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Introduction – Bréviaire de l’économie et cadre

du cours
“L’économie est la science qui étudie comment
des ressources rares sont employées pour la
satisfaction des besoins des hommes vivant en
société ; elle s’intéresse, d’une part, aux
opérations essentielles que sont la production, la
distribution et la consommation des biens,
d’autre part, aux institutions et aux activités
ayant pour objet de faciliter ces
opérations” (Malinvaud, 1969)
→Synthèse intéressante de différents courants
dans la doctrine économique même si elle
n'est pas parfaite
Section 1. Définition des fondamentaux de la
science économique
Sur la notion d’économie
Sur la science économique
• L’approche classique
• L'approche marxiste
• L'approche marginaliste
Sur les opérations en économie
• La notion de production
• Les facteurs de production
• L'investissement
• La consommation de ménages
• L'épargne
• L'enchaînement des opérations en
économie
Synthèse des notions économiques
La microéconomie : point de vue que
l’économiste prend en compte.
La microéconomie modélise les comportements
individuels sur la base de quelques hypothèses :
rationalité des agents et comportement
maximisateur. Mais cette description des
comportements individuels ne peut déboucher
sur une théorie du fonctionnement des marchés
qu’au prix de simplifications qui limitent
considérablement la valeur opérationnelle de
cette théorie.
La macroéconomie, au contraire, étudie les
grandeurs agrégées (le produit, l’investissement,
la consommation) directement, sans les déduire
des comportements individuels. Elle utilise
souvent la représentation du circuit, articulation
de flux monétaires et réels. Le partage du
revenu des ménages entre consommation et
épargne est une variable économique
importante, étudiée depuis longtemps par les
économistes.
Section 2. L’histoire de la pensée économique
(approche synthétique)
Les mercantilistes (1450-1750 environ) : première
école de penser qui a fait œuvre de
systématisation et qui ont essayé de définir les
grandes règles de l’action économique de
l’Etat. Colbert en est une grande figure.
Ils sont à l’origine de l’expression économique
politique. C’est une pensée économique qui
cherche quels sont les moyens dont dispose un
pays pour s’enrichir. Un des moyens que dispose
les pays pour s’enrichir est l’accumulation des
métaux précieux. Cette vision de la richesse
favorise des politiques commerciales
protectionnistes. Les mercantilistes considèrent
qu’un pays s’enrichit si sa balance commerciale
est excédentaire. L’Etat doit donc accorder des
privilèges à ses propres compagnies, ou avec
notre propre colonie (Colbert appelle ça le
commerce exclusif). C’est à l’Etat de mettre en
œuvre la politique commerciale et de
développer l’industrie nationale.
Les physiocrates et le circuit économique :
mouvement né au siècle des Lumières qui se
développe notamment en France. C’est une
véritable école et le père fondateur est F.
Quesnay (1694-1774), le médecin royal de Louis
XV. Mirabeau et P. Dupont de Nemours en font
partis. Ce sont les premiers qui ont développé
une méthode qui se veut scientifique => science
économique. Ils analysent en termes de circuit.
Le premier Tableau économique date de 1758.
Ils ont une définition particulière de la richesse
économiste distincte de celle des mercantilistes :
la richesse est fondée sur la terre (sens foncier =
seul l’agriculture peut faire naître un produit net).
Il y a les rentiers qui sont les propriétaires fonciers,
les agriculteurs qui est la classe productive et les
artisans qui est la classe improductive. Les
artisans sont considérés comme étant la classe
improductive car ils transforment le produit mais
ne le créent pas. Les physiocrates mettent en
évidence les relations entre les différents agents
qui participent à l’économie.
Il y a une limitation du rôle de l'Etat = étaticité
(quels sont les domaines qui appartiennent par
essence à l'Etat).
La pensée classique :
Adam Smith (1776) est considéré comme le père
de l’économie politique.
→ Théorie de la valeur et des prix. Pour lui,
contrairement aux physiocrates, la richesse
est due au travail. C'est la distinction entre la
valeur d’usage (utilité que l’on peut tirer
d’un bien) et la valeur d’échange
(manifeste le pouvoir d’acheter d’autre
biens). La valeur d’échange détermine le
prix grâce à la confrontation entre l’offre et
la demande. Or, la valeur d’échange
détermine le prix naturel de la marchandise
(= le prix qui permet de payer le revenu des
facteurs utilisés pour produire le bien).
→ La théorie de la main invisible est liée à
l’individualisme méthodologique. L'individu
est au centre du système. Adam Smith
théorise la main invisible : les hommes sont
tous guidés par la recherche de leurs intérêts
personnels dans un cadre concurrentiel.
Chaque individu en essayant de maximiser
son intérêt personnel dans un cadre
concurrentiel contribue à la satisfaction de
l’intérêt général. Le marché s’autorégule par
l’action commune des individus.

