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Exploitation Minière Chapitre 2 Pr M.

SOUISSI

Chapitre 2
Ressources, Réserves, Dilutions et Pertes

I. Introduction

L’objectif de la recherche géologique concernant les gîtes de minéraux utiles est


d’établir si ceux-ci remplissent les principales conditions d’être des gisements objets
industriels, c’est à dire s’ils peuvent être valorisés par exploitation et traitement
minéralurgique ou métallurgique. On doit établir la quantité et la qualité du minerai.
La quantité du minerai dans le gisement, déterminée à partir des données des
travaux de prospection et de reconnaissance, suivant la qualité et le type du minerai
s’appelle les réserves géologiques du gisement ou ressources minérales. Les
ressources minérales d’un gisement peuvent être valorisées si leur qualité et leur
quantité satisfont les conditions demandées par l’industrie ; si ces conditions ne sont
pas remplies, les ressources n’ont qu’une valeur probable à l’avenir.

Ressource minérale est constituée d'un gisement ou concentration d'une substance


minérale solide, inorganique ou organique fossile, d'intérêt économique potentiel, accessible à
partir de la surface de la croûte terrestre, dont la masse, la forme et les caractéristiques de
teneur /qualité ont été déterminées.

Réserve de minerai est constituée de la portion d'une ressource minérale mesurée ou


indiquée qui peut être extraite ou produite légalement et à des conditions établies dans une
étude de la faisabilité d'une exploitation commerciale, ou dans une mine déjà en production.

Les différentes étapes pour passer de ressources à réserves sont entre autres :
 Géologie et échantillonnages détaillés
 Ingénierie et étude économique
 Rentabilité selon la faisabilité de la production
 Disponibilité des permis requis
 Décision de financement

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II. Réserves minières en place


Les réserves de minerai sont souvent appelées les réserves minières et représentent le tonnage
d'éléments utiles ou de produits minéraux utiles que l'on peut espérer extraire du gisement
avec un certain profit selon les conditions actuelles des coûts d'extraction et des prix des
métaux.
La méthode classique d’évaluation des réserves consiste à diviser le gîte reconnu
en secteurs qui ressemblent à divers corps géométriques, à calculer le volume,
qui, multiplié par le poids volumétrique, donne le poids des réserves en tonnes.
On dit d’ailleurs qu’on calcule les réserves par blocs, qui sont les unités spatiales de
calcul. En multipliant le tonnage du minerai par la teneur moyenne, on obtient
le tonnage ou les réserves des composants (métaux, métalloïdes, minéral).
Le mode de calcul du volume du minerai définit la méthode de calcul des réserves
qui dépend à son tour de la manière d’emplacement des ouvrages de prospection et
de reconnaissance. Les méthodes généralement utilisées pour le calcul des réserves
sont :
2.1 La méthode de la moyenne arithmétique :
R = S . p. γ (tonnes minerai) et
M = 10-2 R .t = 10-2 S . p. γ .t (tonnes métal) (1)
Où :
R = réserves de minerais en tonnes ;
M = réserves du métal en tonnes
S = surface minéralisée en m2 ;
p = puissance moyenne utile en m ;
t = teneur moyenne en métal en % ;
γ = poids volumétrique moyen en tonnes/m3 ;
Les valeurs de p , γ et t sont déterminées comme des valeurs moyennes
arithmétiques des valeurs obtenues dans tous les ouvrages de recherches qui ont
traversés le gîte.
2.2 La méthode des coupes horizontales ou des coupes verticales :

On considère deux sections S1 en m2 au niveau H1 et S2 en m2 au niveau H2 dans


un corps minéralisés. Les sections S1 et S2 sont déterminées par des galeries et des

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recoupes. On détermine S’ comme étant la moyenne arithmétique des deux sections


S1 et S2 et h en m désigne la distance d’influence de la section S’.
S’ = (S1 + S2) / 2 ( m2)
V = S’ . h (en m 3)
R = S’.h. γ (tonnes)
M = 10-2.R.t (tonnes)

