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DEDICACE
A ma famille
AVANT-PROPOS
L’université de Man créée par le décret N02015-776 du 09 décembre 2015 est un établissement
pluridisciplinaire. Sa mission principale est d’assurer la formation de cadres scientifiques et
techniques, spécialistes du développement local, rurale communautaire.
L’université de Man, aujourd’hui comporte deux grandes écoles d’ingénieurs auxquelles s’ajoutent
les écoles préparatoires. Ce sont :
En plus de cela, l’université dispose en son sein d’unité de formation (UFR), ce sont :
L’école des mines et de l’énergie a pour objectif de former les ingénieurs de spécialité en
mines et en énergie, cette école est accessible par voie de concours. La formation au sein de
l’école se fait sur trois (3) ans, tout au long de cette formation nous aurons trois (3) stages à
faire, un stage d’immersion, stage de perfectionnement et le stage de fin d’étude afin de
permettre aux étudiants d’acquérir plus de connaissances pour faire face aux problèmes de la
société.
REMERCIEMENTS
Il convient de noter que la tenue et le bon déroulement de notre stage ainsi que la rédaction de
ce document a été possible grâce à certaines personnes envers lesquelles nous tenons à exprimer notre
profonde gratitude.
Nous voulons exprimer notre profonde reconnaissance à toute l’équipe d’encadrement de l‘Université
de Man ainsi qu’aux écoles des Mines et de l’Energie qui nous dispensent la formation d’Ingénieur
de Conception en Mines.
Nous remercions particulièrement :
➢ Professeur COULIBALY Lacina, Professeur titulaire, Président de l’Université de Man ;
➢ Professeur KAMAGATE Bamory, Professeur titulaire Vice-Président de l’Université de Man,
chargé de la pédagogie, de la vie universitaire, de la recherche et de l’innovation technologique ;
➢ Docteur BOFFOUE Moro Olivier, Maitre de Conférence, Vice-Président de l’Université de
Man, chargé de la planification, de la programmation et des relations extérieure ;
➢ Docteur COULIBALY Sandotin Lassina, Maitre-Assistant, Coordonnateur des Ecoles des
Mines et de l’Energie de l’Université de Man ainsi qu’à son personnel ;
➢ Docteur MANOUAN Max Robin, Coordonnateur adjoint de l’Ecole de la Métallurgie et des
Matériaux, pour sa disponibilité, son sens de rigueur et pour son travail bien fait ;
➢ Docteur YEO Sounta, Maitre-Assistant, Responsable en charge de la programmation et la
planification des stages en entreprise, pour sa disponibilité, ses efforts et son appui au cours de nos
périodes de stage.
Nous remercions sincèrement notre encadreur pédagogique, Docteur GOUEDJI Gnamba Emmanuel
Franck, Maitre-Assistant, pour le suivi, les conseils, et la correction du rapport.
Nous voulons exprimer notre profonde reconnaissance à toute l’équipe d’encadrement de Sama
Nickel CI, aux différents départements, ainsi qu’à :
➢ Docteur Marc-Antoine AUDET, Président Directeur Général de Sama Nickel-CI;
➢ Monsieur BAKAYOKO Bouaké, Directeur de l'exploration ;
➢ et toute l'équipe de géologues et le personnel qui ont bien voulu nous accueillir dans leur
structure pour notre stage.
Nous remercions aussi Monsieur SILUE Tana Mamadou, Ingénieur géologue et chef de projet, Maitre
de notre stage pour sa disponibilité tout au long de cette étude.
Nous remercions aussi les géologues de Sama Nickel CI, Messieurs ADJAITO Yves, GOMA
Romaric, SILUE Kolotcholona, pour la formation de qualité avec rigueur et patience dispensée à
notre égard et de nous avoir fait profiter de moment agréable.
Dahe Abraham Lionel Promotion 2021-2022 iii Ingénieur de conception en Mines et Géologie
PROJET DE FIN D’ETUDE
Corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-Cu) du permis de
Grata PR-604
TABLES DE MATIERES
DEDICACE .......................................................................................................................................... i
AVANT-PROPOS ............................................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS ...........................................................................................................................iii
TABLES DE MATIERES .................................................................................................................. iv
LISTE DES ABREVIATIONS ..........................................................................................................vii
LISTE DES FIGURES......................................................................................................................viii
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... ix
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
PARTIE 1 : GENRALITES ................................................................................................................. 3
1. Présentation de la structure d’accueil, du contexte géographique et géologique............................. 3
1.1. Sama Nickel-CI ......................................................................................................................... 3
1.1.1. Présentation et historique ................................................................................................... 3
1.1.2. Statut juridique et siège sociale .......................................................................................... 3
1.1.3. Activité et fonctionnement ................................................................................................. 4
1.1.3.1. Activités .......................................................................................................................... 4
1.1.3.2. Fonctionnement ............................................................................................................... 4
1.1.3.2.1. Organisation ................................................................................................................. 4
1.1.3.2.2. Organigramme ............................................................................................................. 5
1.1.4. Santé, sécurité et environnement ....................................................................................... 6
1.1.4.1. Santé et sécurité .............................................................................................................. 6
1.1.4.2. Environnement ................................................................................................................ 6
1.2. Localisation et contexte géologique .......................................................................................... 6
1.2.1. Contexte géographique ...................................................................................................... 6
1.2.1.1. Localisation du site ......................................................................................................... 6
1.2.1.2. Climat .............................................................................................................................. 7
1.2.1.3. Végétation ....................................................................................................................... 7
1.2.1.4. Relief et hydrographie ..................................................................................................... 8
1.2.1.5. Population et activité économique .................................................................................. 8
1.2.2. Contexte géologique .......................................................................................................... 9
1.2.2.1. Craton Ouest Africain ..................................................................................................... 9
1.2.2.2. Géologie de la Côte d’Ivoire ......................................................................................... 11
1.2.2.2.1. Domaine Archeen ...................................................................................................... 11
1.2.2.2.2. Domaine Protérozoïque.............................................................................................. 11
1.2.2.2.3. Zone de transition....................................................................................................... 12
1.2.2.3. Géologie Local .............................................................................................................. 14
1.2.2.3.1. Roche de la Région du Tonkpi ................................................................................... 14
AC : Axe de la carotte
Ga : Milliard d’année
GR : Grata
HQ : High Quality
NE : Nord Est
Ni-Cu : Nickel-Cuivre
NQ : Normal Quality
NW : North West
PR : Permis de Recherche
SW : South West
W : West
Dahe Abraham Lionel Promotion 2021-2022 vii Ingénieur de conception en Mines et Géologie
PROJET DE FIN D’ETUDE
Corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-Cu) du permis de
Grata PR-604
Dahe Abraham Lionel Promotion 2021-2022 viii Ingénieur de conception en Mines et Géologie
PROJET DE FIN D’ETUDE
Corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-Cu) du permis de
Grata PR-604
Tableau I: Tables de la base des données ; A. Collar ; B. Servey ; C. Lithology ; D. Sulfide ......... 19
Tableau II : Caractéristiques des forages étudiés sur le PR N°604 .................................................. 28
INTRODUCTION
Les observations sur le terrain peuvent souvent être insuffisantes pour mesurer l'évolution temporelle
des phénomènes géologiques. Ainsi, l’évolution de la science dans le domaine numérique s'est
traduite ces dernières années par un progrès dans la modélisation numérique des données de terrain
(Eldursi, 2009). La modélisation constitue une méthode pour étudier la probabilité de former des
gisements de minerai.
