par rapport à l’autre, est soumis
sur l’élément supérieur à une contrainte normale (σ=N/S), ensuite à un effort de
cisaillement T jusqu’à la rupture. Au cours de l’essai, on mesure la force de cisaillement
T de même que le déplacement horizontal δ et vertical ΔH. Au moins trois échantillons
identiques doivent être testés, pour trois contraintes normales différentes. Les valeurs des
contraintes de cisaillement à la rupture sont représentées en fonction des contraintes
normales τ= f (σ). D’où s’obtient la courbe intrinsèque (en reportant les couples (σ,τ)).
Cette représentation n’est autre que la traduction graphique de l’équation de Coulomb :
τrupt =C+σrupt.tgυ.Cet essai permet la détermination des caractéristiques de résistance
des sols : l’angle de frottement interne υ et la cohésion c.

Figure 4 : schéma de la boite de cisaillement

2. Essai triaxial :
L’essai triaxial est développé pour contourner les limites de l’essai de cisaillement direct.
Quoi qu'il soit plus complexe, il est le plus approprié pour déterminer les paramètres de la courbe
intrinsèque d’un sol fin. En effet, on contrôle mieux les conditions de drainage et il n’y a pas de
rotation des plans principaux. De plus, le plan de rupture peut être quelconque. L’échantillon
étant de forme cylindrique, on suppose que les contraintes appliquées aux extrémités de
l’échantillon sont des contraintes principales. Expérimentalement on prépare trois échantillons
réputés identiques d’UN sol donné dans des éprouvettes cylindriques (Φ=36 mm, h=2Φ), on
place chaque échantillon de sol dans une cellule contenant de l’eau, dont une membrane étanche
le sépare. Par l’intermédiaire de l’eau, une contrainte radiale uniforme et constante σ2=σ3est
appliquée. Un piston applique une contrainte axiale σ1croissante. Trois ruptures sont en général
réalisées, sous différentes valeurs de σ3. Elles permettent de tracer la droite tangente aux trois
cercles de Mohr (droite de Coulomb). Généralement celui pour lequel l’extrémité de diamètre
σ1correspond au pic de contrainte. C’est la contrainte principale majeure, σ3étant la contrainte
principale mineure. Son ordonnée à l’origine (c) est par définition la cohésion du sol. L’angle υ
formé avec l’axe des contraintes normales est l’angle de frottement interne du sol. Les sols
pulvérulents sont dépourvus de cohésion. Le déviateur de contraintes Δσ1 = σ1 - σ3.

Figure 5 : schéma de d’une cellule triaxiale.

Ou par des essais in-situ (pressiomètre, sissiometre…).


Selon le drainage pendant on diststingue trois types d’essais
 Essai non consolidé non drainé (UU) à court terme
 Essai consolidé non drainé (CU) à court terme
 Essai consolidé drainé (CD) à long terme

Le type d’essai sera choisi pour répondre au mieux aux conditions réelles :

1. Etat de consolidation :
 Echantillons non consolidés pour des remblais nouveaux
 Echantillons consolidés sous les contraintes correspondantes à la profondeur pour l’étude
de la stabilité d’un massif dans les conditions naturelles ou après déchargement
 Echantillons consolidés sous contraintes réelles pour l’étude de la stabilité d’un massif
après consolidation
 Echantillons consolidés sous pression latérale d’essai si conditions non définies.

2. Etat de drainage :
 Essais drainés « ou à défaut non drainés avec mesure de la pression interstitielle » pour
des calculs de stabilité à long terme sur les matériaux peu perméables et dans tous les cas
pour les matériaux perméables.
 Essais non drainés pour les calculs à court terme en contraintes totales pour des matériaux
très peu perméable et saturés ou essais ou essais non drainés avec mesure de pour les
calculs à court terme en contraintes effectives

 Essai de cisaillement triaxial :


VII. Etat d’équilibre limite d’un élément (critère de rupture de Coulomb) :
1. Sol pulvérulent (sable) :
Un sol est pulvérulent lorsque la cohesion est nulle, la courbe intrinseque passe par l’origine.

