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unité 1 : Histoire géologique d'une région sédimentaire tabulaire

Introduction :
Le lycée el Massira el khadra en coopération avec l’OCP a réalisé une sortie
géologique afin d’explorer les gisements phosphates au niveau de la région de
khenifra beni mellal. Les élevés ont observés différentes espèces fossilifères
inclues dans les formations sédimentaires .sachant que le Maroc a 75% des
réserves du phosphate a l’échelle mondiale. Donc :

 Quelles sont les principes stratigraphiques utilises pour dater les


formations et les évènements géologiques ?
 Comment déterminer les relations entre les différentes formations
géologiques ?
 Quel est l’histoire géologique de la formation des gisements
phosphates ?

Chapitre1 :
Principes de stratigraphie et datation
relative
Introduction :
La datation des roches est un phénomène géologique qui repose sur
deux approches la datation relative et la datation absolue.

La datation relative repose sur différents principes, en exploitant ces


principes, les formations géologiques et les changements biologiques
qu’a connus la terre on a pu établir l’échelle des temps géologiques
(l’échelle stratigraphique).

I. les principes stratigraphiques géométriques :


1. principe de superposition :
Figure 1 : couche de roche sédimentaire
figure 2 : coupe géologique

a. Enoncé de principe :

 Les strates sont généralement horizontales, et superposées dans


l’ordre chronologique de leurs dépôt.
 Chaque couche est plus récente que celle qu’elle recouvre et plus
ancienne que celle qui la recouvre.

b. Manipulation :

-Dans un récipient rempli a moitie d’eau ,on verse par temps successifs et
espaces de 20 minutes ,des poudres d’argile rouge de sable saharien, de
charbon et de craie … L’ajout d’une poudre ne se fait qu’après dépôt de la
précédente. Puis on observe tout après dépôt total.

c. Exception à l'application du principe :

 Les terrasses fluviatiles étagées sont


ordonnées inversement la strate en bas
est la plus récente et celle en haut est
plus ancienne.
 Le pli couché : les strates peuvent être
ordonnées différemment dans les zones X et
Y.
 La faille inverse : les strates subissent des
glissements permettant de changer leurs
positions initiales.

2. Principe de continuité :
a. observation d'une coupe géologique :

Figure 3 : représentation
schématique du principe de la continuité latérale

b. principe de continuité :

-Une couche sédimentaire limitée par un mur et toit, et définie par un facies
donne est de même âge sur toute son étendue.
c. limite d'application du principe :

-L’application de ce principe est limitée a de courtes distances ne dépassants


pas une dizaine de km. Laquelle application devient difficile lorsque le couvert
végétal est dense ,ou si des sédiments sont récents et Epais, ou se succédant
a des couches de roches semblables.

3. Principe de passage latéral du faciès


a. observation d'une couche géologique :
-Ce principe vient compenser tout manque due à l’application des deux
précédents principes , particulièrement lorsque le facies de la couche de roche
change ,ce changement peut être du au passage d’un milieu de sédimentation
à un autre .

Figure 4 : passage latérale de faciès

d. énoncé du principe :
-Il y a passage latéral de faciès lorsque deux formations sédimentaires de même
âge, en continuité, présentent des faciès différents. Dans un bassin, les faciès
varient en fonction de conditions de sédimentation, telles que la profondeur,
l'énergie, la proximité du rivage...

4. principe de recoupement :
a. observation de document :
b. Enoncé de principe :

-Un objet géologique qui recoupe un autre est postérieur il peut s’agir des failles
ou d’intrusions de roches qui recoupent de couche précédemment déposées
dans un bassin sédimentaire.

II - le contenu paléontologique
Les roches sédimentaires renferment, souvent des fossiles qui renseignent sur les
conditions, les milieux de sédimentation et leur âge relatif.

1. Principe de corrélation et d’identité


paléontologique :

 Corrélation paléontologique : sont


considérées du même âge toutes les
formations sédimentaires renfermant le
même contenu
Paléontologique.
 Identité paléontologique : les formations
sédimentaires, qui renferment un même bon
fossile stratigraphique, sont considérées de
même âge.

2. fossile stratigraphique :
a. Les trilobites et les ammonites :

 Les Trilobites sont des animaux marins fossiles ayant une grande extension
géographique. Ils ont vécu uniquement pendant l’ère primaire (entre - 540
MA et - 250 MA), c’est pour cela qu’on les utilise dans la datation et la
division de cet ère géologique
 Les Ammonites sont des céphalopodes marins fossiles. On les utilise pour
la datation et la division de l’ère
secondaire (entre - 250 MA et - 65 MA) car ils ont existé uniquement
pendant cet ère

Ammonite

Trilobite

b.la notion d’un fossile stratigraphique :

- Un fossile stratigraphique est un fossile caractéristique d'une époque


géologique délimitée dans le temps.
-Un bon fossile est un fossile stratigraphique qui a une extension
géographique max et une extension chronologique min.

