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-Institut des Mines de Marrakech-

-Département des Mines et Carrières-

Soutènement
& mécanique des roches

Youness ABID – Ingénieur formateur


Année scolaire: 2021-2022
Plan du cours
I- GENERALITES SUR LES PRESSIONS DES TERRAINS
1- Caractéristiques et classification des roches,
2- Défauts naturels des roches,
3- Contraintes naturelles et déformations,
4- Contraintes autour d'une galerie

II- LE SOUTENNEMENT DANS LES FRONTS D'ABATTAGE


1- Motifs et raisons du soutènement,
2- Généralités sur les études de stabilité,
2- Soutènement en bois,
3- Soutènement métalliques : étançons rigides à friction, étançons hydrauliques
4- Soutènement combiné
III - LE SOUTENEMENT EN BETON
1- Généralités sur le béton armé,
2- Types du béton pour le soutènement minier ;
3- Modes opératoires.
IV - LE TRAITEMENT DES VIDES SOUTERRAINS
1- Foudroyage,
2- Remblayage (matériaux stériles compactés, béton pur, béton cyclopéen).
V- SOUTENEMENT PAR APPROCHES EMPERIQUES
CHAPITRE I - GENERALITES
SUR LES PRESSIONS DES
TERRAINS
1 - Caractéristiques et classification des sols
meubles et rocheux
Ainsi, selon la classification G.M.T.R, inscrite dans le catalogue
marocain des structures types de chaussées neuves, les
formations rocheuses se distinguent comme suit :
Classifications selon le comportement mécanique
des roches

Il s’agit ici de classer les roches selon leur comportement vis-à-


vis les différentes sollicitations mécaniques qu’elles subissent
(compression axiale ou triaxiale, traction, cisaillement…). Ainsi,
la résistance maximale (avant rupture) que présente la roche
peut en être un élément caractéristique. On note parmi ces
essais :

L’essai de résistance à la traction directe :

dont le principe consiste à imposer des efforts


de traction sur l’échantillon au niveau des
extrémités, provoquant la rupture au niveau du
centre de l’éprouvette.
L’essai de résistance à la traction indirecte:
Appelé aussi essai brésilien. Il est réalisé en
comprimant entre les plateaux de la presse une
éprouvette cylindrique le long de deux
génératrices opposées : la rupture est obtenue par
traction au centre de l’éprouvette.

Résistance
La résistance à la àtraction
la traction en (MPa)
indirecte est donnée Terme descriptif
par la formule suivante :
Rt > 30 Très résistante à la traction

10 < Rt < 30 Résistante à la traction

5 < Rt < 10 Moyenne résistance à la traction

0 < Rt < 5 Faible résistance à la traction


Essai de compression simple (uniaxiale):
L’essai mécanique le plus fameux entre les essais mécaniques sur
les roches, et permet de mesurer la résistance à la compression
simple d’un échantillon sous forme d’éprouvettes cylindriques:

La pression atteinte juste avant la rupture de l’éprouvette correspond


à sa résistance à la compression simple (Rc) et se présente en MPa
Intervalles d’ordres de grandeur de référence :
Granite
Reportage photographique de quelques
roches:

Dolérite
Basalt
Grès
Schiste
Calcaire (roche)
Marbre
Quartzite
 Essai de cisaillement direct

Appareil : 2 demi boîtes dans les quelles on cimente l’échantillon de telle


sorte que le joint coïncide avec le plan de séparation des demi boîtes :

Il s’agit d’appliquer un effort de cisaillement T sur l’échantillon en place,


tout en maintenant une charge normale N appuyant sur la boîte supérieure.
 Essai de Cisaillement par compression simple

L’effort P se décompose en effort normal N et tangentiel T par rapport au


joint, ces deux composantes varient proportionnellement.

EXEMPLE D’APPLICATION.
Essais de compression triaxiale :

Il s’agit du même principe de l’essai de compression uni-axiale, sauf qu’ici,


une force de confinement latérale est maintenue dans le but de rendre les
déformations verticales quasi-nulles.
Rupture cas de l’essai triaxial:

Le but dudit essai consiste à déterminer la cohésion, l’angle de frottement


ainsi que la résistance à la compression simple de la roche.
Lorsque l’échantillon de roche objet de l’essai est traversé par un joint ou une
fissure suivant un plan (ab) faisant un angle Ɵ avec la verticale, la rupture est
produite suivant le critère de Mohr Coulomb décrit comme suit:

le plan de rupture est défini par : θ=¼π+½φ


2 – Défauts naturels des roches

 Les fissurations naturelles :


- Faïençage,
- Microfissures,
- Fissures,
- Lézardes.

 Les roches à joints meubles,


 Les roches altérées par les conditions hydrauliques ou climatiques,
 Les discontinuités horizontales ou verticales.
Exemple de fissure traversante Exemple de lézardes
dans une roche grésifiée
Formations rocheuses à joints meubles (argilo-limoneux)
Altération de granite
3 – Contraintes et déformations naturelles

La contrainte se définit comme étant le rapport entre la force


appliquée sur un élément et la section S d’application de cette
force: σ = F/S, elle se représente en MPa.

Tout élément du sous-sol situé à une profondeur H que l’on


représente d’une forme cubique, subi des contraintes verticales
notées σv et des contraintes latérales (horizontales) notées σh.
Contrainte verticale:

Soit F la charge (force) appliquée sur un élément de sol de section S situé à


une profondeur H, on a: F = m.g Avec m représente la masse du terrain
surmontant l’élément étudié (en Kg) et g représente la pesanteur de la terre
(en N/Kg).

On a :  = m/v Masse
Volume de terrain
On a aussi : V = S × H

Ce qui donne : F = .(S ×H) × g

Ainsi, nous obtenant l’expression de la contrainte verticale appliquée sur tout


élément de sol :  v=  g H
Contrainte horizontale

Pour un sol rocheux en repos, La contrainte horizontale est proportionnelle à la


contrainte verticale, et son expression est donnée comme suit :
𝜐
 H= k  v Avec : 𝑘= où 𝜐 représente le coefficient de poisson
1−𝜐
Le coefficient de poisson 𝜐 caractérise la contraction de la matière perpen-
diculairement à la direction de l'effort appliqué (toujours entre 0 et 0,5).

On a toujours : σh < σz
Exercice :

Tenant compte d’un massif rocheux


hétérogène en profondeur, et sachant
que le plan inférieur de la couche 1 fait
un angle de 20% avec l’horizontal;
1- Calculez la contrainte verticale
moyenne de sol appliquée sur une
partie du plan P de 60m de largeur.
2- Tracer, en fonction de la profondeur,
l’évolution de la contrainte verticale le
long de l’axe (AB) traversant la plan P
au milieu et perpendiculaire à lui.

