Sanogo's Project

Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique République du Mali

****************************************** ************************
Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur Un Peuple-Un But-Une Foi
et de la Recherche Scientifique
******************************************
Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane -Baba
Touré (ENI-ABT)
DEPARTEMENT D’ETUDES ET DE RECHERCHE DE GEOLOGIE
THEME
CONTRIBUTION AUX TRAVAUX DE PROSPECTION
AURIFERE SUR LA CIBLE DE SINSINKO
DANS LE PERMIS DE BENA - DISTRICT DE LOULO
Présenté et soutenu par :
SANOGO Aroumya
Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception
Option : métallogénie
DIRECTEUR DE MEMOIRE ENCADREUR
Mr SIDIBE Hassimi Bagna Ing. KONE Harouna
Septembre 2017
DEDICACE :
Je dédie ce projet à :
 mes grands-parents KANOURY DIARRA et Feu BAMOUSSA SANOGO, ancien
chef du village de Kouloupènèbougou, décédé en novembre 2010 ;
 mon père Bréhima, pour son engagement et son dévouement ;
 ma mère DIARRA Ditio pour son amour et son endurance ;
 ma mère adoptive SACKO Bintou Founè pour l’amour et la tendresse dont j’ai
toujours été couvert ;
 toute la famille SANOGO à Kouloupènèbougou et à Bamako.
REMERCIEMENTS :
Mes remerciements s’adressent à :
 mes mères : DIARRA Ditio, BENKALY Mariam, SANOGO Safira et SANOGO
Batoma ; pour les sacrifices consentis ;
 mon oncle SANOGO Diafougo que je remercie du soutien moral, matériel et
financier pour la réussite de ma carrière scolaire. Merci infiniment du soutien
indéfectible ;
 mon oncle SANOGO Yafongo pour ses encouragements ;
 mes frères et sœurs ;
 tous ceux qui m’ont soutenu et continuent de me soutenir depuis le village de
Kouloupènèbougou, jusqu’à Bamako.
Je remercie très chaleureusement l’administration et l’ensemble du corps professoral de
l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI-ABT), particulièrement ceux
du département de la géologie, pour les principes et la qualité des enseignements reçus durant
mes années de formation.
Un merci spécial au Dr-Ing SIDIBE Mory (cartographe) et vice-doyen de l’université de
Ségou pour son grand appui lors des recherches de stages.
Une mention particulière à mon Directeur de mémoire, Mr SIDIBE Hassimi Bagna qui,
malgré son état de convalescence, a suivi ce travail avec un enthousiasme et une attention
sans précédent.
Que l’ensemble du personnel de la société « Randgold Resources Ltd » trouve ici

l’expression de ma profonde gratitude pour m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de
leur société dans des conditions idoines de travail.
Mes sincères remerciements vont particulièrement à l’endroit de :
 Mr DIAKITE Fousseyni, Directeur de l’exploration de Randgold Resources Ltd ;
 Mr FAMANTA Amadou, Manager de « Mineral resources » ;
 Mr DIARRA Mohamed, Manager du programme « Green Field » ;
 Mr KONE Harouna, mon encadreur et chef du projet de Bena pour ses pertinents
conseils et le précieux temps qu’il m’a accordé malgré ses multiples occupations ;
 MOUNKORO Djibril, TOURE Yacouba et DEMBELE Karaba, vos remarques et
suggestions ont été d’un apport inestimable dans la rédaction de ce projet.
 tout le personnel du camp d’exploration de Sinsinko.
Enfin mes vifs remerciements sont adressés à :

 tous mes camarades de promotion pour l’atmosphère conviviale qui a toujours
prévalu en classe ;
 toutes les personnes qui de loin ou de près ont contribué à la réalisation de ce travail.
« Contribution aux travaux de prospection aurifère sur la cible de Sinsinko dans le permis de Bena »
présenté et soutenu par SANOGO Aroumya Page 1
RESUME
Le présent document est un compte rendu du suivi des travaux d’exploration sur la cible
de Sinsinko dans le permis de Bena. Ce suivi est effectué dans le cadre de mon projet de fin
de cycle dont le thème s’intitule « contribution aux travaux de prospection aurifère sur la
cible de Sinsinko dans le permis de Bena ». Il constitue une mise en pratique des théories
apprises à l’école au cours des trois dernières années.
Les travaux réalisés se composent de travaux de surface, de subsurface et de profondeur.
Les travaux de surface consistent en la réalisation de la cartographie de régolite,

d’affleurements et de géologie interprétée sur une superficie d’environ 2,07km². Cette
cartographie a permis de faire une mise à jour des cartes élaborées lors des campagnes
précédentes.
Les travaux de subsurface comprennent treize puits situés sur une même ligne et quatre
tranchées, dont trois se trouvent sur la structure principale de chapeau de fer et une sur la
structure secondaire.
Les puits foncés au niveau de la principale excavation des orpailleurs ont confirmé le modèle
litho-structural. Ce modèle a été élaboré à partir de l’étude des carottes de l’ancien sondage
SNDH001. Il est basé sur le litage qui pend vers l’ouest et les cisaillements qui pendent à
l’Est et à l’ouest, avec une prédominance des pendages vers l’Est.
Les tranchées ont été exécutées à l’Est de la cible sur les structures de chapeau de fer (gossan)
affleurant au nord et au sud du village. Ces structures en dépit de leur forte minéralisation ne
se sont pas révélées prometteuses à cause de la faiblesse de l’épaisseur de la zone minéralisée.
Les travaux de profondeur comprennent quatre sondages carottants exécutés suivant la

direction N-S, le long de la structure minéralisée du quartzite rose. Ces sondages testent la
continuité de la minéralisation d’une profondeur verticale d’environ 200m dans la plupart des
cas. Il ressort que la minéralisation est associée au quartzite et à la brèche qui sont affectés par
l’altération hydrothermale de silice, d’albite, de carbonate, d’hématite, de magnétite, de
séricite et parfois de la tourmaline.
Ces sondages ont recoupé des zones minéralisées d’épaisseurs relativement faibles. La
minéralisation est de type sulfuré et résulte de l’altération hydrothermale. Elle est contrôlée
par la lithologie (quartzite et brèche) et par les cisaillements de fort pendage vers l’Est. Elle
est constituée d’or, de pyrite et d’arsénopyrite.
Les travaux exécutés au cours de cette campagne sur la cible de Sinsinko montrent
d’une part que les structures de chapeau de fer ne sont pas prometteuses. D’autre part, ils ont
permis d’étendre la zone minéralisée du quartzite rose sur près d’un kilomètre. La zone reste
néanmoins sous-investiguée dans son ensemble, notamment le centre et la partie sud de la
cible. Ces zones pourront donc faire l’objet de futurs travaux de prospection.
Sommaire :
REMERCIEMENTS : ............................................................................................................. 1
RESUME ................................................................................................................................... 2
SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................... 8
I. INTRRODUCTION .......................................................................................................... 9
II. GENERALITES .......................................................................................................... 10
II.1 . CADRE GEOGRAPHIQUE ............................................................................................ 10
II.1.1 . Localisation ................................................................................................................. 10
II.1.2 . Relief ........................................................................................................................... 10
II.1.3 . Climat – Hydrographie – Végétation et Faune ............................................................ 10
II.1.4 . Population et activités économiques ........................................................................... 10
II.1.5 . Voies de communication ............................................................................................. 11
II.2 . CADRE GEOLOGIQUE .................................................................................................. 13
II.2.1 . Géologie régionale ...................................................................................................... 13
II.2.1.1 . Craton ouest africain ............................................................................................... 13
II.2.1.2 . Fenêtre ou boutonnière de Kédougou-Kéniéba...................................................... 13
II.2.2 . Géologie locale ............................................................................................................ 17
II.2.2.1 . Lithologie ................................................................................................................. 17
II.2.2.2 . Structures (tectonique) ........................................................................................... 18
II.2.2.3 . Altérations ............................................................................................................... 18
II.2.2.3.1 . Altération superficielle ou météorique ............................................................. 18
II.2.2.3.2 . Altération hydrothermale ................................................................................. 19
II.2.3 . Minéralisations ............................................................................................................ 20
II.3 . HISTORIQUE DES TRAVAUX...................................................................................... 21
II.3.1 . Travaux dans la région ................................................................................................ 21
II.3.2 . Travaux de la société Randgold Resources dans la région .......................................... 21
II.3.3 . Travaux sur le permis de Bena .................................................................................... 22
III. TRAVAUX EFFECTUES POUR LA CAMPAGNE SUR LE PERMIS DE BENA
24
III.1 . OBJECTIFS DES TRAVAUX ......................................................................................... 24
III.2 . REPARTITION DES TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DE LA CAMPAGNE 24
III.3 . TRAVAUX DE SURFACE............................................................................................... 24
III.3.1 . Objectif ........................................................................................................................ 24
III.3.2 . Matériels et méthodologie ........................................................................................... 24
III.3.3 . Cartographie de régolite ............................................................................................. 25
III.3.3.1 . Définition ............................................................................................................. 25
III.3.3.2 . Terminologies ...................................................................................................... 25
III.3.3.3 . Elaboration de la carte de régolite au bureau ..................................................... 27
III.3.3.4 . Description de la carte de régolite ..................................................................... 27
III.3.4 . Cartographie des affleurements ................................................................................... 27
III.3.5 . Interprétations géologiques ......................................................................................... 28
III.4 . TRAVAUX DE SUBSURFACE : LES PUITS ET LES TRANCHEES...................... 32
III.4.1 . Objectif ........................................................................................................................ 32
III.4.2 . Les puits .................................................................................................................... 32
III.4.2.1 . Mode opératoire ................................................................................................. 32
III.4.2.2 . Documentation de la ligne de puits de Sinsinko ................................................. 33
III.4.2.2.1 . Lithologie et altération .................................................................................... 33
III.4.2.2.2 . Structures ........................................................................................................ 33
III.4.2.2.3 . Stéréogramme de la ligne de puits de Sinsinko : ............................................. 33
III.4.3 . Les tranchées .............................................................................................................. 34
III.4.3.1 . Mode opératoire ................................................................................................. 34
III.4.3.2 . Mise en place de la référence horizontale .......................................................... 35
III.4.3.3 . Etablissement des profils de la surface et du fond ............................................. 35
III.4.3.4 . Description........................................................................................................... 35
III.4.3.5 . Documentation des tranchées sur les structures de chapeau de fer (gossan) : . 36
III.4.3.5.1 . Description des tranchées ............................................................................... 36
III.4.3.5.2 . La tranchée BET08 ......................................................................................... 36
III.4.3.5.2.1 . Lithologie et altération ............................................................................. 36
III.4.3.5.2.2 . Structures ................................................................................................. 37
III.4.3.5.3.1 . Lithologies et altérations .......................................................................... 38
III.4.3.5.3.2 . Structures ................................................................................................. 38
III.4.3.5.4.1 . Lithologies et altérations ........................................................................ 39
III.4.3.5.4.2 . Structures ................................................................................................. 40
III.4.3.5.5.1 . Lithologie et altération ............................................................................. 41
III.4.3.5.5.2 . Structures ................................................................................................. 41
III.4.4 . Echantillonnage ........................................................................................................... 49
III.4.5 . Etude comparative des tranchées................................................................................. 50
III.4.6 . Conclusion ................................................................................................................... 50
III.5 . TRAVAUX DE SONDAGES CAROTTANTS ............................................................... 51
III.5.1 . Objectif ........................................................................................................................ 51
III.5.2 . Motivation et planification des trous de sondages....................................................... 51
III.5.3 . Matériels et mise en œuvre .......................................................................................... 52
III.5.4 . Documentation ............................................................................................................ 53
III.5.4.1 . Méthodologie des mesures structurales sur les carottes ................................... 53
III.5.4.2 . Description........................................................................................................... 54
III.5.4.2.1 . Sondage SNDH004 ......................................................................................... 54
III.5.4.2.1.1 . Lithologies et altération ........................................................................... 54
III.5.4.2.1.2 . Structures ................................................................................................. 55
III.5.4.2.2 . Sondage SNDH002 ......................................................................................... 57
III.5.4.2.2.1 . Lithologies et altération ......................................................................... 57
III.5.4.2.2.2 . Structures ................................................................................................. 57
III.5.4.2.3 . Sondage SNDH003 :....................................................................................... 60
III.5.4.2.4 . Lithologies et altération .................................................................................. 60
III.5.4.2.4.1 . Structure ................................................................................................... 60
III.5.4.2.5 . Sondage SNDH005 ......................................................................................... 62
III.5.4.2.5.1 . Lithologies et altération ........................................................................... 62
III.5.4.2.5.2 . Structures ................................................................................................. 62
III.5.4.3 7. Echantillonnage des carottes ............................................................................ 65
III.5.4.4 . Conclusion ........................................................................................................... 65
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS ................................................................. 66
V. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS .................................. 67
VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :................................................................ 68
VI.1 . BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 68
VI.2 . SITES WEB ....................................................................................................................... 68
Liste des tableaux
Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba ............................ 14

