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INITIATION A LA MICROECONOMIE – PARTIE 1/2

AA savoir avant tout :

ECONOMIE – MICROECONOMIE – MACROECONOMIE

ECONOMIE
Il existe de très nombreuses définitions de l’économie. L’une des plus répandues est :
"L’économie est la science de l’allocation optimale de ressources rares à la
satisfaction de besoins potentiellement infinis". Même si l’on restreint les besoins à
ceux qui peuvent être satisfaits par la richesse et donc les ressources à ce qui contribue
à produire cette richesse, cette définition est beaucoup plus précise que celle que nous
avons provisoirement adoptée. En particulier, elle fait de l’économie une science
normative. L’économie se fixe comme objectif de dire comment on peut, avec des
moyens (ou ressources) limités, obtenir le maximum (c’est ce que signifie allocation
optimale) de satisfaction des besoins.

C’est-à-dire utiliser peu pour satisfaire le plus possible. Il n’y a aucun gaspillage des
ressources. Chaque ressource a son utilité optimale.

LA MICROECONOMIE
C’est quoi ?
La théorie microéconomique a pour objet l’étude des comportements économiques
individuels et de leurs interactions dans les économies de marché, interactions
analysées depuis Léon Walras dans le cadre de l’équilibre général.

Petite histoire ?
L’expression de théorie microéconomie s’est imposée au milieu du 20ème siècle pour faire
la différence avec la théorie macroéconomique qui concerne notamment les relations
entre grandeurs agrégées : la consommation C, l’investissement I, l’emploi N, l’épargne
S, etc… Très utilisée à cette époque, la notion de microéconomie est considérée comme
équivalente à celle de théorie des prix et de l’allocation des ressources, qui s’est diffusée
depuis la fin des années 1950.

« Biens », « ressources », « agents » et « concurrence » sont les concepts de base


employés aux analyses microéconomiques.
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- Mbola RAKOTONDRAHANTA - 26 mars 2015


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- Bien : il est caractérisé par la propriété selon laquelle deux quantités égales sont
parfaitement équivalentes. Ainsi, deux objets matériellement identiques sont
considérés comme deux biens différents s’ils sont disponibles à deux dates
différentes et si la date de disponibilité importe dans l’analyse.
- Ressource : c’est une quantité d’un bien qui se trouve être disponible au départ
de l’analyse, par exemple un minerai enfoui dans le sol pour l’analyse de
l’extraction minière, ou le travail à fournir par une personne si celui-ci est
considéré comme donné dans l’analyse de la consommation de la personne
étudiée.
- Agent = individu = une personne = vous = groupe d’individus. Les agents
constituent les unités élémentaires agissant sur le marché. A chaque agent
correspond un centre de décision autonome. Dans notre étude de la
microéconomie (dans la théorie même), il n’existe que deux types d’agents : les
producteurs et les consommateurs.
- Le marché : lieu de rencontre de l’offre – émanant du producteur (vendeurs,
commerçant, artisan, paysan,... les chinois) – et de la demande – émanant du
consommateur (vous, les dépensiers, les Présidents de la République…). Notre
domaine d’étude !
Il y a différents types de marché : marché monétaire (sphère monétaire ou
marché organisé), économie de marché (sphère réelle ou marché des biens et
service), marché de l’emploi.

Sur le marché à sphère réelle, la production et les prix sont régulés (gérés,
administrés, supervisés) par la loi de l’offre et de la demande, contrairement au
marché à sphère monétaire (planifiée). Le marché doit être surveillé et garanti par
un tiers (arbitre, société de bourse, Etat – le plus souvent). Les
classiques/néoclassiques/libre-échange considèrent que les contraintes de l’Etat
sur les quantités offertes ou achetées, ou sur le niveau des prix, font perdre au
marché son efficacité, en ne permettant d’approcher ni le juste prix, ni l’optimum
des ressources.

