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Exercice 1 :
1
Que peut-on dire de la fonction f : x 7−→ argth x − argth ?
x
La fonction f est définie nulle part. En effet,
• argth x existe si et seulement si |x| < 1 ;
• argth(1/x) existe si et seulement si |x| > 1.
Ainsi, f (x) existe si et seulement si |x| < 1 et |x| > 1, ce qui est impossible.
Exercice 2 : √ √
Résoudre l’équation x x = ( x)x d’inconnue x ∈ R∗+ .
Sur ]0, +∞[, en passant par l’écriture exponentielle des puissances, on a
√
x
√ √ √
x = ( x)x ⇐⇒ e x ln x = ex ln x
√ x
⇐⇒ x ln x = ln x car la fonction exp est injective
2 √
⇐⇒ (ln x = 0) ou (x = 2 x)
⇐⇒ x = 1 ou x = 4.
1 1
cos2 (t) = 2 = .
1 + tan (t) 1 + x2
−π π
Comme t ∈ , , on a cos(t) ≥ 0 et par suite
2 2
1
cos(arctan(x)) = √ .
1 + x2
En conséquence, la fonction arctan est dérivable comme bijection réciproque d’une bijection dérivable dont la dérivée ne
s’annule pas et pour tout x ∈ R, on a
1 1 1
arctan0 (x) = = = .
tan0 (arctan(x)) 1 + tan2 (arctan(x)) 1 + x2
Soit h : R∗+ → R la fonction définie par h(x) = arctan(x) + arctan(1/x). h est dérivable sur R∗+ et pour tout x > 0,
1 1 (−1) 1 1
h0 (x) = + × 2 = − = 0.
1 + x2 1 + x12 x 1 + x2 1 + x2
1
π
arctan(x) + arctan x =− .
2
Partie II. Sommes d’arc tangentes
a+x
Soit a ∈ R. On pose fa (x) = arctan .
1 − ax
1. Déterminer en fonction de a, l’ensemble de définition Da de fa .
1
Si a = 0, f0 = arctan est définie sur R. Si a ∈ R∗ , fa est définie sur Da = R \ .
a
a+x −1
Si a 6= 0, on a y(x) = −−−−−−−−→ . Par composition des limites, il s’ensuit que
1 − ax x→±∞ a
lim fa (x) = − arctan(1/a).
x→±∞
1 (1 − ax) − (−a)(x + a)
fa0 (x) = 2 ×
(1 − ax)2
a+x
1+ 1−ax
1 + a2 1 + a2 1
= = = .
(1 − ax)2 + (a + x)2 1 + a2 + x2 + a2 x2 1 + x2
f (x) = arctan(x) + c,
où c est une constante réelle (qui peut être différente d’un intervalle à un autre).
4. En distinguant suivant l’intervalle, déduire la valeur de la constante c sur chacun des intervalles considérés.
Donner une expression simplifiée de fa sur Da .
Indication : il y a un intervalle lorsque a = 0, et deux intervalles lorsque a 6= 0.
• si a > 0 et x < 1/a, alors f (x) = arctan(x) + c. Or, au voisinage de −∞, on a
a+x π
fa (x) = arctan − + arctan(a)
1 − ax x → −∞ 2
1 π
= arctan(x) + C C−
x → −∞ 2
D’où il découle que C = arctan(a), et donc que f (x) = arctan(x) + arctan(a).
En procédant de même dans les autres cas, on obtient :
• si a > 0 et x > 1/a, alors f (x) = arctan(x) + arctan(a) − π.
• si a = 0 alors f (x) = arctan(x).
• si a < 0 et x < 1/a, alors f (x) = arctan(x) + arctan(a) + π.
• si a < 0 et x < 1/a, alors f (x) = arctan(x) + arctan(a).
5. Soit (a, b) ∈ R2 . À l’aide des questions précédentes, montrer que
a+b
arctan(a) + arctan(b) = arctan si et seulement si ab < 1.
1 − ab
ou a = 0
a+b
1
arctan(a) + arctan(b) = arctan ⇐⇒ ou a > 0 et b >
1 − ab a
ou a < 0 et b < 1
a
⇐⇒ ab < 1.
5π
(b) Résoudre dans R l’équation : arctan(x − 3) + arctan(x) + arctan(x + 3) = .
4
Soit f : R → R la fonction définie par f (x) = arctan(x − 3) + arctan(x) + arctan(x + 3). f est continue et strictement
croissante sur R comme somme de telles fonctions. D’apres le théorème de la bijection, f réalise une bijection de R sur
3π 3π 5π 3π 3π
]− , [. Comme ∈] − , [, il admet un unique antécédent par f . Or, d’après la question précédente,
2 2 4 2 2
5π
f (5) = arctan(2) + arctan(5) + arctan(8) = .
4
Ainsi,
5π
arctan(x − 3) + arctan(x) + arctan(x + 3) = ⇐⇒ x = 5.
4
p p−1
2. (a) Soit p ∈ N∗ . Calculer arctan − arctan .
p+1 p
p 1−p 1−p
Soit p ∈ N∗ . On a clairement × = < 1. D’après la question II.5 il s’ensuit que
p+1 p 1+p
p p−1
−
p p−1 p−1 p 1
arctan − arctan = arctan = arctan .
p+1 p 1 + p(p−1) 2p2
p(p+1)
n
X 1
(b) En déduire la limite, quand n tend vers +∞ de Sn = arctan .
p=1
2p2
∗
Soit n ∈ N , on a :
n n
X 1 pX p−1
Sn = arctan = − arctan
arctan
p=1
2p2
p=1
p+1 p
n
= arctan − arctan(0).
n+1
π
Par continuité de la fonction arctan en 1, il vient lim Sn = .
n→+∞ 4