Tableau 2: Structures de la ligne de puits............................................................................................. 33
Tableau 3: Coordonnées et paramètres géométriques des tranchées ..................................................... 36
Tableau 4: Structures de la tranchée BET08 ......................................................................................... 37
Tableau 7: structures de la tranchée BET10 .......................................................................................... 41
Tableau 8: Tableau récapitulatif de la documentation des tranchées .................................................... 43
Tableau 9: coordonnées et profondeurs planifiées des sondages .......................................................... 51
Tableau 10: Tubes carottiers et leurs diamètres .................................................................................... 52
Tableau 11: Sondages du sud au nord avec les profondeurs forées ...................................................... 52
Tableau 12: Structures du sondage SNDH004 ...................................................................................... 55
Tableau 14: Structures du sondage SNDH002 (suite) ........................................................................... 58
Tableau 17: Tableau récapitulatif de la documentation des sondages ................................................... 64
Tableau 18: Epaisseurs des zones minéralisées recoupées par les sondages......................................... 66
Liste des figures
Figure 1 : Carte de localisation du permis de Bena ............................................................................... 12

Figure 2: Carte géologique du craton ouest africain ............................................................................. 15
Figure 3: Carte géologique de la fenêtre de Kédougou-Kéniéba .......................................................... 16
Figure 4: carte de régolite de la cible de Sinsinko................................................................................. 29
Figure 5: carte des affleurements de la cible de Sinsinko ..................................................................... 30
Figure 6: carte de géologie interprétée de la cible de Sinsinko ............................................................. 31
Figure 7: Log de la tranchée BET08 ..................................................................................................... 45
Figure 8 : Log de la tranchée BET09 .................................................................................................... 46
Figure 9 : Log de la tranchée BET07 .................................................................................................... 47
Figure 10 : Log de la tranchée BET10 .................................................................................................. 48
Figure 11 : Section du sondage SNDH004............................................................................................ 56
Liste des images
Image 1 : Descente dans un puits à Sinsinko ........................................................................................ 34
Image 2 : Etablissement du profil d’une ligne de puits ......................................................................... 34
Image3 : Tranchée en cours d’exécution ............................................................................................... 35
Image 4 : Mise en place du repère de référence .................................................................................... 35
Image 5 : Etablissement des profils de surface et du fond .................................................................... 35
Image 6: Veine d'hématite (délimité en jaune) de la tranchée BET08 ................................................. 44
Image 7: SQR dans la tranchée BET10 avec la chlorite comme minéral dominant (couleur verdâtre) 44
Image 8: appointement de gossan (délimité en jaune) dans la tranchée BET07 ................................... 44
Image 9: zone d'altération (délimité en jaune) au fond de la tranchée BET09 ...................................... 44
Image 10: Mesure au kénomètre ........................................................................................................... 53
Image 11 : Mesure à la lance-roquette .................................................................................................. 53
SIGLES ET ABREVIATIONS
DNGM : Direction Nationale de la Géologie et des Mines

BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
COGEMA : Compagnie Générale des Matières nucléaires
FED : Fonds Européen pour le Développement
SOMILO : Société des Mines d’or de Loulo
BHP : Broken Hills Property
RC : Reverse Circulation (sondage à circulation inverse)
RAB : Rotary Air Blast
I. INTRRODUCTION
Dans la formation des ingénieurs à l’ENI-ABT, il est prévu des stages obligatoires de fin
de cycle. Ces stages doivent être couronnés par des mémoires qui seront soutenus.
Le présent document est donc élaboré dans le cadre du stage effectué au sein de la
société Randgold Resources Ltd, en contribution aux travaux de prospection aurifère sur la
cible de Sinsinko dans le permis de Bena. Le stage s’est déroulé du 14 avril au 24 Août
2017.
Au cours de ce stage, des travaux de cartographie géologique, de puits, de tranchées et

de sondages carottants ont été exécutés sur la cible de Sinsinko dans le permis de Bena.
Les travaux de cartographie ont été faits dans le but de mettre à jour les cartes de
régolite et d’affleurements. Ils ont permis de revoir la géologie de la cible et d’apprécier les
anomalies trouvées.
Les puits ont permis de consolider le modèle litho-structural, testé par les sondages
carottants.
Les tranchées exécutées sur les structures de gossan ont montré que celles-ci n’étaient pas
prometteuses.
Les sondages carottants ont intercepté des zones minéralisées relativement faibles ; qui
restent cependant ouvertes au centre et vers le sud.
Le document comprend quatre grandes parties :
 les travaux de surface, la cartographie ;

 les travaux de subsurface, les puits et les tranchées ;
 les travaux de profondeur, les sondages carottants ;
 la conclusion générale et les recommandations.
II. GENERALITES
II.1 . CADRE GEOGRAPHIQUE
II.1.1 . Localisation
Le permis de Bena se situe dans la commune de Kéniéba, cercle de Kéniéba, région

administrative de Kayes à l’ouest du Mali. Il est bordé à l’ouest par la rivière Falémé
(frontière naturelle entre le Mali et le Sénégal). Le permis de Bena se trouve à 15 km au sud
du gisement de Gounkoto et à 25km au nord du gisement aurifère de Fékola (Figure 1).
Le permis actuel de Bena couvre une superficie de 21.66 km2. Il comprend la cible de
Sinsinko à l’Est et la cible de Boulandissou à l’Ouest.
II.1.2 . Relief
La zone est constituée d’une pénéplaine dominée à l’Est par le plateau de la

Tambaoura, de direction NNW-SSE. Les altitudes du plateau sont comprises entre 200 et
250m. La pénéplaine correspond à la région du Bambouk, dont l’altitude moyenne est de
l’ordre d’une centaine de mètres.
II.1.3 . Climat – Hydrographie – Végétation et Faune
La région de Kédougou-Kéniéba est caractérisée par un climat de type tropical. Il est

dominé par l’alternance d’une saison sèche longue allant de Novembre à Mai et d’une saison
pluvieuse allant de Juin à Octobre. Les précipitations varient entre 800mm et 1100mm par
an.
Le réseau hydrographique de la zone est marqué par la rivière Falémé (affluent du

fleuve Sénégal) avec ses tributaires Doundé et Gara. Cette rivière servant le plus souvent de
frontière entre le Mali et le Sénégal coule du sud vers le nord de fin juin à mars. En dehors de
cette période, elle se compose de vastes cuvettes d’eau séparées par des seuils rocheux.
La végétation est composée de Baobab, de caïlcedrat, de Karité, de jujubier et surtout

de lianes. On rencontre également quelques pieds disséminés de Néré. Cette couverture
végétale est de plus en plus dégradée à cause de la coupe abusive. Seules quelques forêts
subsistent le long des cours d’eau.
La faune est essentiellement dominée par les singes, les reptiles (serpents, tortues,
varans, geckos) et les oiseaux. Les antilopes, les biches et les phacochères deviennent de plus
en plus rares, certainement à cause de la chasse excessive, de la destruction du couvert végétal
et du croissant bruit de machines dans la zone.
II.1.4 . Population et activités économiques
La population de la région comprend : les Malinkés, les Soninkés, les Peulhs, les
Bambaras et les Khassonkés. On y trouve aussi des ressortissants des pays frontaliers
(Sénégal, Guinée et Burkina-Faso) et de la sous-région (Nigéria et Ghana). L’activité
principale de la population est l’orpaillage et l’agriculture ; l’élevage et la pèche sont peu
pratiqués.
Les activités industrielles sont représentées par les exploitations minières d’or: Loulo,
Tabakoto, Gounkoto (cercle de Kéniéba), Sadiola et Yatéla (cercle de Kayes) et la mine en
cours de construction de Fékola.
II.1.5 . Voies de communication
Le permis est accessible par :
 la route goudronnée Bamako-Kéniéba qui se poursuit au sud-ouest par la voie

latéritique Kéniéba-Sinsinko sur 15 km ;
 voie aérienne de Bamako-Kéniéba (une piste d’atterrissage pour aéronefs légers
existe à Kéniéba), puis par la même voie latéritique Kéniéba-Sinsinko.
L’éloignement des antennes de relais téléphoniques est à la base d’une pauvre couverture
des réseaux Malitel et Orange ML. Les fichiers lourds sont donc transmis depuis le camp
d’exploration de Gounkoto.
Les décodeurs permettent d’obtenir une multitude de chaînes de télévision qui constituent
une source d’information et de distraction. A ces chaînes s’ajoutent quelques stations de radio
publiques et privées (Radio rurale, Radio Nyasuma, Radio Tambaoura…).
Ville de
Permis de
Mine d’or de Kéniéba
BENA
Gounkoto
Cible de
Sinsinko
Gisement aurifère
de Fékola
Figure 1 : Carte de localisation du permis de Bena
II.2 . CADRE GEOLOGIQUE
II.2.1 . Géologie régionale
Les travaux de Kennedy (1964), Bessenyei (1977) et Black (1980) ont montré que le
continent africain est constitué de quatre cratons :
 le craton du Congo et du Kalahari ;

 le craton Nilotique ;
 le craton de l’Afrique centrale ;
 le craton ouest africain.
Sur le plan régional notre zone d’étude se trouve sur le Craton Ouest Africain et principalement
dans la fenêtre de Kédougou-Kéniéba.
II.2.1.1 . Craton ouest africain
Le craton Ouest africain (Figure 2) est bordé par des zones mobiles panafricaine et
hercynienne (les Mauritanides et Rokellides à l’ouest et les Dahomeyides à l’Est). Il se trouve
en partie masqué par une couverture transgressive d’âge protérozoïque supérieur à
paléozoïque des bassins de Taoudéni, de Tindouf et de la Volta.
Le craton ouest africain comporte trois grands ensembles structuraux (trompette, 1963 ;
Bessoles, 1977 ; Liégeois et al, 1991) qui sont :
 la dorsale de Réguibat au nord ;
 la dorsale de Léo ou Man au sud ;
 les fenêtres ou boutonnières de Kayes et de Kédougou-Kéniéba dans sa partie
médiane.
II.2.1.2 . Fenêtre ou boutonnière de Kédougou-Kéniéba
La boutonnière de Kédougou-Kéniéba est délimitée sur sa marge ouest par la chaîne

hercynienne des Mauritanides. Elle est recouverte en discordance par des sédiments du néo-
protérozoïque du bassin de Taoudéni sur tous les autres côtés.
Comme la plupart des autres provinces birimiennes, la boutonnière de Kédougou-Kéniéba est
dans son ensemble très peu métamorphisé (faciès schiste vert de l’orogénie éburnéenne). Un
autre phénomène observé dans la boutonnière est l’importante manifestation hydrothermale ;
celle-ci est caractérisée par le développement des veines et veinules de quartz (parfois
tourmalinisées et le plus souvent associées à l’Or).
Les études faites dans la fenêtre de Kédougou- Kéniéba par Bassot (1966) et le projet Mali
Ouest 1 (1989) montrent que la partie malienne de cette fenêtre comprend d’Ouest en Est
respectivement trois groupes et trois formations correspondantes (Figure3) ; présentés dans le
tableau ci-après :
Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba
Bassot 1966 Mali Ouest 1 1989 Lithologies