2. Sol Cohérent (argile) :


VIII. Conclusion :
Résistance au cisaillement : connaissances de base, aborder les études de stabilité des ouvrages
géotechnique
Déterminer les paramètres à la rupture : cohésion et angle de frottement ; à partir d’essais faits à
vitesse de cisaillement contrôlée.
Dépendance : type de sol, conditions de drainage
Sols grenus : résistance unique
Sols fins saturés : résistance court terme, long terme.
Applications aux problèmes pratiques : Savoir adapter les paramètres de la résistance au
cisaillement déterminés aux conditions réelles du sol
IX. Références bibliographique
Cosket, Sanglerat (1981). Cours pratique de mécanique des sols, tome I. Dunod, Paris.
Cosket, Sanglerat (1981). Cours pratique de mécanique des sols, tome II. Dunod, Paris.
Schlosser F. (1988). Elément de mécanique des sols.267 pp. Press des ponts et chaussées.
Terzaghi et Peck (1965). Mécanique des sols appliquée. Dunod, Paris
http://tice.inpl-nancy.fr/modules/sciences_techniques/Proprietes-Meca-Sols/chap9/index.html
Chapitre 2
Calcul de de la capacité portante de fondation superficielle

2.1/introduction :
La détermination de la charge admissible des fondations est un des problèmes les
plus courants et les plus importants rencotrés en mécanique des sols MDS.
La charge admissible qadm sur le sol de fondation doit etre la plus faible de celle qui
résulte
a-Calcul de de la capacité portante ultime :
qad ≥∇
q ad=¿ qul / Fs

2.2 Définition d’une fondation :


La fondation est destinée à transmettre au sol dans les conditions les plus
favorables, les charges provenant de la super structure.
Les fondations superficielles constituent la partie basse de l’ouvrage qui
transmet directement la charge de ce dernier au sol
Il ya deux parties dans un projet de fondation :
1ière partie : étude de sol .
2ième partie : étude de l’élément de la fondation.
Suivant les valeurs du rapport D/B, on distingue les fondations superficielles
des fondations profondes.
D
Pour B ¿4 fondations superficielles

D
Pour B ¿10 fondations profondes ( pieux)
Suivant les valeurs du rapport L/B, on distingue les semelles filantes et les
semelles isolées.
L
Semelles isolées : une semelle est dite isolée si le rapport B ¿5

( la forme carrée B=L ,rectangulaire B ¿ L ¿ 5B ou circulaire )


L
Semelles filante ou continue : une semelle est dite filante si le rapport B ¿5
ou 10.
Il existe aussi des radiers généraux qui couvrent pratiquement toute la surface
de l’ouvrage. Ils sont nécessaires si le sol a de mauvaises caractéristiques
mécaniques ou si les charges sont très importantes.
2.3 les valeurs de la capacité portante :
après de nombreuses expériences sur la plupart des sols, on a etabli des valeurs
de la capacité portante qad en bars Kgf/cm2
ces valeurs ne sont applicables que pour des petits projets
- Remblai 0.5 bars
- Terrain agricole 0.5 bars
- Argile lache 0.5 - 1 bars
- Argile pure solide 1- 2 bars
-
- Argile solide dure 2 - 4 bars
- Sable homogène compact 2 - 4 bars
- Sable ou gravier de bonne classse 4 – 6 bars
- Roche 10-20 bars

.1 Cas d’un sol homogène et horizontal recevant des charges verticales


et centrées :
a/ fondation filante :

q ad=0.5∗γ∗B∗N γ +γ∗D∗N q +C∗N c


C’est la contrainte maximale que peut supporter le sol.
C’est la somme des trois termes de surface, de profondeur et de cohésion
successivement.
N γ , N q , N c ----f ( φ ) coefficients de portance.

B=¿ largeur

ɣ = poids volumique
D = encastrement de la semelle.
qul −ɣ D
q ad = ɣ D +
Fs

Les coefficients de portance N γ , N q , N c ----sont en fonction de ( φ )

π φ
N q =tg 2 ( + 2 ) e πtg φ
2
N γ = ( N q −1¿ . tg (1.4 φ)

N q−1
Nc =
tg φ

Capacité Portante :

1/Cas d’une semelle Rectangulaire :

(
q ult =0.5∗γ∗B 1−0.2
B
C) B
+γ∗D∗N q +C∗N c (1+ 0.7 )
C
2/Cas d’une semelle Circulaire :
q ult =0.6∗γ∗R∗N γ +γ∗D∗N q +1.3∗C∗N c

3/Cas d’une semelle Carrée :

q ult =0.4∗γ∗B∗N q + γ∗D∗N q+ 1.3C + N c

Cas Particuliers de chargement :