Données :
H1 =200 m, H2 =100 m, H3 =50 m, D=
150 m,
1 = 2,2 T/m3, 2 = 2,5 T/m3, 3 = 2,4
T/m3
Déformations d’un massif rocheux
sous un champ de contraintes :

La déformation en physique réfère au rapport de la différence de


longueur sur la longueur initiale : Δl / L. Or, les contraintes naturelles
i que subi un élément de sol sont toujours accompagnées de
déformations notées εi , leur expression selon chaque axe est
données comme suit :

1
Selon l’axe x : εxx = × (xx - 𝜐. (yy + zz ))
𝐸

1
Selon l’axe y : εyy = × (yy - 𝜐. (xx + zz ))
𝐸

1
Selon l’axe z : εzz = × (zz - 𝜐. (xx + yy ))
𝐸

Avec : E correspond au module de Young de la roche mise en évidence,


qui réfère à une caractérisation de la roche vis-à-vis du début de sa
déformation sous une contrainte axiale ou un champ de contraintes.
Le schéma qui suit montre la relation générale entre contrainte et
déformation :

Schéma représentant les différentes phases de déformation


d’un matériau
La première réponse d'un matériau à la contrainte est
la déformation élastique. Quand la contrainte est relâchée, le
matériau reprend sa forme et son volume initial. Sur le schéma, la
relation contrainte-déformation est linéaire dans le cas de la
déformation élastique. À un point donné durant la déformation
élastique, la relation contrainte-déformation devient non linéaire:
le matériau a atteint sa limite d'élasticité.

Si la contrainte dépasse cette limite, le matériau est déformé de


façon permanente; il en résulte une déformation plastique ou
une déformation cassante. Dans le cas de la déformation plastique,
toute l'énergie est utilisée pour déformer le matériau. Avec une
augmentation de la contrainte, le matériau atteint un second seuil,
son point de rupture.

Lorsqu'un matériau est soumis à des taux de contraintes très


rapides, la déformation plastique est minime ou même inexistante.
Exercice d’application :
4 – Contraintes et déformations autour d’une galerie

Soit une galerie creusée dans le sous-sol


ayant un rayon a, supposée continue.
Tout élément du massif entourant
ladite galerie subi un ensemble de force M
que l’on définit comme suit :

Les paramètres variables de ces contraintes sont : le rayon r référant à la


distance de l’élément du sol étudié et le centre de la galerie, ainsi que
l’angle Ɵ que fait la droite (OM) avec le plan horizontal.
Par définition, les expressions de ces contraintes sont données
comme suit:

Avec σv et σh sont respectivement la contrainte verticale et la contrainte


horizontale appliquées au niveau du point M.

Souvent, on note α = a/r pour faciliter l’expression des équations ci-haut.


Sachant déjà que :  H = k  v nous pouvons donner de
nouvelles expressions aux différentes contraintes autour d’une
galerie:

σv σv
σr = . (1 + k)(1 − α2) + . (1 − k)(1 − 4 α2 + 3α4). cos(2Ɵ)
2 2

σv σv
σƟ = . (1 + k)(1+α2) + . (1 − k)(1 + 3α4). cos(2Ɵ)
2 2

σv
σrƟ = . (1 − k)(1 + 2 α2 − 3α4). sin(2Ɵ)
2

Exercice d’application :
Pour une galerie souterraine de rayon a,
située à une profondeur H se la surface,
donner l’expression des contraintes au
niveau des parois de la galerie en point A
et B.
Pour r = a :
CHAPITRE II - LE
SOUTENNEMENT DANS LES
FRONTS D'ABATTAGE
1 – Motifs et raisons de soutènement

Dans le domaine de l’exploitation minière (à ciel ouvert ou


souterraine), les risques d’instabilité des terrains font partie des
défis majeurs qui font face au bon fonctionnement de la mine. Leur
impacte néfaste ne touche pas seulement la production minière,
mais englobe des dégâts humains, matériels et environnementaux
bien considérables.

Dans le présent paragraphe, nous


manifesterons les raisons (motifs)
derrière La nécessité du recours au
soutènement, qui se résument en
les différentes formes d’instabilités
des sols, que cela soit en ciel
ouvert ou en milieux souterrains.
1.a) Instabilités en exploitation à ciel ouvert:
Pour l’exploitation minière à ciel ouvert, étant donné que les
méthodes adoptées sont : la fosse, les terrasses, ou par tranches,
les risques d’instabilité s’instaurent principalement au niveau des
talus et des gradins et sont surtout accentués pour l’exploitation
par fosse:
Paramètres de dimensionnement de la fosse
ayant impacte sur sa stabilité :

Plus la berme (banquette) est de grande distance, plus la stabilité est


favorisée, tout en générant des terrassement de plus et des coûts de plus.
Plus l’angle de talus est petit plus l’angle total de la fosse est petit, ce qui
garantit une stabilité de plus.
Rupture en dièdre :
Rupture plane simple
glissement sur un plan

Rupture par
Rupture en dièdre :
basculement de blocs
glissement sur deux plans
Rupture par glissements
sur surface en escalier

Rupture par flambage d’une


colonne

Rupture par basculement


en colonne
Exemple d’éboulement de talus routier:
1.b) Instabilités en exploitation souterraine:
Pour l’exploitation minière souterraine, les risques d’instabilité peuvent
avoir lieu au niveau des galeries, des puits, chambres vides et des
différents excavations sur tous les plans, et cela diffère d’une méthode
d’exploitation à une autre.
Généralement, les instabilités dans le milieu souterrain génèrent des
dégâts beaucoup plus importants qu’en ciel ouvert.
Rupture par flexion des Rupture par excès de
terrains stratifiés compression

Rupture par flambage Cloche d’effondrement


Chute de blocs Déformations plastique de la galerie

Rupture en tiroir
L’ensemble de ces instabilités est motivé principalement par ces trois
aspects :

 Les caractéristiques géologiques, géotechniques et mécaniques du


terrain (vues en chapitre 1),
 La forme morphologique et la géométrie du gisement, ainsi que les
profondeurs atteintes,
 La méthode d’exploitation et techniques d’abatages adoptées.

Ainsi, les sources et les formes d’instabilité en


exploitation minière sont diverses. Le recours aux
modes de soutènement bloquant ou minimisant ces
risques s’avère inéluctable. En ce qui suit, nous allons
voir tous les modes de soutènement possibles dans le
secteur minier.
2 – Généralités sur les études de stabilité
(Analytiquement)
Pour les talus et gradins:

En général, les études de stabilité en cas de


talus ou de gradins, consistent dans un
premier temps à déterminer la forme et
l’emplacement de la surface de glissement,
càd là ou la rupture et le glissement
s’engendrait éventuellement. Une fois
déterminée, il y a lieu d’inventorier toutes
les forces s’appliquant sur le bloc étudié.

