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fr samedi 15 octobre 2022

CORRIGÉ DU DEVOIR SURVEILLÉ N◦02

PROBLÈME 1
Partie I. Définition de la fonction Argument tangente hyperbo-
lique
1. La fonction tangente hyperbolique, est définie pour tout x ∈ R, par
sh x
th x = . La fonction th est impaire dérivable sur R comme quotient
ch x
de fonctions paire et impaire. De plusc, comme les fonctions ch et sh sont
dérivables sur R et ch ne s’annule pas, la fonction th est aussi dérivable.
De plus, pour tout x ∈ R, nous avons

ch 2 x − sh 2 x
! "!
sh x 1
!
th (x) = = 2 = 1 − th 2 x = 2 > 0.
ch x ch x ch x
On en déduit :
Tableau de variations Limites aux bornes
Pour tout x ∈ R, on a
x −∞ 0 +∞
!
th x + e2x − 1 1 − e−2x
th (x) = =
+1 e2x + 1 1 + e−2x
th x %
On en déduit aisément par OPA que
−1
• lim th (x) = 1
x→+∞

• lim th (x) = −1
x→−∞

2. La fonction th : R → R est continue et strictement croissante. D’après


le théorème de la bijection bicontinue, elle réalise une bijection de R sur
th (R) =] lim th , lim th [=] − 1, 1[. On appelle Argument tangente hy-
−∞ +∞
perbolique, et on note Argth :] − 1, 1[→ R sa bijection réciproque.
t
t= Argth x

1
3. Graphes
−1 0 1 x

Partie II. Propriétés de Argument tangente hyperbolique

5
1. La fonction th : R →] − 1, 1[ est de classe C ∞ sur R, impaire. De plus sa
1
dérivée ( 2 ) ne s’annule pas sur R, il en résulte que Argth est C ∞ , impaire
ch
et que pour tout x ∈] − 1, 1[,
1 1 1
Argth ! (x) = ! = 2 = .
th (Argth x) 1 − th (Argth x) 1 − x2

2. Soit x ∈] − 1, 1[, t ∈ R. Par définition, Argth (x) est l’unique solution de


l’équation
th (t) = x (1)
Par définition de th , nous avons

u = et
#
et − e−t
t = th x ⇐⇒ = x ⇐⇒ 1+x
et + e−t u2 =
$ 1−x
! "
t 1+x 1 1+x
⇐⇒ e = ⇐⇒ t = ln
1−x 2 1−x

D’après le point !de vue"équation, c’est dire que pour tout x ∈] − 1, 1[,
1 1+x
Argth (x) = ln
2 1−x
Partie III. Application
On se !propose de " simplifier l’expression de la fonction définie par f (x) =
3
3x + x
Argth .
1 + 3x2
1. La fonction Argth est définie sur ] − 1, 1[. La fonction f est bien définie si
3x + x3
∈] − 1, 1[. Or, pour tout x ∈] − 1, 1[, on a les équivalences :
1 + 3x2
% 3x + x3 %
% %
3 2
% 1 + 3x2 % < 1 ⇐⇒ |3x + x | < 1 + 3x
% %

⇐⇒ 0 < 1 − 3|x| + 3|x|2 − |x|3


⇐⇒ 0 < (1 − |x|)3
% 3x + x3 %
% %
Ainsi, pour tout x ∈] − 1, 1[, %% % est strictement inférieur à 1, de sorte
1 + 3x2 %
que f est bien définie sur ] − 1, 1[. !
2. Première méthode : à l’aide du changement de variable y = Argth (x).
a. Soit y ∈ R. Les formules d’addition et de duplication pour la tangente
donnent successivement :
2th y
+ th y
th (2y) + th (y) 1 + th 2 y
th (3y) = th (2y + y) = =
1 + th (2y) × th (y) 2th y
1 + th y
1 + th 2 y
2th y + th y + th 3 y 3th y + th 3 y
= =
1 + th 2 y + 2th 2 y 1 + 3th 2 y

6
b. Soit x ∈] − 1, 1[, posons y = Argth (x), de sorte que x = th y, avec y ∈ R.
En ce cas, d’après la question précédente, on a

3x + x3 3th y + th 3 y
! " ! "
f (x) = Argth = Argth
1 + 3x2 1 + 3th 2 y
= Argth (th (3y)) = 3y = 3Argth (x)

Ainsi, pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = 3Argth x. !