Fossiles Fossiles de
stratigraphiqu faciès
es
Ce sont des Ce sont des
fossiles qui fossiles qui ont :
ont :  Une
 Une période
période de vie
de vie longue.
courte.  Répartitio
 Grande n
répartit géographi
ion que
géogra limitée.
phique.

3. exercice d’application :
-Etablir la chronologie relative des évènements géologiques :

-l’âge relatif des couches 1à4 est fourni par le principe de superposition les
intrusifs A ,B et C sont plus jeunes que les couches dans lesquelles ils se sont
introduits

Leurs âges relatifs sont donnes par les recoupements comme le dyke B
recoupe A et que l’intrusif C recoupe B.

On sait que A est plus ancien que C même si ces deux dykes ne se recoupent
pas l’ordre d’intrusion est donc A,B et finalement C.
Conclusion :

Chapitre 2 : cycle
sédimentaire et échelle stratigraphique

INTRODUCTION

 La datation relative des roches et la restitution des conditions géologiques, où elles


sont apparues et dans lesquelles elles ont évolues, sont reliées au données
géologique qu’elles renferment et aux principes stratigraphiques préétablis, chose
qui a permis la mise en place d'une échelle stratigraphique référentielle.

Quels sont les principes pris comme base, et les subdivisions chronologiques proposées par
les géologues pour la mise en place de cette échelle stratigraphique ?

Qu'entend-t-on par cycle sédimentaire ?


Quelle est la relation du cycle sédimentaire avec les phénomènes de transgression et
régression ?

Qu'est-ce qu'une lacune stratigraphique ? et quel rôle joue dans la datation relative ?

I. cycle sédimentaire :
1-les subdivisions chronologiques :

Sur la base des principes stratigraphiques, les géologues se sont


intéressés à la succession des différents séries sédimentaires afin
d’effectuer de corrélation régionales, et par la suite mondiale, ce qui
permet de définir des subdivisions géochronologiques.

Quelles sont alors les subdivisions chronologiques de base et


quelles sont leurs caractéristiques ?

a. Stratotype :

En appliquant les principes stratigraphiques, les géologues ont établi, dès


le début du 19eme siècle, des corrélations entre des formations
sédimentaires régionales.
Ils ont choisi pour cela des séquences sédimentaires qui affleurent dans
certaines régions. Ces séquences appelées stratotypes présentent
plusieurs caractéristiques, parmi lesquelles:
 la simplicité du milieu de sédimentation
 l’absence de déformations tectoniques
 la richesse en fossiles stratigraphiques marins
 l’homogénéité des faciès
 limites faciles à distinguer (il s’agit le plus souvent de discontinuités de
sédimentation comme les lacunes)

- Grâce à leurs caractéristiques, les stratotypes ont été utilisés comme référence
pour la datation relative des déformations sédimentaires.
ils déterminent une unité de l’échelle stratigraphique appelée Étage.
- L’échelle stratigraphique est utilisée pour la datation relative des formations
sédimentaires et les événements géologiques passés, elle est constituée des unités
chronostratigraphiques auxquelles correspondent des unités géochronologiques,
(l’unité chronostratigraphique est une division comprenant un ensemble de couches
sédimentaires, alors que l’unité géochronologique est une division du temps, c’est la
durée correspondant au dépôt des couches d’une unité chronostratigraphique).
- L’étage est une unité chronostratigraphique auquel correspond une unité
géochronologique appelée âge dont la durée varie entre 3MA et 10MA.
- L’échelle stratigraphique comprend une succession d’étage, chacun d’eux a été
défini à partir d’un stratotype donné.
- La colonne stratigraphique ci-dessous Figure 1 présente les caractéristiques et les
limites du Pliensbachien, il s’agit d’un stratotype qui se localise dans la région de
Pliensbach en Allemagne et qui définit un étage du même nom.

Remarque : le nom attribué à un étage (et au stratotype qui le défini) dérive en


général du lieu où il a été identifié pour la première fois (on ajoute le suffixe -ien au
nom du lieu)
figure1 :

b. Biozone :
Les fossiles changent dans le temps, on peut les utiliser comme
"chronomètre". Une formation lithostratigraphique peut être subdivisée à
partir des fossiles en couche biostratigraphique (biozone) ayant le même
contenu fossile.

Une biozone est une division de base biostratigraphique fondée sur


l'apparition ou la disparition d'espèces
Figure 2

L’image ci-contre représente un stratotype historique du Toarcien


(Thouars, Deux-sèvres) dont les espèces d’Ammonite subdivisent cet
étage en plusieurs biozones. Le Toarcien (stratotype) s’étend de -186 Ma
à -179 Ma, ce stratotype compte 27 unités biostratigraphiques (biozones)
appelées horizons caractérisés par une association faunique homogène.

