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Université Paris 1

FONDEMENTS MATHEMATIQUES POUR ECONOMISTES


L1 – EES
Semestre 1
Brochure de TD N°2 :

Responsables du cours :

Jerome.lecointre@univ-paris1.fr

Muriel.pucci@univ-paris1.fr

Julie.valentin@univ-paris1.fr

SOMMAIRE :
Document de suivi du Chapitre 3 : Modélisation et analyse du profit d’une entreprise ....................... 1
SEANCE 6 : Etude du profit d’une entreprise : Comment déterminer les quantités à produire............. 8
Document de suivi du Chapitre 4 : Caractériser les effets du PIB ........................................................ 11
SEANCE 7 : Etudier l’effet d’une hausse du niveau de vie sur l’espérance de vie ................................ 27
Séance 8 : Les effets de l’augmentation du PIB par tête sur les inégalités (Dérivées seconde…) ........ 30
Document de Suivi du Chapitre 5 : Multiplicateur keynésien et suites géométriques ........................ 33
Séance 9 : Puissances, Suites Géométriques et Signe somme .............................................................. 43
Séance 10 : Puissances, Suites Géométriques et Signe somme… : jogging tous azimuts ..................... 46

2020-2021
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

DOCUMENT DE SUIVI DU CHAPITRE 3 : MODELISATION ET ANALYSE DU PROFIT D’UNE


ENTREPRISE

Dans ce chapitre, nous allons nous familiariser avec la modélisation de notions de micro-économie que
vous verrez au second semestre autour « du producteur ». Nous allons modéliser ainsi les recettes, les
coûts et par différence le profit. On pourra alors étudier comment le profit évolue avec les quantités
produites et chercher à savoir pour quelles quantités produites il est positif et pour lesquelles il est le
plus élevé possible sachant que pour vendre davantage, le producteur doit baisser son prix de vente.

I. RECETTE, COUT ET PROFIT


A. Exemple
Considérons une entreprise qui produit des pâtes fraiches.
Le prix de vente est de 50 centimes le kilo, soit 5€ pour 10 kg. Pour faciliter les calculs, on choisira
comme unité la dizaine de kilos.

1. Les recettes des ventes


Q1. Calculer la recette quand l’entreprise produit 110 kg de pâtes.

2. Les coûts de production


La production de bien requiert différents types de dépenses, les coûts de production.
 Une partie de ces coûts varient proportionnellement avec les quantités produites. On les appelle
coûts variables.
 Une partie des coûts en revanche est indépendante de la quantité produite ; c’est ce que l’on
appelle les coûts fixes.
Coût de production = coûts variables + coûts fixes

Q2. Quel est le coût de production pour produire 110 kgs de pâtes, c’est-à-dire 11 unités ?
3. Le profit de l’entreprise
On appelle profit la différence entre les recettes et les coûts. En économie, on dit profit, en gestion
on dit plutôt bénéfice et en comptabilité nationale EBE mais c’est la même chose.

Profit = recette − coût de production

Q3. Quel est le profit lié à la production et la vente de 110kgs de pâtes, c’est-à-dire 11 unités ?

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B. Modélisation.

 Modélisation : on veut étudier le lien entre le profit de l’entreprise et la quantité produite afin de
déterminer la quantité qu’il faut produire pour que le profit soit positif, puis pour qu’il soit le plus
élevé possible.
Le profit est la différence entre la recette (ou chiffre d’affaire) et le coût de production. La recette
est le produit du prix de vente, que l’on suppose donné, et de la quantité. Le coût de production
se compose d’un coût fixe (indépendant de la quantité produite) et d’un coût variable (qui
augmente avec la quantité produite).
 Paramètres : le coût variable par unité produite et le coût fixe par jour. On les notera
respectivement 𝑘 et 𝑐 .
 Variables exogènes : le prix noté 𝑝.
 Variables endogènes : la quantité produite 𝑞 est la variable endogène centrale du modèle, celle
qui détermine les autres variables endogènes : la recette 𝑅, le coût de production 𝐶 et le profit Π.
Remarque : on suppose ici que le coût variable par unité produite est constant, c’est-à-dire que le
coût variable total est strictement proportionnel à la quantité produite. On peut imaginer d’autres
formes de fonction de coût variable.

Dans le dossier de TD associé au cours, la fonction de coût variable ne sera pas linéaire.

1. Les recettes
Les recettes correspondent à la valeur des ventes (ou encore le chiffre d’affaires). On peut facilement
modéliser les recettes.

𝑅 = 𝑅(𝑞) 𝑠𝑒 𝑙𝑖𝑡 "𝑅 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑞"

𝑅(𝑞) = 𝑝 × 𝑞
Remarque : Comme la dépense en fonction des quantités dans le chapitre 1, c’est une fonction linéaire,
équation d’une droite passant par l’origine dont le coefficient directeur est p.

Q4. Quel est le signe de la recette ?

Q5. Comment varie la recette quand les quantités augmentent ? (cf. chap. 1)

Q6. Comment se comporte la recette quand le prix varie ? (cf. chap 1)

2. Les coûts de production


Le coût total pour q unités vendues est égal à 𝐶(𝑞) = 𝑘𝑞 + 𝑐

Q7. Comment appelle-t-on une fonction qui a la forme de 𝑪(𝒒) ?

Q8. Quelle est la valeur du coût de production quand la production est nulle ?

Q9. Comment varie le cout quand la quantité produite augmente d’une unité ?

3. Le profit.

Le profit est la différence entre les recettes et les coûts. C’est également une fonction de la quantité
produite pour un niveau de prix donné :
𝜫(𝒒) = 𝑹(𝒒) − 𝑪(𝒒) = 𝒑𝒒 − 𝑪(𝒒)

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Q10. A quelle condition sur 𝒑 et 𝒌 le profit est positif ?

𝑝 𝑞

C(q)

𝑝 𝑞 = 𝑘𝑞

𝑝 𝑞

q
II. PRISE EN COMPTE DE LA DEMANDE : QUAND LE PRIX DEVIENT UNE VARIABLE ENDOGENE

Les quantités qu’une entreprise peut vendre dépend de la demande. Cette demande dépend du prix
fixé par les concurrents et aussi des spécificités du produit vendu.

A. Modélisation du prix maximum auquel l’entreprise peut écouler toute sa production

Dans le modèle précédent, nous avions raisonné en considérant que le prix était exogène, déterminé
en dehors du modèle. Considérons maintenant que le modèle vise aussi à déterminer le prix. Nous
allons définir une relation qui relie le prix à la quantité en tenant compte de l’influence du prix sur la
demande (vous verrez en IGE qu’on appelle cette fonction la demande inverse). Notons cette fonction
de prix maximum 𝒑(𝒒).
𝒑 = 𝒑(𝒒) = −𝟓𝒒 + 𝟔𝟎

B. Modélisation du profit en tenant compte des effets de la quantité à vendre sur le prix de
vente maximum.

Q11. Exprimer la recette en fonction de 𝒒 sachant que 𝒑(𝒒) = −𝟓𝒒 + 𝟔𝟎.

Q12. Exprimer le profit en fonction de la quantité produite.

ENCADRE 15 : QU’EST QU’UN POLYNOME ?


 Un monôme est une expression de la forme : 𝑎𝑥 où a est un nombre réel et n un entier naturel. Le
nombre a est appelé coefficient du monôme et le nombre n est appelé le degré du monôme.
3𝑥 est un monôme de degré 2 et de coefficient 3 ;
3𝑥 n’est pas un monôme ;
3𝑥 = 3 est un monôme de degré 0 et de coefficient 3.
 Une somme de plusieurs monômes est un polynôme.
 Le degré d’un polynôme est l’exposant (la puissance) le plus élevé parmi les monômes du polynôme.

3𝑥 − 2𝑥 + 10 est un polynôme de degré 2 comportant 3 monômes ;


3𝑥 − 10 est un polynôme de degré 3 comportant 2 monômes ;
2𝑥 + 1 est un polynôme de degré 1 comportant 2 monômes.

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C. Les niveaux de productions compatibles avec un profit positif


Q13. Pour quelles quantités produites le profit est positif ?
On cherche q tel que 𝛱(𝑞) ≥ 0.
On va donc chercher à résoudre une inéquation du second degré (encadré 16) c’est-à-dire chercher
les valeurs de 𝒒 telles que cette inégalité est vérifiée. On procèdera en 3 étapes :
a. Identifier les coefficients du polynôme (𝒂, 𝒃 et 𝒄).
b. Déterminer les racines du polynôme.
c. Factoriser le polynôme, étudier son signe et déterminer les quantités produites pour
lesquelles la production est rentable.
ENCADRE 16 : RESOUDRE UNE EQUATION ET UNE INEQUATION DU SECOND DEGRE
La fonction 𝒫(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑎 ≠ 0 est un polynôme (trinôme) du second degré à une inconnue où 𝑎,
𝑏 et 𝑐 sont des paramètres et où 𝑥 est la variable.
1. Résoudre une équation du second degré
Une équation du second degré est de la forme 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0.
Les réels 𝑥 qui sont solution de cette équation (c’est-à-dire qui annulent le polynôme) sont appelés racines du
polynôme. Un polynôme de degré 2 peut avoir, selon les valeurs de ses coefficients, 2, 1 ou 0 racines.
Résoudre une équation du second degré, c’est donc chercher les racines du polynôme.
La résolution de l'équation passe par le calcul du discriminant : ∆= 𝒃𝟐 − 𝟒𝒂𝒄.
√∆ √∆
 Si ∆> 0, il existe deux racines distinctes : 𝑥 = et 𝑥 = .
 Si ∆= 0, il existe une racine double (2 fois la même) : 𝑥 = 𝑥 = .
 Si ∆< 0, il n’existe pas de racine réelle.
Factorisation du trinôme et signe.
Connaissant les racines, on peut factoriser le trinôme de la manière suivante :
 Si ∆> 0 alors 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 × (𝑥 − 𝑥 ) × (𝑥 − 𝑥 ) où 𝑥 𝑒𝑡 𝑥 sont les deux racines.
 Si ∆= 0 alors 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎 × (𝑥 − 𝑥 ) ;
 Si ∆< 0 alors le polynôme n'est pas factorisable.
La factorisation permet d'étudier le signe du polynôme à partir d’un tableau de signes. Supposons que 𝑥 < 𝑥 .
Valeur de 𝑥 𝑥 < 𝑥1 𝑥 = 𝑥1 𝑥1 < 𝑥 < 𝑥2 𝑥 = 𝑥2 𝑥 > 𝑥2

Signe de (𝑥 − 𝑥1 ) - 0 + + +

Signe de (𝑥 − 𝑥2 ) - - - 0 +

Signe de (𝑥 − 𝑥1 ) × (𝑥 − 𝑥2 ) + 0 - 0 +

Signe de 𝒫(𝑥) Signe de 𝑎 0 Signe de −𝑎 0 Signe de 𝑎

On obtient alors que le polynôme est du signe de 𝒂 partout sauf entre les racines.
2. Résoudre une inéquation du second degré
Une inéquation du second degré est de la forme 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 < 𝑑 ou 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 > 𝑑.
Pour résoudre une telle inéquation, il faut en premier lieu regrouper les paramètres pour l’écrire sous la forme
𝒫(𝑥) < 0 ou 𝒫(𝑥) > 0
où 𝒫(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 avec 𝑐 = 𝑐 − 𝑑
On cherche ensuite les racines de 𝒫(𝑥) et on résout l’inéquation à l’aide du tableau de signes, ou en utilisant la
propriété que 𝒫(𝑥) est du signe de 𝑎 partout sauf entre les racines.
Exemples :
 Résoudre 𝟐𝒙𝟐 + 𝟒𝒙 − 𝟔 = 𝟎

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Etape 1 : on identifie les coefficients du trinôme :


𝑎 = 2, 𝑏 = 4 et 𝑐 = −6
Etape 2 : on calcule le discriminant :
Δ = 𝑏 − 4 × 𝑎 × 𝑐 = 4 − 4 × 2 × (−6) = 16 + 48 = 64
Etape 3 : le discriminant est positif, le polynôme admet donc 2 racines réelles qui sont :
−𝑏 − √Δ −4 − √64 −4 − 8 −12
𝑥 = = = = = −3
2×𝑎 2×2 4 4
−𝑏 + √Δ −4 + √64 −4 + 8 4
𝑥 = = = = =1
2×𝑎 2×2 4 4

 Résoudre 𝟐𝒙𝟐 + 𝟒𝒙 − 𝟒 > 𝟐


Etape 1 : On réécrit cette inéquation en regroupant les paramètres :
2𝑥 + 4𝑥 − 4 − 2 > 0 ⟺ 2𝑥 + 4𝑥 − 6 > 0
Etape 2 : on détermine les racines du polynôme : voir ci-dessus
Etape 3 : on sait que le polynôme 2𝑥 + 4𝑥 − 6 est du signe de 𝑎, et donc est positif, partout sauf entre les
racines, c’est-à-dire lorsque 𝑥 < −3 ou 𝑥 > 1.
On peut conclure que 2𝑥 + 4𝑥 − 4 > 2 si 𝑥 < −3 ou 𝑥 > 1

D. Pour quelle quantité le profit est-il maximum ?


La fonction de profit est un polynôme de degré 2 : 𝜋(𝑞) = 5(−𝑞 + 10𝑞 − 9) dont la représentation
graphique est une parabole (encadré 17).
ENCADRE 17 – QU’EST-CE QU’UNE PARABOLE ?
Définition :
Une parabole est le graphe d’un trinôme du second degré : 𝒇(𝒙) = 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄
Cette courbe a trois propriétés (la troisième étant déduite des deux autres) :
1) Elle est tournée vers le haut si 𝑎 > 0 et tournée vers le bas si 𝑎 < 0.
𝒃
2) Elle admet un axe de symétrie dont l’abscisse est égale à 𝒙 = − .
𝟐𝒂
𝒃
3) 𝒙=− est l’abscisse du minimum lorsque 𝑎 > 0 et c’est l’abscisse du maximum lorsque 𝑎 < 0.
𝟐𝒂

Eléments de démonstration :
 Cas particulier 𝒇(𝒙) = 𝒙𝟐 (pour 𝑎 = 1, 𝑏 = 𝑐 = 0) : cette fonction est définie pour l’ensemble des
nombres réels (il est toujours possible de calculer le carré d’un réel quel qu’il soit). Calculons quelques
images par 𝑓(𝑥) :
𝑥 0 1 -1 2 -2 3 -3
𝑦 = 𝑥2 0 1 1 4 4 9 9

Représentons ces différents points dans le repère (𝑥; 𝑦).