I. L’OFFRE ET LA DEMANDE : LOI

La confrontation de l’offre et de la demande, dans un marché concurrentiel, permet de


prédire à la fois le prix et les quantités de biens échangés (produits manufacturés,
matières premières, obligations, actions,…). Ce point d’équilibre théorique correspond au
prix pour lequel les vendeurs sont disposés à fournir la même quantité de biens que les
acheteurs veulent acquérir. Cela suppose que les acteurs aient un comportement
rationnel et soient uniquement préoccupés par le prix. En outre, la concurrence doit être
parfaite.

- Concurrence : c’est une compétition, une rivalité entre des personnes (morales ou
physiques), qui ont le même objectif et qui recherchent le même avantage.
Maximiser son profit et minimiser le coût.
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- Concurrence parfaite = libre concurrence : c’est un système économique où


chacun dispose de la liberté d’exercer une activité, de produire et de vendre aux

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conditions qu’il souhaite et où l’Etat n’intervient que pour garantir le libre jeu
des règles de l’économie (interdiction des abus de position dominante et des
ententes = monopole et oligopole).
Conditions pour une concurrence pure et parfaite :
o Atomicité : les acheteurs et les vendeurs sont suffisamment nombreux
pour qu’une décision individuelle ne puisse conduire à une variation de
l’offre ou de la demande
o Homogénéité des produits : les biens échangés sont semblables en qualité
et en caractéristiques ; un produit de meilleure qualité constitue donc un
autre marché.
o La transparence de l’information sur tous les agents et sur le bien
échangé.
- La concurrence est dite imparfaite si au-moins l’une de ces conditions n’est pas
respectée. Autrement dit, si l’un des acteurs (monopole) ou un groupe d’acteurs
(oligopole) a la possibilité de fixer un prix, une quantité ou une qualité.
Ce qu’il faut savoir : les atteintes à la concurrence :
o Accords entre entreprise visant à limiter la concurrence qu’elles
pourraient se faire entre elles,
o Concentrations d’entreprises pouvant conduire à des positions
dominantes,
o Concurrence déloyale ou abus de concurrence (par exemple le Dumping).
C’est quoi dumping ? En commerce International, le dumping est la vente
dans un autre pays à un prix inférieur à celui pratiqué dans le pays
d’origine de l’entreprise. L’objectif est de conquérir des parts de marché.
L’entreprise s’appuie souvent sur des subventions à l’exportation
pratiquées par l’Etat où a lieu la production. Les règles de l’OMC
(Organisation Mondiale du Commerce) autorisent le pays victime du
dumping à appliquer un droit de douane anti-dumping qui compense les
subventions afin de défendre ses producteurs nationaux.

Le but de la microéconomie est de trouver l'équilibre de marché, autrement dit les prix
et les revenus qui équilibrent l'offre et la demande sur le marché. Pour cela, la
microéconomie s'appuie sur des modèles mathématiques : le consommateur possède
ainsi une fonction d'utilité, et le producteur une fonction de production. Le «
programme » du producteur est de maximiser son profit sous contrainte de production,
et celui du consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu.
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LA DEMANDE
D = F (P1, P2, PREF, R)
La demande est une fonction inverse du prix : P ↑ Qd ↓

Il existe 5 raisons de cette relation (d’une courbe demande à pente négative) :

• L’utilité marginale décroissante :

Chaque unité supplémentaire consommée procure une satisfaction (utilité)


moindre que la précédente

• La baisse des prix :


o Elle attire de nouveaux consommateurs sur le marché et
o Elle augmente les quantités demandée par chaque consommateur
• L’augmentation des prix entraîne :
o la diminution de consommateurs sur le marché ;
o la baisse de la consommation individuelle.
• L’effet de substitution :

Si la viande de bœuf devient plus chère, les consommateurs en substituera


pour du poulet (celui-ci étant moins chère par hypothèse).

• L’effet revenu :
o Une baisse de prix permet au consommateur d’acheter une quantité plus
élevée ;
o Il s’agit donc d’une augmentation du pouvoir d’achat ; et
o Tout se passe comme si le revenu lui-même augmentait.

Remarque : Parfois, la fonction de demande


a une pente positive: la demande augmente
lorsque le prix s’accroît.