Domaines des volcanites
Groupe de Mako Formation de Saboussiré mafiques avec quelques
sédiments
Domaine sédimentaire,
Groupe du Dialé Formation de Kéniébandi
quelques volcanites
Domaine sédimentaire,
Groupe du Daléma Formation de Kofi
complexe calco-alcalin
 La formation de Saboussiré
La formation de Saboussiré constitue la partie occidentale de la boutonnière. Elle est à

forte tendance volcanique mais comporte également d’autre faciès de type volcano-
sédimentaire. Constituée de roches bimodales d’affinité tholéitique et de roches alcalines,
la formation de Saboussiré comprend :
 Le complexe volcano-plutonique : composé de puissantes coulées de basaltes (en
coussins massifs), de brèches volcaniques associées à des termes hypo-
volcaniques. Il est aussi associé à des massifs ultrabasiques différenciés ; localisés
essentiellement dans la partie sud de la formation de Saboussiré.
 Le complexe volcano-sédimentaire : constitué d’expressions de magmatisme
acide à intermédiaire de type explosif. Il est composé d’agglomérats de brèches
volcaniques et de tufs andésitiques.
 Le complexe sédimentaire : représenté, essentiellement par les formations
carbonatées, des grauwackes, des quartzites et des pélites gréseuses.
 La formation de Kéniébandi
C’est une succession de métasédiments composés de grauwackes carbonatés avec des

intercalations de conglomérats, des volcanites intermédiaires déposés dans un bassin entre
deux zones de cisaillement. La limite de cette formation avec la formation de Kofi, est
marquée par le batholite granitique de Saraya.
 La formation de Kofi
Elle est la formation la plus orientale située entre celle précédente de Kéniébandi à
l’ouest et les grès du protérozoïque supérieur de la Tambaoura à l’Est. Elle est composée
d’ouest en Est par :
 une séquence sédimentaire proximale représentée par des turbidites grossières, des
grauwackes, des grès, des conglomérats, des pélites et des carbonates ;
 une séquence sédimentaire distale de mer profonde à dominance de schistes et
pélites.
Ces formations ont fait l’objet de déformations polyphasées avec des plissements, des
charriages et de grands cisaillements de directions N-S, NE-SW, E-W, et NW-SE.
Figure 2: Carte géologique du craton ouest africain
Figure 3: Carte géologique de la fenêtre de Kédougou-Kéniéba
II.2.2 . Géologie locale
Les lithologies du permis de Bena sont composées de roches sédimentaires

(grauwacke, argilite…) et de roches intrusives : dolérite et microdiorite. Ces roches sont
affectées par des cisaillements de direction N-S à NE-SW. Elles ont également subi des
altérations superficielle et hydrothermale.
II.2.2.1 . Lithologie
Les lithologies du permis de Bena sont constituées de grauwacke, de quartzite, de

brèche, d’argilite, de grès (Sandstone), d’albitite, de microdiorite et de dolérite.
 Grauwacke
Le grauwacke est une roche sédimentaire d’origine détritique de la classe des

arénites de teinte gris-verdâtre à sombre. Son ciment assez abondant est riche en
chlorite et minéraux argileux. Il contient des grains de quartz, de feldspath, de mica et
des débris d’origine volcanique.
 Quartzite
Le quartzite est une roche massive compacte, en général claire, d’aspect gras et
constitué de cristaux de quartz intimement soudés, souvent dentelés et engrenés. Sa couleur
souvent rose résulte de l’albitisation et lui vaut l’appellation de « quartzite rose ».
 Argilite
Roche sédimentaire de granulométrie fine (< 2µm) constituée de minéraux argileux.

Ses litages ne sont toujours pas nets. Elle est souvent affectée d’une schistosité et est
alors désignée sous le nom d’argilite schistosée (SQR).
 Brèche
Les brèches présentent des clastes différents (brèche polygénique) ou des clastes
identiques (brèche monogénique). Les clastes comprennent des clastes de limonite,
d’albite, etc. La matrice est par constituée de tourmaline.
 Grès (Sandstone)
Le grès est une roche sédimentaire formée à partir de fragments de sable cimentés.
Sa couleur parfois noire lui vaut la désignation de « grès noir » (black Sandstone).
 Albitite
L’albitite est une roche intrusive à grains grossiers et composées presque

entièrement d’albite. Les minéraux accessoires qu’on y rencontre sont essentiellement
la muscovite, le quartz.
 Dolérite
La dolérite est une roche magmatique microgrenue de composition intermédiaire

entre les gabbros et les basaltes. Elle est en général massive et compacte, de couleur
grise à noire, le plus souvent vert sombre.
 Microdiorite
Il s’agit d’une roche magmatique plutonique constituée de plagioclases, d’amphibole
et de mica. Sa texture est microgrenue.
II.2.2.2 . Structures (tectonique)
L’accident Sénégalo-Malien domine la tectonique de la zone d’étude. Il a été défini

sous ce nom par J.P. Bassot et A. Dommanget (1986). Les structures de direction NNE-SSW,
sont fréquentes et ont joué un rôle important dans le processus de minéralisation d’or. Les
structures de direction E-W correspondent à des dykes et à des porphyres. Certains
affleurements dans la zone de cisaillement sont caractérisés par la présence de plis. Les axes
de ces plis sont grossièrement parallèles à la direction de la foliation et montrent des
plongements variables. D’une manière générale, on distingue dans la boutonnière de
Kédougou-Kéniéba deux principales zones de cisaillement :
 L’accident Sénégalo-malien : aussi appelé SMS-Sénégalo-Malian Shear (Bassot et
Dommanget, 1986) qui se dispose parallèlement à la rivière Falémé ;
 La zone Principale Transcurente-Main Transcurent Zone (MTZ), Ledru et al, 1991. Cette
dernière ne passe pas par notre zone d’étude.
II.2.2.3 . Altérations
Deux types d’altération sont rencontrés dans le permis de Bena : l’altération

superficielle et l’altération hydrothermale.
II.2.2.3.1 . Altération superficielle ou météorique
L’altération superficielle résulte de l’action du climat et des eaux météoriques

(chargées d’O2 et de CO2 de l'atmosphère) sur les roches. Elle s’opère de la surface vers la
profondeur et consiste en une transformation des minéraux primaires en de nouveaux
minéraux. Elle comprend l’hydrolyse, l’oxydation, la dissolution et l’hydratation.
Les eaux chargées s'infiltrent par les zones de faiblesse de la roche (Failles, Fractures, Joints)
et réagissent avec les minéraux de celle-ci. Ce qui se traduit par le départ de certains éléments
rendant ainsi la roche vulnérable et fragile. Parmi les types d’altération superficielle, nous
avons : l’hématisation, la limonitisation et la kaolinisation.
L’hématisation
C’est la formation de l’hématite qui a lieu lors de l'oxydation du fer libéré par des
minéraux tels que la pyrite, l'arsénopyrite et la biotite, au contact des eaux météoriques
donnant lieu à une coloration rouge d’oxyde de fer.
La limonitisation
C’est le degré inferieur de l'hématisation, elle donne naissance à des minéraux argileux de
couleur jaune.
Kaolinisation :
Il s’agit de la mise en place de la kaolinite. La kaolinite provient de l’altération des

feldspaths, de la muscovite et/ou d’autres aluminosilicates de différentes roches ignées. Elle
se distingue par sa couleur blanchâtre.
II.2.2.3.2 . Altération hydrothermale
L’altération hydrothermale est un processus provoqué par l'ascension des fluides

hydrothermaux sous pression et température élevées à travers les formations géologiques via
les zones de faiblesse. Il en résulte une modification des formations traversées avec parfois
néoformation de minéraux. Les types d’altération hydrothermale rencontrés à Bena sont :
l’albitisation, la carbonatation, la chloritisation, la sericitisation, la silicification, la sulfuration
et la tourmalinisation.
L'albitisation
L’albitisation consiste en une intégration des ions sodium dans les plagioclases des roches
magmatiques ou métamorphiques. Ce qui conduit à la formation de l’albite qui, devient le
seul feldspath.
La carbonatation
La carbonatation est une transformation au cours de laquelle la calcite se forme à la

surface de la roche lui donnant une coloration blanchâtre. On l'observe généralement dans les
joints, les fractures et les failles tardives.
La chloritisation
Il s’agit d’une différenciation due au métamorphisme de contact. Ce qui donne lieu à des
minéraux du faciès schistes verts. La chloritisation est à la base de la coloration verte des
roches, et s’observe dans certaines fractures aux alentours des veinules et des veines quartzo-
feldspathiques.
La séricitisation
La séricite est une muscovite finement fibreuse de couleur jaune verdâtre. La séricite
provient de l'altération d’autres silicates (muscovite, damourite, …).
La silicification
C’est le processus par lequel la silice imprègne la roche préexistante. Elle affecte
toutes les roches en les rendant dures et leur donnant un éclat gras. La silice se manifeste sous
forme de veines de quartz ou sous forme diffuse.
La sulfuration
La sulfuration est l’imprégnation des roches par les sulfures tels que la pyrite, la
pyrrhotite, l’arsénopyrite et la chalcopyrite. Ces sulfures sont généralement en paragenèse
avec l’or et constituent de bons indicateurs de minéralisation.
La tourmalinisation
La tourmalinisation conduit à la formation de la tourmaline à partir des fluides

hydrothermaux riches en bore. On l’observe essentiellement dans la brèche minéralisée en
général.
II.2.3 . Minéralisations
Parmi les gisements du Protérozoïque inférieur du Craton Ouest Africain (COA), ceux de
l’or occupent une place de choix. Selon Milési et al. (1989), les plus grands stocks d’or sont
contenus dans l’ensemble sédimentaire du birimien inférieur(B1), suivi des conglomérats
tarkwaiens, puis des formations volcano-plutoniques de l’ensemble B2 (birimien supérieur).
Les granitoïdes ne contiennent qu’une infime partie du stock d’or. Sur la base de la nature des
roches encaissantes, du type de structure hôte, de la géométrie des corps minéralisés et des
paragénèses, Milési et al. (1989) distinguent dans le birimien, sept principaux types de
minéralisations aurifères:
 Type 1: minéralisations encaissées dans des turbidites tourmalinisées (Loulo au

Mali) ;
 Type 2: minéralisations à sulfures disséminés, encaissées dans des roches volcaniques
ou plutoniques (Yaouré en Côte d'Ivoire, Syama au Mali) ;
 Type 3: conglomérats aurifères (district de Tarkwa au Ghana) ;
 Type 4 : minéralisations discordantes à arsénopyrite (Ashanti au Ghana) ;
 Type 5: minéralisations quartzeuses discordantes à or natif et sulfures polymétalliques
(Poura au Burkina Faso, Kalana au Mali, Sabodala au Sénégal)
 Type 6 : placers alluviaux et éluviaux ;
 Type 7: gîtes latéritiques (Ity en Côte d'Ivoire).
Les types 6 et 7 sont des minéralisations secondaires alors que les cinq (5) premiers
sont primaires.
II.3 . HISTORIQUE DES TRAVAUX
II.3.1 . Travaux dans la région
Depuis l’établissement de la carte géologique de l’Afrique Occidentale Française (AOF)

par HUBERT au début du XXe siècle à l’échelle 1/5 000 000 puis au 1/1 000 000e ; plusieurs
travaux d’exploration ont été entrepris dans la région ouest du Mali.
 les études de NIKLIS (1936), LEGAUX (1939) et BASSOT (1967)
 1960, des missions soviétiques et françaises ;
 1970 travaux d’exploration effectués par la DNGM et le BRGM réunis au sein
d’une joint-venture sous le nom de Syndicat Or ;
 1979-1985 des travaux de recherches minières ont été menés par les Syndicats Or
et diamant, et la COGEMA pour l’uranium
 1981 découverte du gisement de Loulo 0 (actuel Gara) par Syndicat Or;
 1987-1988 projet Mali Ouest1 (premier volet), financé par le FED, pour l’étude
géologique et géochimique à la maille (1000 m x 250 m) des fenêtres birimiennes
de Kayes et de Kédougou-Kéniéba ; Ce qui a permis la découverte de l’anomalie
de Sadiola ;
 1989 différentes phases de sondage ont été exécutées et une étude de préfaisabilité
a été réalisée par le BRGM sur le gisement de Loulo 0 (actuel Gara) ;
 1992 Broken Hill Property (BHP) fait son entrée dans la SOMILO par la signature
d’un contrat d’option. Une étude de faisabilité a alors été réalisée sur Loulo et
deux corps satellites pour une ressource totale de 1.28 millions d’onces à une
teneur moyenne de 5.88g/t. BHP jugea le projet trop petit pour satisfaire ses
besoins.
 De 2000 à 2004, Nevsun entreprend des travaux de recherche, d’évaluation et
d’études de faisabilité qui ont permis d’aboutir aux gisements de Tabakoto et de
Ségala. Ces derniers sont actuellement exploités par la société ENDEAVOUR.
II.3.2 . Travaux de la société Randgold Resources dans la région
En 1995 Randgold Resources Limited (RRL) a acquis des intérêts dans la
Société des Mines de Loulo (SOMILO) par l’achat de BHP-Minerals Mali
Inc.;
 En 1996 les travaux de fonçage de puits, des tranchées et de sondages,
commencés en décembre 1995 ont abouti à la découverte du gisement de
Yaléa;
 De 1997-2001, la délimitation des ressources de plus de un (1) million
d’onces à Yaléa et l’exécution des sondages de confirmation à Loulo 0
(actuel Gara). Dès lors, les ressources du projet ont constamment augmenté
pour atteindre 4.27 millions d’onces avec un coût moyen de découverture de
5 $ US par once.
 Août 2003-Juillet 2004: réalisation des travaux d’exploration au niveau de
dix (10) gisements satellites considérés comme prioritaires à savoir : Baboto
(nord et sud de forte teneur), P125, Yaléa (zone sud du mur), Loulo 2, Loulo
3 (nord, sud et centre), P64, PQ10, P129 (zone de forte teneur), Bolibanta et
Loulo 0 (Gara) Ouest.
 En Juin 2005, l’exploitation de Yaléa a commencé et continu jusqu’à présent;
 Le 12 Novembre 2005, inauguration de la mine de Yaléa par l’ex-président de
la République du Mali, Amadou Toumani TOURE (ATT)
 En Juin 2006, l’exploitation de Gara a commencé et continu jusqu’à présent;
 En 2006, P129 a été transformé en carrière d’exploitation ; l’exploitation n’a
duré que quelques mois ;
 En 2009, La découverte du gisement de Gounkoto a été annoncée au mois de
mai à la suite des travaux d’exploration de Randogld Resources Ltd ;
 En 2011, commença l’exploitation à ciel ouvert du gisement de Gounkoto.
II.3.3 . Travaux sur le permis de Bena
Le permis de Bena résulte de la modification de l’ancien permis de Sélou qui fut