On a bien une courbe symétrique et tournée vers le haut avec 𝑎 = 1 > 0.

Cette courbe admet un minimum lorsque 𝑥 = 𝑥̅ , l’abscisse de son axe de


Symétrie : 𝑥̅ = − = 0.
×

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 Cas particulier 𝒇(𝒙) = −𝒙𝟐 (pour 𝑎 = −1, 𝑏 = 𝑐 = 0) : la parabole est bien symétrique tournée vers le
bas pour 𝑎 = −1 < 0.

Cette courbe admet un maximum lorsque 𝑥 = 𝑥̅ , l’abscisse de son axe de


Symétrie : 𝑥̅ = − = 0.
×( )
𝒃
Montrons que pour 𝒂, 𝒃 𝒆𝒕 𝒄 quelconques, on a bien 𝒙 = − .
𝟐𝒂
L’axe de symétrie est perpendiculaire à l’axe des abscisses et 𝒙 correspond au milieu du segment reliant 2 points
du graphe ayant la même ordonnée.
On peut le visualiser graphiquement avec les graphiques ci-dessous

𝑥̅

𝑥̅

Pour établir cette valeur, le plus simple est de prendre le milieu du segment reliant l’ordonnée à l’origine (0, 𝑐)
et le point (𝑥 , 𝑐) qui est le point symétrique de l’ordonnée à l’origine :

𝒄=

Calcul de 𝑥 sachant que 𝑓(𝑥 ) = 𝑐 ∶


𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑐 ⟺ 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 = 0 ⟺ (𝑎𝑥 + 𝑏) × 𝑥 = 0
Les valeurs de 𝑥 pour lesquelles l’ordonnée est égale à 𝑐 sont donc les solutions de l’équation (𝑎𝑥 + 𝑏) × 𝑥 =
0. Un produit de facteurs est nul quand au moins un des deux facteurs est nul, donc :
𝑥 = 0 (𝑙 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒)
𝑎𝑥 + 𝑏 = 0
⇒ −𝑏
𝑥=0 𝑥= (𝑠𝑜𝑛 𝑠𝑦𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝑎
L’abscisse de l’axe de symétrie étant le milieu de ce segment, sa valeur est la moyenne de zéro et de − : 𝑥̅ =
( )
⟹ 𝑥̅ =

Q14. La fonction de profit est-elle « tournée » vers le haut ou vers le bas ? Préciser si elle atteint un
maximum ou un minimum.

Q15. Calculer la valeur de la quantité qui maximise le profit.

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III. GENERALISATION

On veut étudier les effets sur le profit et la production optimale des caractéristiques techniques
(fonction de coût) et des goûts des consommateurs (fonction de demande inverse).

Rappelons le cadre de la modélisation :


 La variable endogène à partir de laquelle toutes les autres se déterminent est la quantité produite,
𝑞.
 Si on connaît 𝑞, on peut déterminer la recette, le coût de production, le prix auquel la production
peut être écoulée et le profit correspondant à ce niveau de production.
 Les paramètres sont ceux qui décrivent la sensibilité des consommateurs au prix de vente.

On ne va pas totalement généraliser pour se placer dans un cadre mathématique familier : on va


conserver l’hypothèse que la fonction de coût et la fonction de demande inverse sont des fonctions
affines.
C’est une hypothèse visant simplement à rester dans un cadre mathématique simple. Il n’y a
aucune raison économique ou empirique dans cette généralisation.

𝑝 = 𝑝̂ (𝑞) = −𝛼𝑞 + 𝛽 avec 𝛼 > 0 𝑒𝑡 𝛽 > 0.


(voir alphabet grec sur l’EPI – section Ressources complémentaires).
Q16. Interpréter les paramètres de la fonction de demande inverse.
𝐶(𝑞) = 𝑘𝑞 + 𝑐 .

Remarque : Dans le dossier de TD, on considère une fonction de coût qui n’est pas affine.

Q17. Interpréter les paramètres de la fonction de coût.

Q18. Exprimer la fonction de profit en fonction des quantités produites.

Q19. Déterminer « l’allure » de la fonction de profit et son optimum.

Q20. Quelle est la valeur de la production qui maximise le profit ?

Q21. Discuter de la valeur de 𝒒∗ selon le signe de 𝜷 − 𝒌.

Q22. Discuter des variations de 𝒒∗ selon la valeur des paramètres.


a. Quand 𝜶 augmente …
b. Quand 𝛃 − 𝐤 augmente…

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SEANCE 6 : ETUDE DU PROFIT D’UNE ENTREPRISE : COMMENT DETERMINER LES QUANTITES A PRODUIRE

ENCADRES METHODOLOGIQUES UTILES :


RESOUDRE UNE EQUATION DU SECOND DEGRE : Voir encadré 16 page 4.
FACTORISER UN POLYNOME DU SECOND DEGRE : Voir encadré 16 page 4.
RESOUDRE UNE INEQUATION DU SECOND DEGRE : Voir encadré 16 page 4.
TROUVER LE MAXIMUM OU LE MINIMUM D’UNE PARABOLE : Voir encadré 17 page 5.

PARTIE 1 : JOGGING DE CALCUL

A. Factoriser un polynôme du second degré.


Pour chacune de ces fonctions, déterminer pour quelles valeurs de 𝑥 sa courbe représentative coupe
l’axe des abscisses et en déduire une factorisation. Déterminer ensuite pour quelle valeur la fonction
atteint son niveau le plus bas ou le plus élevé.
𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 3𝑥 𝑔(𝑥) = 4𝑥 − 7𝑥 − 2 ℎ(𝑥) = 4𝑥 + 3𝑥 + 1

B. Résolution d’inéquations du second degré


Déterminer l’ensemble des solutions des inéquations suivantes.
A. 2𝑥 + 3𝑥 ≥ 0 B. 4𝑥 − 7𝑥 − 2 ≤ 0 C. 4𝑥 + 3𝑥 + 1 < 0

PARTIE 2 : APPLICATION DU COURS

L’objectif de l’exercice est de remobiliser ce qui a été vu en cours pour déterminer le nombre de litres
d’essence que souhaiterait vendre une station-service dans deux configurations distinctes :
- Lorsque la station-service est située sur un territoire très dense en stations-service. Cette
situation permet aux consommateurs d’être parfaitement informés des prix de l’essence
pratiqués dans chaque station-service. Ainsi, les stations-services ne disposent d’aucune
marge de manœuvre sur le prix de vente. Toute station capable de faire un prix plus bas
récupèrera l’ensemble des automobilistes. Dans cette configuration, le prix de l’essence est
une variable exogène.
- Lorsque la station-service est située sur un territoire peu dense à 35km de toute autre station
alors, dans ce cas, elle dispose d’une petite marge de manœuvre pour fixer son prix en fonction
de la demande. Dans cette configuration le prix n’est plus un paramètre.
On va supposer que l’on connaît la forme que prend la fonction 𝐶(𝑞) qui indique, pour toute quantité
𝑞 vendue (𝑞 représente le nombre de milliers de litres d’essence vendus quotidiennement), les coûts
de production qui en résultent (pour l’approvisionnement de la station, les salaires du gérant et des
autres salariés, l’entretien des locaux etc.) :
𝑞
𝐶(𝑞) = +1
2
Vous pourrez interpréter les résultats en considérant qu’un plein correspond à 50 litres.
A. Mise en route
1. Représenter graphiquement dans le repère (𝑞; 𝐶(𝑞)) la fonction de coût en fonction des
quantités produites. Quelle allure à la fonction de coût ?
2. Quelles interprétations économiques peut-on donner à cette forme ?

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B. Situation de concurrence intense où le prix du litre d’essence s’impose aux stations-service.


3. Déterminer la fonction de profit quotidien pour p=1,5€.
4. Pour ce niveau de prix :
a. Déterminer pour quels niveaux de production la station devient rentable.
b. Déterminer le nombre de litres produits (et vendus) qui maximise le profit.
c. Déterminer le nombre de litres qui maximise le profit en fonction d’un prix p quelconque et
en déduire le niveau de prix le plus faible pour lequel la station peut faire des profits.

C. Situation de concurrence faible où la station dispose de marges de manœuvre pour fixer son
prix.
Imaginons que l’entreprise connaît la fonction de demande inverse qui donne, pour chaque
quantité offerte, le prix maximum permettant de l’écouler. 𝑝̂ (𝑞) = 3 − 𝑞 .
5. Déterminer quel prix maximum elle peut fixer si elle souhaite écouter 1000 litres (soit
l’équivalent de 20 pleins).
6. Déterminer l’expression du profit en fonction uniquement de la quantité vendue.
7. Déterminer les quantités vendues qui permettent de faire des profits en indiquant les niveaux
de prix associés à ces quantités. Commenter.
8. Déterminer la quantité qu’il faut vendre pour le profit soit maximum en indiquant le niveau de
prix associé.

PARTIE 3 : JOGGING DE CALCUL (SUITE)

A. Equations du second degré et paraboles


Pour chacune de ces fonctions, déterminer pour quelles valeurs de 𝑥, sa courbe représentative coupe
l’axe des abscisses et en déduire une factorisation. Puis déterminer pour quelle valeur elle atteint son
niveau le plus bas ou le plus élevé

𝑓(𝑥) = 4𝑥 − 4𝑥 − 1 𝑔(𝑥) = 9𝑥 − 1 ℎ(𝑥) = −𝑥 + 4𝑥 − 3

B. Résolution d’inéquations du second degré


Déterminer l’ensemble des solutions des inéquations suivantes

D. 4𝑥 − 4𝑥 − 1 > 0 E. 9𝑥 − 1 < 0 F. −𝑥 + 4𝑥 − 3 ≤ 0

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DOCUMENT DE SUIVI DU CHAPITRE 4 : CARACTERISER LES EFFETS DU PIB

En analyse économique, on se sert des mathématiques soit pour modéliser, soit pour caractériser des
liens entre variables économiques ou des évolutions de variables économiques dans le temps.
Jusqu’ici nous avons essentiellement travaillé sur la modélisation, c’est-à-dire sur la traduction
mathématique de liens entre des variables économiques : exprimer la dépense en fonction des prix et
des quantités, exprimer la demande de bien, l’offre d’obligations, les profits, …. Le plus souvent, une
fois le problème modélisé, nous en avons étudié les implications, par exemple dans le chapitre 1 nous
avons étudié l’effet sur la dépense de transport d’une hausse ou d’une baisse d’une heure de location
de vélo…

Dans ce chapitre, nous allons réfléchir à la manière dont on peut caractériser l’effet d’une variable sur
une autre et percevoir le rôle de la fonction dérivée. Nous allons voir comment, grâce à la fonction
dérivée, on peut répondre aux questions suivantes :
1. Quel est l’effet d’une variation d’une variable sur la variable étudiée dans le modèle ?
2. Est-ce que cet effet diffère selon la valeur de la variable avant cette variation ?

Reprenons ces deux questions avec les fonctions étudiées dans les chapitre 1 et 3 :
Chapitre 1 : On a modélisé la dépense de transport d’une parisienne qui circulait à vélo pour un prix
de l’abonnement annuel de 35€ et prix de l’heure de location de 3,5€ de la manière suivante :
𝑑(𝑛) = 3,5 × 𝑛 + 35

Q1. Calculer le taux de variation moyen par unité de la fonction 𝒅(𝒏) pour une durée 𝒏 et une
variation 𝒉 de la durée quelconques. En déduire la réponse aux deux questions ci-dessus.

Chapitre 2 : On a modélisé la fonction définissant le profit d’une entreprise en fonction de la quantité


produite, sachant que le prix permettait d’écouler toute la production :
Π(𝑞) = −5𝑞² + 50𝑞 − 45

Q2. Calculer le taux de variation unitaire de la fonction 𝚷(𝒒) pour 𝒒 = 𝟏 et pour 𝒒 = 𝟏𝟎 ainsi que le
taux de variation moyen par unité lorsque la quantité passe de 2 à 10 unités. En déduire la réponse
aux deux questions ci-dessus.

En résumé :
 Lorsque la fonction décrivant l’influence d’une variable sur une autre est affine, le coefficient
directeur de la droite donne toute l’information utile.
 Lorsque la fonction n’est pas affine, on ne peut pas parler de coefficient directeur puisque le
taux de variation moyen par unité varie le long de la courbe.

On a donc besoin de construire un outil qui soit l’équivalent du coefficient directeur pour une relation
non linéaire. Cet indicateur est le nombre dérivé. C’est un outil très utilisé en économie. Dans ce
chapitre, nous allons essayer de bien comprendre ce qu’il mesure et les usages importants que l’on en
fait pour caractériser l’évolution d’une grandeur en fonction d’une autre.

Le plus important dans ce chapitre, ce n’est pas le calcul (technique) mais la compréhension de ce que
l’on mesure dans ce qu’on mesure : c’est sur ce que représente la dérivée qu’il faut mettre tout votre
effort.

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Nous allons étudier tout cela autour de deux types de questions économiques pour que vous puissiez
bien percevoir l’intérêt dans le contexte de ce qui vous a amené à entreprendre ce cursus d’économie.
On va étudier la manière dont le niveau et la variation du PIB par habitant (ou PIB par tête) influence
l’espérance de vie d’une part et les inégalités d’autre part.

I. MESURER L’EFFET D’UNE VARIATION DU PIB SUR L’ESPERANCE DE VIE

Pour illustrer la manière de caractériser l’influence qu’exerce une grandeur sur une autre de la manière
la plus détaillée et informative possible, on étudie l’impact du PIB par tête sur l’espérance de vie.