Alors quel est l’importance des biozones dans les subdivisions


géochronologique ?
Réponse :
D’après l’image, on constate que l’étage Toarcien est subdivisé en
plusieurs biozones (11 horizons) selon l’apparition et la disparition des
espèces d’Ammonites. Donc l’étage peut être subdivisé en biozones et
chaque biozone est formée par des strates dans lesquelles se rencontre
une forme fossile caractéristique, ce qui permet d’établir de fines
subdivisions géochronologiques.

c. Lacune stratigraphique :
Document 1
1. Comparer la sédimentation des couches dans les deux localités X et Y
dans la figure 1, que constatez-vous ?
2. Expliquer la présence d’une lacune stratigraphique et déterminer
leur l’importance de point de vue géochronologique .
Éléments de réponse :
1. L’observation de la figure 1 montre la présence de la couche B
dans la localité X et son absence dans la localité Y. Cette absence
constitue une lacune stratigraphique. On parle de lacune lorsqu'il
n'y a pas de continuité chronologique entre deux couches, il s’agit
de l’absence d’une ou plusieurs couches dans une série
sédimentaire.
Une lacune stratigraphique peut s’expliquer par :
Une interruption de la sédimentation (non dépôt) : une ou plusieurs
couches ne se déposent pas dans une région qui a été peut être
émergée à la suite d’une régression marine (figure 2). On parle dans
ce cas de lacune de sédimentation.
Une érosion: les couches qui manquent dans une région se sont
déposées puis elles ont disparues à cause d’une érosion, puis la
sédimentation a repris en laissant une lacune (figure 3). On parle dans
ce cas de lacune d’érosion.

d. discordance angulaire :
Éléments de réponse :

1 . Les couches de la série I sont plissées alors que les couches de la


série II sont horizontales. La couche E de la série II recoupe les
couches de la série I; en appliquant le principe de recoupement, on
déduit que les couches de la série I sont plus anciennes que les
couches de la série II.

2. La chronologie des événements géologiques qui se sont succédé


pour mettre en place le paysage de la figure 1

e1: dépôt à l’horizontale des couches de la série I sur un socle dans


un milieu marin selon l’ordre suivant : A, B, C puis D.

e2: plissement et soulèvements des couches de la série I à cause de


force tectoniques de compression qui ont eu lieu après une
régression marine.

e3 : érosion des couches plissées ce qui a abouti à un aplanissement


des reliefs.

e4 : dépôt des couches de la série II (la couche E puis la couche F) sur


les couches plissées de la série I.Ce dépôt s’est produit surement
après une transgression marine.

Figure1: érosion de la surface de la couche F après une régression


marine
3. La surface (d.a) est une surface de contact entre une série de
couches horizontales (série II) et une série de couches plissées (série
I) ; on appelle cette surface une discordance géologique, et plus
précisément une discordance angulaire.
 Pour qu’une discordance géologique apparaisse dans un paysage géologique, il faut
qu’il y ait une interruption de la sédimentation pendant une période plus ou moins
longue au cours de laquelle d’autres événements géologiques se déroulent:
régression marine, plissement, érosion…
On déduit qu’une discordance géologique correspond toujours à une
lacune stratigraphique, c.-à-d. à une discontinuité sédimentaire.
• Conclusion :

Les limites des étages sont généralement marquées par des


discordances de sédimentation en relation avec des variations
relatives du niveau marin qui portent le nom de transgression et
régression. L’alternance de ces phénomènes constitue le cycle
sédimentaire.

Quelles sont les caractéristiques du cycle sédimentaire.

Quelle est l’importance des cycles sédimentaires dans les


subdivisions chronostratigraphique ?

e. Notion de cycle sédimentaire (Figures 1 ; 2 ; 3)

Le cycle sédimentaire comprend trois phases ; transgression,


sédimentation et régression, ces phases sont marquées par les
discordances ou par les discontinuités sédimentaires.
Activité 1 :

Figure 3

1. Dégager les caractéristiques d’une série transgressive. Proposer une


explication des conditions de sédimentation qui permettent la formation de
cette série.

Éléments de réponse :
1. La transgression marine est la progression du milieu marin
vers le continent. Elle résulte soit d’une élévation du
niveau marin à la suite de la fonte des glaces (cause
climatique), soit d’un affaissement du continent (cause
tectonique). Au niveau des formations sédimentaires, la
transgression marine se manifeste par une séquence
verticale de couches sédimentaires appelée séquence
transgressive (figure 3 ): dépôt de sédiments marins sur
des sédiments continentaux, ou dépôt de sédiments de
faciès marin très profond sur des sédiments de faciès
marin peu profond.

