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I- METHODE DE L’ESSAIE DE CISAILLEMENT

L’essai a pour objet de mesurer les caractéristiques de rupture d’un échantillon de sol fin
saturé soumis à un cisaillement direct selon un plan imposé, à une vitesse constante.
En vitesse lente et conditions drainées peuvent être déduites les valeurs de l’angle de
frottement effectif f’ et la cohésion effective c’, paramètres utilisés pour le dimensionnement
de fondations, les calculs de vérification des coefficients de sécurité à la rupture de talus et
pour la détermination des actions de poussée et de butée sur les ouvrages de soutènement.

L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans un bâti de cisaillement constitué de
deux demi-boîtes indépendantes. Le plan de séparation des deux demi-boîtes constitue un plan
de glissement préférentiel correspondant au plan de cisaillement de l’éprouvette. L’essai
consiste à (selon la norme NF P94-071-1):
- Consolider l’éprouvette de section s dans une première phase en appliquant sur la face
supérieure un effort vertical constant maintenu pendant tout l’essai (contrainte
sn=N/s)
- La phase de consolidation permet de calculer la vitesse à laquelle doit être cisaillé
l’échantillon.
- Cisailler ensuite le long du plan de séparation des 2 demi-boîtes en leur imposant un
déplacement relatif à vitesse constante.
- L’effort de cisaillement horizontal (T) est mesuré et la contrainte t=T/s est calculée.
1 : sol lâche, 2 : sol compact

L’essai est réalisé sur au minimum 3 éprouvettes en augmentant à chaque fois la contrainte
normale appliquée.
On obtient ainsi les courbes de cisaillement effortdéformation et l’on peut en déduire les
droites (t ;sn) pour les valeurs à la rupture et à l’état critique.
Il est alors simple de déterminer l’angle de frottement f’ et la cohésion c’, respectivement la
pente et l’ordonnée à l’origine de ces droites.

I-1 LES EQUIPEMENTS D’UN ESSAIE DE CISAILLEMENT


Un ensemble d’essai à la machine de cisaillement direct conforme à la norme NF P94-071-1
se compose de :
Un bâti de chargement : la machine elle-même et son dispositif de chargement vertical.

La machine de cisaillement est constituée d’un bâti support comportant un moteur pas à pas
permettent de pousser la demi-boîte inférieure montée dans un chariot mobile guidé tandis
que la demi-boîte supérieure est reliée au dispositif de mesure de la force horizontale, cette
partie restant fixe.
Le chariot doit être étanche car il reçoit l’eau pour la saturation de l’échantillon.

Le mode de chargement vertical permettant d’appliquer les contraintes de consolidation peut


être de différentes natures :

- soit conventionnel à poids, c'est-à-dire que l’utilisateur dépose les poids nécessaires
sur le plateau du bras de levier prévu à cet effet. La bâti est alors de type chassis à cadre acier
et les pieds doivent être fixés au sol. Un jeu de 32kg est livré en standard avec la machine car
le bras de levier (x10) permet l’application de 320kg soit plus de 3kN sur l’échantillon. En cas
de besoin, des poids supplémentaires peuvent être ajoutés jusque 50kg. La capacité de
cisaillement est de 5kN.

Ces bâtis possèdent une liaison RS 232 de série permettant de les piloter à distance
(démarrage, arrêt, vitesse régulée de 0,01µm à 10mm/min) tandis que leur écran et clavier
permettent de les utiliser simplement en mode local.
-soit via un vérin pneumatique, remplaçant les poids par une source d’air comprimé de 10
bars. Elle doit être reliée à la machine (air propre et sec) pour appliquer directement les efforts
(jusque 10kN de charge axiale pour 5kN de contrainte horizontale). Cette procédure peut
alors être automatisée. La machine est dite « de table » car le bras de levier disparaît et il
suffit de poser la machine sur une paillasse. L’acquisition des données est rendue automatique
elle-aussi car la machine possède alors 4 voies intégrées et le tout est relié à un ordinateur de
commande. Le logiciel dédié permet de conduire l’essai étape par étape, de visualiser les
données en temps réel, de les rapatrier sur Excel et d’imprimer un rapport d’essai.

- soit via un vérin électromécanique, autonome. Une simple prise de courant suffit alors
pour faire fonctionner la machine (plus besoin de poids ni d’air comprimé). La maintenance
est quasinulle. Modèle de table également et très compacte, elle est aussi très robuste car elle
permet un chargement vertical jusque 10kN pour un chargement horizontal de 10kN
également. Versatile, ce modèle permet en option de changer la boîte de cisaillement direct
par un dispositif de cisaillement simple. L’acquisition est aussi intégrée au bâti et l’ordinateur
de commande permet le pilotage en force, contrainte ou déplacement selon une rampe, une
valeur constante ou un cycle. Le logiciel dédié permet de visualiser les données à l’écran et
de rapatrier les données sous Excel.

Une boîte de cisaillement

De forme ronde ou carrée, elle peut être de dimensions 60mm ou 100mm, à choisir selon le
diamètre maximal des grains de l’échantillon à tester.
Un dispositif de mesure pour le tassement vertical, la force de cisaillement développée et
le déplacement horizontal du chariot supportant les 2 demi-boîtes.
En général, la force est mesurée à l’aide d’un anneau dynamométrique (lecture visuelle
uniquement sans acquisition) ou d’un capteur de force (capteur aveugle analogique
permettant l’acquisition automatique)

Le tassement vertical est mesuré à l’aide d’un capteur de déplacement de l’ordre de 10mm,
suffisant pour une hauteur d’échantillon de 20mm.

