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∗ ENSA de Marrakech
1
M.A. Taoudi ENSA de Marrakech
Exercice 1
Soit E l’espace vectoriel des fonctions C ∞ sur R à valeurs dans R. On considère
l’endomorphisme φ de E qui à f associe la fonction g définie par :
Z 1
g(x) = exp(x − t)f (t)dt.
0
2
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En écrivant φ(f ) = λf , on a :
Z 1
g(x) = exp(x − t)f (t)dt = λf . (1)
0
3
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Exercice 2
Soient A et B deux matrices de Mn (R) telles que AB − BA = B.
1 Montrer que pour tout k ∈ N∗ on a : AB k − B k A = kB k .
2 En déduire que B est nilpotente (on pourra utiliser l’endomorphisme de Mn (R) défini
par φ(M) = AM − MA).
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1 On démontre la propriété par récurrence. Elle est vraie pour k = 1. Supposons qu’elle
soit vraie pour un entier k ≥ 1. En multipliant à droite par B la relation
AB k = B k A + kB k , on obtient
D’où AB k+1 − B k+1 A = (k + 1)B k+1 . On obtient donc la relation au rang k + 1. Elle
sera donc vraie pour tout k ∈ N∗ .
2 L’application φ est un endomorphisme de Mn (R). Pour tout k ∈ N∗ , on a alors
φ(B k ) = kB k . Si B n’est pas nilpotente, alors B k n’est pas nulle et B k est un vecteur
propre de φ associé à la valeur propre k. Dans ce cas, φ a une infinité de valeurs
propres, ce qui est impossible puisque Mn (R) est de dimension finie. La matrice B est
donc nilpotente.
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Exercice 3
Soient f et g deux endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie. Montrer que f ◦ g
et g ◦ f ont mêmes valeurs propres.
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Soit λ une valeur propre non nulle de f ◦ g. Alors il existe un vecteur x 6= 0 tel que
f ◦ g(x) = λx. Ainsi, g ◦ f (g(x)) = λg(x).
Supposons que g(x) = 0. Alors, λx = f ◦ g(x) = 0, ce qui est absurde, vu que λ et x sont non
nuls. Il en résulte alors que g(x) 6= 0 et g(x) est un vecteur propre de g ◦ f associé à la valeur
propre λ. On conclut alors que λ est une valeur propre de g ◦ f . Finalement, on a : λ 6= 0 est
une valeur propre de f ◦ g ssi λ est une valeur propre de g ◦ f .
Maintenant, si 0 est une valeur propre de f ◦ g, alors χf ◦g (0) = det(f ◦ g) = 0. D’où,
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Exercice 4
Déterminer toutes les matrices A ∈ M2 (R) telles que : A3 − 8A2 + 21A − 18I = 0.
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On a : Le polynôme
a b
et det A = 9, c’est-à-dire, A = , avec a(6 − a) − bc = 9.
c 6−a
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Exercice 5
Soit A ∈ GL(n, K). Exprimer le polynôme caractéristique de A−1 en fonction de celui de A.
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Puisque A est inversible, toute valeur propre de A est non nulle. Soit λ ∈ K∗ .
1
χA−1 (λ) = det(A−1 − λIn ) = det −λA−1 A − In
λ
1 1 1 1
= (−λ)n det A − In = (−λ)n χA ( )
det A λ det A λ
On peut remarquer que le polynôme X n χA ( X1 ) a ses coefficients écrits dans l’ordre inverse de
ceux du polynôme χA (X ). Si
alors
1
X n χA ( ) = a0 X n + a1 X n−1 + · · · + an−1 X + (−1)n .
X
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Exercice 6
On considère les deux matrices suivantes :
3 −3 2 0 1 1
A = −1 5 −2 , B = 1 0 1
−1 3 0 1 1 0
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3 − X −3 2
χA (X ) = det(A − XI) = −1 5−X −2
−1 3 −X
2 − X −3 2
= 2 − X 5 − X −2 (C1 ←− C1 + C2 + C3 )
2 − X 3 −X
1
−3 2
= (2 − X ) 1 5 − X −2
1 3 −X
1
−3 2
= (2 − X ) 0 8 − X −4 (L2 ←− L2 − L1 , L3 ←− L3 − L1 )
0 6 −X − 2
8 − X −4
= (2 − X ) = (2 − X )2 (4 − X ).