Cette situation se présente par exemple


lorsque les consommateurs ne connaissent
pas précisément la qualité du bien. Alors, le
prix peut véhiculer un signal sur cette
qualité.
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II. DERRIERE LA COURBE DE DEMANDE

Le prix des biens, le revenu du consommateur et le goût sont des facteurs qui
influencent le prix sur la demande.

1. Le prix des biens de substitution et des biens complémentaires

Le changement du prix des biens substituables a un effet sur la demande. Le


consommateur achète un autre bien procurant le même niveau de satisfaction que
l’autre bien tout en respectant sa contrainte budgétaire (exemple : chocolat et bonbon).

Le prix des biens complémentaires varie en sens inverse.

2. Le revenu du consommateur

Si le revenu du consommateur augmente, la demande diminue.

3. Le goût

La demande change suivant le goût du consommateur quel que soit le prix et/ou la Qd.

Variations

Il y a une variation des quantités demandées d'un bien sur le marché si le prix de ce bien
varie. C'est un mouvement le long de la courbe de demande ; l'augmentation des taxes
sur les cigarettes provoque un déplacement le long de la courbe de demande de ce bien.
Par contre, la variation de la demande est provoquée par la modification d'un autre
facteur déterminant cette demande. C'est un déplacement de la courbe de demande.
Ces deux variations peuvent être rencontrées sur une demande individuelle comme à la
demande de marché.

Les autres déterminants des facteurs explicatifs importants des variations de la


demande, en particulier le revenu et le prix des autres biens. Le revenu permet de savoir
si le bien est normal ou inférieur en fonction de sens de déplacement de la courbe de
demande. Un déplacement vers la droite, signifie un bien normal, vers la gauche, un bien
inférieur.

Pour un bien normal, un accroissement (ou diminution) de revenu provoque une


augmentation (ou baisse) de demande. Contrairement au bien inférieur, un
accroissement (ou diminution) de revenu entraîne, un baisse (ou augmentation) de
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demande (illustration 4).


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La variation de prix d'un autre bien permet de savoir si le premier bien est substitut ou
complément de l'autre bien. Lorsque la diminution (l'augmentation) du prix de l'autre
bien réduit (augmente) la demande d’un autre bien, les deux biens sont des
substituts (exemple Coca et Pepsi, Canal + et parabol). Mais, si le prix de l'autre bien
augmente (diminue), la demande du premier bien diminue (augmente), alors ces deux
biens sont complémentaires (exemple vols pour St Marie et demande des réservations
hôtelières).

Déterminants des quantités demandées Une modification de cette variable


Prix Mouvement le long de la courbe
Revenu Déplacement de la courbe
Prix des autres biens Déplacement de la courbe
Goûts Déplacement de la courbe
Anticipation Déplacement de la courbe
Taille du marché (nombre de consommateur) Déplacement de la courbe

III. LES DEPLACEMENTS DE LA (CD)

Le déplacement de la courbe de demande

• Un déplacement de la courbe de
demande vers la droite, de D à
D2, comme dans le schéma ci-
contre, signifie une hausse de la
demande. En effet, on remarque
que, pour un même prix P, la
demande passe de Q à Q2, avec
P Q2 > Q. Un déplacement vers la
D2
gauche de la courbe de demande
D1 signifie inversement une baisse
D
de la demande.
Q1 Q Q2

• Un déplacement de la courbe de demande peut avoir plusieurs causes : le goût


des consommateurs peuvent changer, ce qui peut affecter le nombre de
consommateurs désireux d’acheter le produit, leur revenu peut se modifier, le
prix relatif du produit par rapport à celui d’autres produits peut évoluer. En
outre, si les consommateurs anticipent une modification du prix du produit, et
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que celui-ci est stockable, ils peuvent changer leurs comportements d’achat.

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• Si un produit devient à la mode ou plus nécessaire que précédemment, la
demande se déplace vers la droite. Il en est de même si le revenu de ces
consommateurs augmente ou si ceux-ci anticipent une hausse du prix. Si le prix
de produits substituables augmente, la demande du produit observé se déplace
aussi vers la droite. Il en est de même si le prix de produits complémentaires
diminue.

