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ESSAIS DE RESISTANCE DES SOLS

La résistance des sols mesurée expérimentalement et les théories de rupture permettent d'étudier
la stabilité des fondations superficielles ou profondes, des ouvrages de soutènement, des remblais,
des talus naturels ou de déblais, des barrages en terre, etc.
Il existe plusieurs essais plus ou moins complexes, pour déterminer la résistance au cisaillement
des sols : compression simple, cisaillement à la boîte, compression triaxiale, etc.

Les deux essais : cisaillement direct et compression triaxiale sont les plus utilisés. Chaque essai
comporte deux phases : la première est l'application des contraintes normales, la deuxième le
cisaillement proprement dit. Suivant que pendant l'une ou l'autre de ces deux phases, on empêche
tout drainage ou au contraire on laisse l'eau s'évacuer sans aucune pression, on distingue plusieurs
types d'essais.

- Essais de cisaillement non drainés UU*


Essais pendant lesquels aucun drainage de l'eau n'est possible durant les deux phases. La première
phase constitue alors ce que l'on pourrait appeler ‘’la remise sous contraintes’’.
- Essais de cisaillement consolidés non drainés CU**
Essais dans lesquels il n'y a drainage que pendant la première phase : l'application des contraintes
normales destinées à assurer la consolidation primaire totale de l'échantillon. Aucun drainage ne
se produit pendant la phase de cisaillement.
- Essais de cisaillement drainés CD ***
Essais dans lesquels il y a drainage, aussi bien pendant l'application de la contrainte normale que
pendant l'application de la contrainte de cisaillement. La pression interstitielle doit être toujours
nulle au cours du cisaillement.
*UU = unconsolided undrained
**CU = consolided undrained
***CD = consolided drained

Consolidation :
La consolidation d'un matériau résulte en général de la variation des contraintes (effectives) qui lui sont appliquées
et se traduit par une variation de volume.

Critère de rupture
Lorsqu'un système de forces est appliqué à un volume déterminé d'un sol, il se développe en
général des contraintes de cisaillement qui entraînent des déformations du sol. Celles-ci peuvent
être importantes le long de certaines surfaces que l'on appelle surfaces de glissement ou surfaces
de rupture.
La résistance au cisaillement d'un sol est définie comme étant la contrainte de cisaillement dans le
plan de la rupture, au moment de la rupture.
Sauf dans des cas particuliers on prendra comme résistance au cisaillement, le maximum de la
contrainte de cisaillement.
Fig : Courbe de résistance au cisaillement

 Essai de cisaillement à la boîte (NF EN ISO 17892-10)


Principe de l’essai
L’essai de cisaillement à la boîte de Casagrande est une méthode couramment utilisée en
géotechnique pour évaluer les caractéristiques de plasticité et de résistance au cisaillement des sols
fins en laboratoire. Ces caractéristiques se traduisent en général par deux paramètres très important qui sont:
• L'angle de frottement interne des grains "  ".
• La cohésion du sol "C".

MATERIEL UTILISE

 La boite de CASAGRANDE.
 Le bâti de consolidation sur lequel on dépose la boite surmontée d'un étrier recevant les poids qui vont
fournir la charge N.
 Le dispositif de cisaillement qui permet de cisailler le sol à vitesse constante, il est constitué :
- D'un anneau dynamométrique.
- D'un chariot sur lequel, on vient placer la boite de CASAGRANDE, le chariot est animé par un moteur
d'un mouvement de translation à vitesse constante réglable.

Description du dispositif

L'échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi-boîte indépendantes qui peuvent se
déplacer horizontalement, l'une par rapport à l'autre.

Fig. : Essai de cisaillement à la boite

Le dispositif est constitué comme suit:

• Pierre poreuse: Elle permettent de drainer l'échantillon et elles assurent une bonne adhérence entre l'échantillon et
les demi boites.
• Demi boite supérieure: formée d'un cadre et d'un piston elle permet de respecter la charge verticale N sur
l'échantillon seulement.

• Demi boite inférieure: Elle est fixe et elle sert de moule.


• Dispositif à contrainte contrôlée: il entraîne la demi boite inférieure à vitesse constante la mesure de la
contrainte de cisaillement  est effectué par un dynamomètre.

Mode opératoire
La boîte de Casagrande permet de soumettre l’échantillon à un cisaillement direct. Un piston
permet d'exercer sur le sol la contrainte  donnée. La demi-boîte inférieure est entraînée
horizontalement à vitesse de déplacement constante. L'échantillon est donc cisaillé suivant un plan
imposé, sur lequel on exerce une contrainte normale et une contrainte tangentielle déterminées.
La contrainte de cisaillement se produit lorsque la contrainte tangentielle devient trop importante.
On mesure à l'aide d'un anneau dynamométrique fixé à la demi-boîte supérieure la force totale de
cisaillement.
En répétant plusieurs fois l'essai avec des valeurs différentes de la contrainte normale
(généralement trois ou quatre), on peut définir la cohésion C et l'angle de frottement  du sol.
Pour les sols cohérents, les valeurs de C et  obtenues dépendent essentiellement de la vitesse de
l'essai et de la perméabilité du sol : car l'un des paramètres est la pression interstitielle de l'eau
qui, commandant la résistance au cisaillement d'un sol, est elle-même directement liée aux
conditions de drainage de l'essai.
Dans la pratique, les contraintes ; appliquées sur l'échantillon sont des contraintes totales, mais les
caractéristiques de cisaillement du sol cohérent dépendent essentiellement des contraintes
intergranulaires ou effectives sigma' supportées par le squelette solide du sol.
Les composantes normales des contraintes totales  et intergranulaires ' et la pression
interstitielle u de I 'eau sont liées par la relation
 =  ’+ u

 La courbe relative aux sols pulvérulents

 La courbe relative aux sols cohérents :


Ce présent TP nous à permit de déterminer deux paramètres mécanique typique à chaque type de sol

- La cohésion C
- L'angle de frottement interne des grains .

