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TD3 :

Le modèle classique :
Quand on parle du modèle classique, On parle du modèle lié aux théoriciens néoclassiques.
Toutefois, les théoriciens néoclassiques se sont bien sur basés sur les grands principes de leurs
ancêtres de l’école classique du 18° siècle.

Rappel : En histoire des faits économiques, on peut distinguer trois grandes périodes :

- Le 16° siècle : C’est la naissance de la pensée économique. Le courant du 16° siècle c’est le
mercantilisme. C’est une doctrine qui est fondée sur la croyance de la prééminence des
métaux précieux. Ce qui signifie qu’une nation est puissante quand elle à accumulée
énormément de métaux précieux (or, argent, etc…).
- Le 18° siècle : Le 18° siècle est marqué par le courant classique anglais et les physiocrates en
France.
o Les physiocrates : Pour eux, la terre est un don de la nature, la puissance d’un pays
est basée sur la richesse agricole.
o Les classiques : Pourquoi ce courant est né en Grande Bretagne et pas en France ?
Les classiques sont contemporains de la première révolution industrielle qui à eu lieu
tout d’abord en Grande Bretagne, et ils ont cherché à expliquer l’émergence de ce
nouveau système économique.
- La moitié des 19° - 20° siècles :
o Le marxisme remet en cause totalement les principes du libéralisme. Pour K. Marx,
le capitalisme a amené la misère. C’est l’affrontement de deux classes sociales : La
bourgeoisie détenteurs des moyens de production et le prolétariat qui ne possède
que sa force de travail. Et Marx démontre que le prolétariat est exploité par la classe
bourgeoise.
o Le Keynésianisme : Keynes remet juste partiellement en cause les principes du
libéralisme. Pour lui, le système ne s’autorégule pas automatiquement, il y a parfois
intervention de l’Etat.

Nous on va s’intéresser au modèle du 18° siècle au travers des

Principaux auteurs classiques :

- Adam Smith (1723 – 1790) : Considéré comme le père fondateur du libéralisme. Keynes disait
même qu’Adam Smith était même le père de la science économique. Son œuvre majeure
« Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » publié en 1776. Deux
grandes théories illustrent cet homme.
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o La main invisible : Selon Smith, tous les agents économiques recherchent un intérêt
individuel et une force, une main invisible, fait que la recherche de l’intérêt
individuel conduit inévitablement à l’intérêt collectif.
o La théorie des avantages absolus : Ça ne nous intéressera pas trop
- David Ricardo (1772-1825) : Il a écrit en 1817 : « des principes de l’économie politique et de
l’impôt ». Deux théories :
o Théorie des avantages comparatifs (ou avantages relatifs) : Le pays doit se spécialiser
là où il a un avantage le plus fort etc… ça nous intéresse pas trop non plus.
o Théorie de la valeur : La valeur d’un bien dépend de la quantité nécessaire de travail
pour produire ce bien. C’est déjà l’une des grandes différences avec les
néoclassiques, parce que chez les néoclassique c’est la rareté d’un bien, son utilité
marginale qui définie sa valeur.
- J.B Say (1767-1832) : Son œuvre majeure est le « traité d’économie politique » publié en
1803. Il présente la loi des débouchés « Tout offre crée sa propre demande ».

Le point de départ de l’analyse classique c’est l’offre. L’offre c’est la production de biens et de
services qui engendre de la valeur, que l’économie va transformer en revenus et l’ensemble des
revenus distribués sera dépensé dans l’achat de biens de production. Donc on aura toujours offre
globale = Demande globale.

Les grands principes de l’école classique du 18° :

C’est donc :

- « La main invisible » de Smith


- La permanence de l’équilibre sur les marchés
- La non intervention de l’Etat
- La régulation des marchés par la concurrence

Les néoclassiques :

Comparaison avec les classiques : Ils conservent

- La non intervention de l’Etat


- La permanence de l’équilibre
- La régulation des marchés par la concurrence.

Et la valeur d’un bien chez les néoclassiques s’appuie par ailleurs sur la rareté et non plus sur la
quantité nécessaire de travail pour construire un bien.

