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Module de :

« Ecologie et Environnement »

Les principaux problèmes et catastrophes de


l’environnement : « Exemple le trou d’ozone »

Réalisé par : Encadré par :

✓ Ben Meryem Mohammed


Pr. Fennich Md
✓ Zarouk Soufiane
Fouad

Année universitaire : 2022/2023


Sommaire
Introduction
I. L’atmosphère terrestre
1. La composition de l’atmosphère terrestre
2. Les couches atmosphériques
II. La couche d’ozone
1. L’ozone : généralités et sources
2. La couche d’ozone : localisation et rôles
3. Les dangers des UV
4. Les processus de formation : ozone stratosphérique et troposphérique
III. L’évolution du trou dans la couche d’ozone
1. L’historique
2. La position du trou d’ozone
IV. Destruction de la couche d’ozone
1. Le cycle de Chapman
2. Les causes naturelles
3. Les causes Anthropiques
4. La destruction de la couche d’ozone par les CFC
5. Rôles des nuages stratosphériques dans la formation du trou d’ozone
V. Les conséquences de la destruction de la couche d’ozone
1. Les effets sur la santé humaine
2. Les effets sur les êtres vivants
VI. Le trou d’ozone et réchauffement climatique
VII. Réglementation applicable aux substances appauvrissant la couche
d’Ozone
1. La Convention de Vienne
2. Protocole de Montréal
3. Protocole de Kyoto (1997)
VIII. La Protection de la couche d’ozone : écogestes et suggestions
Conclusion
Listes des références bibliographiques
Listes des références webographies
Introduction

L’atmosphère est la fine couche gazeuse qui enveloppe la terre solide et dans laquelle
nous vivons. Bien qu’elle soit extrêmement mince comparée au rayon de la terre (l’épaisseur
de l’atmosphère est d’environ 1000 km alors que le rayon de la Terre est estimé en moyenne à
6400 km), cette couche gazeuse, joue un rôle primordial car elle filtre les rayonnements solaires
pour rendre possible la vie sur terre.

L’ozone (O3) est présent dans l’atmosphère terrestre en quantité limitée, avec un maximum
de concentration entre 15 et 50 km d’altitude (max à 30 km). Cette molécule y joue un rôle
essentiel en filtrant les rayons solaires ultraviolets dont les effets de certains sur les êtres vivants
peuvent être nocifs. L’influence des activités humaines sur la couche d’ozone stratosphérique
s’est manifestée dès le début des années 1980, principalement au-dessus de l’Antarctique, où
une baisse significative de la quantité totale d’ozone a été observée chaque printemps (ce que
l’on nomme communément « trou dans la couche d’ozone »).

On parle donc souvent de trou dans la couche d’Ozone ces dernières années alors que ce n’est
pas un trou, c’est un amincissement de la concentration du O3. Certains qualifient à tort cette
détérioration comme étant causés par le réchauffement climatique, même si cette situation n’est
pas tout à fait étrangère, le trou dans la couche d’Ozone est un cas spécifique. Mais aujourd’hui
la situation est critique, car cette couche se détériore de plus en plus au fil du temps.

On va s'intéresser dans ce travail à la composition de la couche d'ozone et ses caractéristiques,


de même le mécanisme de sa détérioration et comment y remédier.

Voici quelques questions à poser :


Qu’est-ce que l’ozone et où se situe sa couche dans l’atmosphère ?
Quelles sont les conséquences de la destruction de la couche d’ozone ?
Comment protéger la couche d’ozone ?
I. L’atmosphère terrestre

L'atmosphère désigne l'enveloppe gazeuse entourant un astre (étoile, planète, satellite naturel).
Cette enveloppe peut contenir des particules en suspension (poussières par exemple) et atteindre des
températures très élevées, comme c'est le cas pour les étoiles. La terre, en étant une planète, est pourvue
aussi de cette couche gazeuse appelée « atmosphère terrestre ».
Cette enveloppe située au voisinage de la terre est soumise à l’attraction Terrestre. Elle est essentielle
au maintien de la vie sur la Terre puisqu’elle l’a protège des rayons nocifs du Soleil et elle réduit la
variation de la température grâce à l'effet de serre.
Sa densité maximale est au niveau de la surface du globe et sa limite supérieure est caractérisée par
une raréfaction progressive de ses constituants. Il est difficile, voire impossible de déterminer avec
précision la limite supérieure de l’atmosphère. Le milieu gazeux se manifeste jusqu’à 130 km
d’altitude. 99 % de la masse de l’atmosphère se trouve dans la couche entre 0-30 km et 50% entre 0 et
550m.

1. La composition de l’atmosphère terrestre

L’atmosphère terrestre est une couche d’air d’environ 1000 km d’épaisseur, elle est
constituée d’air sec, de vapeur d’eau en grande quantité, de particules solides et d’impuretés
:etc. L’air sec est composé de plusieurs gaz répartis en différentes proportions. Le constituant
le plus abondant est le diazote N2 (78%) et le dioxygène O2 (21%) comme deuxième gaz le
plus important dans l'atmosphère terrestre. La portion restante de l'atmosphère est composée
d'un mélange de plusieurs gaz dont l'argon, le dioxyde de carbone, l'hélium, le méthane, l'oxyde
d'azote, l’ozone et le dihydrogène tout ceci en quantités minimes. Les concentrations de ces
gaz sont généralement exprimées en parties par million (ppm).
Figure 1 : Répartition des gaz dans l’atmosphère terrestre

La concentration des composants minoritaires, et en particulier les polluants, est très


hétérogène sur la surface du globe, car des sources d'émission très locales existent, et qui
sont soit liées à l’activité humaine (usines, air intérieur ou extérieur…etc.) soit à des
processus naturels (géothermie, décomposition de matières organiques…etc.).

Il est à signaler que les gaz à effet de serre majeurs dans l’atmosphère sont la vapeur
d'eau, le méthane, l'oxyde d'azote et l'ozone. (Voir exposé sur l’effet de serre)

D'autres éléments d'origine naturelle sont présents en plus faible quantité, dont les
poussières, les pollens et les spores ainsi que des virus et des bactéries.

