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Département de physique td LST mécatronique

Fst Settat

EXERCICE 1 :

CORRIGE 1 :
Exercice 2 :

CORRIGE 2 :

2.a) Module d’Young du fer polycristallin.


σ La courbe de traction est représentée schématiquement ci-contre. À la limite
Re0,2 conventionnelle d’élasticité Re0,2 , la déformation totale ε t est égale à 0,337 % et la
déformation élastique ε el est égale à : ε el = (ε
ε t – 0,2)% = 0,137 %.
Le module d’Young du fer est donc égale à : E = Re 0, 2 ε el = 280 MPa 0,137% (2 pts)
E

ε el ε E = 204,3 GPa
0,2 0,337
2.b) Énergie élastique Wél sous une contrainte de 350 MPa.
σ (MPa) L’énergie élastique Wél emmagasinée par unité de volume est égale à l’aire du
350 triangle élastique représenté ci-contre.
(2 pts)
E
1
Wel = σε el =
σ2
=
(
350 x10 6 )2

J/m 3
ε 2 2 E 2 x 204,7 x10 9

ε el Wél = 299, 2 kJ/m3


Exercice 3 :
CORRIGE 3 :

3.a) Module d’Young


Justification :
σ F S0
Pente de la droite élastique : E = =
ε ∆L L 0 E= 195 GPa (1 pt)
(voir figure en annexe)

3.b) Limite proportionnelle d’élasticité Re


Justification :
Contrainte pour laquelle il y a déviation à la loi de Hooke (écart à la
droite élastique (voir figure en annexe)

Re = 250 MPa (1 pt)

3.c) Limite conventionnelle d’élasticité R e0,2


Justification :
Contrainte définie par l’intersection de la courbe de traction et d’une droite
parallèle à la droite élastique et passant par le point à 0,2% de déformation
(voir figure en annexe) R e0,2 = 295 MPa (1 pt)

3.d) Résistance à la traction Rm


Justification :
Contrainte nominale maximale atteinte au cours de l’essai de traction (voir
figure en annexe). Ordonnée du point le plus élevé de la courbe de traction.

Rm = 500 MPa (1 pt)


3.e) Déformation totale εtε juste avant rupture
Justification :
Déformation totale εtε (élastique εεél + plastique εplε ) atteinte juste avant la
rupture. Abscisse du dernier point de la courbe de traction (voir figure en εεt = 38 % (1 pt)
annexe)
3.f) Allongement final A après rupture
Justification : Déformation plastique permanente A après la rupture.
A = (εεtε– εεél), où εεél est le retour élastique après rupture. Si R f est la contrainte
finale à la rupture, εεél = R f/E (voir figure en annexe) A = 37,78 % (1 pt)

3.g) Énergie élastique W él libérée à la rupture


Justification :

σε = σσ
W él = ½σε 2
/2E (voir figure en annexe) (1 pt)
W él = 476 kJ/m3

3.h) Coefficient de Poisson ννde l’acier inoxydable 316


Justification :
νν= – εεd /εεεl, où εdε est la déformation élastique diamétrale (contraction) et εlεest la déformation élastique
longitudinale (élongation).
εdε = ∆D/D
∆∆ 0 ; εlε= ∆L/L ∆∆ 0 pour la valeur de F = 40 kN appliquée à l’éprouvette
Ici, ∆D
∆∆ = – 0,005 mm ; ∆L ∆∆ = 0,175 mm νν = 0,285 (1 pt)

3.i) Module d’Young E du matériau pré-écroui


Justification :
L’écrouissage (ou déformation plastique) ne modifie pas la rigidité du
matériau.
Donc le module d’Young ne change pas et sa valeur est identique à celle obtenue à E = 195 GPa (1 pt)

3.j) Limite d’élasticité R e du matériau pré-écroui


∆L
∆∆ = 30 mm), le volume de l’éprouvette est
Justification :Après la prédéformation de l’éprouvette (∆
resté le même (V = V 0). On en déduit la nouvelle section S de l’éprouvette : V = V 0 = L 0S0 = (L 0 + ∆ ∆L)S.
∆ On
obtient ainsi S = 0,833S 0. À la remise en charge, la force pour mettre en mouvement les dislocations est égale à
celle appliquée quand on a déchargé l’éprouvette. Mais, en terme de contrainte (σσ= F/S), la contrainte
nominale est plus élevée car l’éprouvette a une section S plus faible. Il suffit donc de multiplier la contrainte
obtenue à la prédéformation, pour ∆L ∆∆ = 30 mm, par le rapport des surfaces
S0/S = 1/0,833 = 1,2. Donc σσ σσ
prédéformée = R e,prédéformée = 1,2*σ initiale R e = 543 MPa (1 pt)
3.k) Résistance à la traction R m du matériau pré-écroui
Justification :
Pour les mêmes raisons que celles présentées à la question précédente, il suffit de multiplier la contrainte
obtenue avant prédéformation par le rapport des surfaces S0/S = 1/0,833 = 1,2.

