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La résistance des sols mesurée expérimentalement et les théories de rupture permettent d'étudier
la stabilité des fondations superficielles ou profondes, des ouvrages de soutènement, des remblais,
des talus naturels ou de déblais, des barrages en terre, etc.
Il existe plusieurs essais plus ou moins complexes, pour déterminer la résistance au cisaillement
des sols : compression simple, cisaillement à la boîte, compression triaxiale, etc.
Les deux essais : cisaillement direct et compression triaxiale sont les plus utilisés. Chaque essai
comporte deux phases : la première est l'application des contraintes normales, la deuxième le
cisaillement proprement dit. Suivant que pendant l'une ou l'autre de ces deux phases, on empêche
tout drainage ou au contraire on laisse l'eau s'évacuer sans aucune pression, on distingue plusieurs
types d'essais.
Consolidation :
La consolidation d'un matériau résulte en général de la variation des contraintes (effectives) qui lui sont appliquées
et se traduit par une variation de volume.
Critère de rupture
Lorsqu'un système de forces est appliqué à un volume déterminé d'un sol, il se développe en
général des contraintes de cisaillement qui entraînent des déformations du sol. Celles-ci peuvent
être importantes le long de certaines surfaces que l'on appelle surfaces de glissement ou surfaces
de rupture.
La résistance au cisaillement d'un sol est définie comme étant la contrainte de cisaillement dans le
plan de la rupture, au moment de la rupture.
Sauf dans des cas particuliers on prendra comme résistance au cisaillement, le maximum de la
contrainte de cisaillement.
Fig : Courbe de résistance au cisaillement
MATERIEL UTILISE
La boite de CASAGRANDE.
Le bâti de consolidation sur lequel on dépose la boite surmontée d'un étrier recevant les poids qui vont
fournir la charge N.
Le dispositif de cisaillement qui permet de cisailler le sol à vitesse constante, il est constitué :
- D'un anneau dynamométrique.
- D'un chariot sur lequel, on vient placer la boite de CASAGRANDE, le chariot est animé par un moteur
d'un mouvement de translation à vitesse constante réglable.
Description du dispositif
L'échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi-boîte indépendantes qui peuvent se
déplacer horizontalement, l'une par rapport à l'autre.
• Pierre poreuse: Elle permettent de drainer l'échantillon et elles assurent une bonne adhérence entre l'échantillon et
les demi boites.
• Demi boite supérieure: formée d'un cadre et d'un piston elle permet de respecter la charge verticale N sur
l'échantillon seulement.
Mode opératoire
La boîte de Casagrande permet de soumettre l’échantillon à un cisaillement direct. Un piston
permet d'exercer sur le sol la contrainte donnée. La demi-boîte inférieure est entraînée
horizontalement à vitesse de déplacement constante. L'échantillon est donc cisaillé suivant un plan
imposé, sur lequel on exerce une contrainte normale et une contrainte tangentielle déterminées.
La contrainte de cisaillement se produit lorsque la contrainte tangentielle devient trop importante.
On mesure à l'aide d'un anneau dynamométrique fixé à la demi-boîte supérieure la force totale de
cisaillement.
En répétant plusieurs fois l'essai avec des valeurs différentes de la contrainte normale
(généralement trois ou quatre), on peut définir la cohésion C et l'angle de frottement du sol.
Pour les sols cohérents, les valeurs de C et obtenues dépendent essentiellement de la vitesse de
l'essai et de la perméabilité du sol : car l'un des paramètres est la pression interstitielle de l'eau
qui, commandant la résistance au cisaillement d'un sol, est elle-même directement liée aux
conditions de drainage de l'essai.
Dans la pratique, les contraintes ; appliquées sur l'échantillon sont des contraintes totales, mais les
caractéristiques de cisaillement du sol cohérent dépendent essentiellement des contraintes
intergranulaires ou effectives sigma' supportées par le squelette solide du sol.
Les composantes normales des contraintes totales et intergranulaires ' et la pression
interstitielle u de I 'eau sont liées par la relation
= ’+ u
- La cohésion C
- L'angle de frottement interne des grains .
