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L’essai a pour objet de mesurer les caractéristiques de rupture d’un échantillon de sol fin
saturé soumis à un cisaillement direct selon un plan imposé, à une vitesse constante.
En vitesse lente et conditions drainées peuvent être déduites les valeurs de l’angle de
frottement effectif f’ et la cohésion effective c’, paramètres utilisés pour le dimensionnement
de fondations, les calculs de vérification des coefficients de sécurité à la rupture de talus et
pour la détermination des actions de poussée et de butée sur les ouvrages de soutènement.
L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans un bâti de cisaillement constitué de
deux demi-boîtes indépendantes. Le plan de séparation des deux demi-boîtes constitue un plan
de glissement préférentiel correspondant au plan de cisaillement de l’éprouvette. L’essai
consiste à (selon la norme NF P94-071-1):
- Consolider l’éprouvette de section s dans une première phase en appliquant sur la face
supérieure un effort vertical constant maintenu pendant tout l’essai (contrainte
sn=N/s)
- La phase de consolidation permet de calculer la vitesse à laquelle doit être cisaillé
l’échantillon.
- Cisailler ensuite le long du plan de séparation des 2 demi-boîtes en leur imposant un
déplacement relatif à vitesse constante.
- L’effort de cisaillement horizontal (T) est mesuré et la contrainte t=T/s est calculée.
1 : sol lâche, 2 : sol compact
L’essai est réalisé sur au minimum 3 éprouvettes en augmentant à chaque fois la contrainte
normale appliquée.
On obtient ainsi les courbes de cisaillement effortdéformation et l’on peut en déduire les
droites (t ;sn) pour les valeurs à la rupture et à l’état critique.
Il est alors simple de déterminer l’angle de frottement f’ et la cohésion c’, respectivement la
pente et l’ordonnée à l’origine de ces droites.
La machine de cisaillement est constituée d’un bâti support comportant un moteur pas à pas
permettent de pousser la demi-boîte inférieure montée dans un chariot mobile guidé tandis
que la demi-boîte supérieure est reliée au dispositif de mesure de la force horizontale, cette
partie restant fixe.
Le chariot doit être étanche car il reçoit l’eau pour la saturation de l’échantillon.
- soit conventionnel à poids, c'est-à-dire que l’utilisateur dépose les poids nécessaires
sur le plateau du bras de levier prévu à cet effet. La bâti est alors de type chassis à cadre acier
et les pieds doivent être fixés au sol. Un jeu de 32kg est livré en standard avec la machine car
le bras de levier (x10) permet l’application de 320kg soit plus de 3kN sur l’échantillon. En cas
de besoin, des poids supplémentaires peuvent être ajoutés jusque 50kg. La capacité de
cisaillement est de 5kN.
Ces bâtis possèdent une liaison RS 232 de série permettant de les piloter à distance
(démarrage, arrêt, vitesse régulée de 0,01µm à 10mm/min) tandis que leur écran et clavier
permettent de les utiliser simplement en mode local.
-soit via un vérin pneumatique, remplaçant les poids par une source d’air comprimé de 10
bars. Elle doit être reliée à la machine (air propre et sec) pour appliquer directement les efforts
(jusque 10kN de charge axiale pour 5kN de contrainte horizontale). Cette procédure peut
alors être automatisée. La machine est dite « de table » car le bras de levier disparaît et il
suffit de poser la machine sur une paillasse. L’acquisition des données est rendue automatique
elle-aussi car la machine possède alors 4 voies intégrées et le tout est relié à un ordinateur de
commande. Le logiciel dédié permet de conduire l’essai étape par étape, de visualiser les
données en temps réel, de les rapatrier sur Excel et d’imprimer un rapport d’essai.
- soit via un vérin électromécanique, autonome. Une simple prise de courant suffit alors
pour faire fonctionner la machine (plus besoin de poids ni d’air comprimé). La maintenance
est quasinulle. Modèle de table également et très compacte, elle est aussi très robuste car elle
permet un chargement vertical jusque 10kN pour un chargement horizontal de 10kN
également. Versatile, ce modèle permet en option de changer la boîte de cisaillement direct
par un dispositif de cisaillement simple. L’acquisition est aussi intégrée au bâti et l’ordinateur
de commande permet le pilotage en force, contrainte ou déplacement selon une rampe, une
valeur constante ou un cycle. Le logiciel dédié permet de visualiser les données à l’écran et
de rapatrier les données sous Excel.
De forme ronde ou carrée, elle peut être de dimensions 60mm ou 100mm, à choisir selon le
diamètre maximal des grains de l’échantillon à tester.
