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1.

OBJECTIF
Réalisation d’un essai de traction statique sur éprouvette métallique et tracé de la courbe
Effort / Déformation.
Nous dépouillerons ensuite la courbe afin de déterminer les valeurs classiques (Re, Rm,
A%, E, …).
Enfin, nous établirons la courbe rationnelle pour en déterminer la loi de comportement
expérimentale ( = f()).

2. PRESENTATION DE LA MANIPULATION
L’essai a été réalisé par le technicien du laboratoire le 29/04/04.

2.1. La machine de traction


Utilisation d’une machine électromécanique à enregistrement électronique :

- le déplacement de la traverse se déroule à vitesse constante


(2mm/mn dans notre cas)

- la force appliquée est mesurée à l’aide d’un capteur à jauges extensométriques

- l’allongement de l’éprouvette est mesuré par un extensomètre à jauges

Machine de traction uni-axiale


2.2. Définition et dimensionnement de l’éprouvette

L’essai est réalisé sur une éprouvette « plate » en acier de section rectangulaire (1.02
mm x 8.10 mm)

S0
F

L0

L0 : longueur utile initiale de l'éprouvette

S0 : section initiale de l'éprouvette S0 = 8,26 mm2

L: longueur utile de l’éprouvette (fonction de l’effort exercé)

F: force appliquée à l’extrémité de l’éprouvette

On en déduit alors l’allongement relatif e(%):

e (%)  L  L 0 *100
L0
2.3. La courbe obtenue

La courbe tracée lors de l’essai est de la forme : F(N) f(e(%))

F(N)
Fm B

FeH A
C
FeL
D E

O
e(%)

Différentes zones de la courbe obtenue :

- O à A : zone de déformation élastique (réversible)

- A à E : palier de plasticité (présence d’un acier doux dans notre cas)

- E à B : zone de déformation plastique répartie

- B à C : zone de déformation plastique non répartie. Il y a striction de l’éprouvette


jusqu’à la rupture (en C)
3. DEPOUILLEMENT DE LA COURBE
Certains paramètres sont directement relevés sur la courbe de traction, d’autres sont
déduits de ces premiers. La courbe de traction se trouve en annexe.

3.1. Identification des caractéristiques mécaniques de l’éprouvette


Fm Charge maximale
FeH Charge à la limite supérieure d’écoulement
FeL Charge à la limite inférieure d’écoulement
Dans notre cas, il y a un palier de plasticité. La valeur FeL remplace donc le
Fe0,2% classique

Rm Contrainte maximale à la rupture en traction


ReH Contrainte à la limite élastique après écrouissage
ReL Contrainte à limite élastique conventionnelle à 0,2 (Rp0,2)
Allgt Allongement à la charge maximale Fm

Fm Rm
2690 N 326 MPa

FeH ReH
1960 N 237 MPa

FeL ReL
1900 N 230 MPa

Allgt maxi (%) = 11,8 %

Avec : 

Fm
Rm  
 2690  3,26 * 10 8 Pa
6
S0 8,262 * 10
Re  Fe H  1960

 2,37 * 10 8 Pa
H 6
S0 8,262 * 10
Re  Fe L  
1900  2 ,30 * 10 8 Pa
L 6
S0 8,262 * 10
3.2. Détermination du module d’Young
Le module d’Young (E) peut directement être déduit de la courbe de traction. Il est
proportionnel à la pente de la droite dans la zone élastique.

On remarquera toutefois que cette valeur est, dans notre cas, difficilement exploitable en
raison d’une pente très raide avec une imprécision sur la valeur de l’allongement.

La courbe passant par le point de coordonnées (0,0), il nous suffit de lire les
coordonnées d’un point avant la limite élastique.

Pour ∆L/L0 = 0,0008, nous lisons : F = 1500 N, d’où :

E  F * 1  Fe * 1  1500 * 1  2 ,27 *10 11


Pa  227 GPa
S  L S 0  L 8 ,262 10 6
8 *10 4

L0 L0

Malgré l’imprécision de la mesure , nous obtenons une valeur proche de la valeur


théorique d’un acier doux, soit 210 GPa.

C’est cette dernière valeur qui sera retenue pour la suite des mesures.
3.3. Diagramme rationnel
A partir de l’enregistrement dans la zone de plasticité (entre E et B pour nous), nous
allons établir le diagramme rationnel de la forme :  = f(), soit la contrainte en fonction
de la déformation.
Ce diagramme nous permettra ensuite d’établir la loi de comportement plastique du
matériau.

3.3.1. Relevé des mesures

F ∆L/L0 σ ε
Avec :
(en N) (en Pa)
2150 2,4 2,66E+08 0,024 F  L 
2260 3,2 2,82E+08 0,031  * 1  
2350 4 2,96E+08 0,039 S 0  L0 
  L 
Ln1 
2430 4,8 3,08E+08 0,047 

2490 5,6 3,18E+08 0,054  L0 
 2540 6,4 3,27E+08 0,062


2580 7,2 3,35E+08 0,070 S0 = 8,262*10-6 m2
 2620 8 3,42E+08 0,077
 2650 9 3,50E+08 0,086

 2670 10 3,55E+08 0,095
 2680 11 3,60E+08 0,104
 2690 11,8 3,64E+08 0,112


Contrainte rationnelle (plasticité)

4,0E+08

3,5E+08

3,0E+08

2,5E+08
Sigma (Pa)

2,0E+08

1,5E+08

1,0E+08

5,0E+07

0,0E+00
0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12
n= 0,112
Epsilon

La portion parabolique (ci-dessus) des allongements répartis peut s’écrire sous la forme :

  K  P 
n

avec p déformation plastique :


 p    e    
E
3.3.2. Détermination des coefficients d’écrouissage et de résistance (K et n)

Le paramètre n représente le coefficient d’écrouissage, il rend compte de la capacité du


matériau à se déformer plastiquement.
Le paramètre K représente le coefficient de résistance du matériau (exprimé en Mpa)

  K  P n  Ln (  )  Ln (K )  nLn (  p )

Si l’on trace la courbe Ln()=f(Ln(p)), la droite obtenue nous donnera les paramètres n
et K.

Détermination du coefficient d'écrouissage et du coefficient de résistance.

19,75

19,70

19,65
y = 0,2003x + 20,163
19,60
R2 = 0,9979
Ln (Sigma)

19,55

19,50

19,45

19,40

19,35
-4,00 -3,50 -3,00 -2,50 -2,00
Ln (Epsilon P)

Equation de la droite obtenue : Ln()=20,16 + 0,20*(Ln(p)

et : Ln(K) = 20,16

D’où : n = 0,20

K = 569 MPa

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