NB : Cet essai contient plusieurs imperfections et ne reflètent pas des résultats intacts. Ces imperfections sont dues
aux dispositifs (demi-boîtes, déplacement de l'échantillon, uniformité de la répartition des contraintes, efforts de
frottement parasites…). C'est pourquoi on a souvent recours à l'essai triaxial.
L'essai consiste à soumettre une éprouvette cylindrique de rapport H/D=2, à l'aide d'une cellule
triaxiale en acier inoxydable, un champ de contraintes uniforme qui a pour composantes :
- une pression hydrostatique (ou radiale) constante, appliquée par l'intermédiaire d'un fluide
(généralement de l'eau) remplissant la cellule;
- une contrainte axiale ou déviateur (sigma1-sigma3) croissante, appliquée par l'intermédiaire
d'un piston.
Appareillage
- 1 Presse triaxiale : de 10 ou 50 kN pour les sols, de 100 à 2000kN sur roches.
- 1 à 3 cellules triaxiales : choix selon le type d’essai : production ou recherche.
- Sources de mise en pression
- 1 à 3 capteurs de pression interstitielle : chaque échantillon doit être relié à un capteur
pour mesurer la pression de fluide qui s’y développe au plus près de ce dernier.
- 1 capteur de force : c’est lui qui permettra de mesurer les efforts appliqués sur l’échantillon
pendant l’essai et de déterminer le déviateur à la rupture.
- 1 capteur de déplacement : il permet la mesure des déformations en cours de cisaillement
- 1 acquisition de données : jouant le rôle de conditionneur de signal, elle permet d’alimenter
les capteurs et de récupérer leurs signaux de sortie.
- Autres accessoires : tour échantillonneur, échantillonneur-extrudeur vertical ou de table,
berceaux, carottier, cylindre réservoir, tableau distributeur, pompe à vide.
Mode opératoire
Sur sa surface latérale, l’éprouvette est recouverte d’une membrane souple et imperméable (en latex
ou néoprène en général). Elle est montée dans une enceinte étanche avec embases supérieures et
inférieures et disques drainants ou non selon le type d’essais à réaliser.
Comme dans l'essai de cisaillement à la boîte, la pression de l'eau dans l'espace intergranulaire
ou pression interstitielle u, a une influence déterminante sur les paramètres C et ϕ, la résistance
au cisaillement d'un sol dépendant essentiellement de la contrainte intergranulaire.
L'appareil triaxial permet de mesurer la pression interstitielle u au cours de l'essai et par suite de
connaître, grâce à la relation (Ნ’ = Ნ - u) , la pression intergranulaire à chaque instant.
L'essai non consolidé non drainé UU correspond au comportement à court terme du sol.
L'application de la pression hydrostatique et le cisaillement sont effectués à drainage fermé.
La résistance au cisaillement du sol est généralement constante (ϕ = 0).
ElIe est appelée « cohésion non drainée » et notée Cu. Elle traduit la résistance du sol dans son
état actuel et permet de déterminer la capacité portante immédiate d'une fondation, d'étudier la
stabilité immédiate d'un talus, d'un mur de soutènement, etc.
Chaque éprouvette est consolidée, donc à drainage ouvert, sous une pression hydrostatique q,
puis cisaillée à volume constant, donc à drainage fermé sous cette même pression.
L'essai permet d'étudier la variation de la résistance au cisaillement non drainé du sol, en
fonction de la pression de consolidation à partir des caractéristiques Ccu et ϕcu. En outre, en
mesurant la pression interstitielle, on détermine en cours de cisaillement les caractéristiques
intergranulaires ou effectives C’et ϕ ' des sols saturés, sans avoir recours à l'essai CD ci-après,
toujours très long lorsque le sol est peu perméable.
Chaque éprouvette est consolidée, donc à drainage ouvert sous une pression hydrostatique et
cisaillée à drainage ouvert sous cette même pression. Le déviateur doit toutefois être appliqué de
manière à obtenir une vitesse de déformation suffisamment lente pour que la pression
interstitielle soit nulle à chaque instant.
Les dispositifs du triaxial assurent une meilleure uniformité du tenseur des contraintes dans l’échantillon.
Le matériau peut être sollicité suivant des chemins de contraintes complexes, il est possible donc de contrôler d’une
manière très précise l’évolution de la contrainte axiale et celle de la contrainte latérale, ce qui rendent l’utilisation de
l’appareil plus facile.