attribué en 1996 à Oxford Resources Inc. (Arrêté N° 97-1995/MME-SG du 24 Novembre
1997) pour l’exploration de l’or, du cuivre et du zinc.
A la suite d’un accord de joint-venture signé en avril 1998, Randgold Resources

devient un actionnaire de la propriété de Sélou qui, fut transférée au nom de la joint-venture
Oxford-Randgold par l’arrêté N ° 99-0169/Ms.-SG du 17 février 1999. Par la suite, le permis
a été renouvelé par l’arrêté N ° 2594/MMEE-SG du 10 octobre 2001 qui était rentré en
vigueur depuis le 24 novembre 2000.
Depuis son entrée dans la joint-venture, les travaux effectués par Randgold se sont
déroulés en trois phases et se résument comme suit :
 Phase 1
Elle s’est déroulée de 19997 à 1998. Au cours de cette phase, Randgold a conduit
une première phase de travaux qui consistait en un programme d’identification de
cibles avec un programme systématique d’exploration régionale pour confirmer le
permis du point de vue prospectif. Les travaux suivants ont été réalisés:
o Echantillonnage de sols et de roches sur toute l’étendue de la zone à la maille
400 m x 100m, 2560 échantillons de sol et 254 échantillons de roches furent
collectés et analysés;
o L’interprétation structurale des images de Landsat et SPOT;
o L’interprétation de l’étude magnétique aéroportée;
o Les cartographies régionales de régolite et géologique.
Cinq principales zones anomales ont été mises en évidence lors de cette phase.
 Phase 2
Elle s’est déroulée entre 1998 et 2003 et consistait en une évaluation des cibles
précédemment identifiées.
 Phase 3
Elle s’est déroulée de 2004 à 2007 et se focalisait sur un resserrement des mailles de
cartographies géologique et de régolite sur les cibles identifiées. Ce resserrement était
appuyé par l’exécution de sondages RAB, RC et DDH sur les cibles de Sinsinko et
Boulandissou.
Les travaux réalisés sur la cible de Sinsinko comprenaient les cartographies géologique et
de régolite, la géochimie sol, les tranchées, les puits et les sondages (28 RAB et 1 carottant)
 .Les travaux de sondage RAB de 2008 permirent le recueil d’information
supplémentaire sur le plan géologique et de définir la minéralisation sur et entre les
cibles prédéfinies.
 De 2011 - 2012 après une revue de toutes les données disponibles du permis de Bena
une priorisation de différentes cibles a été effectuée, en tenant compte de la nouvelle
compréhension, et des données disponibles de la découverte et du développement du
gisement de Gounkoto.
 Durant l’année 2012, 125 puits et 2 tranchées ont été creusés, documentés et
échantillonnés. La tranchée BET06 a été ré-excavée et documentée à nouveau. Il n’y a
pas eu de sondages durant cette période.
En juin 2015, le permis a été attribué à la société « New Mining Mali » par l’arrêté
N°2015- 1623/MM-SG ; puis un accord de joint-venture signé entre Randgold Resources
et le nouveau propriétaire.
 Les travaux de la campagne 2014- 2015 sont focalisés sur la cible de Boulandissou
issue de la fusion de plusieurs cibles générées lors des campagnes précédentes.
III. TRAVAUX EFFECTUES POUR LA CAMPAGNE SUR LE PERMIS
DE BENA
III.1 . OBJECTIFS DES TRAVAUX
Dans sa recherche d’un gisement de classe mondiale ou d’un gisement satellite à

proximité de la mine de Gounkoto, la société Randgold Resources Ltd est entrée en joint-
venture avec la société « New Mining Mali » sur le permis de Bena. Ce dernier de par les
résultats des travaux antérieurs, semble regorger de potentialités aurifères.
Les objectifs fondamentaux de ces travaux sont :
 Tester la continuité de la structure de chapeau de fer (gossan) vers le sud;
 Tester la continuité de la minéralisation du quartzite rose suivant la direction N-S ;
 Contribuer à la compréhension du système de la minéralisation.
III.2 . REPARTITION DES TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DE LA

CAMPAGNE
Les travaux effectués pour la campagne de cette année dans le permis de Bena,
comprennent :
 Les puits et les tranchées essentiellement sur la cible de Boulandissou à l’ouest ;

 Les travaux de cartographie, des puits, des tranchées et quatre sondages carottants sur
la cible de Sinsinko à l’Est. Cette dernière fait l’objet du présent mémoire.
III.3 . TRAVAUX DE SURFACE
III.3.1 . Objectif
La cartographie faite sur la cible de Sinsinko a pour but de :

 Faire une mise à jour des cartes de régolite, d’affleurements et de géologie
interprétée ;
 vérifier et/ou identifier de nouvelles structures minéralisées.
III.3.2 . Matériels et méthodologie
Les matériels suivants sont indispensables pour l’élaboration d’une carte :

 Un GPS pour obtenir les différentes coordonnées (en UTM) ;
 Une boussole pour la mesure des directions et des pendages des structures. Elle aide
aussi dans l’orientation ;
 Une loupe pour mieux observer les différentes lithologies ;
 Un marteau ;
 Un crayon à mine ;
 Un papier millimétré ;
 L’acide chlorhydrique (dilué à 10%) pour déceler la présence de carbonate (calcaire) ;
 Un carnet de terrain.
L’établissement de la carte consiste à faire des traverses (lignes ou layons)
perpendiculairement aux structures ciblées, et collecter les informations recherchées.
La direction des structures a été déterminée à partir de l’interprétation de photographies
aériennes, d’images satellitaires et d’études géophysiques.
A Bena, la cartographie de la cible de Sinsinko a été effectuée à l’échelle 1/1000 avec un
espacement de 50m entre les traverses qui sont de direction Est- ouest.
Pendant la journée, les données sont collectées sur un papier millimétré, à la même échelle
que la carte. Le soir, on procède au report des données sur une carte de base à l’aide de la
table lumineuse. Les références sont saisies sur un fichier Excel.
Durant la collecte des données sur le terrain :
 Les contours des différents régimes de régolites sont tracés ;
 les différentes lithologies rencontrées sont décrites (altération, granulométrie,
oxydation) ;
 Des mesures structurales (direction et pendage) sont également effectuées sur les
affleurements in-situ dans la mesure du possible.
Les cartographies de la cible de Sinsinko comprenaient une cartographie de régolite, une
cartographie des affleurements et une interprétation géologique.
III.3.3 . Cartographie de régolite
III.3.3.1 . Définition
Le régolite désigne l’ensemble de la couverture meuble ou consolidée se trouvant au-

dessus de la roche saine.
Une cartographie de régolite bien exécutée permet une bonne interprétation des résultats des
données géochimiques et par conséquent une meilleure planification des travaux futurs.
Elle permet d’établir une priorisation des aires de travail selon qu’elles soient transportées ou
résiduelles.
III.3.3.2 . Terminologies
Trois principaux régimes comprenant différentes unités cartographiques ont été définis par
Simon BOLSTER au Mali :
 Régime des cuirasses ;

 Régime érosionnel ;
 Régime dépositionnel.
1. Régime des cuirasses
Le régime des cuirasses correspond aux zones où la latérite (résiduelle ou

transportée) domine la surface. Il se divise en :
- Cp1 : cette unité correspond aux cuirasses localisées sur les hauts plateaux
entre 10m et 30m d’altitude.
- Cp2 : elle correspond aux plateaux qui ont une altitude variant entre 3m et
10m.
- Cp3 : cette unité correspond aux plateaux ayant un niveau topographique
inférieur à 3m.
- Ch2 : il s’agit de basses collines de moins de 10 mètres de haut avec des

pentes convexes.
- Cs : elle désigne les cuirasses sur les pentes raides (non érodé).
- Cv : cuirasse localisée sur le fond des vallées ou dans les canaux de drainage.
- Dp3/Cp3 : cette unité correspond aux dépôts d’alluvion (argile, sable,

gravillons etc.) sur la cuirasse.
- Rs-p3 : Cuirasse résiduelle caractérisées par la forme des nodules en

plaquette.
- Rl : elle correspond aux cuirasses résiduelles caractérisées par des débris de

la roche.
- Df : elle correspond aux cuirasses transportées contenant des galets et des

blocs de cuirasses ferrugineux, qui ont été transportés.
2. Régime érosionnel
Le régime érosionnel regroupe l’ensemble des zones d’affleurements. Ce régime

comprend les unités suivantes :
 Eo1 : elle correspond aux affleurements proéminents caractérisés par une haute
altitude (plus de 30 mètres de haut).
 Eo2 : elle correspond aux affleurements caractérisés dont l’altitude varie entre
5m et 30 mètres de haut.
 Eo3 : cette unité correspond aux affleurements exposés en bas-relief comme

ceux des plaines érosionnelles, des canaux de drainage et leurs pentes (moins
de 5 mètres de haut).
 Es : elle unité définit la zone d’érosion la plus active. Elle correspond aux
pentes des plateaux.
 Ep3 : il s’agit des zones où sont dispersés à la surface, des fragments lithiques.
Ces zones sont généralement localisées à proximité d’un affleurement.
 Eo/c :. cette unité désigne les plateaux montrant localement des appointements
d’affleurement. Elle correspond à la transition entre le régime des cuirasses et
le régime érosionnel.
3. Régime dépositionnel
Il s’agit des zones où les lithologies sont masquées par le matériel de

recouvrement de plus d’un mètre d’épaisseur. Ce régime se compose des dépôts
colluvionnaires et alluvionnaires pouvant avoir une provenance locale ou lointaine.
Les unités incluses sont :
- Da : cette unité correspond aux dépôts alluvionnaires localisés dans le lit des
cours d’eau.
- Dp3 : il s’agit des dépôts alluvionnaires (silt ou silt-argileux) localisés dans

les plaines.
- LGR : elle correspond au dépôt silt-gravillonnaire.
III.3.3.3 . Elaboration de la carte de régolite au bureau
A partir de la carte de base, les contours des différents régimes sont tracés et des
couleurs leur sont attribuées. Ces opérations peuvent être réalisées directement sur la carte de
base. Celle-ci constitue alors la carte de régolite. Une autre alternative consiste à reproduire à
l’aide de la table lumineuse, les informations de la carte de base sur une autre feuille pour en
faire la carte de régolite (Figure 4).
III.3.3.4 . Description de la carte de régolite
Divers types de régimes de régolite sont observés sur la cible de Sinsinko. On y note une
dominance du régime des cuirasses. Les proportions sont les suivantes :
 55% de régime des cuirasses ;