Le déplacement horizontal est mesuré avec un capteur de 25mm, suffisant pour mesurer la
course totale du chariot (souvent 15-20mm) ainsi que la déformation maximale à atteindre
pour l’arrêt du cisaillement (5mm minimum).
Options : L’essai de cisaillement est relativement rapide mais le temps de consolidation
préalable peut s’avérer long. La machine est alors indisponible pour le cisaillement. Pour
augmenter la productivité de cet essai, il est possible d’ajouter 1 à 3 bâtis de
consolidation permettant de consolider les échantillons à part, hors de la machine ; une
fois consolidés, les échantillons sont cisaillés à tour de rôle et la machine est alors
utilisée à son rendement maximal.
Le bâti de consolidation est obtenu par simple conversion d’un oedomètre à chargement
par poids, sur lequel on ajoute un chariot et une boîte de cisaillement. La tige support et
la potence sont allongées et reculées de l’emplacement de base. Cette conversion ne
prend que quelques minutes.

II-PRINCIPE

Le principe de l’essai de cisaillement simple est de


pouvoir tester des échantillons
en cisaillement latéral dont la section est
maintenue constante sans variation du volume
global. Pour cela, l’échantillon, le plus souvent de
50 ou
70mm de diamètre et de hauteur 20mm, est
maintenu par une membrane latex mais confiné
latéralement par un empilement d’anneaux de faible
épaisseur recouverts de téflon pour limiter au
maximum les frottements et laisser le sol libre de se
déformer (conditions k-zéro).
Le déplacement vertical de l’éprouvette, lui, est
empêché par le système de chargement de la
machine (régulation via le capteur axial localisé)
tandis que se produit le chargement horizontal
de cisaillement. Le volume de l’éprouvette Résultats d'essai type : Contrainte de cisaillement
(kPa) vs alors maintenu constant : c’est le cisaillement déformation en cisaillement (%) – et
schéma du cisaillement

Applications : Ces essais sont utilisés lors d’études sismiques (glissements de terrain,
tremblements de terre), pour la construction de remblais, de fondations profondes (pieux ou
éoliennes) ou dispositifs offshores. La norme de référence est l’ASTM D6528 en accord
avec les recommandations du NGI.

Les caractéristiques de résistance au cisaillement d'un sol peuvent être déterminée à partir
d'un essai de cisaillement à la "Boîte de Casagrande".
Un échantillon de sol, contenu dans une boîte, elle-même composée de deux demi-boîtes
(pour fixer le plan de cisaillement), est soumis à une contrainte verticale s avant d'être cisaillé
à vitesse constante. Par conséquent la contrainte de cisaillement t s'accroît jusqu'à une valeur
maximum que l'on mesure. On en déduit l'état de contrainte tr, sr de l'échantillon de sol à la
rupture.
En réalisant plusieurs essais, sur un même matériau, avec différentes valeurs de contraintes
verticales on peut déterminer le critère de rupture de Mohr-Coulomb et définir ses valeurs
de cohésion c et d’angle de frottement  .

1.Description de la Boîte de Casagrande

L'échantillon de sol est placé à l'intérieur de demi-boites qui peuvent se déplacer


horizontalement l'une par rapport a l'autre. Un piston permet d'exercer sur le sol un effort
normal N constant pendant toute la durée de l'essai.
Une demi-boîte est entraînée horizontalement à vitesse
constante. A tout instant, on mesure la force de cisaillement
T. Un second comparateur vertical permet de mesurer la
variation de hauteur Dh de l'échantillon.

On exerce sur le plan de séparation AB des deux demiboites


une contrainte dont les composantes normale et tangentielle
Dl
ont pour valeur moyenne:
N T
= =
Ac Ac

où Ac est la section corrigée de l'eprouvette (cette section variant en fonction du


déplacement relatif Dl).

Un schéma global du bâti de chargement sur lequel est fixée la boîte de Casagrande est
présenté à la page suivante.

Deux grands systèmes existent, celui à un axe de


cisaillement horizontal (GDS-EMDCSS) et celui à deux
axes horizontaux (GDS-VDDCSS).
Les vérins électromécaniques horizontal (aux) et vertical utilisés de 5 ou 10kN sont toujours
de très grande précision, avec servo-moteur à courant continu.
Les essais peuvent s’effectuer en mode statique mais surtout en mode dynamique (1Hz ou
5Hz max) avec régulation en boucle fermée des paramètres de force et de déplacement (carte
d’acquisition rapide, résolution 16 bits). Le logiciel dédié permet de configurer les étapes, de
visualiser les tests à l’écran Exemple de courbes obtenues en temps réel avec le système
deux axes GDS-VDDCSS. en temps réel et de récupérer les données sous Excel pour le
traitement et les calculs.

La résistance au cisaillement dans les sols On peut identifier dans les sols trois principaux
types de sollicitations: par traction, compression ou cisaillement.

Etant donné que la cause principale de sollicitation dans les sols est la gravité terrestre, créant
des efforts verticaux dirigés vers le bas, on comprend intuitivement que les contraintes de
traction sont en générales absentes. De plus, on sait que la résistance à la traction des sols est
très faible voire nulle.