Donc σσ
prédéformée = R m,prédéformée = 1,2*R m,initiale

R m = 600 MPa (1 pt)


Courbe brute de traction F = f(∆L
∆∆) de l’acier inoxydable 316
NB : Les forces et les allongements absolus correspondant aux flèches doivent être convertis en
contraintes nominales ( σσ= F/S 0) et en déformation nominale ( εε= ∆L/L
∆∆ 0)

100,0
Inox 316
90,0
∝∝R m
80,0

70,0
Force F (kN)

60,0

50,0

40,0

30,0
∝∝W él
20,0

10,0
∝∝Am ∝∝εtε
0,0
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0

Allongement ∆L
∆∆ (mm)

60,0
Inox 316 ∝∝E
∝∝R e0,2
50,0

∝∝R e
40,0
ForceF (kN)

30,0

20,0

10,0

0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6

Allongement ∆L
∆∆ (mm)
Exercice 4 :

Exercice 1 :
On réalise un essai de traction sur une éprouvette de magnésium polycristallin. Cette éprouvette est caractérisée
2
par les dimensions suivantes : section rectangulaire S0 = (3,2x19,1) mm , longueur initiale de référence l0 = 63,5
mm.
Au cours de l’essai de traction, on fait les observations suivantes :
• La déformation plastique s’amorce lorsque la force F appliquée à l’éprouvette atteint 7 430 N et que la
longueur de référence est égale à 63,7 mm.
• Sous une force F égale à 9 100 N, l’allongement de la longueur de référence est égal à 0,4 mm.
• Si on décharge l’éprouvette à partir de cette forceF = 9 100 N, il y un allongement permanent de
l’éprouvette égal à 0,127 mm.
• La valeur maximale atteinte par la force F au cours de l’essai de traction est égale à 14 430 N.
• La rupture de l’éprouvette a lieu sous une force F = 12 500 N, alors que l’allongement de l’éprouvette a
atteint 0,99 mm.

a) Quelle est la valeur du module d’YoungE (en GPa) du magnésium ? (1 pt)

b) Quelle est la limite proportionnelle d’élasticitéR e (en MPa) du magnésium ? (1 pt)

c) Quelle est la limite conventionnelle d’élasticitéR e0,2 (en MPa) du magnésium ? (1 pt)

d) Quelle est la résistance à la tractionR m (en MPa) du magnésium ? (1 pt)

e) Quelle est la valeur de la déformation permanenteA (en %) après rupture de l’éprouvette ? (1 pt)

f) Calculez l’énergie élastiquewél (en J) emmagasinée dans l’éprouvette lorsque la limite conventionnelle (1 pt)
d’élasticité R e0,2 a été atteinte.

g) Quelles propriétés E
( , R e0,2, R m, A) de ce magnésium polycristallin peuvent être améliorées et par
(1 pt)
quelle(s) méthode(s) cette amélioration peut être obtenue ?
1. CORRIGE Ex 1 :
1.a) Module d’Young E du magnésium
Justification : Par définition E = σ/ε dans le domaine élastique. Ici la déformation est élastique
jusqu’à une force F = 7 430 N, donc pour une contrainte σσ= F/S 0, S0 étant la section droite de l’éprouvette.
S0 = (3,2x19,1) mm2 = 61,12x10-6 m2 Æ Donc σσ= (7 430/(61,12x10-6)) MPa = 121,5x106 MPa. = 121,5 MPa
La déformation εεcorrespondant à cette contrainte est égale à ∆l/l
∆∆ 0, avec l0 = 63,5 mm.
Ici ∆l
∆∆= (63,7 – 63,5) mm = 0,2 mm. Æ Donc εε= 0,00315 E = 38,6 (1 pt)
¾ Valeur du module E = σ/ε = (121,5x10 MPa)/(3,15x10 ) = 38,6 GPa
6 -3

1.b) Limite proportionnelle d’élasticité R e du magnésium


Justification :R
e est la contrainte correspondant à 0,2 % de déformation plastique permanente, donc
celle qui correspond à la force F = 7 430 N.
R e = F/S 0, S0 étant la section droite de l’éprouvette. S0 = (3,2x19,1) mm2 = 61,12x10-6 m2

¾ Valeur de R e = (7 430/(61,12x10-6)) MPa = 121,5x106 MPa. = 121,5 MPa R e = 121,5 MPa (1 pt)

1.c) Limite proportionnelle d’élasticité R e0,2 du magnésium.


Justification :R
e0,2 est la contrainte où apparaît la déformation plastique permanente, donc celle qui
correspond à la force F = 9 100 N, pour laquelle est apparu un allongement permanent de 0,127 mm, donc une
déformation εε= 0,127/63,5 = 0,002 = 0,2 %

¾ Valeur de R e0,2= (9 100/(61,12x10-6)) MPa = 148,8x106 MPa. = 148,8 MPa


R e0,2 = 148,8 MPa (1 pt)

1.d) Résistance à la traction R m du magnésium


Justification :

R m est la contrainte maximale atteinte durant l’essai de traction ;


elle correspond à la force maximale Fmax = 14 430 N.

¾ Valeur de R m = F max /S0 = [14 430/(61,12x10-6)] MPa = 236,1x106 MPa. = 236,1 MPa

R m = 236,1 MPa (1 pt)

1.e) Allongement permanent A après rupture


Justification :
L’allongement permanent après rupture A est égal à la déformation totale At de
l’éprouvette à laquelle on retranche la déformation élastique Ae qui existait juste avant la rupture et qui disparaît
après rupture, puisque la déformation élastique est réversible et disparaît si la contrainte est supprimée.
Ici, At = 9,9/63,5 = 0,1559 = 15,59 %.
La déformation élastique Ae est donnée par la loi de Hooke : Ae = σ/Eσσ , où σσest la contrainte à la rupture de
l’éprouvette, donc celle correspondant à une force F = 12 500 N.
Ae = [12 500/(61,12x10-6)]/[38,6x109] = 0,0053 = 0,53 % A = 15,06 (1 pt)
¾ Valeur de A = (At – Ae) = (15,59 – 0,53) % = 15,06 %
1.f) Énergie élastique wél emmagasinée dans l’éprouvette à R e0,2
Justification :
Quand la limite conventionnelle d’élasticité est atteinte, l’énergie élastique, emmagasinée par unité de volume du

matériau, est égale par définition à : σε = ½ R e0,2εε= ½( R e0,2) /E =


W él = ½σε 2 (
1 148,8 x10 6 )
2

= 286,6 kJ/m3
(
2 38,6 x10 9 )
Dans l’éprouvette de traction de volume V0 = l0S0 = (61,12x10-6)x(63,5x10-3) = 3,881x10-6 m3,
l’énergie élastique wél emmagasinée est égale à : wél = V0W él
wél = 1,11 J (1 pt)