6 −(X + 2)
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On en déduit que
1
(A2 − 8A + 20I)A = I.
16
La matrice A est donc inversible et sa matrice inverse est
3 3 −2
1 1
A−1 = (A2 − 8A + 20I) = 1 1 2 .
16 8 1 −3 6
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−X 1 1
χB (X ) = det(B − XI) = 1
−X 1
1 1 −X
2 − X 1 1
= 2 − X −X 1 (C1 ←− C1 + C2 + C3 )
2 − X 1 −X
1 1 1
= (2 − X ) 1 −X 1
1 1 −X
0 1 1
= (2 − X ) 0
−X 1 (C1 ←− C1 − C3 )
1 + X 1 −X
1 1
= (2 − X )(1 + X ) = (2 − X )(1 + X )2 .
−X 1
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La valeur propre λ1 = 2 étant simple, le sous espace propre correspondant est une
droite vectorielle.
Pour la valeur propre double λ2 = −1, on trouve
1 1 1
rg(B + I) = rg 1 1 1 = 1.
1 1 1
ce qui montre que le sous espace propre correspondant à cette valeur propre est de
dimension 2.
Le polynôme caractéristique de B est scindé sur R et chaque sous espace propre a une
dimension égale à la multiplicité de la valeur propre correspondante. B est donc
diagonalisable sur R.
Il en résulte que le polynôme minimal de B est scindé à racines simples. Par ailleurs, les
racines du polynôme minimal sont exactement les valeurs propres de B et le polynôme
minimal est un polynôme unitaire qui divise le polynôme caractéristique. Le polynôme
minimal de B est donc
mB (X ) = (X − 2)(X + 1) = X 2 − X − 2.
Compte tenu du fait que le polynôme minimal est un polynôme annulateur on trouve
B 2 − B − 2I = 0.
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X n = (X 2 − X − 2)Qn (X ) + an X + bn .
2n +2(−1)n 2n −(−1)n 2n −(−1)n
n 3 n 3 3
2n +2(−1)n 2n −(−1)n
B n = an B + bn I =
2 −(−1)
.
n 3 n 3 3
2 −(−1) 2n −(−1)n 2n +2(−1)n
3 3 3
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Exercice 7
1 Soit A ∈ Mn (K) telle que la somme des coefficients par ligne est constante (= S).
Montrer que S est une valeur propre de A.
2 Application : On considère E un espace vectoriel réel de dimension 3 rapporté à une
base B = (e1 , e2 , e3 ) et u ∈ L(E) dont la matrice est
1 2 −2
2 1 −2 .
2 2 −3
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1
.
Soient A = (aij ) ∈ Mn (K) et U = .
. On a :
.
1
P n
j=1 a1j S
AU =
.. .
= . = SU.
P . .
n S
j=1 anj
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ce qui montre que le sous espace propre correspondant à cette valeur propre est de
dimension 2.
Le polynôme caractéristique de u est scindé sur R et chaque sous espace propre a une
dimension égale à la multiplicité de la valeur propre correspondante. u est donc
diagonalisable.
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x 2 2 −2 x 0
w = xe1 + ye2 + ze3 ∈ E−1 ⇐⇒ (A + I) y = 2 2 −2 y = 0
z 2 2 −2 z 0
⇐⇒ x +y −z =0
⇐⇒ w = x(e1 − e2 ) + z(e2 + e3 )
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1 − X 2 −2
χu (X ) = χA (X ) = 2
1−X −2
2 2 −3 − X
1 − X 1+X −1 − X
= 2
−(1 + X ) 0 (C2 ←− C2 − C1 , C3 ←− C3 + C1 )
2 0 −1 − X
1 − X −1 1
2
= (1 + X ) 2 1 0
2 0 1
= (1 + X )2 (1 − X ).
