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Ministère de l’Enseignement Supérieur

et de la Recherche Scientifique République du Mali

****************************************************
***************************** Ecole
Nationale d’Ingénieur – Abderhamane Un peuple-Un but-Une foi
Baba Touré (ENI-ABT)

EXPOSE SUR EVALUATION DES RESERVES DE GISEMENTS DE


MINÉRAUX UTILES

Thème : Les méthodes d’estimation des ressources minérales

GROUPE 2 :
Mamoutou Ouattara
Souleymane Sy
Tenin Moussa Diallo
Table des matières
1.Introduction :........................................................................................................................................................2
2.La procédure d'estimation des ressources minérales.......................................................................................3
3.Méthode d’estimation des ressources :...............................................................................................................3
4.La methode non-géostatistique...........................................................................................................................3
4.1-Méthode polygone..........................................................................................................................................3
4.2-La méthode de triangulation.........................................................................................................................5
4.3-La méthode des coupes transversales............................................................................................................6
4.4- Méthode d’estimation par les panels : Cas des mines souterraines......................................................11
4.5-Méthode pondération de la distance inverse............................................................................................12
5 La methode geostatistique.................................................................................................................................13
5.1-Calcul du variogramme...............................................................................................................................13
5.2-Krigeage.......................................................................................................................................................14
6-Conclusion :........................................................................................................................................................15

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1.Introduction :
Les ressources minérales sont les contenus utiles du sous-sol dont la forme, la quantité et la
qualité ou teneur sont telles qu’elles présentent des perspectives d’extraction rentable.

Elles sont divisées en trois catégories : ressources présumées, ressources indiquées et


ressources mesurées suivant l’ordre croissant de confiance.

Les ressources minérales présumées : constituent la partie des ressources minérales dont on
peut estimer la quantité et la qualité ou teneur sur la base de preuves géologiques et d’un
échantillonnage restreint, dont on peut, raisonnablement présumer, sans toutefois le vérifier,
de la continuité de la géologie et des teneurs. Au regard de leur degré de confiance, les
ressources minérales présumées doivent être exclues des estimations formant la base des
études de faisabilité ou autres études économiques. L’estimation est basée sur des
renseignements et un échantillonnage restreint.
Les ressources minérales indiquées : constituent la partie des ressources minérales dont on
peut estimer la quantité et la qualité ou teneur, la densité, la forme et les caractéristiques
physiques avec un niveau de confiance suffisant pour permettre la mise en place appropriée
des paramètres techniques et économiques en vue de justifier la planification minière et
l’évaluation de la viabilité économique du gîte. L’estimation est basée sur des renseignements
détaillés et fiables relativement à l’exploration et aux essais faits. La qualité d’une estimation
de ressources minérales indiquées est suffisante pour justifier une étude préliminaire de
faisabilité pouvant servir de base à la prise de décision majeure d’aménagement.

Les ressources mesurées : sont la partie des ressources minérales dont la quantité et la
qualité ou teneur, la densité, la forme et les caractéristiques physiques sont si bien établies que
l’on peut les estimer avec suffisamment de confiance pour permettre une considération
adéquate des paramètres techniques et économiques en vue de justifier la planification de la
production et l’évaluation de la viabilité économique du gîte. L’estimation est fondée sur des
renseignements détaillés et fiables relativement à l’exploration et aux essais. Cette catégorie
nécessite un niveau élevé de confiance et de compréhension de la géologie et des contrôles du
gîte minéral.

L’estimation est d'abord une opération géologique, à partir des données de sondage (RC et
carottage) de définir les contours géométriques du gisement, puis d’en calculer le volume, la
concentration (teneur en métal), et enfin le tonnage de métal.

L’objectif est de connaitre les méthodes d’estimation des ressources minérales.

2
2.La procédure d'estimation des ressources minérales
L'estimation des ressources minérales est l'une des principales tâches des géologues qui
développent et évaluent les projets miniers. Une fois que le projet minier est entré dans une
phase de production, cette tâche est reprise par l'équipe de géologie minière qui continue à
délimiter les corps minéralisés. Les géologues miniers et les ingénieurs miniers estiment les
réserves de minerai qui sont déduites du modèle de ressources minérales en ajoutant les
facteurs modificateurs (paramètres miniers et métallurgiques, facteurs environnementaux,
sociaux et économiques du projet). La procédure d'estimation des ressources comprend
plusieurs étapes.