1.g) Propriétés améliorables


Cochez les cases appropriées
et justifiez vos choix : E R e0,2 Rm A
X X
Justification :

Une fois le matériau choisi, le module d’Young en est fixé puisque ce module dépend de la nature des atomes et (1 pt)
des liaisons atomiques qui s’établissent. On ne peut donc modifier le module d’Young d’un matériau donné.
Ici, comme le magnésium est polycristallin, on peut améliorer sa limite conventionnelle d’élasticité R e0,2 et sa
résistance à la traction R m en ayant des grains plus fins. C’est la méthode d’affinement des grains .
On peut aussi améliorer la limite conventionnelle d’élasticité R e0,2 et la résistance à la traction R m en faisant une
déformation plastique préalable( par laminage par ex.). C’est la méthode d’écrouissage . Toutefois, cette méthode
entraîne une diminution de la ductilité, donc de l’allongement A après rupture.
CHAPITRE 3

ETUDE DU DIAGRAMME FER-CARBONE

Contenu :
 Transformations allotropiques du Fer
 Transformations des aciers
 Transformations des fontes
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Plan du cours

Objectifs généraux
 Identifier les paramètres microstructuraux des alliages ferreux ;
 Choisir une structure donnée pour répondre à une exigence industrielle donnée.

Objectifs spécifiques
 Connaître les phases résultantes des transformations métallurgiques dans des
conditions d’équilibre (le cas des aciers et des fontes) ;
 Appliquer la règle des segments inverses pour déterminer les fractions massiques des
phases en présence et déduire leurs compositions chimiques ;
 Connaître le rôle des défauts cristallins sur les caractéristiques mécaniques des aciers
et des fontes ;

Déroulement
Le chapitre sera abordé durant 4 séances de 1h:30min réparties comme suit :
 Première séance : Etudes du diagramme fer-carbone : Cas des aciers
 Deuxième séance : Etudes du diagramme fer-carbone : Cas des fontes
 Troisième séance : correction d’une application de synthèse

Prérequis
 Les structures cristallines ;
 Les notions de base des alliages binaires.

Evaluation
Réussir plus de 70% d’une application de synthèse et des TD proposés

TGM1 40
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Sommaire

Introduction
1. Variétés allotropique et magnétique du fer 42
2. Les différentes phases du système Fer-Carbone 43
2.1. La ferrite α 43
2.2. La ferrite δ 43
2.3. L’austénite γ 43
2.4. La cémentite (Carbone de fer Fe3C) 43
2.5. La perlite 43
3. Diagramme d’équilibre Fer-Carbone 44
3.1. Diagramme stable- diagramme métastable 44
3.2. Analyse du diagramme Fer-carbone à cémentite 44
3.3. Influence des éléments d'alliages 46
4. Étude du refroidissement du diagramme métastable Fe 3-C 47
4.1. Cas de l’acier hypœutectoïde à 0.4%C 47
4.2. Acier hypereutectoïdes 1. 2%C 47
4.3. Acier eutectoïde à 0.77%C 48
5. Transformation dans les fontes 48
5.1. Fonte hypoeutectique à 3%C 49
5.2. Fonte hypoeutectique à 5%C 49
6. Exercices de synthèses 50

TGM1 41
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Introduction
Les fontes sont des alliages Fer-Carbone, Ils s’agissent d'alliages contenant entre 2,11
et 6,67 % de carbone. Contrairement aux aciers, on ne peut pas obtenir d'austénitisation
complète à haute température ; lors d'une coulée, il se forme de la cémentite ou du graphite,
nous le verrons plus tard la solidification complète. Le terme « fonte » est parfois utilisé pour
désigner des objets moulés, comme par exemple dans l'expression « fonte d'aluminium » (en
général de l'alpax). Il s'agit d'un abus de langage.
La fabrication de la fonte a été décrite au chapitre concernant l'élaboration de l'acier.
La fonte est une étape intermédiaire dans la fabrication de l'acier à partir du minerai, on
parle alors de fonte brute « pig iron » ou fonte de première fusion. Une partie de cette fonte
peut être coulée spécifiquement pour être utilisée en tant que telle, on parle alors de fonte
élaborée « cast iron » ou de fonte de seconde fusion. On peut synthétiser de la fonte élaborée
par fusion d'acier non allié et de graphite.

1. Variétés allotropique et magnétique du fer


Le Fer existe sous deux variétés allotropiques différentes, c'est-à-dire avec deux formes
cristallines : CC et CFC.
 À des basses températures et jusqu’à 912°C (A3), ses atomes sont disposés suivant un
réseau cubique centré (CC) : On l’appelle alors Fer α. Le ferα ne dissout pratiquement pas le
carbone : 0.02%C au maximum à 723°C, moins de 0.01%C à 300°C.
 À des températures supérieures à 912 °C et jusqu’à 1394°C (A4) le réseau cristallin est
du type cubiques à faces centrées (CFC) : on l’appelle Fer γ. Le fer γ dissout facilement le
carbone : 0.8%C à 723°C, 2.14%C à1147°C.
 Au-dessus de 1394°C et jusqu’au point de fusion à 1538°C, le fer retrouve la structure
cubique centrée du Fer α : On l’appelle alors Ferδ. Il dissout un peu mieux le carbone que le
Fer α (0.07%C au maximum à 1493°C).
 Jusqu’à 768°C (A2) point de Curie, le fer est ferromagnétique, au-delà il devient
paramagnétique. Le caractère ferromagnétique se dit d’une substance qui peut prendre une
forte aimantation.