Un dispositif de mesure pour le tassement vertical, la force de cisaillement développée et
le déplacement horizontal du chariot supportant les 2 demi-boîtes.
En général, la force est mesurée à l’aide d’un anneau dynamométrique (lecture visuelle
uniquement sans acquisition) ou d’un capteur de force (capteur aveugle analogique
permettant l’acquisition automatique)
Le tassement vertical est mesuré à l’aide d’un capteur de déplacement de l’ordre de 10mm,
suffisant pour une hauteur d’échantillon de 20mm.
Le déplacement horizontal est mesuré avec un capteur de 25mm, suffisant pour mesurer la
course totale du chariot (souvent 15-20mm) ainsi que la déformation maximale à atteindre
pour l’arrêt du cisaillement (5mm minimum).
Options : L’essai de cisaillement est relativement rapide mais le temps de consolidation
préalable peut s’avérer long. La machine est alors indisponible pour le cisaillement. Pour
augmenter la productivité de cet essai, il est possible d’ajouter 1 à 3 bâtis de
consolidation permettant de consolider les échantillons à part, hors de la machine ; une
fois consolidés, les échantillons sont cisaillés à tour de rôle et la machine est alors
utilisée à son rendement maximal.
Le bâti de consolidation est obtenu par simple conversion d’un oedomètre à chargement
par poids, sur lequel on ajoute un chariot et une boîte de cisaillement. La tige support et
la potence sont allongées et reculées de l’emplacement de base. Cette conversion ne
prend que quelques minutes.
II-PRINCIPE
Applications : Ces essais sont utilisés lors d’études sismiques (glissements de terrain,
tremblements de terre), pour la construction de remblais, de fondations profondes (pieux ou
éoliennes) ou dispositifs offshores. La norme de référence est l’ASTM D6528 en accord
avec les recommandations du NGI.
Les caractéristiques de résistance au cisaillement d'un sol peuvent être déterminée à partir
d'un essai de cisaillement à la "Boîte de Casagrande".
Un échantillon de sol, contenu dans une boîte, elle-même composée de deux demi-boîtes
(pour fixer le plan de cisaillement), est soumis à une contrainte verticale s avant d'être cisaillé
à vitesse constante. Par conséquent la contrainte de cisaillement t s'accroît jusqu'à une valeur
maximum que l'on mesure. On en déduit l'état de contrainte tr, sr de l'échantillon de sol à la
rupture.
En réalisant plusieurs essais, sur un même matériau, avec différentes valeurs de contraintes
verticales on peut déterminer le critère de rupture de Mohr-Coulomb et définir ses valeurs
de cohésion c et d’angle de frottement .
Un schéma global du bâti de chargement sur lequel est fixée la boîte de Casagrande est
présenté à la page suivante.
La résistance au cisaillement dans les sols On peut identifier dans les sols trois principaux
types de sollicitations: par traction, compression ou cisaillement.
Etant donné que la cause principale de sollicitation dans les sols est la gravité terrestre, créant
des efforts verticaux dirigés vers le bas, on comprend intuitivement que les contraintes de
traction sont en générales absentes. De plus, on sait que la résistance à la traction des sols est
très faible voire nulle.
Par ailleurs, la résistance d'un sol à la compression est supérieure à sa résistance aux
cisaillement. Ainsi pour dimensionner des ouvrages de génie-civil (fondations...), il suffit en
général de connaître la résistance au cisaillement du sol, car s'il y a rupture ce sera suivant ce
type de sollicitation.
Pendant ce TP vous mesurerez la résistance au cisaillement d'un sol pulvérulent (un sable)
avec la boîte de Casagrande, et avec l'appareil triaxial.
3. Critère de Mohr-Coulomb
Le plan de Mohr est une représentation plane de l'état de contrainte dans des axes liés à la
facette. L'axe des abscisses (Os ) est confondu avec la normale à la facette, l'axe des
ordonnées est (Ot ). Chacun des états de rupture dans un sol peut être caractérisé par un
couple t r et s r représenté par un point sur le plan de Mohr.
L'ensemble des points représentant différents états de rupture forme une courbe à peu près
rectiligne qui sépare le plan de Mohr en deux domaines:
• le domaine sous cette courbe représente l'ensemble des états de contrainte que peut «
supporter » le sol,
• le domaine au-dessus de la courbe représente l'ensemble des états de contrainte non
accessibles par le sol (le sol entre en rupture avant)
Cette courbe est correctement approximée par une droite appelée critère de rupture de
MohrCoulomb et définie par l'équation:
t = s . tan + c
1. Contraintes verticales
Au cours de la séance de T.P. vous travaillerez sur un sable sec. Vous réaliserez deux essais
pour les valeurs de contraintes normales suivantes :
2. Vitesse
La vitesse de cisaillement est conditionnée par le type d'essai que l'on veut réaliser. Pour un
essai non drainé, ou sur sol sec, nous pouvons travailler avec une vitesse relativement élevée
de 1 mm/min.