Jusqu’à maintenant , nous avons supposé que la fondation supporté et transmetée
au sol une charge verticale et centrée ; nous allons maintenant examiner successivement le cas
de charge excentrée et oblique
-MEYRHOF a étudié expérimentalement les deux cas de chargement incliné et
chargement excentrée et il a proposé des coefficients minorateurs à appliquer :

(
q ult =0.5∗γ∗B 1−0 .2
B
C) ( π φ
) (
tan2 − +γ∗D 1+ 0 .1
4 2
D
B ) (
π φ
4 2 ) B
L (
π φ
tan + +C∗N c (1+0 . 2 )tan2 +
4 2 )
Formule de base
q ult =0.5∗γ∗B∗N γ + γ∗D∗N q +C∗N c

D’après le règlement technique Algérien ( D T R ) :

q ult =0.5∗γ∗B∗N γ∗Sγ +γ∗D∗N q∗S q +C∗N c ¿ S c

B
Sγ =1−0.2
L
Sq =1
B
Sc =1+0.2
L

Calcul de la capacité portante :


d’aprés l’eurocode ,
qult= 0.5γ BNγSγ + γ D NqSq + CNcSc
Avec :
B
Sγ= 1- 0.3 L
B
Sq= 1+ L Sin φ
B
Sc= 1+ 0.2 L

Charge oblique centrée :


On appelle α l’angle que faite l’axe de la charge avec la verticale (Figure 1.)

Figure 1. Fondation soumise à une charge oblique centrée

Des experiences de MAYRHOF montrent qu’il faut appliquer des coefficients


reducteurs en fonction des portances dont les valeurs varient avec α l’obliquité et
φ l’angle de frottement du sol.

MAYRHOF a proposé d’appliquer les coefficients réducteurs suivants :


α
(1- π )2 : Pour les termes de profondeur Nq et de cohesion Nc.
α
(1- φ )2 : Pour le terme de surface Nγ
On obtient donc :
α α α
qult= 0.5γBNγ (1- φ )2 + γDNq (1- π )2 + CNc (1- π )2

pour la fondation filante


qult= 0.5γBNγα + γDNqα + CNcα
Les deux méthodes des résultats voisins pours des valeurs faibles α et φ
Nous conseillons d’utiliser la méthode de LEBEQUE dès que :
α > 15° et φ > 25°

Remarque :
IL faut vérifier qu’il n’yait pas de glissement le long de la fondation c’est à dire
qu’il faut que :
tg α ≤ 1/1.5 (c/q + tg ᵠ )
De plus la condition supplémentaire α ≤ 30°
Cas d’une charge inclinée et excentrée :

MEYRHOF a généralisé les formules de TERZAGHI à des fondations de forme


quelconques
 Ces formules tiennent compte de résultats expérimentaux de la formule de
TERZAGHI
 La formule la plus générale donnant la capacité portante d’une fondation
rectangulaire soumise à une charge inclinée excentrée a la forme suivante :

qult =0.5γBNγ-Sγ.dγ.iγ+γD.Nq.Sq.dq.iq+C.Nc.Sc.dc.ic
 Sγ , Sq et Sc sont des coefficients de forme de la fondation dépendent du
B
rapport : L et de φ
π φ B
 Sγ= Sq =1+0.1tan2 ( 4 + 2 ) L

Si φ>10 Si α>10
Sγ= Sq =1
π φ B
Sc=1+0.2tan2 ( 4 + 2 ) L
D
 dγ , dq et dc : sont des coefficients de profondeur dépondent de rapport L et
de φ et sont données par :

π φ D
dγ = dq =1+0.1tan ( 4 + 2 ) B

π φ D
Dc=1+0.2tan ( 4 + 2 ) B

 iγ , iq et ic : sont des coefficients d’inclinaison dépondant de et de φ et sont


données par :
α
 iγ = (1- φ )2
α
 iq = ic = (1- 90 ° )2
2.7-Influence du niveau de la nappe phréatique sur la capacite partante :

1er cas : Si le NNP se trouve au-dessous de la base des fondations ce qui rarement
vécut, cela peut causer des préjudices à la fondation.
qul = 0.5 γ' B Nγ + ( γ1 D0 + γ' D1 ) Nq + C NC