NB : Cet essai contient plusieurs imperfections et ne reflètent pas des résultats intacts. Ces imperfections sont dues
aux dispositifs (demi-boîtes, déplacement de l'échantillon, uniformité de la répartition des contraintes, efforts de
frottement parasites…). C'est pourquoi on a souvent recours à l'essai triaxial.

 Essai triaxial (NF P94-070 et NF P94-074)


But et Principe de l’essai
L’essai triaxial, comme l'essai de cisaillement à la boîte, est une méthode de laboratoire courante
pour mesurer les caractéristiques mécaniques ϕ (angle de frottement interne) et C (cohésion) des
matériaux granulaires, en particulier celles des sols (le sable, l’argile) et des roches. Il permet de
déterminer notamment la résistance au cisaillement des sols grâce à la détermination de la courbe
intrinsèque des sols étudiés.

L'essai consiste à soumettre une éprouvette cylindrique de rapport H/D=2, à l'aide d'une cellule
triaxiale en acier inoxydable, un champ de contraintes uniforme qui a pour composantes :

- une pression hydrostatique (ou radiale) constante, appliquée par l'intermédiaire d'un fluide
(généralement de l'eau) remplissant la cellule;
- une contrainte axiale ou déviateur (sigma1-sigma3) croissante, appliquée par l'intermédiaire
d'un piston.
Appareillage
- 1 Presse triaxiale : de 10 ou 50 kN pour les sols, de 100 à 2000kN sur roches.
- 1 à 3 cellules triaxiales : choix selon le type d’essai : production ou recherche.
- Sources de mise en pression
- 1 à 3 capteurs de pression interstitielle : chaque échantillon doit être relié à un capteur
pour mesurer la pression de fluide qui s’y développe au plus près de ce dernier.
- 1 capteur de force : c’est lui qui permettra de mesurer les efforts appliqués sur l’échantillon
pendant l’essai et de déterminer le déviateur à la rupture.
- 1 capteur de déplacement : il permet la mesure des déformations en cours de cisaillement
- 1 acquisition de données : jouant le rôle de conditionneur de signal, elle permet d’alimenter
les capteurs et de récupérer leurs signaux de sortie.
- Autres accessoires : tour échantillonneur, échantillonneur-extrudeur vertical ou de table,
berceaux, carottier, cylindre réservoir, tableau distributeur, pompe à vide.

Mode opératoire
Sur sa surface latérale, l’éprouvette est recouverte d’une membrane souple et imperméable (en latex
ou néoprène en général). Elle est montée dans une enceinte étanche avec embases supérieures et
inférieures et disques drainants ou non selon le type d’essais à réaliser.

Fig. : Schéma de principe du montage de l'éprouvette dans la cellule triaxiale

L’essai de compression triaxiale consiste à soumettre une éprouvette cylindrique à un champ de


contrainte uniforme qui une pression hydraulique 3 appliquée par l’intermédiaire d’un fluide remplissant,
la cellule et une contrainte axiale ou déviateur (1 - 3) appliquée par l'intermédiaire d’un piston. Dans un
essai, l'éprouvette est soumise à un champ de contraintes isotropes jusqu'à une valeur donnée. On
maintient ensuite à niveau constant la pression hydraulique représentée par 2 et 3, on augmente
progressivement la contrainte axiale 1 ou le déviateur (1 - 3 ) jusqu'à la rupture de l’éprouvette. On
détermine les valeurs du déviateur à la rupture de trois ou quatre éprouvettes identiques pour des
pressions hydrostatiques différentes.
on a : 1 = 3 + q
Les caractéristiques mécaniques sont obtenues en représentant dans le plan de Mohr l’état des
contraintes à la rupture, soit la cohésion (c ou c’) et l’angle de frottement (ϕ ou ϕ’), respectivement
l’ordonnée à l’origine et la pente de la droite intrinsèque (en conditions drainées ou non).

Fig. : Plan de Mohr-Coulomb - courbe intrinsèque

Comme dans l'essai de cisaillement à la boîte, la pression de l'eau dans l'espace intergranulaire
ou pression interstitielle u, a une influence déterminante sur les paramètres C et ϕ, la résistance
au cisaillement d'un sol dépendant essentiellement de la contrainte intergranulaire.
L'appareil triaxial permet de mesurer la pression interstitielle u au cours de l'essai et par suite de
connaître, grâce à la relation (Ნ’ = Ნ - u) , la pression intergranulaire à chaque instant.

La courbe effort-déformation (Ნ1-Ნ3 ; ℰ) peut être enregistrée au cours de l’essai. La résistance au


cisaillement correspond souvent au maximum du déviateur atteint lors de cette compression triaxiale.

Courbe effort -déformation


Il existe trois variantes de cet essai, aujourd'hui entièrement normalisé qui sont effectuées au
triaxial.

- Essai non consolidé non drainé (UU)

L'essai non consolidé non drainé UU correspond au comportement à court terme du sol.
L'application de la pression hydrostatique et le cisaillement sont effectués à drainage fermé.
La résistance au cisaillement du sol est généralement constante (ϕ = 0).

ElIe est appelée « cohésion non drainée » et notée Cu. Elle traduit la résistance du sol dans son
état actuel et permet de déterminer la capacité portante immédiate d'une fondation, d'étudier la
stabilité immédiate d'un talus, d'un mur de soutènement, etc.

- Essai consolidé non drainé (CU)

Chaque éprouvette est consolidée, donc à drainage ouvert, sous une pression hydrostatique q,
puis cisaillée à volume constant, donc à drainage fermé sous cette même pression.
L'essai permet d'étudier la variation de la résistance au cisaillement non drainé du sol, en
fonction de la pression de consolidation à partir des caractéristiques Ccu et ϕcu. En outre, en
mesurant la pression interstitielle, on détermine en cours de cisaillement les caractéristiques
intergranulaires ou effectives C’et ϕ ' des sols saturés, sans avoir recours à l'essai CD ci-après,
toujours très long lorsque le sol est peu perméable.