La société minière Sama Nickel CI qui explore pour le Nickel et le Cuivre dans la région de Sipilou
(Ouest de la Côte d’Ivoire), se trouve dans l'impératif d'augmenter les ressources cupro-nickélifère
par la découverte de nouveaux gisements après le constat de potentiel certain dans la zone de
Samapleu (région de Sipilou). De ce fait, le permis de recherche (PR N°604) dans la zone de Grata
située juste à proximité de Samapleu a été sollicité et octroyé par l’État de Côte d’Ivoire à Sama
Nickel-CI. Depuis lors, Sama Nickel CI est à l’ouvrage sur le terrain à travers une campagne de forage
carotté dans la zone de Grata sur ce permis de recherche.
Après de nombreux résultats d’analyses obtenus lors de cette campagne de forage, la compagnie
minière a sollicité une étude sur la « corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-
Cu) du permis de Grata » qui constitue le thème de ce travail.
L'objectif principal de ce travail est d'établir une représentation de la minéralisation en relation avec
les différentes formations géologiques du permis de Grata. Cela en vue d’identifier la ou les zone(s)
susceptible(s) de contenir la minéralisation sulfurée en Nickel et Cuivre.
Pour atteindre le but, trois (3) objectifs spécifiques sont à réaliser à savoir :
- la description des formations géologiques à partir des échantillons de forage diamanté
(carotte) ;
- l’identification et l’établissement d’une relation entre les différents types de sulfures ;
- et la modélisation du corps minéralisé.
Pour mieux appréhender ce thème, le travail est subdivisé en trois (3) principales parties. Une
première partie qui concerne les généralités sur la société Sama Nickel CI, la géologie de la zone
d’étude et la minéralisation. Une seconde partie qui évoque du matériel, des méthodes utilisées et une
troisième partie qui traite des résultats et des interprétations faites à partir des données obtenues. Ce
mémoire se termine par une conclusion faisant le bilan des connaissances acquises suivi de
recommandations. La référence bibliographique et l’annexe clôturent ce travail.
PARTIE I :
GENRALITES
PARTIE 1 : GENRALITES
La société Canadienne, Sama Resources Inc, est une entreprise minière spécialisée dans la recherche
du nickel-cuivre « projet Samapleu » et le développement de l’exploitation minière. Elle vise une
exploitation minière durable en Côte d’Ivoire. Pour ce fait elle entreprend différentes activités
d’exploration dans la région du Tonkpi, plus précisément dans le département de Sipilou et de Danané
depuis 2010. Elle est Implantée à Yorodougou à plus de trente kilomètres de Biankouma (ville située
dans l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire).
En 1976 la SODEMI a fait la découverte de la minéralisation en métaux de base (Ni, Cu, Co et EGP)
de Samapleu par le biais d'un programme régional d'échantillonnage de sédiments de ruisseau (Ayad
et al., 2015). En association avec la SODEMI et l’État Ivoirien, la société Sama Nickel Corporation
fut inaugurée le 11 février 2010. Son Directeur General est M. Marc-Antoine.
La société Sama Nickel Corporation deviendra par la suite Sama Nickel CI. Cette société détient à ce
jour quatre (5) permis de recherche en Côte d’Ivoire à savoir :
- Le permis PR N°123 remplacé par les permis PR N°839 et PR N°838 (Samapleu Ouest-Est) ;
Selon le plan juridique défini par l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA), Sama Nickel CI est une Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL)
au capital social de 20 millions de Francs CFA. Elle fut immatriculée au Registre de Commence sous
le n°CI-ABJ-2015-MI0358 tout en s’appuyant sur les statuts définis par OHADA. Son siège social se
situe à Abidjan, dans la commune de Cocody, au deux plateaux Boulevard Latrille derrière la
Farandole à 150 m de la polyclinique de deux Plateaux.
1.1.3.1. Activités
La société Sama Nickel CI est actuellement en phase d’exploration dans la région du Tonkpi sur les
permis PR N°838, PR N°300 et PR N°604. Les principales activités qui y sont menées sont entre
autres :
❖ l’ouverture des voies d’accès aux différentes zones du permis non encore explorées ;
❖ le forage carotté ;
❖ l’échantillonnage et le conditionnement.
1.1.3.2. Fonctionnement
1.1.3.2.1. Organisation
L’organisation au sein d’une entreprise régit son fonctionnement. Pour bien coordonner les travaux
en vue d’une meilleure avancée des opérations, la société Sama Nickel CI a procédé à une subdivision
hiérarchique restreinte du travail qui comprend à sa tête un directeur général M. Marc Antoine Audet.
Celui-ci est aidé dans ses fonctions par des responsables des départements :
1.1.3.2.2. Organigramme
Nous avons effectué nos travaux au sein du département d’exploration, précisément au service
d’exploration. L’organigramme simplifié de Sama Nickel CI se présente comme suit (figure 1) :
DIRECTEUR
GENERAL
SERVICE
DEPARTEMENT
ADMINISTRATIF
D'EXPLORATION
ET FINANCIER
SERVICE
SERVICE EXPLORATION SERVICE HSE
FORAGE
Nous sommes convaincus qu’un environnement de travail sécurisé pour nos employés, contractants,
communautés affectés et visiteur, passe par le respect des principes et des normes de sécurité, de santé
d’environnement.
Chaque effort sera fait à travers des formations, une révision et des briefings réguliers, et des
procédures pour s’assurer que les meilleures pratiques des politiques de travail, santé et sécurité sont
exécutées et maintenues par la société incluant le contrôle des incidents et accidents. Tout en prenant
les mesures pour éviter le travail des enfants et le travail forcé.
L’objectif de la société est en tout temps d’atteindre zéro accident humain, matériel et
environnemental.