Par la suite, après projection sur un seul


plan, il faut sommer les forces résistantes et
les diviser par la somme des forces motrices
afin d’obtenir une valeur du coefficient de
sécurité Fs. Grâce à ce dernier, nous
pouvons qualifier la stabilité du bloc à
étudier.
Pour les talus et gradins:

Un talus ou un gradin minier n’est


jugé stable que pour un Fs > 1,3
(pour les talus routiers Fs doit
dépasser 1,4).
Les solutions à adopter dans le cas
d’un talus non stable sont soit :
+ Par modification géométrique du
talus ou gradin (hauteur, angle
d’inclinaison, banquettes…)
+ Par soutènement (boulons,
clouage et béton projeté, grillage
métallique…)

Remarque: les études de stabilité s’effectuent de nos jours, très souvent,


moyennant des logiciels informatiques bien adaptés tels que (GéoStudio, Plaxis,
Phase2…), dont les inputs sont : la géométrie et les dimensions du talus ou
gradins, les données géotechniques et mécaniques du sol, les charges
extérieures appliquées. Et ils présentent comme outputs : les plans de ruptures
éventuels, les facteurs de sécurité, déformations possibles, la concentration des
contraintes…
Commentaires à l’égard de la valeur du facteur de sécurité Fs de
l’ouvrage concerné par l’étude de stabilité:

FS Etat de stabilité de l'ouvrage

<1 En danger d’effondrement

Sécurité contestable non assurée à long


1.0-1.25
terme

Sécurité satisfaisante pour les ouvrages


1.25-1.4 peu importants (de faibles dimensions).
Sécurité contestable pour les barrages

Satisfaisante pour les barrages en terre


>1.4
et pour les talus routiers.
Méthode analytique pour l’étude de la stabilité
d’un talus

Sur des surfaces de glissement parallèles de forme cylindriques, modélisées en


surfaces planes pour simplification, l’étude de stabilité peut être réalisée tout en
inventorisant les forces motrices et résistantes appliquées sur l’élément de talus
susceptible de glisser sur cette surface. Et c’est dans le but de calculer le facteur Fs.

Pour un glissement généré par le critère de Mohr Coulomb, on a : Շ = C + n .tan(φ)


En cas du relevé d’une surface de glissement ou le Fs est inférieur à sa
valeur admissible, la prochaine étape consiste à choisir un moyen de
soutènement : soit en favorisant les dimensions du talus au profit de
l’augmentation de la stabilité, soit en mettant en place un système
mécanique de soutènement : clous, boulons avec ou sans grillages
surfacique à la parois du talus…
Ainsi, le système de soutènement mécanique impose une force
moyenne F que l’on doit ajouter au forces résistantes pour refaire le
calcul de stabilité de vérification.
Pour les excavations souterraines:

Pour toute excavation souterraine


(galerie, puits, descenderie, travers
banc, chambres vides…) Une étude
de stabilité analytique, consiste à
déterminer l’état de contraintes autour de ladite excavation, puis à le comparer
avec la résistance à la compression de la roche constituant ses parois.

Méthode des airs tributaires pour les


piliers :

Ainsi, la méthode des airs tributaires


consiste à calculer dans la phase de
conception, la charge importée sur un
pilier tout en tenant compte de l’air
total qu’il supporte, de l’air du pilier
et celui du vide supportée.
(Détail dans la mécanique des roches)
Cas d’effondrement souterrain dans une exploitation minière,
accompagné d’un affaissement superficiel dans le jour. Ce cas
est fréquent pour les mines souterraines abandonnées pendant
plusieurs années sans soutènement, ou bien avec un
soutènement vieilli dans une mine en activité:
Pour les puits et les excavations verticales :

Une approche analytique pour le


soutènement d’un puits vertical de
section circulaire, consiste à balayer
l’état de contraintes le long de ce
dernier, tout en traversant les différentes
couches de sol qui constituent ses parois.
-Pour la figure ci-après, il s’agit d’un
puits de 700m de profondeur. Calculer et
tracer l’état de contraintes appliquées à
ses parois au niveau inférieur de chaque
type de sol (à 100m, à 300m, et à 700m),
avec  H = k  v et K=1.

-Prédire la réponse des roches au parements du puits. la résistance à la compression et la


masse volumique de chaque matériaux sont données dans le tableau suivant :

Matériau Grès tendre Grès calcaire Schiste saint


 (t/m3) 2,50 2,60 2,77
Rc (MPa) 10 20 30
- Faut-il mettre en place un soutènement ? Si oui, à partir d’où exactement?
Pour une galerie souterraine :
P
Pour une galerie creusée dans un massif rocheux, de
section circulaire de diamètre de 6m, on souhaite
calculer le report de l’état de contrainte sur le plan
horizontal se surface S passant par le centre de cette
excavation.

On suppose que le massif est soumis initialement à un


champ de contrainte défini comme suit:

 V = P ;  h = 0 (supposition)

1- Calculer la charge verticale qui s’exerce sur ce plan avant le creusement de l’excavation.
2- Etablir l’expression de la contrainte verticale le long de l’axe horizontale après

creusement de ladite excavation. (si on admet qu’on peut tendre 𝜐 vers zéro)
3- Avant et après le creusement, tracer la variation de la contrainte verticale le long du
plan horizontal, interprétez les résultats.
4- Quand est-ce que le soutènement de cette galerie devient obligatoire ?
3 – Soutènement en bois:

Le boisage reste d’usage surtout dans les pays en voie de développement,


nécessitant une main d’œuvre et des matériaux moins coûteux. Ainsi, sa rupture
(dans le cas d’instabilité) est généralement précédée par des craquements, ce
qui constitue un signe avertisseur de danger pour les ouvriers.

Il présente aussi deux inconvénients


majeurs : il est altérable à cause de
l’activité de certains champignons (qui
peuvent être freinées par des
fongicides spécifiques). Le bois est
aussi inflammable (remédiable par
l’imprégnation de certaines substances
ignifuges).
En génie civil, pour les constructions
traditionnelles, les bois utilisés sont
couvert par la chaux fermentée, afin
d’y assurer une durable protection.
Galerie sans soutènement (soutènement naturel):
Les espèces utilisées
comme bois de mine sont:

Les résineux:
Pin, sapin, mélèze,
épicéa
Châtaignier

Charme

Les feuillus:
Châtaignier, charme,
chêne, conifères,

Chêne
Exemples des feuilles des feuillus :
Exemples des feuilles des résineux :
Effet de la découpe du
bois pour soutènement :

La découpe des bois nécessite une étude adéquate, pour mieux


l’adapter aux fins de son utilisation. Sachant que la résistance d’un
tronc d’arbre diminue en allant du centre de ce dernier vers les
extrémités, voici quelques indications schématiques pour le
découpage des bois:
Dans un tronc (A), la découpe symétrique du bois de cœur permet la
fabrication de poutres (C) ou de poteaux très résistants.
Pour la fabrication de planches, la découpe radiale (B) permet la
meilleure résistance. Par contre, les découpes tangentielles en
extrémités (D) donnent des planches servant à voiler et à transmettre
les charges appliquées, aux planches et aux poutres.
E1 (axial) = 1000 à 1400 MPa
E2 (radial)= 75 à 100 MPa
E3 (tangentiel)= 40 à 50 MPa
Montage d’un soutènement boisé pour galerie:

Les montants verticaux : ils


constituent les éléments
porteurs de la structure de
soutènement

Chapeau horizontal (traverse):


Ils distribuent uniformément les
charges sur les montants.

Poussards : Ils liaisonnent entre


les montants afin d’empêcher
leurs mouvements différentiels

Semelles : Elles assurent le


contact des montants avec le
sol d’assise (fondations).
Garnissage : pour retenir les terrains entre deux cadres si nécessaires, et il reporte les
charges appliquées sur lui aux chapeaux horizontaux (traverses)
Le montage entre les éléments verticaux et horizontaux d’un
cadre de soutènement en bois peut se procéder suivant trois
formes:
Flexion du bois :
Des essais de flexion ont été faits sur le bois pour exprimer la
portance de la traverse en fonction du diamètre D du bois, et de la
portée H :
F = 1,70 × (D3/H)

Pour la formule ci-dessus :


F : charge massique en kg
D : diamètre en cm
H : portée en m
Mélèze d'Europe :
Les essais de flexions restent indispensables pour qualifier la résistance du
bois utilisé pour le soutènement face aux différentes charges verticales
descendantes, appliquées sur les traverses du cadre.

