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p = c/d
Qo
Qo = -c + d*p, c et d deux réels positifs, représente la loi de l’offre et apparaît comme une
fonction croissante entre la quantité maximale offerte d’un bien au cours d’une période et les
différentes valeurs possibles de prix.
Si le prix P ≤ c/d, Qo = 0. C'est-à-dire, si le prix de vente est inférieur à un certain seuil, défini
en liaison avec l’importance des coûts de production, l’activité de production n’est plus inté-
ressante.
La courbe est indéfiniment croissante signifie qu’il n’y a pas de limite supérieure à la produc-
tion. Le producteur est disposé à augmenter son offre autant et aussi longtemps que le prix
s’élève.
Offre
P1 ----------------------------------------
P* ------------------------------ E
P2 -------------------------------------------
Demande
A l’intersection entre les deux fonctions, la quantité de bien ou service offerte est égale à la
quantité de bien ou service demandée, et ce pour un prix qui correspondra au prix d’équilibre.
La flexibilité des prix entraine l’égalité des quantités d’offre et de demande.
- Si P1 > P*, la demande des consommateurs diminue et l’offre des producteurs dépasse
la demande, traduisant une situation de mévente.
- Si P2 < P*, la demande des consommateurs augmente, alors que l’offre des producteurs
baisse, c’est l’excès de la demande caractérisant une situation de pénurie.
L’économie de marché est caractérisée par le fait que le prix et les quantités produites dé-
pendent pour l’essentiel de la confrontation de l’offre et la demande. Elle est synonyme
d’économie libérale et d’économie capitaliste. L’efficacité de l’économie de marché s’expli-
que par la concurrence qui a pour effet de permettre l’ajustement de l’offre à la demande.
Il y a concurrence lorsque le producteur est libre de vendre un bien au prix qu’il souhaite et
avec les procédés qu’il désire. Afin de réduire le prix de revient au niveau le plus bas, il doit
adopter la meilleure combinaison des facteurs de production (capital, travail).
- En jouant sur les prix, les décisions de production et les choix des consommateurs
deviennent cohérents
Comme la concurrence rend l’économie plus dynamique, il est nécessaire que les intervenants
respectent ses lois car dans le cas contraire cela entrainerait des dysfonctionnements.
Lorsque l’organisation du marché est entravée par des abus tels que la concurrence déloyale,
la publicité mensongère ou les ententes (pour bénéficier des pouvoirs de monopole),
l’efficacité économique est réduite.
Pour garantir son efficacité, le marché doit être organisé, d’où la nécessité de règles qui exer-
cent des contraintes sur les individus (interdiction de vol, contrôle des poids, définition de
l’unité monétaire). Ces règles doivent être élaborées par les différentes institutions de l’Etat.
Le respect de ces règles garantit les libertés (dans les domaines des prix, de l’accès au marché
et dans la lutte contre les abus de puissance économique).
Si théoriquement l’économie de marché est fondée sur le système libéral, l’économie adoptée
par les pays développés à économie de marché se combine avec des restrictions et des règles
imposées par l’Etat pour garantir le bon déroulement du marché. Ainsi L’intervention de
l’Etat s’opère dans certains secteurs, notamment, ceux qui produisent les biens et services non
marchands tels que l’éducation, la santé et le transport en commun…
Tout bien ou service qui ne peut être obtenu librement dans la nature, c'est-à-dire qui doit être
produit pour satisfaire un besoin, fait l’objet d’un échange sur le marché. Il y a donc autant de
marchés qu’il y a de biens et services disponibles dans une économie.
Les firmes qui fabriquent des biens ou services similaires cherchent à satisfaire le même be-
soin. De ce fait elles entrent en concurrence les unes avec les autres pour gagner le plus grand
nombre de clients.
Dans la pratique, les marchés ne se caractérisent pas tous par une structure de concurrence
pure et parfaite, il existe une diversité de situation selon l’organisation du marché
Le marché de la concurrence pure et parfaite est présenté par Walras4 en 1874 et reformulé
par Arrow et Debreu (1974). Walras a une vision idéale du marché qui est une source
d’efficacité. Malgré les limites et les critiques, la concurrence pure et parfaite tient encore une
place importante dans la pensée économique, d’où l’importance de l’étude de ce type de mar-
ché.
Un marché est en concurrence pure et parfaite s’il répond aux hypothèses suivantes :
- Homogénéité des produits : les biens échangés ne sont pas dissociables. Ils sont iden-
tiques pour l’acheteur et ne peuvent se différencier que par leur prix.
- Fluidité : libre entrée et sortie, c'est-à-dire absence de toute entrave à l’accès sur le
marché des acheteurs et des vendeurs.
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Léon Walras, économiste libéral français (1834-1910)
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Introduction à l’économie générale contemporaine
- Parfaite mobilité des facteurs de production : les travailleurs et les capitaux se dé-
placent librement entre les différentes branches.
Ce modèle de concurrence pure et parfaite définit une structure particulière de marché théo-
rique sans soubassements pratiques, qui est très éloignée des conditions réelles du marché.
C’est pourquoi l’analyse économique a déterminé d’autres types de marchés plus proches de
ce qui se pratique réellement.