 38% de dépositionnel ;
 7% de régime érosionnel ;
III.3.4 . Cartographie des affleurements
En utilisant la carte de base, on élabore une carte des affleurements (Figure 5) in-situ.
Cela se fait à l’aide de la table lumineuse. Sur cette carte, on représente les différents travaux
(puits, tranchées, sondages,…) ainsi que les contours des sites d’orpaillage. Les différentes
lithologies émanant des anciens travaux et les structures y sont également reportées.
III.3.5 . Interprétations géologiques
L’interprétation géologique consiste à joindre les limites des mêmes unités

lithologiques à partir des informations de la carte des affleurements (les mesures structurales,
affleurements,…).
La Carte géologique (Figure 6) ainsi établie de Sinsinko montre les lithologies de direction
N-S à NNE-SSW
Les faciès rencontrés comprennent : Le grauwacke, le quartzite rose, la brèche. Ces roches
s’alternent avec des sédiments non altérés d’argilite, de grès noir(Sandstone) et d’argilite
schistosée (SQR) ; localement intrudés par la microdiorite.
Scale : 1/1 000
Figure 4: carte de régolite de la cible de Sinsinko
244000 245000
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Scale : 1/1 000
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Bena-geochem-cont-25_201503 )))) )))))
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X
Bena-geochem-cont-100_201503 )) )) 1
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¹
Bena -geochimie-cont-200 20151211 74

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Bena permit
Bena Permit_InterpGeol_20161216 )))))))

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Geology
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Albitite (ALB)
)
Argillaceous Quartzite / Agillite ))))
)))
Breccia (BX)
Dolerite (DOL)
1414000
1414000
Gossan / Greywacke
)))
)
Greywacke / Sandstone
E E E E E E
Intrusive (INT)
E E E E E E
E E E E E E
Mafic Intrusive Dyke
Pink Quartzite (QR)
³
60
Scale : 1/1 000
244000 245000
Figure 6: carte de géologie interprétée de la cible de Sinsinko
III.4 . TRAVAUX DE SUBSURFACE : LES PUITS ET LES TRANCHEES
Les deux cibles (Boulandissou et Sinsinko) du permis de Bena ont fait l’objet des
travaux de subsurface. A Boulandissou, s’opérait un programme intensif de puits. Tandis
qu’à Sinsinko On a exécuté une seule ligne de puits et des tranchées.
III.4.1 . Objectif
A Sinsinko, il s’agit de :
 Tester la continuité des structures de chapeau de fer (gossan) vers le sud du village, par les
tranchées.
 Confirmer le modèle litho-structural déjà observé dans le sondage SNH002 exécuté sous
l’excavation principale par les puits.
A Sinsinko les puits sont creusés manuellement jusqu’à atteindre la saprolite (au moins
1 m dans la saprolite). Les tranchées sont excavées à l’aide des pelles mécaniques.
III.4.2 . Les puits
III.4.2.1 . Mode opératoire
De l’implantation des puits à la description, les étapes suivantes sont nécessaires :
 placer des lignes de puits perpendiculairement à la direction des structures

ciblées. les lignes de puits sont de direction Est-ouest car les unités
lithologiques de la zone ont une direction N-S à NNE-SSW ;
 creuser les puits, jusqu’à atteindre au moins 1m dans la saprolite ;
 Délimiter verticalement les différents horizons du profil d’altération. Ces
horizons comprennent en général : le sol, la cuirasse, la zone d’argile tachetée
ou bariolée et la saprolite ;
 Découper (Image 1) les horizons en fonction de l’intervalle d’échantillonnage.
Cet intervalle est compris entre 0,80m et 2m.
 Identifier et décrire les différentes unités lithologiques dans la saprolite. Cette
description est basée sur l’altération, le degré d’oxydation et la granulométrie ;
 Mesurer la direction et le pendage des structures rencontrées.
 Faire une ‘cartographie’ de la face considérée (face nord dans le cas présent) à
l’échelle 1/100 sur du papier millimétré.
Ayant effectué les étapes ci-dessus, procéder à l’établissement du profil

topographique de la ligne de puits. Pour ce faire :
 Se servir d’un niveau à bulle et d’une corde pour établir une référence
horizontale (Image 2);
 Ensuite mesurer la distance verticale entre chaque puits et la référence.
III.4.2.2 . Documentation de la ligne de puits de Sinsinko
III.4.2.2.1 . Lithologie et altération
Les puits de cette ligne ont intercepté deux lithologies :

 le quartzite, dans le dernier puits à l’Est et caractérisé par les minéraux d’altération
suivants : la silice, l’albite, la tourmaline, la kaolinite et des traces d’épidote ;
 le grès noir (black Sandstone) dans les autres puits vers l’ouest et où sont notées
la chlorite, l’hématite, la limonite, la kaolinite et des traces d’épidote.
III.4.2.2.2 . Structures
Les structures rencontrées dans les puits sont la foliation et le cisaillement.

Les valeurs mesurées sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2: Structures de la ligne de puits
Structure Direction (°) Pendage (°)

Cisaillement 352 70
Foliation 180 72
Foliation 180 68
Foliation 180 80
Foliation 184 64
Foliation 180 70
Foliation 180 72
Cisaillement 016 74
Cisaillement 014 72
Foliation 180 84
Foliation 200 82
III.4.2.2.3 . Stéréogramme de la ligne de puits de Sinsinko
Le stéréogramme montre les foliations de direction N-S avec un pendage de 74° vers
l’ouest. Tandis que les cisaillements de direction N-S pendent vers l’Est de 72°.
Référence
horizontale
Distance
verticale
Image 1 : Descente dans un puits à Sinsinko Image 2 : Etablissement du profil d’une ligne de puits
III.4.3 . Les tranchées
III.4.3.1 . Mode opératoire
Tout comme les lignes de puits, les tranchées sont implantées perpendiculairement aux
structures ciblées.
Pour implanter la tranchée, il faut :
 Aligner des manœuvres suivant l’azimut de planification ;

 Viser à l’aide de la boussole jusqu’à obtenir la rectitude requise.
 Tracer les contours au sol ;
 Implanter des piquets (sur lesquels sont attachées des flagelles) le long des contours
tracés ;
 Une fois la tranchée implantée, l’opérateur de la pelle utilisera les piquets comme
repère pour excaver la tranchée (Image 3). Il est toujours assisté par un manœuvre.
Remarque
Notons que l’implantation des tranchées doit tenir compte des contraintes
environnementales ; C’est-à-dire qu’on évitera au maximum de mettre une tranchée au
travers d’un drainage ou d’abattre un grand arbre lors de l’implantation.
Devant de telles contraintes, le prospecteur n’a d’autres choix que de délocaliser certains
travaux planifiés.
Après ouverture de la tranchée, la procédure de documentation comprend les étapes
suivantes :
 Mise en place d’une référence horizontale (Image 4);

 Etablissement des profils de la surface et du fond (Image 5) ;
 Identification et description des différents faciès géologiques. Cette description se
base sur l’altération, le degré d’oxydation et la granulométrie ;
 Mesure de la direction et du pendage des structures rencontrées ;
 Faire une cartographie de la face considérée (face nord dans le cas présent) et du fond
à l’échelle 1/50 ; cette cartographie donne respectivement la vue en section et la vue
en plan.
III.4.3.2 . Mise en place de la référence horizontale
La référence est mise en place à l’aide d’une corde et d’un niveau à bulle. A partir de
celle-ci, on effectue les mesures de distances verticales. Ces mesures permettent d’établir les
profils de la surface et du fond de la tranchée.
III.4.3.3 . Etablissement des profils de la surface et du fond
L’établissement des profils se fait en suspendant un ruban sur un bâton placé

perpendiculairement à l’ouverture de la tranchée. Le déplacement progressif du bâton
accompagné de mesures de distances verticales par rapport à la référence aboutit aux profils.
III.4.3.4 . Description
Il s’agit de reporter sur les profils préalablement établis, les détails que l’on observe
dans la tranchée. Ces détails comprennent : les faciès lithologiques et les structures. Des
mesures structurales sont effectuées et les différents horizons du profil d’altération sont
également ressortis.
Ruban
Référence
Image 5 : Etablissement
Image3 : Tranchée en cours des profils de surface et
d’exécution Image 4 : Mise en place
du fond
du repère de référence
III.4.3.5 . Documentation des tranchées sur les structures de chapeau de fer (gossan) :
Trois des tranchées documentées sont sur la structure principale du chapeau de fer qui
se trouve à l’Est de la cible de Sinsinko. La tranchée BET10 est exécutée sur une autre
structure de chapeau de fer moins importante mais parallèle à la précédente.
Tableau 3: Coordonnées et paramètres géométriques des tranchées
Coordonnées Longueur
Largeur Profondeur
N° Altitude échantillonnée
Easting Northing (m) (m)
Tranchée (m) (m)
BET08 244661 1414907 131 58.10 1.80 6.5
BET09 244670 1414610 138 28.60 1.80 6.40
BET07 244642 1414476 137 75 1.80 6.77
BET10 244608 1414325 133 20.80 1.80 6.43
III.4.3.5.1 . Description des tranchées
Les tranchées BET08 et BET07 ont des profils d’altération complètes ; c’est-à-dire
qu’elles comprennent de haut en bas :
 Le sol ;
 La cuirasse ;
 La zone d’argile bariolée ou d’argile tachetée ;
 La saprolite.
Les deux autres tranchées BET09 et BET10 ont des profils d’altération tronqués avec :
 Absence de cuirasse dans la tranchée BET09 ;
 Absence de sol dans la tranchée BET10.
Ci-dessous se trouve la description de la saprolite des différentes tranchées. Un accent

particulier est mis sur la zone d’altération (zone présumée minéralisée).
III.4.3.5.2 . La tranchée BET08
La tranchée BET08 (Figure 7 ; Image 6) est la tranchée la plus au nord.
III.4.3.5.2.1 . Lithologie et altération
 Au toit de la minéralisation présumée, se trouve du grauwacke faiblement oxydé avec

l’hématite (forte), la limonite et la kaolinite. Ce grauwacke est localement intrudé par
la microdiorite.
 La minéralisation présumée se trouve au centre (1m) et est encaissée dans du quartzite
bréchifié ; fortement oxydé avec des minéraux qui sont : la limonite (forte), l’hématite
et l’albite en faible quantité. Une silicification modérée y est également observée.
 Au mur de la zone présumée minéralisée, on retrouve du grauwacke avec l’hématite,
la limonite et la kaolinite ; l’argilite, parfois schistosée (SQR) et des boudins de
quartzite.
III.4.3.5.2.2 . Structures
La foliation et les cisaillements sont les structures majoritairement rencontrées dans

cette tranchée. Les valeurs mesurées sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 4: Structures de la tranchée BET08

Foliation 176 80
Foliation 356 86
Foliation 178 73
Foliation 202 88
Cisaillement 012 82
Cisaillement 350 89
Foliation 175 82
Foliation 188 89
Cisaillement 020 80
Cisaillement 175 82
Foliation 176 86
Foliation 188 80
Foliation 178 84
Foliation 356 84
Cisaillement 002 86
Cisaillement 014 70
contact 020 80
Cisaillement 002 80
Cisaillement 004 62
Foliation 190 82
Stéréogramme de la tranchée BET08
Les foliations mesurées ont une direction N-S avec un pendage de 82° vers l’ouest en
général. Quant aux cisaillements excepté deux mesures, ils ont tous une direction N-S avec
un pendage de 79° vers l’Est.
La tranchée BET09 (Figure 8 ; Image 9) se trouve à 295m au sud de la tranchée

BET08
III.4.3.5.3.1 . Lithologies et altérations
 Le grauwacke cisaillé avec une oxydation moyenne constitue le toit de la zone

d’altération.
 La minéralisation présumée large de 4m est encaissée dans le quartzite, la brèche
localement tourmalinisée avec des veines d’hématite et de quartz.
 Au mur se trouve le grauwacke folié et faiblement oxydé avec une dominance de
l’hématite. Il est intrudé par une microdiorite.
Les faciès géologiques dans cette tranchée sont essentiellement affectés par le
cisaillement et la foliation. Ci-dessous se trouvent quelques directions et pendages de
structures mesurées.