A. Cadre d’analyse
L’espérance de vie (ce que l’Insee appelle l'espérance de vie à la naissance (ou à l'âge 0)) représente la
durée de vie moyenne – autrement dit l'âge moyen au décès – d’une génération (fictive soumise aux
conditions de mortalité de l'année).

Le PIB par tête est un indicateur de la valeur des richesses créées par les pays durant une année. Sa
hausse devrait a priori être favorable à l’espérance de vie de manière directe avec l’accès à
l’alimentation etc, et de manière plus indirecte à travers les infrastructures de santé qu’elle peut être
l’occasion de développer par exemple.

Remarque : Une mise en lien statistique entre ces deux grandeurs a été proposée pour l’année 2004
dans un rapport britannique intitulé « La prospérité sans la croissance " publié en 2009 rédigé par le
commissaire au Développement durable du Royaume-Uni, Tim Jackson.
Vous disposez sur l’EPI, dans les ressources complémentaires de la séance 7, d’un article de Jean
Gadrey qui discute cette relation du point de vue économique et aussi du point de vue des limites de
de cette mise en relation des variables empiriquement.

Les variables du modèle sont :


 le PIB par tête que l’on va noter 𝑥 dont l’unité est le millier de dollars par habitant ;
 l’espérance de vie (en ordonnée) que l’on va noter 𝐸 dont l’unité est l’année.
La relation (ou fonction) sera donc de la forme 𝐸(𝑥).

A partir de l’observation de ces 2 grandeurs pour tous les pays, on peut proposer une approximation
de ce lien à travers la relation suivante :
𝑬(𝒙) = 𝟏𝟔 × 𝒙𝟎.𝟑 + 𝟒𝟎

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Q3. Identifier la ou les variable(s) exogène(s), la ou les variable(s) endogène(s), la ou les


paramètre(s).

Q4. Calculer l’espérance de vie « prédite » par le modèle lorsque le PIB par tête est de 500 $, 1 000 $,
10 000 $, 20 000 $, 30 000 $ et 40 000 € (compléter les zones grisées du tableau ci-dessous).

Le tableau indique l’espérance de vie pour des pays dont le PIB par tête sont autour de 5000$/tête,
10 000$/tête, 20 000$/tête et 30 000$/tête et 40 000$/tête, c’est-à-dire pour lesquels
𝑥 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑠𝑖𝑛𝑒 0,5 10, 20, 30 𝑜𝑢 40:
Autour de Pays Espérance de Points (x, E(x))
vie prédite
0.5 République de Centre Afrique A : (0,5 ; )
1 Libéria B:( 1; )
10 Costa Rica, Brésil, Turquie, Russie C : (10 ; )
20 Rep Tchèque, Malte, Portugal D : (20 ; )
30 France, Italie, Japon, Finlande E : (30 ; )
40 Suisse, Etats-Unis, Norvège F : (40 ; )

Graphique : 𝑥 est en abscisse et 𝐸 en ordonnée.

B. Caractériser les effets du PIB par tête sur l’espérance de vie


Caractériser les effets du PIB par tête sur l’espérance de vie c’est étudier la relation entre 𝑥 et 𝐸 en
considérant que c’est 𝑥 qui influence 𝐸.

1. La fonction est-elle affine ?

Q5. Montrer graphiquement puis analytiquement que la fonction décrivant l’effet d’une hausse du
PIB par tête sur l’espérance de vie n’est pas affine.
Q6. Calculer le taux de variation moyen par unité de 𝑬 entre A et B, entre B et C, entre C et D.
Pourquoi ces résultats impliquent-ils que la fonction décrivant l’effet d’une hausse du PIB par tête
sur l’espérance de vie n’est pas affine ?

Points (𝑥, 𝐸(𝑥)) Variation de 𝑥 Variation de 𝐸 Taux de variation moyen de 𝐸


A:
B: entre A et B :
C: entre B et C :
D: entre C et D :

13
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

2. Si l’effet de 𝑥 sur 𝐸(𝑥) évolue en fonction de 𝑥 et en fonction de l’accroissement de 𝑥, quel


critère retenir pour caractériser cet effet ?

Le problème auquel on est confronté ici est que le taux de variation moyen par unité dépend
 du niveau initial du PIB par tête
 et de l’ampleur de sa variation.

On va construire un outil qui mesure l’influence de la valeur initiale de 𝑥 sur l’espérance en fonction
de la valeur initiale de 𝑥. Pour cela on va partir de la définition du taux de variation moyen par unité. Il
dépend de la valeur initiale de 𝑥 et de l’ampleur de l’augmentation de 𝑥 .
Notons 𝑡 (𝑥) le taux de variation moyen par unité de 𝐸(𝑥) quand 𝑥 varie de ℎ unités (soit ℎ ×1000
dollars).
𝐸(𝑥 + ℎ) − 𝐸(𝑥)
𝑡 (𝑥) =

Q7. Calculer les taux de variation moyen par unité permettant de compléter le tableau ci-dessous.
𝑡 , (𝑥) 𝑡 (𝑥) 𝑡 (𝑥)
𝑥
ℎ = 0,001 ℎ=1 ℎ = 10
0,5
1
10
20

Q8. Commenter les résultats obtenus d’un point de vue économique.


Q9. Pourquoi n’est-il pas pratique d’utiliser le TVMU pour décrire les effets du PIB par tête sur
l’espérance de vie ?
Q10. Comment visualiser graphiquement de combien augmente l’espérance de vie en tendance
par dollar supplémentaire de PIB par tête ?

14
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

On voit que la droite qui représente la tendance s’éloigne de plus en plus de la courbe. Par conséquent,
la dérivée se comprend comme les effets sur l’espérance de vie d’une variation infinitésimale (c’est-
à-dire le plus proche possible de zéro tout en restant strictement positive) du PIB par tête.
Dans ce cas, la droite qui représente la tendance est très proche de la courbe. (On peut dire tangente
à la courbe au point 𝒙 : voir semestre 2).

Q11. Comment calculer de combien augmente l’espérance de vie en tendance par dollar
supplémentaire de PIB par tête ?

II. DERIVEE D’UNE FONCTION : UTILISATION EN ECONOMIE

A. Définition générale et interprétation

Soit 𝑦 = 𝑓(𝑥), on peut, sous certaines conditions (cf. S2 : toutes les fonctions ne sont pas dérivables)
caractériser son évolution en tendance pour un niveau donné de 𝑥, appelé généralement 𝑥 en
calculant le taux de variation de cette fonction entre 𝑥 et 𝑥 + ℎ où ℎ tend vers 0.

Q12. Quelle est la définition analytique du nombre dérivé au point 𝒙𝟎 ?

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

1. Définition analytique du nombre dérivé

ENCADRE 18 : LE CALCUL DE LA DERIVEE A PARTIR DE SA DEFINITION


1. Nombre dérivé
Le nombre dérivé de la fonction 𝑓(⋅) au point 𝑥 est la limite du taux de variation moyen par unité de la fonction
lorsque la l’abscisse passe de la valeur 𝑥 à la valeur 𝑥 + ℎ où ℎ prend les valeurs les plus petites possibles (la
variation de 𝑥 tend vers zéro). On note ce nombre dérivé 𝑓 (𝑥 ) et il est défini par :
𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 )
𝑓′(𝑥 ) = lim
→ ℎ
Pour calculer le nombre dérivé, on peut dans certains cas facilement calculer 𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 ) pour des
valeurs quelconques de 𝑥 et de ℎ ≠ 0 et en déduire l’expression de 𝑓′(𝑥 ) comme une fonction de 𝑥
uniquement.
Exemple : 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 1
𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 ) = 2 × (𝑥 + ℎ) + 1 − 2 × 𝑥 − 1
𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 ) = 2 × (𝑥 + 2𝑥 ℎ + ℎ ) + 1 − 2𝑥 − 1
𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 ) = 2 × 𝑥 + 4𝑥 ℎ + 2ℎ + 1 − 2𝑥 − 1
𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 ) = 4𝑥 ℎ + 2ℎ
( ) ( )
= = 4𝑥 + 2ℎ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 ℎ ≠ 0

Cela reste vrai quand ℎ prend les valeurs les plus petites possibles et que 2ℎ se rapproche le plus possible de 0
(𝑐𝑓. 𝑆2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒𝑠). On en déduit que
𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥 )
𝑓′(𝑥 ) = lim = 4𝑥
→ ℎ
Par exemple, le nombre dérivé en 𝑥 = 2 sera défini par : 𝑓 (2) = 4 × 2 ⟹ 𝒇′(𝟐) = 𝟖.
2. Fonction dérivée
La fonction dérivée est obtenue de la même manière en généralisant le résultat pour 𝑥 à tous les 𝑥 (lorsque la
fonction est définie et dérivable).
( ) ( )
Ainsi : 𝑓′(𝑥 ) = lim

Exemple : 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 1
En généralisant le calcul précédent (pour 𝑥 quelconque), on obtient la fonction dérivée 𝒇′(𝒙 ) = 𝟒𝒙

2. Interprétation du nombre dérivée

ENCADRE 19 : INTERPRETATION DU NOMBRE DERIVEE


Considérons une fonction 𝑓(⋅) qui définit le nombre d’heures de sommeil profond (et réparateur) comme une
fonction du nombre d’heures passées devant un écran dans la journée. On suppose que 𝑓 (2) = −0,25
Le nombre -0,25 est le taux de variation en tendance par unité de l’ordonnée, c’est-à-dire la variation de
l’ordonnée par unité de variation de l’abscisse, lorsque l’abscisse varie de 𝒉 unités où 𝒉 est le plus petit
possible (tend vers zéro) : en tendance (c’est-à-dire pour une variation infiniment petite de l’abscisse),
l’ordonnée varie de -0,25 unité par unité d’augmentation de l’abscisse.
Dans notre exemple, on peut donc dire qu’en tendance – c’est-à-dire pour une augmentation infiniment petite
du temps d’écran – lorsqu’une personne a déjà passé 2 heures devant un écran, la durée de son sommeil
𝟏
profond diminue d’un quart d’heure 𝟎, 𝟐𝟓 = par heure supplémentaire passée devant un écran.
𝟒

Attention : il s’agit d’un taux de variation « en tendance par heure supplémentaire » et non pas de la variation
du temps de sommeil profond « pour 1 heure supplémentaire » devant un écran (si le temps d’écran passait de
2h à 3h).

16
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

Q13. Comment interpréter le nombre dérivé au point 𝒙𝟎 de la fonction de profit du chapitre 3 :


𝜫(𝒒) = −𝟓𝒒𝟐 + 𝟓𝟎𝒒 − 𝟒𝟓 ?

Illustration à partir de l’exemple du I : 𝐸(𝑥) = 16 × 𝑥 .


+ 40
Q14. Comment interpréter économiquement le nombre dérivé au point 𝒙𝟎 = 𝟐𝟗 de la fonction
décrivant l’effet du PIB par tête sur l’espérance de vie ?

3. Détermination analytique de la dérivée en utilisant la définition

Q15. Déterminer, à partir de la définition, les fonctions dérivées des fonctions 𝒇(𝒙) = 𝒂𝒙 + 𝒃 et
𝒈(𝒙) = 𝒙𝟐 .

B. Dérivées d’autres fonctions de la forme puissance 𝐧 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐧 ∈ ℝ


Ce semestre, on utilisera uniquement les dérivées de fonctions de la forme (𝑥) = 𝑎𝑥 , ou bien de la
somme de fonctions de ce type.

Q16. En utilisant l’encadré 20, calculer la dérivée de la fonction 𝑬(𝒙) = 𝟏𝟔𝒙𝟑 + 𝟒𝟎.

17
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

ENCADRE 20 : LES DERIVEES USUELLES DE FONCTIN POLYNOMES ET PUISSANCE 𝒏 AVEC 𝒏 ∈ ℝ

Fonction 𝒇(𝒙) Fonction dérivée 𝒇’(𝒙)

𝑓(𝑥) = 𝑎 𝑓’(𝑥) = 0

𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 𝑓’(𝑥) = 𝑎

𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑓’(𝑥) = 𝑎

𝑓(𝑥) = 𝑥 2 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥

𝑓(𝑥) = 𝑥 𝑛 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑛𝑥 𝑛−1

𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 𝑛 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑎𝑛𝑥 𝑛−1

𝑓′(𝑥) = 𝑢′(𝑥) + 𝑣′(𝑥)


𝑓(𝑥) = 𝑢(𝑥) + 𝑣(𝑥) La dérivée d’une somme de deux fonctions est la
somme des dérivées de ces deux fonctions.

𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 𝑛 + 𝑏𝑥 𝑛−1 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑎𝑛𝑥 𝑛−1 + 𝑏(𝑛 − 1)𝑥 𝑛−2

1 1 1
−1 1 −1 1
𝑓(𝑥) = √𝑥 = 𝑥 2 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑥 2 = 𝑥2 =
2 2 2√𝑥
1 1 1
−1
𝑓(𝑥) = 𝑥 𝑛 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑥 𝑛
𝑛

18
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

III. PRECISER LA NATURE DU LIEN ENTRE DEUX VARIABLES GRACE A L’ETUDE DES DERIVEES SECONDES : LES NOTIONS
DE CONCAVITE ET DE CONVEXITE D’UNE FONCTION.

La dérivée seconde permet de dire comment évolue l’effet tendanciel d’une variable sur une autre
quand l’abscisse augmente. C’est la dérivée de la dérivée ! Elle indique la tendance de la tendance.
ENCADRE 21 : DERIVEE SECONDE, CONCAVITE ET CONVEXITE ET INTERPRETATION
Soit une fonction 𝑓(𝑥) définie et deux fois dérivables sur son domaine de définition.
1) Supposons que la fonction soit croissante sur un intervalle 𝓘 de valeurs de 𝒙 : 𝒇′(𝒙) > 𝟎. Or, il existe trois
manières de croître : de plus en plus vite, de moins en moins vite ou de manière constante.