- Essai consolidé drainé (CD)

Chaque éprouvette est consolidée, donc à drainage ouvert sous une pression hydrostatique et
cisaillée à drainage ouvert sous cette même pression. Le déviateur doit toutefois être appliqué de
manière à obtenir une vitesse de déformation suffisamment lente pour que la pression
interstitielle soit nulle à chaque instant.

Les dispositifs du triaxial assurent une meilleure uniformité du tenseur des contraintes dans l’échantillon.

Le matériau peut être sollicité suivant des chemins de contraintes complexes, il est possible donc de contrôler d’une
manière très précise l’évolution de la contrainte axiale et celle de la contrainte latérale, ce qui rendent l’utilisation de
l’appareil plus facile.

 Essai de compression simple (NF EN ISO 17892-7)

L'essai permet de mesurer la résistance à la rupture en compression simple RC du sol.


L'éprouvette généralement cylindrique, d'élancement 2 (H = 2 D) est placée entre les deux
plateaux d'une presse et soumise à des charges croissantes jusqu'à rupture (fig. 7). La vitesse
d'écrasement doit être suffisamment rapide (1,5 à 2 mm/mn) pour qu'aucun drainage ne puisse se
produire pendant l'essai.

La relation donne en fonction de la charge appliquée P à la rupture, la valeur de la


résistance à la compression simple RC
La cohésion non drainée des argiles saturées s'en déduit immédiatement, fiu étant nul.

 Pénétromètre de poche (NF EN ISO 22476-2)

Cet appareil très simple permet d'obtenir très rapidement un ordre de grandeur de la valeur de la
résistance à la compression simple non drainée Re d'un sol cohérent non remanié.
L'index mobile d'un ressort travaillant en compression indique directement en résistance à la
compression simple, la résistance du sol à la pénétration (fig. 8).
L'appareil permet d'évaluer des résistances à la compression simple allant jusqu'à 4,5 bars.

 Scisssomètre de laboratoire (NF P94-072)


L'essai consiste à enfoncer dans un échantillon de sol une tige munie à son extrémité de deux palettes
verticales et de même largeur, puis de lui imprimer un mouvement de rotation à vitesse angulaire
constante jusqu'au cisaillement du sol. Le couple nécessaire pour cisailler le sol est mesuré à l'aide d'un
ressort étalonné fixé sur la tige de l'appareil (fig. 9).
L'essai est essentiellement utilisé pour la détermination de la cohésion non drainée Cu des sols purement
cohérents (argiles, vases, tourbes). La cohésion
Cu est donnée par la relation

M étant le moment de torsion maximal.


Une courbe d'étalonnage de l'appareil donne directement la valeur de la cohésion Cu en fonction
de la valeur de l'angle de torsion à la rupture (fig. 9).
Angld torsi e degr

 Pénétromètre de consistance
Un cône, d'angle au sommet et de poids Q connus, est maintenu au-dessus de l'échantillon à
étudier, sa pointe affleurant à la surface de l'échantillon. On libère le cône et on mesure son
enfoncement H dans le sol sous son propre poids (fig. 10). La cohésion non drainée Cu est
donnée par la relation

où k est une constante sans dimension qui dépend de l'angle au sommet du cône, de son poids et
du degré de remaniement des échantillons dû au mode de prélèvement et au transport.
L'appareil est utilisé essentiellement pour la détermination de la cohésion non drainée Cu des
sols purement cohérents, soit pour des valeurs de Cu < 0,4 ou 0,5 bar.
Fig. : Pénétromètre de consistance.

Méthodes pour la détermination de la résistance à la fragmentation et à l’usure


 Los Angeles (EN 1097-2)
L'essai Los Angeles permet de mesurer les résistances combinées aux chocs et à la détérioration
progressive par frottement réciproques des éléments d'un granulat. Ce mode opératoire s'applique
aux granulats utilisés pour la constitution des chaussées et bétons hydrauliques.
But de l’essai
Cet essai a pour but de mesurer la quantité d'éléments inférieurs à 1,6 mm produite par
fragmentation, en soumettant le matériau à des chocs de boulets à l'intérieur d'un cylindre en
rotation.
Domaine d’application
Cet essai s’applique aux granulats d’origine naturelle ou artificielle utilisés dans les travaux de
Génie-Civil.
Appareillage

 Un cylindre creux en acier de 12 mm d'épaisseur, fermé à ses deux extrémités ayant un


diamètre intérieur de 711 mm et une longueur intérieure de 508 mm.
 Un moteur d’au moins 0,75kw assurant une vitesse de rotation régulière comprise entre
30 et 33 tours / mm
 Un bac destiné à recueillir les matériaux après essai.
 Un compte tour de type relatif arrêtant automatiquement le moteur au nombre de tours
voulus.
 Une charge qui est constituée par des boulets sphériques de 47 mm de diamètre et pesant
420 et 445 g. Ces boulets ne doivent pas s'user de façon asymétrique.

Figure : Cylindre pour l'essai de Los Angeles sur les graviers

Figure : Boulets sphériques

Mode opératoire

• Tamiser l’échantillon à sec sur chacun des tamis de la classe granulaire


• Laver le matériau tamisé et le sécher à 105°C jusqu’à l’obtention de la masse constante.
• La charge utilisée sera fonction de la classe granulaire

• Faire effectuer à la machine 500 rotations sauf pour la classe 25 / 50 où l’on effectue 1000
rotations à une machine régulière comprise entre 30 et 33 tours / mm
• Recueillir le granulat dans un bac placé sous l’appareil, en ayant soin d’amener l’ouverture
juste au-dessus de ce bac sur le tamis de 1,6 mm.
• Laver le refus au tamis de 1,6 mm. Sécher à l’étuve à 105°C
• Peser le refus une fois séché. Soit m’ le résultat de la pesée
Principe de l'Essai
Il consiste à mesurer la quantité d'éléments inférieurs à 1,6 mm produite en soumettant le
matériau aux chocs de boulets et aux frottements réciproques de la machine Los Angeles. pour
cela il évolue pendant l'essai. La granularité du matériau soumis à l'essai est choisie parmi six
classes granulaires qui sont :

 4/6,3 mm
 6,3/10 mm
 10/14 mm
 10/25 mm
 16/31,5 mm
 25/50 mm

Selon le type de granularité, la masse de la charge de boulets varie. On définit alors le


coefficient Los Angeles LA qui est un pourcentage en masse du rapport des éléments passant
aux tamis de 1,6 et la masse initiale sèche.