Foliation 192 83
Foliation 195 82
Foliation 188 83
Cisaillement 354 78
Cisaillement 358 89
Cisaillement 355 79
Cisaillement 356 72
Cisaillement 355 70
Cisaillement 358 62
Foliation 182 88
Foliation 186 82
Litage 188 80
Contact 360 82
Cisaillement 002 82
Litage 002 84
Contact 360 78
Cisaillement 002 70
Cisaillement 360 80
Contact 002 50
Foliation 008 78
Foliation 004 80
Les structures de la tranchée BET09 montrent une direction N-S avec un pendage de
83° vers l’ouest pour les foliations et 75° vers l’Est pour les cisaillements.
La tranchée BET07 (Figure 9 ; Image 8) se trouve à 135m au sud de la tranchée

BET09.
III.4.3.5.4.1 . Lithologies et altérations
Dans la tranchée BET07, nous avons deux zones d’altérations de l’ouest vers l’Est :
 Zone 1 de 4,15m et qui comprend :
o Au toit, le grauwacke cisaillé et folié avec une oxydation faible à
moyenne. Ce grauwacke est altéré en limonite, hématite et kaolinite.
o L’encaissant de la minéralisation présumée est constitué de brèche, de
quartzite, et de veines d’hématite. Avec une oxydation moyenne, les
minéraux suivants y sont observés : hématite, limonite et des veines de
silice-carbonate.
o Au mur, se rencontre le quartzite qui présente la limonite et l’hématite.
 Zone 2 d’une longueur de 9,55m :
o Au toit se trouve le grauwacke faiblement oxydé avec la limonite,
l’hématite et la kaolinite.
o La zone de minéralisation présumée fortement oxydée, comprend : le
quartzite bréchifié avec les veines d’hématite et de quartz.
Au mur, se retrouve une alternance de grauwacke, d’argilite et
d’argilite schistosée (SQR). La chlorite (forte), des veines de silice-
carbonate et des traces de tourmaline y sont présentes.
Les structures mesurées sont en grande partie le cisaillement et la foliation. On

observe aussi des clivages dont la direction est grossièrement Est-ouest.
Ci-dessous se trouvent les valeurs des structures mesurées.

Foliation 186 86
Foliation 188 90
Foliation 190 86
Foliation 176 88
Foliation 002 86
Foliation 010 88
Foliation 348 80
Foliation 183 85
Foliation 358 88
Cisaillement 343 76
Cisaillement 197 87
Cisaillement 358 86
Cisaillement 010 65
Cisaillement 006 81
Cisaillement 010 80
Cisaillement 188 84
Foliation 360 88
Cisaillement 354 70
Cisaillement 358 84
Foliation 184 82
Litage 360 88
Litage 180 86
Foliation 006 84
Foliation 004 86
Foliation 008 80
Les foliations ont une direction N-S avec un pendage de 85° vers l’ouest. Les
cisaillements sont également de direction N-S avec un pendage de 80° vers l’Est.
La tranchée BET10 (Figure 10 ; Image 7) se trouve à 152m au sud-ouest de la tranchée

BET07.
III.4.3.5.5.1 . Lithologie et altération
 Au toit de la zone d’altération se trouve l’SQR avec la chlorite, la tourmaline et

l’hématite.
 La zone d’altération large de 7m, se trouve dans le quartzite localement bréchifié.
Cette zone est fortement oxydée avec l’hématite, la limonite, l’albite et la kaolinite.
 Le mur de la zone d’altération est constitué de grauwacke qui présente les minéraux
suivants : l’hématite, la kaolinite et la limonite en tâche.
L’argilite et la microdiorite sont également rencontrées dans la tranchée BET10.
Parmi les structures mesurées, le cisaillement et la foliation dominent. Les valeurs

mesurées sont consignées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 7: structures de la tranchée BET10

Cisaillement 187 62
Cisaillement 190 72
Cisaillement 017 78
Cisaillement 009 73
Foliation 005 76
Foliation 017 84
Tableau 7 : structures de la tranchée BET10 (suite)

Foliation 200 76
Foliation 192 80
Foliation 192 42
contact 198 86
contact 008 64
contact 018 82
Foliation 020 60
Cisaillement 012 80
Foliation 184 60
Les structures mesurées montrent une direction NNE-SSW avec un pendage de 88°
vers l’ouest pour les foliations et un pendage de 75° vers l’Est pour les cisaillements.
Tableau 8: Tableau récapitulatif de la documentation des tranchées
Zone présumée minéralisée Toit Mur

Tranchées Epaisseur Granulométrie Oxydation
N° Lithologie altération Lithologie altération Lithologie altération
(m)
Grauwacke,
hématite Hématite, Faible à
Limonite, argilite,
quartzite Grauwacke, limonite Limonite, modérée,
BET08 1 1 hématite SQR, Fine à moyenne
bréchifié microdiorite kaolinite Kaolinite localement
silice, albite boudins de forte
quartzite
quartzite Tourmaline, hématite Hématite, Fine à moyenne
brèche, veines de Grauwacke, kaolinite, Modérée à
BET09 1 4 Grauwacke limonite et grossière par
veines de silice- microdiorite forte
kaolinite séricite endroit
quartz carbonate
hématite
limonite Limonite
Brèche veines de Hématite Hématite,
1 4,15 Grauwacke, quartzite Fine à moyenne Modérée
quartzite silice- Kaolinite limonite
carbonate
BET07
quartzite Limonite Chlorite,
Grauwacke, tourmaline ;
bréchifié Hématite Faible à
2 9,55 Hématite, Grauwacke, argilite, veines de Fine à moyenne
+ veine Kaolinite modérée
SQR silice-
de quartz carbonate
Hématite Chlorite, hématite,
quartzite limonite, SQR, Tourmaline, kaolinite et Moyenne à Modérée à
BET10 1 7 Grauwacke
bréchifié albite et argilite hématite limonite en grossière forte
kaolinite tâche
« Contribution aux travaux de prospection aurifère sur la cible de Sinsinko dans le permis de Bena » présenté et soutenu par SANOGO Aroumya Page 43
Images des tranchées :
Image 7: SQR dans la tranchée BET10 avec la

Image 6: Veine d'hématite (délimité en jaune) de la chlorite comme minéral dominant (couleur
tranchée BET08
verdâtre)
Image 8: appointement de gossan (délimité en jaune) Image 9: zone d'altération (délimité en jaune)
dans la tranchée BET07 au fond de la tranchée BET09
BET08
Mur Nord
W
section
Vue en
Rainurage
Gossan (1m @ ??g/t)

Grauwacke + intrusif + quartzite SQR Grauwacke + argilite + brèche + boudins de quartzite
plan
en
Vue
Figure 7: Log de la tranchée BET08
BET09
Interval(
m)
Sample
N°Assays
g/t W E
section
Vue en
Rainurages
Zone d’altération
Grauwacke + quartzite + brèche +microdiorite

plan
Vue en
Tableau
descriptif
descriptif
Tableau
Figure 8 : Log de la tranchée BET09
BET07
Vue en section
W
Rainurages
Zones d’altération
Grauwacke + Quartzite + Brèche Quartzite bréchifié

Vue en plan SQR + Argilite
Tableau descriptif
BET10
W E
section
Vue en
Rainurage
Zone d’altération
Gossan
plan
Vue en
Grauwacke quartzite SQR Argilite quartzite

Brèche Argilite
descriptif
Tableau
III.4.4 . Echantillonnage
La délimitation et l’implantation des piquets constituent la première étape de

l’échantillonnage. Cette délimitation consiste à identifier et délimiter les différents faciès
géologiques le long de la tranchée. A l’aide d’un ruban, les piquets d’échantillonnage sont
implantés en tenant compte de l’intervalle d’échantillonnage qui est compris entre 0,80m et
2m.
Des carnets d’échantillonnage attribués à chaque projet, comportent les numéros que l’on
marque sur les piquets. Le métrage du point de prélèvement de l’échantillon par rapport au
bout de la tranchée doit également figurer sur le piquet.
A Sinsinko, la délimitation se faisait toujours de l’ouest vers l’Est et nous procédons à trois
sortes d’échantillonnages :
 L’échantillonnage vertical (ou rainurage vertical) ;

 L’échantillonnage horizontal (ou rainurage horizontal) ;
 L’échantillonnage sélectif.
Pour l’échantillonnage des puits, on procède surtout par rainurage vertical de bas en haut
des différents intervalles délimités par les piquets d’échantillonnage. Sur ces piquets, sont
marqués le numéro de l’échantillon et son métrage par rapport à la surface du sol.
Des échantillons sélectifs peuvent être prélevés selon les cas, sur des zones qui paraissent
manifester un intérêt singulier aux yeux du géologue. Cela permet souvent de bien définir la
structure responsable de la minéralisation.
Sur le fond, on effectue un rainurage horizontal des quatre côtés et récupère l’échantillon sur
un sac étalé sur le fond du puits. Cette méthode permet d’éviter la contamination de
l’échantillon prélevé. Il est ensuite remonté en surface et soumis aux processus de quartage.
On prélèvera de chaque tas quarté pour constituer l’échantillon final que l’on ensachera.
Les tranchées sont échantillonnées suivant la même procédure que dans les puits. Des
échantillons sélectifs peuvent également y être prélevés.
A Bena, le poids minimum requis par échantillon est de 2kg et l’intervalle

d’échantillonnage est compris entre 0,80m et 2m. Au total, 198 échantillons ont alors été
prélevés dans les quatre (4) tranchées et treize (13) puits.
Lorsque les échantillons arrivent au camp d’exploration, ils sont rangés. On y insère des
échantillons standards et des échantillons stériles (blank). Cette opération appelée contrôle de
qualité (QAQC) permet de s’assurer de la fiabilité des résultats du laboratoire.
Tous les échantillons prélevés sont envoyés au laboratoire d’analyse de Loulo.
III.4.5 . Etude comparative des tranchées
Les tranchées partagent les mêmes séquences lithologiques excepté la microdiorite

qui est absente dans la tranchée BET07.
Du nord au sud le gossan apparait au nord et au sud du village et dans les tranchées du sud. Il
est métrique avec de fortes (16 lithos avec une moyenne de 11g/t) ; sa puissance diminue
progressivement du métrique au centimétrique, voire même millimétrique dans les tranchées
BET08, BET09, BET07.
Les structures mesurées dans les différentes tranchées nous indiquent des directions N-S à
NNE-SSW.
Les principaux minéraux rencontrés dans les tranchées sont : la limonite, l’hématite, la silice,
la tourmaline. La séricite, la chlorite et l’albite sont les minéraux supplémentaires observés
dans les tranchées.
Les échantillonnages sélectif et horizontal ont montré que, quelle que soit la taille du
chapeau de fer les échantillons qui y sont prélevés donnent toujours des teneurs appréciables.
III.4.6 . Conclusion
Le dernier puits à l’Est sur la ligne de puits comporte l’albite qui est souvent associée à
la minéralisation dans la zone.
Dans les tranchées, la distinction des sulfures est très difficile dans la saprolite. Les
boxwerk observés au niveau des quelques appointements de gossan constituent parfois les
seuls indicateurs de la minéralisation.
Les tranchées exécutées ont permis de montrer que les structures de chapeau de fer ont
des teneurs moyennes inférieures à 3g/t avec des épaisseurs variant du métrique au
centimétrique en relation avec des zones d’altération pas assez larges (< 10m).
III.5 . TRAVAUX DE SONDAGES CAROTTANTS
Le sondage carottant encore appelé sondage à diamant est une méthode de prospection
qui consiste à forer, découper et à remonter en surface une portion cylindrique de roche
appelée carotte. Il sondage permet de vérifier la continuité de la minéralisation en profondeur.
Bien que plus coûteux, le sondage fournit sans doute les informations les plus fiables. En
effet, les géologues peuvent bien examiner la lithologie, l’altération, effectuer des analyses
chimiques de laboratoire et mesurer les structures sur les carottes.
III.5.1 . Objectif
Les sondages carottants ont pour but de tester la minéralisation notamment en relation
avec le quartzite rose à une profondeur verticale d’environ 200m.
III.5.2 . Motivation et planification des trous de sondages
Le sondage SNDH001 a été foré d’Est vers l’ouest pour recouper en profondeur la
zone minéralisée (en relation avec le quartzite rose) rencontrée dans la tranchée BET05.
La révision de la description des carottes de ce sondage a montré que le litage est subparallèle
à l’axe des carottes et pend vers l’ouest. Ceci a été confirmé par des études menées sur le
terrain dans les trois excavations effectuées par les orpailleurs. Mais les cisaillements sur ces
mêmes carottes montrent deux directions de pendages : Est et ouest avec une prédominance
des pendages de direction Est.
Il a été donc pensé que l’ancien trou SNDH001 n’avait pas bien recoupé la minéralisation car
foré parallèlement aux litages. Quatre sondages ont alors été motivés pour tester la
minéralisation de l’ouest vers l’Est.
Trois des quatre trous de sondage ont été planifiés suivant l’azimut N87° avec une
inclinaison de -52° afin de recouper perpendiculairement les couches et recueillir le
maximum d’informations. Deux des trois trous de sondage ont été forés sous l’excavation
principale des orpailleurs et le troisième sous la tranchée BET05. Ces trous ont tous confirmé
le pendage ouest des couches. Cependant seuls les deux premiers ont recoupé des zones
minéralisées. Cela a conduit à modifier l’azimut du dernier trou (SNDH005) qui a été foré
suivant l’azimut N267°.
Tableau 9: coordonnées et profondeurs planifiées des sondages
Profondeur
Trou de Azimut Inclinaison Easting Northing RL en m
planifiée
sondage (°) (°) (longitude) (latitude) (altitude)
(m)
SNDH004 87 -52 244300 1414200 136 200
SNDH002 87 -52 244269 1414311 140 260
SNDH003 87 -52 244287 1414563 136 250
SNDH005 267 -52 244462 1415505 132 200
III.5.3 . Matériels et mise en œuvre
La sondeuse comprend essentiellement le moteur, le mât, le tableau de commandes, la

tête d’injection et la ligne de sonde.
Le trépan ou couronne, muni de diamants industriels se trouve à l’extrémité de la ligne de
sonde et est surmonté d’un carottier extérieur ; au-dessus duquel se trouvent les tiges.
D’autres tiges sont ajoutées au fur et à mesure que le sondage progresse. Un fluide spécial
assure la lubrification de la couronne.
Le carottier intérieur descendu au moyen d’un câble et verrouillé au niveau du
carottier extérieur permet de recueillir la carotte. Au remplissage, un système de repêchage
(overshot) permet de le remonter en surface. Il est alors vidé de son contenu dans les caisses
de carottes. Les carottes sont ensuite orientées et apportées au camp d’exploration.
Différentes prises de mesures permettent de contrôler la déviation du trou et d’y remédier. A
Sinsinko, les mesures sont prises tous les 9m dans la saprolite et tous les 24m dans la roche
saine.
Il existe des carottiers de différents diamètres (voir tableau ci-dessous) mais à Sinsinko, seuls
les carottiers HQ et NQ sont utilisés.
Tableau 10: Tubes carottiers et leurs diamètres
Carottier Diamètre extérieur (mm) Diamètre intérieur (mm)

