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Chapitre III.

Coordination SM-ST du module


U.S.T.H.B
Fonctions usuelles MATH I
Faculté des Mathématiques
Partie II Année universitaire 2021-2022

I) Fonctions circulaires et circulaires réciproques


1) Fonction cosinus et sa réciproque
• La fonction cosinus est définie dans R à valeurs dans [−1, 1].

• C’est une fonction paire, 2π périodique.

• Elle est continue et dérivable sur R et on a : ∀x ∈ R (cos x)0 = − sin x.

• Considérons la restriction de cosinus à l’intervalle [0, π]. Sur cet intervalle, la fonction cosinus est
continue et strictement décroissante donc la restriction cos : [0, π] → [−1, 1] est une bijection.

• Sa bijection réciproque est la fonction arc cosinus, que l’on notera arccos x, définie par :

arccos : [−1, 1] → [0, π], x 7→ arccos x = y


 y = arccos x   x = cos y 
avec ⇔
−1 ≤ x ≤ 1 0≤y≤π

• On a donc par définition de la bijection réciproque :

cos(arccos x) = x ∀x ∈ [−1, 1], arccos(cos x) = x ∀x ∈ [0, π].

• La dérivée de arccos x est :


−1
(arccos)0 (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[.
1 − x2

2) Fonction sinus et sa réciproque


• La fonction sinus est définie dans R à valeurs dans [−1, 1].

• C’est une fonction impaire, 2π périodique.

• Elle est continue et dérivable sur R et on a : ∀x ∈ R (sin x)0 = cos x.

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• Considérons la restriction de sinus à l’intervalle [ −π , π ]. Sur cet intervalle, la fonction sinus est
2 2
continue et strictement croissante donc la restriction sin : [ −π , π ] → [−1, 1] est une bijection.
2 2

• Sa bijection réciproque est la fonction arc sinus, que l’on notera arcsin x, définie par :
−π π
arcsin : [−1, 1] → [, ], x 7→ arcsin x = y
2 2
 y = arcsin x   x = sin y 
avec ⇔ −π
−1 ≤ x ≤ 1 2
≤ y ≤ π2

• On a donc par définition de la bijection réciproque :


π π
sin(arcsin x) = x ∀x ∈ [−1, 1], arcsin(sin x) = x ∀x ∈ [− , ].
2 2

• La dérivée de arcsin x est :


1
(arcsin)0 (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[.
1 − x2

3) Fonction tangente et sa réciproque


• La fonction tangente est le rapport entre la fonction sinus et la fonction cosinus, notée tan x. Elle
sin x
est définie par tan x = dans R \ { π2 + kπ, k ∈ Z} à valeurs dans R.
cos x
• C’est une fonction impaire, π périodique.

• Elle est continue et dérivable sur R \ { π2 + kπ, k ∈ Z} et on a :


1
∀x ∈ R \ { π2 + kπ, k ∈ Z} (tan x)0 = = 1 + tan2 x.
cos2 x
• Considérons la restriction de tangente à l’intervalle ] −π , π [. Sur cet intervalle, la fonction tangente
2 2
est continue et strictement croissante donc la restriction tan :] −π , π [→ R est une bijection.
2 2

• Sa bijection réciproque est la fonction arc tangente, que l’on notera arctan x, définie par :
−π π
arctan : R →] , [, x 7→ arctan x = y
2 2
 y = arctan x   x = tan y 
avec ⇔ −π
x∈R 2
< y < π2

• On a donc par définition de la bijection réciproque :


π π
tan(arctan x) = x ∀x ∈ R, arctan(tan x) = x ∀x ∈] − , [.
2 2
2
• La dérivée de arctan x est :
1
(arctan)0 (x) = ∀x ∈ R.
1 + x2

Quelques propriétés
π
1. arcsin x + arccos x = 2
∀x ∈ [−1, 1].

2. arcsin x + arcsin(−x) = 0 ∀x ∈ [−1, 1].

3. arccos x + arccos(−x) = π ∀x ∈ [−1, 1].