: C’est la résistance à la fragmentation par chocs et par frottements réciproques des éléments
des granulats.

est la masse du matériau soumis à l'essai, est la masse des éléments supérieurs à 1,6
mm produits au cours de l'essai qui est égouttée et séchée à l'étuve jusqu'à poids constant.

 Micro Deval (EN 1097-1)


But de l’essai
L’essai permet de déterminer la résistance à l’usure par frottements réciproques des éléments
d’un granulat
Appareillage
o Description de la machine micro-Deval :

La machine micro-Deval comporte un à quatre cylindres creux en acier inox ayant un diamètre
intérieur de 20 cm et une longueur utile de 15,4 cm. Ces cylindres ont une épaisseur supérieure
ou égale à 3 mm.
Un moteur assure une rotation de 100 tours par minute et s’arrête en achevant les 12 000 tours
pour un échantillon de granulométrie variant entre 4-14 mm et 14 000 tours pour un échantillon
ayant une granulométrie variant de 25-50 mm.
Elle a des billes d'inox de 10 mm.

La machine micro-Deval

Principe de l'essai

Le matériau soumis à cet essai évolue par frottement des éléments les uns sur les autres, sur le
cylindre de la machine en rotation et sur les boulets (charge abrasive).

Mode opératoire

La granulométrie de l'échantillon doit être conforme à l'une des classes granulaires types : 46,3 ;
6,3-10 ; 10-14 ; 25-50.

• Laver l'échantillon et le faire sécher à l'étuve jusqu'à une température de 105°C et un poids
constant (5 h au minimum).
• Pour une granulométrie qui varie de 4-14 mm prendre 500 g de l'échantillon et pour celle
variant entre 25-50 mm prendre 10 kg de l'échantillon.

Résultat

Soit M la masse du matériau soumis à l'essai et m la masse des éléments inférieurs à 1,6 mm
produits au cours de l’essai ; la résistance à l'usure s'exprime par le coefficient de micro-Deval
qui s’écrit :
1- Les essais de caractérisation physique des granulats végétaux

1-1- Les essais mécaniques


Les essais mécaniques sont des expériences dont le but est de caractériser les lois de
comportement des matériaux (mécanique des milieux continus). La loi de comportement établit
une relation entre les contraintes (pression=force/surface) et les déformations (allongement
unitaire adimensionnel).

 Analyse minéralogique par Diffraction de Rayons X (DRX)


Le cortège minéralogique d’un échantillon peut être identifié par Diffraction de Rayons X
(DRX). Le diffractomètre utilisé est celui du Laboratoire Ondes et Milieux complexe (LOMC)
de l’université Le Havre. Il est de marque SIEMEN D 500 automatisé équipé d’un porte
échantillon rotatif et d’une source d’anticathode de cobalt (Co Ka λ = 1.79026 Å à 40 kV 25
mA).
L’étude par diffraction des rayons X (DRX) est une technique analytique de pointe largement
utilisée pour l’identification et la caractérisation des phases minéralogiques présentes dans des
échantillons solides naturels, tels que les roches, les sols, les sédiments et les poussières.

L'**analyse par diffraction des rayons X (DRX)** est une technique analytique de pointe
largement utilisée pour l'identification et la caractérisation des phases minéralogiques présentes
dans des échantillons solides naturels, tels que les roches, les sols, les sédiments et les
poussières¹. Cette méthode permet d'étudier les différentes phases de matières et matériaux
cristallins en diffusant des rayons X sur le matériau et en mesurant les angles de diffraction.
Voici quelques aspects essentiels de l'analyse DRX :

1. **Identification des phases minéralogiques** : La DRX permet d'identifier les différentes


formes cristallographiques d'un composé chimique dans un échantillon poly-cristallin. Elle est
particulièrement utile pour caractériser des matériaux tels que les minéraux, les métaux, les
céramiques et les composites¹³.

2. **Quantification des phases** : Outre l'identification, la DRX permet également de quantifier


les phases cristallines constitutives des échantillons avec une grande précision. Cela aide à
comprendre la composition et la structure des matériaux étudiés⁴.

3. **Mesure des contraintes résiduelles** : La mesure des contraintes résiduelles par diffraction
des rayons X évalue les niveaux de contraintes imposés sur les couches superficielles des
matériaux. Ces informations sont essentielles pour comprendre la résistance et la durabilité du
matériau. Les résultats de l'analyse DRX fournissent des valeurs de tension résiduelle et de
déformation¹.

4. **Applications diverses** : L'analyse DRX est utilisée dans les domaines de la science des
matériaux, de la métallurgie, de la géologie, de la microélectronique et de l'industrie
pharmaceutique. Elle contribue à améliorer la sécurité et la fiabilité d'une vaste sélection de
produits¹.
L’étude par diffraction des rayons X (DRX) est une technique analytique de pointe largement
utilisée pour l’identification et la caractérisation des phases minéralogiques présentes dans des
échantillons solides naturels, tels que les roches, les sols, les sédiments et les poussières.

Cette technique offre une analyse précise et non destructive des échantillons solides, permettant
de déterminer la composition minéralogique, la structure cristalline et les propriétés physiques,
ce qui peut permettre de comprendre l’origine, l’évolution et l’impact environnemental d’un
matériau.
En somme, la DRX est un outil puissant pour explorer la structure cristalline des matériaux et
approfondir notre compréhension de leurs propriétés physiques et chimiques¹.

