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La science économique étudie comment des ressources rares peuvent être utilisées
pour produire des biens puis comment ces biens sont répartis et consommés pour satisfaire les
besoins des hommes.
- Les besoins primaires, qui ont un caractère, qui ont un caractère absolu parce que
leur satisfaction est nécessaire à la survie (exemple : nourriture) ;
- Les besoins secondaires, voire tertiaires, qui ont un caractère relatif ; on ne les
éprouve qu’au contact d’autrui et ils varient dans le temps et selon les sociétés
(exemple : savoir lire et écrire est indispensable en France aujourd’hui ; au XIXème
siècle en Europe, et aujourd’hui encore dans certains pays, c’est un privilège).
Il faut, en effet, distinguer les biens économiques, qui sont rares, et les biens libres
qui sont disponibles en abondance (air, soleil, …). La rareté des biens économiques et des
ressources qui permettent de les produire s’oppose à l’abondance qui fait disparaitre l’état de
manque et, par conséquent, le besoin.
Parmi les biens économiques, on distingue les biens matériels et les biens
immatériels, encore appelés services, qui ne sont pas stockables. On distingue aussi les biens
de production (qui servent à produire d’autres biens) et les biens de consommation finale (qui
sont utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains).
les uns est égal à ce que perdent les autres, lieu de compétition entre les nations. Selon eux,
comme la richesse repose sur l’or que détient un pays, il faut exporter beaucoup et être payé
en or ou convertir les gains en or. Les importations sont limitées car elles sont considérées
comme néfastes. Les mercantilistes développent ainsi une pensée protectionniste : en effet des
barrières tarifaires sont instaurées aussi bien au niveau national qu’au sein des pays.
est justifiée par aucune entrave de l’agriculture, et les agriculteurs sont appelés « la classe
productive » tandis que l’industrie ne crée rien, elle transforme les matières premières
produites par l’agriculture et le commerce ne fait que déplacer la production agricole et
industrielle.
agrégats, montre une vision synoptique de l’économie française à son époque. Il établit des
flux réels ou monétaires entre les différents agrégats, ce qui n’est pas sans rappeler le circuit
de la comptabilité nationale
a. L’économie classique
- Adam Smith :
Considéré comme le père fondateur de l’économie politique, il a fixé le premier les problèmes
de celle-ci : valeur, prix, répartition, et les principales positions classiques, entre autre la
richesse par l’accumulation du capital, l’épargne, la neutralité de la monnaie, la théorie de la
valeur travail.
L’école classique regroupe les économistes de la fin du XVIIIème siècle (Adam Smith,
David Ricardo, Thomas-Robert Malthus en Grande-Bretagne ; Jean-Baptiste Say en France).
Ils ont étudié la formation des prix, la formation des revenus et la croissance de la production.
La pensée classique repose notamment sur les principes suivants.
a.1. La richesse provient du travail
La valeur d’échange d’un bien (qui correspond à la quantité d’autres biens qu’il est
possible d’obtenir en échange du bien produit) provient de la quantité de travail nécessaire à
sa fabrication. La division du travail est source de croissance parce qu’elle permet
d’augmenter la productivité.
La théorie de la valeur travail : Adam Smith propose une théorie de la valeur travail,
et pour arriver à cette théorie, il fait la différence entre valeur d’usage et valeur d’échange : Il
refuse de fonder la valeur sur l’utilité, en partant du fameux paradoxe de la valeur de l’eau et
du diamant : Certains biens ont une valeur d’usage mais pas de valeur d’échange, comme
l’eau. D’autres biens ont peu de valeurs d’usage mais une valeur d’échange très élevé, comme
le diamant. Il y a un paradoxe dans le fait que l’eau sera vendue très cher dans le désert,
comment expliquer cela ?
Division du travail : La Richesse est tout ce que le travail a permis de créer. Cette
Richesse est doublement fondée sur le travail : le travail produit des marchandises qui ont une
valeur, et d’autre part, le travail crée aussi de la Richesse quand il est organisé de manière
particulière (division du travail). C’est la division du travail qui permet l’accroissement des
capacités productives des travailleurs, et donc qui permet d’augmenter la Richesse de la
Nation.
- L’utilisation de machines
a.2. Les classes sociales se répartissent les richesses
Les classiques considèrent qu’il existe deux types de revenus ; les revenus primaires et
les revenus secondaires. Les revenus primaires sont les revenus qui sont directement liés au
processus de production, comme les salaires versés aux travailleurs productif (rémunéré à la
productivité marginale du travail), les profits et les rentes foncières. Les revenus secondaires
sont des revenus de redistribution, de transfert, qui correspondent aux impôts, intérêts et les
salaires versés aux travailleurs improductifs.
Les individus doués de raison et capables de déceler leurs propres avantages doivent
suivre leurs intérêts personnels car l’égoïsme travaille pour le bien commun. La société atteint
alors naturellement le bien-être et la prospérité. C'est la main invisible de la concurrence qui
consiste à affirmer l’existence d'un ordre naturel dont la réalisation ne fait intervenir aucun
principe moral, effet d’effort naturel de chaque individu pour améliorer sa condition contribue
directement au bienêtre général même si ce n’était pas la volonté de chaque individu. La
confiance dans la régulation qu’opère le marché débouche sur la conception de l’Etat minimal
ou régalien. Les devoirs du souverain (l’Etat) sont précis et se limitent à trois fonctions :
Nationale
lesquels les profits ne peuvent jamais couvrir les dépenses d’un individu ou d’un petit groupe
de citoyens Production d’infrastructure (fonction tutélaire)
C’est l’égoïsme qui maximise l’intérêt général. Chez Smith, la notion d’équilibre et
d’efficacité ne sont pas distinctes.