2eme cas : Si le NNP est en dessous de la zone du coin de rupture situe à une
profondeur
H = B/2 tg ( π/4 + ᵠ/2 )
L’effet de la nappe peut être négligé.
Si H0>H : ou utilise la formule habituelle
qul = 0.5 γ B N γ + γ D Nq +C NC
γ déjaugé = γ' = γ sat – γw

3eme cas : si le NNP se trouve dans la zone du coin de rupture, dans ce cas les
difficultés du calcul du poids volumique déjaugé (immergé) qui doit être utilisé
dans le terme B N γ
Dans ce cas γ2 doit etre ajuster par la formule suivante :
γe =(2H-dW) γ2 dW/H2 + γ' /H2 (H-dH)2
2-8 Semelle sur un bicouche
h
1 cas : Si > 3.5 => l’influence de la 2eme couche est
ier
B

Négligeable
h
2
eme
Cas : Si B < 1.5 => Dons ce cas on peut admettre que

eme
2

la semelle Repose directement sur la couche


h
3
eme
Cas : Si 1.5 < B <3.5 => le problème est plus complexe

-On utilise on pratique une méthode approchée dite

De la semelle fictive
B’= Bt
q ult = 0.5.ɤ . B' . N ɤ +ɤ D . N q +C. N C
2.9 . Cas d'une fondation sur terrain en pente :
qul= 0,5 .ɤ. B. Nᵧ. Jᵧ+ ɤ.D. Nɋ . Jɋ + CNc . Jc
Les coefficients Jɤ , Jɋ et Jc sont des nouveaux coefficients corrécteurs
depondant de ϕ et de B

Lorsque le rapport D/B dépasse une certaine valeur limite soit:

D/B ≈ 1,5 pour ϕ =25°

D/B ≈ 2 pour ϕ =30°


D/B ≈ 3 pour ϕ =40°

On constate alors que tout se passe comme si le massif de fondation était à surface
horizontale.
Exercice:
Une fondation filante de 1.2 m de largeur est fondée à 1.1m de profondeur
Les caractéristiques physic mécanique de la couche portante sont les suivantes:
1 φ=20° , C=25KN /m2 , ɣsat=20KN /m3 et ɣh=18KN /m3

calculer la capacité portante du sol dans les cas suivants:

a/ Le niveau d’eau à la surface du sol.


b/ Le niveau d’eau au niveau d’appui de la foundation.
c/ Le niveau d’eau à une grande profondeur.
Chapitre 3 FONDATIONS PROFONDES

Introduction
Definition
Un pieu : est un élément de construction en béton, acier, bois ou mixte permettant
de fonder un
bâtiment ou un ouvrage. Ils sont utilisés lorsque le terrain ne peut pas supporter
superficiellement
les contraintes dues à la masse de l'ouvrage. Il est également possible d'utiliser des
pieux pour
renforcer des fondations existantes.
Forage d'un pieu foré tubé
Les pieux font partie du domaine des fondations profondes ou fondations spéciales.

Dimensionnement des pieux :


Le dimensionnement des pieux est un compromis économique entre:
• Le nombre de pieux (plus il y a de pieux et plus on peut transférer de charges au
sol) ;
• Le diamètre du pieu (plus le diamètre du pieu est important, plus on peut
transférer de
charges au sol) ;
• La profondeur du pieu (plus le pieu est profond, plus on peut transférer de
charges au sol) ;
Grâce au principe mécanique ci dessous expliqué, il sera possible de déterminer les
caractéristiques
les plus ajustées en fonction des efforts subis.
Les propriétés courantes des pieux sont
• 20 m de profondeur ;
• 500 mm de diamètre ;
• En béton armé.
On peut arriver à des dimensions extrêmes de l’ordre de
• 100 m de profondeur ;
• 3 m de diamètre.
3.1/ LES TYPES DE PIEUX

Il existe une grande variété de pieux pour toutes sortes d’application. Que ce soit
pour l’installation
de nouvelles structures ou pour stabiliser ou redresser des fondations existantes,
vous trouverez un pieu adapté à votre situation.