Cet appareil très simple permet d'obtenir très rapidement un ordre de grandeur de la valeur de la
résistance à la compression simple non drainée Re d'un sol cohérent non remanié.
L'index mobile d'un ressort travaillant en compression indique directement en résistance à la
compression simple, la résistance du sol à la pénétration (fig. 8).
L'appareil permet d'évaluer des résistances à la compression simple allant jusqu'à 4,5 bars.
Pénétromètre de consistance
Un cône, d'angle au sommet et de poids Q connus, est maintenu au-dessus de l'échantillon à
étudier, sa pointe affleurant à la surface de l'échantillon. On libère le cône et on mesure son
enfoncement H dans le sol sous son propre poids (fig. 10). La cohésion non drainée Cu est
donnée par la relation
où k est une constante sans dimension qui dépend de l'angle au sommet du cône, de son poids et
du degré de remaniement des échantillons dû au mode de prélèvement et au transport.
L'appareil est utilisé essentiellement pour la détermination de la cohésion non drainée Cu des
sols purement cohérents, soit pour des valeurs de Cu < 0,4 ou 0,5 bar.
Fig. : Pénétromètre de consistance.
Mode opératoire
• Faire effectuer à la machine 500 rotations sauf pour la classe 25 / 50 où l’on effectue 1000
rotations à une machine régulière comprise entre 30 et 33 tours / mm
• Recueillir le granulat dans un bac placé sous l’appareil, en ayant soin d’amener l’ouverture
juste au-dessus de ce bac sur le tamis de 1,6 mm.
• Laver le refus au tamis de 1,6 mm. Sécher à l’étuve à 105°C
• Peser le refus une fois séché. Soit m’ le résultat de la pesée
Principe de l'Essai
Il consiste à mesurer la quantité d'éléments inférieurs à 1,6 mm produite en soumettant le
matériau aux chocs de boulets et aux frottements réciproques de la machine Los Angeles. pour
cela il évolue pendant l'essai. La granularité du matériau soumis à l'essai est choisie parmi six
classes granulaires qui sont :
4/6,3 mm
6,3/10 mm
10/14 mm
10/25 mm
16/31,5 mm
25/50 mm
: C’est la résistance à la fragmentation par chocs et par frottements réciproques des éléments
des granulats.
est la masse du matériau soumis à l'essai, est la masse des éléments supérieurs à 1,6
mm produits au cours de l'essai qui est égouttée et séchée à l'étuve jusqu'à poids constant.
La machine micro-Deval comporte un à quatre cylindres creux en acier inox ayant un diamètre
intérieur de 20 cm et une longueur utile de 15,4 cm. Ces cylindres ont une épaisseur supérieure
ou égale à 3 mm.
Un moteur assure une rotation de 100 tours par minute et s’arrête en achevant les 12 000 tours
pour un échantillon de granulométrie variant entre 4-14 mm et 14 000 tours pour un échantillon
ayant une granulométrie variant de 25-50 mm.
Elle a des billes d'inox de 10 mm.
La machine micro-Deval
Principe de l'essai
Le matériau soumis à cet essai évolue par frottement des éléments les uns sur les autres, sur le
cylindre de la machine en rotation et sur les boulets (charge abrasive).
Mode opératoire
La granulométrie de l'échantillon doit être conforme à l'une des classes granulaires types : 46,3 ;
6,3-10 ; 10-14 ; 25-50.
• Laver l'échantillon et le faire sécher à l'étuve jusqu'à une température de 105°C et un poids
constant (5 h au minimum).
• Pour une granulométrie qui varie de 4-14 mm prendre 500 g de l'échantillon et pour celle
variant entre 25-50 mm prendre 10 kg de l'échantillon.
Résultat
Soit M la masse du matériau soumis à l'essai et m la masse des éléments inférieurs à 1,6 mm
produits au cours de l’essai ; la résistance à l'usure s'exprime par le coefficient de micro-Deval
qui s’écrit :
1- Les essais de caractérisation physique des granulats végétaux
L'**analyse par diffraction des rayons X (DRX)** est une technique analytique de pointe
largement utilisée pour l'identification et la caractérisation des phases minéralogiques présentes
dans des échantillons solides naturels, tels que les roches, les sols, les sédiments et les
poussières¹. Cette méthode permet d'étudier les différentes phases de matières et matériaux
cristallins en diffusant des rayons X sur le matériau et en mesurant les angles de diffraction.