→ Théorie de la division du travail (ex :


manufacture de l’épingle) : la division du
travail permet d’accroître la productivité car
cela conduit à un cercle vertueux où la
production est beaucoup plus rapide =>
augmenter la productivité... Mais il y a des
effets néfastes : l’homme réalise une tâche
de manière frénétique et il ne se rend plus
compte de l’utilité de sa tâche, il devient
stupide et ignorant. De plus, l’augmentation
du marché n’est pas illimitée.

→ La théorie du commerce internationale


(opposition forte aux mercantilisme) : il prône
le libre-échange. Il est favorable à la liberté
du commerce internationale et à une
division internationale du travail qu’il
explique par la théorie des avantages
absolus. Cette théorie explique que chaque
pays va développer une spécialité et va
devoir se consacrer à cette spécialité, et
doit acheter d’autres spécialités dans
d’autres pays.

→ L’intervention de l’Etat : l’Etat doit voir ses


fonctions limitées aux fonctions régaliennes
(police, justice, défense, diplomatie) =>
liberté économique. C’est donc une
opposition avec les mercantilistes qui
veulent une grande intervention de l’Etat.
D. Ricardo : disciple de Smith
→ La théorie de la valeur travail. Toutes les
marchandises sont le produit du travail et
n’auraient aucune valeur sans le travail
dépensé à les produire. La valeur
d’échange est liée au travail incorporé dans
la marchandise par l’activité de production.
Le coût de travail = valeur échange du
travail. Il est introduit une distinction entre les
biens reproductibles (valeur dépend du
travail nécessaire), les biens non-
reproductibles (valeur dépend de la rareté).

→ La théorie de la rente différentielle. La rente


est le revenu payé au propriétaire foncier
pour pouvoir exploiter les terres. La rente est
déter minée par des mécanismes de
marché, par rapport à la valeur du terrain et
l’utilité du terrain (plus c’est élevé, plus c’est
cher). Ricardo intègre une analyse
d’ensemble de la répartition des revenus.

→ La théorie du commerce international. Il va


approfondir la théorie et créer la théorie des
avantages comparatifs. Il faut que l’Etat se
spécialise là où il y a l’écart de productivité
le plus favorable. Tous les Etats doivent
participer aux échanges mondiaux, ils
doivent se spécialiser.

→ La théorie monétaire. La hausse des prix est


liée à l’excès d’émission monétaire. Plus il y a
de la masse monétaire en circulation, plus il
y a une hausse des prix. La monnaie est un
actif. 1797 : inconvertibilité de la monnaie en
or en GB. Ricardo prône le retour à la
convertibilité de la monnaie en or.
La pensée marxiste (critique de la théorie
classique) :
• La théorie de la valeur travail. Marx distingue
la valeur d’échange (base objective) de la
valeur d’usage (valeur d'utilité => subjectif).
Selon Marx, c’est la quantité de travail qui
est l’élément premier de la détermination du
prix de la marchandise. La valeur travail
devient un élément central de la
détermination du prix. Cette approche va
par la suite servir la théorie de l’exploitation
(cette approche s’applique à toutes les
théories).

• La théorie de l'exploitation. La force de


travail a une valeur égale à la quantité de
t r a v a i l s o c i a l e m e n t n é c e s s a i re à s a
production, c’est-à-dire le temps que
requiert la production de biens de
subsistance nécessaires à sa reconstitution
(=un travailleur a besoin de se nourrir, de se
loger...).