Le déplacement sur la courbe de


demande

On se déplace sur la courbe de demande


P1 lorsque le prix se modifie, toutes
choses égales par ailleurs, notamment
les revenus ou les goûts des
P2 consommateurs. Par exemple, lorsque le
prix est égal à P1, le consommateur
souhaite acquérir la quantité de
produits Q1 et, pour un prix plus faible,
comme P2, on observe qu’il souhaite
Q1 Q2
acheter la quantité Q2, qui est plus
élevée que la quantité Q1.

IV. L'EFFET DES PRIX ET DU REVENU SUR LES QUANTITES DEMANDEES

Elasticité

a) L’élasticité prix de la demande

L’élasticité prix de la demande ou l’élasticité de la demande par rapport au prix est la


sensibilité, en valeur absolue, de la quantité demandée par rapport à la variation du
prix. Il est important de savoir comment fixer le prix.

A quoi sert réellement cet outil ?

Objectifs :

Le consommateur est-il sensible au prix ? Il est intéressant de connaitre sa réaction en


cas d'augmentation ou de diminution du prix. Le calcul de l'élasticité sert à évaluer
l'ampleur de la variation de la demande quantitative d'un produit en fonction de
l'augmentation ou la baisse du prix de ce produit.
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Méthode de calcul

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Comment interpréter ?

On peut alors distinguer deux types de bien :

o Un bien de Giffen (d'après Robert Giffen) est un type de bien de première


nécessité (exemple : le pain) ; lorsque son prix augmente, cela réduit assez
fortement le pouvoir d'achat des consommateurs pour les forcer, pour
équilibrer leur budget, à renoncer à d'autres biens de substitution plus
coûteux (ex : la viande) et à reporter leur demande sur le premier produit.
o Un bien de Veblen (d'après Thorstein Veblen) est un type de bien de luxe
(ex : le parfum) ; lorsqu'il n'est « pas assez cher » (c’est-à-dire que son prix
ne reflète pas son positionnement haut de gamme) sa demande est faible
(soit car la qualité perçue est inférieure, soit parce qu'il n'est plus un
symbole de statut). Lorsque son prix augmente, sa demande augmente
aussi et on parle alors d'effet Veblen ou d'effet de démonstration.
o L’élasticité est faible (proche -1 à +1): La demande varie peu quand le prix
varie. La demande change peu quel que soit le prix. C'est notamment le
cas des produits de première nécessité (lait, pain, etc.) : bien que le prix
augmente, la consommation se maintient car il existe peu de produits de
substitution. A court terme, c'est aussi le cas des dépenses contraintes
(loyers, contrats d'assurance, abonnements de téléphone, télévision,
Internet, de fourniture d'eau, d'électricité, etc.)
o L’élasticité est forte : un petit changement de prix entraîne un grand
changement de demande.

Et son utilité dans la vraie vie ?

Situation 1 : Une entreprise qui veut augmenter son prix de vente veut savoir si cela se
traduira par une chute de ses ventes ou non. Elle peut ainsi estimer la rentabilité de
cette opération.

Situation 2 : Anticiper les effets d’une hausse des prix pour l’Etat, en mettant en place
une taxe ou en augmentant une taxe déjà existante, va entraîner une augmentation du
prix du bien ou service considéré, et donc une variation potentielle de sa consommation.
L’Etat peut avoir deux motivations à faire cela :

- Diminuer la consommation d’un bien jugé néfaste. Par exemple, en


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mettant en place la taxe carbone, dont le produit sera intégralement

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redistribué aux ménages et entreprises, l’Etat ne gagne
financièrement rien dans cette mise en place, mais espère que la
consommation de pétrole, de charbon et de gaz diminuera, du fait
de leurs effets nocifs sur l’environnement. Dans ce cas, l’Etat
mettra en place une taxe si l’élasticité-prix du bien est forte.
- Augmenter ses recettes fiscales. En augmentant la taxe, l’Etat
augmente ses recettes par produit vendu, mais en même temps la
diminution de la consommation se traduit par une diminution des
recettes. La question est donc de savoir quel effet l’emporte sur
l’autre.