De très nombreux polluants et aérosols d'origine industrielle, urbaine et agricole sont


aussi présents dans l'air. Ce sont notamment du CO2, des oxydes d'azote, du chlore
(élémentaire ou surtout composés), du fluor (composés), du mercure et du soufre (en
composé tel que le SO2). Les régions agricoles sont aussi sources de méthane
(fermentation des lisières, rizières), de pesticides (plus ou moins solubles dans l'air ou
dans l'humidité de l'air selon leur tension) de vapeur d’eau, de l'azote (issu des engrais).
Les Fusées et avions polluent aussi l'atmosphère par leurs trainées.

Ces composants de l’atmosphère sont repartis en proportions variables dans les


différentes couches de l’atmosphère qui s'étend sur quelques centaines de kilomètres
d'altitude, mais elle est confinée en majeure partie sur une hauteur de 50 kilomètres au-
dessus de la surface terrestre.

2. Les couches atmosphériques


La variation de la température avec l’altitude ou "structure thermique" est plus spécifique.
Les particularités de celle-ci ont conduit à la définition de différentes zones caractéristiques de
l’atmosphère. En fonction du signe du gradient de température, on distingue successivement à
partir du sol cinq couches distinctes qui diffèrent surtout par leur composition, leur température
ainsi que leur pression.
Figure 2 : Les couches atmosphériques

En effet, l’augmentation de la température et la pression est inversement proportionnelle à


l’altitude ; plus l’altitude est élevée, plus les températures et les pressions baissent jusqu’à
l’arrivée aux deux dernières couches, là où la température augmente avec l’augmentation de
l’altitude.

❖ Troposphère
La troposphère est la couche atmosphérique la plus proche du sol terrestre. Son épaisseur
est variable : 7 kilomètres de hauteur au-dessus des pôles, 18 kilomètres au-dessus de l'équateur
et environ 13 kilomètres, selon les saisons, dans la zone tempérée. Elle contient environ 90%
de la totalité de la masse d’air et presque toute la vapeur d’eau. C'est dans cette couche qu'on
retrouve la plus grande partie des phénomènes météorologiques.
La troposphère est chauffée essentiellement, grâce à l’absorption des rayonnements visibles et
les infrarouges provenant du sol. Dans cette zone atmosphérique où nous vivons, la température
s'y abaisse progressivement d'environ 1°C tous les 200 mètres quand on s'élève en altitude pour
atteindre -56 °C à la tropopause (zone séparant la troposphère de la stratosphère).
❖ Stratosphère
C’est la deuxième couche de l’atmosphère terrestre, elle se situe entre la tropopause
(environ 12 Km) et une altitude d’environ 50 kilomètres.
Elle est essentielle à la vie sur Terre, car elle absorbe la majorité de certains rayons solaires
ultraviolets (A, B et C) qui sont extrêmement nocifs (surtout B et C) pour tout être vivant.
Cette absorption provoque un dégagement d'énergie sous forme de chaleur. C'est pourquoi la
température augmente lorsqu'on s'élève dans la stratosphère.
La concentration maximale d’ozone se situe donc dans la stratosphère, entre 25 et 30 km
d’altitude, et que l’on appelle la « couche d’ozone ».

❖ Mésosphère
Elle correspond à la troisième couche de l'atmosphère terrestre. Elle est située entre 50 et
environ 80 kilomètres d'altitude, au-dessus de la stratosphère. Elle est séparée de la stratosphère
par la stratopause et de la thermosphère (la couche supérieure) par la mésopause.
C’est la couche la plus froide de l'atmosphère avec une température arrivant jusqu’à -90 °C
en moyenne. Il s'agit de la zone de transition entre la Terre et l’Espace. Les poussières et
particules qui proviennent de l'espace (les météores) s'enflamment lorsqu'elles entrent dans la
mésosphère à cause de la friction de l'air. Ce phénomène nous apparaît sous la forme « d'étoiles
filantes ».

❖ Thermosphère
Elle correspond à l'une des couches supérieures de l'atmosphère et se situe entre la
mésopause (80 à 100 kilomètres) et la thermopause qui constitue la limite entre cette couche
et l’exosphère (700 kilomètres).
La température dans cette zone augmente rapidement avec l'altitude. Elle peut atteindre jusqu’à
1 000°C. Dans cette couche se trouve la région où près des pôles se forment les aurores
boréales et australes. La thermosphère atteint des milliers de kilomètres d'altitude et disparaît
graduellement dans l'espace. La thermosphère devient presque nulle et les molécules d'air sont
très rares.
Figure 3 : Exemple aurore boréale en Alaska

❖ Exosphère
Elle correspond à la couche ultime de l'atmosphère terrestre où gravitent les satellites
artificiels. C’est la couche la plus externe de l'atmosphère d'un corps céleste. Cette couche
s'étend théoriquement à l'infini. Il suffit donc de définir l'altitude à laquelle elle commence :
appelée thermopause ou exobase avec une densité gazeuse très faible, ce qui rend les collisions
entre les particules négligeables.
L'exosphère se définit comme la région de l'atmosphère oùla densité de particules est assez
faible pour que l'effet des collisions entre particules soit négligeable en comparaison de l'effet
de leur cinétique.
Figure 4 : Coupe verticale de l'atmosphère terrestre
❖ Ionosphère
L’ionosphère d’une planète est une couche de son atmosphère caractérisée par une
ionisation partielle des gaz. Dans le cas de la terre, elle se situe entre environ 60 et 1000 km
d’altitude et recouvre donc une partie de la mésosphère, toute la thermosphère et une partie
de l’exosphère.

Figure 5 : Les couches de l’atmosphère


Figure 6 : Structure thermique de l’atmosphère

Le profil en rouge indique la variation de la température sur les différentes couches de


l’atmosphère, tandis que la courbe verte explique la variation moyenne du profil de
l’ozone. La couche d’ozone est représentée par la partie grisée. La variation de la
densité de l’air est donnée par la ligne noire.

