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Voici la structure de coûts de production de l’entreprise « Pullenlaine », entreprise familiale qui produit des pulls en
laine
Quantités 1 10 20 100 200 300 500
Coût 2 100 80 70 70 80 90
marginal
2. Donner des exemples de coûts fixes et de coût variables pour la société « Pullenlaine »
Les coûts fixes de l’entreprise « Pullenlaine » sont par exemple les machines à coudre, les aiguilles à tricoter. Les
coûts variables sont la laine, le fil et la main d’œuvre.
Remarque 1 : on a expliqué que le capital est un coût fixe, ce qui est vrai dans une certaine mesure seulement. En
effet, au-delà d’une certaine quantité produite, si l’entreprise veut continuer à augmenter sa production, elle devra
investir, c’est-à-dire acheter du capital supplémentaire (une nouvelle machine à coudre).
Remarque 2 : on a dit que le travail est un coût variable, ce qui n’est pas tout à fait vrai non plus. Disons qu’il
n’augmente pas forcément en même temps que les quantités produites. En effet, produire un 2 ème pull ne nécessite
pas forcément d’embaucher un salarié supplémentaire car le salarié déjà présent va peut-être réussir à produire
davantage dans le même temps.
4. Compléter le tableau
1 10 20 100 200 300 500
Quantités
Coût 2 100 80 70 60 70 80 90
marginal
5. Observez comment évolue le coût marginal avec l’augmentation des quantités produites.
La relation entre coût marginal et productivité marginale
On a constaté dans l’exercice 1 que le Cm varie différemment avec l’augmentation des quantités. Il faut décomposer
cette évolution en 3 phases :
- D’abord lorsque la production passe d’une à deux unités, le coût marginal décroit brutalement en raison du
fait que les coûts fixes ne sont payés que pour la première unité. En d’autres termes, la première unité coûte
très cher à produire car l’entreprise doit payer des coûts fixes très élevés. Mais pour produire la 2 ème unité,
l’entreprise n’a pas besoin de repayer ces coûts fixes. La présence de coûts fixes se traduit dans un premier
temps par la baisse du coût moyen par le phénomène d’économie d’échelle : le coût unitaire de production
décroit avec l’échelle de production
- Ensuite, le coût marginal diminue plus lentement. Ici l’explication est à chercher dans la productivité
marginale. Dans un premier temps, l’entreprise va pouvoir augmenter sa production, sans augmenter la
quantité de facteurs de production. En effet, l’expérience acquise par les travailleurs sur les premières unités
produites va leur permettre de progresser en méthodes et en rapidité. Ils vont donc réaliser des gains de
productivité, c’est-à-dire qu’ils vont être capable de produire plus dans le même temps. Dans cette phase, la
productivité marginale est croissante. L’augmentation de la productivité marginale se traduit par une baisse
du coût marginal. En effet, puisque chaque travailleur devient plus efficace, il met de moins en moins de
temps à produire une unité supplémentaire. Donc chaque unité supplémentaire coûte de moins en moins
cher en temps de travail donc le coût salarial d’une unité supplémentaire décroît. Dans cette phase, le coût
marginal est décroissant.
- Puis à partir d’un certain niveau de production, si l’entreprise veut pouvoir continuer à augmenter sa
production, elle va devoir embaucher des salariés supplémentaires. A partir de ce moment-là, la productivité
marginale va diminuer puisque chaque nouveau salarié va être moins efficace que le précédent (car il
n’auras pas beaucoup d’expérience). On peut ajouter que lorsque la taille de l’entreprise augmente, celle-ci
doit faire face à des problèmes d’organisation et de coordination qui peuvent faire baisser sa productivité.
En termes de coût, cela se traduite par une augmentation du coût marginal puisque chaque unité demande
de plus en plus de temps de travail, ce qui revient à dire que le coût salarial de chaque unité supplémentaire
augmente. Dans cette phase le coût marginal est croissant
Graphiquement on peut représenter la relation entre le coût marginal et
la productivité marginale à l’aide du graphique ci dessous
2. A l’aide du tableau de l’exercice 1, indiquer pour quelle quantité produite (approximative) le coût moyen de
l’entreprise « Pullenlaine » est minimum.
Environ 200 unités
3. Déduire des deux réponses précédentes pourquoi la courbe de coût marginal coupe nécessairement la courbe
de coût moyen en son minimum.
La courbe de coût marginal permet de traduire de manière continue le raisonnement que l’on a tenu avec des
variables discrètes avec la moyenne de mathématique et les coûts de production de l’entreprise. On sait que tant
que le coût marginal est inférieur au coût moyen, le coût moyen est décroissant, et dès lors que le coût marginal est
supérieur au coût moyen, le coût moyen augmente. Cela signifie qu’à mesure que le coût marginal augmente, tout
en restant en dessous du coût moyen, le coût moyen diminue de moins en moins jusqu’au moment où le coût
marginal est égal au coût moyen. Graphiquement cela correspond à l’intersection entre les deux courbes. A cet
endroit, la moyenne reste constante. Ensuite, si le coût marginal continue à augmenter, cela signifie qu’il devient
supérieur au coût moyen qui va nécessairement augmenter. La courbe de coût marginal coupe donc nécessairement
la courbe de coût moyen en son minimum.
Le coût moyen de production évolue aussi sous l’influence des changements de la productivité moyenne. Si les coûts
fixes sont répartis sur un volume croissant de produits fabriqués quand Y moyenne du travail, qui finit cependant par
intervenir, élève le coût variable moyen. Au total, le coût moyen augmente car la baisse des coûts fixes moyens est
de plus en plus lente alors que la hausse du coût variable moyen est de plus en plus rapide.
5. Représenter les courbes de coût moyen (sur le graphique du coût marginal) et de productivité moyenne du
travail (sur le graphique du Pm)