1. Les données brutes sont collectées et préparées pour l'estimation des ressources minérales.

2. Les données sont analysées afin de trouver la meilleure approche optimale de modélisation
des ressources.

3. La minéralisation est délimitée et contrainte dans l'espace 3D.

4. Les ressources des zones contraintes sont estimées par interpolation et extrapolation des
analyses d'échantillons.

3.Méthode d’estimation des ressources :


On a deux grandes méthodes d’estimation des ressources minérales.

 La méthode non-géostatistique ou traditionnelle (méthode polygonale, la triangulation,


la méthode des sections transversales, l'estimation par les panneaux (blocage) et la
technique de pondération inverse de la distance) ;
 La méthode géostatistique (Krigeage et le variogramme).

Les méthodes d'estimation non-géostatistiques, développées et mises en œuvre dans l'industrie


minière avant la géostatistique, n'ont pas été abandonnées et sont toujours utilisées en
parallèle avec les techniques géostatistiques. En particulier, ces méthodes sont utiles pour
l'évaluation préliminaire des projets avant que les géostatisticiens ne soient engagés.

4.La methode non-géostatistique


4.1-Méthode polygone
Il s'agit d'une méthode 2D appliquée pour l'estimation des dépôts. Ces gisements peuvent être
représentés avec précision par une mosaïque des polygones d'influence dessinés sur les cartes
ou les longues sections des corps minéralisés.

3
La méthode d'estimation polygonale nécessite de construire les intersections des trous de
forage et d'estimer la teneur et l'épaisseur réelles des intersections. Un polygone d'influence
est attribué à chaque intersection et la teneur et l'épaisseur d'une intersection sont extrapolées
à l'ensemble de la région.

La teneur moyenne du gisement est estimée en divisant le métal total contenu par la somme
des épaisseurs, normalisées par les polygones d'influence.

Le tonnage global est estimé en additionnant les tonnages des polygones.


N

∑ ( Te (i )∗Ep ( i )∗Sp(i)) N
Teneur= i=1 N Tonage=∑ ( Ep ( i )∗Sp ( i )∗d )
∑ ( Ep ( i )∗Sp (i)) i

n=1

Avec Te(i)= Teneur d’un polygone ; Ep(i)= Epaisseur d’un polygone ; Sp(i)=Surface d’un
polygone ;

D= densité du minerai ; N= Nombre de polygone.

Figure 1 : Représentation d’une surface en polygone

Cette méthode présente de nombreuses limites :

 Les ressources sont estimées au point d'appui et sont donc sous-optimales pour
l'évaluation des projets miniers.
 L'extrapolation d'une seule intersection de trous de forage à une grande zone
contrainte par le polygone d'influence peut également être source d'erreurs
d'estimation importantes, qui sont particulièrement fréquentes dans une large partie du
corps minéralisé et le long des marges.

4
Malgré ces limites, cette méthode est couramment utilisée pour les estimations préliminaires
faites avant que les géostatisticiens ne soient engagés pour l'évaluation du projet.

Elle peut permettre aux géologues miniers de se faire une idée rapide des réserves disponibles
à travers les trous de mines préparés pour l'exploitation selon le plan de production à court
terme.

4.2-La méthode de triangulation


La méthode de triangulation pour l'estimation des ressources a beaucoup de similitudes avec
la méthode polygonale. Il s'agit également une technique 2D qui est de préférence appliquée
aux gisements tabulaires en utilisant la teneur et l'épaisseur des intersections des trous de
forage. La méthode subdivise le domaine estimé sur les triangles qui sont construits en
joignant les trous de forage adjacents. La teneur moyenne de la minéralisation contrainte par
un triangle est estimée comme une longueur moyenne pondérée des intersections de trous de
forage formant les sommets du triangle étudié.

