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Pollution Atmosphérique

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Pollution Atmosphérique 
BUT

• Devenir conscient de certains problèmes


courants liés à la pollution atmosphérique.
• Savoir l’origine et l’effet de certains
polluants atmosphériques.
• Avoir un aperçu quant aux transformations
physico-chimiques des principaux polluants
rencontrés.
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Fiche technique du cours

I- Notions de base : Structure et Composition de l’Atmosphère.


II- Origine des principaux polluants : processus gérant leur
transport et leur transformation.
III- Indicateurs majeurs des pollutions urbaine et industrielle (COV,
NOx; O3 troposphérique, Smog; SO2...): transformations
chimiques et photochimiques.
IV- Principaux phénomènes climatologiques (Effet de serre; Ozone
stratosphérique, Pluies acides...).

V- Effets des polluants sur la santé humaine, la faune et la flore.


VI- Principales techniques de mesure rencontrées?

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I- Notions de base
Structure et Composition de l’Atmosphère

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I-1 Etat de l’Atmosphère

• L'état de l'atmosphère est défini au moyen de


paramètres physiques fondamentaux (Pression,
Température, Hygrométrie, Vent…) mesurés dans les
Stations d’observations.

• Les images des satellites météorologiques complètent


ces mesures.

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I-1-a : Pression Atmosphérique (Pr.At)
A partir d'une expérience simple de
simulation de l'agitation d'un gaz, on peut introduire la
notion de pression d'un gaz :

• La pression résulte des chocs exercés par les


particules (les molécules d'air par ex.) sur les parois
du récipient.
• Elle est définie comme le rapport entre la force
exercée sur une paroi et sa surface (F/S).

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• A cause de l’effet gravitationnel terrestre sur les molécules
atmosphériques, l’air se raréfie en altitude : la pression
diminue
• Elle est mesurée au moyen d'un altimètre ou d'un baromètre :
760 torrs (1 atm) au niveau de la mère et quasi zéro à 30 km.
• L'unité de mesure de la pression en météorologie est
(hPa) multiple de l'unité internationale Pa (Pascal)
• Depuis 1986, l'hPa  remplace le (mbar) tel que
1mbar = 1hPa
• La Pr.At présente une variabilité remarquable tant
verticale qu' horizontale :
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Les variations verticales
La Pr.At diminue quand on s'élève dans l'atmosphère.
Ce gradient n'est pas constant et diminue avec
l'altitude:
Dans les basses couches, la pression diminue de 1 hPa
tous les 8 m, alors que la même baisse de pression
demande 60 m vers 18 km

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Les variations horizontales
D’après une carte des pressions au niveau des mers, :
la valeur de la pression n'est pas la même dans toute la
région.
Il existe des zones où la pression présente un minimum
relatif (dépressions)
et d'autres où la pression présente un maximum relatif
(anticyclones).
Pour visualiser ce champ de pression, on trace  des
lignes d'égales pressions les isobares.
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Les lignes isobares , cotées en hPa, sont tracées de 5 hPa en 5 hPa. Ce système
d'isobares permet d'identifier les zones météorologiques suivantes:
Anticyclone; A : système d'isobares fermées dont la cote croît vers l'intérieur.
Dépression ; D : système d'isobares fermées dont la cote croît vers l'extérieur.
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I-1-b Température Atmosphérique (Te.At)

* Le profil thermique de l'atmosphère permet de définir

Les limites des différentes couches de l'atmosphère

* La variation verticale de la température permet de


distinguer les différentes régions ou couches.

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I-2 Structure de l’atmosphère
I-2-A - Atmosphère de la Terre : Atmosphère Terrestre

* Déf : L’atmosphère terrestre est la couche de gaz qui


enveloppe la terre.

* La plus grande part de la masse atmosphérique est


proche de la surface de la terre : nous vivons dans cette
partie et notre vie dépend des ses propriétés chimiques.