Les éléments affectant cette résistance sont diverses. Ils peuvent résider en
la nature, l’âge et l’état d’altération du bois, comme ils peuvent résulter
de sa mise en œuvre (longueur de la portée, diamètre de traverses,
liaisons avec les autres éléments…).

Remarque importante :

Pour le soutènement des galeries en bois, le garnissage, distribuant les


charges descendantes sur les chapeaux horizontaux, doit être en contact
direct avec la surface du parement soutenu, sans laisser de jeux de vides.
Or, c’est difficile de garantir cette condition parfaitement vu que la surface
des parement n’est pas idéalement lisse.
Descente de charge sur un soutènement boisé :

Tout cadre boisé de soutènement disperse la


charge uniformément sur les deux montants,
qui transmettent à leur tour cette dernière aux
semelles, ancrées obligatoirement dans le
massif d’assise, avec un ancrage par rapport au
niveau de la circulation, qui dépend de la
largeur/diamètre des montant, ainsi que de la
nature du massif.

La charge descendue sur un soutènement boisé


est divisée sur l’ensemble des chapeaux
(moyennant du garnissage s’il existe). A fin de
calculer l’état de contraintes, la surface de
contact est à diviser alors sur l’air tributaire de
chaque chapeau.
Remarques d’ordre générale

 Un soutènement boisé seul, est en général moyennement difficile à mettre en


place pour des sections de formes compliquées (les fers à cheval, anse de
paniers, formes non spécifiques…).

 Pour les sections de formes difficiles, en général, il y a lieu de faire intervenir


des méthodes combinées : métalliques et boisées.

 Le soutènement boisé reste le moins coûteux et le moins performant pour les


grandes descentes de charges, en comparant avec le soutènement métallique
ou bien bétonné. Or, il est sensible aux parasites, à l’humidité et reste
toujours question de vieillissement.

 Des interventions de maintenance et de contrôle sont à programmer


obligatoirement d’une manière périodique au droit des éléments de boisage
mis en évidence
Exercice :
Pour une galerie de section rectangulaire de largeur L=2,5m, on
souhaite mettre en place un soutènement boisé à éléments de
section carrée à dimensionner.
L’espèce du bois choisie est le Châtaignier. Des échantillons ont
été prélevés pour subir des essais de flexion en laboratoire, afin
de mesurer la flèche maximale pour des dimensions données :

Les terrains surmontant le toit de la galerie ont une masse volumique moyenne de
2450Kg/m3, et la largeur que supporte chaque cadre est de 1,5m de part et d’autre.
Les études de stabilité estiment des chutes éventuelles de blocs sur des volumes 1 à 2,5m3 au-
dessus du toit de la galerie.

1- Citez les différents constituants d’un cadre de soutènement boisé, montrez le rôle du
garnissage. Et calculer la surface supportée par chaque cadre
2- Calculer la charge massique maximale que peuvent supporter les éléments horizontaux pour
un diamètre proposé de : 20cm, déduire la flèches maximale correspondante.
3- Sachant que la flexion devient visible à 0,93 de la masse maximale supportée, Est-ce que ce
diamètre est suffisant pour une telle portée? Proposez des solution si non.
4- Pour les éléments verticaux, la résistance à la compression a été estimée de 40 MPa,
évaluer leur compétence dans cette situation.
N.B. La logique de la flexion dans cet exercice consiste à ne
s’intéresser que des chutes éventuelles à intérieur de la surface
supportée, nul ailleurs.

20cm

Il s’agit des instabilités de moyens à faibles quantités (volumes de blocs


éventuellement instables entre 1 et 2,5m3) sans risque de plasticité énorme
ni de failles géologiques dans le massif.
Boisage pour planchers (en SNA) :
4 – Soutènement métallique:

1- Étançons métalliques rigides à friction :


Les étançons en acier sont de longueurs réglables et sont
démontables, c.à.d. plusieurs étançons peuvent être accrochés
pour atteindre les longueurs souhaitées :

Le problème avec les étançons en acier à friction, c’est qu’ils


n’offrent pas une grande résistance à la compression que lorsqu’ils
sont multiples, chose qui va entraver la circulation à l’intérieur des
quartiers de la mine.
2- Soutènement provisoire en aciers

Dans les puits rectangulaires et circulaires ou bien dans les bures, on


utilise le boulonnage (Boulons mécaniques à expansion ou à la
résine, Swellex, Split-set...). Dans le cas des contraintes élevées
ayant le risque de générer des coups de terrain, les deux premiers
types de boulons sont suffisamment rigides pour bien s'adapter aux
conditions de terrain. Quoiqu’ils sont mieux adaptés que les
précédents, les Swellex sont souvent difficiles à utiliser à l'intérieur du
trou dans un terrain fissuré. Les boulons "Split-Set" ont beaucoup
d'avantages que les autres boulons dans les terrains difficiles :
+ Ils s'insèrent plus facilement dans un trou en partie refermé,
+ Ils se comportent bien lors des coups de terrain (ils glissent au
lieu de se rompre),
+ Ils permettent de réparer un treillis déchiré sans reforer de
nouveaux trous en utilisant des boulons de 0.6 m qui s'insèrent à
l'intérieur de ceux déjà en place.
+ Ils sont moins dispendieux que les Swellex.
Boulons mécaniques à expansion:

Les boulons mécaniques à expansion sont des boulons enveloppés


d’un tube qui, une fois inséré dans le trou de forage, se dilate au
fur et à mesure au serrage des écrous. Ce qui garantit un bon
accrochage avec le massif.
Le Split-Set :

Le principe du soutènement provisoire moyennant le Split-set, consiste à


insérer (par percussion) le boulon dans un trou foré à diamètre inférieur
au dmax du boulon.
Le Swellex :

Le Swellex, une fois mis en place, applique des forces latérales


sur les parois du trou, tout en croissant proportionnellement la
force normale à ces dernières au niveau de la tête du Swellex :
Les boulons à coquille :

Le boulon d’ancrage mécanique à coquille est fait d’une tige


d’acier avec une extrémité fileté pour recevoir la coquille,
tandis que l’autre extrémité est terminée par une tête forgée
ou filetée pour recevoir un écrou. On place toujours une plaque
de support près de la tête du boulon pour qu’il puisse être
tensionner.

Le principe ici consiste à ce que la coquille se dilate à cause de


l’action du boulon entrant, au fur et à mesure de l’avancement
de ce dernier par vissage.
Avantages offertes par les boulons à coquilles :

 Relativement économique.
 Offre une action de soutènement dès son installation.
 Un couple est appliqué à la tête du boulon, et un tensionnement s’exerce
dans la tige.
 Avec l’ajout de ciment ou d’une résine pour éviter la corrosion, il peut
devenir un mode de soutènement permanent et définitif.
 En examinant la plaque d’appui, on peut savoir si le boulon reste efficace.
 Des tests simples peuvent être réalisés pour vérifier son efficacité, ce qui
n’est généralement pas possible avec tous les autres types de boulons.
3- Etançons hydrauliques en acier, pour soutènement permanent :

Le principe de cette méthode consiste à un serrage purement


hydraulique, Dans la partie inférieur de chaque étançon, se trouve
une chambrette accueillant le liquide hydraulique, alimentée jusqu’à
obtention de la pression qui garantit la stabilité de ce dernier.
Pour mieux garantir une bonne répartition
de la charge descendante, les étançons
hydrauliques sont souvent positionnés au-
dessous des profilés métalliques. Ces
derniers alors sont supportés par, au moins,
deux étançons.