Voici quelques aspects essentiels de l'analyse DRX :
3. **Mesure des contraintes résiduelles** : La mesure des contraintes résiduelles par diffraction
des rayons X évalue les niveaux de contraintes imposés sur les couches superficielles des
matériaux. Ces informations sont essentielles pour comprendre la résistance et la durabilité du
matériau. Les résultats de l'analyse DRX fournissent des valeurs de tension résiduelle et de
déformation¹.
4. **Applications diverses** : L'analyse DRX est utilisée dans les domaines de la science des
matériaux, de la métallurgie, de la géologie, de la microélectronique et de l'industrie
pharmaceutique. Elle contribue à améliorer la sécurité et la fiabilité d'une vaste sélection de
produits¹.
L’étude par diffraction des rayons X (DRX) est une technique analytique de pointe largement
utilisée pour l’identification et la caractérisation des phases minéralogiques présentes dans des
échantillons solides naturels, tels que les roches, les sols, les sédiments et les poussières.
Cette technique offre une analyse précise et non destructive des échantillons solides, permettant
de déterminer la composition minéralogique, la structure cristalline et les propriétés physiques,
ce qui peut permettre de comprendre l’origine, l’évolution et l’impact environnemental d’un
matériau.
En somme, la DRX est un outil puissant pour explorer la structure cristalline des matériaux et
approfondir notre compréhension de leurs propriétés physiques et chimiques¹.
Cet essai a été réalisé selon la norme (NF EN ISO 17892-10, 2018). Il a été effectué sur les
échantillons de matériaux latéritiques et de matériaux latéritiques traités au ciment. L’essai a
été réalisé en condition consolidée drainée qui correspond à un cisaillement lent. L’essai de
cisaillement consiste à appliquer une force verticale maintenue constante durant l’essai sur un
échantillon de sol placé dans deux demi-boîtes indépendantes. Après consolidation de
l’échantillon grâce à la force verticale appliquée, l’échantillon est cisaillé selon un plan
horizontal appelé plan de cisaillement imposé par le glissement des deux demi-boîtes l’une par
rapport à l’autre.
1-1- Les essais physiques
Les essais physiques comprennent l'analyse granulométrique, la densité, la porosité, la
perméabilité.
1-1-1- La porosité
But et principe de l’essai
La porosité est l'ensemble des vides (pores) dans un matériau solide, ces vides sont remplis par
des fluides (liquide ou gaz). Le calcul de la porosité est exprimé généralement par le rapport du
volume des vides au volume du matériau.
L’essai consiste à saturer en eau la porosité ouverte des grains constituant le matériau granulaire.
L’immersion du matériau dans une solution aqueuse, permet sa saturation. A froid, l’essai
nécessite du temps. En vue d’accélérer le phénomène on augmente progressivement la
température de l’eau. Le gradient thermique provoque dans le temps la dilatation de l’air présent
dans les pores. Ce gaz quitte plus facilement les pores pour y être substitué par l’eau liquide.
Ainsi l’eau sature plus rapidement la totalité des vides.
Mode opératoire
• Préparer un échantillon sec de 1 kg, soit M0,
• Placer l’échantillon dans l’eau froide et porter à ébullition pendant 2 heures, en vue de
chasser l’air des pores et les saturer par de l’eau,
• Retirer l’échantillon de l’eau et essuyer à l’aide d’un chiffon chaque grain, peser la
nouvelle masse, soit M1,
Détermination de la porosité
𝑴𝟏−𝑴𝟎 P% = 𝑽 𝑴𝟎
C’est le rapport du volume des vides contenus dans les grains au volume des grains, exprime en
pourcentage. La porosité des granulats courants est en général très faible. Cependant, la porosité
est importante dans le cas des granulats légers. (Lozac, 2005).