AQ 48 27
BQ 60 36,5
NQ 75,7 47,6
HQ 96 63,5
PQ 122,6 85
CDH76 75,7 43,5
CDH101 101,3 63,5
CDH134 134 85
Au cours de cette campagne tous les sondages planifiés ont été exécutés et les
profondeurs atteintes sont dans le tableau qui suit :
Tableau 11: Sondages du sud au nord avec les profondeurs forées
Altitude
Trou de Longitude Latitude Profondeur
Azimut (°) Inclinaison (RL) en
sondage (Easting) (Northing) forée (m)
m
SNDH004 87 -52 244300 1414200 136 242
SNDH002 87 -52 244269 1414311 140 323
SNDH003 87 -52 244287 1414563 136 239
SNDH005 267 -52 244462 1415505 132 149
III.5.4 . Documentation
La documentation consiste à décrire les carottes du point de vue lithologique,

altération, granulométrie et minéralisation. Des mesures de structures (litage, cisaillement,
foliation,…) sont aussi effectuées sur les carottes. Ces mesures se font à l’aide du kénomètre
ou de la lance-roquette.
III.5.4.1 . Méthodologie des mesures structurales sur les carottes
Les mesures structurales s’effectuent à l’aide du kénomètre ou de la lance-roquette.

 Pour les mesures au kénomètre (Image 10), il faut :
 Repérer et tracer le contour de la structure sur la carotte ;
 Insérer la carotte dans le kénomètre (ligne d’orientation au fond) jusqu’à
coïncider le point de courbure de la structure avec la limite supérieure du
kénomètre ;
 Tourner la carotte jusqu’à obtenir la même lecture aux flancs de la structure
(angle α). La valeur au sommet constitue alors l’angle β.
 Un traitement informatique ultérieur permet de convertir les angles α et β
en direction et pendage.
 Pour les mesures à lance-roquette (Image 11), il faut :

 Positionner la lance-roquette suivant les paramètres de sondage (azimut et
inclinaison) ;
 Repérer et tracer le contour de la structure sur la carotte ;
 Insérer la carotte dans la lance-roquette (ligne d’orientation au fond) ;
 Disposer un objet plan suivant le plan de la structure et mesurer à l’aide de
la boussole, la direction et le pendage.
Image 11 : Mesure à la lance-roquette
Image 10: Mesure au kénomètre
III.5.4.2 . Description
Au cours de cette description, l’accent sera mis sur les zones minéralisées.
La documentation se fait sondage par sondage
III.5.4.2.1 . Sondage SNDH004
Le sondage SNDH004 (Figure 11) situé à 100m au sud de l’excavation principale,

d’une profondeur de 242m a recoupé entre 33.2m et 188.25m trois zones minéralisées dont les
épaisseurs varient de 2.5m à 12.5m.
III.5.4.2.1.1 . Lithologies et altération
L’étude des carottes du sondage SNDH004 a permis d’établir les séquences

lithologiques suivantes au niveau de différentes zones minéralisées :
 Zone 1 :
o Le quartzite, la brèche, l’argilite schistosée (SQR) et la microdiorite se
trouvent au toit de la minéralisation.
o La minéralisation est encaissée dans la brèche et le quartzite ;
o Au mur, on a l’argilite schistosée (SQR) et le quartzite.
 Zone 2 : elle est similaire à la zone 1.
o Au toit et au mur de la minéralisation se trouve l’argilite schistosée
(SQR).
o La minéralisation est aussi encaissée dans le quartzite.
 Zone 3 : comme la zone 2, la minéralisation est toujours encaissée dans le quartzite et
la brèche. Le toit et le mur sont constitués d’argilite schistosée (SQR).
Ces zones minéralisées sont caractérisées par les minéraux suivants : la silice, l’albite, la
séricite et des veines de silice-carbonate accompagnées parfois d’hématite et localement de la
magnétite. La chlorite est le minéral dominant au niveau du toit et du mur de la zone
minéralisée.
Le tableau ci-dessous contient les mesures de cisaillement, de foliation et de litage

effectuées sur les carottes du trou SNDH004.
Tableau 12: Structures du sondage SNDH004
Structure Profondeur (m) Direction (°) Pendage (°)

Litage 28,26 172 65
Litage 31,5 167 66
Litage 37,35 160 68
Litage 79,47 166 47
Cisaillement 97,53 344 77
Foliation 84,1 179 60
Litage 184,33 176 77
Stéréogramme du sondage SNDH004
Les litages montrent une direction NNW avec un pendage de 62° vers l’ouest. Par
contre les cisaillements donnent une direction N-S avec un pendage de 79° vers l’Est en
général.
Saprolite
Saprock
12m
Fresh rock
2.5m
3.5m
Altération
Minéralisation
Mur de la saprolite
Cisaillement
Litage
Figure 11 : Section du sondage SNDH004
Le sondage SNDH002 (Figure 12) se trouve à 115m au nord du sondage SNDH004. Il

a recoupé quatre zones de minéralisations dont les épaisseurs sont comprises entre 2m et
12,3m. Les profondeurs auxquelles ces zones ont été recoupées vont de 77,5m à 237,2m.
Les séquences lithologiques suivantes sont observées dans les différentes zones :
 Zone 1 :
o La minéralisation est encaissée dans le quartzite dont le toit est constitué de
brèche.
o l’SQR et la microdiorite se trouvent au mur.
 Zone 2 :
o La minéralisation est toujours encaissée dans le quartzite qui, est bordé par le
grès noir (black Sandstone) formant le toit et le mur.
 Zone 3 :
o Au toit se trouvent la brèche et l’SQR ;
o La brèche et le quartzite encaissent la minéralisation;
o Au mur, on trouve le grauwacke et l’SQR.
Les zones ci-dessus sont caractérisées par les minéraux suivants : la pyrite, la silice,
l’albite, les veines de silice-carbonate et de la séricite relativement faible. Les lithologies ont
une granulométrie fine à moyenne.
 Zone 4 : le quartzite est l’encaissant de la minéralisation. On retrouve la brèche au toit
et au mur.
La séricite est le minéral dominant et est accompagnée d’albite, de pyrite,
d’arsénopyrite.
Dans le tableau ci-dessous, sont consignées les valeurs des structures mesurées
(cisaillement, de litage…).

Litage 165,2 016 70
Cisaillement 100 016 87
Litage 53,78 004 87
Tableau 14: Structures du sondage SNDH002 (suite)

Litage 113,2 174 63
Foliation 273,19 180 83
Litage 156 169 40
Litage 168,58 170 47
Litage 196,81 177 50
Litage 206,72 173 50
Les structures (litages et cisaillements) montrent des directions N-S. Cependant les
litages ont un pendage de 55° vers l’ouest tandis que les cisaillements pendent de 79° vers
l’Est.
Saprolite
Saprock
Fresh rock 12.3m
4.5m
2m
7.2m
Altération
Minéralisation
Mur de la saprolite
Cisaillement
Litage
III.5.4.2.3 . Sondage SNDH003 :
III.5.4.2.4 . Lithologies et altération
Le sondage SNDH003 (Figure 13) se situe à 252m au nord du SNDH002. Il n’a

recoupé ni zone d’altération, ni zone minéralisée. La lithologie recoupée est le grès noir
(black Sandstone) intrudé localement par des bandes de microdiorite.
III.5.4.2.4.1 . Structure
Les cisaillements, la foliation et le litage mesurés sont consignées dans le tableau ci-
dessous. Des carottes cassées et non orientées font penser à une faille qui aurait décalé les
lithologies porteuses de la minéralisation.

litage 35,7 002 71
Litage 105 348 60
Foliation 151 356 60
Litage 158 177 51
Foliation 191 165 51
Litage 233 174 50
Les cisaillements de direction N-S ont un pendage de 78°vers l’Est. Les litages
également de direction N-S pendent de 51° vers l’ouest ; bien qu’il y ait deux litages de
pendage Est.
SNDH003 SNDH001
Saprolite Faille
Saprock
7.5m
Fresh rock 31m
Altération
Minéralisation
Mur de la saprolite
Cisaillement
Litage
Le sondage SNDH005 (Figure 14) se situe à 930m au nord du sondage SNDH002. Il

a été exécuté de l’Est vers l’ouest et a recoupé une zone minéralisée de 12,6m à une
profondeur de 93,80m.
La minéralisation est encaissée dans le quartzite et la brèche. Le toit et le mur sont

constitués d’SQR, de brèche, de quartzite et d’intrusion de microdiorite.
Les minéraux caractéristiques de la zone minéralisée sont : l’albite, les veines silice-carbonate
accompagnés d’hématite et souvent de magnétite.
Les structures mesurées (cisaillement et foliation) sont consignées dans le tableau ci-
dessous.

Cisaillement 345 71
Cisaillement 352 76
Foliation 005 81
Cisaillement 183 84
Cisaillement 184 72
Cisaillement 243 63
Cisaillement 248 68
Cisaillement 247 67
Cisaillement 002 74
Foliation 357 82
Cisaillement 004 61
Cisaillement 001 78
Cisaillement 018 77
Cisaillement 012 75
Cisaillement 018 82
Cisaillement 001 81
Les cisaillements et les foliations montrent des directions N-S. La plupart des
cisaillements et les foliations pendent de 76° vers l’Est. Les autres ont un pendage de 71°
vers l’ouest.
Saprolite
Saprock
12,6m
Fresh rock
Altération
Minéralisation
Mur de la saprolite
Cisaillement
Litage
Tableau 17: Tableau récapitulatif de la documentation des sondages
Zone minéralisée
Sondages Epaisseur Toit Mur Granulométrie
N° Lithologie Altération
(m)
SQR
Quartzite, Quartzite, brèche, SQR
1 12.5 Silice-albite, séricite, et microdiorite Quartzite
brèche
hématite
SNDH004 2
2.5 Quartzite veines de silice- SQR SQR
Quartzite, carbonate
3 3.5 SQR SQR
brèche
1 12.3 Quartzite brèche SQR et microdiorite
Grès noir (black Grès noir (black
2 4.5 Quartzite
SNDH002 Séricite, albite, sulfure Sandstone) Sandstone) Fine à moyenne ;
3 2 Brèche, quartzite Brèche, SQR Grauwacke, SQR localement grossière
4 7,2 Quartzite Brèche Brèche
Grès noir (black Grès noir (black Grès noir (black
SNDH003 - - Sandstone), SQR, Chlorite Sandstone), SQR, Sandstone), SQR,
Grauwacke Grauwacke Grauwacke
Albite, silice-
Quartzite,
SNDH005 1 12,6 carbonate, hématite et SQR, brèche, quartzite SQR, brèche, quartzite
brèche magnétite
Remarque
En dehors des zones minéralisées, la chlorite constitue le minéral dominant. Elle est parfois accompagnée de séricite dans les SQR.
III.5.4.3 7. Echantillonnage des carottes
Les carottes d’un même trou sont étalées dans des caisses de carottes du début jusqu’à la
fin. On identifie la zone présumée de minéralisation (ore zone). Cette zone est
caractérisée par :
 les minéraux suivants : la silice, l’albite, la séricite, l’hématite, la magnétite et les
veines de silice-carbonate ;
 la présence de sulfures (pyrite et arsénopyrite).
Pour les besoins de l’échantillonnage, la zone précédemment identifiée est ensuite

