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« Ecologie et Environnement »
L’atmosphère est la fine couche gazeuse qui enveloppe la terre solide et dans laquelle
nous vivons. Bien qu’elle soit extrêmement mince comparée au rayon de la terre (l’épaisseur
de l’atmosphère est d’environ 1000 km alors que le rayon de la Terre est estimé en moyenne à
6400 km), cette couche gazeuse, joue un rôle primordial car elle filtre les rayonnements solaires
pour rendre possible la vie sur terre.
L’ozone (O3) est présent dans l’atmosphère terrestre en quantité limitée, avec un maximum
de concentration entre 15 et 50 km d’altitude (max à 30 km). Cette molécule y joue un rôle
essentiel en filtrant les rayons solaires ultraviolets dont les effets de certains sur les êtres vivants
peuvent être nocifs. L’influence des activités humaines sur la couche d’ozone stratosphérique
s’est manifestée dès le début des années 1980, principalement au-dessus de l’Antarctique, où
une baisse significative de la quantité totale d’ozone a été observée chaque printemps (ce que
l’on nomme communément « trou dans la couche d’ozone »).
On parle donc souvent de trou dans la couche d’Ozone ces dernières années alors que ce n’est
pas un trou, c’est un amincissement de la concentration du O3. Certains qualifient à tort cette
détérioration comme étant causés par le réchauffement climatique, même si cette situation n’est
pas tout à fait étrangère, le trou dans la couche d’Ozone est un cas spécifique. Mais aujourd’hui
la situation est critique, car cette couche se détériore de plus en plus au fil du temps.
L'atmosphère désigne l'enveloppe gazeuse entourant un astre (étoile, planète, satellite naturel).
Cette enveloppe peut contenir des particules en suspension (poussières par exemple) et atteindre des
températures très élevées, comme c'est le cas pour les étoiles. La terre, en étant une planète, est pourvue
aussi de cette couche gazeuse appelée « atmosphère terrestre ».
Cette enveloppe située au voisinage de la terre est soumise à l’attraction Terrestre. Elle est essentielle
au maintien de la vie sur la Terre puisqu’elle l’a protège des rayons nocifs du Soleil et elle réduit la
variation de la température grâce à l'effet de serre.
Sa densité maximale est au niveau de la surface du globe et sa limite supérieure est caractérisée par
une raréfaction progressive de ses constituants. Il est difficile, voire impossible de déterminer avec
précision la limite supérieure de l’atmosphère. Le milieu gazeux se manifeste jusqu’à 130 km
d’altitude. 99 % de la masse de l’atmosphère se trouve dans la couche entre 0-30 km et 50% entre 0 et
550m.
L’atmosphère terrestre est une couche d’air d’environ 1000 km d’épaisseur, elle est
constituée d’air sec, de vapeur d’eau en grande quantité, de particules solides et d’impuretés
:etc. L’air sec est composé de plusieurs gaz répartis en différentes proportions. Le constituant
le plus abondant est le diazote N2 (78%) et le dioxygène O2 (21%) comme deuxième gaz le
plus important dans l'atmosphère terrestre. La portion restante de l'atmosphère est composée
d'un mélange de plusieurs gaz dont l'argon, le dioxyde de carbone, l'hélium, le méthane, l'oxyde
d'azote, l’ozone et le dihydrogène tout ceci en quantités minimes. Les concentrations de ces
gaz sont généralement exprimées en parties par million (ppm).
Figure 1 : Répartition des gaz dans l’atmosphère terrestre
Il est à signaler que les gaz à effet de serre majeurs dans l’atmosphère sont la vapeur
d'eau, le méthane, l'oxyde d'azote et l'ozone. (Voir exposé sur l’effet de serre)
D'autres éléments d'origine naturelle sont présents en plus faible quantité, dont les
poussières, les pollens et les spores ainsi que des virus et des bactéries.
❖ Troposphère
La troposphère est la couche atmosphérique la plus proche du sol terrestre. Son épaisseur
est variable : 7 kilomètres de hauteur au-dessus des pôles, 18 kilomètres au-dessus de l'équateur
et environ 13 kilomètres, selon les saisons, dans la zone tempérée. Elle contient environ 90%
de la totalité de la masse d’air et presque toute la vapeur d’eau. C'est dans cette couche qu'on
retrouve la plus grande partie des phénomènes météorologiques.
La troposphère est chauffée essentiellement, grâce à l’absorption des rayonnements visibles et
les infrarouges provenant du sol. Dans cette zone atmosphérique où nous vivons, la température
s'y abaisse progressivement d'environ 1°C tous les 200 mètres quand on s'élève en altitude pour
atteindre -56 °C à la tropopause (zone séparant la troposphère de la stratosphère).