N.B : La séquence transgressive est qualifiée de séquence positive car la taille


des sédiments diminue du bas vers le haut

Figure 4
2. Dégager les caractéristiques d’une série transgressive. Proposer une
explication des conditions de sédimentation qui permettent la formation
de cette série.
Eléments de réponse :
2. La régression marine est le retrait de la mer par
abaissement du niveau marin (cause climatique) ou par
surrection du continent (cause tectonique). La régression
se traduit au niveau des formations sédimentaires par une
séquence verticale qualifiée de régressive, c’est une
séquence négative caractérisée par le dépôt de sédiments
continentaux sur des sédiments

Figure 5 :

3. En se basant sur la figure 3 et sur les données précédentes, décrire les


caractéristiques d’un cycle sédimentaires .monter l’importance de ce cycle
dans les subdivisions chronologiques.
Éléments de réponse :
3. Un étage géologique correspond le plus souvent à un cycle
sédimentaire , celui-ci désigne la période comprise entre
une transgression marine et la régression marine qui la
suit. Les caractères de faciès et les caractères
géométriques d’un cycle sédimentaire se traduisent par
une séquence transgressive suivie d’une séquence
régressive dans la même région.

Remarque :
La transgression marine est caractérisée par une série sédimentaire déposée sur
un substrat continental. Dans cette série les sédiments sont classés verticalement
du bas vers le haut. Cette succession est représentée sur la figure 3.

La régression marine est caractérisée par une série sédimentaire marine dans
Notion de cycle sédimentaire : c’est la période qui représente une
transgression et une régression.

II. L’échelle stratigraphique


Depuis longtemps, les géologues ont constaté la difficulté d’utiliser
uniquement les étages dans la géochronologie, à cause du grand nombre
de ces étages et à cause aussi de certains événements géologiques qui ont
marqué l’histoire de la Terre et qui peuvent couvrir des dizaines d’étages.
Pour cela les géologues ont déterminé d’autres unités (ou divisions)
chrono stratigraphiques et géochronologiques plus grandes que l’étage et
l’âge.
Quelles sont ces divisions, et sur quels critères les géologues se sont basés
pour les déterminer ?

2. Les critères paléontologiques utilisés pour la détermination des


grandes divisions géochronologiques. (document manuel)

L’étude des êtres vivants, grâce aux fossiles, à des époques différentes,
montre qu’au cours des temps géologiques des espèces ou des groupes
entiers sont apparus, d’autres ont disparus et d’autres ont changé d’aspect c.-
à-d. qu’ils ont évolué de façon irréversible.

Les fossiles sont donc des marqueurs des temps géologiques, c’est pour cela
qu’ils sont utilisés dans la géochronologie, cette utilisation est basée sur des
critères bien définis :

1. Absence totale des fossiles dans certains terrains,


2. Apparition, évolution et extinction de certains organismes et
surtout les extinctions de masse appelées aussi crises
biologiques (comme l’extinction des dinosaures).

 À partir de ces critères, les géologues ont divisé le temps géologique en


cinq grandes divisions géochronologiques appelées ères. Le tableau
suivant présente certaines caractéristiques de ces unités
géochronologiques
Figure 5 :

L’échelle stratigraphique simplifiée représente les grandes caractéristiques


de leurs établissements.

Le tableau suivant représente les principales divisions de l’échelle


stratigraphique :
Remarque :
Une échelle stratigraphique est une division des temps
géologiques fondée sur l’étude des strates sédimentaires qui se
sont déposées successivement au cours du temps.

L’échelle stratigraphique est divisée en grandes unités ; les ères ;


elles-mêmes divisées en unités de plus en plus courtes ; les
systèmes ou les périodes ; les époques ou les séries et les
étages.

Conclusion :

Afin de retracer les grands traits de l’échelle


stratigraphique terrestre les géologues se sont
basés sur des références dont on peut citer :

• L’étage qui l unité de temps


fondamentale basée sur des formations
géologiques de roches sédimentaires
prises comme repère stratigraphiques
afin de déterminer l’âge des autres
formations en utilisant les principes de
la stratigraphie les étages constituent
aussi des séries sédimentaire.
• La lacune stratigraphique correspond a
une absence de sédimentation
• Le cycle sédimentaire lie aux
phénomènes de transgression et de
régression
• La biozone prend comme base les
fossiles stratigraphiques.
• Les crises et extinctions caractérisent la
fin d’une ère géologique déterminée
• Les mouvements tectoniques et leurs
manifestations telles que la discordance
angulaire..
Chapitre 3 : Les principes de la carte
géologique et reconstitution de
l’histoire géologique d’une région
donnée

Introduction.
La carte géologique d’une région donnée représente un bilan
synthétique d’un ensemble de données topographiques
stratigraphiques et tectoniques de cette région. L’étude de la carte
géologique d’une région et les coupes géologiques réalisées à partir
de cette carte permettent de reconstituer l’histoire géologique de la
région étudiée.
Questions :
o Quels sont les éléments des cartes géologiques et des coupes
géologiques?
o Comment lire et analyser les cartes et les coupes géologiques?
o Comment reconstituer l’histoire géologique d’une région à
partir des cartes géologiques et des coupes géologique?