• La paupérisation ouvrière. A force de baisser


la valeur salariale, il y a une paupérisation :
la rémunération baisse => baisse de l’achat
si les prix sont les mêmes qu'avant.

• La baisse tendancielle du taux de profit. La


paupérisation ouvrière entraîne une baisse
du taux de profit sinon la classe ouvrière
n’achèterait plus rien.

La pensée marginaliste (théorie néo-classique) :


• S. Jevons Théorie de l'Économie politique en
1871 ;
• C. Menger, Fondements de l'Économie
politique en 1871 ;
• L. Walras, Éléments d'Économie politique
pure en 1874. Il y a une concurrence
parfaite. Ils utilisent le raisonnement à la
marge (utilité marginale par exemple) et on
parle parfois d'une « révolution marginaliste »
dans l'histoire de la pensée économique. Le
marginalisme donne naissance à deux
courants de l'analyse économique : le
courant néo-classique (qui regroupe des
auteurs comme L. Walras, V. Pareto ou A.
Marshall) et l'École autrichienne (avec
notamment C. Menger, E. von Böhm-
Bawerk, F. Hayek).

L. Walras élabore un modèle d'équilibre général


et cherche à démontrer qu'il existe un système
de prix relatifs tels que tous les marchés
interdépendants d'une économie
concurrentielle sont simultanément en équilibre
(système construit sur une concurrence parfait
sans intervention de l’Etat, il y a un système
naturel d’ajustement des prix => équilibre
général). La fixation du prix sur chaque marché
résulte de la confrontation de l'offre et de la
demande (=concurrence par le marché) par un
commissaire-priseur (ou arbitre de marché) qui
recherche, par tâtonnement, le prix d'équilibre
(=concurrence pour le marché).
V. Pareto, successeur de L. Walras à l'université
de Lausanne, développe la for mulation
mathématique de l'équilibre général et introduit
le concept d'optimum. Une situation
économique est un optimum s'il n'est pas
possible d'améliorer la situation d'un agent
économique sans dégrader la situation d'un
autre. Un équilibre général walrasien est un
optimum au sens de Pareto.
La réflexion économique de F. Hayek (prix Nobel
1974) est centrée sur la monnaie, les cycles
économiques, les échanges internationaux et la
croissance.
Il a apporté aussi une contribution importante à
la philosophie politique. Le thème central de
l'œuvre de F. Hayek est la défense de la
régulation par le marché. Mais il rejette
l'hypothèse de concurrence parfaite. Dans la
réalité l'infor mation est presque toujours
imparfaite et les représentations de chaque
individu, qui influeront sur ses choix, sont
marquées par cette imper fection de
l'information.
Mais c'est de cette imper fection de la
circulation de l'information que naît la supériorité
du marché en tant que mode d'organisation
sociale. Le marché est efficace parce qu'il
per met la meilleure gestion possible de
l'information.
La théorie des marchés contestables : on peut
contester ceux qui sont déjà présents. Il doit n’y
avoir aucune régulation (=aucune barrière).
La pensée keynésienne :
John Maynard Keynes (1883-1946) : issu de la
haute bourgeoisie anglais (intellectuel), il a été
gouverneur de la Banque d’Angleterre. Il
partage avec Marx une critique assez forte du
fonctionnement capitaliste de l’économie.
Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de
la monnaie : fondements théoriques de
l’intervention économique de l’Etat
Traité sur la monnaie de 1930
L’analyse keynésienne :
L’analyse keynésienne repose sur deux éléments
:
- L'analyse empirique de la crise
- Une analyse macroéconomique (Quels sont
les facteurs qui vont régir à un moment
donné la distribution du revenu national
entre consommation et investissement ?)
C’est ce que l’on appelle la comptabilité
générale qui a été systématisée par le décret de
1962, l'INSEE est important ici.
Keynes distingue l’économie réelle et
l’économie symbolique (dichotomie).
L’économie réelle correspond à la
consommation, production, investissement
(=échanges entre les différents agents).
L’économie symbolique correspond
essentiellement aux grands facteurs qui ont une
influence sur l’économie réelle représentée par
la monnaie et les crédits (la construction des
biens).
Plus on met de l’épargne auprès d’une banque,
plus celle-ci a de la liquidité, plus elle prête de
l’argent à des ménages ou à des entreprises ce
qui va entraîner des intérêts et donc un gain
d’argent.
Il estime qu’il existait une tendance permanente
à un excès d’épargne sur investissement, lui-
même dû à l'inégale répartition du revenu
national et conduisant inévitablement à sous-
emploi naissant.
Ex : qqn qui a du capital va investir là où il aura
plus de rémunération
Dans le cadre des économies hautement
développés, on remarque que l’épargne est
plus développée que l’investissement. Il y a une
influence entre les marxistes et les keynésiens
(Higgins) : les économies capitalistes sont de
moins en moins rentables lorsqu’elles arrivent à
leur niveau de maturation. Pour lutter contre
cette tendance de l’excès de l’épargne, l’Etat a
un rôle à jouer.
Il existe une tendance permanente à un excès
d’épargne sur l’investissement. En somme, à
mort les rentiers !
Keynes, dans son approche macroéconomique,
est un des premiers à dire qu’il existe plusieurs
formes d’équilibres possibles (il existe plusieurs
équilibres au sein d’une économie).
Ce niveau d’équilibre est important car c’est ici
que l’Etat a un rôle fondamental à jouer.
Un niveau de chômage peut être favorable
pour un taux de croissance : si on a un travail on
va être chanceux et on ne va pas demander
d'augmentation de salaire => plus grande
compétitivité des entreprises car elles payent
moins les salariés.
C’est « l’euthanasie du pouvoir oppressif
cumulatif du capitaliste d’exploiter la valeur-
rareté du capital », autrement dit, l’euthanasie
de ce que j’ai pris l’habitude personnellement
d’appeler la « machine à concentrer la
richesse » (La théorie générale de l’emploi, de
l’intérêt et de la monnaie [1936]).
Les piliers de la théorie keynésienne (voir juste
après) :
Maintenir la demande en excluant toute
réduction de salaire.
Exercer une action globale sur l’économie, à
travers les interventions de la Puissance
publique.
→Cf. la théorie de l’effet multiplicateur.
Agir sur les composantes monétaires de
l’économie.