* La masse totale de l’atmosphère représente 5.2 x 1018 kg

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L'atmosphère est divisée en 5 couches :

la Troposphère entre la surface du globe et une altitude -1


.)d’environ 8 à 15 km
la Stratosphère (de 8 à 15 km à 50 km d'altitude) -2
la Mésosphère (de 50 km à 90 km d'altitude) -3
la Thermosphère (Ionosphère) (de 90 km à 350/800 km -4
L’Exosphère (de 350 / 800 km à 50 000 km d'altitude) -5

Tropopause (altitude variable selon les régions


Stratopause (50km environ)
Mésopause (80-90 km environ)

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Troposphère - 1
• C’est la partie de l'atmosphère terrestre située entre la surface du
globe et une altitude d'environ 8 à 15 km.
• Elle est plus épaisse à l'équateur qu'aux pôles.
• La frontière , Troposphère - Stratosphère : Tropopause.
• Elle contient 85% de la masse totale de l'atmosphère, elle est
importante car on y trouve l'air qu'on respire.
• La température diminue avec l'altitude, environ 6°C pour 1000 m.
• On trouve à ce niveau la plupart des
phénomènes météorologiques.
• C'est ici que le cycle de l'eau peut se développer, on y trouve une
masse importante de vapeur d'eau (H2O).
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• Elle récupère les gaz issus de l'activité terrestre :

-Dioxyde de carbone (CO2), en grande quantité

- Métane (CH4)

- Monoxyde de carbone (CO)


- Oxyde nitreux (N2O) et NOx, (NO2)

- Ozone (O3)

- Sulfates (SO4)

- Radical Hydroxyle (OH)


- Autres : COV, Métaux, CFC …
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Stratosphère -2
* Couche de l’atmosphère terrestre au-dessus de la Troposphère (
Tropopause). S'étend jusqu'à la Mésophère, 50 km d'altitude.

* La frontière stratosphère - mésosphère est la Stratopause.

* La Température croit avec l'altitude en raison de l'absorption de


la plus grande partie de l’ UV du Soleil par la couche d’ozone.

* Elle arrête une grande partie des rayons UV-C les plus
dangereux. Sans elle, la vie serait très différente sur Terre.

* On parle du "trou d’ozone" (diminution d’ozone) dans


l'atmosphère; 1er accusé (CFC) : les UV cassent ces molécules et
les produits réagissent avec les molécules d'ozone.
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Mésosphère -3

*Couche de l’atmosphère terrestre entre 50 km au-


dessus de la stratosphère et 90 km d'altitude.
* La frontière avec la couche supérieur : Mésopause.
*La Température décroît avec l'augmentation de
l'altitude : à sa limite supérieure, on trouve les
températures les plus basses de l'atmosphère terrestre :
jusqu’à 100 °k soit -173°C
* Zone de transition entre la Terre et l'Espace.

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Thermosphère -4
• Couche d’atmosphère terrestre située au-dessus de la
mésosphère qui commence à l'altitude de 90-100 km
• Thermosphère + l’exosphère constituent l'hétérosphère (l’air
non uniforme).
• La limite avec l'exosphère dépend de l’activité solaire.
• Entre 100-150 km d'altitude, l’O2 absorbe l’UV solaire de très
courtes λ (entre 100 et 200 nm).
• La température varie entre 300-1600°C selon l'altitude et
l'activité solaire, la densité de matière est très faible.
• Les (O2) se brisent en 2 atomes (O), qui constitue l’élément
principal de la thermosphère.
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Exosphère -5
• Dernière couche de l’atmosphère terrestre située au-dessus de
la thermosphère.
• Les collisions entre particules sont négligeables et rares. Les
atomes sont libres, certains s'échappent même dans l‘espace.
• La base de l'exosphère (l'exobase) se situe entre 350 et 800 km
d'altitude suivant la température à la thermopause, qui est liée
à l'activité solaire. L’He et l’H sont les éléments dominants.
• S'étend jusqu'à la limite extrême de l'atmosphère, soit 50 000
km. On ne trouve plus là que quelques atomes d'hydrogène : la
plupart des satellites sont placés en orbite.