I. Définition de la carte géologique et de la coupe géologique


1. La carte géologique
1.1. Rappel sur la carte topographique (document 1)
1.2. Observation de quelques cartes géologiques

 Une carte topographique est une représentation sur un plan horizontal du relief d'une région, ainsi que les
éléments naturels (végétation, hydrographie ...) et artificiels (aménagements humains) situés à la surface de cette
région.
 On représente le relief par les courbes de niveau et les points côtés, alors que les éléments naturels et
artificiels sont représentés par des couleurs et des symboles déterminés.
 Parmi les principaux éléments de la carte topographique il y a le titre, l’échelle, l’orientation et la légende.
 Un profil topographique est une section par un plan vertical de la surface topographique, et qui rend compte
desformes du relief.
 À partir de l’observation de quelques cartes géologiques, on
constate que celles-ci contiennent des éléments de la carte
topographique (courbes de niveaux, points cotés) ainsi que des
couleurs et des symboles qui informent sur les caractéristiques
pétrographiques, stratigraphiques et tectoniques d’une région
donnée.

1.3. Définition de la carte géologique


 Une carte géologique est la représentation, sur un fond
topographique, des terrains qui affleurent à la surface du sol ou qui
ne sont cachés que par une faible épaisseur de formations
superficielles récentes. Cette représentation se fait par projection
vertical, sur une surface horizontale, des constituants géologiques
d’une région donnée (document 2).
1.4. Les éléments de la carte géologique
 Les principaux éléments de la carte géologique sont:
 Le titre : nom d’une région, d’une ville ou du village principal de
la région étudiée.
 L’échelle : elle peut être :
o numérique : en forme de rapport numérique (1 /50 000);
o graphique : droite subdivisée en segments
 L’orientation : flèche indiquant le nord géographique.
 La légende : ensemble de couleurs et de symboles qui
représentent les données stratigraphiques, pétrographiques et
tectoniques de la région étudiée.

2. La coupe géologique
2.1. Observation de quelques coupes géologiques (document 3
Document 3 :
2.2. Définition de la coupe géologique
 Une coupe géologique représente la section par un plan vertical
des terrains et des structures géologiques affleurant dans une région
donnée. Cette coupe, qu’on réalise à partir d’une carte géologique,
montre les relations géométriques qui existent en profondeur entre les
différentes formations géologiques.
 Parmi les principaux éléments de la coupe géologique on peut
citer:
* Le titre : il s’agit en général du titre de la carte géologique qui est à
l’origine de la coupe.
* L’échelle : il y en a trois types : échelle numérique, échelle de la hauteur
et échelle des distances.
* L’orientation : les deux bords de la coupe portent toujours l’orientation
appropriée.
* La toponymie : noms des lieux par où passe la coupe géologique.
* La légende : ensemble de symboles qui indiquent l’épaisseur des
couches sédimentaires, leur âge, leur nature pétrographique …

3. Principes de représentation des données sur la carte et la coupe


géologique
3.1. Représentation des données stratigraphiques (document 4)
4.1. Représentation des données pétrographiques (document 5)

3.3. Représentation des données tectoniques


a. Les symboles du pendage (document 6)

b. Les symboles des axes des plis (document 7)

* Les plis sont des déformations souples des couches sédimentaires


sous forme d'ondulations à plus ou moins grand rayon de
courbure. Parmi les plis on distingue :
- l’anticlinal, la courbure des couches est dirigée vers le
haut………………………….……
- le synclinal, la courbure des couches est dirigée vers …le bas
……………………………
* Le tableau ci-contre présente les symboles utilisés pour représenter
les axes des plis dans les cartes géologiques.
* Remarque : on peut reconnaitre les plis anticlinaux
et synclinaux grâce aux symboles du pendage
(document 7)

b. Les symboles des failles (document 8)

Une faille est une cassure des roches accompagnée d’un


déplacement relatif des deux compartiments résultant de cette
cassure. Sur une carte géologique les failles sont représentées par
un trait plus fort que celui des limites de couches.
On distingue trois types de failles (figure ci-dessous) : la faille
…verticale………………………………..…………. , la faille
……normale…………… ……. et la faille inverse……………………
f. Le tableau suivant montre les symboles utilisés pour représenter les
failles dans les cartes géologiques
g.
(document 8)

4-Les données topographiques

a-Echelle : notée E c’est le rapport de grandeur entre la mesure


sur la carte et la mesure réelle correspondante sur le terrain ;
ces deux mesures ont même unité

b-L’équidistance

Est la distance verticale séparant deux courbes de niveau : C’est la


différence d'altitude ou dénivellation entre deux courbesde niveau
simples.