Fig. 1. Transformation allotropique du Fer

TGM1 42
Chap.3 Diagrammes Fe-C

2. Les différentes phases du système Fer-Carbone


2.1. La ferrite α
Solution solide d’insertion de carbone dans le Fer α, à structure cubique centrée. Elle est
relativement tendre (HB≈80), peu tenace (R≈300 MPa), mais très ductile (A≈35%).
2.2. La ferrite δ
Solution d’insertion de quelques atomes de carbone dans le fer δ. Sa structure est
cubique centré CC. Il se forme à la marge 1394-1538 °C et renferme 0.11% de carbone.
2.3. L’austénite γ
Solution solide d’insertion d’atome de carbone dans le Fer γ, à structure cubique à
face centrée, la quantité de carbone atteint ≈2%C à 1145°C. Il est stable qu’à haute
température. L’austénite est très ductile.
2.4. La cémentite (Carbone de fer Fe3C)
La cémentite est un composé chimiquement défini CCD. Sa décomposition égale à
6,67% en masse de carbone, en état métastable. La cémentite se présente sous forme de
lamelles ou de globules dans la perlite ou d’aiguilles dans les fontes blanche. Elle est très dure
et très fragile.
2.5. La perlite
Agrégat eutectoïde ayant une structure de lamelles alternées de ferrite et de
cémentite. Ce constituant contient 0.8%C, La perlite est dure (HB≈200), résistante (Rm≈850
MPa) et assez ductile (A%≈10).

Fig. 2. Illustration
schématique des
principaux
constituants du
système Fe3-C

TGM1 43
Chap.3 Diagrammes Fe-C

3. Diagramme d’équilibre Fer-Carbone


3.1. Diagramme stable- diagramme métastable
L’étude dans les conditions d’équilibre des alliages Fe-C, montre qu’ils subissent deux
types d’évolution :
 La première produit une phase riche en carbone de formule Fe3C appelé carbone de
fer ou cémentite. Le diagramme correspondant est dit métastable ou à cémentite.
 La deuxième forme une phase riche en carbone qui reste à l’état de graphite pur Cgr,
qui a une miscibilité nulle avec le fer. Le diagramme correspondant est dit stable ou à
graphite. Son obtention exige la décomposition du carbone Fe3C en refroidissant avec
une vitesse très lente et en ajoutant un catalyseur à grande pouvoir de graphitisation
tel que le silicium.

Fig. 3. Diagrammes Fe-C pour les aciers et les fontes. En pointillés : diagramme stable Fe-C. En traits pleins :
diagramme métastable Fe -Fe3C.

3.2. Analyse du diagramme Fer-carbone à cémentite


Le diagramme d’équilibre Fer-carbone est très utile pour comprendre les aciers, les fontes
et les traitements thermiques. Il est limité à droite par la cémentite Fe3C (6.67%C) est fait
apparaître les deux grandes familles de métaux ferreux : les aciers (entre 0.008%C et 2%C) et
les fontes (de 2%C à 6.67%C).

TGM1 44
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Fig. 4. Diagramme métastable Fe3-C

a. Courbes
 Acm : indique la fin de la dissolution après dissociation, de la cémentite dans l’austénite
lorsque celle-ci existe.
 A0 : (210°C) précise la température de la transformation magnétique de la cémentite.
 A1 : précise la fin de la transformation au refroidissement de l’austénite. L’austénite n’existe
plus au-dessous de cette ligne.
 A2 : (point de Curie ≈ 768°C) précise la température de la perte de magnétisme du Fer α. en
générale ce point ne figure pas sur le diagramme Fer-C.
 A3 : précise la fin de la transformation au chauffage de la ferrite en austénite .La ferrite
n’existe plus au-dessus de cette ligne.
 A4 : précise la fin de la transformation au chauffage de l’austénite en ferrite δ et/ou liquide.
L’austénite n’existe plus au-dessus de cette ligne.
On peut trouver Ac3, Ac4… pour indiquer que le point est tracé en chauffage, ou Ar3, Ar4
lorsqu’il s’agit de refroidissement.

b. Les transformations
Le diagramme Fer-carbone contient trois réactions isothermes caractérisées par des paliers :
 Eutectique à 1147°C : il marque la température minimale d’existence du liquide.
 Eutectoïde à 723°C (A1). Il marque la fin de la transformation au chauffage de la perlite
en austénite. Au-dessus de 723°C, la perlite n’existe plus
 Péritectique à 1487°C, mais d’importance négligeable de point de vue industrielle.

TGM1 45
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Réaction eutectoϊde
Un premier point remarquable doit être noté, correspondant à la teneur de 0.8%C à 723°C, ce
point est dit eutectoϊde ; les aciers qui contiennent moins de 0.8%C sont dits hypoeutectoïdes et ceux
qui sont plus carburés hypereutectoïdes.

 0.8%C  723
 C
0.02%C   Fe3C6.67%C 

Perlite

Réaction eutectique
Un deuxième point remarquable doit être noté correspondant à la teneur de 4.3% de carbone à
1147°C, ce point est dit eutectique. A la température eutectique il existe trois phases en équilibre.

  2%C   Fe3C6.67%C 
Liquide4.3%C  1147

 
Lédéburite

Le liquide se solidifie, pour former les phases d’austénite et de cémentite on l’appelle lédéburite.

Réaction péritectique
Un troisième point remarquable correspondant à la teneur de 0.51% de carbone à 1487°C, ce
point est dit péritectique.