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I-2-B Variation de la température à la surface de la terre

Deux facteurs gèrent cette variation à la surface de la terre :

Facteurs astronomiques: dû au fait que l’axe des pôles est incliné


vers le soleil ; en été le pôle nord est plus exposé, en hiver c’est le
contraire.
Somme des Facteurs physiques et géographiques :
a- L’eau et le sol réagissent différemment à cause de leur chaleur
massique différente. Exp si une quantité d’énergie donnée
augmente la température de l’eau de 1°C , celle du sable
augmente de 5°c donc plus de temps pour le réchauffement de
l’eau que le sol (pour le refroidissement, c’est l’inverse)
b- L’air venant en contact avec ces deux substances se réchauffe
avec des vitesse différentes selon le cas
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B-1 : Processus de refroidissement et de
réchauffement atmosphérique

a- Processus radiatif
b- Processus Advectif (advection)
)c - Processus thermodynamique

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B-1 a- Processus radiatif

Ce sont des échanges par rayonnement solaires ou infrarouge


L’énergie journalière provenant du soleil est équivalente à celle
provenant de la combustion de 700.000 millions de tonnes de
.charbon

Le sol absorbe le rayonnement solaire, il émet alors des


infrarouges (IR) que l’atmosphère absorbe en partie et se
.réchauffe
L’absorption des IR par l’atmosphère se fait surtout par le CO2
et la vapeur de H2O d’où leur grande importance pour l’équilibre
.thermique de la planète
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26
27
Effet de serre : Processus de réchauffement de

l'atmosphère dû à certains gaz.

Ces « gaz à effet de serre » absorbent et réémettent les

rayonnements infrarouges émis par la surface de la

Terre.

L'effet de serre nous permet d'avoir des nuits plus

chaudes et des jours plus frais qu'ils ne le seraient en

l'absence d'effet de serre.

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B-1-b - Processus Advectif (advection)

On appelle advection le mouvement horizontal de l'air

S’il ya advection, d’une masse d’air au dessus d’une


surface plus chaude ou plus froide, la température de
l’air se modifiera.

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Exemple : Le brouillard d'advection se forme lors du
déplacement d'une masse d'air sur une surface (terre ou mer)
dont la T° est inférieure à T° du point de rosée de la masse d'air.

Le point de rosée est la température à partir de laquelle se


produit la condensation.

Les conditions les plus favorables à la formation du brouillard


d'advection sont :
- Une humidité relative initialement élevée,
- Une grande différence entre la température de la
surface sous-jacente et celle de l'air,
- Un vent modéré
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B-1 c- Processus thermodynamique

• Compression- détente : l’air est compressible,


donc si la pression atmosphérique augmente la
température va tendre à augmenter et vice-versa

• Condensation – évaporation : l’énergie


nécessaire pour évaporer l’eau est soutirée à
une source qui peut être de l’air

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B-2 autres paramètres
- la couleur d’une substance : ce paramètre influe la quantité
de rayonnement qu’elle absorbe . On caractérise ceci en utilisant
une variable nommée albédo:
Albédo = Energie du rayonnement réfléchi/énergie du rayonnement incident

Un corps noir et mat qui ne réfléchi aucune radiation à


un albédo = 0
L’albédo de la neige = 0.85 (85%) : la neige n’absorbe que 15% du
rayonnement solaire
L’albédo du macadam = 0.05 (5%) : absorbe 95%

En général la T° diminue avec l’altitude au niveau troposphère.


On peut donc calculer pour chaque endroit du globe le bilan
énergétique
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- L'humidité : Une petite quantité de chaleur est aussi
transférée directement à l'air par contact direct avec la
surface et par évaporation et condensation de
l’humidité.
La troposphère devient généralement plus froide avec
l'altitude : l'air plus chaud et plus léger de la surface
s'élève facilement.
Par conséquent, l'air de la troposphère est souvent
turbulent et bien mélangé.

Quant à La stratosphère, elle, tend à être très stable


parce que l'élévation de la température avec l'altitude
empêche le mélange vertical de l'air.
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La différence entre les régimes thermiques de la
troposphère et de la stratosphère résulte de la manière
dont l'énergie radiative est transférée dans
l'atmosphère.

La stratosphère est réchauffée par le dessus lorsque


l’UV intense est absorbé par l'oxygène et l'ozone.