 Essai de cisaillement à la boite de Casagrande

Cet essai a été réalisé selon la norme (NF EN ISO 17892-10, 2018). Il a été effectué sur les
échantillons de matériaux latéritiques et de matériaux latéritiques traités au ciment. L’essai a
été réalisé en condition consolidée drainée qui correspond à un cisaillement lent. L’essai de
cisaillement consiste à appliquer une force verticale maintenue constante durant l’essai sur un
échantillon de sol placé dans deux demi-boîtes indépendantes. Après consolidation de
l’échantillon grâce à la force verticale appliquée, l’échantillon est cisaillé selon un plan
horizontal appelé plan de cisaillement imposé par le glissement des deux demi-boîtes l’une par
rapport à l’autre.
1-1- Les essais physiques
Les essais physiques comprennent l'analyse granulométrique, la densité, la porosité, la
perméabilité.
1-1-1- La porosité
But et principe de l’essai
La porosité est l'ensemble des vides (pores) dans un matériau solide, ces vides sont remplis par
des fluides (liquide ou gaz). Le calcul de la porosité est exprimé généralement par le rapport du
volume des vides au volume du matériau.
L’essai consiste à saturer en eau la porosité ouverte des grains constituant le matériau granulaire.
L’immersion du matériau dans une solution aqueuse, permet sa saturation. A froid, l’essai
nécessite du temps. En vue d’accélérer le phénomène on augmente progressivement la
température de l’eau. Le gradient thermique provoque dans le temps la dilatation de l’air présent
dans les pores. Ce gaz quitte plus facilement les pores pour y être substitué par l’eau liquide.
Ainsi l’eau sature plus rapidement la totalité des vides.
Mode opératoire
• Préparer un échantillon sec de 1 kg, soit M0,
• Placer l’échantillon dans l’eau froide et porter à ébullition pendant 2 heures, en vue de
chasser l’air des pores et les saturer par de l’eau,
• Retirer l’échantillon de l’eau et essuyer à l’aide d’un chiffon chaque grain, peser la
nouvelle masse, soit M1,
Détermination de la porosité

𝑴𝟏−𝑴𝟎 P% = 𝑽 𝑴𝟎

Avec V = 𝝆𝒂𝒃 ρab: masse volumique absolue

C’est le rapport du volume des vides contenus dans les grains au volume des grains, exprime en
pourcentage. La porosité des granulats courants est en général très faible. Cependant, la porosité
est importante dans le cas des granulats légers. (Lozac, 2005).
1-1-2- Essai d’Analyse granulométrique par tamisage (NF EN ISO 17892-
4)
But et principe de l’essai
L'analyse granulométrique est l'opération consistant à étudier la répartition des différents grains
d'un échantillon de sol ou de granulats en fonction de leur dimension à travers le tracé de la
courbe granulométrique. L'essai consiste à fractionner au moyen d'une série de tamis un matériau
en plusieurs classes granulaires de tailles décroissantes. Les masses des différents refus cumulés
Ri, sont rapportées à la masse totale calculée de l’échantillon pour essai sec (Ms). Les
dimensions des mailles et le nombre des tamis sont choisis en fonction de la nature de
l'échantillon et la précision attendue.
D’autres paramètres tels que : le module de finesse, le coefficient de courbure et le coefficient
d’uniformité sont également déterminés par cet essai.
Appareillage

- Un dispositif de lavage
- Brosse
- Balance électrique
- Tamis dont l'ouverture est conforme à la norme

Préparation de l’échantillon
L'échantillon doit être préparé suivant les prescriptions de la norme, la masse de l'échantillon
pour essai doit être supérieur à 0.2D, avec D la plus grande dimension spécifiée en (mm)
Description de l’essai
On emboîte les tamis les uns sur les autres, dans un ordre tel que la progression des ouvertures
soit croissante du bas de la colonne vers le haut. En partie inférieure, on dispose un fond étanche
qui permettra de récupérer les fillers pour une analyse complémentaire. On appellera tamisât le
poids du matériau passant à travers un tamis donné et refus le poids de matériau retenu par ce
même tamis.
Le matériau étudié est versé en haut de la colonne de tamis et celle-ci entre en vibration.
Expression des résultats
Le résultat de l’essai sera noté dans un tableau.
La courbe granulométrique est obtenue en portant les divers pourcentages des tamisât cumulés
sur une feuille semi-logarithmique :
− En abscisse : les dimensions des mailles, échelle logarithmique ;
− En ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.
La courbe est tracée de manière continue et ne peut pas passer rigoureusement par tous les
points.
La forme de la courbe granulométrique obtenue apporte les renseignements suivants :

- Les dimensions d et D du granulat ;


- La plus ou moins grande proportion d'éléments fins ;
- La continuité ou la discontinuité de la granularité.

C u = D 60/ D 10 il caractérise en quelque sorte la pente de la courbe granulométrique


Avec Cu : coefficient d’uniformité ou de HAZEN :

- Le coefficient de courbure

Cc : coefficient de courbure : Cc = Cu (d30/d60)2d10 * d60

- Essai de mesure de la densité


Les mesures de densités sont effectuées après un passage à l’étuve pendant 24 heures à
105 °C. La densité apparente est mesurée à l’aide d’un récipient de 1 litre dans lequel est
déversé, sans être tassé, le matériau à analyser. La densité spécifique a été évaluée grâce à la
méthode du pycnomètre à air, et vérifiée par celle du pycnomètre à eau.

Masse volumique en vrac et absolue


Les mesures de masse volumique ont nécessité l’étuvage préalable des poudres pendant 48
heures à 105°C. Une balance d’une résolution de 0,1g a servi aux pesées.
La masse volumique en vrac des poudres est mesurée à l’aide d’un récipient de 1 litre dans
lequel est déversée, sans être tassée, la poudre à analyser. La mesure est réalisée trois fois sur
chacun des matériaux.
La masse volumique absolue a été évaluée grâce à la méthode du pycnomètre (cf.
Figure II. 1). L’eau a été utilisée comme solvant, les matières premières prises séparément
n’étant pas hydrauliques.**

- La masse volumique sèche en vrac 


peut être déterminée de façon répétable
et reproductible sur des granulats végétaux dispersés issus de plantes à tige. Dans le cas
précis du chanvre, il s’agit de l’unique mesure fournie par le chanvrier aux utilisateurs. Il
V0-P
existe une procédure commune aux laboratoires certificateurs de Construire en Chanvre.
La mesure est réalisée dans un récipient cylindrique d’une contenance de 10
Litres dont la plus petite dimension est au moins cinq fois supérieure à la plus longue
particule. Les granulats végétaux (préalablement séchés à 60
0,1°C et 2,80,5%HR)
sont déversés manuellement sans être tassés dans le récipient et la surface arasée. Trois
pesées sur des échantillons distincts sont effectuées.