1.1.4.2. Environnement
Sama Nickel CI croit en la bonne gestion environnementale à toutes étapes de l’exploration, des
procédures de santé et sécurité proactives, une interaction transparente avec les communautés locales,
l’exécution de dépenses prudentes et de performance des affaires, constituent le fondement pour une
exploration réussie et un développement durable.
La société développe et met en place des procédures appropriées pour les différentes étapes de
l’exploration.
La Côte d’Ivoire est un pays de l’Afrique de l’Ouest, située entre les parallèles 4° et 11° de latitude
Nord et entre les méridiens 2° et 9° de longitude Ouest. La zone soumise à notre étude (site du projet
Nickel-Cuivre du PR N°604) se localise à environ 650 km au Nord-Ouest d’Abidjan, dans la région
du Tonpki, précisément dans le département de Sipilou (figure 2). Cette zone constitue le permis
d’exploration octroyé à la société Sama Nickel-CI, à travers le décret N°2015-777 du 09 Décembre
2015. Le permis couvre une superficie de 92.02 km2 (cadastre minier CI).
1.2.1.2. Climat
La zone du projet se situe dans la zone climatique guinéo-soudanienne, qui est une zone de transition
entre les climats équatorial et tropical. Elle présente des saisons des pluies et des saisons sèches
distinctes. La saison sèche s'étend de novembre à mars tandis que la saison pluvieuse couvre la
période de mars à octobre. Les précipitations dans la zone du projet sont en moyenne de 1 600 à 1
800 mm de pluie par an. Les températures varient d'environ 10°C à 35°C (Ayad, 2015).
1.2.1.3. Végétation
Le projet PR604 est situé dans la zone de transition entre la forêt tropicale et la savane du nord, où
prédominent les forêts herbeuses et les broussailles sèches occasionnelles. La forêt tropicale couvre
près d'un tiers de la Côte d'Ivoire, du littoral à la ville de Man au nord et à l'ouest entre la rivière
Sassandra et le fleuve Sassandra et l'embouchure du fleuve Cavally. Les assemblages végétaux
observés dans le secteur du projet, présentent trois habitats principaux en fonction de la topographie,
du drainage et de la végétation.
Le terrain de la Côte d'Ivoire peut être décrit comme un vaste plateau s'élevant progressivement du
niveau de la mer au sud à près de 500 m d'altitude au nord. Le point culminant étant le Mont Nimba
(1752 m) sur la frontière guinéenne à l'ouest. La zone du PR 604 est caractérisée par des collines
ondulées couvertes de forêt tropicale, de prairies basses et de vallées. Des escarpements abrupts sont
présents localement. L'altitude varie de 400 m au-dessus du niveau de la mer dans les prairies basses
à un peu plus de 1 200 m sur les crêtes des montagnes. Une transition graduelle du secteur de collines
boisées à une plaine de savane est observée près de la limite nord du PR N° 604.
En ce qui concerne l’hydrographie, la région montagneuse de Man-Danané est drainée par trois
principaux cours d’eau à savoir le fleuve Nuon, le fleuve Cavally et le fleuve Sassandra. Ces fleuves
définissent trois hydrosystèmes ou bassins versants. L’hydrosystème du fleuve Sassandra est le plus
important de la région. Il en occupe toute la partie orientale. Les principaux affluents de ce fleuve
sont : le Bafing, le Koué et le N'zo. Le Bafing prend sa source en Guinée. Il coule d'Ouest en Est pour
se jeter dans le Sassandra au Nord-Nord Est de Lotou.
La population environnante dans la région se compose de Gour et de Mandé. Le Yacouba est la langue
la plus parlée dans le secteur immédiat du projet.
Biankouma est le centre urbain le plus important, celui-ci est supporté par la ville de Man situé à 45
km plus au Sud. Ces deux centres hébergent des représentants de l’Etat qui sont le Préfet de région à
Man, le Préfet de Département à Biankouma et le Préfet de Département à Sipilou. Outre ces deux
centres principaux, nous avons les Départements de Danané au Sud et de Sipilou au Nord. Les autres
agglomérations sont constituées de villages et de campements.
L'économie de cette région est basée sur l’agriculture, dont une grande partie représente une
agriculture vivrière. La culture du café et du cacao représente essentiellement l’apport financier
généré par l’agriculture.
Le continent africain est constitué de trois cratons (Kennedy, 1964 ; Clifford, 1970) : le craton du
Congo, le craton du Kalahari et le craton Ouest-africain.
Le craton Ouest-africain affleure essentiellement au NW de l’Afrique à travers la dorsale Réguibat
dans le désert du Sahara, et au SW (en Guinée - Côte d’Ivoire, etc.) à travers la dorsale de Léo-Man
(Berger et al., 2013). Ces dorsales sont séparées par la couverture sédimentaire du bassin de Taoudéni
(figure 3).
La dorsale Réguibat affleure du Sahara Occidental en passant par le nord de la Mauritanie et s’étend
jusqu’en Algérie. L’ouest et le centre de la dorsale sont dominés par les roches de l’Archéen. L’est,
à cheval sur la Mauritanie et l’Algérie, est composé essentiellement de formations du Protérozoïque
(Kouamelan, 1996).
La dorsale de Man comporte un domaine archéen dans sa partie sud-ouest et un domaine
protérozoïque ou domaine Baoulé-Mossi parfois à reliques du socle archéen (Bessoles, 1977 ;
Kouamelan, 1996) dans sa partie est.
Les deux dorsales (Man et Réguibat) ont une organisation similaire avec des formations de l’Archéen
(3,5 Ga à 2,7 Ga) à l’ouest, et des formations du Paléoprotérozoïque à l’est datées de 2,2 Ga à 2,0 Ga
(Bessoles, 1977 ; Camil, 1984 ; Auvray et al., 1992 ; Potrel et al., 1996 ; Kouamelan, 1996 ;
Kouamelan et al., 1997 ; Thiéblemont et al., 2001, 2004 ; Peucat et al., 2005 ; Pitra et al., 2010).
Dans la dorsale de Man, ces deux domaines sont séparés par la faille nord-sud du Sassandra avec le
domaine archéen de Kenema-Man (Léonien et Libérien) à l’ouest ; et le domaine paléoprotérozoïque
Baoulé-Mossi (Eburnéen) à l’est. L’ensemble de la dorsale se serait stabilisé autour de 1,6 Ga (Yacé,
1984).