II- La couche d’ozone


1. L’ozone : généralités et sources
a. Généralités
L’ozone (ou tri-oxygène) est un composé naturel de l'atmosphère comportant 3 atomes
d’oxygène (O3) et existant à très faible concentration. A température ordinaire, l'ozone est
un gaz instable de couleur bleue lorsqu'il est observé sous une épaisseur suffisante, d'odeur
caractéristique et pénétrante (décelable à des teneurs de l'ordre de 0,01 à 0,05 ppm).
C’est un gaz toxique, lorsqu’il est inhalé, il provoque des irritations du nez et de la gorge et
il peut altérer les grands processus physiologiques de la plante (photosynthèse, respiration)
et donc réduire la production des cultures agricoles.
Figure 7 : Structure de l’ozone

La solubilité de l'ozone dans l'eau est fonction de la température (il est d'autant plus
soluble que la température est basse).

Figure 8 : Solubilité de l'ozone dans l'eau vs. Température à la pression atmosphérique à deux
concentrations différentes en ozone.

Figure 9 : Les principales constantes physico-chimiques de l'ozone


b. Sources d’ozone
La production chimique d’une molécule d’ozone (O₃) est toujours issue d’une réaction
entre une molécule de dioxygène (O₂) et un atome d’oxygène (O). C’est la photodissociation
du dioxyde d’azote (NO₂) qui produit l’atome d’oxygène requis (O), à condition que le
monoxyde d’azote (NO) réagisse en priorité avec un radical hydroperoxyle (HO₂) plutôt
qu’avec O₃, ce qui aurait un bilan nul.
Dans les zones peu polluées, le HO₂ est issu de l’oxydation du monoxyde de carbone (CO)
et du méthane (CH₄) présents dans l’atmosphère naturelle. Mais dans les zones polluées, la
production d’ozone est favorisée, car l’oxydation de composés organiques volatils (COV)
est plus rapide que celle du CO ou CH₄. Dans les zones fortement polluées, et sous certaines
conditions d’insolation, les fortes concentrations de NOx, peuvent conduire à la destruction
nocturne d’ozone.

Figure 10 : Cycle photochimique de l’ozone

2. La couche d’ozone : localisation et rôles


Environ 90 % de l’ensemble de l’ozone est produit naturellement dans la stratosphère.
L’ozone est présent dans toute l’atmosphère, mais sa concentration est maximale à environ 25-
30 km d’altitude. Cette région de l’atmosphère riche en ozone est appelée la « couche
d’ozone ».
Figure 11 : Localisation de la couche d’ozone

Il existe deux types d'ozone :


- Bon ozone : Son abondance est toutefois suffisante pour assurer la protection de la vie (bon ozone)
à la surface de la terre en filtrant le rayonnement ultraviolet nocif pour les êtres vivants et les
végétaux.

Figure 12 : Distribution verticale d'ozone


Le développement de la vie sur notre planète a été conditionné par la présence autour de la
terre de la molécule d’ozone (O₃). En effet, le rayonnement solaire dans l’ultraviolet B (entre
280 et 315 nm) est partiellement absorbé par la couche d’ozone et ainsi ce rayonnement très
énergétique destructeur de l’ADN n’atteint pas la surface de la Terre. En revanche, le
rayonnement ultraviolet A (entre 315 et 400 nm) n’est que faiblement absorbé par l’ozone
stratosphérique et parvient dans la troposphère libre où il joue un rôle important dans
l’équilibre photochimique des constituants et notamment de l’ozone troposphérique. Ce dernier
est un oxydant puissant et un polluant « secondaire » résultant des réactions chimiques entre
différents composés atmosphériques en présence de rayonnement ultraviolet.

Figure 13 : Le rayonnement solaire dans l'ultraviolet-B (entre 280 et 315 nm) est
partiellement absorbé par la couche d'ozone, tandis que le rayonnement ultraviolet-A (entre
315 et 400 nm) peut atteindre la surface de la terre
- Mauvais ozone : Le reste del’ozone (10%) se situe dans la troposphère, c’est-à-dire entre la surface
du sol et environ 10à 16 Km. Sa présence contribue à la pollution de l’air (mauvais ozone) et il est
très néfaste pour la santé et pour la végétation
Qu’est-ce qu’un smog ?
Le terme smog fait référence à un mélange toxique de gaz et de particules que l’on peut
souvent observer dans l’air sous forme de brume sèche. Il est associé à plusieurs effets néfastes
sur la santé et l’environnement.
Les deux principaux polluants qui composent le smog sont l’ozone troposphérique et
les particules.
Photo 1 : La nocivité du smog (ici à Santiago) est pour partie due à l'ozone.

❖ Rôles
L’ozone stratosphérique, joue un rôle bénéfique en absorbant le rayonnement UV dans la
gamme de 240 à 320 nm (bande de Hartley). Il limite ainsi la propagation des radiations UV-
B et –C jusqu'à la surface de la Terre et préserve la biosphère de la frange la plus énergétique
de ce rayonnement nocif. Outre ce rôle d'écran protecteur pour la vie sur Terre, l'ozone participe
au réchauffement de la stratosphère en réémettant, sous forme de chaleur, l'énergie absorbée
dans l'UV et dans le visible (bande de Chapuis) et confère ainsi à la stratosphère sa structure
thermique particulière caractérisée par un gradient de température positif.