Dans le premier cas, la fonction croît à taux croissant. En effet, la tendance (dérivée) est de plus en plus élevée
au fur et à mesure que les abscisses augmentent : 𝑓′′(𝑥) ≥ 0. Par conséquent, pour une même variation des
abscisses, les ordonnées augmentent de plus en plus vite. On dit que la fonction est convexe.
Dans le deuxième cas, la fonction croît à taux décroissant. En effet, la tendance (dérivée) est de plus en plus
faible au fur et à mesure que les abscisses augmentent : 𝑓′′(𝑥) ≤ 0. Par conséquent, pour une même variation
des abscisses, les ordonnées augmentent de moins en moins vite. On dit que la fonction est concave.
Dans le troisième cas, la fonction croît à taux constant. En effet, la tendance (dérivée) est constante au fur et à
mesure que les abscisses augmentent : 𝑓 (𝑥) = 0. Par conséquent, pour une même variation des abscisses, les
ordonnées augmentent toujours de la même quantité. Une droite est donc à la fois convexe et concave.
2) Supposons que la fonction soit décroissante sur un intervalle 𝓘 de valeurs de 𝒙 : 𝒇′(𝒙) < 𝟎.
Or, il existe trois manières de décroître : de plus en plus vite, de moins en moins vite ou de manière constante.

Dans le premier cas, la fonction décroît à taux décroissant. En effet, la tendance (dérivée) est de plus en plus
faible (en négatif) au fur et à mesure que les abscisses augmentent : 𝑓′′(𝑥) ≥ 0. Par conséquent, pour une même
variation des abscisses, les ordonnées diminuent de moins en moins vite. On dit que la fonction est convexe.
Dans le deuxième cas, la fonction décroît à taux croissant. En effet, la tendance (dérivée) est de plus en plus
élevée (en négatif) au fur et à mesure que les abscisses augmentent : 𝑓′′(𝑥) ≤ 0. Par conséquent, pour une
même variation des abscisses, les ordonnées diminuent de plus en plus vite. On dit que la fonction est concave.
Dans le troisième cas, la fonction décroît à taux constant. En effet, la tendance (dérivée) est constante au fur et
à mesure que les abscisses diminuent : 𝑓 (𝑥) = 0. Par conséquent, pour une même variation des abscisses, les
ordonnées diminuent toujours de la même quantité. Une droite est donc à la fois convexe et concave.

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

INTERPRETATION : LA CARACTERISATION DU LIEN ENTRE DEUX VARIABLES ECONOMIQUES


Considérons la fonction 𝑓(. ) décrivant l’influence d’une variable 𝑥 sur une variable 𝑦.
Plusieurs exemples d’interprétation économique des propriétés de la fonction.
 𝑓 (𝑥) > 0 et 𝑓"(𝑥) > 0 : une augmentation de 𝑥 entraîne en tendance une hausse de 𝑦 d’autant plus forte
que la valeur initiale de 𝑥 est déjà élevée.
 𝑓 (𝑥) > 0 et 𝑓"(𝑥) < 0 : une augmentation de 𝑥 entraine en tendance une hausse de 𝑦 qui est de plus en
plus faible à mesure que 𝑥 augmente.
 𝑓 (𝑥) < 0 et 𝑓"(𝑥) > 0 : une augmentation de 𝑥 entraine en tendance une baisse de 𝑦 d’autant plus
importante que la valeur initiale de 𝑥 est faible (ou d’autant plus faible que la valeur initiale de 𝑥 est
importante).
 𝑓 (𝑥) < 0 et 𝑓"(𝑥) < 0 : une augmentation de 𝑥 réduit en tendance la valeur de 𝑦 de plus en plus à mesure
que 𝑥 augmente.

Q17. Quelle information donne la dérivée seconde quant à l’effet d’une variable sur un autre ?
La dérivée seconde indique la tendance de la tendance, c’est-à-dire de la fonction dérivée. C’est donc
le taux de variation moyen par unité de la fonction dérivée pour une variation la plus petite possible.
𝑓′(𝑥 + ℎ) − 𝑓′(𝑥)
𝑓 (𝑥) = lim
→ ℎ
Pour la calculer, on peut procéder comme pour la dérivée première, en utilisant le tableau des dérivées
(encadré 20).
Q18. Calculer la dérivée seconde de la fonction 𝑬(𝒙) = 𝟏𝟔𝒙𝟑 + 𝟒𝟎. Interpréter mathématiquement
puis économiquement.

IV. IDENTIFIER LES VALEURS DE LA VARIABLE POUR LESQUELLES LA FONCTION EST CROISSANTE OU DECROISSANTE
Nous allons maintenant nous intéresser à une relation qui entend expliquer la manière dont les
inégalités évoluent à mesure qu’un pays devient plus riche.

A. Introduction : de la courbe de Kuznets au modèle mathématique à caractériser


1. De l’approche théorique de Kuznets à la problématique
En 1955, Simon Kuznets (1901-1985), économiste américain, a étudié l’évolution des inégalités de
revenu aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et il a travaillé à expliquer ce qui lui semblait être une sorte
de loi d’évolution des inégalités où après une phase de hausse des inégalités l’accroissement du PIB
par habitant irait ensuite de pair avec la baisse des inégalités. Il est ainsi connu pour ce qu’on appela
par la suite la "courbe de Kuznets".

20
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

Nous allons travailler sur la relation que l’on peut établir pour les Etats-Unis de 1930 1930 à 20101
entre le PIB par tête et un indicateur qui caractérise les inégalités de revenu – l’indice de Gini – en se
demandant pour quelles valeurs du PIB par tête a-t-on pu observer que les hausses du PIB par tête
contribuait à réduire les inégalités et pour lesquelles elles semblent au contraire les avoir
augmentées.

2. Le modèle mathématique

Voici la relation que l’on va étudier dans ce chapitre :


𝒈(𝒙) = −𝟎. 𝟎𝟎𝟖𝟏𝒙𝟑 + 𝟎. 𝟓𝟓𝒙𝟐 − 𝟏𝟏𝒙 + 𝟗𝟏 pour 𝒙 ≥ 𝟏 𝒆𝒕 𝒙 ≤ 𝟑𝟏

Q19. Identifier la ou les variable(s) exogène(s), la ou les variable(s) endogène(s), la ou les


paramètre(s).

Q20. Interpréter économiquement le sens de variation de la fonction décrivant le lien entre le PIB
par tête et les inégalités.

En France, en 2018, l’indice de Gini des niveaux de vie est égal à 29.
Q21. Calculer 𝒈(𝟐𝟎) et interpréter économiquement en comparant à la situation de la France.

Pour répondre à la problématique :


On va considérer que la relation décrit correctement l’évolution des inégalités de revenu en fonction
du PIB par tête aux EU sur la période considérée et se poser successivement les questions suivantes :
 Quels sont les intervalles de niveaux de PIB par tête où les augmentations du niveau de PIB
par tête vont de pair avec la hausse des inégalités et quels sont les intervalles où les
augmentations du PIB/tête correspondent à des baisses des inégalités de revenu ?
 L’influence du PIB par tête sur les inégalités a-t-elle tendance à être de plus en plus forte ou
de moins en moins forte à mesure que le PIB par tête augmente ?
 Pour quels niveaux de PIB par tête les inégalités ont-elles été les plus hautes ou au contraire,
les plus basses sur la période ?

B. Etablir pour quels niveaux du PIB par tête l’augmentation du PIB par tête réduit les inégalités

1. Rappels
Dans la section II., nous avons vu que le nombre dérivé d’une fonction en un point indiquait la tendance
d’évolution de la fonction. Pour mémoire…
…Un nombre positif indique une tendance de la fonction à augmenter quand 𝑥 augmente. La fonction
est donc localement croissante.
…Un nombre négatif indique une tendance de la fonction à diminuer quand 𝑥 augmente. La fonction
est donc localement décroissante.
… Un nombre nul indique une constance de la fonction quand 𝑥 augmente. La fonction est donc
localement constante.

1
Dans le graphique de Brankovic repris par Anota, ça commence en 1774 mais la partie du début ne rentre pas
dans la courbe sur laquelle on va travailler dans le chapitre. Ca se prolonge également jusqu’en 2013 mais ça ne
colle pas non plus.

21
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

2. Dérivée, nombre dérivé et interprétation.


Q22. Calculer la dérivée de la fonction 𝐠(⋅) décrivant le lien entre PIB le par tête et l’indice de Gini
lorsque 𝒙 ≤ 𝟑𝟏.

Q23. Calculer le nombre dérivé pour un PIB par tête de 10 000$, de 20 000$. Interpréter.
3. Dérivée et sens de variation.
Q24. Déterminer les valeurs du Pib par tête pour lesquelles une augmentation de celui-ci entraîne
une augmentation/un réduction des inégalités.

4. Synthétiser ces informations à l’aide d’un tableau de variation


Q25. Compléter le tableau de variation ci-dessous en indiquant le sens de variation (par des flèches)
et en calculant la valeur de la fonction aux bornes de l’intervalle ainsi qu’au(x) point(s) de
retournement.

𝑥 1 31
𝑔’(𝑥)
0 0
(indiquer >0 ou <0)
𝑔(𝑥)

(indiquer le sens de
variation par des
flèches
ascendantes ou
descendantes)

C. Préciser la nature du lien entre deux variables grâce à l’étude des dérivées secondes : les
notions de concavité et de convexité d’une fonction.
Pour certaines valeurs du PIB/tête, son augmentation entraîne une baisse des inégalités mesuré par
l’indice de Gini. Mais cet effet favorable est-il de plus en plus fort ou de plus en plus faible à mesure
que le PIB/tête initial augmente ?

1. Quelles sont les parties du domaine de définition sur lesquelles la fonction est concave ou
convexe ?
Q26. Calculer la dérivée seconde de la fonction 𝒈(⋅) décrivant le lien entre le PIB par tête et l’indice
de Gini.

Q27. Pour quelles valeurs de x cette dérivée seconde est-elle positive, négative, ou nulle ?

2. Qu’est-ce que cela nous apprend sur l’impact d’une hausse du PIB par tête sur les inégalités ?
Q28. Résumer en termes économiques l’ensemble des résultats obtenus quant à l’influence du PIB
par tête sur les inégalités.

Q29. Compléter le tableau de variation en donnant des indications sur le signe de la dérivée seconde
et la courbure du graphe de la fonction.

22
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

𝑥 1 31
𝑔’(𝑥) 0
0
(indiquer >0 ou <0)
𝑔(𝑥)
(indiquer le sens de
variation par des
flèches
ascendantes ou
descendantes)
𝑔 (𝑥)
(indiquer >0 ou <0)
Courbure
(indiquer si la
fonction est
concave ou
convexe)

On peut alors tracer la courbe en reportant les 4 points du tableau de variation et en respectant le sens
de variation et la courbure :

V. IDENTIFIER LES VALEURS DE LA VARIABLE POUR LESQUELLES UNE FONCTION ATTEINT SA PLUS GRANDE ET SA PLUS
PETITE VALEUR GLOBALEMENT ET LOCALEMENT

L’objet de cette partie est de monter comment l’étude de la dérivée et de la dérivée seconde
permettent d’identifier les extrema (ou extremums) de la fonction en distinguant les extremums
globaux et locaux.

A. Identifier les niveaux de PIB par tête pour lesquels l’indice de GINI atteint un minimum ou
un maximum global sur son domaine de définition, c’est-à-dire pour 𝟏 ≤ 𝒙 ≤ 𝟑𝟏.

Q30. Identifier sur le tableau de variation ou le graphique le niveau de PIB par tête pour
lequel l’indice de Gini est le plus faible / le plus élevé sur le domaine de définition.

23
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

B. Identifier les niveaux de PIB par tête pour lesquels l’indice de GINI atteint un minimum ou
un maximum local à l’intérieur de son domaine de définition, c’est-à-dire pour 𝟏 < 𝒙 < 𝟑𝟏.
Q31. Identifier sur le tableau de variation ou le graphique le niveau de PIB par tête pour lequel la
fonction 𝒈(⋅) change de sens de variation. S’agit-il de maximum(s) ou de minimum(s) locaux ?

C. Utiliser la dérivée et la dérivée seconde pour déterminer les extrema locaux des fonctions
sans le tableau de variation
Nous ne nous intéresserons pas ici aux bornes du domaine mais seulement aux valeurs du PIB par tête
pour lesquelles on peut définir un « voisinage », à gauche et à droite (voir encadré 22).

1. Dérivée de la fonction et extremums locaux


 Un maximum local correspond à une situation où la tendance (c’est-à-dire la dérivée) passe de
positive à négative en prenant la valeur 0 au niveau du maximum.
 Un minimum local correspond à une situation où la tendance (c’est-à-dire la dérivée) passe de
négative à positive en prenant la valeur 0 au niveau du minimum.

⟹ La dérivée s’annule quand la fonction atteint un maximum ou un minimum local.

2. Dérivée et variation de la dérivée.


Pour un minimum 𝒎 : la dérivée est négative avant le point 𝑚 puisque la fonction est décroissante
mais cette décroissance est de plus en plus lente (la valeur du nombre dérivée augmente avant 𝑚, se
rapprochant de zéro). Après 𝑚, on constate que la dérivée est positive et augmente de plus en plus.
⟹ 𝒇′(𝒙) est croissante au voisinage de 𝒎 ⟺ 𝒇 (𝒎) > 𝟎
(Attention, c’est bien la fonction dérivée qui est croissante au voisinage de 𝑎 et non la fonction).
Pour un maximum 𝑴 : la dérivée est positive avant le point 𝑚 puisque la fonction est croissante mais
cette croissance est de plus en plus lente (la valeur du nombre dérivée diminue avant 𝑀, se
rapprochant de zéro). Après 𝑀, on constate que la dérivée est négative et diminue de plus en plus.
⟹ 𝒇′(𝒙) est décroissante au voisinage de 𝑴 ⟺ 𝒇 (𝑴) < 𝟎

Or, il existe un troisième cas. En effet, 𝒇 (𝒙) change de signe en un point 𝒂 tel que 𝑓 (𝑎) = 0, c’est-
à-dire que la fonction change de courbure en 𝑎, par exemple en étant concave avant 𝑎 et convexe
après. La fonction connaît bien une rupture mais ce n’est pas en termes de sens de variation. Dans ce
cas, le point 𝒂 est un point d’inflexion de la fonction.

