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COURS DE STRATIGRAPHIE

NIVEAU LICENCE I :GENIE CIVIL

ECOLE UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE ET DE


GESTION

Chargé du cours magistral Mr. Robert Lama, master 2

2023
Public visé

Le cours convient à toute personne ( Géologue, Biologiste, Miniers, …) n'ayant

aucune ou peu de connaissances en stratigraphie et souhaitant avoir un aperçu de

l'occurrence, la datation des évènements géologiques .

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Objectif du cours:

Développer les capacités de recherche afin que les étudiants qui terminent le cours soient capables de
poursuivre des travaux de recherche en stratigraphie.

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Résultat attendu :

Les étudiants auront des compétences techniques pour résoudre des problèmes stratigraphiques
de la vie réelle.

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I Introduction générale

Stratigraphie?

Du latin stratum.¨couche¨ et du grec graphein¨écrire¨

Littéralement ¨ Stratigraphie¨c’est la science qui étudie la succession des formations géologiques


sédimentaires organisées en strates (couches)

« Elle permet de dater les couches »

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Introduction générale
Objectif la stratigraphie

 L’ objectif est d'étudier ces strates afin de retrouver les phénomènes géologiques qui sont à
l'origine de leur formation
 Son but est également d’établir une chronologie stratigraphie qui permet de reconstituer
l’histoire de la terre.

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Introduction générale

Comme toutes les sciences modernes, elle fait appel aux innombrables domaines de la
sédimentologie, la paléontologie, la tectonique etc...

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Introduction générale
Une strate ou couche:

Une strate est un dépôt sédimentaire

accumulé pendant une phase continue limité couche=strate

par deux surfaces approximativement

parallèles, dont l'épaisseur peut atteindre la

centaine de mètres. La limite supérieure est

dénommée, le toit, et la limite inférieure, le

mur.
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I Introduction générale
Banc :
Couche sédimentaire de nature lithologique consolidée ( grès,calcaire,conglomerat) quand
l’épaisseur est très importante on parle de ¨barre¨

faciès :
c'est l'ensemble des caractères lithologiques (nature pétrographique) et paléontologiques
(présence de fossiles animaux et végétaux) d'un dépôt sédimentaire

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Introduction générale
La stratigraphie s’intéresse a des critères suivant:

 Critères lithologiques : différents types de roches (objets de la lithostratigraphie )

 Critères paléontologiques : différents types de fossiles (objets de la biostratigraphie )

 Critères physico-chimiques : différents caractères géophysiques et géochimies

L’ensemble de ces critères sont susceptibles d’être interprétés en terme d’histoire (relative ou
absolue) et en terme d’environnement fossile (paléoenvironnement ). Dans le but d’établir
l’histoire de la terre.
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Principes de la stratigraphie
La stratigraphie permet d’établir la chronologie des événements géologiques.

On distingue:

chronologie relative chronologie absolue

Classement des phénomènes dans l’ordre Exprimée par des durées chiffrées en millions
de leur déroulement d’années

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I Principes de la chronologie relative

La chronologie relatif fait référence à l'ordre dans lequel les événements géologiques se sont

produits. Il est basé sur l'ordre dans lequel les couches de sédiments se sont empilées, avec la

couche la plus jeune sur le dessus. En utilisant les principes de l'âge géologique relatif, la

séquence des événements géologiques peut être établie dont nous en citerons quelques-uns

notamment :

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I Principes de la chronologie relative
A. Principe de superposition
« Une roche sédimentaire est plus récente que celle qu’elle
recouvre. »

cela signifie que dans un empilement sédimentaire


n’ayant pas subi de bouleversement tectonique (couches
non déformées et non renversées), la couche la plus
ancienne est à la base et la plus récente, au sommet.

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I Principes de la chronologie relative
Toit
B. Principe de continuité
Une couche sédimentaire, limitée par un mur
et un toit, et définie par un faciès donné est de
même âge sur toute son étendue.
Mur

La plupart des couches maintiennent leur forme


et leur épaisseur latéralement sur de longue
distance mais toutes peuvent changer de nature
soit graduellement soit brutalement ou se
réduisent en épaisseur si elles sont suivies sur de
très grandes distances.
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I Principes de la chronologie relative
C. Principe d’identité paléontologique

Ce principe postule que deux couches située


dans des lieux différents et présentant le
même contenu en fossiles sont de même
âge. Ce principe permet d’étendre un
marqueur temporel lorsque le principe de
continuité n’est pas applicable.

