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MPSI du lycée Rabelais http://mpsi.saintbrieuc.free.

fr semaine du 15 septembre 2015

EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

n−1
Notations algébrique et exponentielle X
de la question 2 devient n|b| ≤ |b + ωk a| .
1 k=0
Exercice 23 : Déterminer tous les complexes z tels que |z| = | | = |1 − z|.
z
Équations polynomiales
Indication : Remarquez que le module de z est 1.
Exercice 28 : Résoudre dans C l’équation z 2 1 + tan2 (θ/2) + 4iz tan(θ/2) − 4 = 0,

√ 5
!n
(1 − i 3) où θ ∈]0; π/2[.
Exercice 24 : Pour quelles valeurs de n, le complexe est-il un réel
(1 − i)3 Vous donnerez le module et un argument de chaque solution.
positif ?
Exercice 29 : Résoudre dans C l’équation

Racines nèmes z 2n − 2z n cos(na) + 1 = 0

Exercice 25 : Déterminez les racines quatrièmes de 28 + 96i. où n ∈ N⋆ est un entier naturel non nul et a ∈ R un réel.

Exercice 26 : Soit (a, b, c) ∈ C3 . Résoudre dans C le système Applications à la trigonométrie

Exercice 30 : Soit n ∈ N un entier naturel supérieur ou égal à 2. On note ω = e2iπ/n



 x +y +z = a
x +jy +j 2 z = b 1. Démontrez que pour tout nombre complexe z ∈ C,
x +j 2 y +jz = c

n−1
Y n−1
X
Exercice 27 : Soit n un entier ≥ 2 et on note ω0 , ω1 , ..., ωn−1 les racines n-ièmes (z − ω k ) = zl
de 1. De plus, a et b sont deux complexes. k=1 l=0

n−1
2. En déduire que
X
1. Calculez (a + ωk b) en fonction de n et de a.
n−1
k=0 Y kπ  n
sin = n−1 .
n−1 n 2
k=1
X
2. Montrez que n|a| ≤ |a + ωk b| .
k=0
Indication : on pourra utiliser la question 1 et l’inégalité triangulaire. Exercice 31 : Linéariser sin4 x cos x, où x ∈ R.
n−1 n
Exercice 32 : Soit n un entier strictement positif. Expliciter une fonction polyno-
X X
3. Montrez que |b + ωk a| = |a + ωp b| .
k=0 p=1 miale Pn telle que pour tout x ∈ R, cos(nx) = Pn (cos x).
n−1 Indication :
2 X
On utilisera la formule de Moivre et la formule du binôme de Newton. Comme
4. En déduire que |a| + |b| ≤ |a + ωk b|.
n on séparera partie réelle et partie imaginaire, bien faire attention à élever i selon
k=0
Indication : on commencera par remarquer qu’en échangeant a et b, l’inégalité les puissances croissantes dans la formule du binôme de Newton. On pourra aussi

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n n−1 n
introduire ⌊ ⌋ et ⌊ ⌋, qui désignent respectivement la partie entière de et
2 2 2
n−1
de . Enfin, on rappelle que pour tout p ∈ N, i2p = (−1)p et i2p+1 = (−1)p i.
2

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CORRECTION DES EXERCICES

1 donnent
Exercice 23 .— On a : |z| = | | ⇔ |z|2 = 1 soit |z| = 1. Par ailleurs,
z
|1 − z| = 1 ⇔ (z − 1)(z̄ − 1) = 1
 
 x +y +z = a  3x = a+b+c
√ √ x +jy +j 2 z = b ⇐⇒ 3y = a + j 2 b + jc
1 3 1 3
commentaireIl reste pour solutions + i et − i . x +j 2 y +jz = c 3z = a + jb + j 2 c
 
2 2 2 2
  
|z| = 1 |z| = 1 |z| = 1
⇔ ⇔ Par conséquent le système proposé admet pour unique solution le triplet
(z − 1)(z̄ − 1) = 1 |z|2 − z − z̄ = 0 z + z̄ = 1
N 
a + b + c a + j 2 b + jc a + jb + j 2 c

