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RÉSUMÉ
Les marchés sont les lieux où se déroulent les échanges économiques. Sur les marchés concurrentiels, les
échanges se réalisent grâce au prix d'équilibre. Les changements de l'offre et de la demande modifient
l'équilibre du marché. Ce marché est en situation de concurrence pure et parfaite lorsque le consommateur
et le producteur tirent des avantages de ces échanges.
I
Le fonctionnement des marchés et leurs degrés de
concurrence
Les marchés ont un fonctionnement qui repose sur des règles précises. On les classe selon leur degrés de
concurrence.
EXEMPLE
Le marché de fruits et légumes est un lieu réel où s'échangent des biens.
Les règles qui régissent un marché sont nombreuses. Elles peuvent porter sur :
EXEMPLE
La vente de dérivés du cannabis à vocation médicale est autorisée dans certains pays mais interdite en
France.
II
La fixation du prix sur un marché concurrentiel
Sur un modèle en concurrence pure et parfaite, la fixation du prix d'équilibre dépend avant tout de la demande
et de l'offre. Certains éléments peuvent faire varier le prix.
L'atomicité de marché : Un grand nombre d'offreurs et de demandeurs sont présents sur le marché. Aucun
agent ne peut influencer les prix par sa seule action. On dit alors que les agents sont preneurs de prix (price
taker).
L'homogénéité des produits : Sur un marché, les productions ne se différencient que par le prix.
La libre entrée et sortie du marché : Il n'y a pas de barrières (technique, commerciale, financière) à l'entrée
ou à la sortie.
La parfaite mobilité des facteurs de production : Les agents, les biens et les capitaux circulent sans entrave
(financière, géographique, etc.) et de manière instantanée.
La transparence du marché : Toute l'information disponible est connue de tous, en temps réel et sans coût,
c'est-à-dire que chacun doit connaître tous les prix que pratiquent les offreurs pour un même produit.
EXEMPLE
La concurrence sur un marché international n'est pas pure et parfaite s'il existe des droits de douane, car
les biens circulent avec une entrave financière.
Dans la réalité, les marchés ne sont jamais en situation de concurrence pure et parfaite car cela
nécessite des conditions qui sont rarement réunies. Même si la concurrence pure et parfaite
REMARQUE n'existe pas dans la réalité, c'est un modèle théorique utile en économie pour mieux comprendre
le fonctionnement des marchés concurrentiels, notamment le mécanisme de l'offre et de la
demande.
1. La loi de la demande
La demande correspond à la quantité de biens ou services que les acheteurs sont prêts à acquérir pour un
certain prix. La demande pour un bien est normalement une fonction décroissante de son prix. En effet, plus
le prix d'un produit est élevé, moins les consommateurs sont prêts à l'acheter.
On peut représenter graphiquement la demande par une droite décroissante.
EXEMPLE
Si le prix d'un stylo est de 3 euros et qu'un individu est prêt à en acheter 5 à ce prix, la demande est de 5
stylos.
2. La loi de l'offre
L'offre correspond à la quantité de biens ou services que les vendeurs souhaitent vendre à un prix donné.
Lorsque le prix d'un bien augmente, il devient plus rentable de le produire et de le vendre. Les producteurs
en offrent plus sur le marché.
On peut représenter graphiquement l'offre par une droite croissante.
EXEMPLE
Si le prix d'un stylo est de 3 euros et qu'un individu est prêt à en vendre 5 à ce prix, l'offre est de 5 stylos.
Lorsqu'un des déterminants de l'offre autre que le prix varie, la courbe d'offre se déplace. Si l'offre baisse le
prix augmente, si l'offre augmente le prix baisse. La courbe d'offre se déplace.
EXEMPLE
S'il pleut, l'offre de parapluies va augmenter car les entreprises vont anticiper les besoins des
consommateurs.
EXEMPLE
Lorsqu'il se met à faire froid, la demande de chocolat chaud dans les cafés augmente.
vers la gauche : pour chaque prix, on offre moins de biens ou services car la taxe est un coût supplémentaire
vers le haut : le producteur offre la même quantité de biens ou de services mais le prix augmente.
Le prix d'équilibre est modifié :les quantités échangées diminuent et le prix augmente.
III
La maximisation du profit du producteur et les notions de
surplus
Sur un marché concurrentiel, le producteur cherche à maximiser son profit. Sur un marché à l'équilibre, les
gains à l'échange, c'est-à-dire la satisfaction que le consommateur et le producteur tirent de l'échange, sont
également maximisés.
Le producteur produit donc la quantité qui égalise le coût marginal et le prix. La courbe d'offre correspond à la
courbe de coût marginal. La courbe d'offre est croissante comme l'est la courbe de coût marginal.
1. Le surplus du consommateur
Le consommateur achète un produit ou un bien tant que son utilité est supérieure au coût de l'acquisition. Il
existe donc un prix maximum qu'un consommateur est prêt à payer pour se procurer un bien ou un service.
Le coût d'acquisition, lui, est le prix d'équilibre effectivement payé par le consommateur. L'écart entre les
deux est le surplus du consommateur.
EXEMPLE
Une étagère est à 30 €. Le consommateur était prêt à la payer 40 €. Le surplus du consommateur est de 10
€
2. Le surplus du producteur
Sur un marché concurrentiel, le producteur pourrait proposer un prix plus faible que le prix d'équilibre. On
appelle surplus du producteur l'écart entre le prix auquel il était prêt à vendre le produit et le prix du marché.
EXEMPLE
Une étagère est à 30 €. Le producteur était prêt à la vendre 20€ . Le surplus du producteur est de 10 €.
EXEMPLE
Le surplus total (ou gain total) est la somme des gains du consommateur et du producteur. Sur un marché
en concurrence pure et parfaite à l'équilibre, il est maximisé.
Lorsque le prix d'équilibre subit une variation contrainte (taxe, subvention) il n'est plus maximisé et il
diminue soit pour le producteur soit pour le consommateur selon les cas.
On reprend l'exemple de l'étagère à 30 €. Le consommateur était prêt à la payer 40 €. Le producteur était
prêt à la vendre 20 €. L'Etat instaure une taxe augmentant le prix à 35 €. Alors :
Lorsque le prix et la quantité ne sont pas à l'équilibre, le surplus total est plus faible qu'en situation d'équilibre.