Deux couches ou deux séries de couches de même


contenu paléontologique ont le même âge.
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I Principes de la chronologie relative
D. Principe de recoupement

Ce principe indique que toute formation géologique ou événement (faille, filon, intrusion
magmatique, discordance, érosion…) qui affecte (recoupe) une autre lui est postérieur (récente).

Le granite est plus


jeune que les
roches
métamorphique
qu’il intrude.

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I Principes de la chronologie relative
C. Principe d’inclusion

Les fragments de roches inclus dans une autre couche sont plus anciens que leur
encaissant.

Les débris et blocs inclus dans une


autre couche sont plus anciennes que
celle-ci.
Par exemple, un granite peut contenir des fragments
(inclusions sous forme d’enclaves) arrachés aux roches
encaissantes
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I Principes de la chronologie relative
Recherche des coupures
A. arguments stratigraphiques
1. séries compréhensives et condensées:
Il serait logique de penser que les épaisseurs de terrains sont proportionnelles au temps de
sédimentation. Pourtant, ceci est absolument faux: des grandes épaisseurs peuvent correspondre a
un âge relativement cours; c’est le cas des séries compréhensives qui sont constituées par des
sédiments de même nature, telles les accumulation rapides de Flysch parfois sur plusieurs
milliers de mètres.
Les séries condensées correspondent à de faibles épaisseurs de terrain représentant des temps de
sédimentation très longs (dizaines de mètre).
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I Principes de la chronologie relative
Recherche des coupures
A. arguments stratigraphiques

Les séries sont des succession sédimentaires: nous pouvons distingue

2. séries continues et discontinue:

1- des séries continues sans hiatus apparent

2- des séries discontinues présentant des lacunes et des discordances liées aux cycles
sédimentaires (transgression et régression) et aux cycles orogéniques (formation de chaîne de
montagne ).

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I Principes de la chronologie relative
Recherche des coupures
B. Arguments paléontologiques
Définitions : paléontologie ; fossiles ; fossilisation

La paléontologie est la science qui étudie les


restes d’organismes disparus, ou fossiles, ainsi
que leur mode de conservation, la fossilisation.
Elle se trouve à la jonction de deux sciences
naturelles, la géologie et la biologie.

La paléontologie est liée à la stratigraphie du fait que les fossiles contribuent à la datation
(stratigraphique) des couches sédimentaires.
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I Principes de la chronologie relative
Recherche des coupures
B. Arguments paléontologiques
Qu'est-ce qu'un fossile ?
On appelle fossile, des restes d'animaux et de végétaux conservés dans des roches depuis des
époques lointaines. Ils se trouvent très souvent dans les roches sédimentaires

Ces restes ou fossiles comportent essentiellement : les animaux, les végétaux et des traces de vie
(des pistes ; des empreintes ; des traces de nourriture ; des endroits d'habitation ; des terriers :
habitats d'animaux comme les lièvres, les rats ; des déchets de défection (coprolithe : excréments
pétrifiés d'animaux).

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I Principes de la chronologie relative
Recherche des coupures
B. Arguments paléontologiques
La fossilisation est le phénomène qui conduit à la conservation de ces restes.

Les conditions de fossilisation Pour qu’un


organisme se fossilise, il faut un
enfouissement rapide après sa mort. C'est la
condition fondamentale d'une fossilisation.
Prenons le cas d’un poisson qui meurt et
tombe au fond d’un lac. S’il est enseveli
dans la vase qui le couvre et le protège, il
présente la possibilité, des millions d’années
plus tard, de devenir un fossile.

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I Principes de la chronologie relative
Méthodes de la chronologie relative
C’est positionner les couches dans le temps, les unes par rapport aux autres
1) Lithostratigraphie: est une approche stratigraphique qui décrit une couche par son contenu
lithologique et minéralogique. La nature des roches sédimentaires nous informe sur le milieu de
sédimentation (dépôt continentaux, marins ) et comment cet environnement a évolué dans le
temps
Unités lithostratigraphiques :

Couche
membre
formation (unité de base)
groupe

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I Principes de la chronologie relative
Méthodes de la chronologie relative

Unités lithostratigraphiques :

La couche est la plus petite unité stratigraphique. On la caractérise par son faciès c’est-à-dire à
la somme des caractéristiques lithologiques d’un dépôt sédimentaire. les faciès peuvent varier
verticalement et horizontalement. La succession des unités lithostratigraphiques pourra
constituer une échelle lithostratigraphique régionale dans une région donnée.