Pour mémo : l’élasticité prix de la demande est toujours négative car la pente est négative.

b) L’élasticité croisée de la demande par rapport au prix

L’élasticité croisée de la demande du bien A par rapport au prix du bien B est la variation
en pourcentage de la quantité demandée du bien A divisée par la variation

correspondante en pourcentage du P
B
.

A quoi sert réellement cet outil ?

Il est possible que la consommation d’un bien ou d’un service varie non pas parce que le
prix du bien en question a changé, mais parce que le prix d’un autre bien ou service a
varié.

Méthode de calcul

Exemple : Dans une ville, il y a deux entreprises de restauration rapide dans la même rue
: une sandwicherie, qui vend des sandwichs 4 Ariary, et un Kebab, qui vend des
sandwichs grecs 5 Ariary. Le prix du Kebab augmente de 20%. Cela entraîne certains
consommateurs de Kebab à préférer dorénavant consommer des sandwichs. La
consommation de sandwich augmente alors de 10%.

EC = +10 / +20 = +0,5

• Si EC > 0 : C’est un Bien de substitution


• Si EC < 0 : c’est un bien complémentaire.

Comment interpréter ?
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• Une élasticité croisée positive : L'augmentation du prix d'un bien entraîne
l'augmentation de la demande d'un autre bien. Les deux biens sont donc
substituables,
• Une élasticité croisée négative : L'augmentation du prix d'un bien entraîne la
diminution de la demande d'un autre bien. Les deux biens sont alors dits
complémentaires (La baisse des prix des lecteurs DVD entraîne une augmentation
de la demande de DVD),
• Une élasticité croisée nulle : Les deux biens sont indépendants.

c) L’élasticité de la demande par rapport au revenu

L’élasticité-revenu mesure la sensibilité de quantité demandée par rapport à la variation


du revenu d’un ménage.

La modification du revenu ne conduit pas simplement à consommer plus ou moins mais


elle affecte la structure de la consommation, la répartition du budget entre les différents
« postes » de consommation (catégories de produits consommés).

Si le taux de variation de la demande est supérieur au taux de variation du revenu, la


demande est très sensible à la variation du revenu. La demande est dite « élastique » ou
« très élastique » au revenu. Si le taux de variation de la demande d’un produit est plus
faible que l’évolution en pourcentage du revenu du ou des consommateurs étudiés, alors
la demande peu sensible à l’évolution du revenu est dite « peu élastique » voire «
d’inélastique ».

ƐD/Y < 0 0 < ƐD/Y < 1 ƐD/Y > 1


Produits inférieurs Produits normaux de Produits normaux
première nécessité supérieurs ou produits de
luxe

Quand le revenu augmente, La consommation de ces La consommation de ces


la demande de ces produits produits augmente quand produits progresse à un
baisse. Ce sont des le revenu progresse mais la rythme plus rapide que le
produits de qualité consommation s’élève revenu, ce sont des
inférieure, ils sont moins rapidement que le produits de confort.
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remplacés par des produits revenu. Ce sont


de meilleure qualité. globalement, les produits
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de première nécessité.

Pour un individu moyen, la Pour un individu moyen, Pour un individu moyen,


baguette de pain blanc les fruits frais sont des les croissants chauds de la
industriel, congelée avant produits normaux de bonne boulangerie (Crousti
d’être cuite, qui est un première nécessité. Pain) du quartier sont des
produit de premier prix, est produits de luxe.
aussi un produit inférieur.

Une élasticité-revenu positive est le cas le plus fréquent : quand le revenu d’un
consommateur progresse, sa consommation de biens augmente, si l’on fait l’hypothèse
que les prix sont stables. Une élasticité-revenu positive correspond donc à des produits
dits « normaux ».

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L’OFFRE O = F (P, T, PI1, N, A)


Un marché se compose d’acheteurs et de vendeurs. L’offre désigne les diverses quantités
d’un bien ou d’un service qu’un vendeur sera en mesure d’offrir aux consommateurs à
des prix variés durant une période donnée. L’offre désigne un ensemble de quantités
ainsi qu’un éventail de prix connexes.