2.3 Réserves de minerai exploitables et réserves industrielles :


Les réserves peuvent être déterminées en utilisant les méthodes classiques
notamment la méthode polygonale, par plans et coupes, ou par les méthodes
géostatistiques. Elles peuvent être classées selon :
- Le degré de certitude : on distingue les réserves prouvées (certaines), les
réserves probables ou les réserves potentielles (possibles)
- Le volume c’est à dire l’enveloppe minéralisée, on distingue :
• Réserves géologiques (contours géométriques)
• Réserves minières (teneur de coupure, puissance minimale et
dilution)
Différentes catégories de réserves minières.
Réserve prouvée: c’est l'estimation de la masse (tonnes) et teneur/qualité de la "ressource
minérale mesurée" qui peut être extraite légalement et à profit selon le plan minier choisi.
C'est à partir des réserves prouvées qu'on fait une planification détaillée, l'évaluation et le
choix de la méthode d'exploitation la plus appropriée aux conditions d'un gisement ou d'une
zone, dans une exploitation projetée ou en cours.
Réserve Probable : est l'estimation de la masse (tonnes) et teneur/qualité de la "ressource
minérale indiquée" qui pourrait être extraite selon un plan minier.
• Réserves exploitables (méthode d’exploitation)
• Extractions (récupération et dilution d’exploitation)
La définition des réserves en volume amène à préciser les notions de teneur de
coupure, dilution, récupération minière.

2.3.1 Teneur de coupure


Pour le mineur, une concentration locale en élément utile (ressources minérales) ne peut être
considérée comme un gisement que si la teneur du minerai est supérieure à une certaine

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teneur limite qu'il appelle "teneur de coupure" (teneur limite d'exploitabilité d'un gisement).
Ceci est une première condition, mais il faut d'autre pour que la valeur du minerai, c'est-à-dire
en quelque sorte son volume minéralisé et sa teneur moyenne, justifie un investissement avec
un espoir de gain.

La teneur de coupure doit être telle que la valeur du contenu en minerai d’une
tonne extraite (donc compte tenu de la dilution) à cette teneur ait une (valeur de
plancher) qui permet de couvrir les coûts opératoires directes (à l’exclusion des
amortissements)
• de l’extraction,
• du traitement et
• des frais de transport du produit marchand jusqu’à l’acheteur.

La teneur de coupure permet de passer des ressources minérales (réserves géologiques) aux
réserves minières. La teneur moyenne du gisement doit être supérieure ou égale à la teneur de
rentabilité économique. Ceci pour permettre à l'entreprise de rembourser, le coût
d'investissement (intérêts y inclus), dépensé pour la construction de la mine.

La roche minéralisée dont la teneur est inférieure à la teneur de coupure est appelée
minerai pauvre.
Cela entraîne donc de perpétuelles fluctuations selon la conjoncture économique
et surtout les cours. En conséquence, pour des minerais au cours très volatils, les
fermetures et ouvertures d’exploitation sont fréquentes. Il faudra donc une teneur
particulièrement riche pour supporter des investissements importants amortissables
sur une période relativement longue. La méthode d’exploitation devra
nécessairement en tenir compte. La teneur de coupure influence sur le volume des
réserves exploitables et donc sur la taille de l’exploitation.

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Figure 1 : Teneur de coupure et réserves

Un gisement n'est qu'exceptionnellement exploitable dans sa totalité : des impératifs


économiques exigent une sélection du minerai en fonction de la puissance et ou de la teneur.
Les graphes données par les figures 1 et 2 donnent les cas d’exploitabilité du gisement :

Figure2 : Teneur de coupure et teneur moyenne

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 Pertes et dilution planifiées


Les « pertes planifiées des réserves minières » ou « pertes en place » sont dues au fait qu’on
ne peut pas exploiter du minerai à teneur supérieure à la teneur de coupure que l'on s'est fixée
car certaines portions de ce minerai se trouvent isolées au-delà de zones très pauvres et il
serait trop coûteux d'y aller les chercher.
On ne peut pas non plus éviter d’exploiter certaines zones à teneur inférieure à la teneur de
coupure mais qui se trouvent au milieu du minerai plus riche, puisque l'exploitation doit se
faire par grandes masses et peut difficilement laisser des îlots au milieu des zones exploitées.
Dans ce cas il est nécessaire d'inclure dans les réserves minières une certaine quantité de
stérile planifié : c’est dilution planifiée.