Elle est toujours multiple entier de 5 et ne varie jamais dans une carte,
ainsi les altitudes des toutes les courbes de niveau dans cette carte sont
multiples entiers de l’équidistance.
Elle peut varier d'une carte à l'autre en fonction de l'échelle et du relief
cartographié.

c- Types de courbes de niveau

- les courbes simples ou « traditionnelles » dessinées en trait


fincontinu.
- les courbes maitresses ou directrices, appelées aussi courbes
principales, qui sont dessinées en trait épais continu. Une
courbemaîtresse sera généralement associée à une altitude
indiquée par des chiffres orientés en fonction de la pente
repérée : cela permet de compter rapidement la dénivelée
- les courbes intermédiaires, dessinées en pointillés sur la carte
et qui se situent à la demi-équidistance. Onles représente sur la
carte uniquement lorsque la pente n'est pas régulière entre
deux courbes de niveaux "traditionnelles" ou entre une courbe
directrice et une courbe « traditionnelle ».

II. Principe de la réalisation d’une coupe géologique à partir d’une carte


1-Les étapes de la réalisation d’une coupe géologique
Une coupe géologique représente la section par un plan vertical AB
des terrains affleurant dans une région donnée. Pour réaliser une telle
coupe à partir d’une carte géologique, on adopte les étapes suivantes

1. Exécuter le profil topographique le long du trait de coupe AB.

2. Repérer les couches sédimentaires qui recoupent le trait de coupe AB,


puis déterminer pour chaque couche :
- la position par rapport aux autres couches ;

- l’âge et le faciès ;
- les caractéristiques tectoniques c.-à-d. savoir si la couche étudiée est
horizontale, plissée, faillée…

3. Projeter verticalement les contours géologiques des couches sur le


profil topographique.

4.Dessiner sur le profil topographique les couches qui recoupent le


trait de coupe AB. On commence par la couche la plus récente dont on
connaît le toit et le mur partout où
elle affleure, puis on fait de même pour les couches sous- jacentes en
respectant à chaque fois l’épaisseur et le pendage de chaque couche.
Remarque :
 L’épaisseur d’une couche doit rester constante tout le long de son
tracé (sauf si il s’agit d’une couche superficielle, horizontale qui a été
soumise à l’érosion).
 On estime le sens et le degré d’inclinaison d’une couche grâce aux
symboles du pendage ou en utilisant des méthodes appropriées (voir
document 10).
 On représente les couches par des couleurs ou des figurés
conventionnels.
Ajouter finalement tous les autres éléments de la coupe géologique :
titre, orientation, toponymie, légende
1. Représentation des couches sédimentaires sur la coupe
géologique :
A. Cas de la topographie en colline
 Les couches horizontales présentent toujours des tracées

parallèles aux courbes de niveau (figure E). Alors que dans le cas

des couches verticales, les limites géologiques présentent


toujours un tracé rectiligne (figure F).

 L’intersection des couches inclinées avec les courbes de niveau

est en forme de V, dans le cas d’une colline la couche est


dirigée vers le sens inverse de la pointe du V. (figure G). Et
(Figure H)

B. Cas de la topographie en vallées


 Les couches horizontales présentent toujours des

tracées parallèles aux courbes de niveau (figure I). Alors

que dans le cas des couches verticales, les limites

géologiques présentent toujours un tracé rectiligne

(figure J).

 L’intersection des couches inclinées avec les courbes de

niveau est en forme de V, dans le cas d’une vallée la


couche est dirigée vers le sens de la pointe du V. (figure
K). Et (Figure L).

Exercices d’applications (evaluation formative)

EXERCICE 1

Soit l’extrait de carte topographique du document


21° a- Que signifie l’échelle 1/10 000 ?

b- Définir l’équidistance et trouver sa valeur

2° a- Donner la valeur de la pente entre M et N

b- Déterminer la largeur du fleuve.

c- Tracer le profil topographique suivant le trait de coupe AB.

3° A-t-on une cuvette ou un sommet au point 817 ? Justifier4° Sur cette


carte topographique : Combien de types de courbes de niveau peut-on y
rencontrer ?

a) Comment peut-on savoir l’existence d’une rivière et connaître le


sensde son écoulement ?
EXERCICE 2

Soit un extrait de carte topographique :

1. Si la longueur réelle AB est égale à 6,5hm,


quelle estl’échelle de cet extrait de carte
topographique ?
2. Réaliser le profil topographique suivant le trait AB. (N.B. :
Utiliserle papier millimétré)
Cor exo 1

1° a- L’échelle 1/10 000 signifie 1 mesure sur la carte représente 10 000


mesures sur le terrain

b- L’équidistance est la distance verticale séparant deux courbes de


niveau successives

2° a-

b- Largeur du fleuve= 100m (1cm sur la carte)


c -Profil topographique

3° On a un sommet au point 817m car l’altitude au centre des courbes


deniveau concentriques est plus élevée par rapport à l’altitude
périphérique.