❖ Stratosphère
C’est la deuxième couche de l’atmosphère terrestre, elle se situe entre la tropopause
(environ 12 Km) et une altitude d’environ 50 kilomètres.
Elle est essentielle à la vie sur Terre, car elle absorbe la majorité de certains rayons solaires
ultraviolets (A, B et C) qui sont extrêmement nocifs (surtout B et C) pour tout être vivant.
Cette absorption provoque un dégagement d'énergie sous forme de chaleur. C'est pourquoi la
température augmente lorsqu'on s'élève dans la stratosphère.
La concentration maximale d’ozone se situe donc dans la stratosphère, entre 25 et 30 km
d’altitude, et que l’on appelle la « couche d’ozone ».
❖ Mésosphère
Elle correspond à la troisième couche de l'atmosphère terrestre. Elle est située entre 50 et
environ 80 kilomètres d'altitude, au-dessus de la stratosphère. Elle est séparée de la stratosphère
par la stratopause et de la thermosphère (la couche supérieure) par la mésopause.
C’est la couche la plus froide de l'atmosphère avec une température arrivant jusqu’à -90 °C
en moyenne. Il s'agit de la zone de transition entre la Terre et l’Espace. Les poussières et
particules qui proviennent de l'espace (les météores) s'enflamment lorsqu'elles entrent dans la
mésosphère à cause de la friction de l'air. Ce phénomène nous apparaît sous la forme « d'étoiles
filantes ».
❖ Thermosphère
Elle correspond à l'une des couches supérieures de l'atmosphère et se situe entre la
mésopause (80 à 100 kilomètres) et la thermopause qui constitue la limite entre cette couche
et l’exosphère (700 kilomètres).
La température dans cette zone augmente rapidement avec l'altitude. Elle peut atteindre jusqu’à
1 000°C. Dans cette couche se trouve la région où près des pôles se forment les aurores
boréales et australes. La thermosphère atteint des milliers de kilomètres d'altitude et disparaît
graduellement dans l'espace. La thermosphère devient presque nulle et les molécules d'air sont
très rares.
Figure 3 : Exemple aurore boréale en Alaska
❖ Exosphère
Elle correspond à la couche ultime de l'atmosphère terrestre où gravitent les satellites
artificiels. C’est la couche la plus externe de l'atmosphère d'un corps céleste. Cette couche
s'étend théoriquement à l'infini. Il suffit donc de définir l'altitude à laquelle elle commence :
appelée thermopause ou exobase avec une densité gazeuse très faible, ce qui rend les collisions
entre les particules négligeables.
L'exosphère se définit comme la région de l'atmosphère oùla densité de particules est assez
faible pour que l'effet des collisions entre particules soit négligeable en comparaison de l'effet
de leur cinétique.
Figure 4 : Coupe verticale de l'atmosphère terrestre
❖ Ionosphère
L’ionosphère d’une planète est une couche de son atmosphère caractérisée par une
ionisation partielle des gaz. Dans le cas de la terre, elle se situe entre environ 60 et 1000 km
d’altitude et recouvre donc une partie de la mésosphère, toute la thermosphère et une partie
de l’exosphère.
La solubilité de l'ozone dans l'eau est fonction de la température (il est d'autant plus
soluble que la température est basse).
Figure 8 : Solubilité de l'ozone dans l'eau vs. Température à la pression atmosphérique à deux
concentrations différentes en ozone.
Figure 13 : Le rayonnement solaire dans l'ultraviolet-B (entre 280 et 315 nm) est
partiellement absorbé par la couche d'ozone, tandis que le rayonnement ultraviolet-A (entre
315 et 400 nm) peut atteindre la surface de la terre
- Mauvais ozone : Le reste del’ozone (10%) se situe dans la troposphère, c’est-à-dire entre la surface
du sol et environ 10à 16 Km. Sa présence contribue à la pollution de l’air (mauvais ozone) et il est
très néfaste pour la santé et pour la végétation
Qu’est-ce qu’un smog ?
Le terme smog fait référence à un mélange toxique de gaz et de particules que l’on peut
souvent observer dans l’air sous forme de brume sèche. Il est associé à plusieurs effets néfastes
sur la santé et l’environnement.
Les deux principaux polluants qui composent le smog sont l’ozone troposphérique et
les particules.
Photo 1 : La nocivité du smog (ici à Santiago) est pour partie due à l'ozone.