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I Principes de la chronologie relative
Méthodes de la chronologie relative

2) Biostratigraphie: est l’étude de la répartition des fossiles dans les strates et donc dans le temps
géologique. Elle nous renseigne sur l’évolution de ces espèces dans le temps et dans l’espace
dans leur environnement sédimentaire.
La division de base de la biostratigraphie est la biozone.

Elle est fondée sur la distribution verticale (dans les strates) et horizontale (dans l’espace, sur un
territoire donné) des espèces ou des genres (de façon générale, des taxons).

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I Principes de la chronologie relative
Méthodes de la chronologie relative

Biozone
Comme l’évolution est continue et irréversible, on obtient des échelles biostratigraphiques
coupées en unités biostratigraphiques (biozone : ensemble de couches caractérisées par
l’existence d’un ou plusieurs taxon fossiles). Les limites des couches sont données par
l’apparition et/ou la disparition de taxon(s).
Unités biostratigraphiques
horizon
Sous-zone

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I Principes de la chronologie relative
Méthodes de la chronologie relative

3) Chronostratigraphie: est une branche de la stratigraphie qui consiste à définir les intervalles de
temps des strates et à retracer les différentes évolutions paléogéographiques.

L’échelle stratigraphique correspondante va subdiviser les ensembles de couches de l’écorce


terrestre en strates sédimentaires correspondant à des intervalles de temps.

L’unité est ici l’étage. Un étage est un terrain caractérisé par une faune donnée avec un terrain
donnée.

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I Principes de la chronologie relative
Méthodes de la chronologie relative
3) Chronostratigraphie
La durée des dépôts est exprimée par durée géochronologique. Des correspondances existent entre
les ensembles de couches (divisions chronostratigraphiques) et les intervalles de temps écoulés
(divisions géochronologiques ). L’équivalent chronologique de l’étage est l’âge par exemple.
Unités stratigraphiques de l’échelle Unités géochronologiques (unités
chronostratigraphique abstraites)
chronozone chrone
étage âge (comme le Lutétien)
Série époque (comme l’Eocène)
système période (comme le Paléogène)
Érathème ère (comme le Cénozoïque)
éonothème éon (comme Phanérozoique)
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II Exercice
Cet exercice illustre un type de dépôts continentaux : les terrasses alluviales !
1. En utilisant les principes de la stratigraphie reconstituée la chronologie relative des terrasses
alluviales successives.
2. Indiquer le(s) principe(s) qui justifi (ent) vos conclusions et de quel principe est-ce le contre-
exemple

Rivière

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II Exercice
Réponse
 Les nappes alluviales les plus récentes peuvent être déposées après l’encaissement de la
vallée et être plus basses que les alluvions antérieures (néanmoins, les alluvions récentes ne
sont pas recouvertes par les plus anciennes).
 D’après le principe de continuité
 on a ici un contre-exemple du principe de superposition

1
Rivière 1
2 2
3

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II Méthodes de la chronologie absolue

Elles complètent la chronologie relative, la datation absolue fixe un évènement à un instant précis
dans le temps . Son objectif est de déduire l’âge d’une roche en millions d’années à partir de la
mesure de la quantité de certains éléments dans cette roche.
1) Radiochronologie isotopique

Elle comprend les méthodes physiques suivantes : 2) Magnétostratigraphie

3) Sismostratigraphie
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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique

Cette chronologie absolue est fondée sur la décroissance radioactive de certains


éléments chimiques présent dans la roche. L’estimation obtenue permet de
déterminer un âge radiométrique. Cette méthode de datation donne des chiffres.
On va situer un objet par rapport au présent. En réalité, on calcule la date de
fermeture du système.

Le principe général est de mesurer la désintégration d’un


élément père (Pt) progressivement en élément fils (Ft)
présents dans le minéral ou la roche.