Le domaine archéen de la dorsale de Man concerne l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire, le Liberia, la
Guinée et toute la Sierra Leone. Il est constitué de deux grands ensembles : un complexe de base
constitué de migmatites et de gneiss granulitiques (granito-gneiss) et un second ensemble constituant
les ceintures de roches supracrustales qui reposent en discordance sur le premier ensemble (Camil,
1984). Des granites, charnockites, migmatites et roches basiques-ultrabasiques peuvent être associés
à ces deux ensembles soit sous forme d'intrusions dans le socle granito-gneissique, soit sous forme
de roches anatectiques.
Les datations radiométriques distinguent deux principaux stades tectono-métamorphiques et
magmatiques ; le Léonien qui s’étend de 3,3 Ga à 3,0 Ga et le Libérien de 2,9 Ga à 2,7 Ga (Pitra et
al., 2010).
Ce domaine où se localise notre zone d’étude couvre essentiellement l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Encore appelé Kénéma-Man. Il a été structuré au cours de deux cycles orogéniques majeurs : le
Léonien (3,3 Ga à 3,0 Ga) et le Libérien (2,9 Ga à 2,7 Ga ; Tagini, 1971 ; Tysdal et Thorman, 1983 ;
Yacé, 1984 ; Kouamelan, 1996 ; Pothin et Gioan, 2000 ; Pitra et al., 2010). Ces âges ont été obtenus
à partir des datations radiométriques réalisées sur les formations de ce domaine. L'orogénèse
libérienne, qui est la plus décrite, est représentée par des gneiss, des amphibolo-pyroxénites, des
formations de fer et des quartzites ferrugineux à grain grossier. Les gneiss alumineux, les amphibolo-
pyroxénites et les quartzites ferrugineux sont des roches supracrustales qui ont été transformées par
un métamorphisme catazonal au cours de plissements importants (Kadio, 1983). Les roches
plutoniques libériennes sont d'origine infracrustales et sont représentées par un complexe de roches
basiques et ultrabasiques dans la région de Man, de migmatites, de charnockites et granites associés
aux migmatites (Kadio, 1983 ; Camil, 1984). Le complexe libérien est en outre traversé par des venues
doléritiques. Signalons également qu’on rencontre des formations archéennes dans le domaine
protérozoïque sous forme de reliques, juste à proximité de la faille du Sassandra, précisément au nord
du domaine (Kouamelan, 1996).
Ce domaine a été structuré au cours du mégacycle éburnéen (2,5-1,8 Ga). Il est encore appelé domaine
Baoulé-Mossi ou Birimien. Il est situé à l’Est de la faille du Sassandra et constitue la plus grande
partie du socle cristallin (80% selon Yacé, 2002). La structuration de ce domaine est le centre de
débat. En effet, selon certains auteurs Tagini (1971) ; Bonhomme (1962) ; Yacé (1993), cette
structuration s’est effectuée au cours du mégacycle éburnéen (2,5-1,6 Ga).
Les principaux phénomènes tectono-métamorphiques se sont manifestés entre 2,2-2,0 Ga (Feybesse
et al., 1989). D’autres auteurs tels que Tempier (1986) et Lemoine (1988) soutiennent une
structuration au cours de deux cycles orogéniques : le Burkinien (2,4-2,15 Ga) et l’Eburnéen (2,15-
1,6 Ga). Ce grand domaine est caractérisé par des formations épi-métamorphiques à moyennement
métamorphiques d’origine sédimentaire ou magmatique. Les formations structurées au cours de
l’Eburnéen sont désignées comme des formations birimiennes. Ces formations se présentent sous
forme de sillons volcano-sedimentaires généralement orientés NNE –SSW (Arnould, 1961 ;
Bonhomme, 1962 ; Tagini, 1971).
En somme, ce grand domaine est caractérisé par des formations épi-métamorphiques à moyennement
métamorphiques d’origine sédimentaire ou magmatique.
Kouamelan (1996), sur la base d’arguments géochimiques et isotopiques propose l’existence d’une
zone de transition située au Nord du domaine Sassandra-Cavally (SASCA) entre la faille du Sassandra
et la longitude 6° W. Selon Kouamelan et al., (1997) cette zone est caractérisée par l’existence de
reliques archéennes au sein du domaine Paléoprotérozoïque. Elle serait marquée par la contamination
des formations juvéniles éburnéennes par des formations de la croûte archéenne (in Allialy, 2006).
Dans cette zone, on observe des gneiss tonalitiques, des migmatites, des sillons de volcano-plutonites
de composition diverse et des métasédiments avec des plutons en leurs seins.
Le Permis de recherche N°604 est situé à l’ouest et est juxtaposé au Permis de Samapleu. La géologie
du PRN°838 mieux élaborée permet de cerner en grande partie la géologie du PR N°604.
Les roches dites « roches de la région » sont constituées de granulite gneissique, de granulite basique,
de charnockite, de gneiss alumineux à grenat et magnétite, de jotunite/enderbite à grenat, de biotitite
et de grenatite. Elles ont toutes été affectées par un métamorphisme de haut grade (6 Kbar de pression
et de 800 °C de température) comme l’attestent leurs textures, leurs structures et la chimie des
minéraux (Baptiste, 2013 ; Gouedji, 2014). Ce sont des conditions (P et T) d’un métamorphisme
granulitique libérien déjà décrit dans la partie nord et sud du domaine archéen en Côte d’Ivoire et du
domaine archéen du craton Ouest-africain (Camil, 1984 ; Kouamelan, 1996 ; Kouamelan et al., 1997
; Caby et al., 2000 ; Potrel et al., 1998 ; Pitra et al., 2010 ; Berger et al., 2013). L’abondance en
sillimanite dans ces roches et leur richesse en alumine attestent d’un protolithe d’origine sédimentaire
comme c’est le cas dans le complexe gneissique de Bondy au Québec (Corriveau et al., 1996). Les
âges archéens (3613 à 3301 Ma sur zircons hérités) de la granulite gneissique impliqueraient une
origine ancienne de ces roches.
L’âge de 2,78 Ga obtenu sur zircon métamorphique dans la granulite et la jotunite suggère que
l’événement métamorphique libérien qui a impliqué le socle ancien et sa couverture dans des
transformations est à l’origine de ces formations riches en Al, Mg et Fe.
Aussi l’âge de 2575 ± 28 Ma (Sm-Nd sur grenat / pyroxène et roche totale) indique que le
métamorphisme libérien pourrait s’être étendu jusqu’à cette période dans cette région.