Une politique de la crise :


Il prône une politique volontariste.
L’idée est en réalité simple :
− L’emploi et la production dépendent de la
demande des agents économiques, qui
inclut consommation et investissement.
La demande de consommation dépend à la fois
du revenu des ménages à un moment donné,
de leur comportement d’épargne et des
prévisions qu’ils font sur leur revenu futur (ex : le
cas de la crise du COVID où les gens épargnent
au cas où)
Par exemple : la demande d’investissement
d é p e n d d u re v e n u d e s i n v e s t i s s e m e n t s
escomptés par les chefs d’entreprise.
Keynes évoque pour cela 3 points essentiels
(pour éviter la crise) :
- Il faut maintenir la demande en excluant
toute réduction de salaire grâce à des
aides, des prestations sociales, le SMIC, des
réductions d’impôts, des primes...
Généralement, on réduit plus les impôts des
pauvres car ils ont plutôt tendance à profiter
du surplus d’argent que d’épargner.

- Il faut exercer une action globale sur


l’économie, à travers les interventions de la
Puissance publique. -> l’Etat doit pallier
l’insuffisance des investissements privés par
des investissements publics (F. Roosevelt l’a
bien compris avec le New Deal : le Congrès
américain s’était opposé à cette politique
car selon lui ce n’était pas à l’Etat fédéral
américain d’intervenir dedans : fonction
allocution et redistribution, grâce à la
victoire du président il y a eu un
renversement des pouvoirs entre la
présidence américaine et le Congrès
américain). Toute relance des
investissements a un effet multiplicateur. Les
investissements ont un effet de stimulation à
travers les salaires distribués et
l’augmentation du pouvoir d’achat qu’ils
impliquent. Le pouvoir d’achat est multiplié
par les emplois supplémentaires qui
provoquent les commandes des entreprises
engagées dans les grands travaux.