Cadre métallique :
Par analogie avec le boisage, un cadre
métallique de soutènement peut être formé
de profilés métalliques ( chapeaux, et des
étançons hydrauliques (montants verticaux).
Ainsi, le garnissage peut être fait par des
plaque métalliques (fer plat) de 1 à 5mm.
Les poussards, si nécessaires, sont aussi
formés de profilés métalliques.
Les profilés métalliques utilisés
dans le soutènement minier:

Les liaisons entre les différents éléments du cadre métallique sont


faite par vissage, à l’aide de pièces d’accrochage en L, ou bien
moyennant un vissage direct (sans recours aux pièces d’accrochage)
par un système de multiples vis-écrous assemblés.
4 – Soutènement combiné :

Par rapport à un type de soutènement simple utilisant un seul


matériau de base, le soutènement combiné résout le problème des
sections difficiles à soutenir. Le bois, seul, ne peut pas prendre la
forme de voûte en seulement deux ou trois éléments de cadre, il
faut assembler plusieurs éléments afin que ce dernier soit adapté à
ladite section.
Or l’assemblage de plusieurs éléments de bois pour construire un
seul cadre pose deux limites principales:
- Un temps d’assemblage de plus;
- Des imperfections sous forme de faiblesses au niveaux des zones
de liaison.
Combinaison 1 : profilés métalliques + Pierre cassée

Ce type de soutènement est basé sur un garnissage assuré par la pierre


cassée prélevée des débris d’abattage, après d’avoir subi un traitement
simple. Ce traitement vise donner une granulométrie bien précise Dmax
<200mm, et une suppression des schlamms et des fines.
A l’aide d’un grillage en fer rond (10 à 20mm), et un espacement bien
déterminé, la pierre cassée repose sur lui tout en répartissant les charges
accueillis uniformément sur les profilés métalliques.
Combinaison 2 : profilés métalliques + boisage

Ce type de soutènement est basé sur un garnissage assuré par de courtes


chandelles ou des madriers en bois, d’une longueur supérieur ou égale aux
espacements entre deux profilés métalliques successifs.
Les essais sur bois qui s’effectuent à cet effet, sont toujours des essais de
flexion, vu que les chandelles/madriers de bois subiront des contraintes
ayant la possibilité de les flécher latéralement ou verticalement.
Remarque :

On ne parle pas d’un soutènement combiné lorsqu’il s’agit d’une


excavation souterraine soutenue en tronçons par de différentes
modes de soutènement. Par exemple, un tronçon soutenu en bois,
suivi d’un tronçon soutenu par profilés métalliques…
Combinaison 3 : profilés métalliques + béton armé

Pour raison de diminution de l’épaisseur du béton armé de soutènement,


de la quantité de ferraillage ou de la classe du béton, le recours aux
profilés métalliques semble judicieux, comme renforcement du béton
armé en place.

Par ailleurs, le béton armé et le soutènement métallique peuvent


coexister pour construire le même profil transversale de soutènement. Il
existe plusieurs scénarios à cet effet :

 Béton armé sous forme de voiles montants, au niveau des extrémités de


l’excavation ;
 Cintres (cadres) en béton armé + chapeaux et garnissage (s’ils existent)
en profilés métalliques
CHAPITRE III –
SOUTENNEMENT EN BETON
1- Généralité sur le béton armé :
Le béton est la composition granulats + eau + liant hydraulique,
laquelle donne un mélange homogène, capable de prendre n’importe
quel type de forme avec des résistance à la compression bien
considérable, pouvant atteindre les 60 MPa.

Les différents granulats sont


généralement extraits au niveau
des carrières avec des méthodes
d’exploitation à ciel ouvert, et
sont concassés de telle sorte
d’obtenir des granulométries bien
définis. Pour le sable, il est extrait
souvent des plages, des rives des
oueds, et peut faire aussi objet de
concassage ou de lavage seul
(sable concassé, sable lavé).

Le liant hydraulique le plus utilisé est le ciment. Ainsi, le mélange


granulats + eau + ciment, doit respecter un dosage précis en chaque
constituant afin d’obtenir la classe du béton souhaitée en fonction de
la résistance à la compression de ce dernier.
Limite du béton :

La limite la plus considérable du béton réside dans sa faible


résistance à la traction. Les essais en laboratoire estiment que la
résistance à la traction est entre le neuvième et le dixième de la
résistance à la compression.
Pour remédier à ce problème deux méthodes sont introduites :
 Le béton armé : introduction des armatures en aciers dans le
béton, pour augmenter sa résistance à la traction et au
cisaillement, souvent dentés pour améliorer son adhérence,
 Le béton précontraint : introduction des câbles métalliques
dans le béton, à grande résistance à la traction, et à grande
marge d’élasticité, qui sont tirés sans dépassement de cette
dernière. Ceci donne au béton une bonne résistance à la
traction moyennant les câbles tirés, dits en poste tension.
Formulation du béton :

Selon le type de l’ouvrage à construire : éléments structurels,


rattrapage de niveaux, murs de soutènement, dallage de
plateforme industrielles, barrages, ponts… La classe du béton
change, et du coups la formulation de ce dernier change aussi.
Le tableau suivant récapitule quelques exemples de ces utilisations
avec les dosages décrits:
Courbe de durcissement du béton :

Commentaire : la courbe de durcissement du béton est non linéaire,


comme elle fait preuve d’un durcissement accéléré pendant les sept
premiers jours (Jusqu’à 70% de la résistance finale), pour atteindre la
résistance maximale après 28 jours.
Des essais de contrôle normalisés (sur béton frais et dur) sont toujours
prévus après coulage du béton, afin de vérifier l’évolution de sa résistance
avec le temps. Si des résultats aberrantes sont soulignés, l’intervention est
à accomplir le plus vite possible.
2- Types du béton pour le soutènement minier et modes opératoires :

A- Le béton cyclopéen :

Le béton cyclopéen est considéré le moins


riche en béton, avec prépondérance des
pierres (jusqu’à 60%). Son utilisation ne
concerne jamais les éléments structuraux
porteurs de l’ouvrage, mais il est surtout
destiné au remblayage des chambres
vides, des puits perdus… ou bien pour la
construction des murs non porteurs, ou
même parfois pour le rattrapage des
niveaux sous dallages et plateformes.
La résistance à la compression du béton
utilisé à cet égard est généralement de
l’ordre de 15MPa, et le Dmax des éléments
rocheux ne doit pas dépasser 200mm,
avec une angularité le plus possible
accentuée.
B- Le Gros béton :