L'épaisseur moyenne de la minéralisation contrainte par un triangle est simplement une


moyenne arithmétique des trois épaisseurs de minéralisation déduites des intersections de
sondages formant les sommets du triangle étudié.

Figure 2 : Représentation d’une surface en triangle

Le tonnage de la minéralisation contrainte par un triangle est obtenu en multipliant l'épaisseur


moyenne par l'aire du triangle et par le facteur de tonnage.

5
La teneur moyenne globale est estimée comme une moyenne des triangles pondérée par la
surface des triangles. Le tonnage global est estimé en additionnant les tonnages des triangles
du domaine étudié.
3

∑ ( Te. tri ( i )∗E . tri ( i ) )


Teneur d untriangle= i =1
'
3

∑ ( E . tri ( i) )
i=1

∑ ( Te . tri ( i )∗S .tri (i ) )


' i=1
Teneur de l ensemble des triangles= N

∑ ( S .tri ( i ) )
i=1

N
Tonage=∑ ( E .tri ( i )∗S . tri ( i )∗d )
i=1

Avec Te.tri(i)= Teneur d’un triangle ; E.tri(i)= Epaisseur d’un triangle ; S.tri(i)=Surface
d’un triangle ;

D= densité du minerai ; N= Nombre de triangle.

Avantage :

 La méthode de triangulation surmonte partiellement les limites de la méthode


polygonale où la teneur d'un seul trou de forage est extrapolée à une grande échelle.
 La méthode de triangulation utilise trois trous de forage adjacents pour estimer les
ressources de la zone contrainte par le triangle dont les trous de forage sont aux
sommets. Cette estimation est plus fiable que celle obtenue à l'aide de la méthode
polygonale.

Limites :

 Les résultats de l'estimation dépendent du modèle de triangulation qui est choisi


subjectivement ;
 Toutes les intersections des trous de forage reçoivent le même poids indépendamment
de la taille et de la forme du triangle ;
 La méthode manque de capacité à mettre en œuvre une interprétation structurelle du
gisement.
 La méthode ne permet pas non plus d'estimer les marges du gisement.

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4.3-La méthode des coupes transversales
Les méthodes polygonales et de triangulation sont sous-optimales pour les corps minéralisés
complexes dont la forme ne peut pas être présentée avec précision sur les surfaces 2D.
L'estimation d'une telle minéralisation est faite en 3D généralement en contraignant la
minéralisation par les images filaires et en estimant la teneur des volumes contraints. La
méthode de la coupe transversale est une autre approche pour l'estimation de la minéralisation
complexe. Il s'agit d'une méthode quasi 3D qui présente le corps minéralisé sous forme de
blocs (panneaux) empilés en coupe transversale.

Cette méthode est actuellement utilisée si les technologies des méthodes précédentes sont
inapplicables, en raison de la forme extrêmement complexe et irrégulière des domaines
minéralisés. En particulier, elle reste l'une des principales techniques d'estimation des
ressources des gisements d'uranium de type rouleau au Kazakhstan

Il existe différentes versions de la méthode transversale :

Extrapolation des sections transversales

La méthode est appliquée en plusieurs étapes :

 Les sections transversales sont dessinées à travers les trous forés et le corps minéralisé
est délimité sur chaque section transversale au seuil de coupure choisi.
 La teneur moyenne est estimée pour chaque section transversale en utilisant la
technique de la moyenne pondérée par la longueur.
K

∑ ( Te . ( i )∗Pe . ( i ) )
' i=1
Teneur d un e section= K

∑ ( Pe . ( i ) )
i=1

∑ ( Te . ( i )∗¿ . ( i) )
i=1
Tonnage du corps mineralisé= S.(i)*Dist(i)*d Teneur du corps mineralis é = N

∑ (¿ . (i ))
i=1

Avec Te. (i)= Teneur d’une section ; Pe(i)= Poids de l’échantillon ; To.(i)=Tonnage du corps
minéralisé ; Dist(i)= Distance entre les sections extrapolées ; S(i)= Surface du corps
minéralisé ; D=densité du minerai ; K= Nombre d’échantillon ; N=nombre de section.

- Le contour du corps minéral interprété sur la section transversale, est extrapolé à la demi-
distance entre les traversées de forage créant le panneau de la section transversale.