Par ailleurs, la résistance d'un sol à la compression est supérieure à sa résistance aux
cisaillement. Ainsi pour dimensionner des ouvrages de génie-civil (fondations...), il suffit en
général de connaître la résistance au cisaillement du sol, car s'il y a rupture ce sera suivant ce
type de sollicitation.
Pendant ce TP vous mesurerez la résistance au cisaillement d'un sol pulvérulent (un sable)
avec la boîte de Casagrande, et avec l'appareil triaxial.

2.Contrainte normale et contrainte de cisaillement


En un point M d'un milieu continu (soit ici notre échantillon de sol) on
considère une facette d'aire dS infiniment petite et de normale n qui
sépare le milieu en deux parties notées (1) et (2).
On admet que l'action de la partie (1) sur (2) se traduit au point M, sur la
facette dS, par une contrainte notée e . Le vecteur contrainte
e se décompose, par rapport au repère lié à la facette dS, en une
composante normale s (suivant n ) et une composante
tangentielle t (comprise dans le plan de la facette) aussi appelée contrainte
de cisaillement.
Il y a rupture d'un sol par cisaillement lorsque la contrainte de cisaillement t devient « trop
importante ». La contrainte de cisaillement maximum que peut supporter un sol
(correspondant donc à la rupture) n'est pas unique mais dépend de l'intensité de la contrainte
normale.
Illustration: faites glisser votre main sur une table, plus vous appuyez fort dans la direction
normale au plan de la table, plus il est difficile de faire glisser votre main.

3. Critère de Mohr-Coulomb
Le plan de Mohr est une représentation plane de l'état de contrainte dans des axes liés à la
facette. L'axe des abscisses (Os ) est confondu avec la normale à la facette, l'axe des
ordonnées est (Ot ). Chacun des états de rupture dans un sol peut être caractérisé par un
couple t r et s r représenté par un point sur le plan de Mohr.
L'ensemble des points représentant différents états de rupture forme une courbe à peu près
rectiligne qui sépare le plan de Mohr en deux domaines:
• le domaine sous cette courbe représente l'ensemble des états de contrainte que peut «
supporter » le sol,
• le domaine au-dessus de la courbe représente l'ensemble des états de contrainte non
accessibles par le sol (le sol entre en rupture avant)

Etats de rupture et critère de Mohr-Coulomb représentés dans le plan de


Mohr.

Cette courbe est correctement approximée par une droite appelée critère de rupture de
MohrCoulomb et définie par l'équation:

t = s . tan  + c

•  est appelé l'angle de frottement, il représente la pente de la droite et s'exprime en degré.


• c est appelée la cohésion. La cohésion traduit l' « effet de colle » que l'on observe dans des
argiles ou des sables partiellement saturés, elle est nulle pour un sable sec.

III-TRAITEMENT DES DONNEES

4. Préparation des essais

1. Contraintes verticales
Au cours de la séance de T.P. vous travaillerez sur un sable sec. Vous réaliserez deux essais
pour les valeurs de contraintes normales suivantes :

Essai n°1 : s = 50 kPa,


Essai n°2 : s = 150 kPa.
Les masses à disposer sur le plateau de l'étrier (n° 10) sont fonction de la contrainte verticale s
souhaitée, de la section initiale de l'échantillon de sable (6 cm de coté) et du bras de levier qui
permet de multiplier par un facteur 5 la force créée par le mise en place des masses.
Calculer les masses à utiliser pour appliquer les contraintes normales détaillées ci-dessus.

2. Vitesse
La vitesse de cisaillement est conditionnée par le type d'essai que l'on veut réaliser. Pour un
essai non drainé, ou sur sol sec, nous pouvons travailler avec une vitesse relativement élevée
de 1 mm/min.

3. Préparation des échantillons


Vous allez réaliser deux échantillons en disposant du sable dans les boîtes qui sont à votre
disposition. Pour chaque boîte, les demi-boîtes inférieure et supérieure ainsi que le piston
sont numérotés: veillez à ce que les éléments correspondent les uns aux autres et que les
numéros soit alignés.
1. Avant de remplir une boîte de sable, placez correctement les deux demi-boîtes l’une par
rapport à l’autre et solidarisez les à l'aide des goupilles en aluminium.

2. Vissez ensuite les trois vis métalliques sur la demi-boîte supérieure. A partir du moment où
elles arrivent en contact avec la boîte inférieure, vissez les vis d’un quart de tour
supplémentaire. De cette manière, vous surélevez très légèrement la boîte supérieure, et vous
évitez alors que le frottement des demi-boîtes l’une sur l’autre altère la mesure.

3. Placer la boîte, sans le piston, sur la balance et la remplir d'environ 250 g de sable.

4. Compacter le sable en effectuant un piquage. Veillez à ce que le compactage soit identique


dans les différents échantillons, en piquant le même nombre de coups à chaque préparation
(par exemple effectuer deux tours de piquage avec 10 piquages par tour). L’angle de
frottement dépend de la densité de l'échantillon de sable.

5. Refermez la boîte avec le piston, celui-ci doit venir affleurer la partie supérieure de la
demiboîte supérieure.

4. Montage de la boîte de cisaillement sur le bâti de chargement


1. Fixez la boîte de cisaillement remplie de sable sur le chariot mobile (n° 4) du bâti de
chargement en serrant les vis papillons. N'ENLEVEZ PAS ENCORE LES GOUPILLES.