❖ Rôles
L’ozone stratosphérique, joue un rôle bénéfique en absorbant le rayonnement UV dans la
gamme de 240 à 320 nm (bande de Hartley). Il limite ainsi la propagation des radiations UV-
B et –C jusqu'à la surface de la Terre et préserve la biosphère de la frange la plus énergétique
de ce rayonnement nocif. Outre ce rôle d'écran protecteur pour la vie sur Terre, l'ozone participe
au réchauffement de la stratosphère en réémettant, sous forme de chaleur, l'énergie absorbée
dans l'UV et dans le visible (bande de Chapuis) et confère ainsi à la stratosphère sa structure
thermique particulière caractérisée par un gradient de température positif.
❖ Ozone troposphérique
L’ozone troposphérique est produit quand les oxydes d’azote (NOx) et les composés
organiques volatils (COV) subissent une réaction photochimique à la lumière du soleil.
Les centrales électriques, les gaz d’échappement des véhicules à moteur, les établissements
industriels, les vapeurs d’essence et les solvants chimiques sont les principales sources d’émissions.
L’ozone se forme également au niveau du sol à la suite des émissions naturelles de COV ; NOx et
de monoxyde de carbone (CO), mais aussi à partir de l’ozone stratosphérique qui se rapproche
parfois de la surface de la Terre. Les sources naturelles de précurseurs de l’ozone sont les émissions
provenant des plantes et du sol, des feux de forêt et des éclairs. On observe des concentrations élevées
d’ozone dans de nombreux sites éloignés à des latitudes moyennes, à la fin de l’hiver et au printemps,
en particulier à haute altitude. Toutefois, le transport à longue distance et l’accumulation hivernale
de précurseurs d’O3 contribuent également à ces concentrations printanières ; il est donc impossible
d’attribuer ces concentrations élevées uniquement à des sources naturelles.
Figure 18 : Ozone troposphérique et stratosphérique
Figure 19 : Ces images montrent la taille du trou dans la couche d’ozone en Antarctique à
chaque septembre des dernières années. Elles proviennent des données fournies par les
satellites GOME, GOME-2 et SCIAMACHY
Figure 20 : Ses images montrent le trou qui s’est ouvert en ce mois de mars dans la
couche d’ozone au-dessus du pôle nord
Le trou d'ozone qui s'est formé au-dessus de l’Arctique reste bien plus petit que celui que les
experts observent au-dessus de l'Antarctique. Avec une extension maximale d'un million de
kilomètres carrés pour le premier contre 20 à 25 millions de kilomètres carrés pour le
second. Et les chercheurs estiment par ailleurs que le premier devrait se refermer dès mi- avril
alors que le second est resté ouvert pendant généralement 3 à 4 mois en 2020.
La couche d'ozone se rétablit globalement à un taux de 1 à 3 % par décennie depuis 2000. Ainsi
les experts annoncent que dans les latitudes moyennes de l'hémisphère nord, elle sera
totalement rétablie vers 2030. L'hémisphère sud devrait avoir à patienter jusqu'en 2050 et les
régions polaires, dix années de plus.
Si au Sud la situation s’améliore, c’est au tour du pôle Nord de susciter l’inquiétude. Depuis
2011, les scientifiques ont également observé un phénomène nouveau, une déplétion de l'ozone
dans la haute atmosphère au-dessus de l'Arctique. Et en 2020, c’est carrément un “mini” trou
qui a été repéré d’une surface équivalente à 1 million de kilomètres carrés. Cette perte d’ozone
atmosphérique a sans doute été causée par la présence d’une masse d’air glaciale
combinée à du chlore au-dessus de l’Arctique. Ce phénomène ne devrait plus se reproduire
à partir de 2030, à ce moment-là le pôle Nord aura retrouvé un niveau d’ozone atmosphérique
similaire à celui des années 1980.
Chaque année, un trou se forme dans la couche d’ozone au moment du printemps dans
l’hémisphère Sud. Si, depuis plusieurs années, des dispositions ont été prises pour réduire sa
dégradation, le trou de l’année 2021 est particulièrement grand par rapport à ceux des années
précédentes, d’après les estimations des scientifiques de Copernicus.
Ainsi, d’après les calculs de cet organisme de surveillance de l’atmosphère, le trou dans la
couche d’ozone serait actuellement plus grand en Antarctique, il correspond à une
augmentation de 75 % par rapport aux années précédentes. « Cette année 2021, le trou dans la
couche d’ozone s’est développé comme prévu au début de la saison », a détaillé Vincent-Henri
Peuch, le directeur de Copernicus. Cet important élargissement a ainsi eu lieu, comme l’année
dernière, au moment de l’été.