III. Réserves minières exploitables et tout venant


1) Réserves minières exploitables

Un gisement n'est qu'exceptionnellement exploitable dans sa totalité : des impératifs


techniques obligent à abandonner une partie des réserves minières en place (pertes planifiées
des réserves minières). Les réserves exploitables peuvent donc être déterminées en tenant
compte de la perte de minerai en place selon l'équation :
𝐑𝐑𝐑𝐑 = 𝐑𝐑𝐑𝐑 – 𝐏𝐏𝐏𝐏
Avec :
Re= réserves minières exploitables (tonnes),
Rm = réserves minières en place (tonnes),
P1 =pertes de minerai en place (tonnes).

2) Tout Venant

L'exploitation d'un gisement ne se déroule toujours pas selon un scénario prévu. En effet, en
fonction des conditions géotechniques et de la méthode d'abattage utilisée, les opérateurs
miniers sont confrontés, en général, a un niveau plus ou moins important des pertes
additionnelles de réserves minières appelées également les pertes opérationnelles du minerai
et à la dilution additionnelle (opérationnelle) du minerai. Il en résulte que le tonnage et la
teneur du minerai effectivement extrait, à partir d'un chantier d'abattage ou d'une zone

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minéralisée, et envoyé à l'usine de traitement peuvent être différents en comparaison avec


ceux des réserves exploitables. Le tout-venant peut donc être déterminé en ajustant les
réserves exploitables en tenant compte des deux paramètres additionnels :

𝐓𝐓𝐓𝐓 = 𝐑𝐑𝐑𝐑 − 𝐏𝐏𝐏𝐏 + 𝐒𝐒𝐒𝐒 = 𝐑𝐑𝐑𝐑 + 𝐒𝐒𝐒𝐒


Ce qui permet d’estimer la teneur en minerai du tout venant :

(𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝒎𝒎 ) + (𝑺𝑺𝑺𝑺 ∗ 𝒕𝒕𝑺𝑺𝑺𝑺 )


𝒕𝒕𝑻𝑻𝑻𝑻 =
𝑻𝑻𝑻𝑻
Avec :
TV- tout venant (minerai envoyé à l'usine de traitement), (tonnes),
P2 - pertes opérationnelles de minerai (tonnes),
SA- stérile additionnel (opérationnel), (tonnes),
Rr - réserves extraites ou récupérées (tonnes),
tTV- teneur du tout-venant,
tm- teneur du minerai (teneur des réserves extraites),
tSA- teneur du stérile additionnel.

IV. Pertes de Minerai


Par pertes de minerai on comprend une partie des réserves minières qui reste dans le sous-sol

lors de l'exploitation du gisement. Les pertes de 2 à 3% sont inévitables pour n'importe

quelle méthode d'exploitation. D'habitude, elles constituent de 10 à 20% atteignant parfois

50% et même plus. On distingue, généralement, les deux principales sources de pertes de

minerai :

 Les pertes de minerai en place qui doit être abandonné et ne sera pas exploité (pertes

en place ou pertes en projet).

 Les pertes de minerai à l'exploitation souterraine (pertes opérationnelles).

Les formules suivantes permettent d’évaluer les pertes :

𝑹𝑹𝑹𝑹 = 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑷𝑷𝑷𝑷 Et 𝑹𝑹𝑹𝑹 = 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑷𝑷𝑷𝑷

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Avec :

Rm : réserves minières en place,

Re : réserves exploitables,

Rr : réserves récupérées,

P1 : pertes des réserves minières en place

P2 : pertes opérationnelles des réserves exploitables.

Les pertes de minerai provoquent :

 Une augmentation des dépenses (la recherche, et l'exploration et préparation du

gisement)

 un accroissement des investissements et de l'amortissement miniers,

 une réduction du bénéfice totale de la mine et de sa durée de vue.