χu est scindé sur R et admet une valeur propre réelle simple λ1 = 1 et une valeur propre réelle
double λ2 = −1. Nous avons clairement, dim(E1 ) = 1. D’après le théorème du rang, nous
avons :
dim(E−1 ) = dim(ker(u + id)) = 3 − rg(u + id) = 3 − rg(A + I).
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Or,
2 2 −2
A + I = 2 2 −2 ,
2 2 −2
est clairement de rang 1, d’où : dim(E−1 ) = 2. Compte tenu du fait que Pu est scindé sur R et
du fait que la dimension de chaque sous espace propre est égale à la multiplicité de la valeur
propre correspondante, nous concluons que u est diagonalisable.
Cherchons une base de chacun des deux sous espaces propres.
x
L’équation de E1 est : (A − I)X = 0 où X = y , soit encore
z
0 2 −2 x 0
2 0 −2 y = 0 ,
2 2 −4 z 0
dont une solution non nulle est : (1, 1, 1). Le vecteur ε~1 = e~1 + e~2 + e~3 dirige la droite
vectorielle E1 .
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L’équation de E−1 est : (A + I)X = 0 qui équivaut au système réduit à une seule équation
x + y − z = 0 dont deux solutions linéairement indépendantes sont :(1, −1, 0) et (0, 1, 1). Les
deux vecteurs ε~2 = e~1 − e~2 et ε~3 = e~2 + e~3 constituent une base de E−1 . ε = (ε~1 , ε~2 , ε~3 ) est
une base de E constituée de vecteurs propres de u.
1 0 0
Mat(u, ε) = D = 0 −1 0 .
0 0 −1
A = PDP −1 .
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Exercice 8
Montrer que les matrices A et B suivantes sont diagonalisables sur R :
−1 −4 −2 −2 1 1 1 1
−4 −1 −2 −2 1 1 −1 −1
A= , B =
1 −1
2 2 1 4 1 −1
2 2 4 1 1 −1 −1 1
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On a
−1 − X −4 −2 −2
−4 −1 − X −2 −2
det(A − XI) =
2 2 1−X 4
2 2 4 1 − X
puis :
−1 − X −4 −2 −2
1 −1 0 0
det(A − XI) = (X − 3)(X + 3)
2 2 1−X 4
0 0 1 −1
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Par C3 ←− C3 + C4 , il vient
−1 − X −4 −4 −2
1 −1 0 0
det(A − XI) = (X − 3)(X + 3)
2 2 5−X 4
0 0 0 −1
Ainsi
det(A − XI) = (3 − X )(3 + X )(9 − X 2 ) = (3 − X )2 (3 + X )2 .
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Nous trouvons 2 valeurs propres :
λ1 = 3 de multiplicité m1 = 2
λ2 = −3 de multiplicité m2 = 2
D’autre part,
−4 −4 −2 −2 2 2 −2 4
−4 −4 −2 −2
2 2 4 −2
rg(A − 3I) = rg
= rg
.
2 2 −2 4 −4 −4 −2 −2
2 2 4 −2 −4 −4 −2 −2
Ainsi,
2 2 −2 4 2 2 −2 4
0 0 6 −6 = rg 0
0 −6 6
rg(A − 3I) = rg
= 2.
0 0 −6 6 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0
De la même façon on montre que rg(A + 3I) = 2. D’où d’après le théorème du rang :
dim(E3 ) = 4 − rg(A − 3I) = 2 = m1 et dim(E−3 ) = 4 − rg(A + 3I) = 2 = m2 .
Le polynôme caractéristique de A est scindé sur R et chaque sous espace propre a une
dimension égale à la multiplicité de la valeur propre correspondante. A est donc diagonalisable
sur R.