 π
 si x > 0
4. ∀x ∈ R∗ arctan x + arctan x1 = 2π
 − si x < 0
2

II) Fonctions hyperboliques et hyperboliques réciproques


On définit de nouvelles fonctions élémentaires à partir des fonctions exponentielles, qu’on appelle fonctions
hyperboliques. Elles sont notamment utilisées en analyse pour le calcul intégral et la résolution des
équations différentielles.

1) Fonction cosinus hyperbolique et sinus hyperbolique et leurs réciproques


• On appelle fonction cosinus hyperbolique, que l’on note chx (ou bien cosh x), et fonction sinus
hyperbolique, que l’on note shx (ou bien sinh x), les fonctions définies par les relations suivantes :

ex + e−x ex − e−x
chx = , shx = .
2 2

• La fonction cosinus hyperbolique est définie dans R à valeurs dans [1, +∞[ et la fonction sinus
hyperbolique est définie dans R à valeurs dans R.

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• La fonction cosinus hyperbolique est paire et la fonction sinus hyperbolique est impaire.

• Elles sont continues et dérivables sur R et on a : sh0 x = chx et ch0 x = shx, ∀x ∈ R.

• Nous avons les propriétés algébriques suivantes :

chx + shx = ex , chx − shx = e−x , ch2 x − sh2 x = 1.

ch(2x) = ch2 x + sh2 x = 2ch2 x − 1 = 2sh2 x + 1, sh2x = 2shx chx.


shx = 0 ⇔ x = 0, shx > 0 ⇔ x > 0, chx > 0 ∀x ∈ R.

• Considérons la restriction de la fonction cosinus hyperbolique à l’intervalle [0, +∞[. Sur cet intervalle,
elle est continue et strictement croissante donc la restriction ch : [0, +∞[→ [1, +∞[ est une bijection.

• Sa bijection réciproque est la fonction argument cosinus hyperbolique, que l’on notera argchx,
définie par :
argch : [1, +∞[→ [0, +∞[, x 7→ argchx = y
 y = argchx   x = chy 
avec ⇔
x ∈ [1, +∞[ y ∈ [0, +∞[

• On a donc par définition de la bijection réciproque :

ch(argchx) = x ∀x ∈ [1, +∞[, argch(chx) = x ∀x ∈ [0, +∞[

• La dérivée de argchx est :


1
(argch)0 (x) = √ ∀x ∈]1, +∞[.
x2 − 1

• La fonction sinus hyperbolique est continue et strictement croissante sur R. C’est donc une bijection.

• Sa bijection réciproque est la fonction argument sinus hyperbolique, que l’on notera argshx,
définie par :
argsh : R → R, x 7→ argshx = y
 y = argshx   x = shy 
avec ⇔
x∈R y∈R

• On a donc par définition de la bijection réciproque :

sh(argshx) = x ∀x ∈ R, argsh(shx) = x ∀x ∈ R.

• La dérivée de argshx est :


1
(argsh)0 (x) = √ ∀x ∈ R.
x2 + 1

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2) Fonction tangente hyperbolique et sa réciproque
shx
• On définit la fonction tangente hyperbolique par thx = chx
de R à valeurs dans ] − 1, 1[.
• C’est une fonction impaire.
1
• Elle est continue, dérivable et strictement croissante sur R et on a ∀x ∈ R, th0 x = = 1 − th2 x.
ch2 x
• Il s’agit donc d’une bijection.
• Sa bijection réciproque est la fonction argument tangente hyperbolique, que l’on notera argth,
définie par :
argth :] − 1, 1[→ R, x 7→ argthx = y
 y = argthx   x = thy 
avec ⇔
x ∈] − 1, 1[ y∈R
• On a donc par définition de la bijection réciproque :
th(argthx) = x ∀x ∈] − 1, 1[, argth(thx) = x ∀x ∈ R.

• La dérivée de argthx est :


1
(argth)0 (x) = ∀x ∈] − 1, 1[.
1 − x2

Expressions logarithmiques des fonctions hyperboliques réciproques



1. argchx = ln(x + x2 − 1) ∀x ∈ [1, +∞[.

2. argshx = ln(x + x2 + 1) ∀x ∈ R.
1 1 + x
3. argthx = ln ∀x ∈] − 1, 1[.
2 1−x

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