2. Maintenir avec une main l'étrier de chargement (n° 8) en contact avec le piston de la boîte,
régler en même temps l'horizontalité du bras de levier en tournant le volant (n° 16). Le
pointeau (n° 14) doit être aligné avec la gorge de la bague (n° 15).

3. Chargez alors le plateau des masses préalablement calculées afin de d'appliquer la contrainte
normale désirée.

4. Positionner et bloquer l'anneau dynamométrique (le ressort supportant l'anneau


dynamométrique permet de compenser le poids de l'anneau en le maintenant dans une
position horizontale). Si l'anneau dynamométrique n'est pas correctement en contact avec la
queue de la demi-boîte supérieure, tournez le volant (n° 13) dans le sens des aiguilles d'une
montre pour réaliser cette opération. Reliez ces deux éléments par vissage.

5. Pour supprimer les jeux, vous exercerez un léger effort de traction à l'anneau. Pour cela,
agissez sur le volant (n° 13) dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Arrêtez-vous
lorsque le capteur de l’anneau indique une valeur proche de -0.05 mm.
6. Pour mesurer le déplacement vertical du piston (fonction du gonflement ou du tassement de
l'échantillon en cours d'essai), placez un comparateur sur la partie supérieure de l'étrier et
réglez son zéro de manière à ce que la tige du comparateur soit à mi-course.

7. Dévisser de quelques tours les trois vis métalliques de la demi-boîte supérieure. La demi-
boîte supérieure reste bloquée verticalement par frottement avec le sable et il n'y a plus aucun
contact physique parasite (pas même par l'intermédiaire des vis) risquant de fausser les
mesures de cisaillement.

5. Mise en route de l'essai


Pour le premier essai, demandez une vérification de l'enseignant, merci.

1. ATTENTION : RETIRER MAINTENANT LES DEUX GOUPILLES ! (La valeur du


cisaillement qui nous intéresse est celle du sol et non celle de l'aluminium…)

2. Positionner l'interrupteur rotatif sur « cisaillement ».

3. Vous pouvez alors procéder au démarrage de l'essai en appuyant sur le bouton « marche ».

4. Vous effectuerez, toutes les 15 secondes, les mesures :


• de la déformation de l’anneau dynamométrique,
• et du déplacement vertical du piston

5. La rupture de l'éprouvette se produit au bout de quelques minutes et correspond à un


maximum de déformation de l'anneau dynamométrique. Vous poursuivrez l'essai jusqu'à
obtenir une décroissance régulière de l'effort.
L'essai pourra alors être considéré comme étant terminé et vous pouvez appuyer sur le
bouton « arrêt ».
6. Démontage de l'essai
1. Positionner l'interrupteur rotatif sur « arrêt ».

2. Dégager le comparateur de mesure de déplacement du piston, puis décharger le plateau

3. Enlever la tension de l’anneau dynamométrique en vissant le volant (n° 13), puis libérer
l'anneau du côté de la boîte avant de retirer cette dernière du bâti.

4. RAMENER LA PARTIE MOBILE DU BATI A SA POSTION INITIALE. Pour cela,


positionner l'interrupteur sur la position « retour », puis appuyer sur « marche ». La machine
s'arrête automatiquement lorsque la position initiale est atteinte.

5. Calcul de la force de cisaillement

T = k . |Dd|
avec:
T: force de cisaillement, k: Constante de l'anneau
dynamométrique k = 0.187 kN/mm, Dd: Déplacement
correspondant à l’allongement de l'anneau.

2. Calcul de la contrainte normale et de la contrainte de cisaillement avec prise en


compte de la variation de la section de l'échantillon

A un temps donné t on définit Ac comme la surface corrigée de l'éprouvette (surface de


contact entre les deux demi-boîtes):
Ac = l  (l - Dl)
avec: l : longueur initiale de l’échantillon l =
6 cm.
Dl : variation de la longueur de l’échantillon à un instant donné (on prend en
compte le déplacement de la demi-boîte inférieure et l'allongement de
l'anneau dynamométrique):

Dl = v.t – |Dd|
v est de vitesse de déplacement de la demi-boîte inférieure, t le temps et Dd
l’allongement de l'anneau dynamométrique.
A partir de la surface corrigée Ac on peut calculer à tout instant les valeurs des contraintes
normale et tangentielle:
N T
= =
Ac Ac

6.Exploitation et analyse des résultats


A partir des mesures, et des calculs précédents:

1. Tracer les deux courbes de la contrainte de cisaillement t en fonction du déplacement


horizontal Dl des deux demi-boîtes, sur un même graphique.

2. Tracer les deux courbes de déplacement vertical du piston Dh, qui traduisent le
tassement/gonflement de l’échantillon, en fonction de Dl, sur un même graphique.

 Commentez l'ensemble des courbes tracées et expliquez les variations de volume obtenues.

3. Placer les deux points représentant les deux états de rupture du sol sur le plan de Mohr tracé
sur du papier millimétré.
 Ce graphique dans le plan de Mohr sera ensuite complété avec les résultats que vous
obtiendrez dans la suite de ce TP à partir de l'essai triaxial (vous en déduirez alors les valeurs
de la cohésion c et de l’angle de frottement  du sable).

 ESSAI DE CISAILLEMENT SUR UN SOL PULVERULENT

Il s’agit de déterminer expérimentalement la courbe intrinsèque d’un sol pulvérulent puis d’en
déduire les paramètres de cisaillement qui permettent d’estimer par exemple la contrainte de
rupture sous une fondation superficielle.