4° - On rencontre deux types de courbes de niveau dans cette carte


: courbes de niveau simple (traits minces continus) et courbe de
niveaumaitresse (trait épais continus)

- On reconnait l’existence d’une rivière par des courbes de


niveau formant des chevrons dont les pontes de V indiquent
l’altitude plusélevée ou l’amont ; la rivière coule de l’amont vers
l’aval

Cor exo 2

2)
[Titre du document] [Année]
Exercice n°3
Soit la coupe géologique suivante (figure 1)

1. Identifier les structures géologiques A et B


Structure
A : faille

normale.

Structure
B : pli
synclinal.

Exercice n°4 :

Le document de la figure 1 est un extrait d’une carte topographique


régionale
[Titre du document] [Année]

Quelle est l’équidistance des courbes de niveau (courbes maîtresses et


courbes normales)
1. L’équidistance des
courbes normales=
20 L’équidistance des
courbes maîtresses =
100
2. Comparer l’écartement des courbes de niveau dans la
partie 1 et la partie 2 de l’extrait de carte topographique.
Que pouvez-vous en déduire ?
* dans la partie 1 les courbes de niveau très rapprochées
représentent une forte pente.
* dans la partie 2 les courbes de niveau écarté (espacée)
représentent une faible pente
* les courbes indiquent la présence d’un sommet.
*
3. Calculer l’échelle de la carte sachant que 800 m sur le terrain est
représenté sur la carte par 4 cm
[Titre du document] [Année]

III. Reconstitution de l’histoire géologique au bassin des


phosphate

1- Les conditions de sédimentations dans un bassin sédimentaire


ancien (cas des bassins phosphate)

1.1 La géolocalisation des gisements phosphate au Maroc

Au Maroc les phosphates se trouvent à une


profondeur de 100 à 160 m et sous
différentes formes (sables phosphatés ; silex
phosphaté et calcaire phosphaté).

Les principaux gisements de phosphates au


Maroc se trouvent :

- dans la région de d'Ouled Abdoune près de


Khouribga.

-dans la région de Gantour près de Youssoufia.

- dans la région de Meskala entre Marrakech et Essaouira. - à Boukraa


dans la région de Laâyoune – Boujdour - Sakia el Hamra
[Titre du document] [Année]

Doc 9 : Répartition géographique des principaux bassins de


phosphate

1.2 Nature et compositions des roches phosphatées

La roche de phosphate a l’aspect d’un sable fin, assez compacte. Elle


forme des couches horizontales de faible épaisseur. On distingue entre
trois types de faciès : le phosphate sableux, le calcaire phosphatique et
le silex phosphatique. Les roches de phosphate sont caractérisées par
la diversité de leurs composés minéralogiques et paléontologique,
comme le montrant le document suivant :

DOC 10 : Quelques fossiles du gisement phosphate d’Ouled Abdoun


[Titre du document] [Année]

DOC 11 : principaux composants chimiques des roches de

Phosphate du gisement d’Ouled Abdoun.

Au Maroc les gisements de phosphate existent dans plusieurs bassins,


et se caractérisent par leur richesse en fossiles littorales et pélagique.
On distingue trois types de faciès :

 Carbonate de calcium

La figure suivante montre la variation du taux de calcaire dissout


en fonction de la concentration de CO2 dans l’eau et en fonction
de la température.

-L’analyse du document montre que pour une concentration


donnée en CO2, le taux de calcaire dissout diminue lorsque la
température augmente.
- Pour une température donnée, le taux de calcaire dissout
augmente avec l’augmentation du taux de CO2.
- Le carbonate de calcium précipite selon la réaction suivante :

quand la température augmente, la solubilité du CO2 dans l’eau


diminue et la réaction se fait dans le sens 1.
[Titre du document] [Année]

DOC 12 : Taux de calcaire dissout en fonction de CO2

 Silice
Pour déterminer la solubilité de la silice des tests (capsules) de
radiolaires (zooplancton), on met 0.1 g de ces tests dans des tubes à
essais. Ces tubes sont immergés dans de l’eau de mer (à des
profondeurs
variables) de tel
sorte que les tests
soient en contact
permanent avec
cette eau. Après
quatre mois on
mesure le taux de silice dans les tubes. Le document suivant résume les
résultats obtenus :

.
[Titre du document] [Année]

 Phosphore

Le taux de phosphore minéral dissout dans l’eau de mer varie avec la


profondeur :
Dans les faibles profondeurs, le taux de phosphore minéral dissout
dans l’eau de mer est faible car le phosphore est consommé par les
êtres vivants. Ce taux augmente aux alentours de 1000 m puis devient
plus ou moins stable. La majorité des cadavres se décomposent avant
d’arriver à 1000 m de profondeur. Ces cadavres se minéralisent et
libèrent du phosphore et du CO2. Ce dernier augmente la solubilité du
phosphore dans l’eau.