Le gros béton n’est pas destiné à former un élément de


structure, mais surtout à remblayer les vides de moyens et
de grands dimensions. Pour la méthode des sous niveaux
abattus, ou par chambres et piliers, le gros béton est la
solution majeure pour le remblayage, si le remblai
mécanique ne suffit pas. Ainsi, le gros béton est utilisé pour
le rattrapage des niveaux, et pour l’assurance du contact
structure de soutènement-terrain naturel.
Le gros béton, doit être renforcé par les armatures de
faibles diamètre (6mm ou 8mm) si la hauteur coulée dépasse
4m.
La résistance à la compression du gros béton est
généralement de l’ordre de 15MPa.
C- Le béton armé brut :

Pour tout type d’excavation souterraine : puits, rampes bures, travers


bancs… le béton armé construit le soutènement le plus performant
contre les différents types d’imperfections géo-mécaniques (chutes de
blocs, glissements, flexions…). L’épaisseur du soutènement en béton
armé peut aller de 10cm et plus, avec une résistance à la compression
qui peut aller de 20 à 30MPa pour les ouvrages miniers, et au-delà pour
les ouvrages des travaux publics.
D- Le béton projeté :

Les armatures dans le béton projeté


sont constituées généralement d’une
seule nappe, ne nécessitant pas de
coffrage, et facile pour sa mise en
œuvre.

Le béton projeté est formulé à partir de ses constituants habituels,


transporté dans un tuyau, accéléré par un jet d’air comprimé et mis en
œuvre par projection sur un support auquel il adhère. L’énergie cinétique
conférée par l’air comprimé compacte le mélange qui devient ainsi dense et
homogène. Dans certains cas, cette force de compaction est complétée par
l’impact des gravillons les plus gros qui viennent percuter le matelas de
béton déjà mis en œuvre et accentuent le compactage du béton projeté.
Projection par voie humide
(VH), et par voie sèche (VS) :

Dans le cas de la projection par voie sèche, le mélange sec ou


légèrement humide (de consistance pulvérulente) est introduit dans la
machine de malaxage. Le transfert du mélange de la machine jusqu’à
la lance est assuré par un flux d’air comprimé (transfert à grande
vitesse). L’eau est ajoutée au béton à la lance à grande pression.
Dans le cas de la projection par voie mouillée, le mélange, de
consistance plastique, contient déjà toute l’eau nécessaire. Le
transfert est mécanique : le béton est pompé, éventuellement
additionné d’air comprimé pour en faciliter le transit (on parle alors
de flux dilué). La projection est assurée par ajout d’air comprimé à la
lance.
E- Le béton préfabriqué (voussoirs) :

Quoiqu’il est rarement utilisé dans les fronts d’abattage, le


béton préfabriqué sous forme de voussoirs peut avoir des
utilisations dans le secteur minier au niveau des ouvrages
principaux, permanents, où les travaux d’extraction ne se
développent pas.
Les voussoirs sont de dimensions
adaptées au diamètre de l’ouvrage,
et sont faciles à monter sur
chantier. On les rencontre souvent
dans les tunnels, les collecteurs
d’assainissement principales…
La résistance à la compression et à
la traction des voussoirs dépend
elle-aussi de la nature du massif à
soutenir, des dimensions et surtout
de l’utilisation de l’ouvrage.
Notions complémentaires de la
mécanique des roches
La méthode des aires tributaires :
At : air total supporté par le pilier
Ae : air du minerai évacué
Ap : air du pilier laissé en place
W : largeur du pilier
w : largeur de la chambre
L : longueur du pilier
l : longueur de la chambre
h : profondeur du gisement

1- Si on définit le taux de défruitement τ comme étant le minerai extrait sur le


minerai en place, donner sa formule.
2- Quels sont les paramètres indépendants jouant sur la stabilité des piliers ?
3- Calculer v et p contraintes verticales avant et après travaux à la
profondeur h. et exprimer l’une en fonction de l’autre et du τ.
4- Commenter la relation entre le taux de défruitement τ et la stabilité du
pilier d’une part, et de la quantité de production d’une autre part.
Problème :
Coupe verticale et vue en plan des chambres et piliers :
Les cercles de Mohr en
mécanique des roches :
Sous des contraintes naturelles données, tout élément de sol,
représenté par une forme cubique, peut être traversé par un
plan de rupture inclinée (dans le cas général).
Les éléments de sol choisis pour cette étude sont suffisamment
petits pour considérer le plan de rupture qui leur traverse
comme linéaire.
Pour simplification, on se contente
par le demi-élément et on y projette
les contrainte appliquées, à savoir σ
et τ, qui sont les composantes
normale et tangentielle des effets de
frottement sur le demi-élément.

Pour une rotation autour du même axe horizontale de notre l’élément


cubique, en enregistrant les différentes valeurs de la contrainte
perpendiculaire à la rupture σ et la contrainte tangentielle τ,
appliquées sur le même demi-élément, on obtient ce qu’on appelle
Cercle de Mohr.
Représentation d’un cercle de Mohr pour un élément de sol d’un
axe de rotation et de dimensions fixes:
Positionnons-nous maintenant dans le cas où on veut
comparer entre les cercles de Mohr de plusieurs
éléments de sol, traversés par le même plan de rupture.
Vu que les contraintes s’amplifient tout en descendant
plus (augmentation de la profondeur), donc il est
évident que les cercles de Mohr sont de plus en plus
grands vers le sens des grandes profondeurs.

C
Exercice constructif:

1– Quel est le centre du cercle de Mohr en fonction des contraintes σ1 et σ3 ?


2- Quel est le rayon du cercle de Mohr dans le schéma au-dessus ?
3- Tracer la droite tangentielle du critère de Mohr-Columb, si la cohésion du
massif rocheux en place est notée C.
4- La ligne à laquelle appartient le point de tangence A (intersection de la droite
avec le cercle) et le point (σ3,0), fait empiriquement un angle θ avec
l’horizontal, avec θ est l’angle d’inclinaison de la fissure:
Tracer cette ligne et calculer les différents angles de repère.
5- Calculer σ et τ au niveau du point A en fonction de θ, σ1 et σ3.
Exercice

Les deux cercles de Mohr dans le schéma ci-haut sont relatifs à


deux points d’un massif rocheux, traversés par la même fissure.
Le massif rocheux objet de l’étude correspond à du schiste fracturé
portant les caractéristiques suivantes : C=30 Mpa, et Φ=31°
Sachant que :
R= 40 Mpa, et σ3’=48 Mpa;

Calculer σ3 et σ1.
Principe de mesure de la cohésion et de l’angle de frottement par
l’Essai de cisaillement dans la boîte de Casagrande (sols meubles) :
IV - LE TRAITEMENT DES
VIDES SOUTERRAINS
1- Le foudroyage
Le foudroyage se définit basiquement comme étant l’éboulement du
toit des ouvrages miniers, volontairement provoqué, à l'arrière des
fronts de taille pour en combler le vide.