A.1- Le cisaillement d’un sol :

- L’étude au laboratoire, des déplacements des grains d’un sol sous une fondation montre la
formation d’un coin rigide sous la fondation. A l’intérieur de ce coin, les grains s’enfoncent
verticalement sans mouvements des uns par rapport aux autres. - Le schéma mécanique
adopté est donc le suivant :
Par analogie au frottement solide-solide, nous pouvons pour une contrainte normale (σ)
donnée, appliquer une contrainte tangentielle limiteτ lim: Au-delà de cette valeur ( τ >τ lim ),
il y aura glissement.

La valeur de l’angle limite ( β lim ) s ’appelle: ANGLE DE FROTTEMENT INTERNE DES


GRAINS. Il est noté: φ.

Contrainte de rupture des sols PULVERULENTS : qu = Sγ B Nγ . γ1 + Sq . γ2 .D Nq

- B : largeur de la fondation.
L : longueur de la fondation.
- γ1: poids volumique apparent du sol sous la fondation (sec, humide ou déjaugé).
- γ2: poids volumique apparent du sol au dessous du fond de fouille (sec, humide ou déjaugé).
- D : profondeur d’encastrement de la fondation.
- Sq = 1 et Sγ = (1 - 0,2 B/L) sont les facteurs de forme pour une fondation rectangulaire
- Nγ, Nq sont des paramètres sans dimension, dépendant de la valeur de l’angle de frottement
interne du sol.
CALCUL A LONG TERME
POUR LES SOLS COHERENTS

APPLICATION :

Vous venez de déterminer l’angle de frottement interne du sol (pulvérulent) devant


supporter une fondation superficielle : φ = 30°

Les dimensions envisagées de la semelle sont 0,5m(B)x 1,00m(L) et la profondeur


d’encastrement (D) est de 1m. Le poids volumique sec du sol est de 18 kN/m3

Dans l’essai de cisaillement à la boîte de Casagrande, on cherche à provoquer la rupture de


l’échantillon suivant un plan imposé.

PREPARATION DE L’ESSAI :

Avant de réaliser tout essai, demander le contrôle du professeur.

a. Prendre connaissance du manuel d’utilisation de la machine de cisaillement et effectuer les


réglages.

4 La vitesse de cisaillement a t’elle une influence sur les résultats de votre essai ? Justifiez
votre réponse

b. Peser à vide l’ensemble « boîtes, plaques et piston ». Relever les dimensions intérieures des
boîtes.

c. Expliquer par un schéma mécanique le fonctionnement du bâti d’application des forces.


d. En déduire la relation entre la contrainte appliquée sur l ‘échantillon par le piston et le poids
placé sur le plateau du bâti de chargement.

5 Il vous est demandé d’appliquer sur l’éprouvette les contraintes suivantes : 50 kPa, 100
kPa et 200 kPa. - A quels efforts ces contraintes correspondent-elles ?

E. MISE EN PLACE D’UN ECHANTILLON DE SABLE FIN :

a. Préparer environ 1 kg de sable sec tamisé à 0- 0,4 mm.


b. Solidariser les 2 demi boîtes et vérifier que le piston coulisse bien dans la demi boîte (à
chaque boîte correspond un piston repéré par un numéro)
c. Mettre en place une plaque dans le fond de la demi- boîte inférieure
d. Remplir la boîte avec du sable compacté ou non (voir mode opératoire §E). Le plan de
cisaillement doit se trouver sensiblement à mi hauteur de l’éprouvette (Après mise en
place le piston doit dépasser de 1cm).
e. Araser avec soin la surface du matériau et placer la plaque supérieure et le piston.
f. Déterminer la hauteur et la masse initiale de l’échantillon. En déduire son poids
volumique. Nota : la hauteur de l’échantillon sera déterminée en mesurant la différence
de cotes entre les niveaux de la boîte et du piston (faire les mesures au réglet dans chaque
coin de la boîte)
g. Ramener à sa position initiale l’embase, placer et immobiliser la boîte sur le bâti de
cisaillement.
h. Visser l’anneau dynamométrique à la demi-boîte supérieure. Annuler le jeu. Arrêter de
tourner dés que l’aiguille de l’anneau accuse un léger déplacement. Resserrer le contre
écrou. Régler le comparateur de l’anneau à zéro
i. Placer l’étrier de chargement sur le piston. Régler l’horizontalité du bras de levier puis
placer le comparateur et le mettre à zéro
j. Charger le plateau et noter le tassement éventuel. Vérifier la vitesse de cisaillement.
k. RETIRER LES 2 VIS DE SOLIDARISATION
l. Serrer légèrement les 2 vis de « soulèvement ». puis les ramener dans leur position
antérieure. Ceci a pour effet de soulever la partie supérieure de la boîte et de supprimer
ainsi son frottement sur la partie inférieure
m. L’échantillon est alors prêt pour l’essai.

F. MODE OPERATOIRE D’UNE SERIE D’ESSAI:

ƒ Préparer 3 boîtes de cisaillement identiques : les échantillons d’une même série doivent
avoir sensiblement le même poids volumique (donc la même compacité)

¾ Pour obtenir une faible compacité, déverser rapidement le sable dans la boîte et aplanir sa
surface sans tasser.