II-2/ Le monopole
Il s’agit d’une structure de marché extrême par rapport à la concurrence pure et parfaite. Le
monopole est une entreprise qui se trouve seule à produire un bien ou service et doit donc
satisfaire la totalité de la demande exprimée sur le marché.
- Le bien produit ne doit pas avoir de substituts proches, permettant ainsi au monopole
de maintenir son hégémonie.
Le monopole est une forme d’organisation susceptible d’être pratiquée dans la réalité, no-
tamment dans les situations suivantes :
2/ Dans certains cas, une seule firme détient le contrôle d’une ressource rare. On peut citer
l’exemple de l’entreprise sud-africaine De Beers qui dirige 80% de la production de diamants.
3/ L’exclusivité sur les brevets de fabrication. Pour protéger la recherche, la législation sur
les brevets donne droit à l’entreprise qui invente un nouveau produit ou un nouveau procédé
le privilège d’en être le seul producteur pendant un certain nombre d’années.
4/ Le monopole peut réviser sa stratégie commerciale lorsqu’il se sent menacé par l’arrivée
de nouvelles firmes concurrentes. Il choisit de vendre à un prix inférieur au coût moyen de
façon à décourager les producteurs potentiels qui vont vouloir investir dans la même activité.
Si le monopole est une situation relativement exceptionnelle, peu de marchés connaissent les
règles de la concurrence pure et parfaite car toute violation de ces cinq règles : atomicité, ho-
mogénéité des produits, libre entrée, transparence du marché, mobilité des facteurs, entraine
des niveaux d’imperfection différents. Il y’a concurrence imparfaite si une seule de ces cinq
règles n’est pas vérifiée.
La situation la plus fréquente est la présence d’un nombre réduit d’entreprises sur un marché.
Chacune d’entre elles doit tenir compte de la politique commerciale de ses concurrentes. Pour
se rapprocher de la situation du monopole, qui permet de réaliser le profit le plus élevé, les
firmes vont tenter de se regrouper afin de dominer le marché
II-3-1/ Le cartel : Dans certains cas les entreprises, sans remettre en cause leur indépendance
juridique, s’entendent pour limiter les effets de la concurrence, ces ententes portent sur le par-
tage du marché, le niveau des prix, la fixation des quotas de production par firme.
L’objectif du cartel c’est de réduire la production et élever le prix par rapport à l’équilibre
concurrentiel pour atteindre l’équilibre du monopole. Pour que le cartel puisse fonctionner
d’une manière efficace, les membres sont amenés à supporter certains coûts. On en distingue
les coûts de négociation et les coûts de surveillance.
Les coûts de négociation croissent avec l’effectif de producteurs (difficulté de s’entendre sur
la répartition des quotas, la fixation du prix…)
Les coûts de surveillance sont observés lorsque l’un des membres du cartel se trouve tenté de
pratiquer un prix légèrement inferieur à celui de l’équilibre du cartel. Dans ce cas l’entreprise
détourne une partie de la demande qui aurait dû s’adresser aux autres membres du cartel.
Ce comportement de tricheur peut prendre une autre forme quand l’entreprise ne respecte pas
les termes de l’accord du cartel. Sans agir sur le prix, elle procède à des ventes qui dépassent
le quota fixé. D’une manière générale, dans le cadre d’un cartel à effectif assez élevé de
firmes, il est difficile de perpétuer dans le temps l’entente entre elles car le risque de la dérè-
glementation est important, d’où la surveillance de la part des autres membres s’avère indis-
pensable.
Dans la réalité économique contemporaine, souvent les entreprises tiennent à garder leurs
clients en leur proposant des biens ou des services légèrement différents et écoulés sous leur
propre label.
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Edward Hastings Chamberlin (1899-1967) était un économiste américain né à La Conner, Washington.
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Introduction à l’économie générale contemporaine
La différenciation est dite horizontale quand les producteurs offrent des biens ou services de
qualité identique mais avec des caractéristiques différentes, ce qui leur permet d’augmenter le
prix. Ce type de différenciation a été abordé par H.Hotelling6 en 1929, qui explique à partir
de l’exemple de vendeurs de glace sur une plage l’impact de leur installation sur la fixation du
prix.
Si en situation de concurrence pure et parfaite, le prix est considéré comme une donnée pour
la firme, en concurrence monopolistique celle-ci dispose d’un pouvoir de fixation simultané
du prix et de la quantité. Elle vend moins et plus cher car les consommateurs sont prêts à
payer plus pour se procurer un produit différentié.
II-3-3 L’oligopole : C’est une forme de marché caractérisée par un nombre réduit
d’entreprises qui contrôlent la totalité de l’offre. Aucun producteur ne peut décider du volume
de production réalisé par sa firme sans tenir compte de la réaction que sa décision entraîne
chez ses concurrents. Les entreprises doivent donc adopter un comportement de type straté-
gique qui peut se traduire par un oligopole d’entente ou un oligopole de combat. Dans le cas
de l’oligopole d’entente, les entreprises fixent ensemble le prix de vente ou les quantités
échangées et forment un cartel. Comme elles peuvent se livrer à une guerre des prix pour ac-
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Harold Hotelling (1895 -1973) statisticien et économiste théoricien
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