3. Deuxième méthode : à l’aide de la dérivée.
a. f est dérivable sur ] − 1, 1[ comme composée de telles fonctions. De plus,
pour tout x ∈] − 1, 1[, la règle de dérivation en chaine donne :! ! Identité OBLIGA-
TOIRE : formule du
binôme
1 (3 + 3x2 ) × (1 + 3x2 ) − 6x × (3x + x3 )
f ! (x) = 2 ×
3x + x3 (1 + 3x2 )2 (a + b)3
! "
1−
1 + 3x2
1 3 − 6x2 + 3x4 3(1 − x2 )2
= 2 × =
3x + x3 (1 + 3x2 )2 (1 + 6x2 + 9x4 ) − (9x2 + 6x4 + x6 )
! "
1−
1 + 3x2
(1 − x2 ) 3
= 3 =
(1 − x2 )3 1 − x2

D’autre part, la fonction x *→ 3Argth x est dérivable sur ] − 1, 1[ et pour


3
tout x ∈] − 1, 1[, sa dérivée en x est aussi égale à . !
1 − x2
b. D’après la question précédente, les fonctions f et x *→ 3Argth x ont même
dérivée sur l’intervalle ]−1, 1[. Par conséquent, il existe une constante C ∈ R
telle que pour tout x ∈] − 1, 1[,

f (x) = C + 3Argth x

Pour déterminer la valeur de cette constante, évaluons l’égalité fonctionnelle


ci-dessus, au point 0, il vient C = f (0). Comme Argth (0) = 0, il s’ensuit
que C = 0, c’est-à-dire que pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = 3Argth x. !
4. Troisième méthode : à l’aide de l’expression logarithmique de Argth .
1 1+x
a. Soit x ∈] − 1, 1[, Argth x = ln . !
2 1−x
b. Soit x ∈] − 1, 1[,! ! Règles de calcul

& 3
' " pour la fonction ln
1 + 3x+x 3 2 3
! " !
1 1+3x 2 1 3x + x + 1 + 3x 1 1 + x)
f (x) = ln 3 = ln = ln
2 1 − 3x+x
1+3x2
2 1 + 3x2 − 3x − x3 2 (1 − x)3
! "
3 1+x
= ln = 3 Argth x
2 1−x

Ainsi, pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = 3Argth x. !

EXERCICE 1 1.
Soit x ∈ R. On pose t = Arctan (x) de sorte que x = tan(t) et − π2 < t < π2 .
Il s’ensuit que
a. tan(t) = x !

7
( 1 1
b. cos(t) = cos2 (t) = ( = . !
1 + tan2 (t) 1 + x2
1
c. finalement sin(t) = tan(t) × cos(t) = x × . !
1 + x2
2. Soit x ∈ R" .
a. D’après la formule d’addition pour les cosinus, il vient
) *
cos Arctan (x) + Arctan (1/x)
= cos(Arctan (x)) cos(Arctan (1/x)) − sin(Arctan (x)) sin(Arctan (1/x))
1 1 x 1 1
= √ ( −√ (
1+x 2 1 + 1/x2 1+x x 2 1 + 1/x2
|x| |x|
= 2
− =0
1+x 1 + x2
Posons t = Arctan (x) + Arctan (1/x). On a donc établi que cos(t) = 0. En
outre
" si x > 0, alors 0 < Arctan (x) < π2 et 0 < Arctan (1/x) < π2 . En ce cas,
on a 0 < t < π et cos(t) = 0, d’où l’on tire que t = π2 .
" si x < 0, alors − π2 < Arctan (x) < 0 et − π2 < Arctan (1/x) < 0. En ce
cas, on a −π < t < 0 et cos(t) = 0, d’où l’on tire que t = − π2 .
Finalement
1 π
• pour tout x ∈ R+" , Arctan x + Arctan =
x 2
1 π
• pour tout x ∈ R−" , Arctan x + Arctan = −
x 2
!
b. Soit h : R" → R la fonction définie par

pour tout x ∈ R" , h(x) = Arctan (x) + Arctan (1/x)

La fonction h est dérivable sur R" (comme somme de telles fonctions) et


pour tout réel x ∈ R" ,
1 1 1 1 1
h! (x) = − = − = 0.
1 + x2 x2 1 + (1/x)2 1 + x2 1 + x2

Comme sa dérivée est nulle sur chacun des intervalles R−" et R+" , h est
constante sur chacun de ces intervalles. Pour calculer cette contante, évaluons
π π π
h en 1 et −1. Il vient f (1) = Arctan (1) + Arctan (1) = + = et
4 4 2
π
f (−1) = 2Arctan (−1) = − . !
2
3. Résolvons l’équation Arctan (x − 1) + Arctan (x) + Arctan (x + 1) = π/2.! ! on peut procéder
par Analyse-synthèse,
• Existence et unicité de la solution
mais ici comme on
La fonction f : x *→ Arctan (x − 1) + Arctan (x) + Arctan (x + 1) est
peut directement appli-
continue et strictement croissante comme somme de telles fonctions.
quer le th de la bi-
D’après le Théorème de la bijection elle réalise une bijection de ] −
π jection, cette méthode
∞, +∞[ sur − 3π 3π
+ ,
2
, 2
. En particulier admet un unique antécédent
2 sera plus rapide !
par cette fonction. !
! ce qui revient
précisément à dire que
8 l’équation proposée
admet une unique
• Calcul de la solution
Soit x ∈ R la solution de l’équation proposée. Remarquons tout d’abord
que x est nécessairement strictement positif car f (0) = 0 < f (x) = π2 .
En ce cas,! d’après la question précédente, on a
π ! on va appliquer tan
Arctan (x − 1) + Arctan (x + 1) = − Arctan (x)
2 aux deux membres de