¾ Pour obtenir une compacité maximum, piquer le sable en procédant par couche successive.
6 La compacité initiale a-t-elle une influence sur la résistance au cisaillement d’u sol
sableux ? ƒ Mettre en place la boîte n°1 sur le bâti (voir §D) et procéder à l’essai n°1 (50
kPa).

ƒ Reporter les indications des comparateurs sur la fiche de relevé fournie.

ƒ Arrêter l’essai lorsque l’effort de cisaillement a atteint un pallier.

ƒ Ramener à zéro l’anneau dynamométrique en dévissant. Enlever la boîte.

ƒ Procéder de même aux essais sur les boîtes n°2 (100 kPa) et n°3 (200 kPa)
.
G. ESSAIS A REALISER:

Chaque groupe effectuera deux séries de 3 essais :

1ère série : sur du sable sec


Réaliser les 3 essais suivant le mode opératoire du §E Vous
préciserez la compacité choisie : FAIBLE ou FORTE

2ème série : sur du sable légèrement humide ou saturé


(Préparer vos échantillons légèrement humide avec une teneur en eau de (15%), puis réaliser les 3 essais
suivant le mode opératoire du §E
Nota : déterminer la teneur en eau des échantillons à la fin de chaque essai

H. EXPLOITATION DES MESURES:

1 Pour chaque essai :


Tracer sur un même graphique les courbes :

- τ = f (Δl) avec τ contrainte de cisaillement et Δl déplacement en mm. En déduire τlim.


- Δh = f (Δl) avec Δh : variation de hauteur de l’échantillon en mm. Commentaire.
.
1 Pour chaque série d’essai :
ƒ Tracer la courbe intrinsèque du sol (de pallier et de pic éventuellement).
ƒ Déterminer l’angle de frottement interne correspondant.
ƒ Tracer le cercle de Mohr à la rupture pour la contrainte normale = 100 kPa
ƒ Déterminer la direction des contraintes principales au début puis à la fin de l’essai.

1 Comparez et commentez les résultats obtenus lors des 2 séries d’essais.

I. COMPTE RENDU :

Etablir un compte rendu complet comprenant en particulier :


ƒ Une description succincte du matériel et des essais réalisés
ƒ Des remarques sur les problèmes rencontrés
ƒ Les procès verbaux d’essais (voir modèle en annexe)
ƒ L’exploitation des mesures (courbes avec échelle adaptée, détails de calculs, tableaux de
résultats). L’utilisation d’un tableur est conseillé.
ƒ Toutes réponses, commentaires et conclusion.
II. Protocole expérimental

1. Caractéristiques des échantillons


La pâte de ciment est préparée à base d’un ciment Portland CEM II 32.5 CE CP2 NF et d’un
rapport eau/ciment de E/C = 0,5. Les granulats, de forme parallélépipédique (10x10x15 mm3),
sont extraits d’un même bloc de roche calcaire. Les échantillons (composite et pâte de ciment
pure) ont été réalisés à l’aide d’un dispositif spécifique permettant d’obtenir les dimensions
précisées à la figure 1a), et ont été conservés dans un bain thermostaté d’eau saturée en chaux.
2. Dispositif d’essai de cisaillement direct
Afin de caractériser les propriétés mécaniques au cisaillement du composite à l’échelle locale
de l’interface, un dispositif expérimental de cisaillement direct de l’échantillon a été conçu et
développé de manière à ce que la rupture soit localisée précisément au niveau de l’interface
du composite. Ce dispositif permet également d’appliquer une contrainte de confinement à
travers une force normale à l’interface plane du composite, et réaliser ainsi des essais de
résistance au cisaillement pour différents niveaux de confinement.
Le dispositif est constitué de deux demi-boîtes où le composite est inséré. L’interface du
composite se trouve disposée entre les deux demi-boîtes distantes d’environ 0,5 mm afin de
minimiser les effets de flexion du composite. Des vis aux extrémités des demi-boîtes servent à
(i) fixer la position de l’interface dans le plan de séparation des deux demi-boîtes, (ii) éviter le
déplacement de l’échantillon pendant l’essai et (iii) appliquer la force normale de confinement
N. Pour mesurer cette force, un capteur de force (de type LCMKD-200N) est installé à
l’extrémité de l’échantillon. La figure 1b) illustre le dispositif expérimental où l'échantillon
est placé à l’intérieur des deux demi-boîtes.

a) b)

Figure 1. Dimensions des échantillons a) et dispositif expérimental pour l’essai de


cisaillement direct b).

3. Protocole d’essai de cisaillement direct


Le principe de l’essai consiste à appliquer une force normale de confinement N,
correspondant à une contrainte normale σ sur l’interface plane. Au cours de l’essai, une demi-
boîte reste fixe et la seconde est déplacée à vitesse constante de 0,01 mm/s jusqu’à la rupture.
Lors de ce déplacement, un capteur de force permet de mesurer la force de cisaillement T, qui
donne accès à la contrainte de cisaillement τ. Le champ de déplacement réel est obtenu par
corrélation d’images.
En faisant varier la force normale N, on peut déduire l’évolution de la contrainte de
cisaillement à la rupture τr en fonction de la contrainte normale σ appliquée au cours de
l’essai. Dans cette étude, deux séries d’essais expérimentaux ont été réalisées sur les mêmes
types d’échantillons :
- à différents temps d’hydratation (2 ; 7 ; 15 ; 28 et 40 jours) et une contrainte normale de 0
MPa,
- à différentes contraintes normales (0 ; 0,5 ; 1 et 1,5 MPa) et un temps d’hydratation de 40
jours.
Résistance au cisaillement de l’interface pâte de ciment-granulat 3

Le protocole expérimental associé à ces séries d’essais permet d’obtenir l’évolution des
caractéristiques de résistance au cisaillement de l’interface pâte de ciment-granulat en
fonction du temps d’hydratation.