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Exercice 9
1 Soit u ∈ L(E) tel que χu = (λ − X )n . Montrer que u est diagonlisable ssi u = λid.
2 Sans calculs, expliquer pourquoi la matrice
π 0 0
A = 1 π 0
1 1 π
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1 Notons tout d’abord que χu (X ) = (λ − X )n entraine que u admet une unique valeur
propre λ de multiplicité n = dim(E).
Ainsi,
2 La matrice A étant triangulaire inférieure, ses valeurs propres sont données par les
éléments de la diagonale. La seule valeur propre de A est donc π. Ainsi, le polynôme
caractéristique de A est χA (X ) = (π − X )3 . Puisque A 6= πI3 , alors d’après la question
précédente, A n’est pas diagonalisable.
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Exercice 10
Soit
5 1 1 −1
1 5 1 −1
A=
.
1 1 5 −1
−1 −1 −1 5
Montrer que A est diagonalisable et inversible. En déduire le polynôme minimal et, à l’aide du
polynôme minimal, calculer A−1 .
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D’où d’après le théorème du rang : dim(E4 ) = 4 − rg(A − 4I) = 3. Donc A est diagonalisable
et par conséquent : mA (X ) = (X − 4)(X − 8) d’où : (A − 4I)(A − 8I) = 0, c’est-à-dire :
A2 − 12A + 32I = 0. Comme il n’y a pas de valeur propre nulle, A est inversible. En multipliant
par A−1 cette équation, on trouve :
7 −1 −1 1
1 1 −1 7 −1 1
A−1 = (12I − A) = .
32 32 −1 −1 7 1
1 1 1 7
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Exercice 11
Soient n un entier ≥ 2 et f : Mn (R) → Mn (R) définie par f (M) = t M. Déterminer le polynôme
minimal de f . En déduire que f est diagonalisable.
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On remarque que
∀M ∈ Mn (R), f (f (M)) = t t
M = M.
Ainsi,
f ◦ f = id et f 6= ±id, .
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Exercice 12
Soit f un endomorphisme nilpotent. Montrer que f admet comme seule valeur propre 0. En
déduire que si f est diagonalisable et nilpotent, alors f = 0.
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Exercice 13
1 Soit E un espace vectoriel de dimension finie et u un endomorphisme de E tel que
rgu = 1. Déterminer le spectre de u. Montrer que u est diagonalisable si et seulement si
Tr (u) 6= 0. Déduire de cet exemple une méthode simple pour construire une matrice non
diagonalisable.
2 A quelle condition la matrice suivante est-elle diagonalisable ? Quelles sont ses valeurs
propres ?
a b c d
a b c d
a b c d , (a, b, c, d) 6= (0, 0, 0, 0)
a b c d
3 Soient n ≥ 2 et J la matrice carrée d’ordre n dont tous les coefficients sont égaux à 1.
Montrer que J est diagonalisable et déterminer son polynôme minimal mJ .
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La matrice est de rang 1. Donc, d’après la question précédente, cette matrice est
diagonalisable si et seulement si sa trace a + b + c + d 6= 0.
D’après ce qui précède, la matrice J est diagonalisable, car rg(J) = 1 et tr (J) = n 6= 0.
Il en résulte que le polynôme minimal de J est scindé à racines simples. Par ailleurs, les
racines du polynôme minimal sont exactement les valeurs propres de J et le polynôme
minimal est un polynôme unitaire qui divise le polynôme caractéristique. Le polynôme
minimal de J est donc mJ = X (X − n).
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Exercice 14
Déterminer pour quelles valeurs des paramètres a et b la matrice
a b 0
A = 0 1 −1
0 2 4
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a − X b 0
χA (X ) = det(A − XI) = 0
1−X −1
0 2 4 − X
1 − X −1
= (a − X )
2 4 − X
= (a − X )(2 − X )(3 − X ).
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Exercice 15
On pose
0 1 0 1 1 0
A = 0 0 1 et B = 0 1 1 .
1 −3 3 0 0 1
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X )3 .