La troposphère est réchauffée par le bas lorsque la


surface de la Terre, réchauffée par le rayonnement
solaire incident, émet de l’IR de grande longueur
d'onde, qui est ensuite absorbé et réémis par les gaz à
effet de serre présents dans l'air au-dessus d'elle.
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I-3 : Composition de l’Atmosphère :
Composition Chimique
• Les théories géologiques actuelles estiment que la majeur
partie de l’atmosphère a été formé par des gaz qui
proviennent des activités volcaniques
• La composition de l’atmosphère :
- Elle est assez homogène dans l’homosphère (0-100km)
- Elle est constante et constitue l’atmosphère standard

Elle est constituée de :


Gaz permanents : proportions relativement constantes
N2 : 78,11% ; O2 : 20,953% ; Ar : 0,934%

Gaz non permanents : proportions variables avec L’altitude


principalement : H2O, CO2, SO2 et O3.
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I-3 1- Atmosphère Standard
1-a Constituants Majoritaires

Composition de l’air sec standard


% en volume % en masse Formule Nom
78,08 75.51 N2 Diazote
20,95 23.14 O2 Dioxygène
0,934 1.25 Ar Argon

• L’O2 dans l’atmosphère provient de la photosynthèse

• le CO2 est éliminé de l’atmosphère grâce à la photosynthèse et aussi


par la solubilisation dans les océans
CO2 + H2O + énergie solaire P CH2O + O2
R
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1-b Constituants Minoritaires : teneur en ppm

CO2 Dioxyde de
1 ppm (partie par million)
330 à 350 = 0,0001 %
carbone
18,18 Ne Néon
5,24 He Hélium
Monoxyde
5 NO
d’azote * Gaz légers dont une partie
1,14 Kr Krypton atteint les hautes altitudes .
1 à 2  ? CH4 Méthane
- En hétérosphère (10+2- 10+3 km)
0,5 H2 Dihydrogène He et H2 prédominent

0,5 N2O Protoxyde - Dans L’exosphère > 10+3 km les


d’azote Molécules les plus légères
0,087 Xe Xénon s’échappent à la pesanteur vers
L’espace interplanétaire
0,02 NO2 Dioxyde d’azote
0 à 0,01 O3 Ozone
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6,0×10-14 Rn Radon
II- Origine des principaux polluants :
processus gérant leur transport et leur
transformation.

38
INTRODUCTION

L’air en volume est composé principalement de (78 % de N2) (21 % d’O2) (0,95 % d’Ar)

L’air est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux,


liquides ou solides, ils sont d’origine :
• Naturelle (émissions par la végétation, les océans, les volcans,
etc...)
• Anthropiques : engendrés par les activités humaines (cheminées
d’usines, pots d’échappements …

La qualité de l’air résulte donc d’un équilibre complexe entre les


apports de polluants et les phénomènes de dispersion et de
transformation dans l’environnement.
Les espèces polluantes émises ou transformées dans l’atmosphère
sont très nombreuses et parfois à des concentrations très faibles.
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 Sources de pollution
La liste des polluants atmosphériques est longue, on peut citer :
Les poussières, le SO2, les NOx, le CO, les métaux lourds, les COV,
le fluor, l'acide chlorhydrique, etc... sont venus s'ajouter
progressivement d'autres substances telles que les gaz à effet de serre
: le CO2, le CH4, le N2O, les CFC, HFC, PFC, et SF6 et d'autres
substances telles que l’Ozone, les organochlorés
dioxines et furannes, les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques ,
(HAP ( ,etc.
Bien entendu les sources émettrices de polluants dans
l'atmosphère sont fort nombreuses et concernent tous les
secteurs relatifs aux activités humaines (domestique,
industrie, agriculture, transports, etc.) ainsi que la nature
40
Les familles de polluants

Les familles de polluants :


Les principaux polluants atmosphériques se classent dans deux
grandes familles bien distinctes :

A- Les polluants primaires


B- Les polluants secondaires

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A - Les polluants primaires
Les polluants primaires sont directement issus des sources de
pollution, qu’elles soient d’origines naturelles ou anthropique.
Ils sont directement émis dans l’atmosphère.
On peut noter
- Des oxydes de carbones CO ou CO2
- Des oxydes d’azote (NOx),
- Des oxydes de soufre (SO2 et SO3 ).
- Des hydrocarbures légers (HC)
- Des composés organiques volatils (COV ), CFC
- Des particules contenant ou non, des composés métalliques (plomb,
mercure cadmium, cendre volcanique, cendres ou poussières des
cimenteries, Nacl : vagues de mer...) ou organiques

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Le (CO anthropique) : provient de la combustion incomplète des
HC utilisés par les véhicules. On le trouve à fortes concentrations,
dans les endroits où les véhicules circulent en nombre important
comme parkings ou les tunnels …
Il se transforme en CO2 dès que l'on s'éloigne de la source.
Le (CO), lorsqu’il est inhalé à fortes doses peut entraîner le coma
puis la mort (gaz très toxique).