La minéralisation en métaux de bases est caractérisée par la présence de sulfures de nickel, de cuivre,
de cobalt et d’éléments du groupe du platine. La minéralisation sulfurée découverte à ce jour se
présente sous forme disséminée, avec par endroits, des amas de sulfures à texture semi-massive, au
sein des hôtes pyroxéniques à gabbro-dioritiques. Des lentilles pluri-métriques à texture massive
présentant des contacts francs avec les hôtes suggèrent une mise en place par remobilisation tardive.
verticales à texture semi-massive à massive qui forment un chevelu ouvert vers le haut. La texture
des sulfures varie de matricielle, en filets, en gouttelettes, ou brêchique. Ces observations suggèrent
un liquide sulfuré immiscible formé à partir du liquide silicaté initial consécutivement à la saturation
en soufre du système. Ce liquide aurait ensuite percolé au travers des silicates cristallisés.
PARTIE 2 :
MATERIEL ET METHODES
PARTIE 2 :
MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
Le matériel utilisé pour mener à bien cette étude peut être regroupé comme suit : le matériel de terrain,
le matériel informatique et l’outil de modélisation.
L’utilisation de logiciels spécialisés à partir d’un ordinateur, nous a permis de traiter les données de
terrain de notre zone d’étude :
➢ Microsoft Excel et Access 2016, ont été utilisés pour la saisie et la gestion de base de données ;
➢ Geovia Surpac a permis de réaliser les sections de forages et modéliser le corps minéralisé ;
2.2. Méthodes
Cette étude a débuté par une recherche documentaire, pour avoir des informations sur le sujet.
La démarche méthodologique adoptée en vue d’atteindre les objectifs de l’étude se résume en deux
grandes étapes à savoir la pétrographie macroscopique et la procédure de modélisation. Afin d’établir
une relation entre les sulfures de nickel et de cuivre de la zone étudiée puis de les modéliser.
La société Sama Nickel-CI possède deux foreuses de types CD-1300 G capable de pénétrer jusqu’à
une profondeur de près de 700m. Les diamètres de forages sont les diamètres HQ (63 mm), NQ (48
mm). En effet, le forage carotté permet de remonter de façon non remaniée la roche telle qu’elle est
dans son état naturel, conservant ainsi la lithologie, la minéralisation, les structures et bien d’autres
informations géologiques à des profondeurs réelles. L’échantillon de forme cylindrique est remonté
en surface grâce à un câble puis placer dans des caisses métalliques. De plus chaque point de forage
est caractérisé par ses coordonnées, son azimut, son pendage et la profondeur. Ces échantillons de
forages « carotte de roche » nous ont permis de comprendre la lithostratigraphie et l’organisation de
la minéralisation de Ni-Cu sulfurée.
Cette méthode a consisté d’abord à décrire les faciès lithologiques en ressortant (l’intervalle, le nom,
la couleur, la taille des grains, le magnétisme, la composition minéralogique des lithologies et
l’altération) à partir de six (6) trous de forages. Ensuite, la description de la minéralisation sulfurée et
leurs proportions sur chaque faciès à savoir, donner le type d’assemblage minéralisé (chalcopyrite,
pentlandite, pyrrhotite), le style de minéralisation (massive, semi-massive ou disséminée), la forme
de minéralisation (interstitielle, plage, inclusion, veines etc.). En outre, nous avons quantifié la
minéralisation de sulfures à travers une estimation visuelle de la proportion des sulfures présents dans
les carottes de forages.
2.2.3. Modélisation
La modélisation en deux ou trois dimensions en géologie consiste à la création d’une base de données
en premier qui servira à concevoir des modèles (2D) ou (3D) selon les objectifs et les données à
disposition tout en suivant une procédure de modélisation.
La création de la base de données c’est réalisé suivant une organisation bien définie des données.
Cette étape consiste, à ordonner et structurer les données géologiques collectées sur le terrain dans
un fichier numérique (Excel, Access) sous forme de table. Il s’agit des données de forages carottés
obtenus sur six (06) trous de forage. Cette base de données a permis de réaliser des sections des
forages, la coupe lithologique et la modélisation du corps minéralisé en 3D.
2.2.3.1.2. Collar
2.2.3.1.3. Survey
C’est la table des déviations et des orientations des forages, elle contient :
- le nom des forages ;
- les directions (Azimut) ;
- les pendages et les profondeurs.
Les tables à intervalles sont composées des noms de forages et à la différence de celles précitées, elles
présentent l’intervalle de la profondeur des éléments décrits début (from) et final (to). Nous citons :
- la table de description lithologique « lithology » qui est composée du nom du forage, d’un
code désignant les faciès lithologiques qu’elle traverse ;
- la table de la minéralisation « sulfide » qui est composée aussi du nom du forage, un code
désignant les pourcentages des sulfures (tableau I).
A B
A B
C D
C D
Dahe Abraham Lionel Promotion 2021-2022 19 Ingénieur de conception en Mines et Géologie
PROJET DE FIN D’ETUDE
Corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-Cu) du permis de
Grata PR-604
Entrez dans le menu database >new database, (nommer) > database type Access (accdb) >défini la
structure de la base de données dans surpac (figure 5) ; les tables collar et servey sont les tables
obligatoires, puis ajouter les différentes tables optionnelles (sulphide, lithology).
Après avoir créé la structure de base de données, l’étape qui suit concerne l’importation des données
(figure 5).
❖ Digitalisation et modélisation
La modélisation a commencé d’abord par l’affichage des puits de forage sous forme de section
2D afin de les digitaliser et de créer des objets volumes « solide » associé. Toujours dans le
logiciel Surpac, à partir de la base de données, afficher les trous de forage, en cliquant sur la base
de données active> display drill hole>, choisir la table à afficher (collar) (figure 7).
Figure 6: Paramètre
Ensuite, au niveau de la digitalisation du corps d'affichage
minéralisé, des puits ‘‘XZ, YZ et XY’’ permettaient
les icones
d’afficher la section des puits en 2D sous différents angles>database>section>define>, pour
définir les paramètres d’affichages des sections, puis construire des polygones numérisés et joints
pour former des surfaces à partir de l’icône> create new points (figure 8).
Enfin, le processus de modélisation se termine par la construction des objets volumiques qui est le
résultat combiné des étapes précitées. Elle consiste à relier les surfaces digitalisées en 2D et fournir
une enveloppe 3D pour chaque corps minéralisé (figure 9). Ainsi, le procédé se présente comme suit :
>solids>triangulate>inside a segment>between segments> validation.