On vérifie facilement que χA = (1 − Déterminons le sous espace propre associé à
x
la valeur propre 1. On cherche U = y tel que (A − I3 )U = 0, c’est-à- dire tel que
z
−x + y = 0
−y + z = 0
x − 3y + 2z = 0
x
Cherchons enfin V3 = y tel que AV3 = V2 + V3 . Par la même méthode on voit qu’on
z
1
peut choisir V3 = 0 . Soit P la matrice de passage de la famille (V1 , V2 , V3 ) dans la
0
base canonique de R3 . On a par définition
1 −1 1
P = 1 0 0 .
1 1 0
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On en déduit que det P = 1. Donc P est inversible et (V1 , V2 , V3 ) est une base de R3 . Si
f est l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à la matrice A, on a f (V1 ) = V1 ,
f (V2 ) = V1 + V2 et f (V3 ) = V2 + V3 . Il en résulte que B est la matrice de f dans la base
(V1 , V2 , V3 ), donc les matrices A et B sont semblables.
D’après ce qui précède, on a P −1 AP = B. On en déduit que pour tout n ∈ N,
An =PB n P −1 . Calculons
B n . Ondécompose
B sous la forme B = I + J, avec
0 1 0 0 0 1
J = 0 0 1 . On a : J 2 = 0 0 0 et J 3 = 0. En utilisant la formule du
0 0 0 0 0 0
binôme de Newton, on obtient :
B n = (I + J)n = I + nJ + Cn2 J 2
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puis,
1 1
(n − 1)(n − 2) −n(n − 2) n(n − 1)
2 1 2
An = 1
2 n(n − 1) (1 − n)(1 + n)
n(n + 1) .
2
1 1
2
n(n + 1) −n(n + 2) 2
(n + 1)(n + 2)
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Exercice 16
Soit A ∈ Mn (R) vérifiant A3 + A2 + A = 0. Montrer que A est diagonalisable sur C et que son
rang est pair.
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Exercice 17
On considère la matrice réelle
5 1 −1
A = 2 4 −2
1 −1 3
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5 − X 1 −1
PA (X ) = det(A − XI) = 2
4−X −2
1 −1 3 − X
5 − X 1 0
= 2
4−X 2 − X (C3 ←− C3 + C2 )
1 −1 2 − X
5 − X 1 0
= (2 − X ) 2 4 − X 1
1 −1 1
5 − X 6 − X 0
= (2 − X ) 1 6 − X 1 (C2 ←− C2 + C1 )
1 0 1
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Ainsi,
5 − X 1 0
PA (X ) = (2 − X )(6 − X ) 2 1 1
1 0 1
5 − X 1 0
= (2 − X )(6 − X ) 1 1 1 (C1 ←− C1 − C3 )
0 0 1
= (2 − X )(6 − X )(4 − X )
La matrice A est une matrice carrée d’ordre 3 ayant trois valeurs propres réelles distinctes 2, 4
et 6. Elle est donc diagonalisable sur R et chancun de ses trois sous-espaces propres E2 , E4 et
E6 est de dimension 1.
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3 1 −1 x 0 3x + y − z = 0
2 2 −2 y = 0 ⇐⇒ 2x + 2y − 2z = 0
1 −1 1 z 0 x −y +z =0
3x + y − z = 0
⇐⇒ x +y −z =0
x −y +z =0
x =0
⇐⇒
y =z
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On pose
0 1 1
P = 1 0 1
1 1 0
et
2 0 0
D = 0 4 0 .
0 0 6
On a
A = PDP −1 .
Le calcul donne
−1 1 1
−1 1
P = 1 −1 1
2 1 1 −1
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On a
A2 = PDP −1 PDP −1 = PD 2 P −1 , A3 = PD 2 P −1 PDP −1 = PD 3 P −1 .
Une récurrence immédiate montre que An = PD n P −1 . Un calcul immédiat entraine
2n
0 0
n
D =0 4n 0 .