24
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

ENCADRE 22 : REPERER ET CARACTERISER LES EXTREMA POTENTIELS OU CANDIDATS A ETRE UN EXTREMUM


Considérons une fonction 𝑓(𝑥) définie et dérivable deux fois sur l’ensemble 𝒟 . On cherche à identifier les
valeurs de 𝑥 pour lesquelles la fonction atteint un éventuel maximum ou un minimum. On appelle ces valeurs de
𝑥 « point de maximum » ou « point de minimum ».
Extremums globaux :
 𝑥 = 𝑀 est un point de maximum global de 𝑓(⋅) si pour tout ∈ 𝒟 , 𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(𝑀).
 𝑥 = 𝑚 est un point de minimum global de 𝑓(⋅) si pour tout ∈ 𝒟 , 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(𝑚).

Extremums locaux (en dehors des bornes du domaine de définition) :


 𝑥 = 𝑀 est un point de maximum local de 𝑓(⋅) si pour tout 𝑥 au voisinage de 𝑀, 𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(𝑀).
 𝑥 = 𝑚 est un point de minimum local de 𝑓(⋅) si pour tout 𝑥 au voisinage de 𝑚, 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(𝑚).
Recherche des extremums locaux (en dehors des bornes du domaine de définition)
 Un point de maximum local de 𝑓(⋅) correspond à une valeur 𝑥 = 𝑀 où la fonction passe de croissante à
décroissante et donc où 𝑓′(𝑥) passe de positive à négative avec 𝑓 (𝑀) = 0.
 Un point de minimum local de 𝑓(⋅) correspond à une valeur 𝑥 = 𝑚 où la fonction passe de décroissante à
croissante et donc où 𝑓′(𝑥) passe de négative à positive avec 𝑓 (𝑚) = 0.
Dans les deux cas, la dérivée est nulle au point d’extremum local (condition nécessaire d’existence d’un
extremum mais pas suffisante).
Première étape : Recherche des points candidats pour être des extremums locaux, c’est-à-dire les valeurs de 𝑥
pour lesquelles 𝑓 (𝑥) = 0.
Deuxième étape : Caractérisation des points candidats. Considérons un point 𝑎 tel que 𝒇 (𝒂) = 𝟎.

25
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

3. Caractérisation du point candidat à partir de la dérivée seconde.


Considérons un point candidat, c’est-à-dire un point 𝑎 tel que 𝑔 (𝑎) = 0
 𝒈 (𝒙) > 𝟎 𝒂𝒖 𝒗𝒐𝒊𝒔𝒊𝒏𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒂 ∶ 𝑔 (𝑥) est croissante au voisinage de 𝑎: a est un point de
minimum local.
 𝒈 (𝒙) < 𝟎 𝒂𝒖 𝒗𝒐𝒊𝒔𝒊𝒏𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒂 ∶ 𝑔 (𝑥) est décroissante au voisinage de 𝑎: a est un point de
maximum local.
 𝒈 (𝒙) change de signe en 𝒂 (donc la dérivée passe de croissante à décroissante ou de
décroissante à croissante) : a est un point d’inflexion.

4. Application à la fonction définissant l’indice de Gini en fonction du PIB par tête.

Q32. Déterminer et caractériser les extremums locaux de la fonction 𝒈(⋅) en utilisant uniquement
les fonctions dérivée et la dérivée seconde.
a) Calculer la fonction dérivée de la fonction 𝑔(𝑥).
b) En déduire quels sont les points candidats pour un extremum local.
c) Calculer la fonction dérivée seconde de la fonction 𝑔(𝑥) et la valeur de cette fonction aux points
candidats.
d) En déduire est la nature de chaque point candidats (minimum, maximum, point d’inflexion).

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

SEANCE 7 : ETUDIER L’EFFET D’UNE HAUSSE DU NIVEAU DE VIE SUR L’ESPERANCE DE VIE

ENCADRES METHODOLOGIQUES UTILES :


CALCUL DE LA DERIVEE A PARTIR DE SA DEFINITION : Voir encadré 18 page Erreur ! Signet non défini..
INTERPRETATION DU NOMBRE DERIVEE : Voir encadré 19 page Erreur ! Signet non défini..
CALCUL DES DERIVEES: Voir encadré 20 page Erreur ! Signet non défini..

PARTIE 1 : JOGGING DE CALCUL


A. Calcul de la dérivée à partir de la définition.
Appliquer la définition de la dérivée (encadré 1) pour déterminer l’expression de la fonction dérivée
de 𝑓(𝑥) = 5𝑥 + 4.
B. Interprétation du nombre dérivée.
Interprétez les nombres dérivés suivants.
Soit 𝐹(𝐾) la fonction qui associe chaque quantité de calorie
Soit 𝐶(𝑞) la fonction qui associe à
consommée, l’espérance de vie en bonne santé (mesurée en
chaque quantité de bien le coût total
année), qui en résulte.
minimum pour la produire.
Interpréter en raisonnant pour une hausse de 100 calories :
Interpréter :
𝐹 (1000) = 0.06
𝐶 (1600) = 22
𝐹 (2000) = 0.000001
𝐶 (400) = −7
𝐹 (3000) = −0.005

C. Calcul de dérivées.
Calculer les fonctions dérivées des fonctions suivantes à partir des formules de l’encadré 20
1
𝑓(𝑥) = (𝑥 − 2) + 3𝑥 + 4 𝑔(𝑥) = ℎ(𝑥) = 3𝑥 + 0.2𝑥 + 7
𝑥

PARTIE 2 : LES EFFETS DU NIVEAU DE VIE (DU REVENU) SUR L’ESPERANCE DE VIE
Dans un article publié en Février 2018 par l’Insee, Nathalie Blanpain étudie le lien entre le revenu
disponible2 par unité de consommation3 (qu’on appelle niveau de vie) et l’espérance de vie en France
(voir l’article dans les ressources complémentaires de la séance 7). Elle fait apparaître un lien positif et
spécifique entre niveau de vie (le revenu disponible par unité de consommation) et l’espérance de vie.
Le lien n’est pas identique pour les femmes et pour les hommes. Les données du problème
complémentaires à celles de l’article de N. Blanpain sont issues de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux
(ERFS2017) et de l’APEC (2017).

Pour les femmes, lorsque le niveau de vie est compris entre 800€ et 3 500€ par mois, ce lien empirique
peut-être modélisé à partir de la fonction 𝐸(𝑥) ci-dessous ; mais cette fonction n’est pas valable en
dehors de cet intervalle.

2
Le revenu disponible d’un ménage comprend les revenus d’activité (nets des cotisations sociales), les revenus du patrimoine, les
transferts en provenance d’autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de
chômage), nets des impôts directs.
3
Les unités de consommation servent à rendre comparable les ménages de taille différente :il faut compter une unité pour le
premier adulte, 0,5 unité pour chaque personne supplémentaire de 14 ans ou plus et 0,3 unité pour chaque enfant de moins de 14
ans. De ce fait, par construction, le niveau de vie des individus résidant dans un même logement est identique pour tous et égal au
niveau de vie du ménage auquel ils appartiennent.

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

𝐸(𝑥) = 0.0006𝑥 − 0,053𝑥 + 1.57𝑥 + 72 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [0.8; 35]


où 𝑥 représente le niveau de vie exprimé en centaines d’euros par mois et (𝑥) , l’espérance de vie
exprimée en nombre d’années.

A. Mise en route
1. A votre avis, quels sont les mécanismes économiques pouvant expliquer que l’espérance de vie
augmente avec le niveau de vie ?
2. Selon cette relation 𝐸(𝑥), quelle devrait être l’espérance de vie …
a. … d’une femme célibataire qui gagne le SMIC (niveau de vie de 1 200€/mois ; soit 𝑥 = 12) ?
b. … d’une femme dont le niveau de vie correspond au niveau moyen pour la France, c’est-à-
dire environ 2 000€ par mois (soit 𝑥 = 20) en mensuel ?
c. … d’une femme cadre célibataire rémunérée au niveau moyen des salaires des cadres
(3 250€ ; soit x=32,5) ?
3. Quel résultat semble se dégager ?

B. Modification du lien entre niveaux de vie et espérance de vie selon le niveau de vie initial et
selon la taille de l’augmentation

Pour commencer à étudier l’effet d’une augmentation du niveau de vie sur l’espérance de vie, on
calcule l’accroissement du niveau de vie qui résulte d’une hausse du niveau de vie de 1000€, de 100€
et de 1€ pour différentes valeurs du niveau de vie initial.
Niveau de vie 𝐸∶ 𝐴 : Variation 𝐴 : variation 𝐴 ∶ 𝐵 : Taux 𝐵 : Variation 𝐶 : Variation 𝐶 : Variation 𝐶 :
initial (x0) Espérance de E en de E en jours Taux de de de E en jours de E en années de E en jours taux de
de vie années pour pour une variation variation pour une pour une pour une variation
une hausse hausse du moyen par unitaire hausse d’une hausse de 0.01 hausse de de moyen par
du niveau de niveau de vie unité unité unité 0.01 unité unité
vie de10 de 10 unités associé. (100 €) (1 €) (1 €) associé.
unités (1 000 €)
(1 000 €)

1000 (𝑥 = 10) 83,0 4,0 1460 0,40 0,656 239 0,0069 2,52 0,69

2000 (𝑥 = 20) 87,0 0,6 219 0,06 0,154 56 0,0017 0,62 0,17

3000 (𝑥 = 30) 87,6 0,012 4 0,0001 0,04 0,01

4. Pour chaque colonne, indiquer quel calcul permet de la compléter et donner l’interprétation du
nombre obtenu pour les valeurs en gras ?
5. Comparer les résultats pour une colonne donnée (par exemple 𝐴 et 𝐶 ). Qu’est-ce que cela
signifie ?
6. Mêmes questions lorsqu’on compare les résultats de la ligne correspondant à un niveau de vie
initial de 1 000€.
7. Selon vous ces résultats peuvent-ils justifier une politique de redistribution des revenus des plus
aisés vers les moins aisés ? Vous choisirez dans le tableau, les nombres qui vous semblent les
plus utiles pour soutenir votre point de vue.

C. Caractérisation de l’évolution de l’espérance de vie en fonction du niveau de vie pour chaque


niveau de vie
8. Déterminer la dérivée de la fonction 𝐸(𝑥) (avec les formules de l’encadré 20).
9. Calculer le nombre dérivé pour chaque niveau de vie du tableau et en donner une interprétation
précise.
10. Selon vous, comment pourrait-on utiliser le nombre dérivé correspondant à la valeur 1200, qui
vaut 0.56, pour défendre une hausse du SMIC ?

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

PARTIE 3 : JOGGING DE CALCUL

A. Calcul de la dérivée à partir de la définition.


Appliquer la définition de la dérivée (encadré 1) pour déterminer l’expression de la fonction dérivée
pour les fonctions suivantes :
1
𝑔(𝑥) = ℎ(𝑥) = 𝑥
𝑥

B. Interprétation du nombre dérivée.


Interpréter les nombres dérivés suivants

Soit 𝑁(𝐻) la fonction qui associe au nombre d’heures hebdomadaires consacré au cours de Maths, par un
étudiant de L1, la note obtenue en fin de semestre à l’UE de Maths. Proposer une histoire pour interpréter
𝑁 (6) = +4
𝑁 (12) = +1
𝑁 (45) = −2

C. Calcul de dérivées.
Calculer les fonctions dérivées des fonctions suivantes à partir des formules de l’encadré 20

. . 5
𝑘(𝑥) = 12𝑥 + 120𝑥 𝑗(𝑥) = ℓ(𝑥) = 0,2𝑥 + 0,5𝑥
3𝑥

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

SEANCE 8 : LES EFFETS DE L’AUGMENTATION DU PIB PAR TETE SUR LES INEGALITES (DERIVEES SECONDE…)

ENCADRES METHODOLOGIQUES UTILES :


INTERPRETER GRAPHIQUEMENT ET ECONOMIQUEMENT LES DERIVEES SECONDE : Voir encadré 21 pageErreur ! Signet non
défini..
ETUDIER LA CONCAVITE OU CONVEXITE D’UNE FONCTION : Voir encadré 21 pageErreur ! Signet non défini..
DETERMINER ET CARACTERISER LES EXTREMA D’UNE FONCTION : Voir encadré 22 page Erreur ! Signet non défini.

PARTIE 1 : JOGGING DE CALCUL


A. Interpréter la dérivée seconde
Dans les situations décrites ci-dessous, indiquer le signe de la dérivée première, le signe de la dérivée
seconde, la convexité/concavité des fonctions et proposer une représentation graphique cohérente
avec la description
A : Tant que la production reste inférieure à 1000 B : La facilité à mener des calculs astucieux, exprimée
unités, le coût de production décroît de moins en en nombre de calculs justes par minute, augmente
moins vite à mesure que la production augmente. Au- avec le nombre d’exercice d’entrainement réalisés
delà de 1000 unités produites, le coût de production d’abord de plus en plus vite puis de moins en moins
croît quand la production augmente, et ce de plus en vite.
plus vite.