•COLLAR
•LITHOLOGY AFFICHAGE SOLID
SECTION MODEL
BD •SULFIDE IMPORTATION PUITS DE DIGITALISATION MODEL
GEOLOGIQUE
FORAGE 2D 3D
•SERVEY
25
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PROJET DE FIN D’ETUDE
Corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-Cu) du permis de
Grata PR-604
PARTIE 3 : RESULTATS ET
INTERPRETATION
Figure 7 : Carte de localisation de la zone d’étude et des forages étudiés sur le
3.1. Résultats
3.1.1. Cartographie
La figure 11 représente la carte géologique de surface qui a été réalisée dans notre zone d’étude et le
tableau II présente les différents forages qui ont permis de réaliser cette étude. Comme nous
constatons à la figure 11, la géologie de la zone d’étude est recouverte de gneiss, de granulites qui
représentent les formations les plus abondantes et considérées comme les roches de la région. A
certains endroits, nous observons des formations de gabbro associées aux granulites. Ces formations
sont associées à des intrusions (mafique à ultramafique) disloquées sous formes de lentilles dispersées
de direction NE-SW. Des produits d’altération sont observés dans cette zone et sont importants par
endroits. Ainsi, nous avons des sols rouges latéritiques, sols bruns et des cuirasses latéritiques.
Figure 11 : Carte de localisation de la zone d’étude et des forages étudiés sur le PR604
3.1.2. Lithologie
Les observations menées à partir des données de sondage nous ont permis de considérer l’encaissant
des intrusions mafiques et ultramafiques de Grata qui est granulitique ainsi que les intrusions qui sont
constituées de roches mafiques et ultramafiques. Cette étude s’est faite à partir des observations
macroscopiques.
3.1.2.1.1. Granulites
3.1.2.1.2. Gneiss
Ces roches sont massives, de couleur grisâtre avec des foliations plus ou moins prononcées. Elles
sont le résultat d’un métamorphisme intense. Les gneiss sont constitués de grains moyens à grossiers
et de composition diphasée avec une bande claire composée de (feldspath, plagioclase, quartz) et une
bande sombre à amphibole et biotite ± pyroxène (figure 12B).
Fig
ure
8:
Dif
fér
ent
s
éch
ant
illo
ns
de
roc
he
gra
nul
itiq
ue.
A.
Gr
B
anu
lite
;
Fig
B.
ure
Gn
10
eis
:
s.A
Dif
fér
ent
s
éch
ant
illo
ns
de
roc
hes
ultr
am
afi
que
s.
Figure 12 : Différents
A. échantillons de roche granulitique. A. Granulite ; B. Gneiss.
Pyr
oxé
nit
e;
Figure 9 : Différents
B. échantillons de roche granulitique. A. Granulite ; B. Gneiss.
Pyr 29
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oxé
nit
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Corrélation et modélisation de la minéralisation sulfurée (Ni-Cu) du permis de
Grata PR-604
Dans cette unité, les roches observées sont de composition pyroxénitique (pyroxénite à olivine,
pyroxénite et pyroxénite à plagioclase). Leur granulométrie est fine à grossière ; elles ont un aspect
massif, de couleur gris-verdâtre, noirâtre ou grisâtre et plus ou moins magnétique par endroits. Ces
formations présentent quelques fractures de directions variables par rapport à l’axe de la carotte et
des intervalles localisés à serpentine. C’est généralement dans ces roches qu’on trouve la
minéralisation de sulfures de nickel et de cuivre.
3.1.2.2.1.1. Pyroxénite
La pyroxénite a une forme massive, de couleur gris-sombre (figure 13A), de grains fins à moyens,
faiblement magnétique. Elle est composée de pyroxène, amphibole, plagioclase, biotite, magnétite.
Cette formation apparait broyée par endroits dans des forages avec des fractures de directions très
variables par rapport à l’axe de la carotte. Nous notons généralement la présence de sulfure dans ces
roches.
Dans cette roche, les grains de minéraux sont moyens à grossiers (Figure 13B). Cette roche est non
magnétique dans l’ensemble et moyennement magnétique par endroits. Elle est composée de
pyroxène, plagioclase, amphibole, biotite. Quelques fractures d’orientations variables par rapport à
l’axe de la carotte apparaissent çà et là au sein des carottes et cette formation est souvent broyée par
endroits.
Cette formation est massive de couleur gris-verdâtre ou noirâtre (Figure 13C), de grains moyens à
grossiers avec quelques passes serpentinisées présentant des rubanements fortement magnétiques.
Elle est composée de pyroxène, olivine, amphibole, serpentine, magnétite, chlorite. Le carbonate est
observé par endroits sur des plans de fractures. Elle présente des fractures générales de 50° à 70° par
rapport à l’axe de la carotte.
Cette roche est de couleur blanchâtre mouchetée de vert ou gris et magnétique par endroits (figure
14A). Les grains des minéraux sont généralement grossiers et elle est constituée de plagioclase,
pyroxène, amphibole, biotite chlorite plus ou moins de la magnétite. Elle est rarement fracturée et ni
broyée.
3.1.2.2.2.2. Gabbro
Le gabbro est une roche massive, de couleur grisâtre, (figure 14B) de grains moyens en général et
grossiers par endroits. Cette formation est traversée par plusieurs passes d'anorthosite et de formations
quartzo-feldspathiques. Sa composition minéralogique est constituée de plagioclase, pyroxène,
amphibole, biotite, chlorite. Quelques fractures de directions variables rapport à l’axe de la carotte
apparaissent çà et là. Cette formation est altérée et broyée par endroits.
Les sulfures du permis de Grata sont caractérisés par leur présence dans toutes les séquences de
l’intrusion de Grata, moins représentés dans les horizons mafiques, abondants dans les horizons
ultramafiques (plus fréquents dans les horizons pyroxénitiques). Ils sont généralement disséminés et
les principales textures observées sont de type matriciel "matrix texture", en filet "net texture" et
brèchique "breccia texture". Des formes massives et semi-massives ainsi que des gouttelettes de
sulfure ou "dropplets" ont été aussi recoupées dans les forages. La paragénèse de cette minéralisation
de sulfure à Grata est composées de pyrrhotite, chalcopyrite, pentlandite et pyrite.
3.1.3.1. Pyrrhotite
La pyrrhotite est le minéral qui domine dans tous les types de sulfures rencontrés dans les dépôts
excepté dans les veines à chalcopyrite. Elle forme une matrice pour les autres minéraux sulfurés. Dans
les sulfures massifs et semi-massifs, la pyrrhotite forme de grandes plages de plusieurs centimètres
xénomorphes (figure 15A).
Fig
ure
11:
Dif
fér
ent
s
éch
ant
illo
ns
de
roc
hes
ma
fiq
ues
Figure 14:. Différents
A. échantillons de roches mafiques. A. Anorthosite ; B. Gabbro.
An
ort
hos
ite
; B.