4.1 Pertes des réserves minières en place


Les pertes des réserves minières en place sont évaluées au niveau de la conception de la mine
et/ou de la méthode d'exploitation et elles sont appelées également les pertes en projet.
Les principales causes de ces pertes sont entre autres :
 Piliers de protection des infrastructures (bâtiments, chevalements de puits, puits, etc.)
 Piliers de protection autour des ouvrages miniers (piliers de niveau, piliers de
surface, etc.);
 Minerai abandonné en dehors des contours du gisement et/ou des limites planifiées
des chantiers d'abattage à cause de la géométrie complexe (contour très irrégulier,
failles tectoniques, etc.);
 Piliers de support (méthode par chambres et piliers, par exemple);
 Minerai que l'on devra abandonner pour des raisons géotechniques, etc.

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Figure 3 : Différentes pertes


Ces pertes peuvent être définies des deux manières par : un coefficient de pertes de minerai et
un facteur de recouvrement de minerai.
 Coefficient de perte de minerai :
Le coefficient des pertes des réserves minières en place (P1) se définit comme étant le rapport
entre les tonnages de la perte des réserves minières en place et de la réserve minière en place:
𝑷𝑷𝑷𝑷
𝒑𝒑𝒑𝒑(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹
Avec 𝐏𝐏𝐏𝐏 = 𝐑𝐑𝐑𝐑 − 𝐑𝐑𝐑𝐑 ; on trouve :

𝑷𝑷𝑷𝑷 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹


𝒑𝒑𝒑𝒑(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = �𝟏𝟏 − � ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹

 Facteur de recouvrement :

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Le facteur de recouvrement des réserves minières en place (FR1) se définit comme étant le
rapport entre les réserves minières exploitables d'une section de la mine et les réserves
minières en place dans cette même section. Il s'exprime comme suit :

𝑹𝑹𝑹𝑹
𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹

On tire la relation entre p1 et FR1 :

𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑷𝑷𝑷𝑷 𝑷𝑷𝑷𝑷


𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟎𝟎𝟎𝟎 = �𝟏𝟏 − � ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = (𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 − 𝒑𝒑𝒑𝒑)
𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹

4.2 Pertes de minerai à l'exploitation souterraine (pertes opérationnelles)

Ces pertes de minerai ont lieu pendant les différentes opérations souterraines. Une partie de
minerai des réserves exploitables ne sera probablement pas récupérée suite :
 A l'abattage incomplet du minerai près des contours du gisement;
 A l’abattage incomplet du minerai près des contours du chantier d'abattage;
 Au soutirage incomplet du minerai abattu dans les chantiers d'abattage.
 Aux pertes du minerai au cours de son transport entre le chantier d'abattage et
l'usine de traitement.

Ces pertes de minerai dépendront surtout de la méthode d'abattage appliquée, de la gestion et


de suivi des opérations souterraines. Elles sont exprimées par deux facteurs que sont le
coefficient de pertes opérationnelles des réserves exploitables et le facteur de recouvrement
opérationnel des réserves exploitables :

 Coefficient de pertes opérationnelles des réserves exploitables


Ce coefficient donne le rapport entre le tonnage des pertes opérationnelles de minerai et le
tonnage des réserves minières exploitables :
𝑷𝑷𝑷𝑷
𝒑𝒑𝒑𝒑(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹

On trouve aussi :

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𝑷𝑷𝑷𝑷 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝐑𝐑𝐑𝐑


𝒑𝒑𝒑𝒑(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = (𝟏𝟏 − ) ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝐑𝐑𝐑𝐑

 Facteur de recouvrement opérationnel des réserves exploitables


Par analogie, le facteur de recouvrement opérationnel de minerai (FR2) est le rapport entre les
réserves récupérées et les réserves exploitables :
𝑹𝑹𝑹𝑹
𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹

La relation entre p2 et FR2 est donnée par :

𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑷𝑷𝑷𝑷 𝑷𝑷𝑷𝑷


𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = �𝟏𝟏 − � ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = (𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 − 𝒑𝒑𝒑𝒑)
𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹

4.3 Pertes totales des réserves minières en place


Dans les mines souterraines, les pertes totales des réserves minières en place (P) constituent la
différence entre les réserves minières en place (Rm) et les réserves récupérées (Rr) :
𝑷𝑷 = 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑹𝑹𝑹𝑹

Les coefficients caractérisant ces pertes sont donnés ci-dessous :

 Coefficient de pertes totales des réserves minières en place


Le coefficient de pertes totales des réserves minières en place (p) est déterminé comme étant
le rapport entre les tonnages des pertes totales et des réserves minières en place:
𝑷𝑷
𝒑𝒑(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹

 Facteur de recouvrement total des réserves minières en place


Le facteur de recouvrement total des réserves minières en place (FR) se définit comme étant
le rapport entre les réserves récupérées et les réserves minières en place. Il s'exprime comme
suit :
𝑹𝑹𝑹𝑹
𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹
On trouve :

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𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑷𝑷 𝑷𝑷
𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = �𝟏𝟏 − � ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = (𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 − 𝒑𝒑)
𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹

Si les coefficients p1, p2 et les facteurs FR1 et FR2 sont connus, on a :

𝒑𝒑(%) = 𝒑𝒑𝒑𝒑 + 𝒑𝒑𝒑𝒑 − 𝟎𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟎 ∗ 𝒑𝒑𝒑𝒑 ∗ 𝒑𝒑𝒑𝒑

Et

𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭 ∗ 𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭 𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭 ∗ 𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭𝑭


𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 =
𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 ∗ 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 ∗ 𝑹𝑹𝑹𝑹 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏

4.4 Pertes totales de métal en souterrain

 Pertes totales de métal :


Par analogie au calcul des pertes totales des réserves, on peut calculer les pertes totales en
métal.
Si la teneur des réserves minières en place est uniformément répartie en espace, on aura :

𝑷𝑷𝑷𝑷 = 𝑷𝑷 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 = 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 = 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ (𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑹𝑹𝑹𝑹)

Si la teneur des réserves minières en place n'est pas uniformément répartie en espace, on aura
:

𝑷𝑷𝑷𝑷 = 𝑷𝑷 ∗ 𝒕𝒕𝑷𝑷 = 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹

Avec :
PM - pertes totales de métal (unités dépendent des unités des teneurs),
tRm - teneur des réserves minières en place.
tp - teneur des pertes totales des réserves minières,
tRr - teneur des réserves récupérées.

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 Facteur de récupération total de métal (FM)


Si la teneur des réserves minières en place est uniformément répartie en espace, on aura :

𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹


𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝑭𝑭𝑭𝑭
𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹

Si la teneur des réserves minières en place n'est pas uniformément répartie en espace, on aura
:

𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 − 𝑷𝑷 ∗ 𝒕𝒕𝑷𝑷


𝑭𝑭𝑭𝑭(%) = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 = ∗ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹 𝑹𝑹𝑹𝑹 ∗ 𝒕𝒕𝑹𝑹𝑹𝑹

4.5 Augmentation du recouvrement des réserves minières

 Les piliers dans le minerai n'ont pas des positions systématiques :


C'est-à-dire que les piliers sont laissés là où les teneurs (en métal) sont les plus basses, et le
minerai est par la suite abandonné.

 Les piliers dans le minerai ont des dimensions minimales :


On extrait le minerai jusqu'à ce que les piliers passent en état de post rupture. C'est alors
qu'on abandonne la plus petite quantité de minerai possible et le rendement de métal en est
d'autant amélioré.

 Les piliers sont récupérés :


Cette méthode consiste à remblayer les chantiers avec un matériau approprié (remblai
cimenté) au fur et à mesure de leur soutirage, puis à se servir des chantiers remblayés comme
piliers et de miner le minerai des piliers par une méthode conventionnelle.

 La méthode d'exploitation est appropriée :


Compte tenu des critères de sélection et des particularités du gisement, la méthode d'abattage
doit être conçue de façon à maximiser le recouvrement des réserves de minerai de façon
sécuritaire et à en minimiser la dilution.