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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique

La figure montre que la proportion d'atomes pères (P) qui se désintègrent pendant chaque unité
de temps (dt) est toujours la même. Le nombre d'atomes pères se désintégrant diminue de manière
continue en même temps que le nombre d'atomes fils augmente proportionnellement.
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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique
De nombreux éléments chimiques possèdent des isotopes
radioactifs qui se désintègrent régulièrement et
irréversiblement au cours du temps. La vitesse de ce
processus est caractérisée par la période radioactive (ou
demi-vie) de chaque élément radioactif. La mesure des
proportions d'élément père restant et d'élément fils
On nommera élément père, l'isotope
produit permet de calculer depuis combien de temps se
radioactif (dans cet exemple le
déroule la désintégration au sein de l'échantillon (roche radium 226) et élément fils l'atome
stable résultant de la désintégration
totale ou minéraux isolés), et donc de connaître son âge.
(dans l'exemple le radon 222).
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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique
Parmi les techniques les plus connues figurent la datation potassium-argon, la datation uranium-
plomb, rubidium-strontium et la datation au radiocarbone (basées sur la désintégration du carbone
isotopique - 14), couramment utilisées pour la datation relativement récente des
résidus organiques, jusqu'à 60 000 ans.
Sauf cas particuliers comme le 14C, la radiochronologie ne permet pas de dater les roches
sédimentaires. On se limitera au cas des roches magmatiques et métamorphique

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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique
La quelques méthodes radioactives

La méthode Uranium/Plomb

Cette méthode utilise 238U qui se


désintègre en 206Pb et 235U qui se
désintègre en 207Pb. On détermine un âge
en plaçant des mesures effectuées sur
l’échantillon (généralement au niveau d’un
zircon) sur une courbe (206Pb/238U en
fonction de 207Pb/235U) appelée
concordia.

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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique

La méthode rubidium/strontium
Lors de la cristallisation d'un magma, les minéraux
d'une même roche incorporent différents isotopes des
éléments Rb et Sr. Dans la roche issue de la
cristallisation, 87Rb, instable, se désintègre en 87Sr au
cours du temps ; selon une loi exponentielle
décroissante : les quantités de 87Rb et 87Sr sont donc
mathématiquement liées et permettent de déterminer
l'âge de la roche. On visualise cette évolution sous
forme d'une droite isochrone dont le coefficient
directeur permet de déterminer l'âge de la roche grâce à
la formule : t=ln(a+1)/λ
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II Méthodes de la chronologie absolue
1) Radiochronologie isotopique
La méthode rubidium/strontium

Ce rubidium est présent dans de nombreux minéraux (feldspaths, micas) Le rubidium se


désintègre en strontium 87Sr avec une période de 5 à 4,5 1010 ans

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II Méthodes de la chronologie absolue
2) Magnétostratigraphie

Cette spécialité de la stratigraphie utilise le magnétisme rémanent des roches pour préciser leur
position stratigraphique. En effet, Le champ magnétique terrestre s'est inversé à plusieurs reprises
dans l'histoire de notre planète. Ces changements ont à chaque fois été enregistrés dans les
sédiments grâce à différents indicateurs, comme les minéraux magnétiques (particules
ferromagnétiques ), telle une bande magnétique, l’orientation des lignes du champ magnétique
terrestre du moment. Cette fossilisation du champ magnétique permet ainsi de révéler ses
inversions de polarité. Il existe des périodes de champ magnétique normal ou inverse. Chaque
période a les mêmes propriétés et forme une magnétozone (unité de base).

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II Méthodes de la chronologie absolue
2) Magnétostratigraphie

Le temps que met une inversion pour se réaliser est de courte durée : on trouvera donc une faible
épaisseur de dépôt. Toutefois, l’horizon ainsi formé donne un repère d’extension mondiale
(surface isochrone). Ces surfaces vont être datées par radiométrie (Potassium/Argon).
Dans une magnétozone, on peut avoir des sous-magnétozones. La première échelle d’inversions
magnétiques date de 1963. Elle a été établie pour les 7 derniers millions d’années. Elle a ensuite
été mise au point pour le tertiaire, etc.… Pour les études magnéto-stratigraphiques, on repère sur
l’affleurement les différentes inversions, puis, on les compare avec l’échelle standard.