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-Le modèle du corps minéralisé est construit en empilant tous les panneaux de section
transversale formant le modèle quasi 3D du corps minéralisé.

Figure 3  : Les étapes de l’estimation des réserves par la méthode d’extrapolation des
sections

(a) : croquis montrant les principes de la délimitation du corps minéralisé par le contour de sa
silhouette sur une coupe transversale ;

(b) : extrapolation de la section transversale à une demi-distance entre les forages traversés
formant le panneau de section transversale ;

(c) ; construction d'un modèle quasi-3D du corps minéralisé en le présentant les panneaux
empilés ensemble.

Le tonnage total est estimé en additionnant les tonnages des panneaux transversaux. La teneur
moyenne est obtenue en divisant le métal contenu global (somme des métaux contenus aux
panneaux) par un tonnage total de minerai.

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L'extrapolation de la forme et de la teneur du corps minéralisé à partir des coupes
transversales ne peut être appliquée que pour de courtes distances qui peuvent varier entre les
gisements en fonction du type de minéralisation.

La sous-estimation de la variabilité du corps minéralisé et l'extrapolation des estimations


transversales à des distances plus importantes peuvent entraîner de graves erreurs
d'estimation. Ainsi, la méthode n'est utilisée que si les distances d'extrapolation se sont
avérées appropriées pour un type de gisement et un style de minéralisation donnés.

Cette approche est appliquée lorsque la minéralisation est encore ouverte et que
l'interprétation géologique suggère que la minéralisation continue au-delà de la dernière
section forée.

L'extrapolation des sections transversales est également utilisée lorsque la structure de la


minéralisation est extrêmement complexe empêchant la corrélation des contours de la
minéralisation entre les sections transversales. Un exemple de telles minéralisations a été
observé au gisement d'uranium de Budenovskoe au Kazakhstan

Le gisement s'est formé par la superposition de plusieurs fronts de laminage, ce qui a créé une
forme très variable et discontinue des corps minéralisés.

Figure 4 : Coupes transversales du gisement d'uranium de type rouleau de Budenovskoe,


Kazakhstan

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Figure 5 : Les sections extrapolées en un seul bloc

Une autre approche de l'estimation de la section transversale est basée sur le calcul de la
moyenne des sections transversales adjacentes. Le volume du panneau contraint par les deux
sections adjacentes est obtenu en multipliant la moyenne de leurs surfaces (A1+A2)/2 par la
distance de séparation (h).

Le tonnage est simplement le produit du volume par le facteur de tonnage (densité de la roche
sèche en vrac).

Teneur(i) est la teneur de la section transversale (i) estimée comme moyenne pondérée de la
longueur des échantillons situés sur cette section transversale

La teneur globale du gisement est estimée comme étant la moyenne des teneurs des panneaux
pondérée par les volumes des panneaux.

Dans les gisements où la densité de la roche est différente dans les différents panneaux, la
teneur moyenne est estimée comme la moyenne pondérée par le tonnage, ce qui nécessite
d'ajouter le facteur de tonnage.
N−1
Volume total= ∑ ¿ ¿
i=1

Tonnage du corps mineralisé= V(i)*d

Te1∗S 1+Te 2∗S 2


Teneur de deux sections interpolées¿
2
N

∑ ( Te ( i )∗¿(i))
Teneur du corpsmineralisé = i=1 N

∑ ( ¿(i) )
n=1

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Avec Te1= Teneur d’une section1 ; To. (i)=Tonnage du corps minéralisé ; H(i)= Distance
entre les sections extrapolées ; S(i)= Surface de la section; N=nombre de section ; d= densité.

Cette méthode est couramment utilisée et s'est avérée d'être très précise et efficace pour le
contrôle de la production dans les mines souterraines. Elle fonctionne comme suivante :

 Le corps minéralisé et les roches hôtes sont systématiquement cartographiés et


échantillonnés sur les faces des galeries souterraines ;
 la teneur et le tonnage du minerai cassé sont estimés pour chaque avancée de la
galerie de minerai en interpolant les deux parois rocheuses, dont l'une a été
cartographiée avant que le front ne soit foré et dynamité et le second est la face de la
même galerie qui a été exposée après que le minerai ait été transporté.