Buts et objectifs :
 Rendre le terrain de surface loin des insécurités liées à la stabilité;
 En cas de foudroyage en cours des travaux d’exploitation,
l’objectif est de pousser loin les risques d’instabilité sur les fronts
d’abattage, qui peuvent émaner de la lâcheté de ces matériaux.
1-1- Foudroyage simultané avec l’exploitation :

Le foudroyage mené à l’égard des zones que l’exploitant ne


souhaite pas soutenir en permanence, peut être procédé
simultanément avec l’avance des travaux des les fronts d’abattage.
Or, pour mieux sécuriser les ouvrages miniers existant, des
conditions nécessaires doivent avoir lieu, on en cite :
- Une faible résistance du massif surmontant le niveau de
foudroyage, ou bien un réseau de fissurations et de discontinuités
intense ;
- Un stabilisation rigoureuse et continue au niveau des excavations
adjacentes à la zone objet de foudroyage ;
- Un terrain superficiel inexploitable à présent ou en plans futurs ;
- Un état d’auto-compacité favorable ;
- Une méthode d’exploitation bien adapté au foudroyage.
Système de soutènement de toit lors du foudroyage :

CARACTÉRISTIQUES CLÉS
Hauteur (en extension) :1100-6 100 mm
Centres des protections :1 500-2 050 mm Densité
des protections : jusqu'à 111 tonnes/m2
Principe : poussée hydraulique
Montage en série des système de soutènement de toit lors
du foudroyage :

D’un point de vue global, les méthodes les plus adaptées à cette
techniques sont : chambres et piliers abandonnées ou récupérées et
les sous-niveaux abattus.
1-2- Foudroyage après l’exploitation :

Après la fin des travaux miniers d’extraction, il se peut que l’exploitant


soit invité à garantir la stabilité du terrain de surface et de fond, dans le
cadre du développement durable après la fermeture de la mine.
Ici, on a deux points non satisfaits :
1- les travaux d’exploitation préalables n’ont pas prévu un soutènement
permanent et suffisamment rigide pour garantir l’équilibre entre les
forces mécaniques du sous-sol ;
2- Le massif rocheux en place ne montre pas de résultats favorables face
à son auto-stabilisation à long terme.

Remarque : le foudroyages pour les mines à massifs rocheux très


puissant, est même parfois interdit par le donneur de titres miniers.
Mise en lieu :

Le foudroyage des mines avant fermeture ne nécessite pas les


mêmes précautions comme s’il est réalisé en cours des travaux.
Il se base ainsi sur une mise à feu par tranches des différentes
excavations souterraines par méthodes conventionnelles :
explosifs.
2- Le remblayage

Remblai mécanique: Remblai hétérogène:


Remblai cimenté:
Formé généralement Soit qu’il s’agit d’un
Formé généralement de
des stériles déblayés béton cyclopéen :
béton brut, ou d’un
lors du fonçage des béton + enrochement,
béton légèrement armé.
ouvrages d’accès, des ou bien qu’il s’agit
Il donne la meilleure
galeries principales et d’un remblai traité à
résistance à la
secondaires, son chaux ou à ciment
compression des terrains
compactage est pour augmenter sa
au-dessus et ne
nécessaire suivant les compacité
nécessite pas de
normes exigées
compactage.
Le remblai mécanique :
Le remblai mécanique issu des stériles préalablement déblayés, doit
toujours faire objet d’une caractérisation géotechnique et
géochimique avant sa mise en place.

Cette caractérisation doit informer sur sa granulométrie (Dmax<50mm ;


à squelette graveleux), sur ta teneur en eau optimale de compactage
(95% de cette énergie de compactage doit être assuré lors de sa pose,
son état de plasticité (IP<12%), sa masse volumique…
Ainsi ledit matériau de remblayage ne doit pas être altérable
chimiquement, d’où la nécessité de vérifier sa composition chimique.

En outre, la mise en place du remblai mécanique doit être procédé


par couches à épaisseur ne dépassant pas 30cm, avec contrôle de
compactage pour chaque couche.
V- SOUTENEMENT PAR
APPROCHES EMPERIQUES
Généralités :

Le soutènement minier peut se procéder avec des méthodes


pratiques se basant principalement sur la qualité du massif et des
dimensions des excavations souterraines, appelées méthodes ou
approches empiriques. Ces derniers estiment la réponse du massif
autour des vides causés par l’exploitation, et par conséquent,
prévoient le mode de soutènement adéquat.

A cet effet, il existe plusieurs auteurs qui ont développé des


approches qui ont montré leur succès dans la pratique, en termes
de la facilité d’utilisation et de leur efficacité.

Dans ce chapitre on se contentera des approches empiriques


réalisés par quatre grands auteurs à savoir :

- Méthode de Terzaghi;
- Méthode de Protodiakonov ;
- Méthode de Deer (paramètre RQD);
- Méthode de Lauffer.
1- Modèle de Terzaghi :

Le modèle de Terzaghi délimite la zone d’influence en la forme


schématisé au-dessus. Laquelle est paramétrée principalement par
Hp et Bi ≈B+Ht. Ces paramètres sont dépendant directement du
massif rocheux et de la largeur et la hauteur de la galerie en forme
de voute. De plus, Terzaghi divise les classes des roches en neuf (09).
Tableau de classification de Terzaghi :
Tableau simplifié de Terzaghi :

Nature de la roche Charge Hp Type de soutènement


Quelques ancrages s'il y a
Dure et intacte 0 à 0.25 B
chute de pierres

Dure et stratifiée 0 à 0.5 B Soutènement léger

La charge peut changer


Massive avec quelques
0 à 0.25 B brusquement d'un point à
joints
l'autre

Modérément ébouleuse 0.25 à 0.35 (B+Ht) Pas de pression latérale

Peu ou pas de pression


Très ébouleuse 0.35 à 1.1 (B+Ht)
latérale
Complètement broyée
1.1 (B+Ht) Pression latérale considérable
Chimiquement inerte
Grande pression latérale
Roche fluante à profondeur
1.1 à 2.1 (B+Ht) Cintres circulaires
modérée
recommandés

Grande pression latérale


Roche fluante à grande
2.1 à 4.5 (B+Ht) Cintres circulaires
profondeur
recommandés
Cintres circulaires
jusqu'à 75 m
Roche gonflante Dans les cas extrêmes, cintres
indépendant de (B+Ht)
coulissants
Synthèse de la méthode de Terzaghi :

 fournit une évaluation facile et moyennement raisonnable


des pressions et du mode de soutient convenable, or ce
n’est que pour des petites excavations de diamètre allant
jusqu'à 8 mètres;

 Significative surtout pour les faibles à moyens profondeurs;

 Elle reste une méthode qualitative, basée principalement


sur le volet empirique et assujettie à la subjectivité;

 Elle ne tient pas compte de l’effet de plusieurs paramètres


que nous en cite : la résistance de la compression de la
roche, sa cohésion son angle de frottement, le degré de
saturation en eau…
2- Modèle de Protodiakonov :

Il a le même objectif que la méthode de Terzaghi, sauf qu’il introduit


de nouvelles variables quantifiables, à savoir :

- La résistance de la roche exprimée par le facteur f ;


- L’angle de frottement interne de la roche ;
- La densité des terrains ;
- La géométrie de la galerie: L largeur et H hauteur.
Le modèle de Protodiakonov stipule que la zone détendue a une
forme parabolique dont la hauteur est donnée par l’équation:
b Rc
Hp  avec : f 
2f 100

On a aussi la largeur b de la parabole est donnée en fonction de la


hauteur de la galerie et de l’angle de frottement du massif:

Calculer b :
Protodiakonov propose une approximation de f en fonction de la
nature de roche et de sa masse volumique :

Type de
soutènement

Néant

Léger (boulonnage ou
grillage )

Moyennement léger
(grillage / boisage)

Bois ou cintres métalliques

Soutènement combiné

Béton armé coulé ou


projeté / foudroyage
Synthèse de la méthode de Protodiakonov:

La classification de Protodiakonov prend en considération des


paramètres très importants caractérisant le massif rocheux (Rc, angle
de frottement, type géologique de la roche…), chose qui accentue sa
puissance pour mieux représenter les volumes concernés par des
instabilités éventuelles autour d’une excavation souterraine.