Le (CO2) : Ce polluant provient de la réaction de la combustion


de produits carbonés. Il n'a pas d’effet grave sur la santé de
l’homme contrairement à ses effets sur l’environnement où il
contribue fortement à l'augmentation de l'effet de serre.
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- Les (NOx) :
- Regroupe le (NO) principalement émis par les
automobiles et le (NO) oxydé en NO2 (polluant
secondaire) dans l’atmosphère.
- Ces oxydes d'azote altèrent la fonction
respiratoire (irritants).
- Quant à l’environnement, ils sont à l'origine
des pluies acides et de la formation de l'ozone
troposphérique
44
(polluant secondaire).
Les (SO2) et (SO3) : Principaux polluants dans le gaz
industriels et urbains
Principalement ils sont d’origine industrielle
.(combustion du fioul lourd, charbon, gasoil…)
Quant aux origines naturelles : volcans, algues , H2S,
… CS2
Pour l’homme, il représente un danger : irritant pour le
voie respiratoires et peut provoquer des œdèmes du
.poumon et des bronchites
.Il est responsable des pluies acides (polluant secondaire)

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- Les composés organiques volatils (COV) sont très

diversifiés et comprennent :
- Les (HC),
- Les solvants et certains composés organiques.
- Les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques)
tels que le benzène, sont cancérigènes.
Les HC peuvent provenir des solvants, des peintures
mais aussi des automobiles et participent à l'effet de
serre par formation de CH4.
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• Le (Pb) : La pollution par le plomb était beaucoup

plus menaçante à l’époque des carburants avec plomb.


• Depuis leur l’apparition des carburants sans plomb,
une baisse importante de sa teneur dans l'atmosphère
s’est ressentie.
• Il représente un danger pour l’homme dans le sens où
il entraîne des modifications de la composition du sang
en gênant la fabrication de l'hémoglobine. Il peut
même, à forte dose, gêner le fonctionnement du
système nerveux central.
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Les particules : pollution particulaire
- On parle de particules pour qualifier des poussières polluantes
de composition diverse et de tailles entre 0,001 à 50 µm.
- Ces particules résultent le plus souvent de la réunion dans
l'atmosphère de plusieurs sources de pollution.
- Leurs toxicité provient du fait qu’elles contiennent des
substances toxiques comme les HC et les métaux lourds. Seuls
les PM10 (particules à 10 µm généralement émises par les
véhicules diesel), restent en suspension dans l'air.
- Elles peuvent représenter un danger pour la santé dans la
mesure où elles peuvent pénétrer profondément dans les voies
pulmonaires et provoquer entre autres des troubles
respiratoires.
- Pour l’environnement, les dépôts de particules dégradent les
matériaux et bloquent la respiration des plantes.
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B- Polluants Secondaires
Les polluants secondaires, résultent de la réaction des polluants
primaires émis avec l'eau et d'autres constituants de l'atmosphère
éventuellement sous l'action du soleil.
Ces polluants sont gazeux ou particulaires

Par exemple, l’ozone (O3) résulte de la transformation chimique


de l’oxygène au contact d’oxydes d’azote (NOx) et
d’hydrocarbures , en présence de rayonnement visible ou ultra-
violet solaire (UVA ou UVB) et d’une température élevée.
On peut citer aussi : les aérosols, les acides (HCl, H2SO4, HNO3)

49
La formation de polluants secondaires nécessite un
certain temps pour que les masses d’air se déplacent.
C’est pourquoi les pointes de polluants secondaires
concernent des territoires souvent plus étendus que
les pointes de polluants primaires.
La couronne autour d’un point donné pollué,
lorsqu’il se trouve sous le vent, n’est pas épargné par
la pollution en ozone.
Bien au contraire, on y observe des niveaux bien plus
élevés loin du point de départ de la pollution.
50
51
                                      
Les automobiles dans le milieu urbain sont les grands responsables de
l’émission d’oxyde d'azote, de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures.