4.4- Méthode d’estimation par les panels : Cas des mines souterraines
Cette méthode a été développée en URSS et officiellement approuvée par le Comité des
réserves de minerai de l'État Russe (GKZ) comme une technique privilégiée pour l'estimation
des réserves des gisements tabulaires.

La procédure d'estimation est la suivante :

 La minéralisation est projetée sur un plan 2D.


 Les panneaux de ressources, appelés blocs de ressources, selon la nomenclature GKZ,
sont déterminés et délimités sur le plan 2D en tenant compte de la continuité
géologique et des données disponibles.
 Le haut et/ou le bas des blocs sont généralement contraints par des passages
souterrains qui sont échantillonnés par des canaux.
 Les échantillons de canaux sont collectés à travers des intervalles réguliers,
généralement de 2 à 3 m.
 L'espace interne des blocs est exploré par forage.
 Les ressources sont estimées pour chaque bloc en calculant la teneur moyenne
pondérée en longueur de toutes les intersections et en calculant l'épaisseur réelle
moyenne du panneau.
 Le tonnage du bloc est estimé en multipliant la superficie du bloc sur le plan 2D par
son épaisseur moyenne et par la densité apparente sèche moyenne de la minéralisation
dans le bloc.
 Les échantillons distribués le long des contacts du bloc sont utilisés pour l'estimation
des deux blocs situés des deux côtés du contact donné.

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K

∑ ( L ( i )∗l(i))
Teneur du bloc= i=1 K

∑ ( l(i))
i=1

∑ ( L (i ) )
Epaisseur du bloc= i=1
¿

NI = nombre d'intersections ; L(i)= Longueur pondérée de l'intersection ; l(i)=Largeur réelle


de l'intersection ;

La méthodologie est lente, coûteuse et ne permet pas de quantifier l'incertitude et les risques
liés aux ressources.

Figure 6 : Estimation des blocs dans le cas des mines souterraines

4.5-Méthode pondération de la distance inverse


Les techniques décrites ci-dessus attribuent un poids égal à tous les échantillons,
indépendamment de leur distance par rapport au point estimé (cible). Cet inconvénient peut
être surmonté en rendant le poids des échantillons inversement proportionnel à leur distance
du point à estimer.

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Figure 7 : Pondération de la distance inverse

5 La methode geostatistique
5.1-Calcul du variogramme On calculera d'abord le variogramme des teneurs dans trois axes
principaux afin d'établir les anisotropies. Si la distribution des teneurs est proche de la
lognormalité, on calcule un variogramme logarithmique que l'on convertit ensuite en
variogramme relatif. Plusieurs autres types de variogrammes peuvent être utilisés si ceux qui
sont cités ici ne répondent pas aux besoins particuliers : indicatrice, rang. On peut également
calculer des modèles de variogramme de covariance ou des corrélogrammes. La définition des
paramètres peut se faire graphiquement mais est beaucoup plus facile de façon interactive.
Tous les variogrammes ajustés dans différentes directions font partie du même modèle, ils
doivent avoir le même effet de pépite.

On estime le variogramme à l'aide de

∑ [ ] = γ N( h ) i e Z( xi )- Z( xi+h) 2 N(h) 1 (h)= 1 2

où N(h) nombre de paires dont les points sont espacées de h.

Pour un champ donné, rien n'assure que la continuité soit identique dans toutes les directions.
Par exemple, il se pourrait que des teneurs montrent une meilleure continuité parallèlement à
la stratigraphie que perpendiculairement à celle-ci. De même, pour la contamination par des
hydrocarbures, on pourrait observer une meilleure continuité horizontalement que
verticalement en raison de la gravité. Si le nombre d'observations le permet (typiquement au

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moins 50, préférablement 100), on peut chercher à vérifier ce point en calculant le
variogramme expérimental dans différentes directions.