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II Méthodes de la chronologie absolue
3) Sismostratigraphie

Cette méthode utilise des données sismiques. Elle est basée l’élaboration d'un modèle de
succession des couches stratigraphiques d'après la vitesse de propagation des ondes sismiques à
travers ces différentes couches. Elle est fondamentale pour comprendre la structure et la
répartition des ensembles sédimentaires dans les bassins. Elle est aussi très importante pour les
explorations pétrolières. Si on lui rajoute les données de la lithostratigraphie, on entre dans la
stratigraphie séquentielle. Elle repose sur une analyse de la propagation dans l’écorce d’un train
d'ondes engendrées par des explosions, chocs ou ultrasons dans les couches superficielles de
l'écorce terrestre et à la surface de la mer..

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II Méthodes de la chronologie absolue
3) Sismostratigraphie

La vitesse de propagation est différente selon le terrain traversé. Ces ondes se réfléchissent sur les
discontinuités lithologiques, les surfaces de stratification, les failles et les discordances. Elles
permettront de créer des profils sismiques.

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II Méthodes de la chronologie absolue
3) Sismostratigraphie
Exemple de profil sismique
Pour interpréter ces profils, on aura besoin de
connaître les types de relations géométriques
existant entre les récepteurs. L’unité de base en
sismostratigraphie est la séquence génétique de
dépôt. Cette séquence correspond à un ensemble
sédimentaire dont l’architecture est contrôlée par
les variations eustatiques, tectoniques et les
limites sont les surfaces de discontinuité.

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III Méthodes stratigraphiques annexes
1) Chimiostratigraphie

est l’étude des éléments chimiques dans les sédiments des roches permettant de reconstituer les
environnements (milieux de sédimentation). La composition du milieu peut être considérée
comme homogène à l’échelle géologique pour un instant donné.
L’exemple de la teneur en bore renseigne sur la salinité de formation des roches. En milieu
sursalé, la teneur en bore des argiles est très forte alors qu’elle est quasi nulle en milieu d’eau
douce. La concentration en bore permet donc de localiser les anciennes lignes de rivage.

Exemple: Le bore « B » permet de retracé l’évolution


Les eaux douces 0%
Les eaux marines de B
Les eaux lagunaires de B
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III Méthodes stratigraphiques annexes
2) Paléoécologie et Paléobiogéographie

Les fossiles sont des signaux paléoécologiques des anciens milieux de vie. Les associations
caractéristiques et leur taphonomie permettent de distinguer les sédiments de type lacustres,
lagunaires, marins par exemple et de cerner les paramètres tels que la salinité, la profondeur et
l’énergie des eaux au moment du dépôt. Ces données sont évidemment argumentées à l’aide des
modèles actuels et confrontées aux évènements sédimentologiques.

De même que les répartitions isochrones des espèces amènent à découvrir les provinces
paléobiogéographiques d’une époque donnée. Leurs limites relèvent des paléolatitudes
climatiques et des migrations autour des anciens continents dont les situations peuvent ainsi être
confrontées aux données du paléomagnétisme.

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IV Paléogéographie

La stratigraphie est étroitement liée à la paléogéographie. Il est intéressant par exemple de


connaître l’extension des mers au cours de l’histoire de la terre. L’interprétation des dépôts et des
faciès permet de reconstituer le paysage à diverses échelles.

La reconstitution de paysages anciens, aux différents moments de l’histoire du globe constitue la


paléogéographie.

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IV Paléogéographie
A-Faciès et Milieux de dépôts
Les dépôts sont conditionnés par l’environnement et font l’objet de la sédimentologie ou de la
pétrologie sédimentaire.
1-Milieux actuels

1) En milieux continentaux, 2) En milieux transitionnels,


3) En milieux marins, on pourra trouver :
on pourra trouver : on pourra trouver
un milieu de plate-forme (néritique)
un milieu glaciaire, un milieu littoral,
un milieu de pente (ou talus),
un milieu palustre, un milieu récifal,
un milieu de plaine abyssale.
un milieu fluviatile, un milieu de delta ou d’estuaire
un milieu lacustre,
un milieu éolien ou désertique.