B. Etudier la convexité ou concavité d’une fonction


Indiquer sur quel(s) intervalle(s) la fonction est convexe ou concaves en indiquant ce que cela signifie
selon que la fonction est croissante ou décroissante. Préciser, s’ils existent, les points d’inflexion de la
fonction. 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 3𝑥

C. Déterminer et caractériser les extrema de la fonction 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 3𝑥 − 12𝑥 + 4

PARTIE 2 : LES EFFETS DU PIB PAR TETE SUR L’INDICE DE GINI AU ROYAUME UNI
La fonction 𝐺(𝑥) ci-dessous représente la manière dont les inégalités de revenu, mesurées
par un indice de Gini, ont évolué en fonction du PIB par tête au Royaume-Uni entre 1910 à
2010.
𝐺(𝑥) = −0,0165𝑥 + 0,87𝑥 − 13,9𝑥 + 100 avec 𝑥 ∈ [5; 25].
Les variables en jeu sont
 𝑥, le PIB par tête exprimé en milliers de dollars de 1990.
 𝐺(𝑥), l’indice de Gini construit sur une échelle de 1 à 100 comme dans le cours et
calculé à partir des revenus disponibles par tête.

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

A. Caractériser l’évolution de l’indice de Gini en fonction du PIB par tête


1. Quel est l’indice de Gini au Royaume Uni prédit par le modèle pour un PIB par tête de
10 000$ ? Quelle est la tendance d’évolution de cet indice pour ce niveau de PIB par tête.
2. Dresser le tableau de variation de la fonction 𝐺(𝑥)sur son domaine de définition [5 ; 25]
3. Analyser le lien entre PIB par tête et indice de Gini au Royaume Uni entre 1910 et 2010.

B. Identifier les niveaux de PIB par tête pour lesquels les inégalités sont maximales ou
minimales
4. À partir du tableau de variation indiquer la valeur du PIB par tête pour laquelle l’indice de
Gini est le plus faible et celle pour laquelle il atteint son niveau le plus élevé.
5. Retrouver ces valeurs analytiquement à l’aide de l’encadré 17.
6. Enrichir alors votre l’analyse de la question A3.

C. Affiner la caractérisation des hausses et baisses de l’indice de Gini en fonction du PIB par
tête.
7. Déterminer les intervalles sur lesquels la fonction est convexe et ceux sur lesquels elle est
concave.
8. Compléter le tableau de variation établi à la question A.2 et représenter la fonction sur
l’intervalle [5; 25] en cohérence avec l’analyse précédente.
9. Donner une interprétation économique précise des résultats obtenus de manière à
finaliser l’analyse débutée question A3 et poursuivie question B3.

PARTIE 3 : JOGGING DE CALCUL

A. Interpréter la dérivée seconde


Dans les situations décrites ci-dessous, indiquer le signe de la dérivée première, le signe de la dérivée
seconde, la convexité/concavité des fonctions et proposer une représentation graphique cohérente
avec la description

A mesure qu’on augmente la quantité de travail, mesurée en heures, la production croît mais
de moins en moins vite.

B. Etudier la convexité ou concavité d’une fonction


Indiquer sur quel(s) intervalle(s) les fonctions suivantes sont convexes ou concaves en indiquant ce
que cela signifie selon que la fonction est croissante ou décroissante. Préciser, s’ils existent, les points
d’inflexion de la fonction.

𝑔(𝑥) = 2𝑥 + 3𝑥 + 5 ℎ(𝑥) = 𝑥 − 3𝑥 + 1

C. Déterminer et caractériser les extrema des fonctions suivantes

𝑔(𝑥) = 𝑥 − 8𝑥 + 3 ℎ(𝑥) = 𝑥 + 3𝑥 − 4

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

DOCUMENT DE SUIVI DU CHAPITRE 5 : MULTIPLICATEUR KEYNESIEN ET SUITES GEOMETRIQUES

Keynes est un économiste qui s’est intéressé aux situations où ce qui peut faire obstacle à
l’augmentation de la production des entreprises, et donc à l’augmentation de l’emploi, est l’absence
de débouchés pour une production supplémentaire. Il a fait apparaître dans son livre le plus connu
publié en 1936, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, que, dans un tel contexte,
l’État peut donner une impulsion pour la demande des entreprises qui va avoir un effet bien plus fort
sur la production totale que l’impulsion elle-même.

Cette dynamique est très importante dans la théorie économique parce qu’elle fait apparaître
comment, lorsqu’une économie est dans une situation où les entreprises souhaiteraient produire plus
mais ne le font pas par manque de débouchés, une petite impulsion de l’Etat peut se propager à toute
l’économie pour augmenter la croissance de manière bien plus forte que l’impulsion initiale : elle
augmente la croissance de manière multiplicative.

L’objectif de ce chapitre est de modéliser cette dynamique macroéconomique que l’on peut
schématiser ainsi : l’Etat crée une impulsion initiale en commandant des biens aux entreprises, les
entreprises du secteur concerné vont alors embaucher (ou augmenter la durée de travail) pour réaliser
cette commande. Les ménages embauchés vont alors disposer de revenus qu’ils vont utiliser en partie
pour acheter des biens de consommation de sorte que la première impulsion va se transmettre du
secteur des infrastructures publiques au secteur des biens de consommation et ce processus va
recommencer à mesure que de nouveaux ménages sont embauchés pour répondre aux nouvelles
demandes de bien de consommation. C’est cette histoire qu’on va modéliser de période en période.

I. LES HYPOTHESES DU MODELE MACROECONOMIQUE KEYNESIEN.


On suppose une économie fermée où les agents privés produisent, consomment, épargnent et
investissent et où l’Etat emprunte pour financer des infrastructures (dépenses d’investissement public)
notées 𝐺.
Le cadre théorique ressemble à celui du chapitre 2. Mais il y a plusieurs différences :
 La demande de biens se compose désormais de trois éléments : 𝐷 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 ;
 L’investissement ne dépend pas du taux d’intérêt.
Au total,
 Variables exogènes : 𝐼 et 𝐺
 Variables endogènes : 𝑌 qui détermine la consommation 𝐶.

A. Hypothèses comportementales
1. La consommation de l’ensemble des ménages (au niveau macroéconomique).
On suppose comme dans le chapitre 2 que la valeur du produit (synonyme de PIB) est égale au revenu
national et également à la valeur de la demande de biens. La fonction de consommation est similaire à
celle du chapitre 2.
𝐶 = 𝐶(𝑌) = 0,8 × 𝑌 + 200
2. L’investissement des entreprises
On supposera ici, pour simplifier, que la valeur de l’investissement, notée 𝐼 est donnée. Elle est
déterminée en dehors du modèle économique. C’est donc cette fois une variable exogène.
𝐼 = 𝐼 ̅ = 100 ∀𝑌 𝑒𝑡 𝑖

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

3. La dépense publique
L’Etat passe commande aux entreprises pour le développement d’infrastructures (crèches,
bibliothèques, TGV, Universités…). Cette dépense publique estnoté 𝐺, comme Gouvernement. On
suppose que 𝐺 est exogène, c’est-à-dire indépendant de 𝑌.
𝑮 = 𝟐𝟎𝟎 Mds€.

B. L’équilibre macroéconomique
La condition d’équilibre sur le marché des biens et services est 𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺.

Q1. Déterminer la valeur du produit d’équilibre, notée 𝒀∗ , qui assure l’équilibre sur le marché des
biens.

Q2. Déterminer la valeur de la consommation et de l’épargne, lorsque l’équilibre sur le marché des
biens est réalisé.

II. LES EFFETS D’UNE HAUSSE DES DEPENSES PUBLIQUES SUR 3 PERIODES

La conviction de Keynes est que si la dépense publique augmente de 1€ la valeur du PIB augmentera
de plus de 1€ car ce stimulus exogène aura relancé la consommation des ménages et toute l’économie.
C’est ce qu’on va voir ici pour les premières périodes.

A. Présentation de la hausse des dépenses publiques

Le but est de déterminer l’ensemble des flux de demande supplémentaires que cette première
commande va générer dans l’économie. Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux effets
sur les 3 premières périodes, puis sur les 𝑵 premières périodes.

Une période est un laps de temps entre deux dates : trimestre, semestre, année… Ici, nous
considérerons que la période est le trimestre. On supposa ainsi qu’il s’écoule un trimestre entre une
hausse des revenus distribués et la réalisation des commandes supplémentaires induites par cette
hausse des revenus.

Nous allons vérifier que dans notre modèle, cette augmentation implique une hausse des revenus et
du PIB supérieure à 100 Mds€, une fois que l’on prend en compte tous les effets induits.

B. Que se passe-t-il à la période initiale : 𝒏 = 𝟎 (période de la relance budgétaire) ?


Q3. Quelle sont les variations de la production et des revenus distribués à la période 𝒏 = 𝟎 ?
Remarque : On la notera Δ𝑌 où ∆ signifie « variation » et où l’indice 𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑌 indique la période.

C. Que se passe-t-il à la période suivante 𝒏 = 𝟏 ?


Q4. Quelle est la variation de la consommation au cours de la période 1 ?

Q5. La demande de biens adressée aux entreprises est-elle la même au cours des deux premières
périodes (𝐧 = 𝟎 𝐞𝐭 𝐧 = 𝟏)?

Q6. Quelle est la hausse induite du produit (du revenu) au cours de la période 𝐧 = 𝟏 ?

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

D. Que se passe-t-il à la période 𝒏 = 𝟐 ?


Q7. Calculer les variations de la consommation et du revenu au cours de la période 𝒏 = 𝟐 ?

Q8. Quel lien observe-t-on entre 𝚫𝒀𝟐 et 𝚫𝒀𝟎 ?

III. LES EFFETS DE L’ACCROISSEMENT DES DEPENSES PUBLIQUES APRES A N PERIODES


Chaque période/trimestre est notée 𝑛 = 0,1,2 … , 𝑁, les numéros indiquant les périodes successives
auxquelles un changement se produit.
 𝑛 = 0 désigne le moment où la dépense publique augmente : elle ne change plus par la suite
 Δ𝑋 désigne la variation (absolue) de la variable 𝑋 à la période 𝑛 (où 𝑋 peut être 𝐺, 𝑌 𝑜𝑢 𝐶).
Le tableau résume les effets successifs de la hausse de 𝐺
𝒏 ∆𝑮𝒏 ∆𝒀𝒏 ∆𝑪𝒏
0 +100
1 0
2 0

𝑵 0
Total +100

ENCADRE 23 : LES PUISSANCES D’UN NOMBRE.


Lorsqu’on multiplie un nombre par lui-même une ou plusieurs fois, on obtient une puissance de ce nombre.
Par exemple, 3×3×3×3×3×3×3 est une puissance de 3. On la note 3 car il y a 7 facteurs égaux à 3 et on appelle
ce nombre « 3 puissance 7 » ou « 3 exposant 7 » (car le nombre 7 est en exposant).
Pour tout entier positif 𝑛 tel que 𝑛 ≥1 et pour tout nombre 𝑎, 𝑎 = 𝑎 ×. . .× 𝑎
é à
- pour 𝑛 = 1 et pour tout nombre 𝑎, 𝑎 = 𝑎
- pour 𝑛 = 0 et pour tout nombre 𝑎 tel que 𝑎 ≠ 0, 𝑎 = 1
Propriétés :
Pour tous nombres relatifs non nuls a et b et tous entiers relatifs n et m, les propriétés ci-dessous sont vérifiées :
𝑎 ×𝑎 =𝑎 + ( 1) (𝑎 ) = 𝑎 × = (𝑎 ) (6)

=𝑎 − ( 2) 𝑎 × 𝑏 = (𝑎 × 𝑏) ( 7)

=𝑎 ( 3) = ( 8)

1
= 𝑎𝑛 ( 4) (𝑎𝑛 )𝑛 = 𝑎 (9)

𝑎 > 0 ⟹ 𝑎 > 0 ∀𝑛 ∈ ℕ (5) On en déduit que si 𝑏 = 𝑎 alors 𝑎 = 𝑏

35
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

A. Quels sont les effets de la hausse exogène des dépenses publiques sur les différents agrégats
lors des périodes 0,1 et 2 ?

On va remplir le tableau de la page précédente avec ce qu’on a vu dans le II.

B. Quels sont les effets de la hausse exogène des dépenses publiques à la période 𝒏 pour 𝒏
quelconque ?

Nous allons chercher à conjecturer l’évolution du produit à la période 𝒏, soit 𝚫𝒀𝐧 , en fonction de
∆𝒀𝟎 = 𝟏𝟎𝟎, l’accroissement initial du produit (et donc du revenu).
1. Quelle sera la valeur de l’accroissement du produit à la période 𝑛 en fonction de ∆𝑌 ?
Reprenons les résultats précédents dans un tableau.
Q9. Pour 𝒏 = 𝟏, 𝟐, 𝟑, exprimer, d’une part, ∆𝒀𝒏 en fonction de ∆𝒀𝒏 𝟏 et, d’autre part, ∆𝒀𝒏 en
fonction de ∆𝒀𝟎 . Compléter le tableau ci-dessous.

𝒏 ∆𝒀𝒏 en fonction de 𝚫𝒀𝒏 𝟏 ∆𝒀𝒏 en fonction de 𝚫𝒀𝟎 En Milliards d’euros


0 ∆𝑌 ∆𝑌 ∆𝑌 = 100
1 ∆𝑌 = ∆𝑌 = ∆𝑌 =
2 ∆𝑌 = ∆𝑌 = ∆𝑌 =
3 ∆𝑌 = ∆𝑌 = ∆𝑌 =

Q10. A partir des résultats précédents, conjecturer une relation entre ∆𝐘𝐧 et ∆𝐘𝐧 𝟏 .

Q11. A partir des résultats précédents, conjecturer une relation entre ∆𝐘𝐧 , ∆𝐘𝟎 et 𝐧 (encadré 25).

ENCADRE 24 : DEFINITION ET PROPRIETES D’UNE SUITE.