Liquide051%C   ferrite0.1%C  1487


  0.16%C 

3.3. Influence des éléments d'alliages
La mise en solution solide d'éléments d'alliage dans le fer modifie la position des points A 3 et
A4. Ces éléments sont classés selon leurs influences sur la position de ces points.

Fig.5. Eléments α-gènes et γ-gènes

 On appelle α-gènes tout élément qui stabilise la phase CC, il élève la température du point A 3
et abaisse celle du point A4.
 On appelle γ-gènes tout élément qui stabilise la phase CFC, il abaisse la température du point
A3 et élève celle du point A4.

TGM1 46
Chap.3 Diagrammes Fe-C

4. Étude du refroidissement du diagramme métastable Fe3-C


4.1. Cas de l’acier hypœutectoïde à 0.4%C
À T1 : apparition des premiers cristaux de la ferrite α proeutectoïde.
À T = 727 + ε, les fractions massiques des différentes phases présentes sont :

0.77  0.4
y proeutectoïde   0.5
0.77  0.02

0.4  0.02
y   0.5
0.77  0.02
À cette température l’austénite à une composition chimique très proche à celle de
l’eutectoïde soit ≈ 0.77%C.
À T = 727 : température de transformation eutectoïde, L’austénite γ subit la transformation
eutectoïde pour donner naissance à la perlite. La structure finale typique des aciers
hypoeutectoïdes à la température ambiante est : Ferrite proeutectoïde + perlite

Fig. 6. Acier hypœutectoïde à 0.4%C

4.2. Acier hypereutectoïdes 1. 2%C


La description du refroidissement des aciers hypereutectoïdes est semblable à ceux des
aciers hypoeutectoïdes sauf que cette fois ci la phase proeutectoïde est la cémentite. La
structure finale typique des aciers hypereutectoïdes à la température ambiante est : Cémentite
proeutectoide + perlite.

TGM1 47
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Fig. 7. Acier eutectoïde à 1.2%C [réf]

4.3. Acier eutectoïde à 0.77%C


La spécificité de cet acier c’est qu’il ne possède pas de phase proeutectoïde donc sa
structure à la température ambiante est 100% de perlite

Fig. 8. Acier eutectoïde à 0.77%C [réf]

TGM1 48
Chap.3 Diagrammes Fe-C

5. Transformation dans les fontes


Les fontes contiennent plus de 2 %C et toutes terminent leur solidification au palier
eutectique à 1 148 ou 1 153°C : leur aptitude au moulage et leur nom de « fontes »
proviennent de cette basse température de solidus. Ce sont des matériaux bon marché mais
dans l’ensemble plus fragiles que les aciers. Comme les aciers, elles peuvent subir des
traitements thermiques de trempe et revenu, et contenir des éléments d’alliages.

5.1. Fonte hypoeutectique à 3%C

Fig. 9. Fonte hypoeutectique à 3%C


À T1 : début de solidification, il y a formation de cristaux d’austénite, en général sous forme
dendritique. La température étant relativement élevée, l’homogénéisation par diffusion des
phases liquides et solide est rapide.
À T = 1148°C + ε : l’alliage est biphasé et constitué de dendrites d’austénite à environ 2% de
C et de liquide à 4,3% C. La fraction de l’austénite = (4,3 – 3) / (4,3 – 2,1) = 0,59
À 1148°C : température eutectique
Le liquide se transforme en un agrégat eutectique (lédéburite) formé d’ilots d’austénite à
2% C dans une matrice de cémentite. Les dendrites d’austénite proeutectique ne subissent
aucune transformation.
En dessous de 1148°C jusqu’à 727°C :
Il y a appauvrissement en C (de à 0,8 %) de la phase austénite avec formation de cémentite
proeutectoïde (ou secondaire).
À T = 727°C + ε : la fraction massique de l’austénite est de l’ordre de 0,37.
À T = 727°C : l’austénite va se transformer en perlite.
À l’ambiante : une fonte blanche hypoeutectique est donc constituée par une matrice de
cémentite (eutectique + proeutectoïde) et de blocs de perlite.

TGM1 49
Chap.3 Diagrammes Fe-C

5.2. Fonte hypoeutectique à 5%C


Les transformations sont alors celles décrites pour les fontes hypoeutectiques. Sauf que
cette fois ci la phase proeutectique est la cémentite (cémentite primaire).

Fig. 10. Fonte hypoeutectique à 5%C


Conclusion
Selon la teneur en carbone, les alliages Fer-Carbone sont classés en acier et fonte. On
s’intéresse pour la suite du cours, à étudier les traitements thermiques de l’acier afin
d’améliorer ses propriétés.

6. Exercices de synthèses
Exercice N°1:
Considérez le diagramme d’équilibre « fer – carbone » (Fe-FeC) donné en cours. E pour
un acier à 0.6% de carbone, répondre aux questions 1 et 2 ci-dessous.
1. À quelle(s) température(s) le fer pur solide subit-il une transformation allotropique au
chauffage ? Précisez le changement de phase qui se produit au cours de la
transformation allotropique.
2. Lequel des schémas présentés ci-dessous représentent la microstructure de cet alliage
aux températures suivantes : 1460 °C, 1400 0C, 724 0C et 20 0C ?

TGM1 50
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Considérez maintenant un acier de composition eutectoïde.


3. Identifier phases en présence et leur proportion à la température ambiante (20°C)?
4. Quelles sont les températures de début et de fin de solidification de cet acier ?
5. Lequel des schémas (Fig. 1) représentent la microstructure de cet acier à 1420 °C ?