3. Les dangers des UV


Le rayonnement ultraviolet est un rayonnement invisible qui émet dans la gamme de
longueur d'onde de 100 à 400 nanomètres (nm). Il a une longueur d'onde plus courte que la
lumière visible et contient plus d'énergie. Selon sa longueur d'onde, il peut traverser la couche
d'ozone et avoir différents effets sur la santé. Plus sa longueur d'onde est courte, plus il est
nocif ; cependant, il pénètre alors moins facilement la peau.
Le rayonnement ultraviolet se divise en trois bandes :
• Les UVA ont une longueur d'onde de 320 à 400 nm. Bien que leur énergie soit inférieure à
celle des UVB, ils pénètrent dans le derme et sont responsables du bronzage immédiat, du
vieillissement prématuré de la peau et peuvent jouer un rôle dans l'apparition de certains
cancers de la peau. Les UVA ne sont pas facilement absorbés par la couche d’ozone ; à peu
près 95 % réussissent à la franchir.
• Les UVB ont une longueur d'onde de 280 à 320 nm. Ils ne pénètrent que la couche protectrice
de l'épiderme. Ils sont responsables du bronzage à long terme et des coups de soleil, ainsi que
de la plupart des cancers de la peau. Une grande part des UVB est absorbée par la couche
d’ozone ; seulement 5 % se rendent à la surface de la terre.
• Les UVC ont une longueur d'onde de 100 à 280 nm et sont les rayons UV qui ont le plus
d'énergie. Ils sont très dangereux pour toutes les formes de vie (même à très faible dose). Par
contre, ils ne traversent pas la couche d'ozone et n'atteignent jamais la terre. Ils sont créés de
façon artificielle pour tuer des bactéries.

Figure 14 : pénétration des rayons UV dans la peau

4. Les processus de formation : Ozone stratosphérique et troposphérique


❖ Ozone stratosphérique
L'ozone se forme dans la stratosphère à partir du dioxygène et sous l'action de la lumière.

Figure 15 : Formation de l’azote stratosphérique


Les photons solaires très énergétiques peuvent frapper les molécules d’oxygène (O2) et séparer les
deux atomes d’oxygène. La collision d’un atome d’oxygène libre avec une molécule d’oxygène (O2)
peut produire une molécule d’ozone (O3). L’ozone est dégradé naturellement dans la stratosphère par
le rayonnement solaire et par réaction chimique avec divers produits contenant de l’azote, de
l’hydrogène et du chlore. Ces produits chimiques sont tous présents naturellement dans l’atmosphère
en très petites concentrations.
La réaction de formation de l'ozone peut être réversible sous l'action d'une autre catégorie d'ultraviolets,
les UVB, et redonner ainsi du dioxygène et un atome d'oxygène.
La teneur stable en ozone de l'atmosphère résulte ainsi d'un équilibre dynamique entre formation et
destruction.

La Figure 16 reproduit les distributions verticales mensuelles moyennes d'O3 obtenues en


janvier, avril, juillet et octobre 1994 par l'instrument américain HALOE (HALogen Occultation
Experiment) dans une bande de latitudes centrée sur Bruxelles (50,8ºN).

Figure 16 : Moyennes mensuelles zonales de la distribution de l'ozone déduites


d'observations effectuées par l'instrument HALOE à bord du satellite UARS (Upper
Atmosphere Research Satellite) entre 46 et 56ºN, en janvier, avril, juillet et octobre
1994.
On observe que le maximum de concentration se situe vers 35 km, mais que son
altitude et son amplitude varient avec la saison. Cette répartition de l’ozone en fonction
de l’altitude indique qu’il n’est pas émis à la surface de la Terre comme les autres
constituants minoritaires, mais qu’il est principalement formé photochimiquement dans
la stratosphère.

❖ Ozone troposphérique
L’ozone troposphérique est produit quand les oxydes d’azote (NOx) et les composés
organiques volatils (COV) subissent une réaction photochimique à la lumière du soleil.

Figure 17 : Formation de l’ozone troposphérique

Les centrales électriques, les gaz d’échappement des véhicules à moteur, les établissements
industriels, les vapeurs d’essence et les solvants chimiques sont les principales sources d’émissions.
L’ozone se forme également au niveau du sol à la suite des émissions naturelles de COV ; NOx et
de monoxyde de carbone (CO), mais aussi à partir de l’ozone stratosphérique qui se rapproche
parfois de la surface de la Terre. Les sources naturelles de précurseurs de l’ozone sont les émissions
provenant des plantes et du sol, des feux de forêt et des éclairs. On observe des concentrations élevées
d’ozone dans de nombreux sites éloignés à des latitudes moyennes, à la fin de l’hiver et au printemps,
en particulier à haute altitude. Toutefois, le transport à longue distance et l’accumulation hivernale
de précurseurs d’O3 contribuent également à ces concentrations printanières ; il est donc impossible
d’attribuer ces concentrations élevées uniquement à des sources naturelles.
Figure 18 : Ozone troposphérique et stratosphérique

III- L’évolution du trou dans la couche d’ozone


1. L’historique
- Léon TEISSENREC de BORT met en évidence en 1902 le rôle de la couche d'ozone qui
absorbe le rayonnement solaire (en fait les ultraviolets).
- En 1974 deux scientifiques américains : Mario MOLINA et F. SHERWOOD ROWLAND
formulent pour la première fois la théorie de l'appauvrissement de la couche d'ozone sous
l'impact des Chlorofluorocarbones (CFC), composés chimiques apparus en 1938.
Ils ont estimé qu’un seul atome libre de chlore peut ainsi détruire jusqu’à 100000 molécules
d’ozone. La théorie de l’appauvrissement de la couche d’ozone a été confirmée par de
nombreux scientifiques au cours des ans.
- En 1985, des mesures au sol faites par la ‘British Antarctic Survey’ ont établi que des pertes
massives d’ozone (connu habituellement sous le nom de trou de la couche d’ozone) avaient eu lieu
au-dessus de l’Antarctique, ce qui a ajouté à la confirmation de cette découverte. Un phénomène
équivalant a été observé au pôle Nord depuis 1994, dans de moindres proportions. Aux latitudes
moyennes, la perte d’ozone est moins importante : de l’ordre de 5 ou 6%.
- Le trou de la couche d’Ozone n’a cessé de grandir entre 80 et 90, et a atteint son pic en 2006 à un
record de 27,5 millions de Km2.
- En 1987 le protocole de Montréal a été conclu pour protéger la couche d’ozone : il prévoit une
réduction drastique de l'utilisation des CFC. Cet accord, ratifié par 195 pays, a fortement réduit la
quantité de CFC dans l'atmosphère, ce qui doit permettre à la couche d'ozone de se reconstituer
complètement dans les prochaines décennies, selon les estimations de l'ONU. Le danger des CFC,
c'est "qu'ils peuvent vivre des décennies dans notre atmosphère" explique Christa Fittschen,
mais aussi qu'ils peuvent atteindre la stratosphère alors qu'il "n'y a pas beaucoup d'espèces
qui arrivent jusque-là".
Il est à souligner également que les CFC se retrouvent dans la stratosphère un peu partout dans
le monde, ainsi ils dégradent également la couche d'ozone, mais ils n'ont pas la même incidence
car les conditions ne sont pas aussi "favorables" qu'en Antarctique. Toutefois, "le protocole de
Montréal a permis de quasiment tous les éliminer", souligne la directrice de recherche.
Depuis sa mise en place, ce protocole a intégré d'autres substances qui appauvrissent la couche
d'ozone et réglemente aujourd'hui "la production et la consommation de près de 100 produits
chimiques appelés 'substances appauvrissant la couche d’ozone'