Définition
Une suite est une « succession logique » de nombres réels. Ces nombres réels sont les termes de la suite. Une
suite (𝑈 ) associe, à tout entier n, un nombre réel noté 𝑢 et appelé le terme général de la suite et n est appelé
le rang.
Mathématiquement : Une suite est une fonction de ℕ → ℝ telle que 𝒏 → 𝒖𝒏 . Ce qu’il faut bien comprendre,
c’est que n est un entier naturel. Il est donc impossible de calculer les termes de rang : 𝑢 𝑜𝑢 𝑢 , . Par contre,
le terme de rang 𝑛, 𝒖𝒏 , appartient à l’ensemble des réels. Il est donc possible d’obtenir 𝑢 = 0,7 𝑜𝑢 𝑢 = −4.
Lorsqu’une suite est définie par son premier terme et par une relation qui permet de calculer tous les termes
successifs de proche en proche, on dit que la suite est définie par récurrence :
 Soit (𝑈 ) la suite qui associe aux entiers 𝑛 ∈ ℕ, le nombre 𝑢 = 𝑓(𝑢 ) et 𝑢 donné : on connaît la
première valeur et on peut calculer tous les termes de proche en proche.
 Le problème de la forme récurrente et que pour calculer 𝑢 , il faut au préalable calculer
𝑢 ; 𝑢 ; 𝑢 ; 𝑢 ; 𝑢 . Désespérant, si l’on doit calculer 𝑢 !
 Heureusement, pour certaines suites, il existe une solution simple permettant de calculer directement 𝑢
comme une fonction de 𝑛 en connaissant le premier terme. On dit alors qu’on connaît le « terme général
de la suite », qui définit 𝑢 comme une fonction du nombre entier 𝑛 et que la suite est définie de façon
explicite.

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

ENCADRE 25 : DEFINITION ET PROPRIETES D’UNE SUITE GEOMETRIQUE.


Définition :
Une suite géométrique (𝑣 ) est une suite définie par récurrence par 𝑣 = 𝑞 × 𝑣 et par son premier terme.
On dit alors que (𝑣 ) est une suite géométrique de raison 𝒒.

On peut facilement déterminer le terme général d’une suite géométrique mais pour cela on distingue 2 cas,
lorsque le premier terme est 𝑣 et lorsque le premier terme est 𝑣 .

𝑣 =𝑣 𝑣 =𝑣
𝑣 =𝑞×𝑣 𝑣 =𝑞×𝑣
𝑣 = 𝑞 × 𝑣 = 𝑞 × (𝑞 × 𝑣 ) = 𝑞 × 𝑣 𝑣 = 𝑞 × 𝑣 = 𝑞 × (𝑞 × 𝑣 ) = 𝑞 × 𝑣
… …
𝒗𝒏 = 𝑞 × 𝑣 = 𝑞 × (𝑞 × 𝑣 ) = 𝒒𝒏 × 𝒗𝟎 𝒗𝒏 = 𝑞 × 𝑣 = 𝑞 × (𝑞 × 𝑣 ) = 𝒒𝒏 𝟏
× 𝒗𝟏

On peut prouver ces conjectures, en réalisant une démonstration par récurrence mais on les admettra ici.

Remarque : le premier terme d’une suite ne correspond pas toujours à 𝒏 = 𝟎


 Δ𝑌 = 0,8Δ𝑌 avec pour premier terme Δ𝑌 = 100 ;
 Δ𝐶 = 0,8Δ𝐶 avec pour premier terme Δ𝐶 = 80.

2. Est-ce que la variation du PIB restera toujours strictement positive à la période 𝑛, même pour
𝑛 très grand ?

Q12. Montrer que ∆𝐘𝐧 = 𝟎, 𝟖𝐧 × 𝟏𝟎𝟎 > 𝟎, ∀𝐧 (voir encadré 23).

ENCADRE 26 : MINORANT/MAJORANT
Si 𝑢 ≤ 𝑀, ∀𝑛 ∈ ℕ 𝑒𝑡 𝑀 ∈ ℝ alors la suite est majorée par 𝑀. Tous les réels supérieurs ou égaux à 𝑀
sont aussi des majorants.
Si si 𝑢 ≥ 𝑚, ∀𝑛 ∈ ℕ 𝑒𝑡 𝑚 ∈ ℝ alors la suite est minorée par 𝑚. Tous les réels inférieurs ou égaux à 𝑚
sont aussi des minorants.

3. Comment évolueront les variations successives du PIB au cours des périodes ?

Q13. Déterminer le signe de ∆𝐘𝐧 𝟏 − ∆𝐘𝐧 puis en déduire le sens de variation de la suite.

∆𝒀𝒏 𝟏
Q14. Déterminer la valeur ∆𝒀𝒏
puis en déduire le sens de variation de la suite.

4. Représentation graphique de la variation du produit après 𝑛 périodes.

Q15. Peut-on évaluer la valeur de ∆𝒀𝒏 lorsque n sera très grand (𝒏 → +∞ ) ? La suite (𝚫𝒀𝒏 ) est-elle
convergente ?

37
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

ENCADRE 27 : SENS DE VARIATION D’UNE SUITE GEOMETRIQUE


Soit une suite géométrique de raison 𝑞 :
1ère méthode : Étudions la différence entre deux termes consécutifs :
𝑣 −𝑣 = 𝑞 ×𝑣 −𝑞 ×𝑣
𝑣 − 𝑣 = 𝑞 × 𝒒𝒏 × 𝒗𝟎 − 𝒒𝒏 × 𝒗𝟎
On factorise alors par le terme commun 𝒒𝒏 × 𝒗𝟎 : 𝑣 − 𝑣 = (𝑞 − 1) × 𝒒𝒏 × 𝒗𝟎 .
Le signe de cette différence dépend du signe de 𝑞 , du signe de 𝑣 et du signe de (𝑞 − 1).
cf. tableaux ci-dessous pour la généralisation des cas.
𝒗𝒏 𝟏
2nde méthode : Etudions le ratio par rapport à 1.
𝒗𝒏
ATTENTION, pour appliquer cette seconde méthode, il faut s’assurer au préalable que la suite est à termes
strictement positifs c’est-à-dire 𝑣 > 0, ∀𝑛. (On ne sait pas diviser par 0 et l’ordre des nombres négatifs est
inversé !)
×
Application : = = 𝑞 cf. tableaux ci-dessous pour la généralisation des cas.
×

𝒗𝟎 > 𝟎
𝒒>𝟎 𝒒<𝟎
𝑞 𝑛 × 𝑣0 > 0. Donc le signe de 𝑣𝑛 +1 − 𝑣𝑛 ne dépend que de la position de q 𝑞 𝑛 est alternativement
par rapport à 1. positif ou négatif
𝒒>𝟏 𝒒<𝟏 𝒒=𝟏
𝑞 𝑛 × 𝑣0 × (𝑞 − 1) > 0 𝑞 𝑛 × 𝑣0 × (𝑞 − 1) < 0 Donc la suite n’est ni
𝑞 𝑛 × 𝑣0 × (𝑞 − 1) = 0
croissante, ni décroissante.
La suite est La suite est strictement On dit qu’elle n’est pas
La suite est constante.
strictement croissante. décroissante. monotone.
𝒗𝟎 < 𝟎
𝒒>𝟎 𝒒<𝟎
𝑞 𝑛 × 𝑣0 < 0. Donc le signe de 𝑣𝑛 +1 − 𝑣𝑛 ne dépend que de la position de q 𝑞 𝑛 est alternativement
par rapport à 1. positif ou négatif.
𝒒>𝟏 𝒒<𝟏 𝒒=𝟏
𝑞 𝑛 × 𝑣0 × (𝑞 − 1) < 0 Donc la suite n’est ni
𝑞 𝑛 × 𝑣0 × (𝑞 − 1) > 0
𝑞 𝑛 × 𝑣0 × (𝑞 − 1) = 0 croissante, ni
La suite est décroissante. On dit
La suite est strictement
strictement La suite est constante. qu’elle n’est pas
croissante.
décroissante. monotone.

Encadré 28 : convergence/divergence d’une suite


On dit qu’une suite converge quand elle tend (elle se rapproche) d’un nombre réel lorsque n est très grand. En
d’autres termes, sa limite est finie. Dans le cas contraire, la suite est dite divergente.

Q16. Représenter graphiquement la suite ∆𝒀𝒏 = 𝟎, 𝟖𝒏 × 𝟏𝟎𝟎 dans le repère (𝒏; ∆𝒀𝒏 ).

38
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

IV. LE MULTIPLICATEUR KEYNESIEN : L’EFFET TOTAL DE LA HAUSSE DE LA DEPENSE PUBLIQUE SUR LE PIB

Nous venons de voir, d’une part, que les effets étaient de plus en plus faibles au fur et à mesure que
l’on s’éloigne de la date initiale. Et, d’autre part, qu’il y aura des effets sur le produit même après un
très grand nombre de périodes ! Existe-t-il une « formule » qui nous permettant de calculer l’effet
total de la hausse de la dépense publique sur le produit après 𝒏 périodes ?

A. Quelles est la somme des variations cumulées du PIB, à la suite de la hausse exogène de la
dépense publique, observées à la fin de la période 3 ?
Q17. Compléter le tableau ci-dessous en indiquant les valeurs obtenues.

𝒏 ∆𝒀𝒏 = 𝟎, 𝟖𝒊 × 𝚫𝒀𝟎
0
1
2
3
Cumul des effets

B. Quelle est la variation cumulée du PIB, à la suite de la hausse exogène de la dépense publique,
observée à la fin de la période 𝑵 ?
Q18. Ecrire en utilisant le symbole de la somme, la variation cumulée du PIB après 𝐍 périodes. On
notera cette somme 𝐒𝐍.

Q19. Réécrire cette somme en remplaçant chacun des termes 𝚫𝐘𝐧 par son expression en fonction de
𝚫𝐘𝟎 .

Q20. Calculer cette somme en utilisant l’encadré 31.

ENCADRE 29 - LE SIGNE SOMME


Lorsqu’une expression mathématique est la somme de termes dans lesquels un seul élément change et cet
élément est un nombre entier, on peut écrire cette expression en utilisant le signe somme 𝚺 qui est une manière
de « coder » l’expression.
Pour utiliser ce signe somme, il faut remplir 3 cases que nous appellerons 𝑭, 𝒃 et 𝒉 :

 Dans la case 𝑭, on indique la forme commune des termes que l’on somme,
 Dans la case 𝒃 (case du bas), on indique quel est le premier terme de la somme,
 Dans la case 𝒉 (case du haut), on indique quel est le dernier terme de la somme.

On peut distinguer 4 étapes pour utiliser le signe somme :


1) On code par une lettre le nombre entier qui prend des valeurs successives dans la somme (par exemple 𝑖).
On appelle cette lettre « indice muet » car elle ne sert que pour l’expression du signe somme et que l’on peut
changer son nom sans changer la valeur de la somme.
2) On remplit la case F : Quelle est la forme à additionner ?
3) On remplit la case b : Quelle est la première valeur prise par l’indice muet ? (Début de la somme)
4) On remplit la case 𝒉 : Quelle est la dernière valeur prise par l’indice muet ? (Fin de la somme)

39
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

Exemple 1 : 𝑨 = 𝒙 + 𝒙𝟐 + 𝒙𝟑 + 𝒙𝟒
On observe une somme de termes dans lesquels ce qui change d’un terme à l’autre c’est la puissance de 𝑥 qui
prend bien des valeurs entières successives (sachant que 𝑥 = 𝑥 ) : on peut donc utiliser le signe somme.
1) On va nommer l’indice muet : on peut choisir par exemple l’indice 𝑛 qui prendra les valeurs successives 1, 2,
3 et 4.
2) Case F : quelle est la forme à additionner ? Le premier terme est 𝑥 , le second 𝑥 etc : les quatre termes ont
bien une forme commune qui est 𝑭 = 𝑥 . On place ce terme après le symbole somme et la somme s’écrit alors :

𝐴= 𝒙𝒏

3) Case 𝒃 : quelle est la première valeur prise par l’indice muet ? Le premier terme est 𝑥 = 𝑥 : la première
valeur prise par l’indice muet est donc 1, et comme on a nommé cet indice muet 𝑛, on doit écrire dans la case
𝑏 ∶ 𝑛 = 1. On a donc :

𝐴= 𝒙𝒏
𝒏 𝟏

4) Case 𝒉 : quelle est la dernière valeur prise par l’indice muet ?


Le dernier terme est 𝑥 : la dernière valeur prise par l’indice muet est donc 4, et on doit écrire dans la case ℎ ∶
𝑛 = 4. On a donc :
𝒏 𝟒

𝐴= 𝒙𝒏
𝒏 𝟏

Exemple 2 : 𝑺 = 𝚫𝒀𝟎 + 𝚫𝒀𝟏 + 𝚫𝒀𝟐


On observe une somme de termes dans lesquels ce qui change d’un terme à l’autre c’est le rang de la suite qui
prend bien des valeurs entières successives : on peut donc utiliser le signe somme.
1) On va nommer l’indice muet : on choisit ici l’indice 𝑖 qui prendra les valeurs successives 0, 1 et 2.
2) Case F : quelle est la forme à additionner ? Le premier terme est Δ𝑌 , le second Δ𝑌 etc : les trois termes ont
bien une forme commune qui est 𝑭 = Δ𝑌 . On place ce terme après le symbole somme et la somme s’écrit alors :

𝑆= 𝚫𝒀𝒊

3) Case 𝒃 : quelle est la première valeur prise par l’indice muet ?


Le premier terme est Δ𝑌 : la première valeur prise par l’indice muet est donc 0, et comme on a nommé cet indice
muet 𝑖, on doit écrire dans la case 𝑏 ∶ 𝑖 = 0. On a donc :

𝑆= 𝚫𝒀𝒊
𝒊 𝟎
4) Case 𝒉 : quelle est la dernière valeur prise par l’indice muet ?
Le dernier terme est Δ𝑌 : la dernière valeur prise par l’indice muet est donc 2, et on doit écrire dans la case ℎ ∶
𝑖 = 2. On a donc :
𝒊 𝟐

𝑆= 𝚫𝒀𝒊
𝒊 𝟎
Contre-exemples :
 𝐵 = 𝑥 + 𝑥 + 𝑥 : il y a bien une forme commune mais les puissances entières ne sont pas des nombres
successifs (il manque 3) ⟹ on ne peut pas coder 𝐵 avec le signe somme.
 𝐶 = 𝑢 + 𝑢 + 3𝑢 : il n’y a pas de forme commune car le terme 3𝑢 n’a pas la même forme que les deux
précédents ⟹ on ne peut pas coder 𝐵 avec le signe somme.