2. Vissez ensuite les trois vis métalliques sur la demi-boîte supérieure. A partir du moment où
elles arrivent en contact avec la boîte inférieure, vissez les vis d’un quart de tour
supplémentaire. De cette manière, vous surélevez très légèrement la boîte supérieure, et vous
évitez alors que le frottement des demi-boîtes l’une sur l’autre altère la mesure.
3. Placer la boîte, sans le piston, sur la balance et la remplir d'environ 250 g de sable.
5. Refermez la boîte avec le piston, celui-ci doit venir affleurer la partie supérieure de la
demiboîte supérieure.
2. Maintenir avec une main l'étrier de chargement (n° 8) en contact avec le piston de la boîte,
régler en même temps l'horizontalité du bras de levier en tournant le volant (n° 16). Le
pointeau (n° 14) doit être aligné avec la gorge de la bague (n° 15).
3. Chargez alors le plateau des masses préalablement calculées afin de d'appliquer la contrainte
normale désirée.
5. Pour supprimer les jeux, vous exercerez un léger effort de traction à l'anneau. Pour cela,
agissez sur le volant (n° 13) dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Arrêtez-vous
lorsque le capteur de l’anneau indique une valeur proche de -0.05 mm.
6. Pour mesurer le déplacement vertical du piston (fonction du gonflement ou du tassement de
l'échantillon en cours d'essai), placez un comparateur sur la partie supérieure de l'étrier et
réglez son zéro de manière à ce que la tige du comparateur soit à mi-course.
7. Dévisser de quelques tours les trois vis métalliques de la demi-boîte supérieure. La demi-
boîte supérieure reste bloquée verticalement par frottement avec le sable et il n'y a plus aucun
contact physique parasite (pas même par l'intermédiaire des vis) risquant de fausser les
mesures de cisaillement.
3. Vous pouvez alors procéder au démarrage de l'essai en appuyant sur le bouton « marche ».
3. Enlever la tension de l’anneau dynamométrique en vissant le volant (n° 13), puis libérer
l'anneau du côté de la boîte avant de retirer cette dernière du bâti.
T = k . |Dd|
avec:
T: force de cisaillement, k: Constante de l'anneau
dynamométrique k = 0.187 kN/mm, Dd: Déplacement
correspondant à l’allongement de l'anneau.
Dl = v.t – |Dd|
v est de vitesse de déplacement de la demi-boîte inférieure, t le temps et Dd
l’allongement de l'anneau dynamométrique.
A partir de la surface corrigée Ac on peut calculer à tout instant les valeurs des contraintes
normale et tangentielle:
N T
= =
Ac Ac
2. Tracer les deux courbes de déplacement vertical du piston Dh, qui traduisent le
tassement/gonflement de l’échantillon, en fonction de Dl, sur un même graphique.
Commentez l'ensemble des courbes tracées et expliquez les variations de volume obtenues.
3. Placer les deux points représentant les deux états de rupture du sol sur le plan de Mohr tracé
sur du papier millimétré.
Ce graphique dans le plan de Mohr sera ensuite complété avec les résultats que vous
obtiendrez dans la suite de ce TP à partir de l'essai triaxial (vous en déduirez alors les valeurs
de la cohésion c et de l’angle de frottement du sable).
Il s’agit de déterminer expérimentalement la courbe intrinsèque d’un sol pulvérulent puis d’en
déduire les paramètres de cisaillement qui permettent d’estimer par exemple la contrainte de
rupture sous une fondation superficielle.
- L’étude au laboratoire, des déplacements des grains d’un sol sous une fondation montre la
formation d’un coin rigide sous la fondation. A l’intérieur de ce coin, les grains s’enfoncent
verticalement sans mouvements des uns par rapport aux autres. - Le schéma mécanique
adopté est donc le suivant :
Par analogie au frottement solide-solide, nous pouvons pour une contrainte normale (σ)
donnée, appliquer une contrainte tangentielle limiteτ lim: Au-delà de cette valeur ( τ >τ lim ),
il y aura glissement.
- B : largeur de la fondation.
L : longueur de la fondation.
- γ1: poids volumique apparent du sol sous la fondation (sec, humide ou déjaugé).
- γ2: poids volumique apparent du sol au dessous du fond de fouille (sec, humide ou déjaugé).
- D : profondeur d’encastrement de la fondation.