52
On peut dire que le transport
automobile à la part du lion en matière
de la pollution atmosphérique, il est
responsable de l’essentiel des rejets
dans l’atmosphère.
CO, NOx, HC, Pb, SOx.

53
III- Indicateurs majeurs des pollutions urbaine
et industrielle (O3 troposphérique, NOx, COV,
Smog, SO2...): transformations chimiques et
photochimiques.

54
Introduction
Les principales formes de la pollution complexe engendrées par
.certains des ces polluants
Pollution photochimique résulte de l’action des rayons du -1
soleil sur certains polluants que sont NOx, CO, et les COV; c’est
une pollution oxydante (photo-oxydante)
… L’O3 est le polluant type, on trouve entre autres HNO3, H2O2
Pollution acido-particulaire qui est un mélange de polluants -2
acides (sulfurique, nitrique … )
Donc la chimie atmosphérique est très complexe et fait intervenir
un très grand nombre de polluants qui sont difficiles à suivre et à
.mesurer en continu

55
Indicateur de pollution

Certains polluants sont considérés comme les plus


représentatifs d’une forme de pollution. De plus on sait
les mesurer et leur toxicité est connue (on peut les suivre)

Ces polluants sont alors considérés comme des


indicateurs de pollution. Ils permettent de suivre
.l’évolution des différentes formes de pollution

56
SO2 et les particules en suspension sont les indicateurs *
actuels de la pollution acido-particulaire

NO2 est un bon indicateur de la pollution automobile. il aussi *


impliqué dans la pollution acido-paticulaire (HNO3), précurseur de
.la pollution photochimique et contribue aux pluie acides

O3 est indicateur majeur de la pollution photo-oxydante *

Pb : Impact de l’utilisation de l’essence *

HPA : pollution acido-particulaire *

CO : C’est aussi un précurseur de l’ozone et problème de santé *


57
sources: volcans
SO2 combustibles fossiles

pluie acide
centrales thermiques, moteurs Diesel
chauffage domestique

NO, NO2 sources: foudre, incendies des forêts


moteurs des voitures
réacteurs des avions

VOCs volatile organic compounds


sources: végétation
industrie du pétrole, solvants

O3 ozone pas de rejet direct


formé au cours des réactions d’oxydation
des autres polluants

problème du smog photochimique


58
Formation de NO à partir de N2 et O2
N N N + N + 945 kJ/mol

O O O + O + 493 kJ/mol

2 N +2 O 2 N O 2 x - 629 kJ/mol
radical !
bilan: N2 + O2 2 NO + 180 kJ
(+ 945 + 493 – 2 x 629)

à cause de son endothermicité, la réaction de


formation de NO exige une énergie élevée:
- origine naturelle de NO : foudre, feux de forêts
- origine humaine: combustions
59 surtout dans les moteurs
Transformation de NO en NO2

O O O + O

O O réarrangement
formation de
liaisons datives
N O N O
O
Bilan: 2 N O + O O 2 N O - 112 kJ

NO se transforme spontanément en NO2


60
Transformation de NO2 en HNO3
hn
.NO + O2 .NO + O3 ozone + 198 kJ
2
O3 + H2O O2 + 2 . OH radical hydroxyle

. OH + .NO2 HNO3
acide nitrique
Au
La cours de la(formation
3e réaction premièrede
réaction il y a formation
HNO3) supprime NO2 et
arrête le cycleOcatalytique
d’ozone producteur
3 et régénération de d’ozone
NO
rupture
fixation de la
O OOOO O OOO
O2liaison
sur dative
. NO2 O
O OcycleHcatalytique
OOHNO 3
O2
photon exigéO ! O HH H H
pluie
O H
acide
formation de O3 H H NN OOO NN OO
responsable de la
formation du
hn smog. OH
le radical photochimique
nettoie l’atmosphère
des oxydes d’azote et bloque la
formation de l’ozone
nous verrons plus tard une