I. LA LOI DE L’OFFRE

À mesure que le prix d’un bien diminue, toutes autres choses étant égales, la quantité
offerte diminue; ou inversement, à mesure que le prix augmente, toutes autres choses
étant égales, la quantité offerte augmente.

L’offre est une fonction croissante du prix. Qo = f(P)

II. LA COURBE D’OFFRE

La courbe d’offre est un graphique qui présente les diverses quantités d’un bien ou d’un
service que les vendeurs sont disposés à offrir à des prix variés.

P
(Co)

III. FONCTION DE L’OFFRE : LOI

Les facteurs affectant l’offre :


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Prix des Inputs

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1. Le nombre de producteurs : N

L’offre du marché d’un bien ou d’un service constitue la somme des quantités offertes
par l’ensemble des vendeurs individuels.

2. Le prix des biens apparentés : P

Les biens peuvent se présenter sous forme de substituts ou de compléments.

a. Les biens sont des substituts de production s’ils sont fabriqués afin de se
remplacer les uns et les autres. (pommes de terre et tomates)
b. Les biens sont des compléments de production s’ils sont fabriqués ensemble :
la fabrication de l’un entraîne celle de l’autre.

3. La technologie : T

Les progrès techniques augmentent le rendement des facteurs. Qui dit progrès dit offre
accrue.

4. Les anticipations : A

Si les fabricants s’attendent à des prix accrus, ils commenceront peut-être dès
maintenant à élargir leur capacité de production, ce qui leur permettra également
d’augmenter leur production actuelle.

5. Le prix des intrants (ou prix des inputs) : PI

a. Les intrants représentent une partie importante des coûts de production.


Plus leur coût est élevé, plus les coûts de production sont élevés, ce qui se
traduit par une réduction de l’offre.
b. Les taxes et les subventions. Les taxes imposées aux producteurs
représentent une augmentation des coûts de production. Donc une
réduction de l’offre. Les subventions abaissent les coûts de production, ce
qui augmente l’offre.

Par cétéris paribus2, l'augmentation du prix d'un bien incite les offreurs à augmenter la
quantité à vendre de ce bien : P O

6. Exception de cette loi

Il est à remarquer qu'il existe la rigidité de l'offre : (1) courbe horizontale (à long terme)
ou (2) verticale (à court terme).
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Du latin TCEPA : Toutes choses égales par ailleurs. Autrement dit, les autres
variables restent inchangées.

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Courbe horizontale : elle illustre une situation où il n'y a pas de variation de
prix. C'est le cas d'un producteur voulant écouler ses produits, issus d'une ancienne
technologie, pendant une installation d'une nouvelle.

Q
Courbe verticale : elle illustre une situation où l'offreur est dans l'impossibilité
d'augmenter la quantité à offrir quel que soit le prix. C'est le cas des vendeurs de
tomates à Nosibe, à l'aube, à court de produit (10 kesika par exemple) face à une centaine
d'acheteur (voulant 1 kesika chacun). Quel que soit le prix d'un kesika, les vendeurs ne
peuvent offrir que 10. Alors, par supposition, ils vont réapprovisionner le plus tôt
possible pour vendre plus.

IV. VARIATION DE L'OFFRE ET VARIATION DE LA QUANTITE OFFERTE

Une modification des quantités offertes est provoquée par une modification du prix du
bien sur le marché. C'est un mouvement sur le long de la courbe d’offre. En ce qui
concerne la modification de l’offre, il s'agit d'un déplacement de la courbe d’offre, à
gauche, une diminution, ou à droite, une augmentation. Ce déplacement est provoqué
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par une modification des déterminants de l’offre.


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Exemple : introduction d'une nouvelle technologie (T). Le déplacement de la courbe vers
la droite signifie un avantage au producteur (vendeur), à gauche, un désavantage.

Déterminants des quantités offertes Une modification de cette variable


Prix Mouvement le long de la courbe
Technologie Déplacement de la courbe
Prix des inputs Déplacement de la courbe
Périodes considérées Déplacement de la courbe
Anticipation Déplacement de la courbe
Taille du marché (nombre de producteur) Déplacement de la courbe

O2

O
P
O1

P1

P*

P2

Déplacement de la courbe d’offre

Imaginons que le prix du sucre baisse.