III. Résultats expérimentaux

Les essais de cisaillement direct sont réalisés, sur le composite pâte de ciment – granulat et
sur la pâte de ciment pure, pour étudier leur résistance au cisaillement. Les courbes de
contrainte – déformation obtenues pour la première série d’essais (sans contrainte normale),
sont présentées sur la figure 2 à différents stades d’hydratation au cours des 40 premiers jours,
pour la pâte de ciment (figure 2a) et pour le composite sollicité au niveau de l’interface pâte
de ciment-granulat (figure 2b).

Figure 2. Courbes contrainte - déformation lors des essais de cisaillement de la pâte de


ciment a) et du composite b) à différents stades d’hydratation.
Ces figures montrent une augmentation rapide de la contrainte à la rupture r(j) et du module
de cisaillement Es(j) des échantillons au cours de l'hydratation. On note une rupture quasi-
fragile au cisaillement. Le comportement local post-rupture semble différent du
comportement observé à l’échelle macroscopique.
Les valeurs de la contrainte à la rupture τr (en MPa) et du module de cisaillement Es (en GPa)
en fonction du temps d’hydratation j (en jours), pour le composite pâte de ciment – granulat et
pour la pâte de ciment pure, sont présentées sur la figure 3. Le module de cisaillement des
échantillons a été estimé à partir de la pente de la partie linéaire des courbes contrainte-
déformation (figure 2). On constate une augmentation similaire des contraintes à la rupture
(figure 3a) et du module de cisaillement tangentiel (figure 3b) au cours de l'hydratation pour
les deux types d’échantillons avec des valeurs supérieures dans le cas de la pâte de ciment.
Figure «3 Evolution de la contrainte à la rupture au cisaillement a) et du module de
cisaillement tangentiel b) en fonction du temps d'hydratation pour la pâte de ciment et pour le
composite.
Après la caractérisation de l’effet du temps d’hydratation sur les propriétés mécaniques au
cisaillement, on s’intéresse à l’influence de la contrainte normale de confinement sur la
résistance au cisaillement. Une deuxième série d’essais concerne des échantillons,
correspondant à un temps d’hydratation fixe de 40 jours, soumis à des essais de cisaillement
direct à différentes contraintes normales de confinement (0 ; 0,5 ; 1 ; 1,5 MPa). Les courbes
de contrainte-déformation obtenues sont présentées sur la figure 4.
35èmes Rencontres de l’AUGC, ECN/UN, Nantes, 22 au 24 mai 2017 4

Figure 4. Evolution de la contrainte de cisaillement en fonction de la déformation à


différentes contraintes normales pour la pâte de ciment a) et le composite b,) et droites de
Mohr – Coulomb déduites c).
On constate une augmentation de la contrainte à la rupture (la valeur au pic) de cisaillement
avec la contrainte normale de confinement pour les deux types d’échantillons (figures 4a et
4b). Le module de cisaillement tangentiel augmente également dans le même sens. Cette
évolution de la contrainte à la rupture en cisaillement en fonction de la contrainte normale de
confinement permet de représenter la droite de Mohr-Coulomb (figure 4c), et de déduire
l’angle de frottement et la cohésion.
Comme on peut le voir sur la figure 4c, la droite de Mohr-Coulomb semble bien représenter
l’évolution de la contrainte à la rupture en cisaillement en fonction de la contrainte normale
de confinement, à la fois pour pâte pure et pour l’interface. Selon la relation classique :
τr = σ tan(ϕ) + c [1]
où τr est la contrainte de cisaillement à la rupture, σ la contrainte normale, « c » la cohésion et
« ϕ » l’angle de frottement, on peut déduire les deux caractéristiques de résistance au
cisaillement des deux types d’échantillons (tableau 1) :

Cisaillement Pâte de ciment pure Composite pâte de ciment-


granulat
Cohésion c (MPa) 4,1 2,9
Angle de frottement ϕ (°) 54 47
Tableau 1. Cohésion et angle de frottement pour la pâte de ciment et pour le composite

Matériel utilisé

L'échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi-boites qui peuvent se déplacer
horizontalement l'une par rapport à l'autre.
Un piston permet d'exercer sur le sol une contrainte normale σ déterminée.

Comparateu
Anneau
dynamométriqu
σ σ

Sol

T
T
Avant Après
l’ i l’ i
Schéma de la boite de cisaillement

La demi-boite inférieure est entraînée horizontalement à vitesse constante. La force totale de


cisaillement F est mesurée à l'aide d'un anneau dynamométrique fixé à la demi-boite
supérieure.

Un comparateur mesure la déformation verticale de l'échantillon.


L'échantillon subit donc un cisaillement direct et rectiligne suivant un plan imposé sur lequel
on exerce une contrainte normale déterminée.

 Préparation de l’essai

1. Saturation et consolidation de l’éprouvette

A - Sol pulvérulent - sable et gravier

L'essai s'effectue sur le sable sec ou saturé. Dans ce cas là, réaliser des essais drainés (CD).