Or, comme nous avons vu aux chapitres précédents, les paramètres


ci-hauts ne sont pas suffisants pour mieux cerner la problématique de
la stabilité. En effet, les fissures, les joints et les failles géologiques
sont dédaignés par cet auteur, mais occupent une place prépondérant
pour le modèle de l’auteur suivant.
3- Modèle de Deere :

Cette méthode prend en considération seulement l’état de


fissuration de la roche. Ce dernier est évalué directement à
partir des sondages carottés, réalisés au niveau des ouvrages
souterrains projetés. Le paramètre que Deere prend en
considération est le coefficient RQD (Rock Quality Designation),
dont la formule est la suivante :

RQD  100 
 Long. des carottes  2  diamètre des carottes
long. totale du sondage
Remarque : le type de soutènement choisi pour chaque classification
du massif, prend en considération aussi le type de creusement des
ouvrages souterrains : mécanisé ou par explosifs.
Qualification du massif selon RQD :
4- Modèle de Lauffer :

Lauffer utilise deux variables importantes pour la classification des


massifs : La portée active (l) et la durée ou temps (t) de sa
stabilité. L’objectif devient de classer le massif.

LAUFFER distingue sept (07) classes de terrains A, B, C, D, E, F, G


pour chacune desquelles est préconisé un type de soutènement.
Effondrement immédiat
Etat précaire

Stabilité assurée

Classe –Lauffer- A B C D E F G
de la roche
Intervalle de durée - - - - - - -
de stabilité sans
soutènement
Méthodes empiriques basées sur les
paramètres RSR et RMR :

Système de notation : RSR (Rock Structure Rating) :

Cette méthode est la première à avoir introduit le système de


notation pour classer le massif. Ainsi, la formule du RSR est donnée
comme suit :
RSR = A + B + C

A: représente les données géologiques;

B: représente la fracturation;

C: représente les conditions hydrogéologiques.


Paramètre A :
Le paramètre A concerne les données géologiques du massif rocheux
objet de l’étude de stabilité, il prend en considération trois aspects
géologiques de l roche :
 L’origine de la roche : ignée, métamorphique ou sédimentaire)
 La résistance de la roche : roche résistante, moyenne, tendre,
décomposée)
 La structure géologique : (massive, légèrement faillée ou plissée,
moyennement ou très faillée ou plissée)
Paramètre B :

Le paramètre B : il prend en compte l’effet de l’orientation du


plan de la fracture par rapport à la direction des travaux :

 L’espacement des joints ;


 L’orientation des joints (direction et pendage) ;
 La direction des travaux par rapport à ces joints.
Tableau récapitulant la méthode de calcul du paramètre B :

1 inch = 2,50 cm
1 ft = 30,50 cm
Exemple : calculer le paramètre B du RSR pour le cas de
figure suivant :

a = 45 cm : espacement minimal entre les joints du massif rocheux


Exemple : calculer le paramètre B du RSR pour le cas de
figure suivant :

a = 84 cm : espacement minimal entre les joints du massif rocheux


Exemple : calculer le paramètre B du RSR pour le cas de
figure suivant :

a = 55 cm : espacement minimal entre les joints du massif rocheux


Paramètre C :

Le paramètre C: effet du débit d’eau et la qualité des joints:

 La note A+B
 Les conditions des joints
 Le débit d’eau (gallons par mn (0,27m3/h), par 1000 pieds
de tunnel)
: Espacement des armatures d’aciers
: Espacement entres boulons
: Epaisseur du béton projeté
Système de notation : RMR (Rock Mass Rating) :

Le RMR ou le Rock Mass Rating se base sur 5 paramètres et un paramètre


de correction:

Paramètre 1 : La résistance de la roche


Paramètre 2 : Le RQD
Paramètre 3 : L’espacement des fractures
Paramètre 4 : La qualité des joints
Paramètre 5 : Les conditions hydrogéologiques
Paramètre 6 : L’orientation des fractures
Paramètre 1 :

La résistance de la roche JA1:

Paramètre Range of Values – intervalle des valeurs

A1. Strength of Intact Rock Material - Résistances de la roche intacte

For this low range -


Indexe de l’effort
> 10 MPa 4 - 10 MPa 2 - 4 MPa 1 - 2 MPa uniaxial compressive
de poinçonnement
test is preferred

Uni-axial résistance 100 - 250 50 - 100 25 - 50


> 250 MPa 5 - 25 MPa 1 - 5 MPa < 1 MPa
à la compression MPa MPa MPa

Valeur JA1 15 12 7 4 2 1 0
Paramètre 2 :

Rock Quality Designation JA2 :

A2. Rock Quality


Designation - 90% - 100% 75% - 90% 50% - 75% 25% - 50% < 25%
RQD

Rating JA2 20 17 13 8 3
Paramètre 3 :

Espacements entre les joints et les


discontinuités (Spacing of Discontinuities) JA3 :

A3. Spacing of
>2m 0.6 - 2m 200 - 600 mm 60 - 200mm < 60 mm
Discontinuities

Rating JA3 20 15 10 8 5
Paramètre 4 :

Etat et conditions des discontinuités de la roche JA4 :

Surfaces Surfaces Surfaces lissées Surface très


Surfaces très légèrement légèrement ou Gouge < 5 lisse - Gouge
A4. Condition rugueuses - rugueuses - mm d'épaisseur tendre > 5 mm
rugueuses, Pas
of Séparations < Séparations < ou Séparation : d'épaisseur ou
de séparations
Discontinuities 1mm - Parois 1mm - Parois 1 - 5 mm Séparation > 5
- Roche à parois
légèrement fortement mm
non altérées
altérées altérées

Rating JA4 30 25 20 10 0
Paramètre 5 :

Les conditions hydrogéologiques JA5 :

A5. Groundwater

Inflow per 10 m tunnel length (L/min) None < 10 10 - 25 25 - 125 > 125

Joint water pressure/


0 < 0.1 0.1 - 0.2 0.2 - 0.5 > 0.5
Major principal σ

Completely
General Conditions Damp Wet Dripping Flowing
dry

Rating JA5 15 10 7 4 0
Paramètre 6 :
L’orientation des fractures JB :

B. Rating Adjustment for Discontinuity Orientations

Strike and Dip Very Very


Favorable Fair Unfavorable
Orientations Favorable Unfavorable

Tunnels and
0 -2 -5 - 10 - 12
Mines
Rating
JB Foundations 0 -2 -7 - 15 - 25
Slopes 0 -5 - 25 - 50 - 60
Choix d’un soutènement adapté en fonction de cette note :
FIN DU COURS

Fait par : Prof. Youness ABID

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