1-1-2- Essai d’Analyse granulométrique par tamisage (NF EN ISO 17892-
4)
But et principe de l’essai
L'analyse granulométrique est l'opération consistant à étudier la répartition des différents grains
d'un échantillon de sol ou de granulats en fonction de leur dimension à travers le tracé de la
courbe granulométrique. L'essai consiste à fractionner au moyen d'une série de tamis un matériau
en plusieurs classes granulaires de tailles décroissantes. Les masses des différents refus cumulés
Ri, sont rapportées à la masse totale calculée de l’échantillon pour essai sec (Ms). Les
dimensions des mailles et le nombre des tamis sont choisis en fonction de la nature de
l'échantillon et la précision attendue.
D’autres paramètres tels que : le module de finesse, le coefficient de courbure et le coefficient
d’uniformité sont également déterminés par cet essai.
Appareillage
- Un dispositif de lavage
- Brosse
- Balance électrique
- Tamis dont l'ouverture est conforme à la norme
Préparation de l’échantillon
L'échantillon doit être préparé suivant les prescriptions de la norme, la masse de l'échantillon
pour essai doit être supérieur à 0.2D, avec D la plus grande dimension spécifiée en (mm)
Description de l’essai
On emboîte les tamis les uns sur les autres, dans un ordre tel que la progression des ouvertures
soit croissante du bas de la colonne vers le haut. En partie inférieure, on dispose un fond étanche
qui permettra de récupérer les fillers pour une analyse complémentaire. On appellera tamisât le
poids du matériau passant à travers un tamis donné et refus le poids de matériau retenu par ce
même tamis.
Le matériau étudié est versé en haut de la colonne de tamis et celle-ci entre en vibration.
Expression des résultats
Le résultat de l’essai sera noté dans un tableau.
La courbe granulométrique est obtenue en portant les divers pourcentages des tamisât cumulés
sur une feuille semi-logarithmique :
− En abscisse : les dimensions des mailles, échelle logarithmique ;
− En ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.
La courbe est tracée de manière continue et ne peut pas passer rigoureusement par tous les
points.
La forme de la courbe granulométrique obtenue apporte les renseignements suivants :
- Le coefficient de courbure
La valeur apparente est utilisée dans le cas où l'on effectue les dosages en volume
des différentes composantes du béton. (Lozac, 2005).
La plupart des granulats stockés dans une atmosphère sèche pendant un certain temps,
peuvent par la suite absorber de l'eau. Le processus par lequel le liquide pénètre dans la roche
et l'augmentation de poids qui en résulte est appelé absorption.
L'absorption peut varier dans de très larges mesures suivant la nature du granulat. Elle peut
varier de 0 à plus de 30 % du poids sec pour granulat léger.
En général, les granulats naturels utilisés pour la confection du béton sont peu poreux et
n'absorbent pratiquement pas d'eau lorsqu'ils sont gâchés avec le ciment et l'eau. Par contre,
des granulats artificiels, tels que agrégats légers expansés d'argile, sont poreux. Il faut alors
tenir compte de l'absorption de l'eau par les granulats lorsque l'on détermine la quantité d'eau
requise pour fabriquer le béton. (Villard, 2004).
- Composition chimique
Teneur en cendre :
Les CNP ont été broyées puis séchées. Une prise de 2 g de l’échantillon est incinérée dans un
four à 600 °C pendant 4 heures. Les cendres obtenues sont refroidies dans un dessiccateur et
pesées. La masse des cendres est alors rapportée à la masse initiale de l’échantillon. Elle est
indicatrice de la teneur en matériau organique des CNP.
Taux d’extractibles :
Les CNP ont été broyées pour obtenir une poudre de granulométrie inférieure à 500 µm, puis
ont subi plusieurs extractions au soxhlet : une première extraction avec une solution
toluène/éthanol (2 volumes / 1 volume) pendant 6 heures, puis une autre avec une solution
d’éthanol pendant 6 heures également.
Le contact de la matière végétale avec le solvant permet
d’extraire toutes les substances extractibles par osmose. Les poudres extraites sont séchées (105
°C
pendant 48h) et les taux d’extractibles (E) sont calculés comme suit (
Équation II-2) :
La lignine de Klason est obtenue par hydrolyse acide qui dégrade l’holocellulose. 500 mg de la
poudre de CNP préalablement extraite sont placés dans un ballon contenant 10 ml d’acide
sulfurique (H2SO4) et de l’eau, puis laissés au repos pendant 4 heures. Le mélange est ensuite
dilué avec 60 ml d’eau distillée et chauffé à reflux pendant 4 heures avant d’être filtré sur un
Büchner. La lignine de Klason obtenue est lavée à l’eau distillée puis séchée à 103 °C.