Quel sera l’impact sur l’offre de glaces ?


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LE MARCHE
Un marché est un ensemble d’interactions entre des vendeurs et des acheteurs
potentiels d’un bien économique – ou d’un ensemble de biens substituts. Des
interactions constituées d’échanges d’information, de négociations et de transactions se
déroulant dans des conditions de concurrence homogène. Les prix agissent comme des
signaux pour les producteurs et les consommateurs.

Il y a une grande diversité des marchés. Plusieurs dimensions expliquent cette diversité,
entre autres : les formes d'organisation, le pouvoir dont dispose les agents. Il n'existe
pas de description concrète possible des formes d'organisation des marchés.

Mais, les 3 exemples d'extrémités ci-après peuvent résumer les formes existantes.

1. Marchés très peu organisés : Il n'y a pas de règles spécifiques ; alors, chacun
offre ou demande en toute liberté, sans contrainte formelle. Toutefois, il y a des
règles générales qui sont censées s'appliquer, comme le droit commercial.
Exemple : échange de téléphones portables d'occasion entre particuliers
2. Marchés très organisés : ce sont des marchés centralisés où s'appliquent des
règles très précises, où on doit recourir aux intermédiaires (faiseurs de prix) pour
réaliser des opérations.
3. Marchés illicites : il s'agit des marchés qui ont souvent leurs propres règles (le
commerce d'organes ou de produits dopants).

En ce qui concerne le pouvoir des agents du marché, on peut l'expliquer vis-à-vis de la


variable fondamentale qu’est le prix auquel seront échangés les biens.

1. Preneurs de prix : les agents économiques n'ont pas de pouvoir de discussion ou


de manipulation des prix.
2. Faiseurs de prix : il s'agit des agents de grandes tailles qui ont le pouvoir de
déterminer le prix sur l'ensemble des transactions sur les marchés qualifiés
d’imparfaitement concurrentiels, marchés très organisés.
3. Négociateurs de prix : entre 2 agents, acheteur et vendeur, un prix est négocié
sur un marché de petite taille. Dans ce cas, le marché est souvent fragmenté.
Exemple : marché des voitures d'occasion.
4. Chercheurs de prix : les agents, les preneurs de prix, sont relativement
impuissants à influencer les prix mais peuvent rechercher le meilleur des prix
que proposent différents vendeurs (ou acheteurs) avec lesquels ils pourraient
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traiter.
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INITIATION A LA MICROECONOMIE – PARTIE 1/2
Exemple : un particulier voulant acheter une voiture d'occasion a la possibilité de
visiter tous les vendeurs de sa région pour trouver celui qui est le moins cher.
Mais il peut recourir à un calcul économique permettant de spécifier un
comportement optimal de recherche d'information.

I. POINT D’EQUILIBRE : RENCONTRE ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE

P
O

Offre excédentaire
(Surplus de production)

P1

P* E

P2

Demande excédentaire
(Pénurie)
D>O
D

Q
Q*

Exemple d’illustration pour la compréhension : (vente de glaces)

• P1 > P* → surplus de production (offre excédentaire) → les vendeurs ont leurs


congélateurs encombrés de glaces invendues → ils vont augmenter leurs ventes
en baissant le prix des glaces.

Quand le prix baisse : l’offre baisse et la demande augmente → retour vers l’équilibre E.

• P* > P2 → pénurie de marchandises (demande excédentaire) → les acheteurs vont


devoir faire de longues heures de queue pour obtenir l’une des rares glaces
disponibles → vendeurs peuvent augmenter leurs prix sans perdre de clients.

Quand le prix augmente : l’offre augmente et la demande baisse → retour vers l’équilibre
E.

A l’équilibre, offre = demande et prix est constant. LOI de L’OFFRE ET DE LA


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DEMANDE
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Application 1 :

Application 2 :

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Application 3 :

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INITIATION A LA MICROECONOMIE – PARTIE 1/2

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