Exercice N°2:
L’observation micrographique d’une pièce en acier non allié permet d’évaluer une présence
d’environ 20% de ferrite et 80% de perlite dans la structure.
1. Quelle est la composition chimique exacte de cet acier en vous référent aux nuances
d’aciers normalisés selon norme européenne.
2. Calculer la proportion exacte de chaque phase présente dans l’acier et donner leur
composition chimique.
3. L’acier non allié à 0,45% de carbone est refroidi depuis l’état liquide à l’aide d’une
vitesse lente. Décrire les transformations qu’il aurait subies depuis l’état liquide
jusqu’à l’ambiante.
Données : Désignation des aciers non alliés, C22, C25, C30, C40, C50, C60, C70.

Exercice N°3:
Le diagramme suivant représente le diagramme d’équilibre binaire Fer-Carbone.

1. Quel est le type de ce diagramme (stable ou métastable)


2. Indexer le diagramme en précisant le nombre de phase de chaque domaine.
3. Donner les coordonnées des points particuliers dans ce diagramme, en précisant pour
chacun le type de la transformation et l’équation d’équilibre.
4. Soit l’alliage à 1,5% de carbone.
 Calculer la proportion de chaque phase présente dans cet alliage.
 Donner le nom de cet alliage.

TGM1 51
Chap.3 Diagrammes Fe-C

Correction des exercices

Exercice N°1:

Exercice N°2
f ( ferrite)  20% et f ( perlite)  80%
1. L’acier est hypœutectoïde.
Appliquons la règle de segment inverse :
Ferrite Perlite

0,008% C X0 % C 0,77% C

0,77  X 0
f ( ferrite)   0,2  X 0  0,61%C  La nuance de l’acier est C60
0,77  0,008
2. X()= 0,008% de carbone
0,77  0,60
f ( ferrite)   22,3%
0,77  0,008
X(Perlite)= 0,77% de carbone

TGM1 52
Chap.3 Diagrammes Fe-C

0,60  0,008
f ( Perlite)   77,7%
0,77  0,008

Exercice N°3
1- Diagramme d’équilibre métastable.
3- Point E’ (0,77%C ; T = 727 °C), point eutectoïde.
 Transformation eutectoïde.
[077 %C]  Perlite ([0,022 %C] + Fe3C[6,67 %C]
Point E (4,3 %C ; T =1148 °C), point eutectique.
 Transformation eutectique.
L [4,3%C] 
Lédéburite (  [2,ll %C] +Fe3C[6,67%C]
4- Alliage à 1,5 % de carbone.
On a la présence de deux phases [¨Perlite + Cimentite].
 Appliquons la règle de segment inverse pour calculer la proportion de chacune
phase.
Perlite Fe3C

6,67% C
0,77% C X0 = 1,5 % C

6,67  1,5
f( Perlite)   87,62%
6,67  0,77
1,5  0,77
f ( Fe3c)   12,38%
6,67  0,77

 Le nom de l’alliage : acier hypereutectoïde.

Exercice N°4:
X0= 0,45 % de carbone.
 T 1495 °C : présence de phase liquide contenant 0,45% de carbone.
 T= 1495°C : apparition du premier germe d’austénite ().
 1450 T 1495°C : Liq + (solide).
 T= 1450°C : fin de solidification de l’austénite.
 740 T 1450°C : unique solution solide (austénite).
 727 T 740°C : présence de deux phases (austénite + ferrite).
 T= 727°C : présence de trois phases (ferrite + austénite + Perlite [eut + Fe3C]).
 T 727 °C : présence de deux phases (ferrite + Perlite).

TGM1 53
TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
SERIE N°1
Exercice n° 1 :

La figure suivante représente le diagramme TTT d’un acier ordinaire au carbone, à grain grossier, de composition
eutectoïde. On austénitise des éprouvettes de cet acier à 850°C, puis on leur fait subir les trempes marquées sur le
diagramme. Décrivez la microstructure résultante de chaque traitement ?

Température (°C)

800
Ac1

A P
600 A+P

400 B
1%
A+B 99%
50%
e

Ms

200

M50 M+Ar
b c f
0
Mf
a M d Temps (s)
-100
3
10 10 2
10

Figure 1
Exercice n° 2 :

Soient (ci-dessous) deux diagrammes TTT de la nuance 38Cr4 et de la nuance C42 qui sont austénitisé à la
température Ta = 850°C pendant 30 minutes.
1°) Donner les paramètres nécessaires pour un traitement de trempe.
2°) Donner la signification détaillée des deux nuances données.
3°) Quels sont les facteurs qui influent sur la forme et la position du diagramme TTT.
4°) Spécifier la différence entre les deux diagrammes de la nuance 38Cr4 et de la nuance C42.
5°) On se prose d’étudier le diagramme de la nuance 38Cr4 :
a. Donner la structure finale de l’austénite transformée si elle subit un traitement isotherme aux
températures suivantes : 400°C et 700°C.
b. Spécifier les duretés en fin de chacune des transformations.
c. Tracer sur ce diagramme une trempe étagée martensitique et une trempe bainitique.

A. TLILI 1 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL

Exercice n° 3 :

L’acier 4140 est un acier allié souvent utilisé pour fabriquer diverses pièces devant supporter des contraintes car,
par traitements thermiques, on peut aisément moduler ses propriétés mécaniques. Ci-dessous, vous disposez du
diagramme TTT de cet acier.

Q1 : À quelle température minimale (en °C) doit être réalisée l’austénitisation de cet acier ?

Après austénitisation complète de l’acier, on désire obtenir une dureté finale (à la température ambiante) égale à 20
HRC.

Q2 : À quelle température doit-on tremper l’acier après son austénitisation ?

Q3 : Après 40 secondes de maintien à cette température, quels sont les constituants en présence dans l’acier ?

Q4 : Au bout de combien de temps (en secondes) l’acier est-il totalement transformé ?

Q5 : Quelles sont alors les constituants en présence ?