- Il faut agir sur les composantes monétaires


de l’économie. Il faut que l’efficacité
marginale du capital soit supérieure aux
d’intérêts. Keynes insiste sur la nécessité
d’une monnaie dirigée.
Spirale déflationniste :

La postérité keynésienne :
“Nous sommes tous keynésiens”, disait un jour
Richard Nixon.

Le “keynésianisme est à mettre au musée”,


disait-on sous la présidence Reagan

=> on voit les différences entre les époques


• Une quadruple dimension conceptuelle qui
ne saurait être ignorée par les finances
publiques contemporaines :
− L’importance des anticipations dans les
décisions économiques ; notamment
avec les études d’impact
(conséquentialisme)
− L’existence de plusieurs niveaux
d’équilibre possible ; la France est
caractérisée avant le COVID : niveau de
croissance correcte
− La nécessité d’une intervention de l’Etat
dès lors qu’on vise un équilibre optimum ;
− Enfin l’importance du rôle de la
monnaie.
Le traitement de la dette publique
Section 1. La notion de la dette publique
Le droit a toujours cherché à établir des
équilibres financiers, budgétaires. L’Etat possède
un budget qui prévoit des prévisions en matière
de dépense et de recette. On appelle cela la loi
de finances. Le budget porte sur la relation entre
des flux d’argent sur une période donnée.
Quelle est la différence entre le déficit public et
la dette publique ?
La dette est la somme d’argent qu’elle doit à
l’ensemble de ses créanciers à un moment
donné. Le déficit est le solde négatif entre le
niveau de recette et le niveau de dépense
(ressources et charges). Effet boule de neige
entre dette et déficit.
Il faut distinguer au sein de la dette publique la
part négociable (négociation de l’emprunt) et
la part non négociable. La part non négociable
correspond à la valeur des dépôts de liquidité
effectuée auprès des administrations publiques
(cas où les collectivités territoriales prêtent de
l'argent au bénéfice de l'Etat, ces dépôts sont
fixés par la loi ainsi ni l’Etat ni les collectivités
territoriales négocient).
La dette publique est la dette de l’ensemble des
administrations publiques. Cette notion a été
définie par le droit européen car il y a les
établissements publics nationaux, l’Etat, les
collectivités et la sécurité sociale. Le PIB est
l’ensemble des richesses produites par une
économie nationale. La dette est toujours
calculée par rapport à son ratio et donc son
ratio vis-à-vis du PIB. Dans la dette il y a la part
remboursable (capitale de la dette) et la
charge de la dette. Les taux directeurs sont
déterminés par la banque centrale européenne
et permettent de réguler la capacité d’emprunt
des banques.
Avant le COVID, on avait une dette de 98% du
PIB, maintenant elle est supérieure au gain de
richesse.
Il y a lien de causalité : pour combler les déficits,
l’Etat a tendance a creusé la dette, et pour
rembourser la dette on peut être en déficit. La
charge de la dette se décompose du
remboursement d’une partie du capital à
rembourser et une partie des intérêts à
rembourser.
L’imposition de nature concerne les taxes et les
impôts. C'est un des moyens pour payer la dette.
Pour l’Etat, il est intéressant d’utiliser le
financement de l’emprunt par l’emprunt car il
va jouer avec le taux de la dette.
On ne peut pas comparer l’Etat à un particulier.
La dette souveraine (de l’Etat) et les ressorts qui
l’accompagnent ne sont pas les mêmes que les
particuliers.
Section 2. Les motifs de l’endettement public
On ne peut pas comparer l’Etat à un bon père
de famille => différence importante entre la
dette d’une famille ou de l’Etat. Les familles
peuvent faire faillite à cause d’une
accumulation de la dette. La soutenabilité est la
capacité à pouvoir rembourser une dette. L
‘Etat peut parfaitement soutenir un effet
d’accumulation de la dette car tous les jours
l’Etat rembourse de la dette par de la dette. De
plus, l’Etat est immortel car il est toujours possible
d’emprunter chaque année des nouvelles
sommes pour rembourser des emprunts arrivés à
échéance. L’Etat français est dans une bonne
condition pour emprunter (elle emprunte à des
taux négatifs) mais il ne faut pas oublier la
soutenabilité. Même si l’Etat est toujours capable
de rembourser sa dette, il y a des limites.
Section 3. Les limites de l’endettement public
Paragraphe 1 : Les limites juridiques
Au sujet de l’Etat le cadre est extrêmement
permissif, il n'y pas de règles qui limitent la
capacité de l’Etat à emprunter. La LOLF (Loi
organique relative aux lois de finance), adoptée
en juillet 2001, a remplacé l’ordonnance de
1959. Les organiques ont pour but de préciser