O613 . NO ½ O2 méthode pour fournir cet oxygène


Transformation de NO2 en HNO3
hn
.NO + O2 .NO + O3 ozone + 198 kJ
2
O3 + H2O O2 + 2 . OH radical hydroxyle

. OH + .NO2 HNO3
acide nitrique
Au
La cours de la(formation
3e réaction premièrede
réaction il y a formation
HNO3) supprime NO2 et
arrête le cycleOcatalytique
d’ozone producteur
3 et régénération de d’ozone
NO
rupture
fixation de la
O OOOO O OOO
O2liaison
sur dative
. NO2 O
O OcycleHcatalytique
OOHNO 3
O2
photon exigéO ! O HH H H
pluie
O H
acide
formation de O3 H H NN OOO NN OO
responsable de la
formation du
hn smog. OH
le radical photochimique
nettoie l’atmosphère
des oxydes d’azote et bloque la
formation de l’ozone
nous verrons plus tard une

O623 . NO ½ O2 méthode pour fournir cet oxygène


Le smog
Le smog est une brume (brouillard) constituée de polluants
.atmosphériques, dont le principal est l'ozone troposphérique

L'ozone se forme au ras du sol lorsque les oxydes d'azote et les


.composés organiques volatiles réagissent aux rayons du soleil

Le smog est un brouillard brunâtre qui flotte au-dessus*


de bien des villes. Il est le résultat d'un mélange de
polluants dans l'atmosphère, dont les principaux
éléments l'ozone mesuré au niveau au sol, et les
.particules fines (PM2.5)

63
Environ 95 % des oxydes d'azote entrant dans la composition du
smog proviennent de la combustion du carburant dans nos
véhicules , ou des moteurs à combustion, des turbines à gaz, des
chaudières industrielles et des centrales électriques servant à la
.production d'énergie
Les composés organiques volatiles entrent également dans la
composition du smog; ils proviennent de l'évaporation de
combustibles liquides et de solvants tels que l'essence, les allume-
…briquettes liquides les peintures à l'huile

64
En été, lorsque les journées sont chaudes et ensoleillées, l'air

stagnant empêche les polluants de se dissiper; ces derniers

s'accumulent et réagissent alors au rayonnement solaire, entraînant

des niveaux inacceptables d'ozone au niveau du sol. Étant donné

que les concentrations d'ozone au sol sont en général les plus

élevées lorsque le soleil est à son plus haut dans le ciel, les niveaux

de smog atteignent leur maximum au milieu de l'après-midi, puis

.diminuent rapidement en soirée à mesure que le soleil baisse

65
L’ozone

)Le mot ozone, signifie en grec « sentir (aspirer) une odeur -


C’est un gaz , découvert à la fin du 19ème siècle -
C’est une molécule à 3 atomes d’oxygène -
Sa concentration est différente dans la troposphère et dans la -
.stratosphère

66
L’unique source d’ozone dans l’atmosphère est associée à la
réaction de l’atome d’oxygène (O) sur la molécule O2

O + O2 O3

L’O résulte de la composition photochimique de NO2

(généralement dans la troposphère)

NO
Mais2 +l’accumulation
h ‫ט‬NO + O d’ozone dans l’atmosphère nécessite
l’intervention de processeurs supplémentaires qui permettent
la conversion de NO en NO2

67
N.B : D’une façon surprenante, les concentrations d'ozone

mesurées loin des sources des précurseurs (une agglomération

par exemple) sont plus élevées que celles mesurées près des

sources. En effet, sur une ville par exemple, les émissions de NO

(liées au trafic notamment) sont élevées. L'ozone est détruit par

le NO.

Le NO agit comme un puits d'ozone puisqu'il le consomme. Si le

nuage de polluants formé sur la ville se déplace à la campagne,

ou les émissions de NO sont moindres, les concentrations

d'ozone
68 augmentent puisque l'ozone n'est plus consommé.
Principaux phénomènes
Acidification
La pollution acide (ou pluies acides) est liée aux polluants acides
(SO2, NOx, NH3, HCl, HF) émis par les activités humaines qui
retombent en partie à proximité des sources, mais aussi à des
centaines, voire des milliers de kilomètres de leurs sources
émettrices. Ces polluants retombent sous forme de retombées
sèches ou humides. Pendant le transport, SO2 et NOx se
transforment en (SO42-) et en nitrates (NO3-) dans le cas où
l'atmosphère est sèche, ainsi qu'en acide sulfurique (H2SO4) et en
acide nitrique (HNO3) dans le cas où l'atmosphère est humide.
Le pH des eaux est devenu acide entraînant des modifications
importantes de la faune. Certaines pluies ont un pH compris entre
3 et 4 alors que l'eau pure a un pH de 5,6.