2- La position du trou d’ozone

Figure 19 : Ces images montrent la taille du trou dans la couche d’ozone en Antarctique à
chaque septembre des dernières années. Elles proviennent des données fournies par les
satellites GOME, GOME-2 et SCIAMACHY
Figure 20 : Ses images montrent le trou qui s’est ouvert en ce mois de mars dans la
couche d’ozone au-dessus du pôle nord

Le trou d'ozone qui s'est formé au-dessus de l’Arctique reste bien plus petit que celui que les
experts observent au-dessus de l'Antarctique. Avec une extension maximale d'un million de
kilomètres carrés pour le premier contre 20 à 25 millions de kilomètres carrés pour le
second. Et les chercheurs estiment par ailleurs que le premier devrait se refermer dès mi- avril
alors que le second est resté ouvert pendant généralement 3 à 4 mois en 2020.
La couche d'ozone se rétablit globalement à un taux de 1 à 3 % par décennie depuis 2000. Ainsi
les experts annoncent que dans les latitudes moyennes de l'hémisphère nord, elle sera
totalement rétablie vers 2030. L'hémisphère sud devrait avoir à patienter jusqu'en 2050 et les
régions polaires, dix années de plus.
Si au Sud la situation s’améliore, c’est au tour du pôle Nord de susciter l’inquiétude. Depuis
2011, les scientifiques ont également observé un phénomène nouveau, une déplétion de l'ozone
dans la haute atmosphère au-dessus de l'Arctique. Et en 2020, c’est carrément un “mini” trou
qui a été repéré d’une surface équivalente à 1 million de kilomètres carrés. Cette perte d’ozone
atmosphérique a sans doute été causée par la présence d’une masse d’air glaciale
combinée à du chlore au-dessus de l’Arctique. Ce phénomène ne devrait plus se reproduire
à partir de 2030, à ce moment-là le pôle Nord aura retrouvé un niveau d’ozone atmosphérique
similaire à celui des années 1980.
Chaque année, un trou se forme dans la couche d’ozone au moment du printemps dans
l’hémisphère Sud. Si, depuis plusieurs années, des dispositions ont été prises pour réduire sa
dégradation, le trou de l’année 2021 est particulièrement grand par rapport à ceux des années
précédentes, d’après les estimations des scientifiques de Copernicus.
Ainsi, d’après les calculs de cet organisme de surveillance de l’atmosphère, le trou dans la
couche d’ozone serait actuellement plus grand en Antarctique, il correspond à une
augmentation de 75 % par rapport aux années précédentes. « Cette année 2021, le trou dans la
couche d’ozone s’est développé comme prévu au début de la saison », a détaillé Vincent-Henri
Peuch, le directeur de Copernicus. Cet important élargissement a ainsi eu lieu, comme l’année
dernière, au moment de l’été.

IV- Destruction de la couche d’ozone


1. Le cycle de Chapman

Le cycle ozone-oxygène est le processus par lequel l'ozone est continuellement


régénéré dans la stratosphère, en passant par la conversion du rayonnement ultraviolet
(UV) en chaleur.

Étudié par Sydney Chapman vers les années 1930. Le processus est communément
appelé cycle de Chapman par les scientifiques.

La production naturelle d’ozone dans la stratosphère résulte de la réaction de la


recombinaison d'un atome d'oxygène O avec une molécule O 2 en présence d'un
troisième corps M qui stabilise la réaction.

Réaction 1 :
O + O2 + M O3 + M
Cette réaction est très rapide et ne nécessite que quelques fractions de secondes. Elle
entraîne également une libération de chaleur ΔQ = 24 kcal pour chaque mole d’ozone
formée, qui correspond à l’énergie de liaison O-O2 dans la molécule O3. Ce processus
explique le gradient positif de température observé dans la stratosphère.
L’atome d’oxygène nécessaire résulte de la photodissociation de l’oxygène
moléculaire au- dessus de 20 km d’altitude par des longueurs d’onde solaires
comprises entre 180 et 200 nm.
Réaction 2 :

O2+ hυ O+O

L’ozone absorbe à son tour les longueurs d’onde comprises entre 200 et 290 nm pour
redonner de l’oxygène moléculaire et de l’oxygène atomique dans un état excité.
Réaction 3 :

O3+ hυ (UV) O2 + O

Le terme puits est représenté par la réaction :

Réaction 4 :

O3+ O 2O2

Ainsi s’établit un équilibre O2/O/O3. Cette théorie qui explique l’équilibre entre la formationet
la destruction de l’ozone à partir des seuls composés oxygénés est appelée « cycle de
Chapman ».