Q7 : Si l’on avait trempé à l’eau (20 °C) l’acier après 40 secondes de maintien à la température déterminée à la
question b) ci-dessus, quels auraient été les constituants obtenus à la température ambiante (20 °C)

A. TLILI 2 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL

Exercice n° 4 :

Considérez un acier au carbone de type AISI 1050 (0,5 %C). Ci-dessous, vous disposez du diagramme TTT de cet
acier.

Cet acier 1050 est maintenu 100 secondes à 700°C puis il est trempé brusquement à la température de la pièce (20
°C).

Q1 : Quels sont les constituants formés ?

Q2 : Estimez la dureté de l’acier à la fin du traitement appliqué pour la question a) ci-dessus ? Justifiez votre réponse.

Q3 : Décrivez l’étape d’un traitement thermique qui permettrait d’obtenir une dureté de 42 HRC. Indiquez les
constituants en présence, la température à laquelle se fait cette étape ainsi que la durée de l’étape.

A. TLILI 3 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL

Courbes TTT de l’acier 1050

A. TLILI 4 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
CORRECTION SERIE N°1

Exercice n°1 :

Traitements Microstructures
thermiques Martensite A. résiduelle Perlite Bainite
a 100%
b 75% 25%
c 37,5% 12,5% 50%
d 50% 50%
e 100%
f 37,5% 12,5% 50%

Exercice n°2 :

1) La température d’austénitisation, le temps de maintien, le milieu de refroidissement (vitesse de


refroidissement (TRC) ou température de maintien en dessous de Ac1 (TTT)) ;
2) La nuance 38Cr4 est acier faiblement allié à 0.38% de carbone et 1% de chrome, la nuance C42
est un acier non allié (acier au carbone) à 0.42% de carbone ;
3) D’une façon générale la forme et la position du diagramme TTT est fortement dépendante de la
teneur des éléments d’alliages et des conditions d’austénitisation ;
4) Pour la nuance C42 les domaines ferritique, perlitique et bainitique sont très proche de l’axe des
ordonnées ce qui offre des temps d’incubations très très courts, le domaine bainitique et réduit.
Pour la nuance 38Cr4 les différents domaines sont très décalés vers la droite ce qui facilite le
passage au domaine martensitique, le domaine bainitique est large.
5)
a. à 400°C l’austénite se transforme en bainite avec une dureté 37HRC
b. à 700°C l’austénite se transforme en ferrite et perlite avec une dureté 83HRB
Exercice n°3 :
1) Ac3=790°C donc Ta=790°C + 50 = 840°C
2) T = 650°C
3) La ferrite
4) 550 secondes
5) Ferrite + perlite
6) Ferrite + martensite
Exercice n°4 :
1) Ferrite + perlite
2) ≈16 HRC (la transformation est terminée à 100 s donc un retour à la température 20°C ne change
pas la microstructure)
3) T = 350°C, t ≥ 200 s, le constituant est la bainite

A. TLILI 5 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
SERIE N°2

Exercice n°1 :
Soit le diagramme TRC de l’acier 35NiCrMo5 donner ci-dessous.
35NiCrMo5
C% Mn% Si% S% P% Ni% Cr% Mo% Cu%
0,33 0,72 0,24 0,01 0,01 1,22 0,54 0,17 0,17

Austénitisé à 850°C 30mn Grosseur du grain : 10-11

Q1 : Que signifient les symboles repérés sur le diagramme TRC


Ac1, Ac3, Ms, M50, M90 ?
Q2 : On suit l’une des allures des courbes de refroidissement, dans le diagramme TRC correspondant à une certaine
vitesse de refroidissement de l’acier 35NiCrMo5 et provoquant la dureté 32 HRC de la structure finale.
2- a- Quels sont les constituants structuraux qui forment cette structure ?
2- b- Que signifient les chiffres « 2 », « 80 » repérés sur la courbe ?
Q3 : Tracer sur le diagramme TRC les courbes de vitesses critiques de refroidissements suivantes :
- V1 : Vitesse critique de trempe martensitique.
- V2 : Vitesse critique de trempe bainitique.
- V3 : Vitesse critique de recuit.

Q4 : Déterminer ces vitesses critiques ?


A. TLILI 6 A.U : 2014/2015
TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
Exercice n° 2 :
Soit une pièce en acier 16NiCr6, on donne le diagramme TRC.
Q1 : Donner la composition chimique et les conditions d’austénitisation de cet acier ?
Q2 : Déterminer la vitesse critique de trempe martensitique V CT?
Q3 : Déterminer les vitesses de refroidissement V1, V2, V3 et V4 pour les courbes repérées 1, 2, 3 et 4 sur le
diagramme ?
Q4 : Donner la constitution et la dureté de l’acier pour chacune des vitesses de refroidissement V 1, V2, V3 et V4
Q5 : D’après le diagramme TRC, définir un procédé qui permet d’avoir une structure composée uniquement de la
ferrite et de la perlite, donner la vitesse de refroidissement et la dureté.

16 Ni Cr 6
C% Mn% Si% S% P% Ni% Cr% Mo% Cu%
0,15 0,55 0,3 <0,01 0,013 1,38 0,82 0,09 0,11
Austénitisé à 900°C 30mn Grosseur du grain : 8-11

Exercice n° 3 :

Étant donné trois nuances d’aciers C30E, 50CrMo4 et X8Ni9 (ci-dessous leurs courbes TRC respectives) :
Q1 : Comparez la trempabilité de ces trois nuances d’aciers tout en expliquant rigoureusement à quoi est due cette
différence ?
300
Q2 : Calculer la vitesse critique martensitique de chaque nuance V700 et comparez de nouveau la trempabilité en se
basant sur cette vitesse et dite si ça correspond à la comparaison faite à la question précédente ?