√ S= ; ;
(1 − i 3)5 √ −11iπ/12 3 3 3
Exercice 24 .— On écrit, après calculs : = 8 2e .
(1 − i)3
Et donc il est clair que le complexe N
√ !n
(1 − i 3)5
(1 − i)3 Exercice 27 .— 1. Remarquons que l’on peut ranger à cause de la commutativité
2iπ
de la somme, les racines nièmes de n sous la forme ωk = ω k , avec ω = e n . Puis,
11nπ
a pour argument − , à 2kπ près et comme il doit être strictement positif, cela
12
implique que n doit être un multiple de 24. N n−1
X n−1
X n−1
X
ωk = 0 ⇒ (a + ωk b) = na + b ω k = na
Exercice 25 .— on va factoriser 4 – comme ce matin – et chercher plutot des ra- k=0 k=0 k=0
cines 4 ièmes de a = 7 + 24i en notation algébrique.
• recherche d’UNE racine quatrieme particulière de a
2. En utilisant et vous l’aviez compris, l’inégalité triangulaire, on écrit
Une racine carrée évidente est 4+3i (sinon, recherche en notation algébrique).
Cherchons les racines carrée de 4 + 3i en notation alg.

n−1 n−1 n−1
 2
 x − y2 = 4
 X X
 x = ±3/√2
X
|a + ωk b| ≤ |a + ωk b| ⇒ n|a| ≤ |a + ωk b|

3+i
x2 + y 2 = 5 ⇐⇒

y = ±1/ 2 ⇐⇒ x + iy = ± √
k=0

k=0 k=0

xy > 0

xy > 0 2

Finalement, une racine 4 ième particulière de 28 + 96i est ζ0 = 3 + i 3. Comme |ωk | = 1 et ωk−1 = ω0−k = ω n ω −k puisque ω n = 1,
• on obtient TOUTES les racines quatrièmes de 28 + 96i en multipliant ζ0 par
les racines quatrièmes de 1. Finalement
n−1 n−1
X X n−1
X
§ = {3 + i; , 3i − 1; −3 − i; −3i + 1} |b + ωk a| = |ωk | ωk−1 b + a = |ωn−k b + a|
k=0 k=0 k=0

3
Exercice 26 .— j = − 12
+i est une racine cubique de 1 qui vérifie 1 + j + j = 0
2
2

(somme des racines cubiques). Procédons par opérations élémentaires sur les lignes n−1
X
de ce système. Plus précisément, les opérations Puis si l’on pose p = n − k, commentaireTiens, on a l’égalité ω k = 0. Il va
k=0
L1 ← L1 + L2 + L3 n n−1
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← L1 + jL2 + j 2 L3
X X
L2 falloir la connaı̂tre cette formule ! alors : |a + ωp b| = |b + ωk a| .
L3 ← L1 + j 2 L2 + jL3 p=1 k=0
4. En suivant l’indication, on commence donc par remarquer qu’en échangeant a Ainsi, les racines du polynôme P sont les racines n ième de 1, à l‘exception de
n−1
X 1 itself . Finalement comme ω, ω 2 , . . . , ω n−1 sont racines de P , il est divisible
et b, l’inégalité de la question 2 devient n|b| ≤ |b + ωk a| . Comme n−1
Y
k=0 par le produit (z − ω k ). Pour des questions de degré (n − 1) et de coeffcient
k=1
ωn = ω0 = 1, dominant (1 devant le z n−1 ), il vient
on peut écrire : n−1
Y n−1
X
k
n−1
X (z − ω ) = zl
n|b| ≤ |a + ωk b| k=1 l=0
k=0
2. Finalement, en évaluant cette égalité polynomiale en 1, il vient :
En sommant cette dernière inégalité et celle obtenue à la question 2, on obtient n−1 n−1
bien l’inégalité : n =
X
1=
Y
(1 − ω k )
n−1
2X k=0 k=1
|a| + |b| ≤ |a + ωk b|
n n−1
Y  n−1
Y  n−1
Y 
k=0 ikπ/n ikπ/n
N = e × (−2i) sin(kπ/n) = e × (2i) sin(kπ/n)
k=1 k=1 k=1
Exercice 28 .— Soit θ ∈]0, π/2[. π n(n − 1)
n−1
Y 
• ∆ = 16 = 4 . 2 = exp(i ) × (−2i)n−1 × sin(kπ/n)
n 2
k=1
• Il y a deux racines distinctes n−1   n−1
Y Y 
−4i tan(θ/2) + 4 −4i tan(θ/2) − 4 = (−2)n−1 (−1)n−1 × sin(kπ/n) = 2n−1 sin(kπ/n)
z1 = 2 et z2 = k=1 k=1
2(1 + tan (θ/2) 2(1 + tan2 (θ/2)
n−1
Le résultat en découle en divisant both sides by 2
• Présentons z1 et z2 en notation exponentielle.
1 ix  1 ix 
Exercice 31 .— On remplace cos x par e + e−ix et sin x par e − e−ix :
2  2 2i
z1 = 1 − i tan(θ/2)
1 + tan2 (θ/2) 1 3 1
sin4 x cos x = ei5x + e−i5x − ei3x + e−i3x + eix + e−ix
  