Pour que la loi de Say soit vérifiée, il faut que ces différentes étapes soient vérifiées :
- A chaque fois qu’un produit est fabriqué, il y a une distribution de revenus. S’il n’y a
pas de thésaurisation, ces revenus vont nécessairement venir alimenter une demande. Pour
Say, il n’y a aucune raison de thésauriser, il ferait mieux d’épargner (au sens d’investir).
Chez Smith et Say, épargne et investissement sont indifférenciés : « c'est l'accumulation des
épargnes qui forme les capitaux », les épargnes représentent à la fois une absence de
consommation de bien et un achat de bien de production, i.e. un investissement. L’épargne est
donc obligatoirement égale à l’investissement (pas de thésaurisation) et elle représente un
phénomène réel sur lequel la monnaie n’a pas de prise (il n'y a pas d'épargne monétaire ou
d’encaisse oisive). - Il faut être dans une économie la plus flexible possible ce qui permet un
déséquilibre sectoriel mais ne vas pas se traduire par un déséquilibre au niveau
macroéconomique.
« L'argent n'est que la voiture des produits » : la monnaie n’est qu’un intermédiaire des
échanges, elle n’est pas demandée pour elle-même car elle n’a pas de valeur en soi.
Au XIXème siècle, Karl Marx (1818 – 1883) est porteur d’une approche critique de
l’économie politique. Ouvertement révolutionnaire, il condamne l’économie classique qui est,
selon lui, la couverture idéologique des intérêts de la bourgeoisie et de l’aliénation des
rapports humains. Il recommande l’extension à la sphère économique des principes de liberté
et d’égalité conquis dans la sphère politique. Il dénonce l’accumulation de la richesse entre les
mains d’une minorité et celle de la misère pour le plus grand nombre. Le marxisme repose
notamment sur les arguments suivants.
Le capitaliste achète sa force de travail au prolétariat pour qu’il produise des valeurs
marchandes supérieures au salaire qu’il lui offre. Marx appelle « plus-value » la différence
entre ces valeurs marchandes et la valeur de la force de travail, qui est égale à celle des
moyens de substance du prolétaire. Le capital n’est pas une « accumulation de valeurs » mais
un rapport social fondateur de la lutte des classes. Cette lutte des classes doit conduire à la
révolution du prolétariat de chaque pays contre la bourgeoisie.
Les crises de surproduction se traduisent par un excès de l’offre sur la demande. Tout
existe en excédent : moyens de production, produits, salariés sans emplois. Comme le capital
n’a pas pour objectif de satisfaire les besoins des hommes mais de produire du profit,
l’extension de la production sans limite apparaît comme une loi du capitalisme. Mais la
production capitaliste est indépendante de la consommation : celle-ci est insuffisante du fait
de l’exploitation de la main-d’œuvre (faiblesse du pouvoir d’achat). C’est une situation de
crise.
c. L’économie néoclassique
• Homogénéité du produit : les produits offerts sont identique en tous points ; il n’existe pas
de différenciation du produit, les acheteurs sont indifférents quant à l’identité de l’offreur.
d. L’économie Keynésienne
John Mayard Keynes (1883 – 1946) et ses successeurs raisonnent sur des grandeurs
économiques agrégées (revenu global, dépense globale). C’est une analyse macroéconomique.
Elle est différente de celle des économistes néoclassiques pour qui le comportement collectif
est réductible à la somme des comportements individuels. Les lignes directrices de la pensée
keynésienne sont les suivantes.
Le soutien de la demande par l’Etat est possible. La mise en déficit du budget de l’Etat
permet, en effet, de fournir des ressources nouvelles qui augmentent la demande effective.
Alors la production peut augmenter. C’est la relance de l’activité qui permet, en principe, de
revenir à l’équilibre de plein emploi. C’est ce qu’on appelle la politique budgétaire.
John Maynard Keynes a élaboré une théorie qui veut démontrer, pour résumer, que le marché
a besoin d’être aidé pour parvenir au plein emploi. Sans aide, le marché peut se trouver en
équilibre de sous-emploi. C’est-à-dire que la situation est stable, mais tous ceux qui veulent
travailler n’ont pas d’emploi, ce qui est contraire à la théorie dominante de l’époque, la
théorie néoclassique, qui veut que l’économie s’équilibre toujours au niveau de plein emploi.
Soutenir le marché signifie, pour Keynes, soutenir la demande. Il s’oppose ainsi à Jean-
Baptiste Say, dont il considère pourtant la loi des débouchés comme un fondement des
théories de marché. Keynes résume la loi des débouchés en écrivant que, selon celle-ci, l’offre
crée la demande. C’est donc de cette formulation, simpliste, que provient l’expression
« politique de l’offre ».