Ga
bbr
o.B
3.1.3.2. Pentlandite
La pentlandite est un sulfure de fer et de nickel de couleur jaune-bronzée. Elle apparait
essentiellement en inclusion dans les pyrrhotites et les silicates. Elle se retrouve aussi en contact avec
la chalcopyrite, la pyrite et les silicates. Cette phase sulfurée forme des plages xénomorphes de tailles
variées, des veinules irrégulières à l’intérieur des pyrrhotites (figure 15B).
3.1.3.3. Chalcopyrite
La chalcopyrite apparait comme phase majeure au sein des veines de sulfure ou entre certaines micro-
fractures qui recoupent les silicates (figure 15C). Dans le premier cas, elle forme de grandes plages
de couleur jaune-bronzée de plusieurs millimètres. Dans les sulfures massifs, semi-massifs et
disséminés, elle se dispose en des grains de 100 μm à plusieurs millimètres, xénomorphes subarrondis
ou allongés. Elle forme aussi des veinules irrégulières à l’intérieur des pyrrhotites. La chalcopyrite
est fréquemment en compagnie de la pentlandite.
3.1.3.4. Pyrite
La pyrite tout en faisant partie des phases sulfurées majeures est la moins fréquente. Elle a été
observée dans quelques sulfures semi-massifs et disséminés. La pyrite est automorphe à
subautomorphe, peut être en inclusion dans les pyrrhotites mais reste toujours en contact soit avec la
chalcopyrite et/ou la pentlandite.
Po
Po
Pn
Po
Pn
Po
2cm
Fig
ure
C
13 :
Sect
ion
C de
la
dist
Cp ribu
tion
lith
Cp olo
giq
ue
du
fora
ge
GR
Figure 15 : Différents types de sulfures A. Plage de pyrrhotite ; B. Pentlandites incrustées dans
082
les pyrrothites ; C. Plage de chalcopyrite au sein de la pyroxénite. cm
Po = pyrrhotite ; Pn = Pentlandite ; Cp = chalcopyrite
3.2. Interprétation
L’ensemble granulitique renferme essentiellement des granulites et des gneiss, de couleur blanchâtre
et de grains moyens à grossiers. Ces formations possédant des structures telles que les foliations
observées sur les carottes de forages et sont considérées comme métamorphisées au faciès granulite
(Baptise, 2013 et Gouedji et al., 2014). Selon ces auteurs, ces formations sont d’âge Archéen (2,78
Ga).
Les forages GR08 et GR11 de la figure 18 (de plongement commun -60° et d’azimuts respectifs 335°
et 315°) distants l’un de l’autre de 183 mètres ont permis de mettre en évidence ces formations
granulitiques à la base de ces trous forés. En plus, le forage GR08 présente une passe de granulite en
début de forage qui n’est pas recoupée dans le trou GR11. L’ensemble granulitique est recoupé plus
ou moins perpendiculairement par rapport au plongement des forages et présente une continuité nette
orientée vers la direction SW-NE. Par ailleurs, l’ensemble granulitique rencontré, à partir de 450 m
de profondeur par rapport à la surface du sol, de même qu’au début du forage GR08, pourrait indiquer
que l’ensemble granulitique encaisse les ensembles mafiques et ultramafiques.
En outre, les deux forages (GR08 et GR11) débutent par un profil d’altération et présentent plus ou
moins des lithologies similaires (longue séquence de roches ultramafiques et mafiques). Cependant,
l’anorthosite recoupée dans le trou GR11 n’est pas présente dans le trou GR08 (figure 18).
Dans les forages GR04 et GR14 (d’azimuts respectifs 135° et 145°, de pendage commun de -60° et
d’environ 112 mètres proximités l’un de l’autre), au niveau de l’unité mafique, une continuité du
gabbro (formation principale) est observable (figure 19).
La section lithologique de ces forages (figure 20), montre une succession composée essentiellement
des roches ultramafiques et mafiques, recouverte par un profil d’altération. L’unité mafique a été
recoupée à des profondeurs différentes dans les forages. La première couche de gabbro été recoupée
à environ 250 mètres de profondeur ensuite intercepté à nouveau à près de 360 mètres de profondeur
et plus bas à partir de 410 mètres.
Au niveau de l’ensemble ultramafique, les pyroxénites sont présentes dans l’ensemble des forages
réalisés. En effet, les pyroxénites (pyroxénites à olivine, plagioclase et par endroits à magnétite)
constituent la lithologie la plus abondante à laquelle est associée les autres lithologies (figure 20). On
remarque des répétitions de lithologies au sein des unités tant mafiques que ultramafiques (figure 18 et
19). Cela est dû à la variation progressive de la composition minéralogique au sein des roches. De même,
l’on observe une variation des épaisseurs de différentes lithologies au sein d’une même unité. Ainsi, cette
intrusion mafique et ultramafique de Grata serait comparable aux unités cycliques de l’intrusion de
l’Extension 1 de Samapleu (Gouedji, 2014 ; Gouedji et al., 2014) de même que celles des intrusions du
Bushveld et du Great Dyke mais de taille réduite (Ouattara, 1998).
Les sulfures observés sont composés par ordre d’abondance visuelle de pyrrhotite, chalcopyrite,
pentlandite accessoirement de pyrite et sont riches en nickel et cuivre. Cependant, il est à noter que
la pentlandite est incrustée dans la pyrrhotite ce qui la rend par endroits indiscernable. La
minéralisation sulfurée est essentiellement de type disséminé avec par endroits des bandes de sulfures
semi-massifs ou massifs dont les épaisseurs varient du centimètre au mètre (3 m au maximum). Cela
s’explique par le fait que la ségrégation de sulfure et la cristallisation du silicate se seraient produites
sensiblement en même temps (Song et al., 2011).
La figure 21 montre que la minéralisation sulfurée est recoupée par les forages à différentes
profondeurs et présente une certaine continuité. D’abord, elle est recoupée une première fois entre 40
et 48 m de profondeur, a une largeur latérale de près de 83 mètres et constitue la première zone
minéralisée. Une seconde zone minéralisée, plus épaisse que la précédente est rencontrée entre les 89
et 104,75 mètres de profondeur avec une largeur latérale de 143 mètres. La troisième zone minéralisée
rencontrée plus bas dans les forages étudiés a une largeur latérale de plus de 100 m et présente une
inclinaison. Cette inclinaison de la minéralisation pourrait supposer que la minéralisation admet un
prolongement allant dans ce sens de l’inclinaison (figure 21). Aussi, il est important de signifier que
les zones minéralisées ont généralement des proportions comprises entre 10 et 60 % de sulfure qui
par endroits sont diluées par des intercalations de sulfures de proportion inférieure à 10%. Au regard
des forages étudiés, si l’on considère les trous forés dans leur globalité, la minéralisation en sulfure
de Ni-Cu est moyenne.
sulfurée (les proportions varient jusqu’à atteindre des proportions de sulfures massifs). Cette
minéralisation sulfurée riche en nickel et cuivre étant abondamment observée dans les pyroxénites.