0 0 6n
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Exercice 18
1 2 −2
On considère la matrice A = −1 3 0
0 2 1
1 Montrer que A n’est pas diagonalisable sur R mais qu’elle est diagonalisable sur C.
2 Diagonaliser A sur C.
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Le calcul donne
χA (X ) = det(A − XI) = (3 − X )(X 2 − 2X + 3)
Le trinôme X 2 − 2X + 3 étant irréductible dans R[X ], le polynôme caractéristique de A
n’est pas scindé sur R. De ce fait, A n’est pas diagonalisable sur R. Par contre, χA est
scindé sur C et admet trois valeurs propres distinctes
√ √
λ1 = 3, λ2 = 1 + i 2, λ3 = 1 − i 2.
A est donc diagonalisable sur C et les trois sous espaces propres sont des droites
vectorielles.
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soit encore
−x + y − z = 0
x =0
0
Eλ1 est dirigé par le vecteur 1 .
1
60
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Eλ2 a pour équation
√ x
(A − (1 + i 2)I) y = 0,
z
soit encore ( √
−x + (2 − i 2)y = 0
√
2y − i 2z = 0
√
1+i 2
√
Eλ2 est dirigé par le vecteur i 2 .
2
1
Eλ3 a pour équation
√ x
(A − (1 − i 2)I) y = 0,
z
soit encore ( √
−x + (2 + i 2)y = 0
√
2y + i 2z = 0
√
1−i 2
√
Eλ3 est dirigé par le vecteur − i 2 .
2
1
61
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Finalement, en posant
√ √
0 1+i 2 1−i 2
√ √
P = 1 i 2
− i 22
2
1 1 1
et
3 0 0
√
D = 0 1+i 2 0 ,
√
0 0 1−i 2
62
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Exercice 19
On considère la matrice suivante :
3 1 0
A = −4 −1 0
4 −8 −2
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On commence par calculer le polynôme caractéristique de A, on trouve
det(A − XI) = −(X + 2)(X − 1)2 . On a donc deux valeurs propres : une simple
λ1 = −2 et une double λ2 = 1. Le polynôme caractéristique de A est scindé. A est donc
trigonalisable.
dim(E1 ) = 3 − rg(A − I) = 3 − 2 = 1. Le sous espace propre E1 n’a pas une dimension
égale à la multiplicité de la valeur propre correspondante. A n’est donc pas
diagonalisable.
On cherche ensuite le sous espace propre associé à la valeur propre −2, en résolvant
(A + 2I)X
= 0. Un rapide calcul montre qu’il est engendré par le vecteur propre
0
u1 = 0 . On cherche ensuite le sous espace propre associé à la valeur propre 1, en
1
résolvant
(A − I)X = 0. On trouve cette fois qu’il est engendré par le vecteur propre
−3
u2 = 6 . Pour trigonaliser la matrice, il suffit de compléter la base par un
−20
1
troisième vecteur indépendant des deux premiers, par exemple u3 = 0 On a :
0
3
28 2
Au3 = −4 = − u1 − u2 + u3 .
4 3 3
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Exercice 20
On considère trois suites réelles (un )n≥0 , (vn )n≥0 et (wn )n≥0 vérifiant, pour tout
n ∈ N, un+1 = −un + vn + wn , vn+1 = un − vn + wn , wn+1 = un + vn − wn . Exprimer un , vn et
wn en fonction de n et trouver une condition nécessaire et suffisante sur (u0 , v0 , w0 ) pour que
ces trois suites convergent.
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Soit
−1 1 1
A= 1 −1 1 .
1 1 −1
χA = (1 − X )(2 + X )2 .
La matrice de passage
1 −1 −1
P = 1 1 0 .
1 0 1
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1 1 1
1
P −1 = −1 2 −1 .
3 −1 −1 2
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Par conséquent,
un = (u0 + v0 + w0 ) − (−2)n (−2u0 + v0 + w0 )
ce qui équivaut à u0 = v0 = w0 .
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Deuxième méthode :
un0
On pose Yn = P −1 Xn 0
= vn . On a
wn0
On en déduit que pour tout n ∈ N, un = u00 − (−2)n v00 − (−2)n w00 , vn = u00 + (−2)n v00 et
wn = u00 + (−2)n w00 . On voit que les trois suites convergent si et seulement si v00 = w00 = 0.