- Masse volumique apparente


C’est la masse du granulat sec occupant l’unité de volume. Elle dépend du tassement, de la
forme et de la granulométrie des grains. Elle se mesure conformément à un mode opératoire
précis. Elle est comprise entre 1 400 kg/m3 et 1 600 kg/m3pour les granulats roulés
silicocalcaires.

La valeur apparente est utilisée dans le cas où l'on effectue les dosages en volume
des différentes composantes du béton. (Lozac, 2005).

- Mesure de la capacité d’absorption d’eau


L’essai consiste à mesurer la quantité d’eau que peut absorber le matériau testé au bout
de 24 heures. Un échantillon de 150 g est trempé dans de l’eau pendant 24 heures à température
ambiante. L’échantillon est ensuite sorti de l’eau et soumis à un flux d’air chaud afin que la
surface externe des grains sèche. Pour s’assurer que le séchage de surface est atteint, un moule
tronconique normalisé est posé sur un plateau (le plus grand diamètre dirigé vers le bas). Il est
rempli avec une partie de la prise de l’échantillon en cours de séchage qui est tassée légèrement
à l’aide d’un pilon. Le moule est ensuite soulevé, et l’on arrête le séchage lorsque le cône de
granulats s’effondre. L’échantillon de granulat superficiellement sec est alors pesé. Après
séchage complet à l’étuve, la teneur en eau (Hp) des CNP est calculée en utilisant
l’Équation II-1:

Avec : Mi : masse de l’échantillon saturé à surface sèche en g


Md : masse sèche de l’échantillon en g
Pour évaluer la cinétique d’absorption d’eau, le même procédé est appliqué mais cette
fois en considérant plusieurs échéances de temps : 10, 15, 30, 60, 120, 240, 480, 1440, et 2880
minutes.

La plupart des granulats stockés dans une atmosphère sèche pendant un certain temps,
peuvent par la suite absorber de l'eau. Le processus par lequel le liquide pénètre dans la roche
et l'augmentation de poids qui en résulte est appelé absorption.
L'absorption peut varier dans de très larges mesures suivant la nature du granulat. Elle peut
varier de 0 à plus de 30 % du poids sec pour granulat léger.
En général, les granulats naturels utilisés pour la confection du béton sont peu poreux et
n'absorbent pratiquement pas d'eau lorsqu'ils sont gâchés avec le ciment et l'eau. Par contre,
des granulats artificiels, tels que agrégats légers expansés d'argile, sont poreux. Il faut alors
tenir compte de l'absorption de l'eau par les granulats lorsque l'on détermine la quantité d'eau
requise pour fabriquer le béton. (Villard, 2004).

- Composition chimique

 Teneur en cendre :
Les CNP ont été broyées puis séchées. Une prise de 2 g de l’échantillon est incinérée dans un
four à 600 °C pendant 4 heures. Les cendres obtenues sont refroidies dans un dessiccateur et
pesées. La masse des cendres est alors rapportée à la masse initiale de l’échantillon. Elle est
indicatrice de la teneur en matériau organique des CNP.

 Taux d’extractibles :
Les CNP ont été broyées pour obtenir une poudre de granulométrie inférieure à 500 µm, puis
ont subi plusieurs extractions au soxhlet : une première extraction avec une solution
toluène/éthanol (2 volumes / 1 volume) pendant 6 heures, puis une autre avec une solution
d’éthanol pendant 6 heures également.
Le contact de la matière végétale avec le solvant permet
d’extraire toutes les substances extractibles par osmose. Les poudres extraites sont séchées (105
°C
pendant 48h) et les taux d’extractibles (E) sont calculés comme suit (
Équation II-2) :

Avec m0 la masse de poudre avant extraction et m1 la masse après extraction


La teneur en cellulose, hémicellulose et lignine est mesurée sur la poudre de CNP extraite.

 Teneur en lignine de Klason :

La lignine de Klason est obtenue par hydrolyse acide qui dégrade l’holocellulose. 500 mg de la
poudre de CNP préalablement extraite sont placés dans un ballon contenant 10 ml d’acide
sulfurique (H2SO4) et de l’eau, puis laissés au repos pendant 4 heures. Le mélange est ensuite
dilué avec 60 ml d’eau distillée et chauffé à reflux pendant 4 heures avant d’être filtré sur un
Büchner. La lignine de Klason obtenue est lavée à l’eau distillée puis séchée à 103 °C.

 Teneur en pectines :
Les pectines sont extraites par un traitement des CNP avec une solution d’acide chlorhydrique
(HCl) diluée à 2 % pendant 4 heures. Après filtration, le taux de pectines éliminé est calculé.