des éléments de la Constitution, or, les lois
concernant l’économie se trouvent dans la
LOLF. Cette LOLF donne un cadre souple, la
seule chose qu’elle exige est qu’il y ait une
autorisation qui fixe le montant maximum de
recours à l’emprunt.
L’Etat peut faire signer une loi rectificative qui
permet d’augmenter le montant maximum de
recours à l’emprunt (c’était le cas du COVID).
Depuis 1973, il n’y a pas eu une seule année où
le budget de l’Etat était présenté à l’équilibre.
Les collectivités territoriales sont quant à elle
soumises à des limites plus restrictives. Elles ne
peuvent pas emprunter pour toutes les
dépenses, uniquement celles d’investissements.
Il y a deux grandes catégories de dépense : les
dépenses de fonctionnement (=le quotidien :
traitement/salaire des fonctionnaires) et les
dépenses particulières (=projet déterminé :
construire un stade de foot...). Les collectivités
territoriales sont soumises à la règle de l’équilibre
réelle contrairement à l’Etat. Cela signifie que le
budget doit être présenté à l'équilibre, c’est-à-
dire que leur montant de ressources doit être
équivalent au montant des charges.
Contrairement à l’Etat, les collectivités ne
peuvent pas financer l’emprunt par l’emprunt
au nom de cette fameuse règle de l’équilibre
réelle.
Les établissements public (ex : universités) sont
comme les collectivités territoriales.
Paragraphe 2 : les limites économiques
A partir d’un certain niveau, l’endettement fait
courir un risque majeur à l’Etat. Cela pourrait
entraîner des limites pour l’Etat dans son action.
L’Etat emprunte en moitié aux banques
étrangères ce qui crée une redistribution des
richesses inégalitaire. En effet, l’Etat finance
l’emprunt par les impôts et ce sont les institutions
très riches qui en bénéficient. L'endettement se
fait forcément contre l’investissement privé car
l’Etat est en concurrence avec les investisseurs
privés pour emprunter (effet d’éviction). Dans la
mesure où la capacité d’emprunt est limitée,
l’endettement excessif peut conduire à un
assèchement du crédit.
Les banques particulières sont à distinguer des
banques centrales. Depuis le traité de
Maastricht c’est la banque centrale
européenne qui s’occupe de la politique
monétaire européenne.
Il faut voir qui retient la dette.
On ne peut pas établir de dette universelle, c’est
au cas par cas. La notion de soutenabilité est
importante, c’est la capacité d’un Etat à
pouvoir rembourser sa dette. Ainsi par exemple
l’Etat français est toujours capable de
rembourser sa dette alors qu’un autre Etat
pourrait avoir plus de problème.
Section 4. La résorption de l’endettement public
L’intervention monétaire permet à un Etat de
résorber sa dette. Plus la valeur de la monnaie
diminue (=plus il y a de l’inflation), plus la valeur
de la dette diminue et donc l’Etat peut
rembourser.
Un Etat lance une politique d’austérité : il baisse
les dépenses, il augmente les impôts.
Généralement, il fait les deux. Faut-il mener
cette politique en cas de crise ? Krugman,
disciple de Keynes, c’est en phase d’expansion
pas de ralentissement, qu’il faut appliquer
l’austérité. EN 2007-2008, l’Etat français, pendant
la crise, a fait une politique d’austérité => grave
problème et Sarkozy a donc changé.
La Grèce a été particulièrement touchée par la
crise des subprimes. Depuis il y a eu la troïka,
attelage à 3 chevaux qui comprenait la
commission européenne, la banque centrale
européenne et le FMI. Ces trois institutions sont
venues en aide à la Grèce mais les aides ont été
octroyées en contrepartie par des efforts
structurelles dans l’économie que devait faire la
Grèce (réforme de l’administration... ces
contreparties ont baissé le PIB de 25% et une
augmentation de 13% du chômage.
Le défaut de payement consiste de ne pas
rembourser la dette. C’est une arme qui sert à
mettre la pression sur les préteurs (cela permet
de renégocier les conditions car la banque veut
toujours qu’on paie). Le défaut de payement
peut être involontaire ou volontaire (ex :
Argentine) pour mettre la pression sur les
créanciers.
Ex : en 1917 : les bolchéviks ont pris le pouvoir et
du jour au lendemain ils ont décidé de ne plus
rembourser les dettes avec les Etats avec qui ils
avaient contracté des dettes (dette due à la
France et à l’Allemagne). Il y a eu un
remboursement en 1997 de 400 millions de
dollars.
Ex : l’Argentine dans les années 90 a décidé de
ne plus rembourser sa dette. Cela a eu un effet
négatif car l’Argentine n’a pas obtenu une
renégociation de ces conditions et donc elle se
retrouve véritablement en défaut de payement