= Arctan (1/x) l’équation, mais avant


tout il est préférable
Appliquons tan aux deux membres de cette dernière égalité, il vient d’équilibrer cette
équation !
2x 1
=
1 − (x2 − 1) x
#$ -
2 2
d’où l’on tire successivement que x2 = , puis ! S= ! ! comme x est stric-
3 3
tement positif

EXERCICE 2
Soit f la fonction définie par f (x) = Arccos (1 − 2x).
Partie I. Étude d’une fonction f
1. Soit x ∈ R, f (x) est définie pourvu que 1 − 2x ∈ [−1, 1], d’où l’on tire que
D = [0, 1].
2. f est continue sur D comme composée de telles fonctions, et dérivable dans
]0, 1[ comme composée de telles fonctions. De plus, pour tout x ∈]0, 1[ ! ! Arccos est
continue sur [−1, 1] et
! 2
f (x) = √ dérivable sur l’ouvert
4x − 4x2 ] − 1, 1[

!
3.

En particulier, f ! est strictement positive 0 1


dans ]0, 1[. D’après la caractérisation des
f (x)
!
+
fonctions monotones dérivables, Il s’ensuit
π
que f est strictement croissante comme l’in-
f (x) %
dique le tableau ci-contre :
0
4. Au point d’abscisse 12 , la tangente admet pour équation y = 2x − 1.! ! ! l’équation de la
tangente en a est y =
Partie II. Étude de sa bijection réciproque f (a) + f ! (a)(x − a)

1. La fonction f : [0, 1] → R est une fonction continue et strictement croissante.


D’après le ,Théorème+ de la bijection, f réalise une bijection de [0, 1] sur
f ([0, 1]) = f (0); f (1) = [0, π]. !
2. Pour déterminer la bijection réciproque de f , on adopte le point de vue
équation Soit donc y ∈ [0, π] et x ∈ [0, 1]. On a alors les équivalences :

1 − cos(y)
y = Arccos (1 − 2x) ⇐⇒ cos(y) = 1 − 2x ⇐⇒ x =
2
Ainsi, f −1 : [0, π] → [0, 1] est définie pour tout y ∈ [0, π] ,par f −1 (y) =
1 − cos y
. !
2
9
!
3. f −1 est dérivable sur [0, π] par OPA et pour tout y ∈ [0, π], on a (f −1 ) (y) =
sin y
. !
y
4. Laisse parler le talent ! ! ! trobo ! !

3
y=acos(1−2*x)
y=x
2.5

1.5

0.5 y=0.5*(1−cos(x))

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

EXERCICE 3
Soit λ ∈ R. On note (Eλ ) l’équation

ln(x) − λ(x + 1) = 0

On observe que

(Eλ ) ⇐⇒ ln(x) = λ(x + 1) ⇐⇒ f (x) = λ

ln(x)
où f : R+" → R est définie par f (x) = .
x+1
1 Étudions la dérivabilité de f .
f est dérivable comme quotient de telles fonctions dont le dénominateur ne
s’annule pas et pour tout x > 0, on a :
1
(x + 1) − ln(x)
. /
! x 1 1
f (x) = = × 1 + − ln(x)
(x + 1)2 (x + 1)2 x

Le signe de f ! (x) dépend donc de celui de g(x) = 1 + x1 − ln(x).


2 Or g est dérivable sur R+" et pour tout x > 0, on a :

1 1 1+x
g ! (x) = − 2
− = − 2 < 0.
x x x
Le tableau suivant résume les variations de g.

x 0 α +∞ D’après le théorème de la Bi-Bi,


g !(x) − − g réalise une bijection strictement
+∞ décroissante et continue de ]0, +∞[
, sur R.
g(x) 0 En particulier, il existe un réel α,
, unique tel que g(α) = 0.
−∞

3 Ainsi f ! (x) > 0 ⇐⇒ g(x) > 0 ⇐⇒ x < α. On en déduit le tableau de


variations de f .

10
x 0 α +∞ • Au vois de 0+ , f (x) −−→ −∞.
x→0
f (x)
!
+ −
f (α) • Au vois de +∞, f (x) = ln(x) x
×
1
f (x) % , −−
1+ x1 x→0
→ 0 par croissances com-
−∞ 0 parées.

4 Finalement, en appliquant le Corollaire du TVI pour les fonctions stric-


tement monotones, on obtient :
• Si λ # 0, (Eλ ) a une seule solution
• Si 0 < λ < f (α), (Eλ ) a deux solutions distinctes
• Si λ = f (α), (Eλ ) a une seule solution
• Si λ > f (α), (Eλ ) n’a pas de solution !

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