On situe le démarrage de l’école néoclassique dans les années 1870. Ce courant de pensée a été
animé d’abord par 3 économistes :

- Le britannique Stanley Jevons (1835-1882)


- Carl Menger (1840-1921)
- Léon Walras (1834-1910) : On lui doit la théorie de l’équilibre général. Cela correspond à
l’égalité des offres et demandes sur tous les marchés.
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Ce courant est donc traversé par de nombreuses écoles (autrichiennes, anglaises, françaises) et leur
analyse diverge sur de nombreux points (par exemple sur l’emploi, la valeur, l’efficacité des
marchés). On appelle ce courant de pensé la révolution marginaliste.

Les hypothèses du modèle classique (néoclassique) :

- Les agents économiques : Les agents économiques sont rationnels et maximisateurs. Donc
les néoclassiques ont créés un modèle type de l’agent économique appelé homoeconomicus.
Le terme rationnel chez les néoclassiques signifie que le comportement de l’agent
économique vise l’efficacité et la satisfaction en fonction de ses ressources et de contraintes
données. Le producteur cherchera à maximiser son profit, l’agent économique prendra des
décisions à partir de variables réelles (les prix), à partir de son pouvoir d’achat.

- Les marchés sont parfaitement concurrentiels : Le cadre institutionnel crée par les
néoclassique c’est la structure de marché de la concurrence pure et parfaite.

• Atomicité du marché : Un agent économique seul ne peut pas influer


sur le marché.
• L’homogénéité des produits : Tous les produits sont identiques ou
substituables.
• Pas de barrière à l’entrée : On peut intervenir sur tous les marchés
• La transparence de l’information : J’ai l’information totale sur tous
les produits
• Mobilité des facteurs de production : déplacement possible du
capital et du travail là où c’est le plus rémunérateur.

- Le modèle est statique : Ca veut dire qu’il est étudié en courte période. Nous aurons un
facteur de production constant (le capital).

- Le rôle de l’état : Trois fonctions pour l’état selon les classiques : Faire respecter les libertés
économiques, assurer les fonctions régaliennes et fourniture de biens collectifs.

- L’économie est une économie d’offre

- La production globale de l’économie : La production globale de l’économie est caractérisée


par la loi des rendements décroissants. La fonction de production est représentée par un
seul facteur de production variable, pour mettre ainsi en évidence la loi des rendements
décroissants. La production augmente à un rythme plus faible que la quantité du facteur
utilisé. Si j’ai K constant et le travail variable, l’explication de la décroissance du rendement
est l’accroissement de la main d’œuvre devenue moins rentable.

- Le travail est dit homogène : Le facteur travail est un facteur de production. Les employeurs
considèrent les différents individus offrant leur travail, strictement identiques (même
qualification, même productivité).
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- La monnaie est neutre : Elle est simplement un instrument pour faciliter les échanges et n’est
utilisée que pour des motifs de transaction.

- Dichotomie entre la sphère économique et la sphère monétaire : Il y a une parfaite


séparation entre le marché du travail le marché de la production (sphère économique) et le
marché des titres (sphère monétaire). L’un n’influence pas l’autre.

Les variables exogènes :

- La vitesse de circulation de la monnaie


- Le taux d’intérêt
- L’offre de monnaie
- Le niveau des prix.

Les variables endogènes :

- La demande de monnaie
- L’offre de travail
- La production de biens et services

Question 2 : La fonction de production dépend du travail. On est à court terme, le capital est
constant. La fonction de production est fonction croissante du travail.

Les marchés dans le modèle classique :

3 marchés sur 4 sont en équilibre, c’est suffisant pour que le dernier soit en équilibre également

- Marché du travail : Chez les classiques, le marché du travail permet de déterminer le niveau
du salaire, le niveau de l’emploi. Quand il y a équilibre sur le marché du travail, il y a
égalisation entre l’offre de travail et la demande de travail. L’offre de travail vient des
entreprises, la demande de travail par les travailleurs. Donc à l’équilibre on atteint un niveau
optimal d’emploi et on atteint un salaire réel d’équilibre.