=> défaut pour emprunter => crise économique
très grave.
Ex : la Grèce n'a jamais été en défaut de
payement, elle a toujours été en capacité de
rembourser sa dette. Elle a été dans une
situation de risque de défaut de payement. La
Grèce s’est vu imposer des réformes que
politiquement elle n’aurait jamais accepté si elle
était dans une autre situation. Dun point de vue
politique, la Grèce a pour beaucoup
abandonner son autonomie politique (la France,
l’Allemagne et la troïka ont décidé de sa
politique).
Le rôle de l’impôt - légitimité et instrument
sociale
La légitimité de l’impôt est très discutée, voire il y
a une tentative de remise en cause. Lorsqu'on
étudie le mouvement des gilets jaunes, le point
de départ était l’augmentation de la fiscalité sur
les produits pétroliers.
Derrière la question du consentement, l’impôt
est au fondement même de la construction de
tous les Etats.
L'impôt a toujours en son sein vu coexister deux
approches (pas forcément opposée) :
• L'impôt est un instrument de soumission
• La solidarité au sein d’un groupe social
par le mécanisme de redistribution des
richesses
Il y a le consentement à l’impôt et il y a le
consentement de l'impôt. Le consentement de
l’impôt est une conception juridico-politique. Un
impôt ne peut pas être imposé/prélevé tant qu’il
n’a pas été autorisé par le Parlement (Article 14
de la DDHC). Le consentement à l’impôt est une
conception socio-économique.
Section 1. Les origines du consentement à
l’impôt
Paragraphe 1 : Les origines économiques de
l’impôt et de l’Etat
Il ne peut pas y avoir d’impôt sans Etat et il ne
peut pas y avoir d'Etat sans impôt = lien
intrinsèque.
Meillassoux, Femmes, greniers et capitaux, 1979 :
c’est en devenant peu à peu statiques que les
communautés primitives se métamorphoseraient
en sociétés étatiques, notamment parce
qu’“avec ce type d’activité répétitive et
cyclique se développent le maintien de la
cohésion de la cellule productive, l’organisation
de la reproduction et de sa protection” = les
communautés primitives se sont sédentarisées et
se sont donc dotés d’organisations qui sont
toutes tournées vers l’agriculture. L'organisation
créée avait donc pour objectif de protéger la
production agricole et le stockage. Il y a une
distinction entre les gouver nants et les
gouvernés, or pour assurer ces fonctions, les
organisations paraétatiques ont commencé à
mettre une place des mécanismes de l’impôt.
Le développement économique serait donc
fondamental au regard de la naissance de
l’impôt et de l'Etat. Il faut stocker pour passer
l’hiver/pour prévoir des crises- >l’idée de
rationalisation se fait donc dans un système
étatique.
Le problème que ce type d’approche repose
entièrement sur une analyse économiste. Une
telle approche est remise en cause par d’autres
travaux d’anthropologues. Elles évoquent deux
principales apories :
• D'une part, les sociétés primitives ne sont
pas forcément des sociétés de pénurie
• D'autre part, le pouvoir ne s’associe pas
forcément à la violence. Ces théories
affirment au contraire le caractère
primordial du politique et il y a, selon eux,
toujours du religieux sous le politique.
Paragraphe 2 : Les fondements politiques et
religieux de l‘impôt
L’existence de l’impôt n'est pas forcément dans
la lutte contre une éventuelle pénurie mais selon
un fondement religieux. La caractéristique
profonde de l’existence humain est l’homme est
débiteur à vie du monde invisible ; “l’homme
serait de “naissance débiteur des dieux, des
ancêtres et de la mort" (l’impôt est nécessaire).
Cette dette et l'action qui tend vouloir les
c o m b l e r, r e p r é s e n t e r a i e n t u n é l é m e n t
fondamental du fonctionnement des sociétés.
On retrouve une continuité entre le rituel
sacrificiel et la fiscalité : cela renvoie à une
notion de sacrifice fiscale. Les taux d’intérêts ont
été interdit durant le Moyen-Age par le dogme
religieux (catholique).
M. Gauchet : la coupure hommes/dieux serait
venue se substituer la coupure hommes/
hommes (ce qui doivent payer l’impôt).
Section 2. Les théories modernes du
consentement à l’impôt : l’échange et la
solidarité
Paragraphe 1 : Une théorie fiscale libérale : la
théorie de l’impôt-échange
Différents auteurs ont développé cette théorie
au XIXème siècle (Constant, Girardin, Bastiat) qui
ont développé cette approche libérale de
l’imposition. L'impôt est légitime si le
contribuable a une contrepartie. Girardin
assimile l’impôt à une “prime d’assurance payée
par ceux qui possèdent pour s’assurer contre
tous les risques de nature à les troubler dans leur
possession ou leur jouissance”.
15 mars