Les pieux battus


Les pieux excavés
Les pieux forés
Les pieux vibrés
Les pieux vissés
Les pieux enfoncés hydrauliquement

En résumé
Les pieux sont une solution abordable et rapide pour tous vos besoins en fondation.
Vous aimeriez
une nouvelle terrasse, redressez vos fondations ou retirez un sol contaminé sous
une construction
ou à proximité d’un bâtiment? Il existe divers pieux qui peuvent vous permettre de
réaliser vos
projets, dont voici les principaux…

LES PIEUX BATTUS


Ce type de pieu est le plus ancien, il est installé sur le principe du martèlement. Le
pieu est enfoncé
jusqu’au refus, c’est-à-dire jusqu’à l’endroit où il cesse de s’enfouir. Les pieux
battus sont tout
indiqués pour le redressement de fondation en raison de leur grande solidité.

LES PIEUX EXCAVÉS


L’installation des pieux excavés est plutôt simple, il s’agit de retirer la terre,
d’insérer le pieu et de
remettre la terre. Ils représentent une solution moins solide puisqu’ils ne sont pas
enfoncés jusqu’au
refus. Les pieux excavés sont souvent utilisés pour l’installation de poteau étant
donné la faible
capacité de charge.
LES PIEUX FORÉS
Les pieux forés sont généralement choisis pour faire l’exploitation de ressources
naturelles. Il est
nécessaire d’avoir une machine spécialisée pour retirer la terre et installer un pieu
d’acier. Ensuite,
l’excès d’espace autour du pieu est rempli de béton, par exemple.
LES PIEUX VIBRÉS
Votre sol est mou, marécageux? Les pieux vibrés sont idéals pour vous. En effet,
grâce à la tête de
forage qui fait vibrer le pieu d’acier, celui-ci peut s’insérer dans le sol facilement et
offrir une bonne
solidité.
LES PIEUX VISSÉS
Les pieux vissés sont une technologie plutôt récente. Leur grande polyvalence est
très appréciée.
Defait, ils conviennent autant à l’installation de poteau de corde à linge qu’à des
fondations de
belvédères touristiques.
LES PIEUX ENFONCÉS HYDRAULIQUEMENT
L’avantage des pieux enfoncés hydrauliquement est que leur installation se fait
sans bruit et sans
vibration. Ils peuvent être installés dans des endroits restreints puisque la
machinerie est adaptée
aux petits espaces.

2/ COMMENT FAIRE UNE FONDATION SUR PIEUX DE VOS PROPRES


MAINS

Le choix et la disposition de la fondation dans les constructions de faible hauteur


sont d’une grande importance. En effet, la qualité de l’objet érigé dépend de la
solidité et de la fiabilité de la
conception de la fondation. Dans ce cas, il est nécessaire de prendre en compte les
caractéristiquesdu sol, le nombre d’étages du bâtiment en cours de construction,
ainsi que les capacités financières du propriétaire du site. La fondation sur pieux
est indispensable sur les sols mous, car il est nécessaire de transférer la pression du
bâtiment sur une couche plus dense, située à une certaine profondeur. La
construction de fondations sur pieux est plus efficace pour soulever des sols
soumis à une congélation profonde supérieure à 1,5 mètre. Dans ce cas, la
fondation des pieux est plus fiable qu’une conception en colonnes ou en bandes.
Cependant, dans les sols denses, personne n’interdit l’utilisation de pieux.

3/ AVANTAGES D’UTILISER UNE FONDATION SUR PIEUX

Réduire le volume des travaux d’excavation, ce qui est très important lors de la
construction d’un
pieu . Pourvu qu’il n’y ait pas de sous-sol dans le projet.
Réduction de la consommation de béton.
Minimiser la complexité du travail.
Réduction des coûts de construction.
Un gain de temps.

4/ CONSTRUCTION DE FONDATIONS SUR PIEUX

Dans la construction, différents types de conceptions de fondation sur pieux sont


utilisés, qui sont influencés par des facteurs tels que:
Sélection du type de pile;
Disposition des pieux sous le bâtiment;
Une méthode de fabrication de pieux, ainsi que leur immersion dans le sol;
Conception de grillage;
La nature du travail des pieux dans l’épaisseur du sol.
Fondation sur pieux
Construction de fondation en pieux avec grillage monolithique
Dans la construction industrielle, la construction de la fondation sur pieux se fait à
l’aide d’un grand
nombre d’équipements spéciaux de construction, ce qui est exclu lors de
l’exécution des travaux
vous-même. Par conséquent, dans les chalets et les bâtiments de faible hauteur,
tous les types de
fondations sur pieux ne sont pas utilisés. Par exemple, les pieux vissés ayant la
forme d’un foret ne
peuvent pas être vissés dans le sol sans l’aide d’un équipement spécial.
Par conséquent, il est difficile de terminer soi-même la fondation avec un pieu
vissé. Nous devrons
louer un véhicule spécial, ce qui affectera l’aspect financier de la question. Donc,
vous devez faire
attention aux autres conceptions.
5/ Mise en oeuvre des pieux
l y a plusieurs façons de mettre en ceuvre un pieu mais le choix doit se faire en
fonction des
caractéristiques attendues du pieu en question. Ici, nous comptant deux (02)
différents types de
mise en oeuvre qui sont :
• les pieux préfabriqués
• les pieux coulés sur place