 Teneur en cellulose et hémicellulose :

L’holocellulose qui contient majoritairement la cellulose et les hémicelluloses est d’abord


extraite. Pour cela, de la poudre de CNP sans extractibles est placée dans un ballon avec 30 ml
d’eau distillée. Le ballon est chauffé à 75 °C et on y ajoute 10 ml d’acide acétique (CH3COOH)
et 2 ml de chlorite de sodium (NaClO2) de concentration 15 % chaque heure pendant 7 heures.
Le mélange est ensuite filtré et lavé avec de l’eau distillée. Le résidu obtenu est extrait au
soxhlet avec de l’éthanol pendant 2 heures. L’holocellulose ainsi obtenue est séchée à 103 °C
jusqu’à masse constante. La cellulose peut être isolée de l’holocellulose extraite après
solubilisation des hémicelluloses, en se basant sur la différence de solubilité entre les
hémicelluloses et la cellulose en milieu alcalin. Une masse d’holocellulose est placée dans un
ballon contenant une solution d’hydroxyde de sodium (NaOH) à une concentration volumique de
17,5 % et de l’eau distillée.
Après macération pendant 1 h 30, le mélange est filtré sur Büchner. Il est ensuite lavé
successivement avec une solution de NaOH à une concentration de 8,3 %, de l’eau distillée et
de l’acide acétique concentré à 10 %. La cellulose ainsi obtenue est séchée jusqu’à masse
constante, et pesée. La quantité d’hémicellulose peut être déduite en ôtant la masse de la
cellulose de celle de l’holocellulose.
La proportion d’hémicellulose dans les fibres de lin a été quantifiée par la méthode de
Van Soest et suivant la norme NF V18-122 [135,136], au moyen d’un
Fibretherm (Gerhardt©). Les échantillons sont broyés et contrairement à toutes les
autres analyses ils sont également séchés. L’analyse consiste à réaliser deux hydrolyses
successives. La première hydrolyse (NDF) est effectuée par une solution de détergent
neutre. Elle est suivie de phases de lavage et d’une phase de séchage. Au cours de ces
étapes, les protéines et les pectines sont extraites. Le résidu contient les hémicelluloses,
les lignines et la cellulose. La deuxième hydrolyse (ADF) est effectuée sur ce résidu, par
une solution acide et également suivie de lavages et d’un séchage. Le second résidu
contient les lignines et la cellulose. Les analyses ont été menées sur des échantillons
non-vieillis et vieillis 9, 26 et 52 semaines. Pour chacune de ces échéances, les analyses
ont été réalisées trois fois. La teneur en hémicellulose est exprimée en pourcentage de la
masse sèche et calculée grâce à la formule suivante :

- Analyse thermogravimétrique
Lorsqu’un matériau est chauffé, plusieurs réactions se produisent en fonction de la
température de chauffe et des propriétés physicochimiques du matériau étudié. Le principe de
l’analyse thermogravimétrique est basé sur la mesure de la perte de masse du matériau, en
fonction de la température et du temps. Le matériau est chauffé sous atmosphère azote (N 2) avec
une vitesse de chauffe de 10 °C/min pour atteindre 800 °C avec un temps de résidence de
30 min. En fonction des températures auxquelles certains éléments se décomposent, il est
possible de prévoir leur quantité dans un matériau.
- Observations au Microscope Electronique à Balayage

Le Microscope Electronique à Balayage (MEB) a permis d’observer la microstructure des CNP


et des bétons de CNP. Le MEB permet d’obtenir des images de surface d’échantillons en
balayant cette surface à l’aide d’un faisceau d’électrons et en analysant à travers divers
détecteurs les informations obtenues. En effet, l’interaction entre les électrons et la matière
étudiée donne naissance à divers rayonnements (électrons secondaires et rétrodiffusés, électrons
transmis, rayons X) qui transmettent des informations de l’objet dont ils sont issus.
Le MEB/EDS utilisé pour les observations de la microstructure des matériaux est présenté sur la
Figure II-1 ci-dessous. Toutes les observations et analyses ont été effectuées sans métallisation
en vide partiel à 0,45 torr (environ 60 Pa), avec une tension d’accélération de 15 kV.

- Caractérisation micro-structurale : Diffraction des Rayons X (DRX)


Les analyses de diffraction des rayons X (DRX) ont été utilisées pour suivre l’évolution de la
microstructure des fibres de lin, et particulièrement le taux de cristallinité.
L’intensité de diffraction a été enregistrée en mode réflexion au moyen d’un diffractomètre
Philips PW 3830 équipé d’un compteur proportionnel, avec une source de rayonnements CoKa1
(λ=1,79 Å). Les échantillons ont été posés sur un support en silicium et les mesures ont été
réalisées pour une plage d’angles 2θ de 4 à 76° (Figure
36).

2- Les essais de caractérisation physique des sols


2-1- Les essais mécaniques
2-1-1- Essai Proctor Modifié (NF P 94-093)

L’essai Proctor est un essai géotechnique qui permet de déterminer les caractéristiques de
compactage que sont la teneur en eau optimale (wopt) et densité sèche maximale d'un sol
granulaire (ou non) par compactage à une énergie fixée (poids de dame, nombre de coups et
dimensions normés). Ces caractéristiques représentent les conditions particulières dans lesquelles
un matériau doit être mis en œuvre sur le chantier. Selon l’énergie de compactage appliquée à
l’éprouvette, on distingue l’essai Proctor normal (pour le compactage des remblais classiques) et
l’essai Proctor modifié (pour le compactage des couches de fondation routière) qui conduisent à
des couples de valeurs différents. L’essai consiste à humidifier un sol à plusieurs teneurs en eau
et à le compacter, pour chacune de ces teneurs en eau, selon un procédé et une énergie
conventionnelle. Pour chacune des valeurs de teneur en eau considérées, on détermine la masse
volumique sèche du matériau et on établit la courbe des variations de cette masse volumique en
fonction de la teneur en eau. Cette courbe appelée « courbe Proctor », présente une valeur
maximale de la masse volumique du matériau sec qui est obtenue pour une valeur particulière de
la teneur en eau. Ce sont ces deux valeurs qui sont appelées caractéristiques optimales de
compactage Proctor normal ou modifié suivant l’essai réalisé. L’énergie spécifique de
compactage est égale à :
𝑴. 𝒅𝒂𝒎𝒆 × 𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒑𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 × 𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆𝒔 × 𝒑𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆𝒖𝒓
𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒔𝒑é𝒄𝒊𝒇𝒊𝒒𝒖𝒆 =

𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒖𝒍𝒆

Pour chaque éprouvette compactée, il convient de calculer :


− La teneur en eau ;
− La masse du matériau sec contenu dans le moule ;
− La masse volumique du matériau sec en tenant compte du volume réel du moule utilisé.
Les valeurs des masses volumiques du matériau sec et des teneurs en eau correspondantes sont
portées sur un graphique ρd = f(w%). Le rapport des échelles recommandé est de 2% de teneur
en eau pour 0,1 t/m3 de masse volumique. On trace ensuite la courbe ajustée sur les points
expérimentaux.