Paragraphe 3
De l’impôt négatif
L’impôt négatif adopte la même logique
redistributive pour établir des équilibres
économiques au marché
Dans ce prolongement, ça combine une
certaine solidarité avec les plus démunie et une
partie du secteur « privatisation »
Impôt proportionnel 25 pour-cent
Gain net 9000€ demander a tifeen

Leçon 4 ; l’économie numérique

L’économie numérique (google, amazone,


Facebook, apple, microsoft) opérateur
d’économie numérique
Cette eco elle est très importante car elle est le
produit de ce qu’on appelle le produit
numérique; elle modif en profondeur la manière
de produire et decnager, et pour les entreprises
internet est vital.
Ex : tourisme ( tripadvsor) il est difficile au
consommateur d’y échapper ( pub sur les
réseaux etc)
Cette révolution repose sur 3 caractéristiques :
- technologique ( capacité de transmission
de traitement des donnes, développent de
l’intelligence artificielle , or cela se traduit par
l’appropriation des entreprises qui ont apportes :
innovation/ capacités)

- économique (avec l’apparition d’acteur


puissant de gaffa, très particulier car ce
sont en réseaux qu’iront en mesure de re-
organiser les chaines de valeur de
nouveau modèles d’affaire, ( Amazon
prime)
- Dimension sociale (cette révolution a induit
a crée des nouveaux mode de
communication et d’action collectives
( qui dépasse le simple fait d’échange)
( consommation collaborative)
L’économie industrielle ; l’eco numérique ne se
réduit pas a être une su composante
§1 : les spécificités de l’économie numérique

1) 2 0 1 7 ; u n e d e f q u ’ o n p e u t q u a l i f i e r
d’opérationnelle , quelles sont les opérations
produites , selon cette def l’économie
numérique correspond au secteur de TIC
( techno formation et communication )
Cette def a permit de saisir la porte des
transformation économique et par ces trucs
rapides massive de l’économie ( big data)

Vocabulaire à rejoindre au cours et a saisir


(donnés publiques et privée)(météo/google)
(open data)(capitaux immatérielle)(cde)

La diversité des modes de l’économie


numérique

Apple (circuite fermé)

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