Conclusion

• Importance d’une bonne reconnaissance pour disposer de paramètres de


dimensionnement
fiables
• Identification du comportement majeur de la fondation : mobilisation de la pointe
et du
frottement
• Apport des essais de pieux pour validation du dimensionnement .
Paramètres de base, comportement global.

CHAPITRE 4 GLISSEMENT DE TERRAINS


1/Différents types d’ouvrages de soutènement

Un ouvrage de soutènement peut retenir soit des terres en remblai, soit en déblai.
Le principe du "mur" de soutènement est de reprendre un effort de poussée du sol
et de le "retransmettre" au sol en l'équilibrant par :

 Par son poids propre ;


 Par encastrement de l’ouvrage de soutènement ;
 Par des ancrages.

Il existe de nombreux types d'ouvrages de soutènement, qui ont été conçus pour
répondre aux situations les plus diverses. Ils se distinguent principalement par :

 leur morphologie ;
 leur mode de fonctionnement
 les matériaux qui les constituent ;
 leur mode d'exécution ;
 leur domaine d'emploi privilégié (urbain, montagneux, aquatique,...)

Le tableau 1 montre les divers types d’ouvrages de soutènement classés d’après le


mode de reprise de la poussée, en séparant les ouvrages rigides des ouvrages
souples ou semi-souples.
Tableau 1 – Classification des ouvrages de soutènement d’après

Tableau 1 – Classification des ouvrages de soutènement d’après le mode de reprise de la poussée

Figure 4. 1 – Modes de rupture des ouvrages de soutènement


Cinq modes de rupture, illustrés à la figure ci - dessus peuvent être rencontrés dans
les ouvrages de soutènement :

— Le glissement de l’ouvrage sur sa base (figure a) ;


— Le renversement de l’ouvrage (figure b) ;
— Le poinçonnement du sol de fondation (figure c) ;
— Le grand glissement englobant l’ouvrage (figure d) ;
— La rupture des éléments structuraux de l’ouvrage (figure e).

Dimensionnement des ouvrages de soutènement

On distingue parfois les ouvrages rigides ou peu déformables des ouvrages


"souples" (il s'agit ici de la déformation sous l'effet de la poussée des terres et non
sous l'effet du tassement).

 Les ouvrages rigides ("les murs") : pour lesquels la surface en contact avec
le terrain est indéformable.
 Les soutènements souples (les parois, rideaux) nécessiteront une méthode
spécifique de dimensionnement prenant en compte la déformation de
l'ouvrage (il faut vérifier en tout point que la déformation de la paroi reste
admissible).

Murs de soutènement rigides


1-Murs poids

C'est le type d'ouvrage le plus classique et le plus ancien. Ils peuvent être réalisés
en béton non armé, en maçonnerie. Ils peuvent être constitués d'un assemblage de
pierres sèches, de gabions ou d'éléments préfabriqués, en béton armé ou non
(blocs, caissons ou boîtes remplis de terre,...). Ces murs, relativement étanches,
sont la plupart du temps pourvus d'un dispositif de drainage.

2-Murs en béton armé ou mur cantilever


Les murs en béton armé sont probablement le type d'ouvrage de soutènement le
plus couramment employé. Les murs cantilevers sont simples ou avec des
contreforts pour augmenter leur résistance structurale

Figure 4.2 – Différents types de murs rigides

Figure 4.3 – Notions


CONCEPTION DES MURS DE SOUTÈNEMENT

La Figure ci-dessous indique des proportions usuelles pour un mur de soutènement gravitaire.

dimenssionnement d’un mur de soutènement – stabilité externe

La plupart des méthodes de dimensionnement reposent sur des calculs à la rupture


avec prise en compte de coefficients de sécurité. C'est le cas en particulier pour les
ouvrages « rigides » (murs poids, murs en béton armé). Dans l’évaluation de la
stabilité d’un mur de soutènement, il faut analyser :

 La stabilité contre le glissement horizontal : vérifier que l'ouvrage ne glisse


pas sur sa base;
 La stabilité contre le renversement;
 La capacité portante à la rupture : stabilité au poinçonnement (comme dans
les fondations);
 Le tassement;
 La stabilité de l’ensemble (cette étude relève du domaine de la stabilité des
pentes).