Figure 21 : cycle de Chapman

Figure 22 : illustration du cycle de Chapman


2. Les causes naturelles
Ce n'est pas seulement l'activité humaine qui cause l'appauvrissement de la couche d'ozone.
En fait, certains facteurs naturels peuvent aussi mener à la création du trou d'ozone, y compris
:
• Taches solaires et rayonnement cosmique.
• Vents stratosphériques.
• Les émissions de protoxyde d'azote (N₂O) par les plantes lors de la dénitrification.
• La vapeur d'eau contribue également à la destruction de l'ozone stratosphérique via les
nuages stratosphériques.
• Grandes éruptions volcaniques explosives.

3. Les causes anthropiques


En ce qui concerne les principales causes de la destruction de la couche d’ozone. Il
convient de noter que l’un des produits les plus responsables est le chlorofluorocarbure ou
CFC. Les CFC sont utilisés comme réfrigérants et comme propulseurs d’aérosols. Lorsqu’ils
sont libérés dans l’atmosphère, ces produits chimiques sont décomposés par l’action de la
lumière du soleil, libérant ainsi le chlore (Cl). Ce dernier réagit avec l’oxygène de l’ozone (O3)
en cassant la molécule et en formant du monoxyde de chlore (ClO), réduisant ainsi la quantité
d’ozone dans la couche. Mais il n’y a pas que le Cl qui provoque cette forte diminution de la
couche d’ozone. En outre, il y a aussi d’autres produits chimiques contenant le brome (Br) et
les oxydes d’azote (NOX). Selon les prévisions de l’Organisation météorologique mondiale,
l’appauvrissement de la couche d’ozone se poursuivra d’ici 2050, compte tenu du fait qu’il
s’agit d’estimations, car même s’ils ne sont plus utilisés et s’il y a un retrait du marché, ces
produits restent dans l’atmosphère pendant des décennies.

4. La destruction de la couche d’ozone par les CFC


Dans la stratosphère, les CFC se décomposent sous l'action des rayons ultraviolets pour
produire des atomes de chlore. Ces atomes réagiront ensuite avec l'ozone pour la décomposer.
Les étapes sont les suivantes :
1) Sous l'action de la lumière, les molécules de dioxygène se dissocient pour donner deux atomes
d'oxygène :
dioxygène ----------> oxygène + oxygène
O2 -----------> O + O
2) Ces atomes d'oxygène réagissent avec des molécules de dioxygène pour former des molécules
d'ozone :
oxygène + dioxygène ------------> ozone
O + O2 --------------> O3
Mécanismes qui mènent à la destruction de la couche d'ozone :
Cette couche d'ozone est dégradée par certaines molécules comme les CFC mais aussi comme
les halons (analogues aux CFC mais le chlore est remplacé par le brome) ou le bromure de
méthyle.
Origines des CFC
Les CFC sont des espèces chimiques produites par l'homme. Ils sont utilisés comme :
• Gaz propulseur dans les aérosols ;
• Agent de réfrigération, des congélateurs et des réfrigérateurs ;
• Agent de climatisation dans les climatiseurs ;
• Agent gonfleur dans certaines mousses rigides utilisées dans les emballages ;
• Isolants.

Les CFC dégagés par les activités humaines montent lentement dans la haute atmosphère. Ils atteignent la
stratosphère au bout de plus de 10 ans.

3) Sous l'action de la lumière, ils libèrent leurs atomes de chlore


CFC -----------> chlore + fragment du CFC initial
4) Le chlore libéré réagit avec l'ozone pour donner de l'oxyde de chlore et du dioxygène
chlore + ozone ---------> oxyde de chlore + dioxygène
Cl + O3 ---------> ClO+ O2
L'ozone disparaît.
5) Mais le phénomène s'auto-entretient, puisque l'oxyde de chlore ainsi dégagé réagit avec l'oxygène
pour redonner des atomes de chlore.
oxyde de chlore + oxygène ---------------> chlore + dioxygène
ClO + O -----------> Cl + O2
L'atome de chlore ainsi produit peut réagir avec l'ozone et ainsi entretenir un cycle. Les CFC agissent
comme des catalyseurs de la destruction de la couche d'ozone.

5. Rôles des nuages stratosphériques dans formation du trou d’ozone

La stratosphère est donc une région très sèche. Il faut donc atteindre des températures très
froides pour qu'il y ait apparition de nuages stratosphériques. Cela se produit au-dessus des régions
polaires. On parle de nuages strato-polaires qui jouent un rôle important dans l'amincissement de
la couche d'ozone aux pôles.

On distingue 3 types de nuages stratosphériques :


• Au-dessus des régions polaires (surtout Antarctique à cause du froid hivernal -juillet, août-
plus intense qu'en Arctique) se forment les nuages de nacre (nuages de type II) (de 10 à 100
km de long) par condensation de la vapeur d'eau en glace sur des aérosols. En raison de la
sécheresse de la stratosphère, la température doit être inférieure à -83°C pour que la
condensation de la vapeur d'eau ait lieu.

Figure 23 : Nuages polaires stratosphériques de type I et II

• Les nuages d'acide nitrique trihydraté (type I) sont également stratosphériques mais se forment
à des températures supérieures (-78°C) par lent refroidissement de l'air autour d'aérosols
d'acide sulfurique (d'origine biologique, anthropique ou volcanique).