Teneur en pectines :
Les pectines sont extraites par un traitement des CNP avec une solution d’acide chlorhydrique
(HCl) diluée à 2 % pendant 4 heures. Après filtration, le taux de pectines éliminé est calculé.
- Analyse thermogravimétrique
Lorsqu’un matériau est chauffé, plusieurs réactions se produisent en fonction de la
température de chauffe et des propriétés physicochimiques du matériau étudié. Le principe de
l’analyse thermogravimétrique est basé sur la mesure de la perte de masse du matériau, en
fonction de la température et du temps. Le matériau est chauffé sous atmosphère azote (N 2) avec
une vitesse de chauffe de 10 °C/min pour atteindre 800 °C avec un temps de résidence de
30 min. En fonction des températures auxquelles certains éléments se décomposent, il est
possible de prévoir leur quantité dans un matériau.
- Observations au Microscope Electronique à Balayage
L’essai Proctor est un essai géotechnique qui permet de déterminer les caractéristiques de
compactage que sont la teneur en eau optimale (wopt) et densité sèche maximale d'un sol
granulaire (ou non) par compactage à une énergie fixée (poids de dame, nombre de coups et
dimensions normés). Ces caractéristiques représentent les conditions particulières dans lesquelles
un matériau doit être mis en œuvre sur le chantier. Selon l’énergie de compactage appliquée à
l’éprouvette, on distingue l’essai Proctor normal (pour le compactage des remblais classiques) et
l’essai Proctor modifié (pour le compactage des couches de fondation routière) qui conduisent à
des couples de valeurs différents. L’essai consiste à humidifier un sol à plusieurs teneurs en eau
et à le compacter, pour chacune de ces teneurs en eau, selon un procédé et une énergie
conventionnelle. Pour chacune des valeurs de teneur en eau considérées, on détermine la masse
volumique sèche du matériau et on établit la courbe des variations de cette masse volumique en
fonction de la teneur en eau. Cette courbe appelée « courbe Proctor », présente une valeur
maximale de la masse volumique du matériau sec qui est obtenue pour une valeur particulière de
la teneur en eau. Ce sont ces deux valeurs qui sont appelées caractéristiques optimales de
compactage Proctor normal ou modifié suivant l’essai réalisé. L’énergie spécifique de
compactage est égale à :
𝑴. 𝒅𝒂𝒎𝒆 × 𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒑𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 × 𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆𝒔 × 𝒑𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆𝒖𝒓
𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒔𝒑é𝒄𝒊𝒇𝒊𝒒𝒖𝒆 =
𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒖𝒍𝒆
13,35 × 100
19,93 × 100
L’indice CBR ne constitue pas une caractéristique intrinsèque d'un sol. En effet, s’il dépend en
partie de la nature du sol (granularité, plasticité), il dépend davantage de sa teneur en eau, de sa
masse volumique sèche et de son degré de saturation, qui sont des caractéristiques d'état, celles-
ci étant fonction des conditions de mise en œuvre du sol et de son environnement. L'indication de
toute valeur d'un indice CBR d'un matériau n'a donc de sens que si elle est assortie à des
caractéristiques d'état du sol considéré. Le pouvoir portant d’un sol routier est d’autant meilleur
que le CBR est grand.
❖ La limite de retrait, notée WS qui sépare l’état solide avec retrait de l’état solide
ans retrait.
❖ Limite de liquidité
Elle est calculée à partir de l’équation de la droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs
expérimentales (log N, W).
❖ Limite de plasticité
Elle est définie par la moyenne arithmétique des teneurs en eau obtenues à partir de deux essais.
La valeur de la limite de plasticité est exprimée en pourcentage arrondi à 1% près et en générale
elle ne dépasse pas 40%.
❖ Indice de plasticité
Plus IP est grand plus le gonflement par humidification du sol et son retrait par dessiccation sont
importants. L’indice de plasticité IP précise donc aussi les risques de déformation du matériau.
Teneur en eau