Chez les classiques, ce niveau optimal d’emploi correspond au plein emploi. Cela ne veut pas
dire que l’ensemble des travailleurs sont embauchés ou travaillent. C’est ceux qui ont décidé
d’être embauché à ce prix, à ce salaire réel d’équilibre. Ceux qui refusent sont des chômeurs
considérés comme des chômeurs volontaires chez les classiques. Grâce à la flexibilité des
salaires, même si pendant un temps on aura un peu de chômage involontaire, ça sera corrigé
en peu de temps.

- Marché des B et S : Détermination du prix et de la quantité des biens.


- Marché des titres et des capitaux : Rencontre entre l’offre de capitaux et la demande de
capitaux.
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- Marché monétaire : sera déterminé le niveau général des prix avec la rencontre de l’offre de
monnaie déterminée par les autorités monétaires et la demande de monnaie qui vient des
agents non financiers.

TD3 (suite) :

Question 3 : Déterminez la demande de facteur travail LD émanant des entreprises et commentez


sa forme.

Expression de la demande de travail :

Sur le marché du travail, nous somme en situation de CPP (concurrence pure et parfaite).
L’ensemble des entreprises et l’ensemble des travailleurs s’y trouvent. La fonction de demande de
travail dépend des entreprises, elle est le résultat du comportement rationnel des entreprises. En
économie, une entreprise rationnelle cherche la maximisation de son profit. L’équation du profit
peut être la suivante :

Π = hT – CT (recette totale moins cout total)

Ou bien : Π = P.F (K, L) – wL – rK

On rappelle qu’on est en situation de courte période et que le capital est constant.

Les conditions de premier ordre sont : P.F’L = w

PmL = w/P  dQ/dL  d’où Q’(N) = w/P or Q’(N) = (1/2) 40. N-1/2

Donc N-1/2 = ((w/P)/20)  N = 400/((w/P)²) = LD

La maximisation du profit est telle que : dérivée de la fonction profit par rapport au travail = 0

L’entreprise maximise son profit total sous contrainte de sa fonction de production, l’optimum est
atteint lorsque la valeur de la productivité marginale est égale à celle du salaire.

Fonction LD décroissante  dérivée de N par rapport à (w/p) < 0  si W/P augmente, LD diminue.

Avec Q = 40N1/2  Dérivée partielle de N par rapport à (w/p) = - 800 (w/p)-3  donc < 0

Question 4 :

Nous allons déterminer l’équilibre sur le marché du travail. On suppose que L0 est une constante. A
l’équilibre il y a égalité entre la demande de travail et l’offre de travail. A l’équilibre L0 = LD. Chez les
classiques, à l’équilibre nous sommes en situation de plein emploi.

Donc L0 = 400 / (w/p)²  (w/p)² = 400 / L0  (w/p) = racine carée de (400/L0)  (w/p)* = 20/(L0)1/2 
(w/p)* = 20(L0)-1/2

L’équilibre du marché du travail détermine le niveau d’emploi, d’où N* = L0 = LD


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La production à l’équilibre Q* = 40(L0)1/2 = 800/(w/p) .Ici les entreprises qui offrent du travail et les
demandeurs d’emploi sont satisfaits, car elles embauchent toute la main d’œuvre présente sur le
marché. Il ne reste donc que les chômeurs volontaires.

- Dans le cas où w/p > (w/p)*, les entreprises demanderons moins de travail.
- Dans le cas où w/p < (w/p)*, les entreprises demanderons plus de travail.

Question 5 :

On fixe M constant (M0), car l’offre de monnaie est une variable exogène.

Sachant que la demande de monnaie dépend du TQM :

Mv = PQ = M0 = (PQ)/V

M0 = PQ

P = (Mv) / Q

Ce qui se passe sur le marché de la monnaie est indépendant car le modèle classique est
dichotomique (la monnaie est totalement neutre). Chez les classiques l’épargne existe quand même.

L’économiste qui s’est appuyé sur cette TQM dans les années 1960 c’est Milton Friedman. Il a utilisé
cette TQM pour démontrer qu’un accroissement de la masse monétaire (une augmentation des
moyens de paiements dans l’économie) allait avoir une influence directe sur les prix.

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