• Les nuages de troisième type se forment à des températures inférieures à -83°C par
condensation de la vapeur d'eau sur les aérosols d'acide nitrique des nuages précédents, eux-
mêmes formés sur des particules d'acide sulfurique.
Les trois types de nuages stratosphériques jouent un rôle déterminant dans la disparition de
l'ozone antarctique. Ils piègent les molécules azotées de la stratosphère et leur surface active le
chlore (constitutif de molécules réservoirs inertes comme l'acide chlorhydrique ou le nitrate de
chlore).
C'est le chlore actif (Cl2) qui détruit l'ozone au-dessus des régions polaires au début du
printemps austral (septembre, octobre), lorsque les rayons solaires réchauffent l'air et qu'un
cycle catalytique de destruction de l'ozone s'active.
❖ Mécanisme de cette destruction grâce aux nuages polaires

Le méthane, l’oxyde nitreux et les composés halogénés (principalement les composés issus de
l’activité humaine) CFC ont une durée de vie suffisamment longue dans la troposphère pour y subir un
brassage important et, par un processus d’éjection, entrer dans la stratosphère où les rayons UV du soleil sont
particulièrement énergétiques. Ces composés vont alors être photo-dissociés et libérer des espèces radicalaires
très réactives telles que OH, NO et Cl qui vont à leur tour donner naissance à de nouveaux processus chimiques
et de nouvelles espèces radicalaires (HO2, ClO..) ou moléculaires (NO2, HO2NO2, HCl, …). Molécules et
radicaux peuvent interagir et former deux types d’espèces moléculaires :
• Des espèces dites « réservoirs » telles que HO2NO2, ClONO2, HOCl, …), qui en stockant certains
radicaux, limitent leurs capacités à détruire l’ozone.
• des espèces dites « puits » telles que HCl, HNO3, H2O2, très solubles dans l’eau, qui sont lessivées
et retombent dans la troposphère (et disparaissent ainsi de la stratosphère).
L’appauvrissement de la couche d’ozone observé aux latitudes moyennes est attribué aux cycles catalytiques
de destruction de l’ozone suivants :
X + O3 → XO + O2
XO + O → X + O2
O3 +O → O2 + O2
Avec X = Cl, NO ou OH.
Ces réactions de catalyse homogène vont donc renforcer la destruction de l’ozone.
En effet, les atomes de chlore impliqués dans ces cycles étant régénérés, peuvent détruire plusieurs centaines
de milliers de molécules d’ozone tant qu’ils n’ont pas réagi avec une autre molécule pour donner un composé
« puits » qui sera lessivé.
Bien entendu, l’appauvrissement de la couche d’ozone ne peut être réduit qu’en limitant les émissions de
polluants d’origine anthropogénique. C’est le cas des CFC qui sont les sources principales d’atomes de chlore.
Par ailleurs, MOLINA observa que la contribution relative des différents cycles sur la destruction de l’ozone
variait en fonction de l’altitude.
Ainsi, le traitement des modèles chimiques correspondant aux différents cycles catalytiques impliquant les
couples NO/NO2 (NOx), OH/ HO2 (HOx) et Cl/ClO (ClOx), montre une contribution plus importante des
NOx à basse altitude, des ClOx aux altitudes moyennes (cycle d’oxydation), et des HOx aux altitudes élevées
(photolyse).
Figure 24 : Mécanismes de la destruction de l'ozone
V-Les conséquences de la destruction de la couche d’ozone

1. Les effets sur la santé humaine


Les premières victimes seront les Hommes. Si la couche d’ozone est détruite, les rayons
UV ne sont plus filtrés par la couche, ils vont arriver à la troposphère ce qui aura pour
conséquence l’augmentation du taux de cancers qui est actuellement déjà alarmant ainsi que
les autres effets néfastes des rayonnements UV qu’on a déjà cité à savoir ; l’affectation du
système immunitaire, l’altération de la vision, les problèmes respiratoires…etc.
2. Les effets sur les êtres vivants
En ce qui concerne les animaux terrestres (surtout domestiques), les conséquences sont
similaires à celles des êtres humains. Quant à la faune marine, les rayonnements UV-B qui
attiennent la surface de la terre affecte directement le phytoplancton des océans, réduisant
considérablement leur population et affectant ainsi le reste de la chaîne alimentaire.
Pour les espèces végétales, cette destruction affecte négativement leur développement,
modifiant les périodes de floraison, la croissance et réduisant le rendement et la qualité des
cultures.

VI- Le trou d’ozone et réchauffement climatique


L'effet de serre et le réchauffement climatique ont tendance à ralentir la fermeture du trou d'ozone.
Lorsque les températures augmentent dans la basse atmosphère, elles diminuent en effet dans les
hauteurs. Des conditions propices à provoquer un appauvrissement de la couche d'ozone.
Plus l'appauvrissement de la couche d'ozone perturbe l'interception des rayonnements ultraviolets, plus
d'énergie solaire arrive jusqu'au sol. De quoi intensifier le réchauffement et légèrement modifier le
climat.

Il reste difficile de conclure de manière tranchée sur la question du lien entre effet de serre et « trou
d'ozone », mais la reconstruction de la couche d'ozone devrait tout de même freiner le réchauffement
climatique global. Même si elle pourrait localement - du côté du pôle sud - participer à réchauffer la
planète, l'ozone jouant son rôle de gaz à effet de serre.
VII - Réglementation applicable aux substances appauvrissant la couche
d’Ozone

1. La Convention de Vienne
En 1981, le Conseil d’administration du PNUE (programme des nations unies pour
l’environnement) a créé un groupe de travail spécial d’experts juridiques et techniques chargé de
définir le cadre dans lequel inscrire la protection de la couche d’ozone. Le Groupe avait pour
mission de parvenir à la conclusion d’un traité général permettant de s’attaquer à la question de la
raréfaction de l’ozone. L’on comptait que la première étape, qui consistait en l’élaboration d’un
accord-cadre, serait relativement facile ; cependant, les divergences entre les tenants des mesures
visant à réglementer les divers emplois des CFC (tels que les Etats-Unis d’Amérique) et ceux qui
(telle la Communauté européenne) préconisaient la fixation de maximums en matière de
production, se soldèrent par quatre années de travaux et de négociations ardus.