cos(θ/2) − i sin(θ/2 32 32 16
= 2 cos2 (θ/2) 1 3 1
cos(θ/2) = cos(5x) − cos(3x) + cos(x)
16 16 8
= 2 cos(θ/2) e−iθ/2 N
z2 = −2 cos(θ/2)eiθ/2 n
X n  
= 2 cos(θ/2) ei(π+θ/2) Exercice 32 .— cos(nx) + i sin(nx) = (cos x)n−k (i sin x)k . Pour pouvoir
k
k=0
N séparer la partie réelle de la partie imaginaire, commentaireÀ l’aide des formules
de Moivre et du binôme de Newton !on sépare les indices pairs (k = 2p) des indices
Exercice 30 .— 1. Notons P (z) = 1 + z + z 2 + ·z n−1 . P est un polynôme de degré impairs (k = 2p + 1) et cela pour utiliser i2p = (−1)p et
n − 1. Cherchons les racines de P (z) = 0. Bah c’est du cours, mais je le refais i2p+1 = (−1)p i. On détermine ensuite les entiers p qui vérifient 0 ≤ 2p ≤ n c’est-à-
qd même pour le plaisir d’appliquer l’identité géométrique n n
dire 0 ≤ p ≤ n/2. Il reste à introduire N = ⌊ ⌋, qui désigne la partie entière de .
2 2
 (
z 6= 1  n−1
z 6= 1 z 6= 1 Alors 0 ≤ 2p ≤ n ⇔ 0 ≤ p ≤ N. De façon analogue, en introduisant N = ⌊ ′
⌋,
P (z) = 0 ⇐⇒ Pn−1 k ⇐⇒ zn − 1 ⇐⇒ n 2
k=0 z = 0 = 0 z = 1 ′
on écrit 0 ≤ 2p + 1 ≤ n ⇔ 0 ≤ p ≤ N et notre somme de départ se scinde en deux :
z−1

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N  
X n
(cos x)n−2p (−1)p (sin x)2p
p=0
2p


N  
X n
+i (cos x)n−2p−1 (−1)p (sin x)2p+1
p=0
2p + 1

commentaireOn sépare les termes dans l’expression développée de cos(nx) +


i sin(nx).Il reste à égaler les parties réelles et imaginaires :
N  
X n
cos(nx) = (cos x)n−2p (cos2 x − 1)2p ,
p=0
2p

N  
X n
sin(nx) = sin x (cos x)n−2p−1 (−1)p (cos2 x − 1)2p+1
p=0
2p + 1

N  
X n
On posera alors Pn (t) = tn−2p (t2 − 1)p . commentaireOn montrerait que
p=0
2p
Pn est de degré n et de coefficient dominant 2n−1 . N

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