Cette minéralisation sulfurée est d’origine magmatique au regard de ses textures de type gouttelette,
matriciel, en filet ou brèchique (figure 15). La paragénèse de ces sulfures (pyrrhotite plus abondant
que pentlandite et chalcopyrite) indiquerait que ces sulfures se seraient formés à des températures
relativement élevées (Gouedji et al., 2014). Cependant, les proportions de sulfures de nickel-cuivre
sont faibles au sein de l’ensemble mafique (0 à 10% de la roche) et presque inexistantes au sein de
l’ensemble granulitique qui n’est presque pas minéralisé en sulfure avec des proportions allant de 0
à 5% de la roche.
Dans le département de Sipilou où se situe notre zone d’étude, les formations ultramafiques étudiées
par Ouattara et al. (2009) dans la zone de Sipilou Sud ne présente pas de similitude apparente avec
les formations ultramafiques-mafiques de Grata bien qu’étant dans la même région. Car, jusqu’à date,
aucune étude n’a signalé au sein des formations ultramafiques de Sipilou Sud (à l’origine de la
minéralisation de nickel latéritique de Sipilou) la présence de minéralisation sulfurée de Ni-Cu.
CONCLUSION
Notre étude sur la relation entre les lithologies et la minéralisation sulfurée sur le permis de recherche
de Grata (PR N°604) a permis de mettre en évidence une diversité lithologique en relation avec la
minéralisation sulfurée (Ni-Cu) à partir de la modélisation numérique. Ce travail a permis d’améliorer
les connaissances géologiques sur la zone d’études.
Sur le plan pétrographique, les lithologies majeures suivantes ont été décrites à savoir l’ensemble des
formations ultramafiques, mafiques et granulitiques. L’unité ultramafique est constituée de
pyroxénite, pyroxénite à plagioclase et pyroxénite à olivine. L’unité mafique est composée de gabbro,
anorthosite ou de formations quartzo-feldspathiques et l’ensemble granulitique est composé de
granulite et gneiss.
Du point de vue de la minéralisation, les sulfures sont composés par ordre d’abondance de pyrrhotite,
chalcopyrite, pentlandite et de pyrite. La minéralisation de sulfures se présente essentiellement sous
forme disséminée avec par endroits des bandes de sulfures semi-massifs ou massifs dont les
épaisseurs varient du centimètre au mètre. Les textures de ces sulfures sont magmatiques,
globalement matricielle, en filet, brèchique ou en gouttelette. Aussi, le pourcentage en sulfure des
corps minéralisés est compris entre 10% et 60% au sein de l’unité ultramafique et inférieur à 10%
dans l’unité mafique.
Il ressort de la modélisation une corrélation positive entre la minéralisation sulfurée Ni-Cu avec les
pyroxénites y compris les pyroxénites à plagioclase, à olivine et une corrélation moins flagrante entre
la minéralisation sulfurée Ni-Cu et l’unité mafique notamment les gabbros.
RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude, nous contactons que des travaux d'explorations supplémentaires doivent être
prévus dans le secteur de Grata en fonction des résultats positifs. Pour la prochaine étape du projet, il
faudra entre autres :
- Réaliser des forages orientés qui permettront d’avoir des informations sur la géométrie du
système, le plongement et l'orientation de l’enveloppe minéralisée en sulfure de Ni et Cu ;
- Resserrez les mailles de forage pour une meilleure connaissance et appréciation de la
continuité géologique et celle de la minéralisation.
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Rapport final. Publication PICG-CIFEG. n°2. Paris. 28p.
ANNEXES
Annexe 1 : Tableau des différentes lithologies du forage GR-08
i
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RESUME
Espérant découvrir de nouvelles zones riches en Nickel et Cuivre pouvant justifier une exploitation
économique dans la région du Tonkpi, la société minière Sama Nickel-CI a entamé une campagne de
forage carotté sur le permis de recherche N°604 situé à Grata dans le département de Sipilou à l’ouest
de la Côte d’Ivoire. Ces données de forage ont permis d'établir une corrélation et une modélisation
de la minéralisation sulfurée sur le permis de Grata en vue d’identifier la ou les zone(s) susceptible(s)
de contenir le Nickel et Cuivre. Pour se faire, l’approche adoptée s’est basée sur la description de la
lithologie et celle de la minéralisation sulfurée pour ensuite les modéliser à l’aide du logiciel Geovia
Surpac. Il en ressort de l’étude pétrographique, trois ensembles géologiques majeurs dans la zone de
Grata. L’ensemble granulitique (granulite, gneiss) archéen qui encaisse l’ensemble ultramafique
(pyroxénite, pyroxénite à olivine et à plagioclase) et l’ensemble mafique (gabbro et l’anorthosite) qui
sont intrusifs. Ces intrusifs sont minéralisés en sulfures essentiellement composés de pyrrhotite,
pentlandite, chalcopyrite, rarement pyrite. Les corrélations issues de la modélisation ont indiqué que
l’ensemble ultramafique pyroxénitique est plus minéralisé en sulfures de Ni-Cu disposés sous forme
globalement disséminée avec des proportions comprises entre 10 et 60% de sulfure.
ABSTRACT
Hoping to discover new zones rich in Nickel and Copper that could justify economic exploitation in
the Tonkpi region, the mining company Sama Nickel-CI has begun a core drilling campaign on the
research permit N°604 located at Grata in the Sipilou department in western Côte d'Ivoire. These
drilling data have allowed to establish a correlation and a modeling of the sulphide mineralization on
the Grata permit in order to identify the zone(s) likely to contain Nickel and Copper. To do so, the
approach adopted was based on the description of the lithology and the sulphide mineralization and
then modelling them using the Geovia Surpac software. The petrographic study revealed three major
geological units in the Grata zone. The Archean granulite complex (granulite, gneiss) which hosts the
ultramafic complex (pyroxenite, olivine pyroxenite and plagioclase) and the mafic complex (gabbro
and anorthosite) which are intrusive. These intrusives are mineralized in sulphides essentially
composed of pyrrhotite, pentlandite, chalcopyrite, rarely pyrite. Correlations from modelling have
indicated that the pyroxenitic ultramafic assemblage is more mineralized in Ni-Cu sulphides arranged
in a globally disseminated form with proportions ranging from 10 to 60% sulphide.
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Dahe Abraham Lionel Promotion 2021-2022 Ingénieur de conception en Mines et Géologie