B - Sol cohérent - limon et argile

- Saturation - consolidation : l'échantillon étant mis en place dans la boite de cisaillement,


procéder à sa saturation sous la pression de consolidation choisie.
Pour cela, placer la boite sur le bâti, les deux demi-boites étant maintenues fixes l'une par
rapport à l'autre à l'aide des goupilles.
Mettre les poids nécessaires pour obtenir la pression de consolidation désirée.
Mettre de l'eau dans la boite, placer la touche du comparateur sur le piston et noter le
tassement produit pendant le temps de consolidation.

- Pression de remise en état pour essai non consolidé et non drainé ( UU ) :


Dans le but de remettre l'échantillon de sol dans un état de contraintes voisin de celui dans
lequel il était en place, appliquer la même contrainte effective que celle que supportait
l'échantillon en place.

- Pression de consolidation à appliquer :


Pour un essai consolidé drainé ou non drainé ( CD ou CU ), consolider 4 échantillons du sol à
étudier sous 4 pressions différentes (en général de l'ordre de 50 - 100 - 200 - 300 kPa)

- Temps de consolidation :
Il faut laisser l'éprouvette sous la charge pendant 24 heures, afin que la pression interstitielle
se soit dissipée.
Une fois déchargée, l'échantillon doit être immédiatement soumis au cisaillement.

2. Mise en place de l’échantillon dans la boite

- Les deux demi-boites étant verrouillées, on place successivement :


- le fond de boite,
- une pierre poreuse,
une plaque striée, les stries étant perpendiculaires au sens de cisaillement (les plaques
perforées permettent les essais drainés, les plaques pleines sont utilisées pour les essai

- essais non drainés )


- l'échantillon de sol, une plaque striée identique à la première, - une pierre
poreuse, - le piston.

3. Mise en place de la boite sur la machine

- Placer l'étrier de charge sur le piston de la boite,


- Placer le comparateur vertical et le mettre à zéro,
- Monter l'anneau dynamométrique sur la machine, le relier à la boite et compenser
les jeux en mettant l'anneau légèrement en traction et en ramenant lentement le
comparateur de l'anneau au zéro,

- Appliquer sur l'éprouvette la charge désirée, en principe :


o Pour un sol pulvérulent : 100 - 200 - 300 kPa.
o Pour un sol cohérent :
ƒ essai non consolidé, non drainé : 50 - 100 - 200 - 300 kPa
ƒ essai consolidé, drainé ou non : appliquer les mêmes pressions que pour la consolidation de
l'éprouvette.
- Désolidariser les deux demi-boites en enlevant les goupilles, - Mettre en route
à la vitesse désirée.

Application : Déterminer la masse nécessaire à appliquer pour obtenir 150 kPa sur
l’éprouvette.

4. Vitesse d’essai

- Sols pulvérulents : 1,5


mm / min - Sols cohérents :
o essais non drainés, consolidés ou non ( UU ou CU ): 1,5 mm / min
o essai drainé ( CD ) : vitesse la plus lente

2 – 3.5 Lectures

Lire, à intervalles réguliers les indications du comparateur de l'anneau, du comparateur de


déplacement horizontal et du comparateur vertical.

Arrêter l'essai lorsque la contrainte de cisaillement est devenue constante ou lorsqu'on a une
déformation horizontale de 5mm
 Calculs et résultats :

5. Effort de cisaillement

Convertir les lectures de l’anneau en KN ou N. Voir tableau donnant les correspondances


entre la lecture et la valeur de l’effort.

6. Détermination de la surface cisaillée

Pendant l'essai, la surface cisaillée diminue proportionnellement au déplacement des demi-


boites. La section corrigée A' de l'éprouvette à l'instant t est :

A' = l ( l - Δl ) avec l : longueur de l'éprouvette ( 6 cm )


Δl = V . t avec V : Vitesse de cisaillement

7. Contrainte de cisaillement

τ= T
A'
On détermine la contrainte de cisaillement :
On trace ensuite, pour chaque essai, les courbes de contraintes en fonction des déplacements
et on détermine la valeur de la contrainte de cisaillement maximale.

On reporte ensuite chaque point sur un graphique ayant pour abscisse la contrainte normale σ
et pour ordonnée la contrainte de cisaillement τ . Tracer la courbe intrinsèque du sol étudié.

8. Courbes intrinsèques

CAS DES SOLS PULVERULENTS

τ
Les points relatifs à chaque
pression normale sont alignés
et la droite qui les joint passe
par l'origine. 3 points
suffisent en principe avec une
approximation convenable.
σ
0
CAS DES SOLS COHERENTS

l'origine C u .
Cu
σ
0
τ

ϕ cυ

Ccu l'axe des abscisses


σ ϕcu
0
τ

ϕ'

C’
σ
0

Essai non

consolidé - non drainé La courbe intrinsèque obtenue est une droite parallèle à l'axe des
contraintes normales. Elle est caractérisée par son ordonnée à

Essai consolidé non drainé La courbe intrinsèque est approximativement une droite inclinée
sur l'axe des contraintes normales. On la caractérise par son ordonnée à l'origine Ccu et par
son angle avec
Essai consolidé drainé On obtient également approximativement une droite inclinée sur l'axe
des contraintes normales. Elle fournit la cohésion effective C' et l'angle de frottement effectif
ϕ'.

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