Puisque u0 = u00 − v00 − w00 , v0 = u00 + v00 et w0 = u00 + w00 , ces conditions sont équivalentes à
u0 = v0 = w0 .
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Exercice 21
Résoudre le système différentiel :
dx
dt
= 4x + 6y
dy
dt
= −3x − 5y
dz
dt
= −3x − 6y − 5z
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On pose
x(t)
U(t) = y(t) ,
z(t)
x 0 (t)
U 0 (t) = y 0 (t)
z 0 (t)
et
4 6 0
A = −3 −5 0 .
−3 −6 −5
U 0 (t) = AU(t).
72
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respectivement.
Nous obtenons trois solutions
−2et e−2t
0
t
U1 = e V1 = et , U2 = e−2t V2 = −e−2t , U3 = e −5t
V3 = 0 .
0 e −2t e−5t
Les solutions du système U 0 (t) = AU(t) sont donc les fonctions de la forme
avec α, β, γ ∈ R.
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Finalement,
t −2t
x(t) = −2αe + βe
t
y(t) = αe − βe −2t
z(t) = βe−2t + γe−5t
avec α, β, γ ∈ R.
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Exercice 22
1 Pour chacune des matrices ci-dessous, donner une matrice réduite triangulaire en
précisant la matrice de passage :
3 −1 1 3 2 −2 13 −5 −2
A1 = 2 0 1 , A2 = −1
0 1 , A3 = −2 7 −8 .
1 −1 2 1 1 0 −5 4 7
dX
2 Résoudre le système différentiel = A1 X .
dt
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χA1 (X ) = (1 − X )(2 − X )2 .
Si u est l’endomorphisme associé à A1 dans la base canonique, il existe une base
B0 = (v1 , v2 , v3 ) telle que
2 a 0
0
Mat(u, B ) = 0 2 0 .
0 0 1
1
E2 est engendré par v1 = 1 ; comme dim(E2 ) = 1, on a : a 6= 0. En prenant a 6= 0, on
0
0
cherche v2 tel que u(v2 ) = av1 + 2v2 . En prenant par exemple a = 1 on trouve v2 = 0 . E1
1
0
est engendré par v3 = 1 . Donc
1
2 1 0 1 0 0
A?1 = Mat(u, B0 ) = 0 2 0 P = 1 0 1 .
0 0 1 0 1 1
dX ?
On résout = A?1 X ? et on revient à X par X = PX ? .
dt
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dx ?
= 2x ? + y ?
dt?
? 2t
x (t) = (βt + γ)e
dy
= 2y ? =⇒ ?
y (t) = βe 2t
dt
z ? (t) = αet
?
dz = z ?
dt
2t
x(t) = (βt + γ)e
=⇒ y(t) = (βt + γ)e2t + αet
z(t) = βe2t + αet
avec α, β, γ ∈ R.
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1 0
χA2 (X ) = (1 − X )3 ; E1 : x + y − z = 0. On prend v1 = 0 , v2 = 1 , et on complète en
1 1
0
une base en choisissant, par exemple v3 = 0 . Ainsi,
1
1 0 a
A?2 = M(u, (v1 , v2 , v3 )) = 0 1 b . On calcule a, b en imposant que
0 0 1
u(v3 ) = av1 + bv2 + v3 . On obtient a = −2, b = 1.
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2
χA3 (X ) = (9 − X )3 . dim(E9 ) = 1. E9 est engendré par v1 = 2 . Il existe une base
−1
9 a b
(v1 , v2 , v3 ) telle que A?3 = M(u, (v1 , v2 , v3 )) = 0 9 c . En imposant, u(v2 ) = av1 + 9v2
0 0 9
−1
32
on voit que l’on peut prendre, par exemple, a = 1 et v2 = − . On complète {v1 , v2 } en
3
0
0
une base en prenant, par exemple, v3 = 0 . On trouve b = 18, c = 2.
1
79
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80