élargie de 3 à 5 caisses de carottes de chaque côté. S’ensuit alors la délimitation des
intervalles d’échantillonnage compris entre 0,80m et 1,20m. Ces intervalles dépendent de la
lithologie, de l’altération et de l’épaisseur de la minéralisation (présence de sulfures).
A Sinsinko, le poids minimum requis par échantillon est de 2kg sauf cas de force contrainte.
Un total de 645 échantillons a alors été envoyé au laboratoire d’analyse de Loulo.
III.5.4.4 . Conclusion
Trois des quatre sondages carottants exécutés le long de la structure minéralisée en

relation avec le quartzite rose ont permis de :
 confirmer le pendage ouest des litages;
 montrer que la plupart des cisaillements pendent fortement vers l’Est ;
 recouper et confirmer des zones minéralisées qui pendent vers l’Est contrairement au
modèle qui prévoyait des zones minéralisées de pendage ouest.
Le dernier sondage au nord a recoupé la même minéralisation que l’ancien sondage
SNDH001. Cette minéralisation a une largeur de 12,6m. Ce sondage a augmenté le potentiel
de la cible sur près d’un kilomètre de longueur à partir de l’ancien sondage SNDH001.
Les minéralisations rencontrées dans les sondages se reconnaissent par les sulfures (pyrite
et arsénopyrite) ainsi que des boxwerk. A ces caractéristiques, s’ajoutent les minéraux
d’altération hydrothermale : la silice, l’albite, les veines de silice-carbonate et parfois de la
tourmaline.
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Les travaux effectués sur la zone du chapeau de fer ont montré que celle-ci n’était pas
prometteuse. Elle ne saurait donc faire l’objet davantage de travaux de prospection.
Les sondages exécutés le long de la structure minéralisée du quartzite rose ont recoupé
des zones minéralisées. Mais seul le dernier sondage au nord SNDH005 a confirmé la
minéralisation recoupée par l’ancien sondage SNDH001.
Les épaisseurs et profondeurs des zones minéralisées recoupées sont consignées dans
le tableau suivant :
Tableau 18: Epaisseurs des zones minéralisées recoupées par les sondages
Sondage Zones minéralisées Profondeur (m) Epaisseur (m)

1 33,2 12,5
SNDH004 2 159,5 2,5
3 188,25 3,5
1 77,5 12,3
2 111 4,5
SNDH002
3 230,6 2
4 237,2 7,2
SNDH003 - - -
SNDH005 1 93,80 12,6
Les trois sondages SNDH004, SNDH002 et SNDH003 ont révélé que la cible de
Sinsinko a un modèle géo-structural similaire à celui de la structure de Faraba localisée dans
le permis de Gounkoto qui est contiguë au permis de Bena au nord. Ce modèle se caractérise
par le litage de pendage ouest et des cisaillements à pendage Est. Les différences notables
entre les deux zones se situent au niveau de la texture (plus grossière à Faraba qu’à Sinsinko),
des intensités de l’altération et de la déformation cisaillante. En effet les carottes de la
structure de Faraba sont nettement plus broyées localement que celles de Sinsinko. Leur
quantité en silice, albite, hématite est aussi plus grande que celle des carottes de Sinsinko.
La continuité de la structure minéralisée (2 à 3g/t) de Faraba n’est pas testée de manière
appropriée dans le permis de Bena, à cause de l’importante couverture de matériaux
transportés de la Falémé.
En définitive, les sondages exécutés au cours de cette campagne ont apporté quelques
éléments de réponse par rapport au contrôle de la minéralisation. Mais il faudra davantage
d’investigations pour bien comprendre le contexte structural de la zone et mieux cerner les
contours de la minéralisation.
V. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
Les travaux effectués dans le cadre du traitement du thème de ce projet de fin de cycle sur
la cible de Sinsinko, comprennent : les travaux de surface, de subsurface et de profondeur.
Ces travaux ont été effectués dans les zone du chapeau de fer et du quartzite rose.
La structure du chapeau de fer (structure à l’Est de la cible de Sinsinko) s’est avérée non
prometteuse, car son épaisseur devient négligeable vers le sud de la cible. Du coup, cette
structure ne répond plus au filtre de la société Randgold Resources Ltd.
La structure de quartzite rose (à l’ouest) testée par les sondages carottants est prometteuse.
Elle peut faire l’objet davantage de travaux de prospection surtout la zone comprise entre le
sondage SNDH001 et le sondage SNDH005 qui n’a pas été suffisamment testée par les
travaux.
La minéralisation de l’ancien sondage (SNDH001) dont la continuité a été testée au nord par
le sondage SNDH005, reste toujours ouverte au sud.
Les minéralisations recoupées par les sondages effectués sur la cible de Sinsinko se
composent de sulfures (pyrite, arsénopyrite) et d’or. Ces minéralisations d’épaisseur
relativement faible, sont contrôlées par la brèche et le quartzite affectés par l’altération
hydrothermale, et les cisaillements de fort pendage vers l’Est.
Nous recommandons donc à la société Randgold Resources Ltd dans le cadre de la poursuite
des travaux sur la cible de :
 mettre quelques lignes de puits le long de la structure de quartzite rose pour effectuer
des mesures structurales supplémentaires dans le but de bien consolider le modèle
actuel.
 faire des sondages RC suivant l’azimut N267° à l’Est de l’excavation principale, le
long de la même structure.
 Intensifier les travaux de prospection pour mieux définir les potentialités réelles de la
cible.
A l’ENI-ABT, dans le cadre de l’amélioration de la formation des étudiants, je recommande

de :
 renforcer l’anglais durant tout le cursus académique ou même l’autoriser comme
langue de vulgarisation des cours car tous les rapports sont rédigés et présentés en
anglais ; les seuls rapports rédigés en français sont envoyés à l’administration
 effectuer les sorties académiques sur les sites miniers afin de familiariser les étudiants
avec les lithologies de ces sites ;
 intégrer l’informatique professionnelle dans les unités d’enseignement pour fournir
des prérequis en différents logiciels utilisés par les sociétés minières (Micromine,
Surpac, Arc Gis…).
 intégrer des unités d’enseignement relatives à l’environnement (surtout minier) pour
que les futurs ingénieurs puissent adéquatement tenir compte des nouvelles exigences
environnementales et faciliter la communication avec les communautés hôtes des
zones minières.
VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
VI.1 . BIBLIOGRAPHIE
 Etudes géologiques et économiques du gisement d’or de Loulo 3 par Sékou Diallo - Août 2008
 Bena final report 2012

 Rapport annuel de la société « New Mining Mali » campagne de 2015
 Etude structurale et lithologique de la minéralisation aurifère dans les zones de Bena-
Bakolobi par BABILI DEMBELE- Août 2015
 Relations entre structures, altérations et minéralisation dans le gisement de Yaléa par
Karamo Kaba- Août 2015
 Etudes Cartographique et Structurale de la zone de Sébessounkoto par Karaba
Dembélé- Août 2015
 Gisement de Djambaye : genèse et perspective par Mahamadoun Daouda Konta- Août
2015
 L’apport du forage RC et de la cartographie dans L’exploitation du gisement de
Gounkoto nord par Madou Cissé- Août 2015
 Cartographie du niveau 1900 et documentation des carottes De forage du secteur Nord
de la mine souterraine de Tabakoto par Ousmane Ongoïba-Août 2015.
 Etude de la minéralisation aurifère du secteur nord de la mine souterraine de Tabakoto
à travers la cartographie et l’étude des carottes de forage par Sinaly Sidibé- Août 2015
 Etude du modèle géologique de la zone principale une (mz1) du gisement d’or de
Gounkoto par Sory I.M Konaté- Août 2015
 La prospection aurifère à Bakolobi par Bourama Diakité-Août 2016
VI.2 . SITES WEB
 https://www.google.com/search?q=dommanget+et+le+craton+ouest+africain&client=f
irefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwj37MT-
zY3WAhWRh7QKHbECBuo4ChD8BQgKKAE&biw=1338&bih=607#imgrc=5QjV
HIe3Hw2prM:
 https://www.google.com/
 https://fr.wiktionary.org/wiki/COGEMA
 randgoldresources.com

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et de la Recherche Scientifique République du Mali

DEPARTEMENT D’ETUDES ET DE RECHERCHE DE GEOLOGIE

Présenté et soutenu par :

Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

DIRECTEUR DE MEMOIRE ENCADREUR

Mr SIDIBE Hassimi Bagna Ing. KONE Harouna

Que l’ensemble du personnel de la société « Randgold Resources Ltd » trouve ici

Enfin mes vifs remerciements sont adressés à :

Les travaux de surface consistent en la réalisation de la cartographie de régolite,

Les travaux de profondeur comprennent quatre sondages carottants exécutés suivant la

Tableau 1 : Classification des formations de la boutonnière de Kédougou-Kéniéba ............................ 14

Liste des figures

Figure 1 : Carte de localisation du permis de Bena ............................................................................... 12

DNGM : Direction Nationale de la Géologie et des Mines

Au cours de ce stage, des travaux de cartographie géologique, de puits, de tranchées et

Le document comprend quatre grandes parties :

 les travaux de surface, la cartographie ;

II.1 . CADRE GEOGRAPHIQUE

Le permis de Bena se situe dans la commune de Kéniéba, cercle de Kéniéba, région

La zone est constituée d’une pénéplaine dominée à l’Est par le plateau de la

II.1.3 . Climat – Hydrographie – Végétation et Faune

La région de Kédougou-Kéniéba est caractérisée par un climat de type tropical. Il est

Le réseau hydrographique de la zone est marqué par la rivière Falémé (affluent du

La végétation est composée de Baobab, de caïlcedrat, de Karité, de jujubier et surtout

II.1.4 . Population et activités économiques

II.1.5 . Voies de communication

Le permis est accessible par :

 la route goudronnée Bamako-Kéniéba qui se poursuit au sud-ouest par la voie

Figure 1 : Carte de localisation du permis de Bena

II.2.1 . Géologie régionale

 le craton du Congo et du Kalahari ;

II.2.1.1 . Craton ouest africain

II.2.1.2 . Fenêtre ou boutonnière de Kédougou-Kéniéba

La boutonnière de Kédougou-Kéniéba est délimitée sur sa marge ouest par la chaîne

Bassot 1966 Mali Ouest 1 1989 Lithologies

La formation de Saboussiré constitue la partie occidentale de la boutonnière. Elle est à

C’est une succession de métasédiments composés de grauwackes carbonatés avec des

Les lithologies du permis de Bena sont composées de roches sédimentaires

Les lithologies du permis de Bena sont constituées de grauwacke, de quartzite, de

Le grauwacke est une roche sédimentaire d’origine détritique de la classe des

Roche sédimentaire de granulométrie fine (< 2µm) constituée de minéraux argileux.

L’albitite est une roche intrusive à grains grossiers et composées presque

La dolérite est une roche magmatique microgrenue de composition intermédiaire

II.2.2.2 . Structures (tectonique)

L’accident Sénégalo-Malien domine la tectonique de la zone d’étude. Il a été défini

Deux types d’altération sont rencontrés dans le permis de Bena : l’altération

II.2.2.3.1 . Altération superficielle ou météorique

L’altération superficielle résulte de l’action du climat et des eaux météoriques

Il s’agit de la mise en place de la kaolinite. La kaolinite provient de l’altération des

II.2.2.3.2 . Altération hydrothermale

L’altération hydrothermale est un processus provoqué par l'ascension des fluides

La carbonatation est une transformation au cours de laquelle la calcite se forme à la

La tourmalinisation conduit à la formation de la tourmaline à partir des fluides

 Type 1: minéralisations encaissées dans des turbidites tourmalinisées (Loulo au

II.3.1 . Travaux dans la région

Depuis l’établissement de la carte géologique de l’Afrique Occidentale Française (AOF)

II.3.2 . Travaux de la société Randgold Resources dans la région

II.3.3 . Travaux sur le permis de Bena

Le permis de Bena résulte de la modification de l’ancien permis de Sélou qui fut

A la suite d’un accord de joint-venture signé en avril 1998, Randgold Resources

Dans sa recherche d’un gisement de classe mondiale ou d’un gisement satellite à

III.2 . REPARTITION DES TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DE LA