Les efforts qui s'appliquent sur l’ouvrage sont :

Figure4.7 – Forces s’exerçant sur un mur-poids

 W : poids propre du mur dont le point d’application est le centre de gravité


de celui-ci,
 P : la force de poussée (action des terres à l'arrière du mur) ;
 B : la force de butée à l’aval (réaction des terres)
 R : réaction du sol d’assise

A ces forces peuvent également s’ajouter :

 Les résultantes des forces hydrostatiques sur les parements amont et aval et
sous la semelle en cas de présence d’une nappe au repos,
 Les résultantes des forces d’écoulement en cas de présence d’une nappe en
mouvement,
 Des forces concentrées en certains points (tirants d’ancrage par exemple).

La stabilité d'un ouvrage de soutènement doit être étudiée aux l'états limites.

.
A/Stabilité au glissement sur la base du mur
FG
Le coefficient de sécurité vis à vis d'un glissement sur la base est défini comme
le rapport de la force résistante de cisaillement à la composante tangentielle de la
réaction exercée sur la base du mur (qui s'oppose à la résultante des forces
appliquées sur le mur). R peut être décomposée en une composante normale N et
une composante tangentielle T.

Si tan δ le coefficient de frottement entre le sol de fondation et la base du mur, le


coefficient de sécurité vis-à-vis d’un glissement a pour expression :

c=0
Dans le sens de sécurité on prend et la condition de non glissement sur la base
devienne :

En règle générale, on ne tient pas compte, dans la détermination de la force R, de la


butée des terres qui s’exerce sur la partie frontale du mur.
Figure 4.8 – Sécurité vis-à-vis d’un glissement sur la base du mur

Stabilité au renversement – non basculement


La sécurité vis-à-vis du renversement sera assurée si le moment des forces stabilisantes (moment
résistant) est supérieur au moment des forces de renversement (moments moteurs) (forces qui
tendent à renverser le mur autour de son arête inférieure aval de sa fondation – arête extérieure :
Ph
point O) ; c'est à dire essentiellement la composante horizontale de la poussée .

FR
le coefficient de sécurité au renversement par :

Moment stabilisant (résistant ) W⋅a+ P v⋅c


F R= = ≥1 .5
Moment de renversement ( moteur ) Ph⋅b

Figure 4.9 – Sécurité vis-à-vis au renversement du mur

Les moments résistants sont induits par :

 L’action du poids propre de l'ouvrage ou éventuellement celle du volume de sol qui


charge sa fondation.
 L'action de la butée, bien que participant à la résistance au renversement est négligée par
sécurité.

Les moments moteur sont ceux induits par :

 La poussée des terres éventuellement l'action de l'eau si celle-ci est retenue par l'ouvrage.
D’une façon générale :

Figure4-9 – Sécurité au renversement

Stabilité au poinçonnement

La stabilité au poinçonnement consiste à vérifier que l'on se trouve suffisamment loin des
conditions de rupture du sol de fondation. Dans son principe, sa justification consiste à vérifier
que la contrainte normale appliquée au sol de fondation reste inférieure à une fraction de la
contrainte de rupture du sol.

Sécurité au grand glissement – stabilité d’ensemble:

Il s'agit de la stabilité d'ensemble de l'ouvrage relative à une zone plus étendue de part et d'autre
de celui-ci, et susceptible d'entrer en mouvement en l'absence même de toute défaillance de la
structure considérée. Celle-ci est,
toutefois, la cause initiatrice de ce mouvement d'ensemble, en raison des travaux de déblai ou de
remblai qu'impose sa construction. Cette étude relève du domaine de la stabilité des pentes.
Figure 4.10 – Différentes étapes d'évaluation de la stabilité d'un mur de soutènement
Ou :

Figure 4.11– Sécurité au renversement

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