Étudié par Sydney Chapman vers les années 1930. Le processus est communément
appelé cycle de Chapman par les scientifiques.
Réaction 1 :
O + O2 + M O3 + M
Cette réaction est très rapide et ne nécessite que quelques fractions de secondes. Elle
entraîne également une libération de chaleur ΔQ = 24 kcal pour chaque mole d’ozone
formée, qui correspond à l’énergie de liaison O-O2 dans la molécule O3. Ce processus
explique le gradient positif de température observé dans la stratosphère.
L’atome d’oxygène nécessaire résulte de la photodissociation de l’oxygène
moléculaire au- dessus de 20 km d’altitude par des longueurs d’onde solaires
comprises entre 180 et 200 nm.
Réaction 2 :
O2+ hυ O+O
L’ozone absorbe à son tour les longueurs d’onde comprises entre 200 et 290 nm pour
redonner de l’oxygène moléculaire et de l’oxygène atomique dans un état excité.
Réaction 3 :
O3+ hυ (UV) O2 + O
Réaction 4 :
O3+ O 2O2
Ainsi s’établit un équilibre O2/O/O3. Cette théorie qui explique l’équilibre entre la formationet
la destruction de l’ozone à partir des seuls composés oxygénés est appelée « cycle de
Chapman ».
Les CFC dégagés par les activités humaines montent lentement dans la haute atmosphère. Ils atteignent la
stratosphère au bout de plus de 10 ans.
La stratosphère est donc une région très sèche. Il faut donc atteindre des températures très
froides pour qu'il y ait apparition de nuages stratosphériques. Cela se produit au-dessus des régions
polaires. On parle de nuages strato-polaires qui jouent un rôle important dans l'amincissement de
la couche d'ozone aux pôles.
• Les nuages d'acide nitrique trihydraté (type I) sont également stratosphériques mais se forment
à des températures supérieures (-78°C) par lent refroidissement de l'air autour d'aérosols
d'acide sulfurique (d'origine biologique, anthropique ou volcanique).
• Les nuages de troisième type se forment à des températures inférieures à -83°C par
condensation de la vapeur d'eau sur les aérosols d'acide nitrique des nuages précédents, eux-
mêmes formés sur des particules d'acide sulfurique.
Les trois types de nuages stratosphériques jouent un rôle déterminant dans la disparition de
l'ozone antarctique. Ils piègent les molécules azotées de la stratosphère et leur surface active le
chlore (constitutif de molécules réservoirs inertes comme l'acide chlorhydrique ou le nitrate de
chlore).
C'est le chlore actif (Cl2) qui détruit l'ozone au-dessus des régions polaires au début du
printemps austral (septembre, octobre), lorsque les rayons solaires réchauffent l'air et qu'un
cycle catalytique de destruction de l'ozone s'active.
❖ Mécanisme de cette destruction grâce aux nuages polaires
Le méthane, l’oxyde nitreux et les composés halogénés (principalement les composés issus de
l’activité humaine) CFC ont une durée de vie suffisamment longue dans la troposphère pour y subir un
brassage important et, par un processus d’éjection, entrer dans la stratosphère où les rayons UV du soleil sont
particulièrement énergétiques. Ces composés vont alors être photo-dissociés et libérer des espèces radicalaires
très réactives telles que OH, NO et Cl qui vont à leur tour donner naissance à de nouveaux processus chimiques
et de nouvelles espèces radicalaires (HO2, ClO..) ou moléculaires (NO2, HO2NO2, HCl, …). Molécules et
radicaux peuvent interagir et former deux types d’espèces moléculaires :
• Des espèces dites « réservoirs » telles que HO2NO2, ClONO2, HOCl, …), qui en stockant certains
radicaux, limitent leurs capacités à détruire l’ozone.
• des espèces dites « puits » telles que HCl, HNO3, H2O2, très solubles dans l’eau, qui sont lessivées
et retombent dans la troposphère (et disparaissent ainsi de la stratosphère).
L’appauvrissement de la couche d’ozone observé aux latitudes moyennes est attribué aux cycles catalytiques
de destruction de l’ozone suivants :
X + O3 → XO + O2
XO + O → X + O2
O3 +O → O2 + O2
Avec X = Cl, NO ou OH.
Ces réactions de catalyse homogène vont donc renforcer la destruction de l’ozone.
En effet, les atomes de chlore impliqués dans ces cycles étant régénérés, peuvent détruire plusieurs centaines
de milliers de molécules d’ozone tant qu’ils n’ont pas réagi avec une autre molécule pour donner un composé
« puits » qui sera lessivé.