DOC 14 : Taux de phosphore dissout dans l’eau de mer rn fonction de


profondeur

Résumé : Le phosphore se dépose dans les mers chaudes et peu


profondes grâce à deux phénomènes :
- La remonté des eaux froides (phénomène d’upwelling) riches en
minéraux comme le phosphore et le CO2.
- En remontant, la température de l’eau augmente ce qui entraine une
diminution de la solubilité du CO2 et la formation du carbonate de
calcium et du phosphate de calcium.
[Titre du document] [Année]

1.3 Les conditions de sédimentations des roches phosphatée

Pour expliquer la formation des phosphates, plusieurs théories ont été


émises :
 Théorie minérales (1952) : Les phosphates sont le résultat de
précipitation des composés phosphatés directement de l’eau de
mer.
 Théories bio lithiques (1036) : L’accumulation des phosphates est
le fait d’êtres vivants par fixation du phosphore dans les
squelettes des vertébrés ou par les algues
 Théories de Kazakov (1937) : (Voir figure ci-dessous) La teneur en
P2O5 de l’eau de mer augmente avec la profondeur, e minimum
se trouve dans la zone de photosynthèse où le phosphore est
consommé et le maximum se trouve vers 500 m. Selon cette
théorie le phosphore se précipitait chimiquement sur les bords
de plateau continental, après y avoir été amené par des courants
froids ascendants (Upwelling). Avec échauffement des eaux, il y a
augmentation du pH et diminution de la pression partielle de
CO2, ce qui amène à une précipitation du CaCO3 puis de
phosphates

DOC 15 : Schéma expliquant la formation des sédiments


phosphates
[Titre du document] [Année]

1.4 La reconstitution da la paléogéographie des bassins


phosphate

La sédimentation des phosphates au Maroc a duré du Crétacé


supérieur (de 100.5 à 66 Ma) à l’Éocène (56 à 33.9 Ma). Pendant le
Maestrichtien, les fonds de l’océan Atlantique ont subi des
déformations tectoniques qui ont conduit à la formation du Haut Atlas.

Ces déformations ont été le principal moteur du phénomène


d’upwelling et donc de la sédimentation des phosphates. Cette époque
correspondait à une période transgressive et les bassins de phosphate
constituait des golfs avec un climat subtropical. L’ensemble des
conditions qui ont participé à la formation des gisements de
phosphate forment le faciès phosphaté.

Pour expliquer la genèse des phosphates au Maroc, plusieurs théories


ont été présentées, nous citons les deux plus connues

 La théorie d’une transgression au centre et à l’ouest du Maroc


d’une mer épicontinentale formant un plateau continental qui
conditionne la phosphatogenèse et avec des endroits à fond surélevés
où il y a absence de ces conditions (Herbig et Trappe).
 La théorie du bassin fermé en communication restreinte avec la
haute mer (Boujo), ce modèle propose un système de golfs et prévoit
que le phosphore et les autres minéraux des eaux froides, nécessaires
à la formation des phosphates, seront distribués par l’intermédiaire
des courants de distribution dans des cuvettes peu profonds
protégées des courants forts venus du large
[Titre du document] [Année]

DOC 16 : Les deux modèles représentants les différentes théories de la


phosphatogenèse

Exercice de reconstitution de l’histoire géologique d’une région donnée :

Document : Coupe géologique d’une région

1-Analyser la coupe géologique


[Titre du document] [Année]

La coupe géologique montre 3 séries sédimentaires traversées par une


faille, les deux premières forment une discordance parallèle et
subissent un plissement (plis anticlinaux et synclinaux). Les sédiments
récents disposés horizontalement forment une discordance angulaire
avec les anciens dépôts pliés.
2-Reconstituer l’histoire géologique de cette région
- La transgression marine et dépôt de sédiments de la 1ére série
la plus anciens
- Régression marine et érosion
- Dépôt des sédiments Fulvio-lacustre (la mer est encore retirée à
ce moment)
- 2éme transgression marine et sédimentation des calcaire et gré
en discordance parallèle avec les anciens sédiments érodés.
- La région a subi une activité tectonique engendrant son
plissement et la formation des plis anticlinaux et synclinaux,
puis régression marine
- Soulèvement de la région et mise à l’affleurement des couches
pliées d’où leur érosion.
- 3éme régression marine et dépôt de sédiments récents en
discordance angulaire aves les couches pliées
- La région subie une nouvelle activité tectonique engendrant la
fracture des 3 séries sédimentaires : mise ne place de faille
- Régression marine et érosion.
[Titre du document] [Année]

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