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MARCHÉ DE CONCURRENCE ET INSTITUTIONS

Un marché est le lieu, réel ou fictif, où se rencontrent une offre et une demande de biens ou de services. Les offreurs
proposent un bien en cherchant à maximiser leur profit ; les demandeurs cherchent à obtenir le bien au meilleur
prix, permettant d’établir un prix d’équilibre et un quantité d’échange.. L'échange donne lieu, le plus souvent, à une
contrepartie en monnaie.

Que font les entreprises ? Que font les ménages  ? Nom du prix
Marché des biens Offre & Demande Demande
Marché du travail Demande Offre Salaire
Marché du capital Demande & Offre Offre Cours/ taux intérêt
Notre système économique est basé pour une grande partie sur les mécanismes du marché, on parle d’ailleurs
d’économie de marché.

LE MARCHÉ A BESOIN D’INSTITUTIONS POUR FONCTIONNER.


POURQUOI  ?
INSTITUTIONS :  ensemble de règles, de conventions et d’organisations qui permettent une activité sociale. Le
marché nécessite l’existence de telles institutions (monnaie, droits de propriété, règles sur la qualité des produits) et
il est lui-même une institution. Cela signifie qu'il n'est pas « naturel ». Il est, en effet, encadré par ces usages et
suppose, par exemple, la confiance entre les échangistes et la garantie du droit de propriété.

Le droit de propriété est le droit, garanti par l’Etat, d’utiliser, de retirer des fruits et de disposer d’un bien  (c’est-à-
dire de le transformer, le détruire, le vendre, le donner).
Du point de vue économique, le droit de propriété se caractérise par l’exclusivité et la transférabilité. L’exclusivité
signifie que les individus ou les entreprises peuvent utiliser librement ce qu’ils possèdent. La transférabilité signifie
que la propriété des biens peut être cédée librement sur un marché

LES MARCHÉS N’ONT PAS TOUS LES MÊME DEGRÉ DE


CONCURRENCE
On peut différencier les marchés selon l'objet de l'échange (biens matériels, services, capitaux, force de travail), mais
aussi selon leur degré de concurrence. 
On distingue alors trois grandes formes de marchés :
- le  marché concurrentiel (grand nombre d'offreurs et de demandeurs)
- l'oligopole  (quelques offreurs et de nombreux demandeurs) → Prix + élevé → Ligne téléphonique
- le  monopole (un seul offreur et de nombreux demandeurs) → « price maker », brevet = monopole temporaire

Les  économistes néoclassiques, à partir du XIXe siècle, ont théorisé les cinq conditions de la concurrence pure et
parfaite qui, selon eux, conduit à la situation économique optimale, c'est-à-dire une situation d'équilibre :
•L'ATOMICITÉ DU MARCHÉ signifie que le marché rassemble de nombreux offreurs et demandeurs, de sorte
qu'aucun d'entre eux n'a, à lui seul, d'influence sur le marché.
•Il doit y avoir  HOMOGÉNÉITÉ DU BIEN, de telle sorte que la concurrence ne porte que sur le prix, et non
sur des différences de qualité qui influenceraient le choix des demandeurs.
•La  LIBERTÉ D'ENTRÉE sur le marché doit permettre l'arrivée, sans barrière, de tout nouvel offreur éventuel.
•La TRANSPARENCE DU MARCHÉ signifie que tous les participants au marché disposent, en même temps,
de toutes les informations disponibles.
•Enfin, la  MOBILITÉ DES FACTEURS DE PRODUCTION (le travail et le capital) doit permettre aux
producteurs d'adapter rapidement leur production aux changements qui affectent le marché.

L’oligopole se distingue du marché en situation de concurrence parfaite de part un nombre très limité d’offreurs,
c’est-à-dire d’entreprises offrant un bien ou service. Cette situation est due à l'existence de peu d'offreurs pour une
multitude de demandeurs. Dans une situation de concurrence parfaite, le nombre d’offreurs se doit d'être important.
Comme le marché en situation d'oligopole, le monopole est aussi opposé à une situation de concurrence parfaite.
Cependant, contrairement à un marché oligopolistique, la concurrence est inexistante dans un monopole. Une seule
entreprise ‘monopolise’ le marché et maximise ses profits sur un marché avec de nombreux acheteurs, alors qu’elles
sont plusieurs dans l’oligopole.

Chacune de ces formes conduit à une position différente des offreurs.


- En marché concurrentiel, un offreur n'a pas, à lui seul, d'influence sur le prix ou sur les quantités.
- En oligopole, l'offreur doit évidemment tenir compte des concurrents, mais il dispose d'un certain pouvoir de
marché, qui lui permet notamment d'influencer la fixation du prix.
- Le pouvoir d'un monopole est encore plus important, tant en termes de fixation des prix que de détermination du
volume de la production.

On parle de concurrence  monopolistique pour décrire une situation de marché où un producteur se distingue de ses
concurrents grâce à la mise en avant de certaines caractéristiques de ses produits dans son plan de communication
marketing. Dans une situation de concurrence monopolistique, le producteur profite des spécificités de son produit
pour se placer dans une sorte de monopole. La publicité est alors utilisée pour informer le consommateur du
caractère unique et différent de son produit par rapport à la concurrence.

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