69
Pollution photochimique
La pollution photochimique (pollution photo-oxydante) est un
ensemble de phénomènes complexes qui conduisent à la
formation d'ozone et d'autres composés oxydants (H2O2,
aldéhydes, peroxy acétyl nitrate ou PAN) à partir de polluants
primaires (appelés précurseurs :NOx,COV) et d'énergie
apportée par les UV solaire. Ces phénomènes ont lieu dans la
troposphère libre. L'ozone formé à ce niveau est qualifié de
"mauvais ozone" en raison de ses effets néfastes sur la santé
humaine et sur les végétaux.
L'ozone de la stratosphère (15-25 km d'altitude), est qualifié de
"bon ozone "
La pollution photochimique est un phénomène caractéristique
des situations estivales anticycloniques.
L'ozone a des effets sur la santé humaine, les écosystèmes
forestiers et agricoles, de plus ce phénomène de pollution photo-
oxydante
70 est intimement lié à celui des pluies acides.
Ozone Troposphérique

L’ozone troposphérique est un polluant secondaire *

Sa formation dans la basse troposphère résulte de *


transformations chimiques complexes impliquant les
oxydes d’azotes le CO, HC qui sont des précurseurs
d’origines anthropiques et conduisent à perturber
.l’équilibre de la chimie naturelle de l’ozone

71
Eutrophisation

L'eutrophisation correspond à une perturbation de l'équilibre


biologique des sols et des eaux due à un excès d'azote
notamment d'origine atmosphérique (NOx et NH3) par
rapport à la capacité d'absorption des écosystèmes.

72
Appauvrissement de l'ozone stratosphérique

• L'ozone est le composé prépondérant à haute


atmosphère à une altitude de 25 km
• L'ozone stratosphérique, absorbe les UV solaire et
nous préserve ainsi contre le risque de cancer cutané et
autres mutations génétiques. Il préserve également
l'activité photosynthétique des plantes.
• La baisse anormale des concentrations d'ozone au
pôle Sud a été mise en évidence en 1980. Le déficit
maximum se situe vers 20 - 25 km.
• De nombreux composés peuvent détruire l'ozone (OH,
H, NO, Cl, Br, HO2).
73
Une forte corrélation entre le déficit en ozone et les *
.[ClO] a été mise en évidence

La présence des radicaux Cl. et ClO. dans la *


stratosphère est liée à l'émission naturelle de chlorure
de méthylène par les océans et aux (CFC) émis par les
.activités humaines

Les CFC sont des molécules très stables, transportées *


dans la stratosphère où elles libèrent le chlore en
perturbant l'équilibre naturel régissant la présence
d'ozone à cette altitude
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75
Effet de serre

L'effet de serre est un phénomène naturel lié à l'absorption des


rayonnements Infra Rouge (IR) de grande longueur d'onde
renvoyés, par la surface terrestre, par des composés présents dans
l'atmosphère : CO2, CH4, H2O, O3, N2O, CFC . Une partie du
rayonnement IR n'est pas renvoyé vers l'espace. Il y a donc
absorption d'énergie. Cette énergie est transformée en chaleur. La
plupart de ces composés sont présents à l'état naturel ce qui a
permis le développement et le maintient de la vie sur Terre. La
température moyenne sur terre est de 15°C, si l'effet de serre
naturel n'existait pas, la température moyenne serait de - 18°C.

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Depuis l'ère industrielle, il y a accroissement des
concentrations des gaz à effet de serre :

* CO2 lié principalement aux combustions


industrielles, domestiques et aux
transports.
* CH4 lié principalement aux pratiques
agricoles : riziculture par exemple, élevage.
* N2O lié principalement aux pratiques
agricoles.
CFC (maintenant écartés), HFC, PFC, SF6.
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