Bien entendu, l’appauvrissement de la couche d’ozone ne peut être réduit qu’en limitant les émissions de
polluants d’origine anthropogénique. C’est le cas des CFC qui sont les sources principales d’atomes de chlore.
Par ailleurs, MOLINA observa que la contribution relative des différents cycles sur la destruction de l’ozone
variait en fonction de l’altitude.
Ainsi, le traitement des modèles chimiques correspondant aux différents cycles catalytiques impliquant les
couples NO/NO2 (NOx), OH/ HO2 (HOx) et Cl/ClO (ClOx), montre une contribution plus importante des
NOx à basse altitude, des ClOx aux altitudes moyennes (cycle d’oxydation), et des HOx aux altitudes élevées
(photolyse).
Figure 24 : Mécanismes de la destruction de l'ozone
V-Les conséquences de la destruction de la couche d’ozone
Il reste difficile de conclure de manière tranchée sur la question du lien entre effet de serre et « trou
d'ozone », mais la reconstruction de la couche d'ozone devrait tout de même freiner le réchauffement
climatique global. Même si elle pourrait localement - du côté du pôle sud - participer à réchauffer la
planète, l'ozone jouant son rôle de gaz à effet de serre.
VII - Réglementation applicable aux substances appauvrissant la couche
d’Ozone
1. La Convention de Vienne
En 1981, le Conseil d’administration du PNUE (programme des nations unies pour
l’environnement) a créé un groupe de travail spécial d’experts juridiques et techniques chargé de
définir le cadre dans lequel inscrire la protection de la couche d’ozone. Le Groupe avait pour
mission de parvenir à la conclusion d’un traité général permettant de s’attaquer à la question de la
raréfaction de l’ozone. L’on comptait que la première étape, qui consistait en l’élaboration d’un
accord-cadre, serait relativement facile ; cependant, les divergences entre les tenants des mesures
visant à réglementer les divers emplois des CFC (tels que les Etats-Unis d’Amérique) et ceux qui
(telle la Communauté européenne) préconisaient la fixation de maximums en matière de
production, se soldèrent par quatre années de travaux et de négociations ardus.
2. Protocole de Montréal
En 1985, la découverte d'un « trou » dans la couche d'ozone, au-dessus de l'Antarctique, sème
l'émoi au sein de la communauté internationale. La même année, la convention de Vienne reconnaît
officiellement, pour la première fois, l'effet néfaste de certaines substances, en particulier les
chlorofluorocarbures (CFC), sur la couche d'ozone qui protège la Terre des rayons ultraviolets du
Soleil. Cette convention donne naissance en 1987 au protocole de Montréal.
L’action engagée au titre du Protocole de Montréal a conduit à remplacer les CFC par des HCFC,
des HFC et d’autres produits ou à mettre en œuvre des procédés différents. Étant donné, d’une
part, que la plupart des substances de remplacement présentent un potentiel de réchauffement
global (PRG) plus faible et, d’autre part, que les rejets d’hydrocarbures halogénés ont accusé un
recul, le total des émissions (directes, pondérées par le PRG) d’équivalent CO2 qui leur sont
associées à diminuer.
Après plusieurs séries de négociations, 46 pays adoptent le Protocole de Montréal relatif à des
substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
On considère généralement que le Protocole de Montréal est l’un des traités internationaux en
vigueur relatifs à l’environnement parmi les plus efficaces. Il se révèle être un instrument souple
mais solide qui évolue avec le temps pour s’adapter à l’évolution de la science et de la technique.
3. Protocole de Kyoto (1997)
Le protocole de Kyoto s'inscrivait dans le prolongement du Sommet de la Terre tenu à Rio de
Janeiro, au Brésil, en 1992. En décembre 1997, quelque 160 pays se sont réunis à Kyoto, au
Japon, pour discuter des mesures à prendre face au réchauffement planétaire.
« L'objectif ultime de la présente Convention [...] est de stabiliser, conformément aux
dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système
climatique. » -Article 2 de la Convention de Rio, aussi appelée Convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Les négociations sont difficiles, mais les participants s'entendent pour réduire entre 2008 et
2012 les émissions de six gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport aux niveaux de 1990. Les
trois gaz les plus importants (CO2, CH4 et N2O) sont mesurés par rapport aux niveaux de
1990, tandis que les gaz ayant une durée de vie plus longue (hydrofluocarbures,
perfluocarbones et hexafluorures de soufre) le sont par rapport aux niveaux de 1990 ou de
1995. Les États-Unis doivent réduire leurs émissions de 7 %, le Canada, de 6 %, et l'Union
européenne, de 8 %. La Chine, deuxième pollueur du monde, obtient une exemption.