40
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

Encadré 30 : nombre de termes d’une somme

𝑖=𝑛 𝑖=𝑛 𝑖=𝑛 −1

𝑢𝑖 𝑢𝑖 𝑢𝑖
𝑖=0 𝑖=1 𝑖=0
De 0 à n, il y a n+1 termes. De 1 à n, il y a n termes. De 0 à n-1 termes, il y a n
termes.

ENCADRE 31 : SOMME DES PREMIERS TERMES D’UNE SUITE GEOMETRIQUE

1−𝑞
Soit la suite géométrique 𝑣 = 𝑞 × 𝑣 alors ∶ 𝑣 = ×𝑣
1−𝑞

1−𝑞
𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑔é𝑜𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑣 = 𝑞 × 𝑣 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶ 𝑣 = ×𝑣
1−𝑞

1−𝑞
𝑂𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑐𝑒 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 : 𝑣 = ×1 terme
1−𝑞

C. Pourquoi parle-t-on d’un effet multiplicateur de la dépense publique sur le PIB ?

Q21. Comparer la hausse initiale des dépenses publiques à la hausse cumulée du PIB. En déduire
qu’il existe bien un effet multiplicateur des dépenses publiques sur le PIB.

V. MODELISATION DU MULTIPLICATEUR D’INVESTISSEMENT


A. Réécrivons les équations du modèle keynésien dans un cadre général.
 Fonction de consommation : 𝐶 = 𝐶(𝑌) = 𝑐 × 𝑌 + 𝐶̅ avec 0 ≤ 𝑐 ≤ 1 et 𝐶(0) = 𝐶̅ ;
 Investissement exogène: 𝐼 = 𝐼 ̅ ;
 Dépense publique exogène : 𝐺 = 𝐺̅
A chaque période, l’investissement et la dépense publique sont des variables exogènes, la
consommation incompressible et la propension à consommer sont des paramètres du modèle.
Les variables endogènes sont le PIB, la consommation et l’épargne.
 Equilibre du marché des biens : 𝑌 = (𝑐 × 𝑌 + 𝐶̅ ) + 𝐼 ̅ + 𝐺̅

B. Les effets de la hausse de la dépense publique sur les différents agrégats.

Q22. Compléter le tableau suivant en faisant apparaitre des flèches indiquant les effets d’une
variable sur une autre.

𝒏 ∆𝑮𝒏 ∆𝒀𝒏 ∆𝑪𝒏

0 Δ𝐺 Δ𝑌 = ∆𝐶 =

1 0 Δ𝑌 = Δ𝐶 =

2 0 Δ𝑌 = Δ𝐶 =

41
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

Q23. La suite (𝚫𝐘𝐧 ) est-elle minorée ? Est-elle croissante ou décroissante ? Est-elle convergente ?

C. Calculons les effets cumulés de la hausse de la dépense publique sur le PIB.

Q24. Exprimer la somme des variations du PIB, notée 𝐒𝐍, en fonction de 𝐜 et ∆𝐆𝟎 .

Q26. On suppose que 𝑵 devienne de plus en plus grand : 𝑵 → +∞. Que devient 𝒄𝑵 𝟏
en sachant que
𝟎 ≤ 𝒄 ≤ 𝟏 ? En déduire l’expression de 𝑺𝑵 lorsque 𝑵 → +∞.

Q26. Quelle est la valeur du multiplicateur keynésien ?

Q27. Vérifier que le multiplicateur est bien supérieur à 1.

ENCADRE 32 : INEGALITES ET INVERSE


Si 𝑎 > 𝑏 > 0 alors < >0 Si 𝑎 < 𝑏 < 0 alors > <0

Q28. A partir d’une hausse initiale de la dépense publique donnée, comment la propension à
consommer doit-elle varier pour que l’effet multiplicateur augmente?

Q29. A propension marginale à consommer donnée, comment évolue la hausse cumulée du PIB si le
choc initial de dépenses publiques est plus important ?

42
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

SEANCE 9 : PUISSANCES, SUITES GEOMETRIQUES ET SIGNE SOMME

ENCADRES METHODOLOGIQUES UTILES :


MANIPULER LES PUISSANCE : Voir encadré 23 page35
FORME GENERALE DES SUITES GEOMETRIQUES : Voir encadré 25 page 37.
DETERMINER LE SENS DE VARIATION D’UNE SUITE : Voir encadré 27 page 38
ETUDIER LA CONVERGENCE D’UNE SUITE GEOMETRIQUE : Voir encadré 28 page 38.
EXPRIMER UNE SOMME A L’AIDE DU SIGNE SOMME ET INVERSEMENT: Voir encadré 29 page 39
ETABLIR LE NOMBRE DE TERMES A SOMMER POUR LA FORMULE DE LA SOMME: Voir encadré 30 page 41
ETABLIR LA SOMME DES N PREMIERS TERMES D’UNE SUITE GEOMETRIQUES: Voir encadré 31 page 41

PARTIE 1 : JOGGING DE CALCUL


A. Ecriture sous forme de puissance
1. Ecrire les nombres suivants sous forme de puissance

𝐴 = 2+2+2+2 𝐵 =2×2×2×2 𝐶 = 81 𝐷 = −8

2. Simplifier les expressions suivantes :

𝐴=2 2 𝐵 =2 +2 𝐶=𝑥 𝑥 𝐷 = (2 3 )

B. Utilisation du signe somme


1. Écrire avec le signe somme les expressions suivantes :

1 1 1 1
𝐴=𝑥 +𝑥 +𝑥 𝐵 =3+4+5 𝐶= + + +
5 6 7 8

2. Exprimer ces sommes sans le signe somme et quand c’est possible, déterminer leur valeur :

𝐴= (2 − 𝑖) 𝐵= 3

C. Suites géométriques
Déterminer si la suite est géométrique. Si c’est le cas, trouver sa raison ou ses paramètres, son premier
terme et son 100ème terme

𝑢 = + 1 avec 𝑢 = 3 𝑣 = avec 𝑣 = −2 𝑠 =4 ℎ =2

D. Somme des premiers termes d’une suite géométrique


Déterminer la raison, le premier terme et la somme des 𝑘 premiers termes des suites géométriques
suivantes.

𝑈 = avec 𝑘=100 𝑉 = (3) avec 𝑘 =30 𝑊 =2 avec 𝑘 =25 𝑍 = (−2) avec 𝑘 =7

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

E. Manipuler les puissances


1. Écrire les nombres suivants sous forme de puissance

1 1
𝐴= 𝐵 = 81 𝐶=
4 25
2. Simplifier les expressions suivantes :

𝐴 = √𝑥 𝐵 = [𝑥 𝑥 ]

PARTIE 2 : APPLICATION DU COURS

On considère un modèle macroéconomique destiné à déterminer comment l’investissement privé et


le niveau des dépenses publiques influencent le PIB de l’économie. On étudie pour simplifier une
économie fermée où les agents privés produisent, consomment, épargnent et investissent et où l’Etat
emprunte pour financer des infrastructures (dépenses d’investissement public). La dépense publique
correspondante est notée 𝐺 et est supposée indépendante de la conjoncture. On suppose qu’il n’y a
ni impôt ni dépenses courantes de l’Etat et quand on parlera de dépenses publiques, il s’agira
nécessairement des dépenses publiques d’infrastructures.
On se place sous l’hypothèse que les entreprises manquent de débouchés et sont donc en attente de
commandes supplémentaires auxquelles elles peuvent répondre très vite. Ainsi toute demande
supplémentaire induit une production supplémentaire équivalente à la période suivante.
On suppose que la consommation des ménages, l’investissement des entreprises et les dépenses
publiques d’infrastructures peuvent être décrites par les « fonctions de comportement » définies ci-
dessous.
𝐶 = 𝐶(𝑌) = 0,75 × 𝑌 + 200
𝐼 = 𝐼 ̅ = 200 ∀𝑌 𝑒𝑡 𝑖
𝐺 = 𝐺̅ = 400 ∀𝑌 𝑒𝑡 𝑖
A. Mise en route
1. Est-il pertinent de supposer que la dépense publique est indépendante de la conjoncture ?
Qu’implique cette hypothèse pour la modélisation ?
2. Lister l’ensemble des variables endogènes en expliquant pourquoi elles sont endogènes.
3. Lister les variables exogènes et les paramètres du modèle et indiquer leur valeur initiale.
4. Déterminer l’équation d’équilibre du marché des biens.
5. Déterminer la valeur du produit d’équilibre, notée Y ∗ , qui assure l’équilibre sur le marché des
biens. En déduire la valeur de la consommation et de l’épargne, lorsque l’équilibre sur le marché
des biens est réalisé.

Imaginons que l’État décide de mettre en place un grand plan de relance de l’économie pour un
montant global de 100 milliards d’euros donc 𝚫𝑮 = +𝟏𝟎𝟎. Les entreprises y répondent
immédiatement : ∆𝒀𝟎 = 𝚫𝑮

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2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

B. Détermination des effets de la hausse des dépenses publiques sur les premières périodes
6. Déterminer les effets de cette hausse de la dépense publique sur le PIB et la consommation à la
période qui suit la hausse des dépenses publiques, notée n = 1. Déterminer l’équation qui établit
le lien entre la variation initiale de G et la variation du PIB à cette période (∆Y en fonction de ∆Y
puis en fonction de ΔG).
7. Déterminer les effets de cette hausse de la dépense publique sur le PIB et la consommation, à la
période n = 2. Déterminer l’équation qui établit le lien entre la variation initiale de G et la
variation du PIB à cette période (∆Y en fonction de ∆Y puis en fonction de ∆Y et de ΔG).
8. Déterminer les effets de cette hausse de la dépense publique sur le PIB, la consommation,
l’épargne et l’investissement à la période n = 3. Déterminer l’équation qui établit le lien entre la
variation initiale de G et la variation du PIB à cette période (∆Y en fonction de ∆Y puis en
fonction de ∆Y et ΔG).
9. A partir des résultats précédents, conjecturer la forme récurrente de la suite (ΔY ).
10.A partir des résultats précédents, conjecturer la forme explicite de cette suite (relation qui définit
∆Y en fonction de ∆Y et n).
11.En déduire les caractéristiques et les propriétés de cette suite.
12.Etablir la hausse du revenu à la 100ème période suivant la hausse des dépenses publiques.

C. Détermination du multiplicateur keynésien


On cherche maintenant à déterminer le mulitplicateur keynésien correspondant à cette situation.
13.Qu’appelle-t-on multiplicateur keynésien ?
14.Exprimer à l’aide du signe somme la variation cumulée du PIB après 3 périodes puis déterminer
cette variation.
15.Ecrire en utilisant le symbole de la somme, la variation cumulée du PIB après N périodes suivant
la hausse des dépenses publiques. On notera cette somme S .
16.Réécrire cette somme en remplaçant chacun des termes ΔY par sa forme explicite.
17.En déduire l’expression de S en fonction uniquement de fonction de N.
18.Au bout de combien de périodes, le PIB aura-t-il augmenté de 50% ?
19.Au bout de combien de périodes le PIB aura-t-il doublé ?
20.Déterminer la valeur du multiplicateur et indiquer quelle sera le pourcentage d’augmentation du
PIB induit par la hausse des dépenses publiques.

45
2020-2021 Mathématiques – L1 Semestre 1

SEANCE 10 : PUISSANCES, SUITES GEOMETRIQUES ET SIGNE SOMME… : JOGGING TOUS AZIMUTS

ENCADRES METHODOLOGIQUES UTILES :


MANIPULER LES PUISSANCE : Voir encadré 23 page35
FORME GENERALE DES SUITES GEOMETRIQUES : Voir encadré 25 page 37.
DETERMINER LE SENS DE VARIATION D’UNE SUITE : Voir encadré 27 page 38
ETUDIER LA CONVERGENCE D’UNE SUITE GEOMETRIQUE : Voir encadré 28 page 38.
EXPRIMER UNE SOMME A L’AIDE DU SIGNE SOMME ET INVERSEMENT: Voir encadré 29 page 39
ETABLIR LE NOMBRE DE TERMES A SOMMER POUR LA FORMULE DE LA SOMME: Voir encadré 30 page 41
ETABLIR LA SOMME DES N PREMIERS TERMES D’UNE SUITE GEOMETRIQUES: Voir encadré 31 page 41

A. Ecriture sous forme de puissance


1. Ecrire les nombres suivants sous forme de puissance.
1 /
𝐸 = 16 𝐹= 𝐺 = 125
4

𝐻=5 /
𝐼 = √2 𝐽 = 81

2. Simplifier les expressions suivantes.

𝐸=𝑥 𝑥 𝐹 = (2 3 ) / /
𝐺=𝑥 𝑥

√45
𝐻 = √𝑥 𝐼 = √8 × √72 𝐽=
√5

B. Utilisation du signe somme


1. Écrire avec le signe somme les expressions suivantes.
1 2 3
𝐷 =2+2 +2 𝐸= + + 𝐹 = 1 + 2+ 3 + ⋯+ 𝑛
𝑥+1 𝑥+2 𝑥+3

2. Exprimer ces sommes sans le signe somme et quand c’est possible, déterminer leur valeur :
1−𝑖
𝐶= 𝑖² 𝐷=
3𝑖

C. Suites géométriques
Déterminer si la suite est géométrique. Si c’est le cas, trouver sa raison ou ses paramètres, son premier
terme et son 100ème terme

𝑤 =2 −5 𝑧 = 4𝑛 𝑡 =2 ×3 𝑘 = (𝑛 − 5) − (𝑛 + 3)²

D. Somme des premiers termes d’une suite géométrique


Déterminer la raison, le premier terme et la somme des 𝑘 premiers termes des suites géométriques
suivantes

𝑆 = (0,2) avec 𝑘 =201 𝐻 =2 avec 𝑘 =10 𝑇 =3 avec 𝑘 =12 𝐾 = − avec 𝑘 =1000

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