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4.6 Impact de la perte du minerai sur la rentabilité économique de la mine en


opération
La perte du minerai affecte directement les paramètres suivants :
 Diminution du tonnage des réserves exploitables,
 Diminution de la durée de vie de la mine, si le taux d'extraction du tout-venant est
constant,
 Réduction du profit total de l'opération durant toute la durée de vie de la mine.

V. Dillution du minerai et son impact économique

La dilution est définit comme un ajout au minerai exploité de matériel stérile ou de matériel
minéralisé à teneur plus basse que la teneur de coupure; d'où le tonnage final, envoyé à l'usine
de traitement, est plus grand, mais la teneur finale ainsi que la valeur du minerai sont plus
basses que celles planifiées. Souvent l’épaisseur des filons est de quelques dizaines de
centimètres tandis que l'ouverture des chantiers varie de 1,5 m à 3 m et plus, d'où le tonnage
planifié des réserves minières à extraire peut être plus important par rapport aux réserves
géologiques. A cette dilution initiale il s'ajoute, en général, une dilution opérationnelle
(additionnelle) survenue durant les opérations de l'extraction du minerai.

Pourcentage de
dilution (%)

Par rapport à la
Par rapport au
tonnage teneur

Definition 3:
Definition 1: Definition 2:
D1= [(Teneur non diluée-Teneur
D1= (Stérile/minerai D2= (Stérile/minerai diluée)/ Teneur non diluée)]
non dilué) dilué)

Figure 4 :
Il existe plusieurs définitions de la dilution. Le terme "dilution" peut être exprimé soit en
tonnage, soit en pourcentage. Mais le plus souvent par ce terme on comprend, dans la

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littérature technique, le pourcentage de dilution lequel est défini soit par rapport au tonnage,
soit par rapport à la teneur. Trois définitions utilisées sont donnée par la figure 4:
La définition de la dilution varie donc d’un utilisateur à un autre ; c’est pourquoi il convient
de préciser la formule utilisée pour le calcul de la dilution afin de pouvoir faire une étude
comparative des dilutions entre les entreprises.

1) Facteur de dilution et ces relations quantitatives avec les pourcentages


de dilution

La dilution résulte en un accroissement du tonnage de minerai et en une réduction de sa


teneur. Le facteur de dilution est définit ci-dessous :

Figure 5 :

Dans le tableau ci-dessous on présente les relations mathématiques entre le facteur de dilution
(FD) et les trois définitions du pourcentage de dilution :

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Définitions du pourcentage de dilution Facteur


Définition 1 : 𝐅𝐅𝐅𝐅 = 𝟏𝟏 + 𝐃𝐃𝐃𝐃/𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
D1= (Stérile/Minerai non dilué)

Définition 2 : 𝐅𝐅𝐅𝐅 = 𝟏𝟏 /(𝟏𝟏 − 𝐃𝐃𝐃𝐃/𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏)


D2 = (Stérile/Minerai dilué)

Définition 3 : 𝐃𝐃𝐃𝐃 ∗ 𝐭𝐭𝐭𝐭


D3 = [(Teneur non diluée – Teneur 𝐅𝐅𝐅𝐅 = 𝟏𝟏 + 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
diluée)/Teneur non diluée] 𝐃𝐃𝐃𝐃
𝐭𝐭𝐭𝐭 �𝟏𝟏 − 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏� − 𝐭𝐭𝐭𝐭

5 Les sources de dilution :


Au cours d'une évaluation et d'une exploitation de tout gisement de minerai, on distingue
généralement, les deux principales sources de dilution: la dilution planifiée et la dilution
opérationnelle.