A. TLILI 7 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL

Acier : X8Ni9

Exercice n° 4 :
Acier : C35E Acier : 50CrMo4
Soient (ci-dessous) deux diagrammes TRC de la nuance 16MnCr5et de la nuance 21CrMoV5-7

A. TLILI 8 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
Exercice n°4 :

Q1 : Donner la signification de la désignation normalisée de chaque type de nuance ?

Q2 : Donner les conditions d’austénitisation pour chaque nuance ?

Q3 : Analyser la courbe qui obéit à la loi de refroidissement conduisant à une dureté égale à 20 HRC pour la nuance
21CrMoV5-7 et une de 30 HRC pour la nuance 16MnCr5

Q4 : Calculer la vitesse de refroidissement correspondant à cette valeur de dureté pour chaque type de nuance
donnée dans la question 3°).

Q5 : Calculer la vitesse critique de trempe martensitique pour chaque nuance.

Q6 : En se basant sur la question précédente, quelle est la nuance qui donne la bonne trempabilité ; Justifier votre
réponse ?

A. TLILI 9 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
CORRECTION SERIE N°2
Exercice n°1 :

1)
a. Ac1 : la limite minimale d’existence de l’austénite ;
b. Ac3 : la limite maximale d’existence de la ferrite ;
c. Ms : le début de la transformation martensitique ;
d. M50 : 50% d’austénite se sont transformée en martensite ;
e. M90 : 90% d’austénite se sont transformée en martensite ;
2)
a. 2% ferrite + 80% bainite +18% martensite ;
b. Pourcentage massique d’austénite transformée respectivement en ferrite et en bainite ;

Exercice n°2 :

1) La composition chimique est :


NB. : Ces informations figurent sur le diagramme TRC.

C% Mn% Si% S% P% Ni% Cr% Mo% Cu%

0,15 0,55 0,3 <0,01 0,013 1,38 0,82 0,09 0,11

Ta = 900°C
ta = 30 min

2) VCT = 400 / (4 – 1) = 133.33 °C/s


3)
a. V1 = 18.18 °C/s
b. V2 = 1.57 °C/s
c. V3 = 0.80 °C/s
d. V4 = 0.08 °C/s
4)
a. Courbe 1 : 80% bainite + 20% martensite, 31 HRC
b. Courbe 2 : 40% ferrite + 60% bainite, 236 HV
c. Courbe 3 : 60% (ferrite+perlite) + 40% bainite, 213 HV
d. Courbe 4 : 90% (ferrite+perlite) + 10% bainite, 139 HV
5) La dernière courbe correspond à une structure 100% (ferrite + perlite) ;
Exercice n°3 :
1)
a. Le diagramme TRC de la nuance C30E ne présente pas un domaine bainitique ni un
domaine martensitique, pour toute les vitesses de refroidissement la structure est de type
ferrite + perlite.
b. Pour la nuance 50CrMo4 on voit les domaines ferritique, perlitique et bainitique décalés vers
la droite en dessous des quels se trouve le domaine martensitique qui débute à la
température Ms=290°C ;
c. L’acier fortement allié X8Ni9 possède uniquement un domaine bainitique très décalé vers la
droite et un domaine martensitique (Ms=340°C) ;
Visiblement on peut constater aisément que le X8Ni9 possède la meilleure trempabilité en suite on
approuve aussi la bonne trempabilité du 50CrMo4. Le C30E est de très mauvaise trempabilité au
point qu’on peut le classer non trempant.

A. TLILI 10 A.U : 2014/2015


TD MATERIAUX METALLIQUES ISET NABEUL
La très bonne trempabilité du X8Ni9 est manifestement due à la présence du 9% de nickel aussi la
présence du chrome et du molybdène dans le 50CrMo4 on favorisées sa trempabilité. La mauvaise
trempabilité du C30E est nécessairement due à l’absence des éléments d’alliage et la teneur faible
en carbone.
2)
a. VCT (X8Ni9) = 2.22 °C/s
b. VCT (50CrMo4) = 19.05 °C/s
c. Le diagramme TRC du C30E ne nous permet pas de calculer la VCT puisque elle tend vers
l’infini
En se basant sur les vitesses critiques de trempe des trois nuances on peut faire le classement
suivant en termes de trempabilité décroissance
X8Ni9 > 50CrMo4 > C30E
Ce résultat vient consolider notre constatation faite à la question précédente.

Exercice n°4 :
1) Selon la désignation normalisée
a. 21CrMoV5-7 est un acier faiblement allié à 0.21% de carbone, 1.25% de chrome, 0.8% de
molybdène et quelque trace de vanadium ;
b. 16MnCr5 est un acier faiblement allié à 0.16% de carbone, 1.25% de manganèse et
quelque trace de chrome ;
2)
a. 21CrMoV5-7 : Ta= 975 °C, tm = 30 min
b. 16MnCr5 : Ta= 850 °C, tm = 30 min
3)
a. La courbe conduisant à une dureté de 30 HRC pour le 16MnCr5 donne une structure finale
composée de :
35% ferrite + 47% bainite + 18% martensite
b. La courbe conduisant à une dureté de 20 HRC pour le 21CrMoV5-7 donne une structure
finale composée de :
60% ferrite + 40% bainite
4)
300
a. 21CrMoV5-7 : V700 = 0.08 °C/s
300
b. 16MnCr5 : V700 = 5.26 °C/s
5)
a. 21CrMoV5-7 : VCT = 266.66 °C/s
b. 16MnCr5 : VCT = 133.33 °C/s
6) La nuance 16MnCr5 à une trempabilité meilleure que celle de la nuance 21CrMoV5-7 parceque la
première à une vitesse critique de trempe plus lente

A. TLILI 11 A.U : 2014/2015

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