2-1-2- Essai CBR (NF P 94-078)


L'essai CBR (California Bearing Ratio) permet de réaliser la caractérisation mécanique d’un sol
ou d’un matériau élaboré utilisé dans des remblais en tant que support ou constituant d'une
structure de chaussée. Il permet de calculer la portance du sol, en estimant sa résistance au
poinçonnement. Trois moules CBR sont compactés respectivement à raison de 56, 25, et 10
coups par couche (5 couches par moule). Après immersion des moules pendant 4 jours, on
procède à leur poinçonnement à l’aide d’une presse. Exprimé en %, l'indice CBR est le rapport
de la pression produisant un enfoncement donné au moyen du poinçon et se déplaçant à une
vitesse constante déterminée et de la pression nécessaire pour enfoncer le même poinçon dans les
mêmes conditions, dans un matériau type. Par définition, on note deux indices CBR et l'indice
recherché est conventionnellement défini comme étant la plus grande des deux valeurs
suivantes :

𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑝é𝑛é𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 à 2,5𝑚𝑚 𝑑′𝑒𝑛𝑓𝑜𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝐾𝑁)

13,35 × 100

𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑝é𝑛é𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 à 5𝑚𝑚 𝑑′𝑒𝑛𝑓𝑜𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝐾𝑁)

19,93 × 100
L’indice CBR ne constitue pas une caractéristique intrinsèque d'un sol. En effet, s’il dépend en
partie de la nature du sol (granularité, plasticité), il dépend davantage de sa teneur en eau, de sa
masse volumique sèche et de son degré de saturation, qui sont des caractéristiques d'état, celles-
ci étant fonction des conditions de mise en œuvre du sol et de son environnement. L'indication de
toute valeur d'un indice CBR d'un matériau n'a donc de sens que si elle est assortie à des
caractéristiques d'état du sol considéré. Le pouvoir portant d’un sol routier est d’autant meilleur
que le CBR est grand.

2-2- Les essais Physiques

2-2-1- Les limites d’Atterberg (NF EN ISO 17892-12)


Les limites d’Atterberg sont des teneurs en eau pondérales qui correspondent à des états
particuliers d’un sol et sont déterminées uniquement pour les éléments fins du sol (fraction
passant au tamis de 0,4 mm. L’essai consiste donc à faire varier la teneur en eau d’une fraction
de sol et observer sa consistance. Caractériser l’argilosité du sol, et donc déterminer les teneurs
en eau remarquables situées à la frontière entre ces différents états. Ceux sont les « Limites
d'Atterberg » et on définit :

❖ La limite de liquidité, notée WL qui sépare l’état liquide de l’état plastique ;

❖ La limite de plasticité, notée WP qui sépare l’état plastique et l’état solide ;

❖ La limite de retrait, notée WS qui sépare l’état solide avec retrait de l’état solide
ans retrait.

La connaissance de ces limites est importante pour l’exécution de travaux de terrassements en


géotechnique routière.
L’essai est réalisé grâce à l’appareil de Casagrande et s’effectue sur la fraction 0/400 du matériau
en deux (02) phases :
− Détermination de la teneur en eau WL ;
− Détermination de la teneur en eau WP.
L’expression des résultats se fait suivant les différentes limites de liquidité et de plasticité et
l’indice de plasticité.

❖ Limite de liquidité
Elle est calculée à partir de l’équation de la droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs
expérimentales (log N, W).

❖ Limite de plasticité

Elle est définie par la moyenne arithmétique des teneurs en eau obtenues à partir de deux essais.
La valeur de la limite de plasticité est exprimée en pourcentage arrondi à 1% près et en générale
elle ne dépasse pas 40%.

❖ Indice de plasticité

C’est la différence entre la limite de plasticité et la limite de liquidité. Il caractérise la largeur de


la zone où le sol a un comportement plastique. Il s’exprime par la relation :
IP =WL −WP
Les différents seuils d’un sol selon son indice de plasticité, définis par le GTR sont :

Plus IP est grand plus le gonflement par humidification du sol et son retrait par dessiccation sont
importants. L’indice de plasticité IP précise donc aussi les risques de déformation du matériau.

2-2-2- Valeur au bleu de méthylène (NF P 94-068)


L’essai au bleu de méthylène encore appelé « essai à la tâche » est également un essai qui permet
de caractériser l’argilosité d’un sol. Il permet de trouver le paramètre VBS du sol qui représente
la quantité de bleu de méthylène pouvant s’absorber sur les surfaces externes et internes des
particules argileuses contenues dans la fraction du sol considéré. L’essai consiste à introduire
progressivement du bleu de méthylène dans une suspension de sol maintenue en agitation. On
prélève périodiquement une goutte de la suspension que l’on dépose sur un papier
chromatographique. Dès qu’une auréole bleutée se développe autour de la tache ainsi formée, on
peut considérer que l’absorption du bleu de méthylène sur les particules d’argile est terminée. En
effet, c’est l’excès de bleu de méthylène qui apparait dans l’auréole. La VBS traduit globalement
la quantité et la qualité de la fraction argileuse du sol.
Le résultat du VBS s’exprime donc en grammes de bleu pour 100g de sol et est donnée par la
formule :

𝑽𝑩𝑺 = (𝑩/𝒎𝟎) × 𝟏𝟎𝟎


Avec :
− B = V ˟0.01 : est la masse de bleu introduite dans la solution (solution à
10g/l) ;

− 𝑚0 : la masse sèche de la prise d’essai ;


− V : est le volume de la solution de bleu utilisée en Cm3.
L’essai est effectué sur une fraction 0/2 mm de sol et on distingue, pour des valeurs de VBS
donnés, les classifications de sols ci-après :

 Teneur en eau

 Teneur en matière organique

 Masse volumique absolue

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