 Dilution planifiée
La géométrie d'un gisement oblige souvent d'inclure du stérile et ce notamment lorsque
l'ouverture du chantier d'abattage excède la puissance du gisement, surtout dans le cas des
gisements filoniens dont l'épaisseur est souvent de l'ordre de 3 cm à 50 cm. Cette roche stérile
intégrée -au minerai, au niveau du design minier, constitue la dilution planifiée ; elle est
inhérente à la méthode d'abattage. Les principales sources de la dilution planifiée sont
illustrées à la figure ci contre :

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 La dilution opérationnelle (additionnelle)


En plus de la dilution planifiée, il existe également une dilution additionnelle provenant des
opérations d'abattage, de manutention du minerai et du remblai (aspect technique de la
dilution) et des effondrements des épontes et/ou du remblai (aspect géotechnique de la
dilution). Les différentes sources de dilution opérationnelle sont données dans la figure ci-
dessous :

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6 Bilan d'évolution de l'extraction du minerai dans l'exploitation souterraine

Ce bilan tient compte de l'impact combiné des pertes et de la dilution du minerai dans
l'exploitation souterraine. Dans la plupart des cas les mines évaluent leurs résultats de
production pour chaque chantier d'abattage. On travaille avec les valeurs moyennes
concernant les principaux paramètres d'un chantier (tonnage, teneur, dilution, pertes du
minerai, revenu, coût, profit et autres).

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7 Impact de la dilution additionnelle sur la rentabilité économique de la mine


en opération

II est très important de pouvoir évaluer l'impact global de la dilution additionnelle de minerai
sur la rentabilité économique dans une mine en opération. En effet la dilution du minerai
affecte directement les paramètres suivants :
 Augmente le tonnage du tout-venant suite à l'ajout du stérile,
 Allonge la durée de vie de la mine, si le taux d'extraction du tout-venant est constant,
 Réduit (dilue) la teneur du minerai extrait (tout-venant) et sa valeur unitaire,
 Réduit le profit unitaire ($/t), si le coût unitaire de production ($/t) n'est pas abaissé.

Pour estimer l'impact global de la dilution additionnelle de minerai sur la rentabilité d'une
mine en opération, il est nécessaire de calculer la Valeur Actualisée des Profits
(VAP), à partir de moment d'évaluation jusqu'à la fermeture de la mine.

𝐃𝐃𝐃𝐃𝐃𝐃é𝐞𝐞 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐯𝐯𝐯𝐯𝐯𝐯


𝐏𝐏𝐤𝐤
𝐕𝐕𝐕𝐕𝐕𝐕 = �
(𝟏𝟏 + 𝐢𝐢)𝐤𝐤
𝐤𝐤=𝟏𝟏

Avec Pk = profit de l'année k.


N = Durée de vie de la mine (années) et i= le taux d’actualisation.

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3.3.2 Dilution
Le taux de dilution traduit le taux de pollution du minerai en place par du stérile
ou par du minerai pauvre. En pratique, des taux de dilution inférieurs à 15% sont
tout à fait exceptionnels ou alors, l’extraction est réalisée avec un taux de
récupération anormalement bas. On rencontre deux types de définitions :
• Rapport de la quantité de stérile (St1) ou de minerai pauvre contenue dans une
tonne de minerai extraite (St1 + M1) : t1 = St1 / (St1 + M1)
• Rapport de la quantité de stérile (St2) ou de minerai pauvre accompagnant une
tonne de minerai non dilué (M2) en place : t2 = St2 / M2
On a t1 = t2 / (1 + t2) et t2 = t1 / (1 - t1 )
En fait, la dilution est due à plusieurs causes :
- le tracé des contours géométriques pour le calcul des réserves englobe
inévitablement des occlusions stériles,
- le tracé des minières est réalisé selon deux critères favorisant inévitablement
une dilution supplémentaire :
a) la puissance des minéralisations étant supérieure ou égale à la puissance
minimum exploitable, on sélectionne les parties pour lesquelles la teneur
est supérieure ou égale à la teneur de coupure.
b) la puissance des minéralisations étant inférieure ou égale à la puissance
minimum exploitable, on sélectionne les parties pour lesquelles
l’accumulation (ouverture * teneur) diluée est supérieure ou égale à
(puissance minimum exploitable * teneur de coupure). La puissance
minimum exploitable varie suivant les techniques pressenties pour
l’exploitation et notamment la taille des engins d’extraction. La
contrainte pratique minimale est celle d’imposer une ouverture pour la
circulation et le travail du personnel en chantier qui soit telle que la
hauteur verticale libre minimale soit au moins égale à 1.3 m et le rester
sur une distance horizontale de 0.5 m dans le plan transversal. En
chantier d’abattage, l’ouverture de la passe minéralisée doit être telle

