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M. Diouf
Ingénieur de Conception en
géotechnique
IST/UCAD
77 214 45 06
abdoudiouf64@hotmail.fr
Les essais mécaniques déterminent directement une résistance limite du sol. On distingue les
essais qui donnent une caractéristique de sol à la rupture et les essais qui, en plus, donnent une
relation contraintes - déformations.
Essai au scissomètre de chantier
Le scissomètre est utilisé dans l’étude à court terme de la stabilité des pentes et du
comportement des remblais sur sols mous.
Les essais scissométriques courants sont réalisables dans tous les types de sols fins cohérents
dont la cohésion est ≤ 0,2 MPa (argiles molles, vases, limons).
Description du scissomètre
Considérons le cas classique d’un essai en milieu argileux saturé. Lors du cisaillement du
terrain sur lui même, aucun drainage de l’eau interstitielle n’est possible ; cet essai doit être
assimilé à un essai non drainé 0 . La résistance au cisaillement mesurée est donc égale à la
cohésion non drainée cu du milieu. La surface cisaillée est pour l’essentiel constituée par la
surface latérale du cylindre, mais comprend également les deux surfaces horizontales d’extrémité.
Le moment résistant M du sol peut se décomposer en deux termes :
Pour déterminer le moment résistant sur les deux faces horizontales du cylindre M2, considérons
une couronne de rayon x et d’épaisseur dx laquelle est cisaillée par mobilisation du couple dM2
tel que :
Bien qu’il soit possible de déterminer la capacité portante admissible des argiles au moyen
d’autres essais, on utilise pratiquement toujours le scissomètre de chantier. Comme le
scissomètre mesure la résistance au cisaillement non drainé de l’argile Cu, il permet d’évaluer la
capacité portante à court terme, donnée essentielle pour vérifier la stabilité des argiles à l’égard
de la rupture. Ainsi, la capacité portante ultime nette est donnée par :
Ces essais déterminent directement une résistance limite du sol. Les pénétromètres se
subdivisent en deux grands groupes : les pénétromètres dynamiques qui sont enfoncés dans
le terrain par battage et les pénétromètres statiques (appelés quasi-statiques par certains
auteurs), qui sont vérinés dans les terrains à vitesse lente et régulière.
L’essai de pénétration au carottier (ou ‘‘Essai de Pénétration Standard’’) occupe une place
particulière, bien que s’apparentant sur certains points aux essais de pénétration
dynamique.
Pénétromètres dynamiques
Le sondage au pénétromètre dynamique est un moyen de reconnaissance géotechnique qui teste
le terrain en place et fournit en tant que tel une caractéristique du sol.
Il consiste à déterminer le nombre de coups nécessaires pour enfoncer, selon une procédure
définie, une pointe soumise par l’intermédiaire d’un train de tiges à une énergie de battage.
L’essai au pénétromètre dynamique permet d’apprécier d’une façon qualitative la résistance des
terrains traversés. Ils sont donc recommandés pour résoudre les problèmes suivants :
Les essais de pénétration dynamique peuvent être réalisés dans tous les sols fins et grenus
dont la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm.
Principe de l’essai
Un sondage au pénétromètre dynamique consiste à enfoncer l’appareil dans le terrain par
battage, de manière continue, jusqu’à une profondeur donnée en général limitée par la
capacité de pénétration de l’appareil.
L’opérateur relève le nombre de coups nécessaires pour enfoncer l’appareil sur un pas de
profondeur fixé.
Les tiges de battages sont en acier, elles sont assemblées fermement pour
constituer un train de tiges rigidement lié selon un axe rectiligne et continu.
La pointe est placée à l’extrémité inférieure du train de tiges. Elle est soit perdue ou
récupérable et son diamètre est généralement supérieur à celui du train de tiges.
Le train de tiges est battu d'une manière continue sous l’action d’une masse tombant en chute
libre d’une hauteur constante du mouton à la cadence de 15 à 30 coups par minute. On note en
fonction de la longueur totale des tiges introduites dans le sol, le nombre de coups de mouton
nécessaire pour enfoncer la pointe de 10 cm pour un PDA ou de 20 cm pour un PDB.
Pour le PDA, la masse du mouton doit être adaptée en cours de battage et choisie parmi l'une des
quatre masses 32, 64, 96, 128 kg, afin que le nombre de coups, pour un enfoncement de 10 cm,
soit compris entre 2 et 30 inclus.
Pour le PDB, à chaque ajout de tiges et au moins tous les mètres, l'opérateur fait tourner le train
de tiges à l'aide de la clef dynamométrique ; si le couple est inférieur à 100 N.m, les efforts
parasites sont négligeables.
𝐌×𝐠×𝐇 𝐌
𝐪𝐝 = ×
𝐀×𝐞 𝐌 + 𝐌′
où M est le poids du mouton, M’ le poids des parties frappées (enclume placée en tête du train
de tiges et sur laquelle s’exercent les chocs, train de tiges et pointe) ; H la hauteur de chute du
mouton ; e l’enfoncement moyen par coup (e Dh/N), A la section droite de la pointe ; g
l’accélération due à la pesanteur.
Profil de pénétration dynamique
Exploitation des résultats
Pour une semelle soumise à une charge verticale centrée de largeur B, de longueur L et
d'encastrement D, le DTU préconise de calculer la capacité portante ultime par la relation
suivante :
b) Correction de la valeur de N
Les valeurs de N déterminées lors des essais SPT sont rapportées telles quelles dans le rapport de
forage. Cependant lorsqu’on utilise ces valeurs il faut vérifier s’il est nécessaire d’apporter une
correction pour tenir compte de l’effet de confinement. En réalité il ne s'agit pas d’une correction mais
d’une normalisation de N pour une même pression de confinement de 100 kPa. On parle dans ce cas de
N1= CN N. Il existe plusieurs relations pour la normalisation de N. Pour ce cours nous allons utiliser
celle de Peck :
CN= 0,77Log10(1920/s’v)
s’v est la contrainte effective verticale à la profondeur en question. Il est à noter que pour des
contraintes inférieures à 25 kPa la valeur de CN ne doit pas dépasser 1,5.
c) Valeur de N de conception
La décision de faire ou non la normalisation de N est un sujet controversé dans la littérature. Toutefois,
certains recommandent de faire cette normalisation pour les semelles. Dans le cas des pieux il ne
semble pas que l’on ait à faire de normalisation. Si on utilise des valeurs de N pour déterminer des
propriétés du sol (r, f) il faut normaliser N.
La deuxième méthode due à Meyerhof (1956), suggère les
relations suivantes pour calculer la capacité portante
admissible des fondations ancrées dans un sable.
Cette relation permet d’évaluer la capacité portante admissible lorsque
les indices de pénétration (N) sont mesurés en fonction de la
profondeur. Peck (1974) a proposé un indice de pénétration corrigé (N1),
que l’on exprime ainsi
Soit une étude de fondation réalisée à partir de l’essai SPT selon les dispositions constructives
suivantes. En se basant sur une première approximation de la capacité portante de 500 kPa,
calculer :