On peut aussi calculer le variogramme selon certaines directions spécifiques:

∑ [ ] θ θ = γ θ N( h, ) i e Z( xi )- Z( xi+h) 2 N(h, ) 1 (h, )= 1 2

où N(h,θ) = nombre de paires séparées de h dans la direction θ.

En pratique on s'accorde une tolérance sur h et sur θ afin d'avoir suffisamment de paires pour
chaque h et chaque θ. Pour chacune des classes ainsi formées, on calcule la distance moyenne
séparant les extrémités des paires (abscisse) et on évalue le variogramme expérimental pour
chaque classe. On obtient donc une série de points expérimentaux auxquels on cherche à
ajuster un modèle (i.e. expression analytique) permettant de déduire la covariance entre deux
points quelconques en fonction de leur espacement géographique (et, éventuellement, de la
direction qu'ils définissent). Une fois le modèle adopté, toute la suite des calculs se fait avec
les valeurs obtenues du modèle et non avec les valeurs expérimentales. La figure suivante
illustre quelques exemples de surface et le variogramme expérimental correspondant. Les
simulations ont été réalisées avec GSLIB-SGSIM, en imposant les valeurs 0, 2 , 2 et 4 aux 4
coins. De haut en bas, on a simulé un gaussien de portée 25, un sphérique de portée 25, un
sphérique avec 20% d’effet de pépite et portée 25, un sphérique avec 80% d’effet de pépite et
portée 25. Comme on le voit, le variogramme expérimental décrit bien le degré d'irrégularité
des surfaces.

5.2-Krigeage : Le krigeage est l'opération d'estimation des teneurs corrigées d'après les
données du variogramme. On le fait en général avec le variogramme relatif, dérivé du
variogramme logarithmique, plutôt qu'avec le krigeage lognormal qui montre plus de
tendances à la surévaluation.

On choisira une taille de bloc avec une anisotropie comparable à celle du gisement,
probablement des blocs cubiques pour un amas, des blocs de 15m x 10m x 5m pour un
gisement d'allure stratiforme litée comme la partie centrale de la zone 2 de mine Doyon, dans
la fosse, où l'on utilise des bancs de 10m et des portées de 22m, 9m et 6m. On évitera d’ériger
des blocs trop petits, s'éloignant de la maille d'échantillonnage, qui donnent des marges
d'erreur très fortes. Le Guide rappelle qu'aucune technique de krigeage (ou de coupure) ne
"régularise" l'influence des teneurs monstres. Ces teneurs existent et dans nombre de cas sont
essentielles à la détermination du contenu d'or d'un gisement. Il faut donc établir leurs
caractéristiques, reconnaître et minimiser l'influence de pratiques fautives d'échantillonnage,

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dans le but d'utiliser, avec les méthodes appropriées ces teneurs individuelles pour l'estimation
de la teneur des blocs, des chantiers et du gisement global.

6-Conclusion :
Le géologue, à partir des données de sondages et de sa connaissance du contexte géologique,
établit un premier modèle géologique visant à corréler, d’un sondage à l’autre, les différents
corps géologiques entre eux, dont les corps minéralisés. Il est nécessaire d’établir une teneur
de coupure (teneur minimale en métal) pour définir géographiquement et quantitativement les
limites des corps minéralisés. Il convient également de tenir compte de contraintes
d’exploitation comme la largeur minimum exploitable. Le modèle géologique, initialement
sous forme de coupes interprétées, évolue en modèle numérique à l’aide d’outils de
modélisation informatique. Le modèle numérique fournit une représentation spatiale des corps
minéralisés. C’est à partir de ce modèle qu’est définie l’enveloppe minéralisée.
L’enveloppe minéralisée est alors virtuellement découpée en blocs. La taille des blocs est
choisie en fonction de la maille de sondage et des contraintes d’exploitation. A chaque bloc
est ensuite attribuée une teneur en métal basée sur la connaissance fragmentaire des teneurs
fournie par les sondages. Cette attribution est réalisée à l’aide de méthodes géostatistiques qui
prennent en compte la variabilité spatiale de la teneur et la différence de volume entre les
mesures et les blocs. Le résultat de cette étape permet de calculer les ressources.
La méthode traditionnelle se fait en 2D et la méthode géostatistique en 3D.

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