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Exploitation Minière Chapitre 2 Pr M. SOUISSI

qu’elle permette l’utilisation d’un scraper de 0.5 m de hauteur sur une


distance horizontale de 1 m dans le plan transversal au filon
Cette double contrainte est valable pour les formations minéralisées dont le
pendage est supérieur à 30°. Lorsque celui-ci est inférieur à 30°, l’ouverture
minimale est telle que la distance verticale entre toit et mur ne peut être inférieure à
1.3m.
Traduction mathématique de l’ouverture minimum (p) :
- pendage > 30° : p > (0.5 + 1.3 / tgα ) sin α pour homme
p > ( 1 + 0.5 / tg α ) sin α pour engin
- pendage < 30° : p > 1.3 * cos α

Les réserves géologiques de minerai, déterminées en place par les recherches


géologiques et géophysiques ne peuvent pas être toujours entièrement exploitées soit
à cause de quelques difficultés d’ordre géologique, soit à cause de quelques mesures
d’ordre techniques prévues dans les projets d’exploitation. Dans les projets
d’exploitation on prévoit une quantité de réserves, Rp comme des pertes obligées (po)
pour l’exploitation. Ce qui reste à exploiter c’est la différence entre les réserves
géologiques considérées valorisables à ce moment là Rb, et les pertes obligées,
différence qu’on appelle réserves exploitables :
Re = Rb – Rp = Rb – po
Même si on a bien contourné le minerai en place, dans le processus d’exploitation
on a toujours des pertes de minéral et un salissement du minerai extrait par le
mélange avec les roches stériles provenant des épontes, fait qui conduit à l’obtention
à la surface d’une quantité de réserves différente vis-à-vis des réserves exploitable, et
du point de vue de la structure et du point de vue de la qualité.
Si on note pe, les pertes de minerai dans l’exploitation et s le coefficient de
salissage, on peut définir les réserves remontés à la surface et qui s’appellent les
réserves industrielles :
Ri = ( Re – pe ) ( 1 + s)
Ce sont les réserves qui entrent dans l’usine de traitement ou quelquefois sont
directement valorisables.

3.3.3 Récupération minière

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Exploitation Minière Chapitre 2 Pr M. SOUISSI

La récupération minière est le rapport entre le minerai contenu dans l’extraction


totale et celui des réserves minières. De nombreux facteurs influencent sa valeur
globale sans qu’il soit toujours possible d’en mesurer l’effet individuel. Les
principaux facteurs sont :
- découpe de gisement en niveaux d’exploitation souterraine ou lissage du
profil de la fosse ultime en ciel ouvert. Pertes dues notamment à
l’implantation des accès, stots de protection, etc.
- méthode d’exploitation et valeur du minerai en place. Une méthode coûteuse
permet une meilleure récupération qui ne se justifie que pour du minerai
particulièrement riche. Compromis à réaliser entre critères techniques et
contraintes économiques (coûts).
- taille des engins d’abattage et de chargement qui affecte également la
dilution. De petits engins sont plus sélectifs et récupèrent mieux mais leur
productivité est plus faible.
- consignes de supervision : la recherche d’une récupération maximale entraîne
inévitablement une grande dilution et vice versa. En général, le mineur se fait
fort de sortir du tonnage sans trop se préoccuper de la teneur.
- pertes au transport et erreurs humaines.
En pratique, minière réelle de 80 % est considérée comme excellente. Elle est
généralement un peu plus élevée dans les exploitations à ciel ouvert mais au prix
d’une plus forte dilution.
En réalité le poids du minerai valorisé dans un gisement dépasse très rarement
50% du poids total du minerai contenu dans l’enveloppe minière compte tenu des
pertes additionnelles de récupération entre les réserves géologiques et les réserves
minières, des taux de récupération minéralurgiques et métallurgiques.

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