2. Protocole de Montréal
En 1985, la découverte d'un « trou » dans la couche d'ozone, au-dessus de l'Antarctique, sème
l'émoi au sein de la communauté internationale. La même année, la convention de Vienne reconnaît
officiellement, pour la première fois, l'effet néfaste de certaines substances, en particulier les
chlorofluorocarbures (CFC), sur la couche d'ozone qui protège la Terre des rayons ultraviolets du
Soleil. Cette convention donne naissance en 1987 au protocole de Montréal.
L’action engagée au titre du Protocole de Montréal a conduit à remplacer les CFC par des HCFC,
des HFC et d’autres produits ou à mettre en œuvre des procédés différents. Étant donné, d’une
part, que la plupart des substances de remplacement présentent un potentiel de réchauffement
global (PRG) plus faible et, d’autre part, que les rejets d’hydrocarbures halogénés ont accusé un
recul, le total des émissions (directes, pondérées par le PRG) d’équivalent CO2 qui leur sont
associées à diminuer.
Après plusieurs séries de négociations, 46 pays adoptent le Protocole de Montréal relatif à des
substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
On considère généralement que le Protocole de Montréal est l’un des traités internationaux en
vigueur relatifs à l’environnement parmi les plus efficaces. Il se révèle être un instrument souple
mais solide qui évolue avec le temps pour s’adapter à l’évolution de la science et de la technique.
3. Protocole de Kyoto (1997)
Le protocole de Kyoto s'inscrivait dans le prolongement du Sommet de la Terre tenu à Rio de
Janeiro, au Brésil, en 1992. En décembre 1997, quelque 160 pays se sont réunis à Kyoto, au
Japon, pour discuter des mesures à prendre face au réchauffement planétaire.
« L'objectif ultime de la présente Convention [...] est de stabiliser, conformément aux
dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système
climatique. » -Article 2 de la Convention de Rio, aussi appelée Convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Les négociations sont difficiles, mais les participants s'entendent pour réduire entre 2008 et
2012 les émissions de six gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport aux niveaux de 1990. Les
trois gaz les plus importants (CO2, CH4 et N2O) sont mesurés par rapport aux niveaux de
1990, tandis que les gaz ayant une durée de vie plus longue (hydrofluocarbures,
perfluocarbones et hexafluorures de soufre) le sont par rapport aux niveaux de 1990 ou de
1995. Les États-Unis doivent réduire leurs émissions de 7 %, le Canada, de 6 %, et l'Union
européenne, de 8 %. La Chine, deuxième pollueur du monde, obtient une exemption.

VII- La Protection de la couche d’ozone : écogestes et suggestions


Chaque 16 septembre est célébré la « Journée internationale de la protection de la couche d'ozone ».
Depuis les années 80, la communauté internationale est mobilisée pour réduire les émissions de
substances appauvrissant la couche d’ozone dans l’atmosphère et dans le cadre de la préservation de
la couche d'ozone, on propose les écogestes suivants :

✓ Limiter l’utilisation de produits et matériels qui contiennent des substances appauvrissant la


couche d’ozone.
✓ Éviter l’usage des engrais contenant du bromure de méthyle.
✓ Utiliser des ampoules à faible consommation, telles que les LED.
✓ Réviser le climatiseur régulièrement par un spécialiste.
✓ Planter des arbres et développer les espaces verts.
Conclusion
À l’échelle de la planète, le problème du maintien de la couche d’ozone stratosphérique qui
entoure la Terre est un excellent exemple de problème d’environnement global. La façon dont
il a été abordé et dont il a été en grande partie résolu par la communauté scientifique dans les
deux dernières décennies peut être considérée comme un modèle à suivre dans d’autres
domaines environnementaux, et ceci pour diverses raisons : tout d’abord par la rapidité de la
réponse, et ensuite par l’accord rapidement acquis à l’échelle internationale. En effet il
convenait de prendre des décisions rapidement car ces substances resteront dans l’atmosphère
pendant des décennies étant donné leur stabilité chimique et il convenait de les interdire le
plus tôt possible. Ensuite, une mesure prise localement mais qui n’aurait pas été suivie à
l’échelle globale n’aurait eu qu’un impact très limité. Cependant il existe encore des grandes
quantités de CFC encore en circulation, notamment dans les vieux réfrigérateurs, des
productions de HFC désormais interdits et il convient de ne pas les relâcher dans l’atmosphère.
Listes des références bibliographiques
• Mehdia Yamina, Configuration de matériau d’électrodes en vue de d’une production d’ozone par
une décharge électrique couronne, Université Ibn Khaldoun-Tiaret, 2021
• Marie-Lise Chanin, L’ozone stratosphérique, Institut de France académie des sciences, 2020
• Emmanuel Mahieu avec la collaboration de Pascal Theate et Vincent Brahy, la destruction de la
couche d’ozone et ses implications en région Wallonne, Chapitre 9 l’air et le climat, 2006
• Klaus Töpffer, Michel Jarraud, Préservation de la couche d’ozone et du système planétaire :
Questions relatives aux hydrofluorocarbures et hydrocarbures perfluorés, 2005
• François Vial, Les mécanismes du trou d'ozone antarctique : l'expérience Stratéole (Mechanism of
ozone role in Antartica), 1996

Listes des références webographies


https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/climatologie-atmosphere-850/
https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/sciences/la-couche-d-ozone-s1581
https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/rechauffement-climatique-existe-t-il-lien-effet-
serre-trou-ozone-51/
http://materiel-physique.ens-
lyon.fr/Logiciels/CD%20N%C2%B0%205%20Micromega/Micromega%20Seconde/Pc2site/air/pagesair/CF
C.html#pollution-ozone
https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/nuages-stratosphere.xml#nuage-strato
https://fr.wikipedia.org/wiki/Destruction_de_la_couche_d%27ozone
https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/pollution-
atmospherique/enjeux/couche-ozone/appauvrissement-consequences/causes-situation-restauration.html#s1
https://www.atmo-bfc.org/qui-sommes-nous/actualites/proteger-la-couche-d-ozone-c-est-proteger-la-vie
https://www.notre-planete.info/environnement/trou-couche-ozone.php#causes
https://www.ouest-france.fr/environnement/le-trou-dans-la-couche-d-ozone-depasse-desormais-la-taille-de-
l-antarctique-7427539
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/le-trou-de-la-couche-d-ozone-va-
mieux_148037)
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/securite-et-risque-pour-sante/radiation/categories-
sources/ultraviolet.html

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