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IV Paléogéographie
A-Faciès et Milieux de dépôts
2-Principaux critères d’identification des paléoenvironnements et leur signification

1) Critères lithologiques (stratification, structures sédimentaires, textures sédimentaires,


l’orientation des objets sédimentaires, la forme et le degré d’usure des objets sédimentaires)
2) Critères pétrographiques (critères tirés de la composante détritique terrigène, de la
composante physico-chimique, de la couleur des roches)
3) Critères paléontologiques

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II Paléogéographie
B- Notion de cycles eustatiques
Les cycles eustatiques correspondent au changement du niveau absolu de l’ensemble des mers
(Transgression, Régression). Pour que ces cycles se produisent, il faut plusieurs facteurs :

 la tectonique des plaques,


 la fluctuation de volume des calottes glaciaires,
 variation du taux d’expansion des dorsales océaniques qui contrôlent le volume des bassins
océaniques.

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II Paléogéographie
B- Notion de cycles eustatiques

Dans la partie haute du schéma, on observe une phase de transgression alors que dans la partie
basse, c’est une régression. Localement, la profondeur d’eau dépend des apports sédimentaires et
de la tectonique locale. L’élévation ou l’affaissement du fond du bassin peut amplifier, annuler
ou inverser les effets de l’eustatisme. La vitesse de ces mouvements est extrêmement lente. La
sédimentation par accumulation des sédiments sur le fond des bassins entraîne une réduction de
la profondeur d’eau (sédimentation lente). La variation du facteur eustatisme est déterminante
dans les changements du niveau marin
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II Paléogéographie
C- Notions de Concordances, Discordances et Cycles tectoniques :
Dans un ensemble de strates, lorsque les couches supérieures et les couches inférieures ont la
même inclinaison, on dit qu’elles sont concordantes. Lors d’une transgression, les couches de part
et d’autre de la discontinuité ont sensiblement le même pendage ; elles sont pratiquement
concordantes. Inversement, lorsque les couches supérieures font un angle avec les couches
inférieures, on dit qu’elles sont discordantes.
On peut définir deux types principaux de discordances :

1- La discordance angulaire :

2- La discordance sur un substratum non stratifié

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II Paléogéographie
C- Notions de Concordances, Discordances et Cycles tectoniques :

1- La discordance angulaire :
les couches supérieures n’ont pas le même pendage que les couches inférieures. La partie
supérieure est horizontale ou peu plissée, la série inférieure est beaucoup plus plissée. La valeur
angulaire de la discordance varie avec la position des plis par rapport aux points d’observation.

2- La discordance sur un substratum non stratifié

La tectonique contrôle la quantité et les types de sédiments qui se déposent. Cette tectonique va
provoquer des compressions ou bien des distensions de la croûte continentale et pouvoir
provoquer des cycles régionaux ou bien globaux. Comme exemple de cycle orogénique, on peut
citer la formation de montagnes (de reliefs) qui vont entraîner le changement de volume des
bassins océaniques et donc changer le niveau relatif de la mer.
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II Paléogéographie
D- Corrélations stratigraphiques
La stratigraphie relative et la stratigraphie absolue permettent d’établir des corrélations entre
divers objets géologiques. Etablir des corrélations consiste à rechercher s’il existe dans les
diverses coupes géologiques étudiées, les caractères identifiables identiques à valeur universelle
qu’on appellera des repères de corrélations.
1- Repères de corrélations :
Sont des repères qui peuvent être mis en corrélation :
 Taille des grains est un repère
 La lithologie (structures sédimentaires : stratifications)
 La pétrographie (faciès particuliers : récifaux par exemple)
 Les séquences peuvent être suivies latéralement
 La corrélation des coulées volcaniques permettent d’établir des datations
 Les associations de fossiles.

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II Paléogéographie
D- Corrélations stratigraphiques
Les repères paléontologiques et les coulées volcaniques sont des repères isochrones, les autres
sont hétérochrones.
a- Surface isochrone : est une surface dont tous les points sont contemporains. Elle traduit donc un même âge .

b- Les repères isochrones : servent à représenter les unités chronostratigraphiques (unités de base de la stratigraphie).

c- Unité chronostratigraphique : c’est la tranche de terrain délimitée par deux surfaces isochrones successives.

d- les repères hétérochrones : définissent les unités lithostratigraphiques.

e- Unité lithostratigraphique : est la tranche de terrain délimitée par deux surfaces hétérochrones successives.

Les unités chronostratigraphiques et les unités lithostratigraphiques sont et doivent être toujours
différenciées au moment de l’établissement des corrélations.
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Merci pour votre attention !!!

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