- Sq = 1 et Sγ = (1 - 0,2 B/L) sont les facteurs de forme pour une fondation rectangulaire
- Nγ, Nq sont des paramètres sans dimension, dépendant de la valeur de l’angle de frottement
interne du sol.
CALCUL A LONG TERME
POUR LES SOLS COHERENTS
APPLICATION :
PREPARATION DE L’ESSAI :
4 La vitesse de cisaillement a t’elle une influence sur les résultats de votre essai ? Justifiez
votre réponse
b. Peser à vide l’ensemble « boîtes, plaques et piston ». Relever les dimensions intérieures des
boîtes.
5 Il vous est demandé d’appliquer sur l’éprouvette les contraintes suivantes : 50 kPa, 100
kPa et 200 kPa. - A quels efforts ces contraintes correspondent-elles ?
Préparer 3 boîtes de cisaillement identiques : les échantillons d’une même série doivent
avoir sensiblement le même poids volumique (donc la même compacité)
¾ Pour obtenir une faible compacité, déverser rapidement le sable dans la boîte et aplanir sa
surface sans tasser.
¾ Pour obtenir une compacité maximum, piquer le sable en procédant par couche successive.
6 La compacité initiale a-t-elle une influence sur la résistance au cisaillement d’u sol
sableux ? Mettre en place la boîte n°1 sur le bâti (voir §D) et procéder à l’essai n°1 (50
kPa).
Procéder de même aux essais sur les boîtes n°2 (100 kPa) et n°3 (200 kPa)
.
G. ESSAIS A REALISER:
I. COMPTE RENDU :
a) b)
Le protocole expérimental associé à ces séries d’essais permet d’obtenir l’évolution des
caractéristiques de résistance au cisaillement de l’interface pâte de ciment-granulat en
fonction du temps d’hydratation.
Les essais de cisaillement direct sont réalisés, sur le composite pâte de ciment – granulat et
sur la pâte de ciment pure, pour étudier leur résistance au cisaillement. Les courbes de
contrainte – déformation obtenues pour la première série d’essais (sans contrainte normale),
sont présentées sur la figure 2 à différents stades d’hydratation au cours des 40 premiers jours,
pour la pâte de ciment (figure 2a) et pour le composite sollicité au niveau de l’interface pâte
de ciment-granulat (figure 2b).
Matériel utilisé
L'échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi-boites qui peuvent se déplacer
horizontalement l'une par rapport à l'autre.
Un piston permet d'exercer sur le sol une contrainte normale σ déterminée.
Comparateu
Anneau
dynamométriqu
σ σ
Sol
T
T
Avant Après
l’ i l’ i
Schéma de la boite de cisaillement
Préparation de l’essai
L'essai s'effectue sur le sable sec ou saturé. Dans ce cas là, réaliser des essais drainés (CD).
- Temps de consolidation :
Il faut laisser l'éprouvette sous la charge pendant 24 heures, afin que la pression interstitielle
se soit dissipée.
Une fois déchargée, l'échantillon doit être immédiatement soumis au cisaillement.
Application : Déterminer la masse nécessaire à appliquer pour obtenir 150 kPa sur
l’éprouvette.
4. Vitesse d’essai
2 – 3.5 Lectures
Arrêter l'essai lorsque la contrainte de cisaillement est devenue constante ou lorsqu'on a une
déformation horizontale de 5mm
Calculs et résultats :
5. Effort de cisaillement
7. Contrainte de cisaillement
τ= T
A'
On détermine la contrainte de cisaillement :
On trace ensuite, pour chaque essai, les courbes de contraintes en fonction des déplacements
et on détermine la valeur de la contrainte de cisaillement maximale.
On reporte ensuite chaque point sur un graphique ayant pour abscisse la contrainte normale σ
et pour ordonnée la contrainte de cisaillement τ . Tracer la courbe intrinsèque du sol étudié.
8. Courbes intrinsèques
τ
Les points relatifs à chaque
pression normale sont alignés
et la droite qui les joint passe
par l'origine. 3 points
suffisent en principe avec une
approximation convenable.
σ
0
CAS DES SOLS COHERENTS
l'origine C u .
Cu
σ
0
τ
ϕ cυ
ϕ'
C’
σ
0
Essai non
consolidé - non drainé La courbe intrinsèque obtenue est une droite parallèle à l'axe des
contraintes normales. Elle est caractérisée par son ordonnée à
Essai consolidé non drainé La courbe intrinsèque est approximativement une droite inclinée
sur l'axe des contraintes normales. On la caractérise par son ordonnée à l'origine Ccu et par
son angle avec
Essai consolidé drainé On obtient également approximativement une droite inclinée sur l'axe
des contraintes normales. Elle fournit la cohésion effective C' et l'angle de frottement effectif
ϕ'.